Centrafrique : comprendre la hausse des prix du carburant

Le gouvernement a annoncé des augmentations importantes des prix des carburants. Ceci eu égard des problèmes réguliers d’approvisionnement en hydrocarbures.

 

Depuis le mois de mars, la Centrafrique (deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, connaît une pénurie dramatique de carburants depuis le mois de mars. Une situation qui a entrainé la prolifération de la vente illicite du carburant.

Plongé dans un marasme économique et dans un souci de relever le pays, le gouvernement a décidé d’augmenter le prix à la pompe.

Un arrêté des ministres des Finances, du Commerce et de l’Énergie fixe les nouveaux tarifs à la pompe en vigueur sur le territoire. L’essence passe de 865 francs CFA (1,31 euro) à 1300 francs CFA (1.98 euro) le litre, soit une augmentation de plus de 50%, tandis que le gasoil augmente de près de 70% et passe de 855 francs CFA (1,30 euro) à 1450 francs CFA (2,21 euros) le litre. Le pétrole subit la plus forte hausse, avec une augmentation de près de 80%. À la pompe, il coûtera désormais 1150 francs CFA (1,75 euro) le litre, contre 645 francs CFA (0,98 euro) auparavant.

«Cette situation nous fait peur», a déclaré à l’AFP Christelle Toki, 30 ans, pompiste à la station-service Tradex, située dans le nord de Bangui, la capitale, où les prix à la pompe étaient bloqués par les autorités à 865 francs CFA depuis plusieurs années. «Je me demande combien de litres les clients vont désormais acheter avec ce prix qui a carrément doublé. Les vendeurs à la sauvette vont toujours être en concurrence et attirer tous les clients», redoute la jeune femme.

De nombreuses stations connaissent des difficultés d’approvisionnement depuis plusieurs mois, donnant lieu à de nombreux trafics. La Banque mondiale estime que 71% des quelque six millions d’habitants vivent au-dessous du seuil international de pauvreté (moins de 2,15 euros par jour par personne). Près de la moitié souffre de l’insécurité alimentaire et dépend de l’aide humanitaire internationale, selon l’ONU.

 

Centrafrique : le colis piégé provenait du Togo, l’expéditeur identifié

Le colis piégé dont l’explosion a blessé un représentant russe en Centrafrique vendredi, provenait du Togo et l’expéditeur a été identifié, selon les premiers éléments de l’enquête, a déclaré mardi à l’AFP le procureur de Bangui.

 

La Russie a affirmé que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi à Bangui, la capitale, par l’explosion d’un colis piégé. Une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner avait immédiatement imputée à la France avant que Paris ne démente ces accusations.

Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères avait évoqué un «acte criminel» visant à «nuire au développement des relations amicales» entre Moscou et Bangui, sans toutefois désigner de commanditaire présumé.

Dimanche, la Centrafrique a «condamné fermement» les faits et annoncé l’ouverture d’une enquête, réaffirmant que «cette attaque ne saurait entamer les excellentes relations entre la République centrafricaine et la fédération de Russie». «Cette explosion d’origine criminelle est susceptible d’être qualifiée d’acte terroriste», a indiqué le procureur de la République de Bangui, Benoît Narcisse Foukpio, dans un communiqué envoyé à l’AFP.

Benoît Narcisse Foukpio, Procureur de la République à Bangui

Selon les premiers éléments de l’enquête, le colis «contenant un engin explosif a été expédié au responsable de la maison russe de Bangui (…) en provenance de la ville de Lomé», la capitale du Togo, a-t-il ajouté, précisant avoir identifié l’expéditeur. Le colis a été envoyé «par le service international de la société DHL (une société de transport, ndlr) sur un vol de la compagnie Kenya Airways», a-t-il conclu. La Centrafrique, pays en guerre civile depuis 2013 est au cœur de la stratégie d’influence russe en Afrique.

Le rôle grandissant de Wagner a d’ailleurs conduit la France, ancienne puissance coloniale, à retirer ses soldats du pays.

Les derniers ont quitté Bangui jeudi. La France avait décidé à l’été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugé «complice» d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Centrafrique : l’Assemblée nationale exige la démission du maire de Bangui

Les élus de la nation exigent la démission du maire de Bangui, Emile Gros-Raymond Nakombo.

La Représentation nationale lui reproche sa mauvaise gestion de la municipalité, le bradage des patrimoines de la ville aux étrangers et l’insalubrité publique. Une demande formulée, ce mercredi 11 mai, au cours de l’interpellation du ministre de l’Administration du territoire.

L’interpellation du ministre de l’Administration du territoire, Bruno Francis Yapandé, ce mercredi 11 mai, semble être un procès exclusif du maire de Bangui, Emile Gros-Raymond Nakombo. Sans langue de bois, les députés exigent sa démission pour sauver son honneur car, disent-ils, il a montré ses limites.

« S’il pense qu’il n’est pas à la hauteur de cette fonction, qu’il démissionne pour permettre au chef de l’Etat de désigner un autre compatriote. L’état des routes de la capitale est mauvais, la prolifération anarchique à tout bout des rues des kiosques et des garages bloquant même le passage », relève le député Bruce Kévin Kakpeyen de Mbaiki 4.

Bradage des biens publics aux étrangers

Les débats ont été houleux sur la vente du Parc du Cinquantenaire aux sujets étrangers à Bangui. Même si le ministre parle d’un partenariat public-privé pour 20 ans d’exploitation de ce site, Marie Christiane Patassé, député de Nana Bakassa 1 ne décolère pas.

« Aujourd’hui, il ne privilégie que les étrangers alors qu’il y a des fils du pays qui peuvent aussi se lancer dans le commerce pour le développement de leur pays. Plusieurs édifices publics sont bradés par la mairie au profit d’autres personnes », s’indigne-t-elle.

Nommé président de la délégation spéciale de la ville de Bangui en 2016, Emile Gros-Raymond Nakombo a été plusieurs fois cité dans le rapport des conseillers municipaux, du ministre de l’Administration du territoire en 2019 pour des faits de détournements et de mauvaise gouvernance à la tête de la municipalité de Bangui.

En réaction, Emile Gros-Raymond Nakombo a prévu de s’expliquer dans une conférence de presse ce jeudi 12 mai. Malheureusement, la rencontre a été reportée.

Radio : Ndeke Luka

Guerre en Ukraine : à Bangui, manifestation de soutien à la Russie

En République centrafricaine, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies samedi matin 5 mars dans la capitale Bangui pour afficher leur soutien à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

 

Le 2 mars dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a voté une résolution condamnant l’invasion russe en Ukraine. La Centrafrique s’est alors abstenue, comme le Mali, l’Afrique du Sud et 14 autres pays africains. Mais les autorités de Bangui n’ont, pour l’heure, pas pris de position officielle sur le sujet.

Depuis 2018, des paramilitaires russes combattent aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA) contre les groupes armés. Officiellement, la Russie reconnaît quelques 1 300 instructeurs venus former l’armée centrafricaine. Mais selon l’ONU, il s’agirait en réalité de mercenaires employés par la société militaire privée Wagner qui se seraient rendus coupables de graves violations des droits de l’homme sur les civils à travers le pays.

Los de la manifestation pro-russe ce samedi, des banderoles et des pancartes affichaient les slogans « Russie + RCA = amitié », « Russie et Centrafrique contre le nazisme » ou encore « C’est la faute de l’Otan ».

« La France n’a rien fait mais la Russie nous a sauvés »

À l’initiative de ce rassemblement, Galaxie nationale, une association réputée proche du pouvoir. Son président Blaise-Didacien Kossimatchi a harangué la foule, expliquant que l’Ukraine avait provoqué le conflit, avant d’accuser la France de « vouloir assassiner le président Touadéra ». S’en sont suivi des applaudissements, puis l’hymne national.

« On est là pour soutenir la Russie puisqu’elle nous a défendus contre les rebelles », explique un organisateur. « La France n’a rien fait mais la Russie nous a sauvés », renchérit un jeune homme.

Dans la foule, beaucoup d’enfants au premier rang. Un groupe de jeunes femmes agitait des fanions: « Je ne sais pas trop ce qui se passe là-bas, mais on m’a dit de venir », explique l’une d’entre elles. Puis, cet étudiant qui passait à proximité, nous a confié ses craintes de voir la guerre en Europe avoir des conséquences, notamment économiques dans son pays.

Les tensions s’aggravent entre la Minusca et la Centrafrique

Les tensions entre le gouvernement centrafricain et la Minusca, la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique, ne cessent de s’aggraver.

 

Lundi 21 février, quatre soldats français de cette force ont été arrêtés alors qu’ils étaient à l’aéroport de Bangui, escortant le chef de la Minusca qui devait prendre un vol.

Un incident qui s’ajoute à d’autres et qui illustre la mésentente croissante entre Bangui et la Minusca, notamment depuis le rapprochement de ce pays avec la Russie et la présence sur son sol des mercenaires du groupe Wagner.

Les soldats de l’ONU font face à une situation difficile sur le terrain.

La « propagation des rumeurs ».

Les réseaux sociaux et quelques radios privées à Bangui sont cités dans le communiqué de la Minusca comme étant ceux qui propagent en ce moment des rumeurs sur l’arrestation par la gendarmerie de quatre soldats français de la force onusienne.

Ces médias affirment en effet que les soldats français qui se trouvaient à l’aéroport de Bangui, à l’heure où l’avion de Faustin Archange Touadéra atterrissait, voulaient assassiner le président centrafricain. Une accusation que la Minusca rejette catégoriquement.

La source des tensions.

La Minusca est au centre de la polémique depuis un certain temps dans le pays. En novembre dernier, un bus transportant les éléments de la police onusienne, composé majoritairement par des Egyptiens, a été mitraillé par la garde présidentielle alors qu’il se trouvait près de la présidence centrafricaine.

Faustin Archage Touadéra, le président centrafricain.

Par ailleurs, la force onusienne a souvent souligné la coopération difficile avec l’Etat centrafricain, dénonçant notamment le blocage, par des soldats centrafricains, des routes qui conduisent aux différentes bases de la Minusca.

Selon plusieurs sources, les tensions se sont aggravées depuis que la Minusca a exprimé son mécontentement face à la coopération militaire entre l’Etat centrafricain et le groupe paramilitaire russe Wagner.

La Centrafrique nie formellement la présence de ce groupe sur son territoire mais l’Union européenne a suspendu sa mission de formation dans ce pays en mettant en avant la présence du groupe Wagner.

A cela s’ajoutent les nombreux rapports des droits de l’homme auxquels la Minusca a contribué, des rapports qui mettent en cause, « des agents de l’Etat » impliqués dans des actes de violations des droits humains.

Certains estiment aussi que le fait d’arrêter les quatre soldats français serait la conséquence d’un sentiment anti-français qui, comme dans certains pays du Sahel comme le Mali, a commencé à se propager en Centrafrique.

 

 

RCA : ouverture d’enquête après l’arrestation de quatre militaires de l’armée française

Les légionnaires, qui opéraient sous la bannière de l’ONU, sont accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président Touadéra.

 

La République centrafricaine a ouvert une enquête, mardi 22 février, après l’arrestation la veille à Bangui de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’Organisation des Nations unies (ONU) et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.

Cette annonce survient le jour même où la France et les Etats-Unis ont accusé, par la voix de leurs ambassadeurs devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les « mercenaires » de la société russe de sécurité privée Groupe Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils, et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en République centrafricaine où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Les quatre légionnaires arrêtés lundi devant l’aéroport de Bangui étaient lourdement armés et en treillis, « de nationalité française, italienne, roumaine et bulgare », et circulaient à bord d’un véhicule banalisé non siglé ONU, a fait savoir le procureur de la République de Bangui mardi soir, en annonçant l’ouverture d’« une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

Ils escortaient le général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), à l’aéroport, où il prenait un avion pour Paris, avaient assuré alors l’armée française et l’ONU.

Mais ils avaient été accusés aussitôt par de nombreux comptes privés sur les réseaux sociaux, avec force photos de leurs équipements, d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, dont le convoi devait passer au même endroit, ce que Paris et l’ONU avaient immédiatement démenti avec force, dénonçant une « désinformation » et une « manipulation grossière ».

Relations de plus en plus tendues

A bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », a assuré le procureur Laurent Lengande, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

Un haut responsable de l’ONU en République centrafricaine a rencontré le président Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » la libération des quatre militaires, a déclaré le porte-parole de l’ONU à New York. Cet incident survient au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

La France reproche à la République centrafricaine d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables trolls sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Et Moscou reproche à Paris d’accuser les paramilitaires du Groupe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

RCA-assassinat du général Zakaria Damane : le ministre d’État de la justice « accusé »

Un doigt accusateur est pointé sur le ministre d’État responsable de la justice Arnaud Djoubaye Abazène, d’être derrière ce meurtre.

 

Le samedi 12 février, le chef rebelle Zakaria Damane, allié du pouvoir dans les combats contre les autres rebelles, a été assassiné. Selon des rumeurs, le ministre d’État responsable de la justice Arnaud, Djoubaye Abazène serait à l’origine ce meurtre.

L’auto-proclamé général Zakaria Damane, chef et fondateur de l’union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), natif de la région de Vakaga, plus précisément de Boromata, est considéré dans le Nord comme un faiseur de roi. Selon la population locale, c’est lui qui serait à l’origine de la prise du pouvoir de Michel Djotodia, chef de la  coalition Seleka en 2013.

Proche de l’ancien Président de la transition Michel Djotodia, l’homme est aussi un frère et ami direct du ministre de la Justice, mais aussi du ministre des Transports, Monsieur Gontran à Ahaba. C’est ainsi que la population du Nord pense que c’est grâce au général Zakaria Damane que ses deux frères du Nord précités sont encore dans le gouvernement de Touadera.

Or, depuis trois jours, cette union familiale du nord semble fragilisée par l’assassinat du général Zakaria Damane, chef d’État-major du PRNC par les mercenaires russes de la société de mafia russe Wagner. Pour ses proches et d’autres habitants de Ouadda, le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène serait le commanditaire de cet assassinat odieux du général Damane. Ils le qualifient désormais comme un « traître des musulmans centrafricains » dans le gouvernement.

Guerre des mines

Cependant, sur le terrain, rien ne prouve que le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène est impliqué dans l’assassinat du général Zakaria Damane. Les hommes de Wagner ont voulu juste chasser tous les artisans miniers centrafricains sur des chantiers miniers de la Vakaga, de la Haute-Kotto, du Bamingui-Bangoran et du Mbomou. C’est une guerre des mines. La société Wagner ne fait plus la guerre aux rebelles, mais aux artisans miniers, selon les observateurs.

RCA : reprise des travaux de préparation au dialogue politique

Les opposants ont finalement réintégré le comité qui propose les dates du 14 au 21 mars prochain pour la tenue du dialogue.

 

En République centrafricaine, le dialogue républicain pourrait se tenir au mois de mars prochain. Initialement promis pour la fin de l’année 2021 par le président Touadera, les travaux du comité préparatoire au dialogue avaient été suspendus, après le retrait des représentants de l’opposition. Ces derniers ayant réintégré le comité, tous les obstacles à la tenue du dialogue semblent désormais levés.

Il reste donc un mois tout juste au comité préparatoire pour organiser le dialogue républicain, promis de longue date par le président Faustin-Archange Touadéra, mais repoussé par le départ des représentants de l’opposition. Ces derniers ont ainsi protesté contre une demande de levée d’immunité parlementaire visant trois députés.

Une fois la procédure annulée, les opposants ont finalement réintégré le comité qui propose les dates du 14 au 21 mars prochain pour la tenue du dialogue, sous réserve de validation par l’exécutif.

« Il n’y a pas de temps à perdre », indique le président du comité, le directeur de cabinet à la présidence, Obed Namsio.

« Faute de financements internationaux, le budget de 350 millions de FCFA est à la charge de l’État centrafricain », a rappelé l’opposant Aurélien Simplice Zingas.

Reste à fixer la liste du présidium, faire parvenir, aux 450 participants, leurs invitations – on sait depuis la fin octobre que les groupes armés ne seront pas représentés – et réparer l’hémicycle de l’Assemblée nationale retenu pour l’événement.

La prochaine réunion du comité doit se tenir mercredi 12 février.

RCA : des jeunes outillés à l’entrepreneuriat

C’était en faveur d’une formation organisée à leur intention par de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES).

 

Des leaders jeunes centrafricains et quelques jeunes sont désormais outillés sur la culture entrepreneuriale et le plan  d’affaires. Ceci grâce à une formation organisée à leur intention par de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie   (CONFEJES) afin de favoriser leur intégration dans la vie active.

Il s’agit d’une formation  des formateurs jeunes en entreprenariat et le plan d’affaires qui va permettre aux leaders jeunes centrafricain de s’adapter dans le monde du leaderships et surtout à la culture entrepreneuriale.

« C’est une satisfaction de voir que parmi les jeunes participants, il y a ceux qui pratiquent  déjà sur le terrain. Nous avons ceux qui travaillent dans les salons de coiffures, de pédicure et manucure, des conducteurs de mototaxi, et plusieurs autres catégories des jeunes qui œuvrent dans l’entreprenariat. Après ce renforcement des capacités, ils ont désormais compris des méthodes ou stratégies leurs permettant de développer leurs activités génératrices de revenu », a explique Pamela Audrey Derom, présidente du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine (CNJRCA).

En effet, suite à cette formation, les jeunes sont éligibles pour soumettre leurs projets au niveau de la CONFEJES afin d’avoir des financements conséquents auprès de ladite organisation africaine. Un point qui s’avère très indispensable selon Pamela Audrey Derom qui explique que : « Depuis quelques années, la jeunesse centrafricaine n’a pas pu bénéficier d’un accompagnement direct de la CONFEJES. Mais, après cette formation, dès le mois de juin 2022, les jeunes centrafricains pourront commencer déjà à proposer des projets et après études des dossiers, la CONFEJES va valider et financer ces projets ».

Durant cette formation de cinq jours, plusieurs thématiques ont été développées par les experts formateurs venus de la CONFEJES dont l’équipe est composée du sénégalais  Macode Ndiaye, du tchadien  Donon Horbe et les deux sont assistés par Daniel Azagbia Nzewe, chargé de mission au ministère de la jeunesse en Centrafrique.

La cérémonie de clôture de cette formation s’est déroulée le vendredi 28 janvier 2022 au complexe sportif Barthelemy Boganda à Bangui. Ceci en présence du ministre de la promotion de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique Aristide Briand Reboas qui a félicité les jeunes pour le courage et le dévouement durant cette formation.

Toutefois, il les exhorte à mettre en application ces différentes connaissances apprises. Etant donné que cette formation a porté sur la culture entrepreneuriale et le plan d’affaires, le ministre des petites et moyennes entreprises Mohamed Lawane a également rehaussé de sa présence à cette cérémonie. L’occasion pour ce dernier de préciser à ces jeunes que le département dont il pilote est disponible de les accompagner à travers le Fond National de Garantie qui est un atout pour le développement socioéconomique.

Pour valoriser ladite formation, tous les participants ont reçu une attestation délivrée par la CONFEJES. Ce document servira alors de preuve et de stipulant pour ces jeunes de se lancer dans l’entreprenariat et de développer les plans d’affaires.

Joseph Kony demande la nationalité centrafricaine

Activement recherché par la Cour pénale internationale, Joseph Kony, le leader de l’Armée de résistance du Seigneur veut devenir un citoyen centrafricain.

 

L’armée de la résistance du Seigneur (LRA) fait parler d’elle, en Centrafrique, depuis 2008. Ces principaux lieutenants sont basés à Zémio, dans le Haut-Mbomou. Cette présence a plongé la population de cette préfecture située dans le sud-est du pays dans l’horreur, avec d’innombrables meurtres, des viols, des enlèvements, de la torture et l’enrôlement d’enfants soldats.

Désormais, le gouvernement centrafricain étudierait la demande de naturalisation du chef de la LRA, Joseph Kony, comme l’affirme Virginie Baïkoua, ministre de l’Action humanitaire :

« Ils ont décidé de déposer les armes. Dans les informations que j’ai, Joseph Kony veut même prendre la nationalité centrafricaine et rester en Centrafrique. Mais après cela, il faut regarder les contours. Il y a une réflexion qui est en train d’être menée. Il a présenté ses intentions, on a pris en compte. »

Le cas de Joseph Kony est étudié par Jean-Wilibiro Sacko, ministre d’Etat en charge du désarmement. Contacté par la DW, ce dernier n’a pas réfuté ces nouvelles informations. Il promet se prononcer sur le dossier lorsque la mission du gouvernement – qui se rendra dans le Haut-Mbomou – livrera sa conclusion.

La RCA, ce n’est pas une auberge espagnole ! 

Cette demande de naturalisation de Joseph Kony et loin de faire l’unanimité. L’ancien ministre et directeur de publication du journal Medias Plus, Cyrus Emmanuel Sandy, s’oppose à cette idée :

« Joseph Kony est mal placé pour demander la nationalité centrafricaine. La République centrafricaine, ce n’est pas comme une auberge espagnole dans laquelle on peut entrer et sortir comme on veut. Il y a des conditions à remplir pour obtenir la nationalité ! A ce que je sache, cette demande ne peut prospérer, ne peut être agrée parce qu’on ne donne pas la nationalité à n’importe quel criminel, terroriste et client de la justice international. »

Poursuite du soutien aux victimes de la LRA

Les organisations des droits de l’homme se montrent imperturbables en dépit de la demande de Joseph Kony et de ses hommes. Elles continuent d’accompagner les victimes pour obtenir justice et réparation.

Evrard Bondadé est le coordonnateur de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme : « Avec l’appui de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), nous continuons d’enregistrer toujours certaines victimes, nous continuons toujours d’appuyer l’association des victimes de la LRA, de travailler avec le coordonnateur pour prendre en compte les nouvelles victimes de la LRA. »

Les sources proches de la CPI à Bangui affirment que le mandat d’arrêt international lancé contre Joseph Kony est toujours en cours. Un dilemme donc pour le gouvernement centrafricain.

 

 

RCA : polémique sur l’état de santé du général Ngaïfé, ex-chef d’état-major

Arrêté notamment pour des liens supposés avec les rebelles du CPC au plus fort de leur offensive il y a une année, le général Ngaïfé est en détention provisoire depuis pratiquement une année dans la prison du camp de Roux en compagnie de plusieurs proches de François Bozizé. Selon son avocate, Me Arlette Sombo-Dibelé, et les services pénitenciers, il a contracté le Covid-19 depuis plusieurs jours et présente depuis lundi de graves problèmes respiratoires. Son avocate a alerté mardi les Services judiciaires de Centrafrique, qui n’ont pas réagi selon elle, ce que démentent ces services.

Le directeur général des Services judiciaires Alain Gbaziale assure qu’il a tout de suite avisé le ministre de la Justice le même jour qui a, à son tour, alerté son collègue de la Santé.

Le général Ngaïfé a été alors extrait de la prison et acheminé dans une structure de soins appropriée où il a été pris en charge avant d’être ramené au camp de Roux, explique Alain Gbaziale.

« On lui a fait subir des examens médicaux et des soins appropriés lui ont été administrés. Après on l’a fait réintégrer. Mardi, la détresse respiratoire était presque partie et donc il se sentait mieux. Et ce mercredi matin, il se sentait encore mieux jusqu’à l’heure où nous parlons. »

L’avocate de n’ancien chef d’état-major général de l’armée centrafricaine, qui n’a jamais été mise au courant de toutes ces démarches, n’est pas rassurée pour autant, dit-elle. Elle estime que la place d’un homme de plus de 50 ans, atteint du Covid-19 et en détresse respiratoire n’est pas en prison.

« Pour avoir une assistance respiratoire, il faudrait que monsieur Ngaïfé soit admis dans un centre où il y a cette assistance respiratoire, souligne Me Arlette Sombo-Dibelé. Ce n’est pas au campd e Roux ou même à l’infirmerie qu’il peut prétendre à ce type de soins. Je ne peux que m’inquiéter. »

Le général Ngaïfé est accusé notamment d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ou encore d’association de malfaiteurs. Son avocate estime qu’il est maintenu en détention uniquement pour des motifs politiques.

RCA : un incendie déclaré dans un camp des déplacés d’Alindao

Le camp des déplacés de l’église catholique, appelé Galilée, au centre de la ville d’Alindao, a été ravagé par un violent incendie mardi 11 janvier 2022.

 

Environ 1500 habitations réduites sont en cendre et d’énormes dégâts matériels enregistrés. C’est le bilan de cet incendie qui s’est déclaré au centre de la ville d’Alindao. Jusqu’ici les causes de ce drame n’ont pas encore été déterminées.

Pour les témoins sur les lieux de l’incendie, les feux seraient causé par une mauvaise manipulation d’un enfant vers 12 heures, emporté par le vent avant de se propager très rapidement, et détruisant au passage environ 1500 habitations.

Aucun décès n’a été humains enregistrés, mais le site des déplacés de l’église catholique qui abrite des milliers des déplacés fuyant les violences des groupes armés depuis 2016 a été consumé.

Notons que les incendies de ce genre sont légion dans les camps des déplacés, comme à Kaga-Bandoro, Bambari et Bria. Pour les humanitaire, ces incendies sont causé du vent et de la saison sèche.

RCA : les populations sous la menace des engins explosifs

En Centrafrique, la majorité des incidents humanitaires enregistrés en 2021 ont eu lieu à Bangui et à Bossangoa dans le centre du pays.

 

La Centrafrique est un des pays les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. En 2021, près de 400 incidents – ayant touché des travailleurs humanitaires – ont été enregistrés. C’est une information que vient de révéler Ocha, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

La majorité des incidents signalés ont eu lieu à Bangui ainsi qu’à Bossangoa dans le centre du pays. Un chiffre en baisse par rapport à l’année précédente -en 2020, le chiffre des « incidents » était de 424- mais qui reste élevé.

« Entre janvier et décembre 2021, nous avons pu enregistrer 396 incidents, y compris trois morts et vingt-huit blessés », explique Safari Djumapili, chef adjoint d’Ocha en Centrafrique, joint par la rédaction Afrique de RFI.

Plus de la moitié de ces incidents sont des « actes opportunistes », c’est à dire « des braquages » ou des « cambriolages », explique Safari Djumapili… « Et aussi, plus d’un tiers des cas sont liés aux interférences et restrictions, comme des barrières et autres. Surtout dans les zones ouest et centre. »

La menace des engins explosifs

Le gros problème, c’est « l’insécurité qui persiste dans certaines parties du pays, avec quelques confrontations armées. Dès qu’on voyage dans des zones où il y a eu des confrontations, il y a toujours un risque d’une attaque, mais aussi d’explosions liées à des engins explosifs », notamment si on circule sur une route qui n’a pas été vérifiée : il peut y avoir une explosion avec des dégâts humains et matériels.

La menace des engins explosifs continue de s’accentuer en République centrafricaine : au moins 23 civils tués entre janvier et novembre 2021, rappelle OCHA. Les groupes armés qui sévissent en Centrafrique posent, de plus en plus, des engins explosifs improvisés le long des axes routiers pour contrer les forces progouvernementales. Cela a aussi pour effet de ralentir voire bloquer le travail des organisations humanitaires et l’acheminement de l’aide.

RCA : les mercenaires russes à nouveau accusés de crimes contre des civils

Des mercenaires russes auraient tué mercredi une dizaine de civils sur un chantier minier de Pandé dans l’ouest de la République centrafricaine.

 

Des mercenaires russes auraient tué une dizaine de civils sur un chantier minier de Pandé, localité centrafricaine située près de la frontière camerounaise, a-t-on appris, samedi, de sources locales.

« Une dizaine de civils ont été tués, mercredi, dans l’Ouest de la République centrafricaine lors d’une attaque imputée à des mercenaires russes de la société Wagner sur un chantier minier de Pandé, situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Lamy-Pont », a rapporté, samedi, le site centrafricain Corbeau News, précisant qu’il s’agit d’un « bilan provisoire établi par les autorités locales » du village Lamy-Pont.

« Les mercenaires russes, qui ont soupçonné à tort la présence de rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans cette localité, sont intervenus violemment vers 6 heures du matin en tirant sans distinction sur les gens qui s’apprêtaient à aller au travail », a indiqué le journal ajoutant que les mercenaires russes ont aussi « abattus à bout portant » même ceux qu’ils avaient rencontrés sur leur chemin qui allaient dans les champs ou au marché.

Les parents d’une victime interrogés par le journal, « ont indiqué que leur fils, tué dans l’attaque, était un acheteur d’or. Il avait été tué, fouillé, son argent emporté ainsi qu’une quantité d’or en sa possession. On peut parler désormais d’un génocide programmé par ces hommes de Wagner avec la complicité du pouvoir en place ».

Ngono Benjamin Martinien, membre du Conseil préfectoral de la jeunesse de la localité a indiqué dans une déclaration faite samedi à Anadolu qu’il a appris qu’environ 17 jeunes ont été tués et plusieurs autre blessés mercredi à Lamy-Pont.

« Si les faits sont avérés, il faut qu’une enquête soit ouverte et les responsables de ces crimes poursuivis », a-t-il insisté.

« Je pense que le bilan serait plus lourd. Les enfants quittent le village pour s’installer près de ce chantier minier et peuvent y passer plusieurs semaines et des mois à la recherche de l’or. Ceux qui ne retourneront pas au village seront considérés comme tués par les russes », a déclaré samedi à Anadolu, Chomguia François, résident du village Lamy-Pont.

En Centrafrique, le mercenaires russes sont régulièrement accusés de crimes contre les populations civiles notamment dans l’ouest du pays où se trouvent des chantiers miniers.

En juin dernier, la chaîne américaine CNN et The Sentry, un groupe d’investigation indépendant, ont publié un rapport indiquant que les mercenaires russes et les Forces armées centrafricaines auraient violé, torturé et exécuté des civils mais aussi incendié des maisons le 15 février 2021 à Bambari, dans le centre du pays.

La mission de paix des Nations unies en République centrafricaine, la Minusca, a aussi publié un rapport sur de supposés crimes commis par les soldats centrafricains et les mercenaires russes contre les populations civiles.

RCA-coronavirus : au moins 9% de la population complètement vaccinée en 2021

L’année 2021 a été décisive pour la lutte contre la Covid-19 en Centrafrique, même si ce pays enclavé reste moins touché par les effets de cette pandémie mondiale.

 

Le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, lors de son discours bilan de l’année a noté avec satisfaction la mobilisation de plus de 5 millions de doses de vaccins dont près d’un million cinq cents mille ont été déjà reçus.  « Ainsi, en 2021, on a enregistré plus de 500.000 primo vaccinés, soit environ 17 % de la cible nationale, et 9% de la population ont été complètement vaccinés », a déclaré le président Touadera.

Ces chiffres placent la Centrafrique au-dessus de la moyenne observée dans la Région Africaine par l’OMS qui est de 5,7%, ce qui est un exploit pour un pays en crise.

« Je tiens donc à remercier et féliciter tous les acteurs nationaux et internationaux de la lutte, les ONG Humanitaires et l’Institut Pasteur de Bangui, pour les sacrifices consentis pour sauver nos populations. Je saisis cette occasion pour renouveler notre gratitude à la Facilité COVAX, aux Etats-Unis d’Amérique et à la République Populaire de Chine qui ont été nos principaux pourvoyeurs en vaccins», lance le président.

Pour le président, l’objectif pour 2022 est de vacciner au moins 70% de la population totale, conformément aux objectifs fixés par l’Union Africaine.

Mais, en dépit de ces résultats encourageants, il est constaté ces derniers mois une recrudescence de décès des personnes non vaccinées. Le nombre de cas positifs a également doublé entre novembre et décembre. Le président a donc profiter de cette occasion pour réitérer son appel à la mobilisation et au respect de toutes les mesures de prévention, car « c’est la combinaison des mesures de surveillance, de la vaccination et des mesures barrières qui permettront de mieux protéger la population contre cette pandémie et d’en limiter la propagation et l’impact ».

90 milliards de FCFA mobilisés pour la santé en 2022

Le président Faustin Archange Touadera a annoncé que dans le domaine de la Santé, le Gouvernement a mobilisé 90 milliards 500 millions de FCFA auprès des partenaires techniques et financiers.

« Nous avons enregistré une réduction de la mortalité du couple mère/enfant qui est passée de 283 en 2020 à 212 en 2021, soit 25%, grâce à la mise en œuvre des dix (10) domaines d’impulsion présidentielle. Notre pays a confirmé son statut de pays libre de la Poliomyélite sauvage décerné par l’OMS en août 2020 ».

Pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le président annonce le lancement en 2022 de deux nouvelles initiatives, à savoir : « Zéro décès lié au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans » et « Zéro dose de vaccin chez les enfants ».

RCA : plusieurs casques bleus meurent dans une explosion de mine

Des éléments de la mission des Nations Unies ont été tués dans l’explosion de leur véhicule dans l’ouest de la Centrafrique.

 

Alors que la violence a considérablement changé de vitesse en Centrafrique après les interventions des forces du pays aidées par les russes, les rwandais et les casques bleus, et que les groupes armés ont perdu du terrain, ils ont désormais recours à de nouvelles stratégies. Les rebelles ont désormais recours à des tactiques de guérilla, notamment la pose de mines, pour tenter de reprendre su terrain dans le pays.

Alors que les explosifs en bordure de route ont déjà paralysé le travail humanitaire dans le nord-ouest du pays, les mines sont moins courantes dans l’ouest. Un convoi de la MINUSCA qui quittait la ville de Berberati – à environ 500 kilomètres (300 miles) de la capitale – pour un avant-poste militaire temporaire, a roulé sur une mine et a explosé. Trois soldats tanzaniens ont été blessés lorsque leur véhicule a heurté la bombe.  Un casque bleu grièvement blessé a été transporté à Bangui pour y être soigné.

« C’est la troisième fois que les Casques bleus de la MINUSCA sont victimes d’engins explosifs en République centrafricaine », a déclaré la mission de l’ONU dans un communiqué. Après plusieurs années de poursuite latente de la guerre civile qui a éclaté en 2013, les derniers mois ont vu un pic de violence. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par cette crise et une crise humanitaire majeure est née. Depuis août, des mines ont fait huit morts, dont deux femmes et un enfant de cinq ans, dans le nord-ouest, selon la MINUSCA.

RCA : le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA

Le président Faustin Archange Touadera a annoncé, à travers un décret, la revalorisation du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti).

 

En République centrafricaine, le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA. Le président Faustin Archange Touadera, l’a annoncé à travers un décret, la revalorisation du Smig. Le même décret, datant du 31 décembre, revalorise le salaire minimum agricole garanti (Smag) à 1 000 FCFA par jour.

Depuis plus de 30 ans le Smig et le Smag n’ont pas été augmenté en Centrafrique. C’est depuis des années que les syndicats de travailleur demandent la revalorisation du Salaire minimum interpersonnel garanti et le Salaire minimum agricole garanti.

Pour ces derniers, c’est un pas en avant mais beaucoup reste à faire pour améliorer les conditions de vie des populations.

« Nous avons réclamé que l’augmentation du Smig et du Smag doivent atteindre 40%, sinon nous entendons bafouer le protocole d’accord signé avec le gouvernement via le ministère de la fonction publique », a indiqué à l’Agence Anadolu, le secrétaire général du Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC), Firmin Zoh-Ponguele.

« Nous exigeons aussi au gouvernement le paiement en totalité de plusieurs mois d’arriérés de salaire dus aux travailleurs et la réduction des prix du carburant à la pompe pour alléger le problème de transport parce que nos camarades des taxis et bus ont augmenté les prix des taxis et bus pour essayer d’ajuster leur versement. Donc ceux qui sont pénalisés, ce sont des travailleurs et la population. Et enfin, nous demandons l’intégration des jeunes diplômés lésés dans la fonction publique », a ajouté le syndicaliste.

S’adressant à ses compatriotes le 31 décembre dernier, le président Touadera les a rappelé qu’«en dépit du contexte économique particulièrement difficile et en l’absence des appuis budgétaires en 2021, le gouvernement a continué à travailler pour améliorer les conditions de vie » des Centrafricains.

Malheureusement, « les démons des crises militaro-politiques » n’ont pas permis à la Centrafrique de reprendre son envol économique, a souligné Touadera

RCA : une dizaine des personnes tuées par les anti-balaka

Les miliciens Anti-Balaka en faction Touadera ont mené une opération meurtrière dans les villages Lougba et Mandjo.

 

La situation sécuritaire est toujours tendue dans les localités de Lougba et de Mandjo, situées à une trentaine de kilomètres sur l’axe Bakala, au nord-ouest de la ville de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka. Les miliciens Anti-Balaka en faction Touadera ont mené une opération meurtrière dans ces localités du centre du pays. Une dizaine des personnes tuées, la population en débandade.

Depuis près d’un mois, la préfecture de la Ouaka, au centre de la République centrafricaine, est replongée dans le chaos sécuritaire. Une milice armée formée par les mercenaires russes de la société Wagner et mise à la disposition de la présidence de la République sème le chaos au sein de la population civile. Après des massacres dans les villages Boyo, Tagbara, Zimako, Goya et Gallougou, c’est le tour des villages Lougba  et Mandjo.

Ce samedi 25 décembre 2021, le jour de Noël, à 3 heures du matin, ces miliciens Anti-Balaka de la présidence, appuyés par les mercenaires russes et les soldats FACA, ont mené  une opération dans ces localités, tuant au moins 18 personnes, et blessant 29 autres. Parmi les victimes, il y’avait un jeune populaire, habitant dans la localité de Lougba. Ce jeune s’appelle Hassan Zakaria, dont le corps était ramené à Bambari par ses assassins.

Rappelons que dans un communiqué de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) publié en date du 24 décembre 2021, le porte-parole politique Monsieur Serge Simon BOZANGA a vivement condamné les multiples exactions perpétrées par ces miliciens dénommés « Anti-Balaka faction Touadera ». Selon lui, depuis le 15 décembre 2020, « à travers l’Accord de Kamba-Kota, les anti- Balaka aile Mokom et aile Ngaïssona se sont coalisés avec les autres groupes armés (UPC, MPC, FPRC, 3R et autres par la suite) pour créer la coalition des patriotes pour le Changement. Depuis cette date, il n’existe plus de groupes Anti-Balaka, ni Séléka. Sauf quelques individus, rébus de ces groupes, restés dans la nature et qui ne répondent absolument pas de la hiérarchie militaire de la CPC.

S’il existe des survivances de groupes Anti-Balaka ou Séléka, ces derniers ont été recrutés par le Président Touadéra et ses alliés russes pour faire partie de sa milice. Le comportement de ces derniers pendant et après leurs forfaits prouve à suffisance leur appartenance au pouvoir de Touadéra ».

RCA : fin à Bangui du festival Ndara Ti Beafrika

Organisé par Centro Kult International (CKL), le festival Ndara ti Beafrika s’est déroulé du 18 au 20 décembre 2021 au centre culturel Samba-Panza à Bangui. Ceci est une grande fête des cultures et de la solidarité nationale.

 

Caravane artiste, spectacles de danse folklorique, conte et musique tradi-moderne, défilé de mode en tenue traditionnel et exposition d’œuvre d’art ont été le menu de ce festival soutenu par le ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme.

Auguste Saint Claire Gbogbo, opérateur culturel, directeur de CKL présente les motivations qui ont conduit à organiser ce festival. « Ce concept est parti d’un constat simple, ce sont les conflits récurrent en RCA. Nous, acteurs culturels avons déduit que la crise que le pays connait depuis près de 20 ans a pour origine la perte de repère culturel et traditionnel. A cela, il faut ajouter l’esprit de la haine, de la violence qui a habité le peuple centrafricain. Comme solution, nous proposons un retour à la source à travers ce festival ».

Ndara ti Beafrika est un festival d’arts anciens qui prend en compte les potentialités artistiques traditionnelles, une histoire de faire revenir la génération actuelle à la source, aux causeries-débats, aux contes afin de reconstituer une base éducative.

La réalité est qu’aujourd’hui, le secteur culturel est difficile à cause du manque d’appuis. Les promoteurs culturels s’efforcent à le faire vivre avec les moyens de bord. « Je m’estime heureux que malgré tout, les objectifs de ce festival ont été atteints et nous comptons pérenniser cette initiative. La RCA a des potentialités artistiques et culturelles, nos jeunes ont du talent. La tradition a eu la chance de répercuter malgré tout. Les groupes de danse, en dépités des difficultés, du manque de subvention ont travaillé pour nous présenter cette belle prestation », a expliqué Auguste Saint Claire Gbogbo.

Les danses traditionnelles représentant toutes les 20 préfectures de la RCA ont marqué ce grand rendez-vous culturel et artistique. Philippe Bokoula, Directeur Général des Arts et de la Culture exprime le soutien de son département à cet évènement. « Nous traversons un moment difficile, notre pays a connu beaucoup de difficultés et c’est l’occasion ou jamais, la culture doit réunir les enfants du pays. Dans un pays où il y a la guerre, c’est la culture qui doit être le ciment et le béton de la réconciliation. C’est pourquoi ce festival est la bienvenue car le ministère a accueilli très favorablement cette initiative », a souligné le directeur général.

La musique traditionnelle en République Centrafricaine est regroupée en quatre grands groupes de danse. La danse des chenilles qui se fait dans toutes les régions forestières. La danse des poissons se pratique au niveau des riverains. Au grand nord, c’est la danse des oiseaux et au centre, c’est la danse des animaux comme les lions etc. « Nous avons ces quatre groupes qui constituent la polyphonie centrafricaine. Nous avons assisté à ces denses dans ce festival », a expliqué le directeur général Philippe Bokoula.

Par ce festival, les organisateurs veulent lancer un message que la RCA vit, parce que la culture est le baromètre d’un pays.

Le rendez-vous est pris pour la troisième édition probablement l’année prochaine avec un souhait ardent:  la participation des groupes de danse traditionnelle venus des 20 préfectures de la Centrafrique.

Index de la prospérité globale 2021 : la centrafricaine classée à la 166ème place

Le rapport de Legatum Institute a été rendu public au cours du mois de novembre 2021 et la RCA est classée 166ème sur 167 pays.

 

La République centrafricaine, pays enclavé d’Afrique centrale minée par des conflits militaro-politiques depuis deux décennies, est classée avant-dernier pays dans l’indice de prospérité, selon la dernière édition  du rapport Legatum Prosperity Index 2021. La RCA est classée 166ème sur 167 pays. Ce dernier rang est occupé par son voisin le Sud Soudan.

Le rapport de Legatum Institute a été rendu public au cours du mois de novembre 2021. Il analyse les performances des pays étudiés à travers 67 éléments axés sur les politiques, mesurés par 300 indicateurs au niveau des pays.

L’indice permet de construire une image complète de la prospérité, dans ses dimensions institutionnelles, économiques et sociales.

Le Danemark est le pays le plus prospère, souligne le rapport, se classant parmi les dix premiers pour tous les piliers sauf un. Il dirige le monde dans le capital social, avec des citoyens déclarant des niveaux élevés de confiance dans les institutions clés comme le système de gouvernance et l’appareil judiciaire (86 %) ainsi qu’une forte confiance interpersonnelle généralisée (74%).

Selon cet indice, en bas du classement, se trouvent le Sud Soudan (167ème), la République Centrafricaine (166ème) et le Yémen (165ème).

D’après l’indice, la République centrafricaine est très mal classé dans les domaines de la santé et de l’éducation, de la sécurité et de l’environnement.

L’ambition de Legatum Institute est d’aider les dirigeants du monde entier à définir leurs programmes de croissance et de développement, soulignent les auteurs du rapport.

Les indicateurs utilisés dans l’Indice sont organisés en 12 piliers regroupés en trois domaines essentiels à la prospérité : sociétés inclusives : sûreté et sécurité, liberté personnelle, gouvernance et capital social ; économies ouvertes (environnement d’investissement, conditions d’entreprise, infrastructure et accès au marché, et qualité économique) ; personnes habilitées : conditions de vie, santé, éducation et environnement nature.

L’indice permet aux pays du monde d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses afin de déterminer les choix économiques et stratégiques à mener pour renforcer les sociétés inclusives, les économies ouvertes et la capacité des populations à générer davantage de prospérité, précise encore le rapport.

La pandémie de Covid-19 a entraîné une forte détérioration de la qualité économique dans toutes les régions, l’Amérique du Nord étant la région connaissant la plus forte baisse. La prospérité mondiale a été affaiblie par la détérioration continue de nombreux aspects clés de la gouvernance, qui se sont détériorés pour la troisième année consécutive.

A noter que le Legatum Prosperity Index est réalisé par Legatum Institute, un organisme de bienfaisance éducatif indépendant fondé et financé en partie par la société d’investissement privée Legatum.

RCA : à Alindao, une centaine de rebelles de l’UPC dépose les armes

Depuis près d’une année, c’est la première vague la plus importante des éléments rebelles de l’UPC qui dépose volontairement leurs armes aux autorités.

 

Depuis mardi 2021 21 décembre, une centaine des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) qui expriment leur volonté de reprendre la vie civile.

Selon les autorités locales, lundi 20 décembre, 24 éléments rebelles de l’UPC étaient sortis de leur maquis pour demander leur désarmement, dont 4 sur l’axe de Nzérété à 17 kilomètres sur la route de Bambari, 18 sur l’axe de Mingala et 2 sur l’axe Kongbo, suivi de 80 autres mardi 21 décembre. Parmi les rebelles figure quatre généraux de l’UPC dont le célèbre chef rebelle Ben Laden qui a longtemps terrorisé les populations de Basse-Kotto.

Ils sont cantonnés dans la base des mercenaires russes à Alindao en attendant leur transfèrement dans la capitale.

Rappelons qu’il y a un mois, une dizaine des combattants rebelles de l’UPC étaient sortis de leur maquis pour demander leur désarmement aux autorités militaires locales. Ils ont été transférés à Bangui, mais sont à nouveau redéployés par les mercenaires russes par hélicoptère vers Bambari pour combattre leurs anciens collègues rebelles qui sont encore au maquis. Même le célèbre ancien garde du corps du chef rebelle Ali Darassa, le général Kiri, qui participe actuellement au démantèlement de l’UPC, serait blessé au front.

RCA : l’UE suspend la formation de soldats

L’Union européenne a annoncé mercredi 15 décembre, mettre temporairement fin à ses missions de formation de soldats en Centrafrique.

 

Suspension temporaire des formations des soldats par l’UE en Centrafrique. Celles-ci pourront reprendre quand l’UE aura reçu « l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Les mesures prises à l’encontre du groupe russe Wagner s’enchaînent. L’Union européenne suspend sa mission de formation des forces armées centrafricaines, en raison du « contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner », a annoncé mercredi 15 décembre à l’AFP la mission de l’UE à Bangui.

« En raison du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les Forces armées centrafricaines (Faca), l’Union européenne, soucieuse du respect du droit humanitaire international, a décidé de suspendre temporairement les actions de formation », a déclaré le général Jacques Langlade de Montgros, commandant de la mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA).

« Ces mercenaires délivrent des formations aux Faca et les emploient en opérations. De ce fait, la suspension temporaire de nos formations vise à éviter toute imbrication avec ces mercenaires et à s’assurer qu’ils n’emploient pas les soldats centrafricains que nous avons formés », a poursuivi le général de Montgros.

La formation des Faca pourra reprendre « dès que nous aurons l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Quelque 70 instructeurs européens sont rentrés temporairement dans leurs pays respectifs.

Violations des droits de l’Homme

La Centrafrique, classée comme un des pays les moins développés au monde par l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile qui a baissé d’intensité après 2018, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central de Bangui.

Les Faca, épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner, selon l’ONU et la France, ont mené depuis le début de l’année une vaste contre-offensive contre des groupes rebelles, qui avaient tenté de renverser le régime du président Faustin-Archange Touadéra.

Selon des experts de l’ONU, des membres du groupe de paramilitaires russes auraient commis des violations systématiques et graves des droits de l’Homme.

Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1 135 « instructeurs non armés » mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe Wagner, ce que dément Moscou.

L’UE a sanctionné lundi le groupe Wagner ainsi que huit personnes et trois sociétés qui lui sont liées pour les « actions de déstabilisation » menées en Ukraine et dans plusieurs pays d’Afrique.

La société Wagner est signalée dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne où la Russie est présente, notamment au Mali et en République centrafricaine, mais elle intervient également en Libye, en Syrie et en Ukraine.

RCA : 150 milliards de FCFA pour le corridor Bangui-N’Djamena

La République centrafricaine mobilise 300 millions de dollars auprès de la BAD pour le corridor Bangui-N’Djamena.

 

La coopération efficiente du Gouvernement centrafricain vient de marquer une fois de plus l’histoire de la sous-région, un montant historique vient d’être mobilisé auprès de la Banque africaine de développement (BAD) par les autorités pour le financement du projet du corridor 13 Bangui-Brazzaville-Pointe Noire-Ndjamena. $300 millions soit 150 milliards de FCFA c’est le montant.

La cérémonie de la signature de la convention s’est déroulée l’après-midi du lundi 29 novembre 2021 au palais de la Renaissance en présence du Président de la République, Pr. Faustin Archange TOUADERA.

Cette convention qui fait suite au blocage du corridor Douala-Bangui en 2020, va permettre à la RCA d’avoir un autre corridor communément appelé Corridor 13. Dr. Serge Marie NGUESSAN, Directeur Général du Développement régional en Afrique Centrale de la Banque Africaine de Développement BAD dans ses propos a utilisé l’image des pieds de l’Homme pour exprimer la nécessite pour la République Centrafricaine de posséder deux corridors afin de faire bouger positivement son économie. Pour exprimer la gratitude du peuple Centrafricain a l’égard de la Banque africaine de développement. Dr Serge NGUESSAN directeur général du Développement régional en Afrique Centrale de la BAD et M. Mamady SOUARE, représentant résident ont été élévés au grade de Commandeur dans l’ordre de reconnaissance centrafricaine par le Président centrafricain. Il est important de noter que la BAD est un partenaire technique et financier qui a toujours été aux cotés de la RCA pendant que d’autres ont suspendu leur coopération pour X ou Y raison.

RCA : le russe va faire son entrée dans les programmes universitaires

A partir de l’année prochaine, l’enseignement de la langue russe sera obligatoire dans les universités centrafricaines, en remplacement de l’espagnol.

 

L’apprentissage du russe sera obligatoire dès l’année académique prochaine dans les universités centrafricaines.  C’est une initiative prise il y a quelques jours par le président de la République, Faustin Archange Touadéra.

Cette langue est dans les programmes au niveau secondaire depuis 2019. Le russe sera dispensé dorénavant de la première année de licence jusqu’à la deuxième année de troisième cycle. La phase préparatoire de cette innovation doit s’achever en principe à la fin de l’année académique 2022-2023.

Cette décision est certainement une forme de coopération entre les deux pays. Rappelons que Bangui s’appuie déjà sur Moscou dans sa bataille aux groupes armés.

RCA-Nord : destruction de la base d’un mouvement politico-militaire tchadien

Le Conseil national pour la Libération du Tchad (CNLT) accuse les mercenaires russes de la société Wagner d’être les responsables de cette attaque.

 

Selon un communiqué de presse rendu public par le CNLT, un mouvement politico-militaire tchadien, l’une de sa base installée en Centrafrique, a été attaquée par les mercenaires russes de la société Wagner. Cette base se trouvait plus précisément dans la localité de pont KOGI, situé à proximité de ville frontalière de GORÉ. Le communiqué précise qu’au moins 27 combattants du CNLT ont été tués ainsi qu’une centaine des civils tchadiens.

L’attaque serait survenue le 17 novembre 2021 et ce, malgré une note du CNLT adressée au chef de l’État centrafricain en date du 3 novembre 2021 à travers la chancellerie centrafricaine à Ndjamena. Il aurait eu une seconde lettre de la même date adressée également au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies à Bangui. Celle-ci, sollicitait son intervention auprès des autorités centrafricaines afin d’accorder au Conseil national pour la Libération du Tchad (CNLT) une autorisation pour rassembler ses combattants estimés à 6500.

Ces combattants se trouvent sur le territoire centrafricain dans le cadre de la préparation de leur éventuel retour au pays sous l’entière supervision de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) et des forces armées Centrafricaines (FACA).

Le CNLT confirme que plusieurs copies de ces deux lettres ont été envoyées au président du CMT à Ndjamena; Président de la commission de l’union africaine à Addis Abeba; à la Délégation de l’Union européenne au Tchad; à l’Ambassadeur de la France au Tchad; à l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Tchad; au Président du Comité technique Spéciale du Dialogue inclusif.

RCA : le passage d’Emile Parfait Simb à Bangui crée la polémique

Ce spécialiste des cryptomonnaies s’est fait connaître en Afrique centrale pour ses produits financiers considérés comme frauduleux.

 

La visite de l’homme d’affaires camerounais Emile Parfait Simb à Bangui, où il a participé à une levée de fonds pour l’Assemblée nationale et où il s’est montré proche du président de l’institution, crée la polémique. Ce spécialiste des cryptomonnaies s’est fait connaître en Afrique centrale pour ses produits financiers considérés comme frauduleux.

Son entreprise Global Investment Trading est pointée du doigt par la commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale. L’organisme régional assure ne pas lui avoir délivré les agréments et dénonce ses « campagnes frauduleuses de collecte de fonds et de placements » illégaux contre des promesses de rendements défiant toute concurrence la société camerounaise est aussi dans le radar de l’organe de régulation de l’Union monétaire ouest-africaine pour des raisons similaires.

Emile Parfait Simb a fait ce déplacement à Bangui il y a moins de deux semaines pour participer à une levée de fonds : 140 millions de FCFA réunis pour construire une annexe à l’Assemblée nationale. Et pour fêter les quatre ans de son produit financier phare le Liyeplimal.

Pour la soirée de gala, Emile Parfait Simb a même fait venir la star de la roumba congolaise, Koffi Olomide. Sur des photos largement relayées et commentées sur les réseaux sociaux, le président de l’Assemblée nationale centrafricain distribue des billets au chanteur congolais… Lors d’une cérémonie, Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale, s’est dit « séduit » par la participation de l’homme d’affaires camerounais.

Mais la polémique persiste à Bangui. Les commentateurs de la vie politique centrafricaine se questionnent sur l’opportunité de ce rapprochement entre l’homme d’affaires camerounais et les autorités de Bangui.

ONU : huis clos pour le renouvellement de la Minusca

Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle ce vendredi 12 novembre le mandat de la Minusca.

 

Les discussions entamées dès le mois d’octobre se sont déroulées dans un climat difficile, alors que Moscou tente d’alléger l’embargo sur les armes. Le tout dans un contexte tendu entre Bangui et la mission onusienne.

« Un mandat plus robuste » : c’est le maître mot, à Bangui comme à New York, qui domine les discussions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives au renouvellement du mandat de la Minusca. Déjà, en mars dernier, le Conseil de sécurité avait décidé d’augmenter les effectifs de la mission d’un millier de casques bleus supplémentaires. Une leçon tirée de l’attaque de décembre 2020 des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de François Bozizé. Partie de l’arrière-pays, la CPC était parvenue à atteindre les portes de Bangui en février dernier.

Composante aérienne

Débordée, la Minusca avait été contrainte localement de collaborer ponctuellement avec les Forces armées centrafricaines (FACa), mais surtout également avec les « instructeurs russes » de la société Wagner, présents auprès de l’armée centrafricaine. Une situation qui avait suscité un embarras considérable à New York et avait mis à mal le patron de la mission Mankeur Ndiaye et sa numéro 2, Denise Brown.

La mission ambitionne désormais de renforcer ses composantes stratégiques – notamment les forces d’intervention rapides, plus souples -, capables de se projeter rapidement dans le pays. Au sein de la Minusca, les contingents népalais et portugais interviennent déjà dans ce cadre. La composante aérienne doit elle aussi tre renforcée. Bangui s’est plaint à plusieurs reprises ces dernières semaines d’un déficit de la mission onusienne en la matière. Le déploiement à venir des casques bleus tunisiens doit ainsi apporter une première réponse.

La Minusca a connu des turbulences ces derniers mois. Le contingent de Gabonais de 450 hommes n’a toujours pas été remplacé après son départ contraint à la suite d’accusations d’agressions sexuelles. Le contingent marocain – qui a fait l’objet de très violentes attaques depuis 2014 – réfléchit quant à lui à réduire sa contribution. Des sujets qui ont été discutés lors de la réunion à New York des pays contributeurs à la Minusca, le 3 novembre. Le Togo, le Sénégal, la Tunisie et, dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire restent positionnés pour déployer des hommes au sein de la force onusienne.

Désaccord sur l’embargo, le panel des experts et les sanctions

Mais la rivalité entre Moscou et Paris a plané sur l’ensemble des discussions. Moscou a ainsi tenté de profiter des débats pour introduire dans le texte un assouplissement de l’embargo au sujet des armes de 16 mm et des mortiers de 60 mm. Depuis juillet, leur importation est soumise à dérogation, obligeant à solliciter plusieurs mois auparavant une autorisation préalable du Conseil de sécurité (AI du 12/07/21).

La Russie plaide désormais pour la mise en place d’une simple « notice informationnelle » à communiquer à l’organe onusien seulement un mois avant. La demande a peu de chances d’être acceptée par les autres Etats membres, à commencer par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Le renouvellement du panel des experts sur la République centrafricaine est par ailleurs bloqué par la diplomatie russe. Celle-ci doit donner son aval, comme tous les Etats membres du Conseil de sécurité, sur le profil des experts recrutés. Mais les dossiers sont bloqués à Moscou, en attente de validation, manière de répondre au précédent rapport du panel, sorti au mois de juin. Il accusait les « instructeurs russes » d’exactions contre les civils, au même titre que les groupes armés.

Dans ce contexte de désaccord entre Etats membres, un accord sur de nouvelles sanctions contre des responsables du régime ou des groupes armés est peu probable. C’est ainsi que l’opposant Karim Meckassoua, pourtant pointé du doigt lors du dernier rapport des experts pour son implication au sein de la CPC, est en train d’échapper à des sanctions. En exil depuis sa destitution parlementaire, l’ancien président de l’Assemblée nationale reste toujours actif en Afrique centrale.

La Minusca et le gouvernement centrafricain à couteaux tirés

Les discussions new-yorkaises se sont déroulées dans un climat explosif entre Bangui et la Minusca. Le 1er novembre, la garde présidentielle a tiré sur un bus de la Minusca s’étant égaré aux abords de la résidence présidentielle, faisant dix blessés côté égyptien. Une adolescente est morte dans la confusion, heurtée par le véhicule onusien.

Très vite, l’affaire a pris une tournure politique. Le secrétaire général Antonio Guterres a « fermement condamné » l’incident et exigé une enquête. La ministre centrafricaine des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon a vertement accusé la Minusca d’être elle-mme responsable de l’incident.

Les principaux relais proches du pouvoir ont intensément exploité le drame pour dénoncer la mission. Une manifestation de quelques personnes a ainsi été organisée cette semaine devant le QG de la mission, filmée par deux journalistes de RIA FAN, agence de presse proche de Wagner. Des panneaux « Minusca dégage » étaient notamment montés sur un pick-up de la gendarmerie centrafricaine.

RCA : une importante réunion de sécurité se tiendra ce jeudi à Damara

Une importante réunion de sécurité nationale aura lieu ce jeudi 11 novembre dans la localité de Damara, village du chef de l’État situé à 75 kilomètres de Bangui, dans la préfecture de l’Ombella – Mpoko, au centre-sud de la République centrafricaine.

 

Selon les organisateurs, le but principal de la réunion serait de fixer les objectifs et de coordonner la politique de défense et de sécurité nationale. Prendra part à cette réunion de sécurité, le Président de la République Faustin Archange Touadera, le chef d’état-major, le premier ministre, le Président de l’assemblée nationale, un général russe ainsi que certaines personnalités militaires et politiques nationales. Selon la présidence de la République, il y’aura aussi la participation d’autres personnes russes, sans mentionner lesquelles.

Notons qu’il a été décidé après l’attaque de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) à la porte de la capitale Bangui en janvier dernier de réunir se conseil de défense et de sécurité nationale une fois au moins par semaine. C’est un moment clé d’examen de l’évolution des dossiers et de la prise des décisions en matières de sécurité nationale. Mais la réunion de ce jeudi se tient dans un contexte diplomatique et politique marqué non seulement par le retrait des représentants de l’opposition dans le comité d’organisation du dialogue républicain, mais aussi par la tension entre Bangui et l’ONU après le mitraillage du bus de la Minusca par les éléments de la garde présidentielle. Mais à quelques jours du renouvellement du mandat de la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique, Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale a accusé certains contingents de la Minusca d’avoir armé les rebelles. Le gouvernement centrafricain souhaite au passage un audit de la mission onusienne dans le pays avant son accord pour un possible renouvellement.

RCA: l’opposition pose des conditions pour réintégrer le dialogue

Les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain.

 

En République centrafricaine, fin octobre dernier, les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain promis par le président Touadéra au lendemain de sa réélection. Un signe de protestation contre la réactivation de la procédure de levée d’immunité parlementaire qui pèse sur trois d’entre eux. La procédure a finalement été suspendue par le président de l’Assemblée nationale, mais les opposants réclament désormais son retrait définitif.

« L’arrêt des poursuites est une condition non négociable », indique le porte-parole de la coalition Me Nicolas Tiangaye, au sortir de sa rencontre avec le chef de l’État. Autour de la table, 10 opposants invités au Palais de la Renaissance par le président Touadéra lui-même entouré de son directeur de cabinet, de son conseiller diplomatique et de la ministre des Affaires étrangères.

300 millions pour boucler le budget

Le face-à-face dure plus d’une heure. Le chef de l’État promet que l’affaire est close, mais cela ne suffit pas à convaincre les opposants qui réclament l’arrêt définitif de la procédure.

Les pouvoirs sont séparés et la justice est indépendante, répondent les autorités. Mais le parquet prend ses ordres auprès du ministère rétorque l’opposition.

Aucune décision n’est prise, la balle est dans le camp du pouvoir, estime Me Tiangaye de plus en plus pessimiste quant à la tenue du dialogue cette année.

Plus de 300 millions de CFA manquent encore pour boucler le budget.

RCA : la Banque mondiale octroie 17 milliards de FCFA pour soutenir l’éducation

Cette enveloppe est destinée au Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPASE II), dans le but d’améliorer l’accès et la qualité de ce secteur.

 

Au mois de mai 2020, le gouvernement centrafricain a adopté un Plan sectoriel de l’éducation (PSE). A cet effet, un projet d’appui a été mis en place pour soutenir ce plan. Il s’agit du Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPASE II).

En effet, le PAPSE II est le fruit d’un partenariat stratégique entre le Partenariat Mondial pour l’Education (PME), la Banque mondiale et le gouvernement centrafricain dans le développement du secteur de l’Education. Il est une forme de réponse parfaite aux objectifs du plan sectoriel de l’éducation en vue d’appuyer le développement du système éducatif.

L’objectif de développement du PAPSE II est d’améliorer l’accès et la qualité de l’éducation pré-primaire et de base et renforcer la gestion et la résilience du système éducatif. Toutefois, la particulier de PAPSE II est le fait de l’utilisation de la langue nationale Sängö dans le programme de l’enseignement au niveau primaire » a indiqué Aboubacar Moukadas Noure, ministre en charge de l’éducation nationale.

Ledit projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 850 000 000 de dollars EU soit 17 5 84 500 000 de francs CFA. Il prendra en compte la question de l’amélioration de la qualité de l’éducation et la formation initiale et continue des enseignants afin d’atteindre l’objectif visé à titre de ratio maître-élève. Il va permettre  la construction des collèges de proximité dans les préfectures mal desservies et la mise en place d’une évaluation nationale des acquis scolaires des élèves.

Lors de la cérémonie du lancement officiel de ce projet qui s’est tenue le mercredi 20 octobre en la salle de conférence du Complexe scolaire international Galaxy à Bangui, Bernard Oula Coulibaly, chargé des opérations, représentant résident par intérim de la Banque mondiale en Centrafrique a mis un accès particulier sur l’exécution des différents programmes pour la réussite de ce projet. Il a montré aussi combien de fois la Banque mondiale se charge pour soutenir le PAPSE II.

Ce projet comme nous l’avons susmentionné vise à l’amélioration du système éducatif centrafricain qui a perdu sa lettre de noblesse. Le constat est déplorable du faite que les multiples crises militaro-politiques qui ont secoué la Centrafrique ont aussi largement impacté négativement sur l’éducation nationale. Plusieurs enfants n’ont pas eu l’opportunité de fréquenter les salles des classes à cause des groupes armés.

Il est aussi important de montrer combien de fois, le pays fait face à un manque considérable des enseignants titulaires qualifiés. Plusieurs écoles surtout dans les villes de provinces fonctionnent grâce à la main forte des « maîtres parents » qui pour la plus part n’a pas de niveau adéquat pour tenir l’enseignement. Aujourd’hui, la question de rehaussement du système éducatif est un véritable défi pour le gouvernement centrafricain.  La base du développement d’un pays repose sur l’éducation qui est le vecteur d’un capital humain qualifié. Le suivi et la réussite de ce projet sera un atout considérable pour le pays en matière des futures ressources humaines.