RCA : les centrafricains favorables au projet de nouvelle Constitution

Les premiĂšres tendances du scrutin rĂ©fĂ©rendaire du 30 juillet 2023 sont connues. D’aprĂšs les dĂ©pouillements, les Ă©lecteurs ont votĂ© pour le “oui” Ă  92,3 %.

 

Le dimanche 30 juillet 2023, les centrafricains de Bangui et de l’intĂ©rieur du pays se sont rendus dans les bureaux de vote pour se prononcer sur le projet de la nouvelle Constitution. Il s’agissait de choisir le ‘’Oui’’ ou le ‘’Non’’. Le scrutin s’est dĂ©roulĂ© sans heurts malgrĂ© les annonces de boycott Ă©mises par les leaders d’opposition de la plateforme BRDC et les groupes armĂ©s.

D’aprĂšs le rapporteur gĂ©nĂ©ral de Commission OpĂ©rations Électorales, Thierry Patrick Akoloza : « La tendance laisse entrevoir une victoire du ‘oui’ Ă  92% et le ‘non’ autour de 8 %. Ces rĂ©sultats partiels reprĂ©sentent 70% des 10 arrondissements de la capitale Bangui,  40%  des 20 prĂ©fectures du pays, et 70% des votes Ă  l’étranger.»

Une situation qui conforte sans doute le prĂ©sident, Faustin Archange TouadĂ©ra. AprĂšs son vote, au centre du lycĂ©e BarthĂ©lĂ©my Boganda, dans le 4Ăšme arrondissement de Bangui, l’homme fort le chef de l’Etat a fait une dĂ©claration.  Faustin Archange TouadĂ©ra affirme: « c’est un sentiment de devoir citoyen accompli et une fiertĂ© Ă  l’exemple de ses compatriotes centrafricains en prenant part Ă  ce scrutin organisĂ© pour l’approbation du projet de la nouvelle Constitution. » Il se dit serein car, ce projet de la nouvelle constitution est la sollicitation du peuple centrafricain. Ce dernier, dit-il, va se servir de ce droit de vote, pour approuver cette nouvelle loi fondamentale.

RCA : le président Faustin Archange Touadéra prend part au Sommet Russie-Afrique

Le chef d’Etat centrafricain, Faustin Archange TouadĂ©ra sĂ©journe Ă  Saint PĂ©tersbourg depuis le 26 juillet 2023. Il prendra part au Sommet Russie-Afrique du 27 au 28 juillet 2023.

 

Le numĂ©ro 1 centrafricain sera aux cĂŽtĂ©s de ses pairs du continent au deuxiĂšme sommet Ă©conomique et humanitaire Russie/Afrique sur la paix, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement Ă©conomique. Au cours de cette rencontre entre le prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration de Russie et les chefs d’Ă©tats des pays africains, un accent particulier sera mis sur les perspectives de coopĂ©ration Ă©conomique entre la fĂ©dĂ©ration de Russie et l’Afrique tout en fixant les domaines prioritaires oĂč l’on peut obtenir des rĂ©sultats concrets dans les annĂ©es Ă  venir. Les deux parties vont aussi profiter de l’occasion pour Ă©voquer l’importance de la crĂ©ation d’un nouvel ordre mondial basĂ© sur le principe d’Ă©galitĂ© entre tous les États indĂ©pendants.

En clair, il s’agit d’une plateforme de renforcement des relations bilatĂ©rales entre le continent et la Russie, ainsi que pour explorer de nouvelles opportunitĂ©s de coopĂ©ration.

 

Le prĂ©sident de la Commission de l’Union africaine condamne la tentative de coup d’État au Niger

Une tentative de coup d’Etat a Ă©tĂ© signalĂ©e au Niger ce 26 juillet 2023. D’aprĂšs les premiĂšres informations, certains mutins de la Garde prĂ©sidentielle chercheraient Ă  s’emparer du pouvoir.

 

La nouvelle s’est trĂšs vite rĂ©pandue Ă  Niamey et au-delĂ . « Le chef de l’Etat est sĂ©questrĂ©, avec sa famille », et l’accĂšs Ă  la prĂ©sidence bloquĂ© par des militaires. Des nouvelles d’un putch qui viserait Ă  renverser le prĂ©sident, Mohamed Bazoum, dit proche de la France et critique de la Russie.

InformĂ© des vellĂ©itĂ©s de certains militaires de porter atteinte Ă  la stabilitĂ© des institutions dĂ©mocratiques et rĂ©publicaines, qui s’apparente Ă  une tentative de coup d’Etat au Niger, le prĂ©sident de la Commission de l’Union africaine, S.E. Moussa Faki Mahamat, a dans un communiquĂ©, condamnĂ© fermement de tels : « agissements de la part de militaires agissant en total trahison de leur devoir rĂ©publicain. »

Il leur demande instamment de cesser immédiatement une telle inacceptable entreprise.

Il appelle le peuple nigĂ©rien, tous ses frĂšres en Afrique, en particulier la CEDEAO, et dans le monde, de joindre leurs voix pour une condamnation unanime d’une telle tentative et pour un retour immĂ©diat et sans conditions des militaires fĂ©lons Ă  leurs casernes.

RCA : le gouvernement menace de poursuivre l’Ong Sentry en justice

Le gouvernement centrafricain a dĂ©cidĂ© le 19 juillet 2023, de poursuivre en justice l’Ong Sentry pour avoir publiĂ© un rapport dit « mensonger ».

 

PubliĂ© le 23 juin 2023, le rapport de l’Ong Sentry a « recommandĂ© aux institutions internationales de ne plus soutenir la RĂ©publique centrafricaine et Ă  la Cour pĂ©nale internationale (CPI) d’ouvrir une enquĂȘte sur les actes dĂ©noncĂ©s dans le pays ». Cette sortie n’a pas Ă©tĂ© bon goĂ»t pour le gouvernement centrafricain qui l’a  qualifiĂ© de rapport « mensonger ».  PrĂšs d’un mois aprĂšs cette sortie, le gouvernement centrafricain rĂ©agit Ă  nouveau en dĂ©cidant de poursuivre en justice cette organisation amĂ©ricaine.

Selon les informations publiĂ©es sur le site  Ndeke Luka, le rapport de The Sentry met en exergue les violations Ă  outrance des droits humains, l’exploitation anarchique des ressources miniĂšres du pays voire le laxisme du chef de l’Etat face Ă  ces violations. Le gouvernement, lui, accuse cette ONG de jouer le jeu des puissances occidentales dans une guerre gĂ©opolitique et gĂ©ostratĂ©gique. « Nous sommes en train de constater dans le monde que la RĂ©publique centrafricaine fait l’objet d’une position gĂ©ostratĂ©gique. Mais, nous ne voulons pas faire partie des querelles de ce monde. Nous avons nos problĂšmes Ă  nous que nous devons rĂ©soudre. Avec votre concours, nous allons les rĂ©soudre pour apporter un plus au peuple centrafricain qui ne demande que la paix », a indiquĂ© Serge Ghislain Djorie, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

Pour Arnaud Djoubaye AbazĂšne, ministre d’Etat Ă  la Justice « Il s’agit encore des diffamations gratuites et sans fondement. Le gouvernement centrafricain en tirera toutes les consĂ©quences de droit, et se rĂ©serve le droit de traduire l’ONG The Sentry en justice pour qu’elle rĂ©ponde de ses actes », a-t-il martelĂ©. Rappelons que cette sortie a rĂ©uni  le ministre d’Etat Ă  la Justice, la ministre des Affaires Ă©trangĂšres et celui de la Communication, porte-parole du gouvernement face aux   ambassadeurs et reprĂ©sentants des organisations non gouvernementales internationales.

 

RCA : les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui suspendent leurs activités

Le transport des marchandises vers Bangui a été suspendu par le collectif des camionneurs du corridor Garoua- Boulaï-Bangui le 15 juillet dernier, du fait des « prix exorbitants » que proposent les services publics centrafricains durant le transit des marchandises.

Les transporteurs du corridor Garoua-BoulaĂŻ-Bangui ont exprimĂ© leur ras-le-bol face aux nombreuses tracasseries qu’ils subissent sur les routes. En effet, ils expliquent que malgrĂ© les 50.000 Fcfa versĂ©s comme frais d’escorte sur le territoire centrafricain, ils ne sont pas sĂ©curisĂ©s. Car durant le transit des marchandises, « les agents des impĂŽts, du commerce et autres passent leur temps Ă  les  extorquer », indique un communiquĂ©. Ce qui, selon eux, est contraire aux clauses Ă©tablies. Ces derniers  dĂ©noncent Ă©galement le payement des frais de pesage qui n’existent pas.

Le collectif des camionneurs du  corridor Garoua-Boulaï–Bangui composĂ©,  des Tchadiens, des camerounais et des centrafricains,  dĂ©plore Ă©galement : « le fait que certains conducteurs, dont les camions tombent en panne technique, sont souvent abandonnĂ©s Ă  leur triste sort le long du voyage ». Cette suspension d’activitĂ©s sera observĂ©e  jusqu’Ă  nouvel ordre, peut-on lire dans la note. En attendant,  les  nĂ©gociations se poursuivent entre les agents des services dĂ©concentrĂ©s de l’Etat, prĂ©sents Ă  Baboua, BĂ©loko et les dĂ©lĂ©guĂ©s des transporteurs.

Rappelons que, cette situation paralyse déjà le trafic et les activités économiques sur le principal corridor de ravitaillement de la capitale centrafricaine,  car, elle se ravitaille en produits de consommation depuis le Cameroun.  

Afrique centrale : un chercheur explique la recrudescence du Ver de Guinée au Tchad

Le sociologue Jacob Mbaihondoum donne des raisons qui sous-tendent cette rĂ©surgence dans sa thĂšse de doctorat qu’il vient de soutenir Ă  l’universitĂ© de YaoundĂ© 1.

Le Ver de GuinĂ©e ne quitte pas le Tchad. MalgrĂ© les stratĂ©gies dĂ©ployĂ©es dans le pays, la maladie disparaĂźt et rĂ©apparaĂźt. Les statistiques montrent qu’aprĂšs 9 ans sans notification de cas humains entre 2001 et 2009, la maladie est rĂ©apparue au Tchad en 2010. Des cas et infections ont Ă©tĂ© notifiĂ©s chez les humains et animaux dans plusieurs villages. D’oĂč l’interrogation sociologique de l’auteur « pourquoi, malgrĂ© l’existence des politiques de santĂ© et les dynamiques d’acteurs mobilisĂ©es, la dracunculose connaĂźt encore une recrudescence remarquable en milieu rural au Tchad ? »

En rĂ©ponse Ă  cette question, le jeune docteur a procĂ©dĂ© par une analyse qui s’Ă©tend sur six chapitres rĂ©partis en trois parties. Ces analyses dĂ©montrent que les politiques de santĂ© et dynamiques d’acteurs mobilisĂ©es dans la lutte contre la dracunculose se limitent aux interventions sporadiques et dysfonctionnelles qui ne favorisent pas une rĂ©elle accessibilitĂ© du traitement et du contrĂŽle de l’éradication de la maladie. Plus loin dans les dĂ©tails, selon le sociologue, ce qui favorise le retour rĂ©gulier de la maladie, c’est un ensemble de pratiques liĂ©es Ă  la nĂ©gligence et Ă  l’insouciance qui constituent la difficultĂ© rĂ©duisant la capacitĂ© du programme Ă  agir avec efficacitĂ©.

Il invoque le relĂąchement de la surveillance Ă©pidĂ©miologique, l’insuffisance des moyens d’actions, de la dĂ©motivation du personnel de santĂ© et des difficultĂ©s logistiques. Pour lui, l’inaccĂšs Ă  l’eau potable est un problĂšme crucial pour les mĂ©nages des zones endĂ©miques. Les bonnes pratiques liĂ©es Ă  l’eau, Ă  l’hygiĂšne et Ă  l’assainissement ne sont pas observĂ©es chez les populations des zones endĂ©miques. Des pratiques culturelles freinent la lutte contre le ver de GuinĂ©e en milieu rural tchadien.
Ces diffĂ©rentes analyses ont valu la mention trĂšs honorable Ă  Jacob. C’est ainsi pour ce chercheur de 34 ans, le couronnement des plusieurs annĂ©es de recherche entamĂ©es Ă  la suite de son master en sociologie rurale obtenu en 2015 dans la mĂȘme universitĂ©. Une institution universitaire qu’il intĂšgre aprĂšs sa licence en sociologie obtenue en 2013 Ă  l’UniversitĂ© de N’Djamena au Tchad.

RCA : le gouvernement Ă©difie les populations sur la nouvelle Constitution

Le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera  a entamĂ© une campagne rĂ©fĂ©rendaire. Il invite les populations Ă  voter pour la nouvelle Cconstitution le 30 juillet prochain.

Les habitants du 7Ăšme arrondissement de Bangui rĂ©unis au stade du LycĂ©e des Rapides le 17 juillet 2023, au meeting du chef de l’Etat Faustin Archange Touadera ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s sur la nouvelle loi. Le chef de l’Etat en prenant la parole, a donnĂ© les raisons qui ont poussĂ© les autoritĂ©s Ă  soumettre au vote le projet d’une nouvelle loi fondamentale.  « Cette nouvelle constitution voulue par la majoritĂ© du peuple centrafricain donnera Ă  la RĂ©publique Centrafricaine une rĂ©elle indĂ©pendance et sa pleine souveraineté » a-t-il expliquĂ©  à travers le site la Renaissance.

En effet, le 30 juillet prochain, les centrafricains seront appelĂ©s Ă  voter la nouvelle Constitution. Le chef de l’Etat invite les populations Ă  voter pour un « Oui » afin de  donner « corps Ă  la nouvelle constitution rĂ©digĂ©e dans l’optique de garantir la souverainetĂ©, l’indĂ©pendance et l’avenir de la RĂ©publique centrafricaine ».   Notons que la nouvelle loi fondamentale propose entre autre, de remplacer le quinquennat prĂ©sidentiel par un septennat sans limite du nombre de mandats.  Aussi, un candidat Ă  la prĂ©sidentielle doit avoir une seule nationalitĂ© (ĂȘtre de nationalitĂ© centrafricaine). La nouvelle Constitution prĂ©voit que, les binationaux peuvent occuper toutes les autres fonctions de la RĂ©publique. Comme l’a indiquĂ© le chef de l’Etat.

Rappelons que, la campagne a Ă©tĂ© lancĂ©e le 15 juillet 2023 dans la commune de Begoua. Elle se poursuit ce mardi 18 juillet 2023,  dans le 8e arrondissement de Bangui au terrain du football de L’Ucatex.