À New York, le Premier ministre du Burkina Faso appelle la diaspora à l’unité et à la discipline nationale

En marge de la 80e Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré la diaspora à New York. Il a livré un message fort sur la gouvernance, le civisme et la contribution de la diaspora à la souveraineté nationale.

 

Le Premier ministre Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a échangé le 27 septembre 2025 à New York avec la communauté burkinabè vivant aux États-Unis. Dans une atmosphère fraternelle mais marquée par la gravité, il a tenu un discours empreint de patriotisme sur la gouvernance, la sécurité, le civisme et la place de la diaspora dans la construction d’un Burkina Faso souverain et digne.

Abordant le décès tragique du jeune Burkinabè Alino Faso, survenu dans des circonstances encore floues, le chef du gouvernement a exprimé une profonde tristesse et assuré que la justice suivait son cours.

« L’autopsie a été réalisée, l’affaire est en instruction. Nous attendons la vérité, car il y a des coupables », a-t-il déclaré, évoquant la détermination du gouvernement à défendre chaque citoyen, qu’il soit au pays ou à l’étranger.

Civisme et sécurité : un modèle social à reconstruire

Le Premier ministre a rappelé que civisme, sécurité et développement sont indissociables. Il a dénoncé l’incivisme croissant, notamment à Ouagadougou, appelant à une prise de conscience collective.

« Nos rues ne sont pas des sites d’accueil pour les déplacés. Chaque Burkinabè doit contribuer à l’ordre public, à la propreté et à la discipline sociale », a-t-il insisté.

Concernant la mendicité et les déplacés internes, il a réaffirmé la volonté du gouvernement de restaurer la dignité par le travail, à travers des programmes de réinsertion agricole destinés aux plus vulnérables.

Diaspora : un pilier du patriotisme économique

Au cœur de son intervention, le chef du gouvernement a exhorté les Burkinabè de l’extérieur à s’impliquer davantage dans la construction nationale. Un guichet unique pour la diaspora sera bientôt opérationnel afin de simplifier les démarches administratives et de favoriser l’investissement sans obstacles.

« Ceux qui ont travaillé dur à l’étranger ne doivent pas encore souffrir pour investir au pays », a-t-il martelé.

Selon lui, la nouvelle page du Burkina Faso doit s’écrire à deux mains : celles du peuple de l’intérieur et celles de la diaspora, unies par une même vision de souveraineté.

Moralisation et renaissance du civisme

Sur le plan de la gouvernance, le Premier ministre a réaffirmé la poursuite du processus d’assainissement moral et administratif. Plusieurs révocations ont déjà été prononcées dans le cadre de la lutte contre les faux diplômes, et d’autres suivront.

« Ce travail se poursuivra sans sentiment. Des Burkinabè honnêtes et compétents sont prêts à servir la Nation », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de restaurer la valeur du travail, de la vérité et de la discipline.

Une révolution en marche : infrastructures, éducation et panafricanisme

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a mis en avant la vision du capitaine Ibrahim Traoré pour une autosuffisance économique et une indépendance nationale réelle. Les brigades d’infrastructures récemment mises en place illustrent la volonté du pays de s’appuyer sur ses propres forces.

Sur le plan éducatif, il a annoncé une révision des programmes scolaires visant à valoriser l’histoire et les héros africains. Il a plaidé pour “désintoxiquer nos manuels” et former “des ingénieurs capables de créer nos propres solutions”.

Un appel à l’unité nationale

Face à la diaspora rassemblée, le chef du gouvernement a conclu son discours sur un appel vibrant :

« Restons unis, solidaires et dignes. La révolution burkinabè n’est pas l’affaire d’un gouvernement, c’est une mission collective. Le civisme, la discipline et la justice sont les armes de notre souveraineté ».

À travers cette rencontre, le Premier ministre a réaffirmé la ligne directrice du gouvernement : une révolution fondée sur la vérité, la dignité et la participation de tous les Burkinabè, où qu’ils se trouvent, pour un Burkina souverain, juste et prospère.

À New York, le Burkina Faso affirme sa voix face à l’ONU et défend l’AES

En marge de l’Assemblée générale, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a exposé à António Guterres la position du Burkina Faso sur la lutte contre le terrorisme, la création de l’AES et les réformes nécessaires de l’ONU.

 

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, samedi 27 septembre 2025, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette audience a permis au chef du Gouvernement burkinabè de réaffirmer la vision du pays face aux défis actuels. Il a d’abord exprimé sa reconnaissance pour le soutien logistique et humanitaire de l’ONU. Il a présenté les efforts du Burkina Faso pour reconquérir l’ensemble du territoire et améliorer les conditions de vie des populations, citant l’impact des initiatives présidentielles sur le quotidien des Burkinabè.

Concernant l’Alliance des États du Sahel (AES), il a rappelé qu’elle est une initiative souveraine portée par trois pays, visant la lutte commune contre le terrorisme et un développement solidaire. Il a dénoncé la présence récurrente de matériel militaire sophistiqué dans les bases ennemies démantelées, pointant la responsabilité de parrains du terrorisme.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a également critiqué la campagne de communication menée par la France et ses relais contre les pays de l’AES, qualifiant cette stratégie d’acharnement d’un ancien colon en réaction à la rupture d’accords jugés inéquitables. « Nous ne sommes pas venus à l’ONU pour nous apitoyer, mais pour affirmer que notre salut réside dans le sursaut patriotique », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a exhorté les Nations unies à dénoncer clairement les soutiens financiers et logistiques au terrorisme, tout en appelant à une réforme profonde pour préserver leur crédibilité et leur utilité auprès des peuples.

António Guterres, de son côté, a rappelé les souvenirs positifs de ses séjours au Burkina Faso et exprimé sa tristesse face aux souffrances causées par les attaques terroristes. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU à accompagner le pays dans ses efforts de développement.

Cette rencontre a constitué une occasion stratégique pour livrer directement au Secrétaire général de l’ONU la position officielle du Burkina Faso et de l’AES, témoignant de la volonté du gouvernement burkinabè de maintenir un dialogue constructif avec l’organisation internationale.

Ouédraogo à l’ONU : le Burkina appelle à une réforme et à la souveraineté

À la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a livré la déclaration du Burkina Faso, appelant à une ONU réformée, défendant la souveraineté nationale et affirmant l’engagement du pays au sein de l’AES.

 

Le Premier ministre, Son Excellence Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a pris la parole, ce samedi 27 septembre 2025, à la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies pour prononcer la déclaration du Burkina Faso. Mandaté par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, il a porté un message clair, mêlant lucidité, dignité et revendication de souveraineté.

Dans son intervention, le chef du gouvernement a salué le thème de la session, « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », tout en dressant un bilan critique des trajectoires de l’Organisation. Il a évoqué une « désillusion collective » face à des occasions manquées, dénonçant notamment l’exclusion persistante de l’Afrique du Conseil de sécurité, la politisation de ses décisions et l’efficacité mitigée des opérations de maintien de la paix. Sur la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a fustigé son instrumentalisation par certaines puissances cherchant, selon lui, à s’accaparer les ressources africaines.

Il a rappelé l’effort national de solidarité incarné par le Fonds de Soutien Patriotique — qui a recueilli plus de 413 milliards FCFA depuis 2023 — et a mis en avant les progrès militaires ayant permis la reconquête de plus de 72 % du territoire. Il a rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la Défense de la Patrie et aux martyrs, tout en affirmant que les priorités souveraines du Burkina Faso demeurent non négociables.

Le Premier ministre a réitéré l’engagement du Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, dans la construction de la Confédération des États du Sahel (AES), qu’il a présenté comme un choix de dignité, d’indépendance et de solidarité régionale. « L’AES n’est ni un isolement ni une fermeture : c’est l’affirmation de notre droit à disposer de nous-mêmes », a-t-il insisté, rappelant l’héritage de figures panafricanistes telles que Thomas Sankara et Patrice Lumumba. Dans son propos, le chef du gouvernement a aussi appelé à une réforme audacieuse du Conseil de sécurité afin d’assurer une représentation permanente de l’Afrique. Il a dénoncé l’usage des sanctions unilatérales contre des États comme Cuba, le Venezuela, la Russie, l’Iran ou le Nicaragua et plaidé pour une gouvernance financière internationale plus équitable, respectueuse de la souveraineté des nations. Pour le Burkina Faso, le multilatéralisme doit être un cadre de coopération sincère et non un instrument de domination.

En conclusion, la déclaration du Burkina ONU portée par Rimtalba Ouédraogo a été un appel vibrant à un multilatéralisme rénové et juste. Le Premier ministre a clos son intervention sur un message d’espérance et de fermeté : « Vive une ONU réformée et crédible ! Vive la Confédération des États du Sahel ! Vive le Burkina Faso, digne, souverain et debout ! La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons ! »

À New York, Jean Emmanuel Ouédraogo interpelle l’ONU sur les parrains du terrorisme

En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, le mardi 23 septembre 2025.

 

L’entretien a porté sur la situation politique et sécuritaire du Burkina Faso, qui retient particulièrement l’attention des Nations unies. Le chef du gouvernement a exposé à son interlocutrice les efforts consentis par son pays, sous le leadership du président Ibrahim Traoré, dans la lutte contre le terrorisme, la sécurité et le développement.

Les échanges ont également abordé des questions sensibles telles que la rupture des accords avec la France, les réformes en cours, la discipline budgétaire, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue des ressources nationales.

Sur le volet sécuritaire, le Premier ministre a mis en garde contre les « complaisances » envers les parrains du terrorisme. « Tant qu’on ne les nomme pas, ils continueront leur forfait », a-t-il insisté, dénonçant l’hypocrisie de certains États qui, selon lui, utilisent le terrorisme comme un outil d’asservissement tout en se présentant comme défenseurs de la paix à la tribune des Nations unies.

Jean Emmanuel Ouédraogo a également évoqué la récente décision du Burkina Faso de déclarer persona non grata la représentante résidente du système onusien dans le pays. Toutefois, il a assuré que Ouagadougou restait disposé à collaborer avec l’ONU, à condition que cette coopération s’inscrive dans une logique de respect des priorités nationales.

Enfin, le Premier ministre a proposé une visite officielle d’Amina Mohamed au Burkina Faso, initiative saluée par la responsable onusienne.

Le Burkina Faso prépare activement sa participation à la 80e Assemblée générale de l’ONU

À quelques jours de la 80e Assemblée générale de l’ONU, le ministère des Affaires étrangères et le système onusien au Burkina Faso ont tenu une rencontre de concertation pour assurer une participation réussie de la délégation nationale.

 

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie TRAORÉ, a réuni son équipe et celle du système des Nations Unies au Burkina Faso, conduite par le Coordonnateur résident par intérim, Maurice AZONNANKPO. La rencontre a eu lieu ce lundi 15 septembre 2025, à Ouagadougou.

Ces échanges s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la participation burkinabè à la 80e Assemblée générale de l’ONU, prévue du 23 au 29 septembre 2025 à New York. Le ministre a assuré que la délégation est prête à porter la voix du Burkina Faso et à partager la vision des autorités nationales à la tribune internationale.

La délégation burkinabè sera conduite par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO. Elle comprendra également quatre membres du gouvernement, des experts, ainsi que des représentants de la jeunesse et de la société civile. Sa composition répond aux priorités du gouvernement et aux thématiques de la session générale.

Au-delà des préparatifs logistiques, cette rencontre avait aussi pour but de recueillir les suggestions du personnel onusien afin d’optimiser la participation du Burkina Faso. Une approche de dialogue et de collaboration saluée par Maurice AZONNANKPO, qui a souligné l’importance du partenariat stratégique entre Ouagadougou et le système onusien pour promouvoir le développement durable inclusif.

Le Coordonnateur résident par intérim a réaffirmé l’engagement du système des Nations Unies à accompagner le Burkina Faso dans une démarche conjointe, notamment en mobilisant les chefs d’agences onusiennes pour un plaidoyer efficace. « L’Assemblée générale de l’ONU sera l’occasion de montrer que, malgré les défis sécuritaires, le Burkina Faso demeure une terre d’hospitalité, d’opportunités et d’investissements », a-t-il déclaré.

La 80e Assemblée générale des Nations Unies aura pour thème : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».

Burkina Faso–ONU : Quand l’intégrité force le respect, la souveraineté renait !

Après un séjour de 72 heures à Ouagadougou, le Directeur régional Afrique des Nations Unies, Yacoub Ali El Hillo, a été reçu mercredi par le Premier ministre du Burkina Faso. Cette visite s’inscrit dans un effort de relance du dialogue entre les autorités burkinabè et l’ONU, à la suite de l’expulsion de la Coordonnatrice résidente Carol Flore-Smereczniak.

 

« Nous venons de conclure une visite très cordiale auprès du Premier ministre, à l’issue d’une mission de trois jours que nous avons menée au Burkina Faso », a déclaré M. El Hillo. Selon lui, les discussions menées avec le gouvernement, l’équipe-pays des Nations Unies et plusieurs partenaires internationaux ont été « franches et constructives ».

Conscient de la sensibilité du contexte, le responsable onusien a insisté sur le respect de la souveraineté burkinabè, réaffirmant l’engagement de l’ONU à poursuivre son accompagnement dans les efforts de développement et de résilience. « Ce partenariat est solide et se renforce, malgré ce moment exceptionnel que nous regrettons, mais dont nous respectons pleinement la décision du Gouvernement burkinabè », a-t-il souligné.

De son côté, le Premier ministre a confirmé la disponibilité du Burkina Faso à collaborer avec les Nations Unies, dans la transparence et dans le respect de son rôle d’acteur principal de son développement. Toutefois, il a rappelé que le pays mène un combat pour sa souveraineté et qu’il ne tolérera aucune action visant à légitimer le terrorisme.

La visite de haut niveau intervient dans un contexte marqué par la controverse autour d’un rapport jugé « mensonger » par les autorités, concernant la situation des enfants au Burkina Faso. Malgré ces tensions, les deux parties ont affiché leur volonté de maintenir un partenariat durable au service des populations.

RCA : crise alimentaire et sécuritaire annoncée en 2023

Près de 3,4 millions de personnes auront besoin en 2023 d’aide humanitaire et de protection en République centrafricaine (RCA), a alerté une agence des Nations Unies, relevant que la crise humanitaire dans ce pays d’Afrique centrale continue de s’exacerber.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ces 3,4 millions de personnes dans le besoin constituent une augmentation de 10% par rapport à 2022. Parmi elles, 2 millions de personnes auront « des besoins complexes et sévères menaçant leur bien-être physique et mental ».

L’ONU et ses partenaires auront besoin de 465 millions de dollars pour leur assistance humanitaire en 2023. L’impact de la guerre en Ukraine, conjugué à l’insécurité dans certaines zones et les conséquences du changement climatique sur les communautés les plus vulnérables, auraient lourdement contribué à l’augmentation des besoins.

Des moyens de subsistance qui continuent de s’éroder

Suite aux violences envers les civils et l’insécurité dans les localités situées hors des centres urbains, OCHA estime que plusieurs milliers de personnes voient augmenter « leur niveau de vulnérabilité » ainsi que leurs moyens de subsistance « s’éroder ». Dans ces conditions, leur accès à la nourriture et aux services de base notamment les soins de santé et l’eau est drastiquement limité.

Le décor de cette situation décrite fait partie des résultats d’une analyse multisectorielle conjointe menée par la communauté humanitaire auprès des personnes en besoin, publiés dans l’aperçu des besoins humanitaires 2023 pour la RCA.

Plus de 23.000 ménages ont été interviewés dans 72 sous-préfectures du pays. Les résultats de cette analyse multisectorielle mettent en lumière la façon dont la crise actuelle affecte les conditions de vie de la population, les services ainsi que l’accès à ces services, et informent sur les besoins prioritaires des populations.

Les prix du blé, du riz et de l’huile végétale ont augmenté

Les secteurs avec le plus grand nombre de personnes dans le besoin en 2023 seront l’eau, hygiène et assainissement (EHA), la sécurité alimentaire, la santé et la protection, qui comprennent entre 2,7 et 3 millions de personnes dans le besoin.

La sécurité alimentaire fait d’ailleurs partie des secteurs ayant affiché une hausse particulière des besoins, avec 600.000 personnes (+25%) de plus ayant besoin d’aide par rapport à 2022 .

Sur le terrain, les effets de l’inflation sont visibles dans le panier des ménages. Les prix du blé, du riz et de l’huile végétale ont augmenté jusqu’à 56% sur les marchés locaux. L’augmentation du coût de la vie a également signifié que des milliers de ménages ont été confrontés à des choix difficiles et n’ont pas cherché à obtenir des soins médicaux et d’autres services de base, comme la scolarisation, en raison de moyens insuffisants.

« Avec 50% de la population ne mangeant pas à sa faim, la RCA compte l’une des plus grandes proportions de personnes en situation d’insécurité alimentaire critique dans le monde ».

Une aide vitale à 1,5 millions de personnes

Ainsi, OCHA a examiné la situation alimentaire dans la sous-préfecture de Bakala, classée en phase d’urgence lors de la dernière analyse en avril dernier.

L’enquête avait montré que plus de 635.000 Centrafricains étaient dans cette situation, soit près d’un Centrafricain sur six.

« Les habitants de la sous-préfecture de Bakala, au cœur de la RCA, dorment le ventre creux », a décrit OCHA, relevant que « des feuilles de manioc écrasées et bouillies, et des gombos transformés en sauce gluante, voilà ce qui finit dans les assiettes de la plupart de gens, un seul repas par jour ».

Par ailleurs, le nombre de personnes touchées par les inondations a plus que triplé cette année par rapport à 2021. Cette tendance va probablement se poursuivre en raison du changement climatique. Les inondations avaient touché plus de 35.000 personnes en 2021 et près de 105.000 personnes en 2022.

Malgré des défis d’ordre sécuritaire et logistique, les acteurs humanitaires ont pu fournir une aide vitale à 1,5 million de personnes depuis le début de l’année, soit 75% de la cible du Plan de réponse humanitaire 2022.

 

 

RCA : libération sans poursuites des quatre militaires de l’armée française

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique, et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, ont été libérés sans poursuites, a annoncé l’ONU, jeudi.

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’État ont été remis en liberté sans poursuites jeudi 24 février.

En vertu de l’accord qui régit les relations entre la Mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) et le gouvernement, « on ne peut pas les entendre devant un juge et, face à cet obstacle, le parquet a décidé de classer sans suite », a déclaré à l’AFP Didier Tambo, le procureur général près la cour d’appel de Bangui.

La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur « libération immédiate », assurant que la procédure établie entre l’ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d’infraction concernant des personnels onusiens « n’avait pas été respectée ».

Les quatre soldats d’élite du corps de la Légion étrangère de l’armée française, de nationalités roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu’ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d’un véhicule blindé banalisé devant l’aéroport de Bangui.

L’ambassade de France et l’ONU avaient immédiatement indiqué qu’ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15 000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l’aéroport où il prenait l’avion pour Paris.

Mais aussitôt après leur arrestation, des photos de leur arsenal soigneusement aligné sur le sol par les forces de sécurité, ainsi que de leurs badges de l’ONU, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusées sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d’avoir voulu « assassiner » le président Faustin Archange Touadéra qui venait d’atterrir à Bangui.

« Manipulation grossière »

L’ONU et la France avaient dénoncé une « manipulation grossière » mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une « enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

La France accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables « trolls » sur les réseaux sociaux et dans certains médias. De son côté, Moscou reproche à Paris d’accuser à tort les paramilitaires de la société privée de sécurité russe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

Au lendemain de leur arrestation, la France et les États-Unis avaient accusé à l’ONU à New York les « mercenaires » de Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils en janvier et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Une diplomate russe à l’ONU avait démenti et accusé Paris et Washington de vouloir discréditer les « spécialistes » russes dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Face à une offensive de la rébellion menaçant Bangui il y a plus d’un an, le président Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s’ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des « instructeurs non armés » selon Moscou, des « mercenaires de Wagner » selon l’ONU et la France.

En quelques mois, ils avaient repoussé les groupes armés qui occupaient alors deux tiers du pays et récupéré la grande majorité du territoire. Mais au prix de violations des droits humains, accusent régulièrement l’ONU et la France.

À bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », avait assuré mardi le parquet de Bangui, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

« Il y a d’un côté les indices et les charges – la voiture, les armes – et, de l’autre, l’opportunité de poursuivre. Et le parquet a décidé qu’il n’était pas opportun de poursuivre en raison de l’accord » avec la Minusca, a expliqué le procureur général Tambo.

Mercredi, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’était  entretenue, selon son entourage, avec Antonio Guterres pour demander également leur libération.

« Arrêter des soldats des Nations unies, de surcroît français, n’est pas sans grande gravité », a commenté jeudi pour l’AFP le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni.

 

RCA : l’ONU demande au président la libération de quatre Casques bleus français

Un haut responsable de l’ONU en Centrafrique a rencontré le président Faustin Archange Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » la libération de quatre militaires français, membres de la mission onusienne Minusca dans ce pays, a indiqué mardi le porte-parole des Nations unies.

«Ils portent des cartes d’identification de l’ONU» et «ne sont pas libres», toujours «détenus par la gendarmerie» centrafricaine, a précisé Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien. «Le commandant de la Force» de Casques bleus de l’ONU et l’adjoint de l’émissaire onusien dans ce pays ont «été reçus par le président afin de traiter ce dossier», a-t-il indiqué. «Tout le monde essaie de dénouer cela pour que l’on assiste à la libération au plus vite des quatre militaires», a-t-il dit.

Lundi, ces quatre Français qui escortaient un général de la force de l’ONU avaient été arrêtés à l’aéroport de Bangui. Cet incident est survenu au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

La France reproche à la Centrafrique d’être «complice» d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou notamment par d’innombrables trolls sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Et Moscou reproche à Paris d’accuser la compagnie de sécurité privée russe Wagner d’avoir fait main-basse sur le pouvoir et les ressources du pays. La Minusca compte environ 15.000 militaires et policiers dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et en guerre civile depuis près de neuf ans.

RCA : ouverture d’enquête après l’arrestation de quatre militaires de l’armée française

Les légionnaires, qui opéraient sous la bannière de l’ONU, sont accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président Touadéra.

 

La République centrafricaine a ouvert une enquête, mardi 22 février, après l’arrestation la veille à Bangui de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’Organisation des Nations unies (ONU) et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.

Cette annonce survient le jour même où la France et les Etats-Unis ont accusé, par la voix de leurs ambassadeurs devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les « mercenaires » de la société russe de sécurité privée Groupe Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils, et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en République centrafricaine où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Les quatre légionnaires arrêtés lundi devant l’aéroport de Bangui étaient lourdement armés et en treillis, « de nationalité française, italienne, roumaine et bulgare », et circulaient à bord d’un véhicule banalisé non siglé ONU, a fait savoir le procureur de la République de Bangui mardi soir, en annonçant l’ouverture d’« une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

Ils escortaient le général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), à l’aéroport, où il prenait un avion pour Paris, avaient assuré alors l’armée française et l’ONU.

Mais ils avaient été accusés aussitôt par de nombreux comptes privés sur les réseaux sociaux, avec force photos de leurs équipements, d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, dont le convoi devait passer au même endroit, ce que Paris et l’ONU avaient immédiatement démenti avec force, dénonçant une « désinformation » et une « manipulation grossière ».

Relations de plus en plus tendues

A bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », a assuré le procureur Laurent Lengande, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

Un haut responsable de l’ONU en République centrafricaine a rencontré le président Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » la libération des quatre militaires, a déclaré le porte-parole de l’ONU à New York. Cet incident survient au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

La France reproche à la République centrafricaine d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables trolls sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Et Moscou reproche à Paris d’accuser les paramilitaires du Groupe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

RCA : 396 incidents affectant les humanitaires en 2021

C’est ce que vient de révéler le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

 

Au cours des douze derniers mois, le Bureau des Nations-Unies de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a enregistré 396 incidents affectant les travailleurs humanitaires en Centrafrique, a indiqué l’ONU dans son dernier rapport.

« 396 incidents ont été comptabilisés en 2021 » sur les travailleurs humanitaires en République centrafricaine, « contre 424 en 2020 », a relevé, lundi, l’OCHA.

Selon l’ONU, « cette baisse de 6,6 % est, en grande partie, due à la mobilité et l’accès plus restreints des humanitaires dans le centre et l’ouest du pays en raison des confrontations armées ou attaques contre des convois civils et menaces d’engins explosifs respectivement ».

Les meurtres, hostilités, vols, braquages, pillages, menaces et agressions représentent presque la moitié des incidents (45,3%). Les interférences et restrictions représentant les autres 35,7% des incidents.

Selon le bureau onusien, les sous-préfectures de Bossangoa, Bangui et Kaga-Bandoro, ont été les plus touchées par ces violences.

L’OCHA a noté que les civils sont les premières victimes des tensions et des violences dans plusieurs régions de la Centrafrique. Mais le pays est également l’un des contextes les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires : plus d’un incident par jour affectant les humanitaires a été enregistré au cours de l’année 2021.

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés, la Séléka, a renversé le régime du Président François Bozizé en mars 2013.

Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, où les groupes armés contrôlent une partie du territoire et se disputent le contrôle des ressources du pays, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

RCA : disparition des armes à Bambari

Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka.

 

Le constat a été fait la semaine dernière par les autorités militaires centrafricaines et des nations unies. Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka, notamment dans les villes de Bambari, Ippy, Alindao…,   ont été portées disparues du local d’entreposage.

Les armes déposées par les groupes armés  sont neutralisées dans le cadre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés actifs sur son territoire.

Le processus intégré de dépôt des armes,  une composante majeure de l’accord de paix,   comprend cinq étapes distinctes :

 

l’enregistrement et l’identification des armes;

le contrôle et la vérification de la détention d’armes;

la réception et l’entreposage des armes;

La neutralisation des armes pour garantir qu’elles ne seront plus jamais utilisées comme armes à feu.

Mais ce processus formulé par les experts de l’ONU n’a pas été respecté récemment par l’état-major de l’armée centrafricaine. C’est justement le récent cas dans la préfecture de la Ouaka, où à Bambari, Ippy, Alindao, la plupart des armes collectées ont disparu de son local d’entreposage.

« Ce sont des armes de gros calibre, des armes à grande capacité destructive éventuellement transportable  comme les RPG7, les paons, les DKM, les DCA,les mortiers, les roquettes, etc. qui ont été portées disparues. On ignore si elles ont été volées ou prises par quelqu’un », déclare un officier de l’état-major de l’armée.

Selon cet officier, ces armes collectées lors des opérations du désarmement ont été remises aux mercenaires russes de la société Wagner par le comité du DDRR. Ce sont eux qui ont la responsabilité de les garder, mais personne ne peut les interroger sur cette mystérieuse disparition.

Selon le principe des Nations unies, ces armes collectées lors de l’opération du désarmement  devraient être détruites.

RCA: dix casques bleus égyptiens blessés par la garde présidentielle

Un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État.

 

Dix casques bleus de la Minusca ont été blessés dont deux grièvement lundi 1er novembre dans un incident impliquant des membres de la garde présidentielle, selon l’ONU. Aux alentours de 15h30 heure locale, un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Selon les premières informations, une erreur d’itinéraire serait à l’origine de l’incident.

L’ONU condamne une « attaque délibérée » et appelle à l’ouverture d’une enquête. Le gouvernement n’a pas encore réagi. Selon plusieurs sources, le chauffeur du bus identifié Nations unies, qui transportait les casques bleus égyptiens débarqués dimanche 31 octobre à Bangui, se serait trompé d’itinéraire. Le bus s’est retrouvé à 120 mètres de la résidence du chef de l’État, dans le quartier Boy-Rab, alors que le président Touadéra se trouve actuellement en Écosse pour la COP26.

Tirs sans sommation

C’est à ce moment-là que la garde présidentielle a ouvert le feu. « Des tirs nourris […] sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés », indique la Minusca. La mission de l’ONU condamne fermement ce qui « apparaît être une attaque délibérée et inqualifiable que rien ne justifie ».

Une source proche du gouvernement affirme que les casques bleus auraient tenté de « prendre des photos de la résidence » et confirme que dans sa fuite le bus a heurté une jeune femme qui a perdu la vie.

Dans ses rapports, la Minusca dénonce régulièrement des violations de l’accord qui la lie au gouvernement. Notamment des actes d’intimidations, de violences de fouilles de ses véhicules ou d’entraves à la circulation de son personnel par les forces pro-gouvernementales. Le gouvernement n’a pas encore réagi de manière officielle.

RCA : la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine écrit à Antonio Guterres

Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies sur les dernières violences en République centrafricaine.

 

La Synergie de la Jeunesse Centrafricaine dont coordonne Dr Eloge Koi dénonce une connivence entre les troupes onusiennes et le leader du groupe armé Ali Darassa de l’UPC. Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies à propos des dernières violences dans le pays. C’est en référence à une vidéo dont le contexte n’est pas encore défini.

L’intégralité de la lettre:

Au secrétaire général de l’ONU

Antonio Guterres

Lettre ouverte sur la coopération des représentants de la Minusca avec le leader du groupe armé UPC Ali Darassa

Honorable M. le Secrétaire Général ;

Nous souhaitons exprimer notre plus profond respect pour les activités menées par les Nations-Unies en soutien et au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, ainsi qu’au développement des liens et des relations entre les Etats.

La RCA est un Etat au cœur du continent Africain. Le pays a vécu de nombreuses crises armées et interconfessionnelles. La crise a atteint son point critique en fin 2012 quand les combats entre les milices chrétiens Antibalaka et de la coalition islamique Seleka se sont répandus sur toute l’étendue du territoire national.

A ce jour, les FACA, accompagnées par les alliés, notamment les instructeurs russes et le contingent rwandais, sont en train de mener avec succès des opérations antiterroristes visant à mettre hors d’état de nuire les bandits et les groupes armés illicites en RCA.

Le 18 octobre 2021, nous sommes témoins d’une vidéo datant de septembre 2021, où les représentants de la MINUSCA et le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique » (UPC) sont en train de collaborer (https :www.facebook.com/watch/ ?v=863175460902448) . Sur la vidéo, on peut voir Ali Darassa accompagné par des éléments en tenu militaire sur la piste d’un aérodrome, et dont la sécurité est assurée par les « casques bleus » sur un pick-up Toyota Land Cruiser appartenant à l’ONU (voiture blanche avec les lettres UN sur sa porte). Derrière Ali Darassa, on peut également voir un hélicoptère de type MI-8 de couleur blanche avec l’écriture « UN » dessus.

Ali Darassa est également connu sous le nom de Ali Nassaraza Darassa, Ali Darass, originaire du Niger. Il est le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique », membre de la « Coalition des patriotes pour le Changement », tristement connu pour avoir commis de nombreuses atrocités sur le sol Centrafricain.

Il est notamment tenu responsable pour le massacre d’Alindao, le 15 novembre 2018 au cours duquel 100 civiles furent tués dans un camp de déplacés. Le dernier crime commis à cette date du 5 octobre 2021, quand des membres dudit groupe armé ont braqué un convoi de 3 camions sur l’axe de Bambari-Alindao, fut celui de tuer 30 civiles.

La MINUSCA, entendue Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique, a pour mission principale la sécurité et la protection de la population civile.

Conformément à l’article 4 alinéas 5 de l’Accord sur le statut de forces signé par l’ONU et le Gouvernement Centrafricain, la MINUSCA et ses membres s’engagent à se réserver de toutes activités, actions ou inactions qui ne sont pas conformes avec la nature d’impartialité de leur mandat. Egalement, ils ont la charge de respecter la législation de la République Centrafricaine en vigueur.

Nous considérons le fait évoqué ci-dessus en tant que collaboration entre un membre de la MINUSCA et le leader de l’UPC Ali Darassa, qui représente une grave infraction du statut signé par la MINUSCA. Ce fait est intolérable et notre devoir en tant que citoyens de la Centrafrique est d’attirer votre attention, M. le Secrétaire Général, ainsi que la communauté internationale sur de tels évènements.

Pendant que l’armée Centrafricaine lutte conjointement avec ses alliés contre le banditisme, la MINUSCA contribue à ce que les leaders des groupes armés puissent continuer de commettre leurs crimes contre la population civile de la RCA.

Nous vous prions, le Secrétaire Général, de nous apporter des explications sur le fait évoqué.

Veuillez agréer, le Secrétaire Général, l’expression de ma haute et déférente considération.

Le Président de la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine

Eloge Koi

RCA-ONU : Faustin Touadéra défend ceux qui participent à la sécurisation du pays

Le chef de l’Etat a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York.

 

Trois jours après avoir décrété le cessez-le-feu unilatéralement, le président Touadéra a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York. Et le ton de son intervention a plutôt tranché avec le rapport du représentant du secrétaire général qui a servi de base à la réunion.

Dans l’hémicycle du Conseil de sécurité, le président Touadéra n’a pas manqué de remercier les pays ayant fourni des « forces bilatérales » à Bangui. Pour lui, ces forces auraient permis « d’optimiser la protection des populations civiles », et même s’il n’a pas cité la société privée Wagner, tout le Conseil a compris qu’il s’agissait en partie d’elle.

Cela a provoqué une levée de boucliers. Celui de l’ambassadrice adjointe française, ou encore de l’ambassadeur estonien par exemple, qui n’ont pas hésité à qualifier cette présence « déstabilisante ». L’ambassadrice russe a alors rejeté ces critiques en bloc, et dénoncé le « ton hautain » des membres du Conseil. Pour elle, les « instructeurs russes » ont permis d’améliorer le professionnalisme des Faca.

En tous cas, si les membres du Conseil espèrent que le cessez-le-feu permettra de créer de bonnes conditions pour un dialogue national, une grande majorité est encore inquiète des conclusions du rapport du secrétaire général. Sans même avoir noté la violation du cessez-le-feu samedi déjà, il est clair pour eux que le processus de paix n’a pas suffisamment avancé.

Le représentant de l’ONU en Centrafrique Mankeur Ndiaye a lui mis en garde contre « tout retard ou non tenue » des élections prévues en 2022.

RCA : le Président Touadera affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

C’est dans ce cadre qu’a été créée, le 4 mai dernier, une Commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur les présumées graves atteintes aux droits de l’homme dont se seraient rendues coupables les Forces armées centrafricaines, selon un rapport publié par la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a expliqué le Président centrafricain devant les participants du débat général annuel de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York.

Touadéra a, en outre, présenté l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation comme une contribution majeure au succès du processus de paix en cours dans son pays. Il a également mentionné la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement post-conflit.

« Le respect scrupuleux des engagements contenus dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation reste ma boussole », a affirmé Touadéra, qui a appelé à une solidarité sans équivoque face aux groupes armées signataires de l’Accord qui poursuivent leurs exactions.

C’est à cette fin qu’il a demandé, une nouvelle fois, la levée totale de l’embargo sur certaines catégories d’armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui « pèse injustement sur notre armée nationale » et l’empêche d’accomplir pleinement sa mission.

Hommage aux Casques bleus

Touadéra a rendu hommage aux Casques bleus de la MINUSCA, aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont « défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix » dans son pays, ainsi qu’aux différents facilitateurs de l’Accord de paix et au Secrétaire général.

S’agissant de la crise sanitaire que traverse le monde, le Président centrafricain a estimé qu’elle ne serait vaincue que par une solidarité agissante de la communauté internationale.

Pour en limiter les effets sur la population centrafricaine, mon pays veille, a-t-il affirmé, à la sauvegarde de ses capacités de financement du développement, en maintenant le cap des réformes du système de gestion des finances publiques.

Il a appelé à investir davantage dans le système de veille sanitaire et estimé que l’accès universel aux vaccins devrait relever d’une « urgence de sécurité internationale », au nom de principes fondamentaux de solidarité humaine.

La mobilisation contre la Covid-19 ne doit pourtant pas faire oublier les autres défis auxquels nous sommes confrontés, a poursuivi M. Touadéra, qui a rappelé que le premier d’entre eux consiste à répondre aux besoins de la planète. Il a rappelé la « modeste part » que son pays a prise à cette lutte par l’adoption d’une Stratégie nationale de développement durable.

Touadéra a souligné les succès méritoires enregistrés en 75 ans par l’ONU grâce à « l’intelligente mutualisation de nos efforts ». Il a toutefois réclamé une réforme profonde du système des Nations Unies, dont une étape majeure sera d’accorder au continent africain une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité.

RCA : l’ONU se dit «alarmée» par la situation des droits de l’Homme

Depuis décembre 2020, le pays est en proie à l’action de groupes armés coalisés qui ont tentés d’empêcher la dernière élection présidentielle.

 

Dans un rapport publié cette semaine, l’organisation internationale estime que « toutes les parties au conflit continuent de commettre des atrocités, alors que la situation sécuritaire se détériore, en particulier dans les provinces ».

526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international, pour au moins 1.221 victimes, dont des civils. Voilà le bilan tiré par l’ONU sur une période allant de juillet 2020 à juin 2021.

Exécutions sommaires et extrajudiciaires, actes de torture, arrestations et détentions arbitraires, ou encore violences sexuelles, ces infractions au droit international ont été commises, selon les auteurs du rapport, par toutes les parties du conflit, groupes armés comme forces de soutien au gouvernement central.

Selon la Minusca qui a participé à la rédaction de ce rapport, un peu plus de la moitié de ces exactions portent la marque de la CPC, la coalition rebelle, notamment pendant la période électorale.

Pour autant l’ONU pointe aussi du doigt, les Faca, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes. Les instructeurs envoyés par Moscou auraient ainsi participé à des opérations de terrains en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture sur certains d’entre eux.

Enfin, le rapport évoque aussi les groupes de sécurité privée affiliés à la Russie ; ceux ci auraient, de concert avec les FACA, participé aux graves violations du droit international en Centrafrique. En mars dernier, le Groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires alertait sur une longue série de violations graves des droits de l’homme qui leur sont attribuées. Des informations « non vérifiées », a ensuite dénoncé Moscou

RCA : l’ONU accuse les rebelles, l’armée et ses alliés russes d’exactions

L’ONU s’inquiète d’une aggravation de la situation des droits de l’homme en Centrafrique. Selon un récent rapport, celle-ci est jugée « alarmante » en raison d’exactions commises par les rebelles, les forces gouvernementales et leurs alliés russes.

 

Entre juillet 2020 et juin 2021, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) « a enregistré 526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire à travers le pays », qui ont « fait au moins 1221 victimes », dont 144 civils, selon un rapport. Parmi ces violations, l’ONU a recensé « des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires (…) des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant ».

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes armés formée en décembre 2020 pour tenter de renverser le régime du chef de l’État Faustin Archange Touadéra et perturber l’élection présidentielle, « est responsable de plus de la moitié des incidents recensés (54%) ». « La CPC a tué et enlevé des civils, lancé des attaques contre des Casques bleus, pillé des locaux d’organisations humanitaires », affirme l’ONU. Le rapport « appelle les groupes armés à cesser toutes leurs attaques sur la population civile, y compris la violence sexuelle et le recrutement d’enfants ».

« Preuves crédibles »

Les rebelles ne sont pas les seuls à être épinglés par l’organisation onusienne. Celle-ci pointe aussi du doigt la responsabilité des forces armées centrafricaines (Faca), ainsi que de leurs alliés, des « instructeurs militaires russes », qui sont « responsables de 46% des incidents confirmés ».

« Des preuves crédibles (…) indiquent que ces autres membres du personnel de sécurité (…) ont participé activement à des opérations militaires, notamment en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture » et qu’ils « auraient également été impliqués dans des exécutions extrajudiciaires ».

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun. Treize autres civils avaient aussi été tués fin juillet à 300km au nord de Bangui.

RCA : violation de l’embargo, les experts de l’ONU s’alarment

Sans le nommer, les experts pointent du doigt la société russe Wagner, à l’origine du vaste pont aérien mis en place dès décembre 2020.

 

Le dernier rapport des experts de l’ONU, sorti le 29 juin, le comité d’experts dénonce des livraisons de matériel effectuées à “un rythme jamais vu depuis l’imposition de l’embargo sur les armes en 2013”, et documente longuement les violations de l’embargo via le Soudan, le Congo, la RDC ou encore les Emirats arabes unis.

Le rapport déplore, entre autres, la livraison de lance-roquettes multiples de calibre 107 mm, de 1 000 canons antichars sans recul SPG-9 de calibre 73 mm, de mitrailleuses lourdes de calibre 14,5 mm, ainsi que des obus de mortier de calibre 120 mm, deux petits avions Antonov An-28, le tout sans que l’État centrafricain n’ait déposé de notification préalable ou de demande d’exemption auprès de l’ONU.

Ainsi, le Royaume uni a fait remarquer que toutes les demandes des autorités centrafricaines pour armer ponctuellement les forces armées centrafricaines avaient été acceptées, et en a déduit que l’embargo n’était pas une excuse valable pour le manque d’action de l’armée centrafricaine face aux groupes armés. Ceci dit, l’inefficacité des soldats FACA à protéger leurs concitoyens face aux rebelles n’est pas due à un problème d’armement ou de l’embargo. Donc les autorités centrafricaines doivent arrêter leur manipulation de la population.

Rappelons qu’en adoptant la résolution 2588 (2021) par 14 voix pour et une abstention (Chine), Le Conseil de sécurité a décidé de proroger d’un an l’embargo sur les armes imposées à la République centrafricaine (RCA), tout en créant une nouvelle dérogation pour les mortiers d’un certain calibre.  Il renouvelle également le mandat du Groupe d’experts jusqu’au 31 août 2022.

RCA : l’ONU fait état de l’insécurité grimpante à Bangui

Un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l’ONU publié ce mardi, a affirmé que des milliers de centrafricains sont « en danger imminent ».

 

Une situation d’insécurité civile qui prend de l’ampleur, notamment à cause des violences à 300 kilomètres à l’est de la capitale Bangui.

En proie à des conflits internes incessants depuis 2013, la Centrafrique continue d’orner la liste des pays les plus instables d’Afrique. Un régime démocratique tangible, un système de santé au bord du gouffre sans compter des coups d’États à répétition, la situation du pays inquiète la communauté internationale.

Un document du bureau des affaires humanitaires des Nations Unies avance que « depuis une semaine, la vie de milliers de civils est en danger imminent à cause des violences armées répétitives à Alindao, où certains groupes de la population ont été particulièrement ciblés. » Une attaque lancée le 30 juin dernier à Alindao par des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) avait ôté la vie à sept personnes selon les Casques bleus présents sur place. La menace des groupes armés sur le territoire et la persistance des conflits créé un afflux considérable de déplacés. À la fin 2020, la République centrafricaine comptait pas moins de 1,2 millions de réfugiées sur le continent, notamment au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo selon l’ONU.

« Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus, la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme », poursuit le communiqué.

Pour Denise Brown, coordinatrice humanitaire de Ocha en Centrafrique il faudrait que « toutes les parties au conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire. »

Risque de famine

Même si la guerre a considérablement baissé d’intensité depuis 2018, un rapport des Nations Unies classe le pays comme le deuxième plus pauvre au monde. Outre l’insécurité qui y règne, les populations affrontent aussi la famine. Fin mai, L’ONU a estimé que près de la moitié de la population était en « situation d’insécurité alimentaire », en raison de l’épidémie de coronavirus, mais également à cause de la situation sécuritaire.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à arracher les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays aux mains des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Des zones qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

RCA: les experts de l’ONU détaillent les recrutements parallèles pour la sécurité

Un rapport de l’ONU détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit.

 

Publié ce mercredi 30 juin, le dernier rapport des experts des Nations unies sur la Centrafrique est sévère. Il détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit. Il pointe aussi ce que les experts nomment la « factionnalisation du secteur de la sécurité ». Des membres de groupes armés ou de milices recrutés ou instrumentalisés par des membres du gouvernement et les forces de sécurité.

Ces groupes sont organisés pour opérer avec ou en soutien aux institutions de sécurité de l’État. Leurs éléments ont reçu un soutien financier, certains du matériel militaire détourné des stocks officiels prévus pour les Forces armées ou les forces intérieures de sécurités. Ceci en violation de l’embargo précise le rapport. D’autres, se sont vus promettre une intégration officielle dans l’armée ou les forces de sécurité intérieure.

Des cas sont documentés dans la garde présidentielle

La garde présidentielle n’est pas encadrée par le plan de défense nationale et le recrutement de ses membres se fait de manière discrète dans le quartier du président, dans son église ainsi que de son ethnie, assurent les experts. Des éléments anti-balaka connus ont aussi été recrutés. C’est le cas de Thierry Lébéné qui officiait sous les ordres de Patrice-Edouard Ngaïssona, aujourd’hui à la CPI. Sur son compte Facebook, Lébéné alias « 12 Puissances », se présente en tenue aux couleurs de la garde présidentielle.

Autre entité documentée : les « Requins »

Formé en juin 2019, ce groupe d’abord actif sur les réseaux sociaux dispersant de fausses informations et menaçant des membres de l’opposition a été dissout dans l’été de cette même année. Mais fin 2020, les « Requins » émergent de nouveau cette fois-ci sur le terrain. Constitués en partie de membres de la garde présidentielle, ils opèrent comme « une force de l’ombre » en charge « d’opérations de sécurité extra-judiciaire » qui leur sont confiées par des conseillers à la présidence. À ce sujet, le directeur général de la garde présidentielle, le général Service a assuré au panel qu’il n’était pas au courant de l’implication de ses éléments dans de telles activités.

Le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5

Autre élément mis en exergue par les experts : le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5. Longtemps considérés comme les ennemis numéros 1 à Bangui, ces autodéfenses ont été recrutées par le ministère de l’Intérieur comme des forces auxiliaires, portant l’uniforme. Le membre le plus connu de ces recrues le général Nimery Matar Djamous mieux connu sous le nom de LT. Une photo de lui en tenue de gendarme accompagné d’éléments identifiés comme appartenant à l’équipe russe d’instructeurs par le panel des experts avaient circulé à l’époque sur les réseaux sociaux. Des éléments engagés dans le processus de DDR ont ainsi rejoint les rangs de ces combattants qui ont notamment combattu contre la rébellion principalement sur l’axe Bangui-Boali-Bossembélé.

Enfin, dans les régions de la Vakaga et à Grimari des miliciens ou des membres de groupes armés ont été mis à contribution pour contrer la coalition armée. À la frontière avec le Soudan par exemple, une coalition de jeunes armés a été utilisée afin de bloquer le ravitaillement en armes de la CPC.

 

 

RCA : les paramilitaires russes critiqués à l’ONU

Les diplomates ont critiqué les paramilitaires russes, la place qu’ils ont prise dans le conflit, et la gestion en Centrafrique.

 

Levée de boucliers, hier, mercredi 23 juin, à l’ONU contre les alliés russes des forces centrafricaines au Conseil de sécurité. A la quasi unanimité, les diplomates ont critiqué les paramilitaires russes, la place qu’ils ont prise dans le conflit, et la gestion du pays au jour le jour. Un peu plus tôt, ils avaient été briefés par l’émissaire de l’ONU en Centrafrique et chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, alors que Bangui a promis de mettre un terme aux entraves subies par la Minusca.

Les diplomates russes ont eu du mal à tenir leur ligne habituelle, eux qui refusent de reconnaître tout lien avec les paramilitaires en Centrafrique, alors que des centaines d’exactions contre des civils, du personnel de la Minusca et des casques bleus ont été décrites au Conseil. Les semonces française et américaine ont été publiques : l’ambassadeur français a demandé clairement à qui répondaient les combattants russes de la société Wagner.

Des diplomates russes embarrassés

Son homologue américain a affirmé qu’ils « opéraient directement comme une extension du ministère russe de la Défense ». En marge de la réunion, les diplomates russes, embarrassés, ont reçu le chef de la Minusca, ainsi que son adjointe, Louise Brown, qui avait été mise en joue par des miliciens à la frontière tchadienne fin mai.

Le chef d’état angolais Lourenço, également président en exercice de la Conférence internationale des Grands Lacs, est venu spécialement pour la réunion à New York. L’Angola se place de plus en plus comme médiateur dans le dossier centrafricain, et est reconnu pour avoir réussi à gérer ses propres « conseillers russes » au fil des ans.

Respect des forces de la Minusca

Des diplomates angolais auraient même recommandé au président Touadéra de faire des concessions quant à la large place concédée aux paramilitaires en Centrafrique – ce sont eux qui gèrent les recettes douanières ou contrôlent les routes – un geste nécessaire si celui-ci désirait se rapprocher de la France.

Parallèlement, le patron des casques bleus, Jean-Pierre Lacroix, qui représentait l’ONU à un forum sur la sécurité à Moscou, mercredi, a évoqué le cas centrafricain en réunion bilatérale. Et réclamé un respect total des forces de la Minusca en Centrafrique.

RCA : Antonio Guterres dénonce «le recours excessif à la force»

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies a dressé un bilan général de la situation sécuritaire en Centrafrique.

 

À New York est présenté devant le Conseil de sécurité, ce mercredi 23 juin dans la matinée, le rapport du secrétaire général des Nations unies sur la République centrafricaine. Il dresse le bilan général de la situation dans le pays, un contexte sécuritaire encore « précaire ». Même si des progrès ont été réalisés.

Antonio Guterres note positivement les préparatifs du dialogue républicain, le déploiement du personnel judiciaire ou la reprise sur le terrain de la plupart des bastions des groupes armés. Mais son rapport met aussi en exergue différents sujets d’inquiétudes.

Antonio Guterres se dit profondément préoccupé par « le recours excessif à la force dans le pays ». Il note entre autre l’augmentation notable des violations des droits humains y compris les violences sexuelles liées au conflit, les déplacements forcés eu encore la stigmatisation des minorités ethniques et religieuses. Les groupes armés ont perpétré la majorité des violations des droits humains documentés par l’ONU.

Actes hostiles contre la Minusca

Antonio Guterres se dit aussi profondément alarmé par l’augmentation « inacceptable » et « sans précédent » des menaces et des actes hostiles menés à l’encontre de la Minusca. Avec notamment l’obstruction à la liberté de mouvement des patrouilles de la mission onusienne, des fouilles des véhicules et des résidences ainsi que des menaces contre des personnels onusiens. Des faits qu’il impute aux forces de sécurité nationale ainsi qu’au personnel de sécurité déployé de manière bilatérale et autres agents de sécurité.

Autre point saillant, la situation humanitaire s’est détériorée pour atteindre son degré le plus bas depuis cinq ans, précise le rapport. Un tiers de la population est déplacée, plus de la moitié de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire, la moitié des enfants ne vont pas à l’école.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA : l’ONU condamne les violations des mercenaires russes

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux offensives des militaires russes contre militaires.

 

Après leurs exactions contre les forces de défense et de sécurité intérieure, puis la population civile dans les villes de provinces, les mercenaires russes agressent désormais les casques bleus des nations unies en Centrafrique (Minusca). Les autorités centrafricaines ferment ses yeux, mais pas les nations unies. Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation sur les faits.

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux informations selon lesquelles des instructeurs militaires russes auraient mené des offensives militaires dans le pays « caractérisées par des affrontements avec des soldats de la paix de l’ONU, des menaces contre le personnel de l’ONU, des violations du droit international humanitaire, des violences sexuelles à grande échelle et des pillages généralisés, y compris des organisations humanitaires.

RCA : des experts de l’ONU s’inquiètent du rôle des paramilitaires russes

Les agents privés de Moscou, qui opèrent aux côtés des forces gouvernementales centrafricaines, sont accusés de multiples exactions.

 

Un groupe d’experts des Nations unies s’est alarmé de l’augmentation du recrutement et de l’utilisation, par le gouvernement de la République centrafricaine (RCA), d’entreprises militaires et de sécurité privées étrangères. En cause notamment de possibles exactions dans le cadre d’une mission totalement opaque.

Mercenaires, agents privés, instructeurs… Les noms changent pour désigner les paramilitaires russes en mission en Centrafrique. Ils sont dans le pays à la demande du pouvoir et leur mission vise officiellement à former les forces armées centrafricaines. Mais depuis plusieurs semaines, des rapports dénoncent de graves violations des droits de l’Homme imputables aux sociétés militaires privées russes lors d’opérations conjointes avec des soldats centrafricains.

« Des informations font état d’exécutions sommaires massives, de détentions arbitraires, de torture pendant les interrogatoires, de disparitions forcées… », souligne un groupe d’experts de l’ONU dans un communiqué

Ces exactions auraient eu lieu ces derniers mois dans le cadre d’une contre-offensive visant à sauver le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra. Les forces gouvernementales, assistées par leurs alliés rwandais et russes, ont réussi à repousser l’avancée des rebelles et libérer la plupart des villes occupées en décembre par les groupes armés qui contrôlent déjà les deux-tiers du pays.

Mais les conditions d’intervention et le rôle exact des agents russes ne sont pas clairement définis.

Si les rapports étudiés par le groupe d’experts de l’ONU ne laissent aucun doute sur de graves violations des droits humains, il est très difficile d’en établir les responsabilités. Le groupe de travail sur les mercenaires déplore le manque de cadre, l’absence d’enquêtes et se dit profondément préoccupé par le mélange des genres entre les opérations civiles, militaires et celles de maintien de la paix.

« Les liens étroits entre les différents acteurs, ainsi que le manque de transparence, compromettent encore plus les chances de mener une enquête impartiale », un groupe d’experts de l’ONU dans un communiqué

Les experts indépendants demandent la clarification du rôle des partenaires internationaux, ce qui permettrait de rendre des comptes. Ils mettent en garde contre « les contacts étroits » entre les personnels des sociétés militaires privées russes, notamment ceux du groupe Wagner, et les forces de l’ONU, dont les tâches sont définies par un mandat international.

Dans un communiqué diffusé par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme à Genève, les experts font état de réunions coordonnées en présence de « conseillers russes » et d’évacuations médicales de « formateurs russes » blessés vers les bases de la Minusca.

Près de 12 000 casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique sont présents dans le pays depuis 2014, notamment pour protéger les civils, éviter les abus et lutter contre l’impunité.

RCA : les mercenaires russes visés par l’ONU

C’est pour faire face la menace des rebelles que les autorités de Bangui ont fait appel à ces militaires employés par des sociétés privées russes.

 

La présence de mercenaires russes en Centrafrique inquiète les Nations Unies. En effet, face à la menace des rebelles, les autorités de Bangui ont fait appel à ces militaires employés par des sociétés privées russes. D’après l’ONU, au nombre de ces entreprises qui offrent leurs services au gouvernement centrafricain se trouvent notamment : la compagnie privée militaire russe Wagner, déjà présente dans plusieurs conflits notamment en Syrie, et Sewa Security Services, une entreprise privée de sécurité.

Des « instructeurs » ayant pour but de lutter contre la rébellion

Le chef de la représentation diplomatique russe à Bangui, Vladimir Tirorenko s’était montré rassurant concernant les agents en question. Face à la presse, le lundi 29 mars 2021, il avait fait savoir que ces derniers déployés en Centrafrique par la Russie au cours du mois de décembre 2020, étaient des « instructeurs » ayant pour but de lutter contre la rébellion. Le diplomate avait par ailleurs précisé qu’ils ne participaient pas au combat, à moins d’être attaqués. Cependant, cette version est contestée par les Nations unies.

Une série d’attaques a eu lieu

Un communiqué publié hier mercredi 31 mars 2021, par un Groupe de travail des Nations Unies sur les mercenaires a indiqué que ces acteurs violent les droits de l’homme dans le pays, soulignant qu’elles prennent part aux combats sur le terrain. D’après Jelena Aparac, rapporteuse de ce groupe d’experts : « Nous avons pu établir une connexion entre ces entreprises et leur implication dans une série d’attaques violentes survenues depuis les élections présidentielles du 27 décembre 2020 ». Le document fait part de plusieurs faits qui leur sont imputables à savoir : « exécutions sommaires massives, détentions arbitraires, torture pendant les interrogatoires, disparitions forcées, déplacements forcés de population civile, ciblage indiscriminé d’installations civiles, violations du droit à la santé et attaques croissantes contre les acteurs humanitaires ».

RCA : plus de 200.000 personnes déplacées en moins de 2 mois (ONU)

Plus de 200.000 centrafricains ont fui le pays en moins de deux mois en raison des violences électorales et l’offensive des groupes armés, a indiqué vendredi l’ONU.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 92.000 réfugiés sont arrivés en République démocratique du Congo (RDC), d’après les autorités locales, et quelque 13.240 autres ont fui au Cameroun, au Tchad et au Congo depuis le lancement en décembre d’une offensive de groupes armés visant la capitale Bangui.

Soit plus de 105.000 au total, un chiffre nettement plus élevé que les plus de 30.000 signalés par le HCR le 8 janvier. Par ailleurs, a-t-il indiqué, quelque 100.000 personnes restent déplacées à l’intérieur de la Centrafrique, selon des chiffres compilés par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Réunis en coalition, les groupes armés ont lancé une offensive sur la capitale Bangui avant la tenue des élections présidentielle et législatives. Pour faire face à la menace, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour 15 jours sur l’ensemble du pays.

RCA : Antonio Guterres lance un appel aux groupes armés pour un cessez-le-feu

Le Secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies l’a demandé dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections.

L’enjeu de la situation actuelle de la République centrafricaine préoccupe l’organisation des Nations-Unies. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, dans un message a appelé les acteurs armés à un cessez-le-feu dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections groupées du 27 décembre 2020.

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, les déclarations se multiplient sur le plan national et international. Le Secrétaire général de l’ONU s’est prononcé personnellement sur l’enjeu « crucial ».

Le numéro 1 onusien a placé au cœur de sa préoccupation la  pandémie de COVID-19, la situation sécuritaire et les élections qui se pointent à l’horizon.

« La pandémie de COVID-19 est l’un des plus grands problèmes sanitaires de notre temps dont tant de personnes en souffrent. L’ONU aide la République centrafricaine à lutter contre la pandémie en apportant une aide humanitaire et une assistance technique. Toutefois, la paix et la stabilité sont essentielles au succès », a-t-il déclaré.

C’est pourquoi il a lancé un appel à un cessez-le-feu mondial pour qu’ils puissent concentrer, ensemble, sur le vrai combat qu’il appelle « la lutte contre le COVID-19 ».

Le patron de l’ONU trouve encourageant les efforts accomplis dans la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.

Ce n’est pas tout. Le responsable onusien salue également les progrès réalisés en ce qui concerne le processus électoral, malgré les difficultés liées à la pandémie.

« J’invite les parties à prendre de nouvelles mesures pour faire avancer cet accord et l’honorer. Je demande à tous les acteurs armés de respecter le cessez-le-feu. C’est d’autant plus important qu’il est nécessaire de créer un climat pacifique pour les prochaines élections », a-t-il interpellé avant de dire qu’il faut faire taire les armes pour que chacun puisse contribuer à la lutte contre la pandémie au déroulement pacifique des élections et à la réconciliation sans oublier la construction d’un avenir meilleur.

« Vous méritez de vivre dans un pays en pays. L’ONU sera à vos côtés à chaque instant », a-t-il conclu.

RCA : la cour constitutionnelle invalide la candidature de François Bozizé

Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La Cour constitutionnelle de Centrafrique a invalidé jeudi la candidature de l’ex-président François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre. Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique de l’ancien chef de l’État François Bozizé a été invalidée, jeudi 3 décembre, par la Cour constitutionnelle au motif qu’il faisait l’objet de poursuites notamment pour « assassinats », « tortures » et de sanctions de l’ONU.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre et le président sortant, Faustin Archange Touadéra, qui brigue un second mandat, fait désormais figure d’archi-favori dans ce pays ravagé par sept années d’une sanglante guerre civile qui perdure.

Âgé de 74 ans, François Bozizé était le seul qui pouvait inquiéter sérieusement l’actuel président, selon les observateurs.

« Considérant que le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », la Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de François Bozizé.

Des « sanctions » à l’encontre de François Bozizé

« Selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et « il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral », poursuit la juridiction suprême dans sa décision.

En 2014, l’ONU a placé François Bozizé sous sanctions, faisant geler ses avoirs à l’étranger et l’interdisant de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’organisation, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

La Cour a également invalidé trois autres candidats. Avec Faustin Archange Touadéra, il reste donc 18 candidats en lice pour un scrutin qui s’annonce sous haute tension.

Un putschiste récidiviste

Nombre de Centrafricains mais aussi d’humanitaires et de diplomates redoutent que François Bozizé, déjà auteur de plusieurs tentatives de putsch depuis près de 40 ans, ne tente de reprendre le pouvoir par la force.

Ancien général et ex-chef d’état-major porté au pouvoir par un coup d’État en 2003, François Bozizé a été renversé en mars 2013 par les rebelles de la Séléka, formée principalement de groupes musulmans du nord du pays.

François Bozizé est rentré à la fin de l’année dernière en République centrafricaine et s’était porté candidat en juillet, expliquant que son expérience était indispensable pour rétablir la paix dans le pays dont de vastes portions restent sous le contrôle de groupes armés.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice centrafricaine, mais il n’a pas été inquiété depuis son retour d’exil.