Des étudiants ouest-africains formés à Abidjan pour faciliter leur insertion professionnelle

Des Ă©tudiants et travailleurs ouest-africains, tous laurĂ©ats du programme de bourse PDWA de la Fondation allemande Konrad Adenauer, ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă  Abidjan, par Jely Group et la Fondation expĂ©rience pour tous ( EPT) sur les outils pratiques de rĂ©daction de CV et de valorisation de leurs compĂ©tences.Selon une note d’information transmise lundi Ă  APA, ces sessions de formation tenues par visioconference avaient pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques en vue de faciliter leur insertion professionnelle, et de favoriser l’Ă©volution de leurs carriĂšres respectives.

Ces deux formations qui ont Ă©tĂ© animĂ©es par Mamadou  KouyatĂ©, managing partners de Jely Group, ont portĂ© sur les thĂšmes  « Comment rĂ©diger un bon CV, une lettre de motivation et rĂ©ussir son entretien d’embauche ? » et « Comment valoriser ses compĂ©tences et donner une image positive de soi ? ».

 « Il est important de savoir que ce n’est pas la quantitĂ© des candidatures envoyĂ©es, mais leur qualitĂ© qui fera la diffĂ©rence », a soutenu M. KouyatĂ© dans sa communication sur le premier thĂšme relatif Ă  la recherche d’emploi. 

« A la fin de la journĂ©e, ce qui intĂ©resse le recruteur, ce n’est pas forcĂ©ment votre diplĂŽme, mais ce que vous avez comme compĂ©tence. Pour valoriser sa compĂ©tence, il faudrait au prĂ©alable en dĂ©velopper une ou plusieurs », a ajoutĂ© M. KouyatĂ© parlant du second thĂšme concernant la valorisation des compĂ©tences.

L’auditoire Ă©tait principalement composĂ© de jeunes Ă©tudiants et de professionnels africains exerçant pour la plupart au sein de programmes internationaux, d’organismes d’Etats ou d’Organisations non Gouvernementales. Tous ces auditeurs sont originaires de plusieurs pays ouest africains (BĂ©nin, CĂŽte d’Ivoire, Togo, GuinĂ©e, Niger, etc.). Ils sont tous bĂ©nĂ©ficiaires de bourses offertes par la fondation Konrad Adenauer.

La Fondation ExpĂ©rience pour tous (EPT) est une initiative citoyenne qui Ɠuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens Ă  travers des formations et des programmes de mentoring.

Depuis sa création, plus de 10 000 jeunes ivoiriens ont bénéficié gracieusement de programmes de ladite Fondation. Jely Group est le premier cabinet de conseil dédié aux PME, et propose à ses clients une approche globale allant de la restructuration au financement en passant par le recrutement.

DĂ©but Ă  Tanger d’un nouveau round de dialogue inter-libyen

Un nouveau round du dialogue inter-libyen a dĂ©marrĂ©, lundi Ă  Tanger, entre les dĂ©lĂ©gations reprĂ©sentant le Haut Conseil d’État libyen et la chambre des reprĂ©sentants libyenne.Ce round du dialogue, qui s’inscrit dans le sillage des sĂ©ances (13+13), vise Ă  se concerter sur le dialogue en cours en Tunisie, et Ă  unifier les visions quant aux processus politique et institutionnel en Libye.

Il intervient aprĂšs la tenue de deux rounds du dialogue inter-libyen Ă  Bouznika (6-10 septembre et 2-6 octobre), couronnĂ©s par la conclusion d’accords globaux sur les critĂšres et les mĂ©canismes pour occuper les postes de souverainetĂ©, prĂ©vus par l’article 15 de l’accord politique libyen conclu en dĂ©cembre 2015 Ă  Skhirat.

Dans la déclaration finale du second round du dialogue inter-libyen, tenu à Bouznika, les deux parties avaient affirmé que « les aboutissements du dialogue entre les deux délégations constituent un apport sur lequel il est possible de capitaliser, pour instaurer la stabilité dans le pays et mettre fin à la division institutionnelle ».

Par ailleurs, la ville de Tanger a abritĂ©, du 23 au 28 novembre, la rĂ©union consultative de la Chambre des reprĂ©sentants libyenne, qui a Ă©tĂ© sanctionnĂ©e par un accord sur la tenue d’une rĂ©union de la Chambre dans la ville de GhadamĂšs, juste aprĂšs le retour de ses membres en Libye et ce, pour mettre fin Ă  la situation de division au niveau de la Chambre des reprĂ©sentants et des autres institutions.

Les participants à la réunion consultative avaient également fait part de leur engagement à tenir des élections présidentielles et parlementaires selon un cadre constitutionnel et à mettre fin à la période de transition, dans un délai ne dépassant pas une année, à compter de la date de la tenue de la réunion de la Chambre des représentants.

La Suisse alloue plus de 5 milliards f cfa aux petits agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest

L’accord de partenariat, paraphĂ© ce lundi entre le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le dĂ©veloppement agricoles (Coraf) et la coopĂ©ration suisse, vise Ă  aider les petits agriculteurs du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest Ă  accĂ©der aux innovations et aux technologies agricoles amĂ©liorĂ©es.Les innovations technologiques sont de plus en plus utilisĂ©es pour une meilleure rĂ©silience face aux effets du changement climatique. Et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le dĂ©veloppement agricoles (Coraf) ne compte pas rester en marge de ce mouvement. En effet, le centre de recherche vient d’obtenir de ses partenaires suisses un nouveau financement pour doter les producteurs de technologies agricoles amĂ©liorĂ©es.

« Nous voulons faire de la technologie un levier du dĂ©veloppement au niveau communautaire. Il ne s’agit plus d’Ă©changer les technologies entre pays mais, de faire en sorte qu’une technologie disponible dans un pays puisse aller immĂ©diatement au niveau des communautĂ©s », a expliquĂ© le directeur exĂ©cutif du Coraf, Abdou Tenkouano.

Ce premier appui de la coopĂ©ration suisse permettra de financer principalement le Plan StratĂ©gique 2018-2027 du Coraf. Il couvre la pĂ©riode 2020-2024 et constitue la premiĂšre phase d’un engagement de 12 ans entre la reprĂ©sentation diplomatique helvĂ©tique et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le dĂ©veloppement agricoles. L’enveloppe globale de ce partenariat s’Ă©lĂšve Ă  18 milliards FCFA.

« ConcrĂštement, cette contribution vise la sĂ©curitĂ© alimentaire, nutritionnelle et Ă©conomique de plus de 10 millions de personnes (bĂ©nĂ©ficiaires directs et indirects) dont 50% de femmes et 60% de jeunes en Afrique de l’Ouest », a fait savoir l’Ambassadrice de la Suisse au SĂ©nĂ©gal, Madame Weichelt Krupski Marion.

A en croire cette derniĂšre, cette contribution permettra Ă  environ 2 millions de producteurs dont 50% de femmes et 60% de jeunes d’utiliser plus d’innovations et technologies pour augmenter les rendements dans leurs champs de maĂŻs, mil, riz, manioc, tomates et dans leurs entreprises agricoles.

Poursuivant, elle a indiquĂ© que les innovations seront dĂ©veloppĂ©es de maniĂšre participative afin qu’elles soient adaptĂ©es aux besoins des populations. Ces derniĂšres seront aussi informĂ©es et formĂ©es pour une bonne connaissance et une bonne utilisation de ces innovations.

Cette premiĂšre phase de partenariat qui s’inscrit dans le cadre du Plan StratĂ©gique du Coraf vise les agriculteurs de cinq pays que sont le BĂ©nin, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger.

CĂŽte d’Ivoire: le Rhdp engage les prĂ©paratifs pour les lĂ©gislatives aprĂšs la prĂ©sidentielle

Le Rassemblement des HouphouĂ«tistes pour la dĂ©mocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en CĂŽte d’Ivoire, a engagĂ© lundi les prĂ©paratifs pour les lĂ©gislatives, un mois aprĂšs l’Ă©lection prĂ©sidentielle ayant consacrĂ© la rĂ©Ă©lection de Alassane Ouattara.Ces « élections doivent permettre au prĂ©sident Alassane Ouattara de reposer sur un socle institutionnel fort qui devra lui permettre de mettre en oeuvre son projet de sociĂ©té », a dĂ©clarĂ© Adama Bictogo, directeur exĂ©cutif du Rhdp, face Ă  la presse.

M. Bictogo s’exprimait Ă  l’issue d’une rĂ©union de la direction exĂ©cutive du Rhdp, Ă©largie aux ministres et aux coordonnateurs rĂ©gionaux. Une rĂ©union qui intervient un mois aprĂšs l’Ă©lection prĂ©sidentielle du 31 octobre 2020, boycottĂ©e par l’opposition.  

 

Il a annoncĂ© des missions de ces cadres du parti qui permettront d’exprimer la gratitude de la formation politique Ă  l’endroit des diffĂ©rentes populations, d’apporter leur compassion Ă  l’ensemble des Ivoiriens qui ont Ă©tĂ© victimes du boycott actif de l’opposition. 

En outre, dira-t-il, cette rencontre avec la base permettra d’apporter le soutien aux familles qui ont perdu des membres lors des violences Ă©lectorales, situation survenue « du fait du boycott actif de l’opposition ».  

Le Rhdp, aprÚs ces différentes missions, qui auront deux volets, un volet de compassion puis un autre qui permettra aux différentes sections et comités de base de se mobiliser et de commencer à préparer les législatives, occupera le terrain pour ces législatives, a-t-il assuré.  

« Les mois Ă  venir, seront pour nous des mois pendant lesquels le Rhdp devra occuper l’ensemble du territoire pour traduire la majoritĂ© telle que nous l’avons exprimĂ© lors des prĂ©sidentielles du 31 octobre 2020 », a renchĂ©ri M. Bictogo. 

Il a annoncĂ© qu’Ă  cette rĂ©union, « le Rhdp a dĂ©cidĂ© la date du 17 au 19 dĂ©cembre 2020 pour se rendre Ă  Korhogo (nord) pour rendre hommage Ă  la mĂ©moire de feu Gon Coulibaly, ex-Premier ministre, le candidat du Rhdp dĂ©signĂ©, dĂ©cĂ©dĂ© des suites d’une crise cardiaque le 8 juillet 2020.

Le Rhdp se veut « le moteur de la réalisation du projet de société de Alassane Ouattara, mais surtout gagner les élections législatives à venir avec une majorité trÚs trÚs confortable pour le bonheur des Ivoiriens » et le « succÚs de son projet de société », a-t-il poursuivi.  

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, aprĂšs sa rĂ©Ă©lection pour son premier mandat de la IIIe RĂ©publique, a dĂ©diĂ© sa victoire Ă  feu Gon Coulibaly. Il a Ă©tĂ© Ă©lu avec 94,27% des suffrages exprimĂ©s et un taux de participation de 53,90%.

Le Maroc élu au Comité des Droits des personnes handicapées

Le Maroc a Ă©tĂ© Ă©lu, ce lundi Ă  New York, en la personne de Mme Soumia Amrani, membre du ComitĂ© des Droits des personnes handicapĂ©es (CDPH/CRPD), indique un communiquĂ© du ministĂšre marocain des Affaires Ă©trangĂšres.L’Ă©lection a eu lieu Ă  l’occasion de la 13Ăšme rĂ©union des Etats parties Ă  la Convention sur les Droits des personnes en situation de handicap.

Mme Soumia Amrani est une figure connue et reconnue par son travail et son engagement au sein de plusieurs associations et institutions nationales et internationales de défense des droits des personnes en situation de handicap.

PrĂ©sidente-fondatrice du Collectif Autisme Maroc, Mme Amrani a Ă©galement occupĂ© le poste de membre du Conseil National des Droits de l’Homme et de vice-prĂ©sidente du Collectif pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap.

27 autres candidats Ă©taient en lice pour les 9 postes vacants au sein du CDPH, qui est un organe composĂ© d’experts indĂ©pendants qui veillent Ă  la bonne application par les Etats Parties de la Convention, adoptĂ©e le 13 dĂ©cembre 2006, dans le but de « promouvoir, protĂ©ger et assurer la pleine et Ă©gale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertĂ©s fondamentales par les personnes handicapĂ©es et de promouvoir le respect de leur dignitĂ© intrinsĂšque ».

Le succĂšs de la candidature marocaine est une reconnaissance des efforts soutenus et des avancĂ©es indĂ©niables du Royaume dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme. Cette Ă©lection vient Ă©galement reflĂ©ter la crĂ©dibilitĂ© du Maroc dans sa promotion, sa protection et son respect des droits des personnes handicapĂ©es.

Les Etats d’Afrique centrale appellent Ă  la fin des « crimes » en Centrafrique

La Centrafrique est ravagĂ©e par la guerre depuis qu’une coalition rebelle Ă  dominante musulmane, la SĂ©lĂ©ka, a renversĂ© le prĂ©sident François BozizĂ© en 2013.

Les onze pays de la CommunautĂ© Ă©conomique des États d’Afrique centrale (CEEAC), rĂ©unis vendredi en sommet au Gabon, ont appelĂ© Ă  la fin « des crimes » qui menacent la Centrafrique, Ă  un mois de l’élection prĂ©sidentielle et lĂ©gislative. Le premier tour le 27 dĂ©cembre se dĂ©roulera dans un pays encore occupĂ© aux deux tiers par des groupes armĂ©s rebelles, mĂȘme si la guerre civile, qui dure depuis sept ans, a considĂ©rablement baissĂ© d’intensitĂ© ces derniĂšres annĂ©es.

« Les crimes commis menacent l’unitĂ© de la RĂ©publique centrafricaine et son existence », a dĂ©clarĂ© PacĂŽme Moubelet Boubeya, le chef de la diplomatie gabonaise, devant six des 11 chefs d’Etat de la CEEAC pour son sommet annuel Ă  l’invitation du prĂ©sident gabonais Ali Bongo Ondimba.

Puis, s’adressant au nom de la CEEAC aux « leaders centrafricains » – politiques mais aussi chefs de groupes armĂ©s qu’il a invitĂ©s Ă  transformer leurs milices en partis -, il les a exhortĂ©s « Ă  saisir l’opportunitĂ© historique des Ă©lections pour poser les bases de la rĂ©conciliation et de la reconstruction » de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La Centrafrique est ravagĂ©e par la guerre depuis qu’une coalition rebelle Ă  dominante musulmane, la SĂ©lĂ©ka, a renversĂ© le prĂ©sident François BozizĂ© en 2013. Des violences meurtriĂšres ont ensuite opposĂ© milices SĂ©lĂ©ka et anti-balaka, celles-lĂ  majoritairement chrĂ©tiennes et animistes.

Les combats entre groupes armĂ©s, issus ou non de ces deux mouvances, ont baissĂ© d’intensitĂ© depuis 2015, mais les milices continuent de perpĂ©trer des crimes contre les civils malgrĂ© un accord de paix signĂ© en 2019 et la prĂ©sence de Casques bleus de l’ONU.

Le prĂ©sident centrafricain Faustin Archange TouadĂ©ra, candidat Ă  un deuxiĂšme mandat, fait face Ă  21 rivaux dĂ©clarĂ©s, dont M. BozizĂ©, mais dont les candidatures doivent encore ĂȘtre validĂ©es. TouadĂ©ra Ă©tait prĂ©sent Ă  Libreville aux cĂŽtĂ©s de ses pairs gabonais, tchadien, congolais, burundais et angolais, les cinq autres pays Ă©tant reprĂ©sentĂ©s par des dĂ©lĂ©gations.

La CEEAC, fondĂ©e en 1983, comprend onze États membres: Gabon, Centrafrique, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC), Congo, Angola, Rwanda, GuinĂ©e Équatoriale, Sao-TomĂ©-et-Principe, Tchad, Cameroun et Burundi. Elle a pour but notamment d’aboutir Ă  la crĂ©ation d’un marchĂ© commun mais en est encore loin.

Outre la Centrafrique, l’un des sujets pressants Ă  l’ordre du jour Ă©tait la nĂ©cessaire augmentation des contributions des Etats Ă  la CEEAC.

« Qu’il s’agisse de nos conclusions sur la RĂ©publique centrafricaine » ou « des moyens financiers dont la Commission (de la CEEAC) a besoin », « nous avons, comme toujours, rĂ©ussi Ă  transcender nos particularismes, afin de concrĂ©tiser notre ambition d’intĂ©gration rĂ©gionale », a dĂ©clarĂ© Ă  la tribune Ali Bongo Ondimba.

 

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, a pris vendredi la prĂ©sidence tournante de la CEEAC.

L’Afrique impuissante face au camouflet infligĂ© par l’Ethiopie Ă  l’UA

Le gouvernement Ă©thiopien continue d’insister sur le fait que l’offensive militaire contre le Front de libĂ©ration du peuple du TigrĂ© (TPLF) est une affaire interne, snobant ouvertement les efforts de mĂ©diation de l’Union africaine.Lorsque trois anciens prĂ©sidents africains se sont rendus Ă  Addis-Abeba ce week-end pour rencontrer le Premier ministre Abiy Ahmad dans le but de le convaincre d’arrĂȘter l’offensive et d’aller Ă  la table des nĂ©gociations pour parvenir Ă  la paix, il leur a rĂ©pĂ©tĂ© la mĂȘme chose.

« Les forces Ă©thiopiennes, a-t-il dit, sont engagĂ©es dans une campagne de maintien de l’ordre interne au TigrĂ© et vont mener l’opĂ©ration jusqu’Ă  son terme ».

Le Premier ministre Abiy a invoquĂ© la Charte de non-ingĂ©rence de l’Union africaine pour plomber les efforts du prĂ©sident mozambicain Joachim Chissano, d’Ellen Johnson Sirleaf du LibĂ©ria et de Kgalema Motlanthe d’Afrique du Sud.

Ainsi, les trois éminentes personnalités ont dû quitter Addis-Abeba les mains vides, alors que les combats faisaient toujours rage dans la capitale tigréenne, Mekele.

Mais aprĂšs ce faux pas diplomatique, oĂč en sont les relations de l’Ethiopie avec l’Union africaine (Ua) ?

L’Ethiopie, pays de la Corne de l’Afrique a jouĂ© un rĂŽle central dans la crĂ©ation en 1963, de l’Organisation de l’UnitĂ© Africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

Comme son prĂ©dĂ©cesseur, Addis-Abeba accueille le siĂšge actuel de l’Ua, mais les efforts qu’elle dĂ©ploie pour mettre fin au conflit au TigrĂ© semblent contredire les principes mĂȘmes qui guident l’objectif de l’organisation.

L’Ethiopie a jouĂ© un rĂŽle central dans l’Ă©laboration de l’Acte constitutif de l’Union africaine qui mentionne expressĂ©ment le respect de l’inviolabilitĂ© des pays membres en tant que nations souveraines.

Il dissuade les membres de l’UA Ă  s’ingĂ©rer directement dans les affaires intĂ©rieures d’un autre pays ; un principe qu’Abiy semble avoir utilisĂ© pour contrecarrer efficacement la demande de trĂȘve du bloc panafricain.

Cependant, avec l’idĂ©e d’empĂȘcher une rĂ©pĂ©tition du gĂ©nocide rwandais clairement Ă  l’esprit, l’article 4 (h) de la mĂȘme loi dans des cas exceptionnels soutient l’intervention dans un Etat membre oĂč des crimes de guerre et des crimes contre l’humanitĂ© peuvent avoir Ă©tĂ© commis.

Certains observateurs estiment que la loi mĂȘme que l’Ethiopie avait dĂ©fendue et dont elle est devenue signataire est rejetĂ©e par Addis-Abeba.

L’empereur Ă©thiopien, HailĂ© SĂ©lassiĂ©, s’Ă©tait prĂ©sentĂ© comme un champion de la paix, non seulement dans son pays mais Ă  travers l’Afrique et le monde entier.

Addis-Abeba doit beaucoup Ă  « l’offensive de paix » de SĂ©lassiĂ© qui a Ă©tĂ© finalement choisie pour abriter le siĂšge de l’OUA/Ua.

AprĂšs le camouflet retentissant infligĂ© Ă  l’Ua par Abiy, on ne sait pas quelle sera la prochaine attitude de l’organisation continentale.

Mais ce qui est sĂ»r, c’est que ses diplomates se sentiront obligĂ©s de faire pression, en particulier avec l’aggravation de la situation humanitaire des civils pris au piĂšge des combats et les rapports persistants sur des atrocitĂ©s commises contre des non-combattants.

Le PNUD prĂ©voit mobiliser 40 milliards Fcfa au profit de la CĂŽte d’Ivoire de 2021-2025

Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (PNUD) Ă  Abidjan prĂ©voit mobiliser 40 milliards de Fcfa sur la pĂ©riode 2021-2025 pour les projets de dĂ©veloppement au profit de la CĂŽte d’Ivoire contre 28,44 milliards de Fcfa levĂ©s de 2017 Ă  2020.Cette mobilisation de fonds s’inscrit dans le cadre du Programme de coopĂ©ration du PNUD en CĂŽte d’Ivoire (CPD). Un atelier regroupant des acteurs ministĂ©riels et le PNUD s’est ouvert lundi Ă  Grand-Bassam en vue de faire le bilan du CPD 2017-2020 et la programmation 2021-2025. 

Selon la reprĂ©sentante rĂ©sidente du PNUD en CĂŽte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, le programme 2021-2025 comprend « un budget estimĂ© Ă  73 millions de dollars Usd (40 milliards Fcfa) contre 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) pour le cycle 2017-2020 ».

« Notre ambition est de doubler le cycle prĂ©cĂ©dent et d’arriver Ă  mobiliser au moins 100 millions de dollars (54,74 milliards Fcfa) pour le bĂ©nĂ©fice de la population de la CĂŽte d’Ivoire », a dĂ©clarĂ© la reprĂ©sentante rĂ©sidente du PNUD. 

Le cycle 2021-2025 devrait s’articuler autour de trois piliers programmatiques contre deux pour le prĂ©cĂ©dent. Il concernera la gouvernance inclusive, l’Etat de droit et la qualitĂ© des institutions (1), la croissance inclusive, la rĂ©silience et la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s (2), la gestion durable des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique (3).

Le programme 2017-2020 a porté notamment sur les axes du développement durable inclusif et la gouvernance démocratique. Le PNUD a mobilisé 52,3 millions de dollars UDS (28,61 milliards Fcfa) contre une enveloppe budgétaire de 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) attendue.

« Je tire un bilan satisfaisant » du Programme de coopĂ©ration du gouvernement de CĂŽte d’Ivoire avec le PNUD sur la pĂ©riode 2017-2020, a dit le ministre ivoirien du Plan et du dĂ©veloppement, Mme Kaba NialĂ©.

Le bilan de ce programme ressort 1,3 million de personnes bénéficiaires des interventions, 45 projets exécutés, 70% des ressources affectées au portefeuille gouvernance et a permis de mettre à niveau 900 fonctionnaires de police et de protection civile.

Il a en outre permis Ă  92 000 personnes d’avoir accĂšs Ă  une assistance juridique ou judiciaire, Ă  30 institutions et structures publiques de bĂ©nĂ©ficier d’appuis techniques ainsi qu’ Ă  21 000 personnes dont 60% de femmes d’avoir un emploi dans les domaines de la production agricole, de la petite transformation et du commerce.

L’atelier, ouvert ce lundi, s’achĂšve le 1er dĂ©cembre 2020. Il vise aussi Ă  intĂ©grer les prioritĂ©s des Objectifs de dĂ©veloppement (ODD) dans le programme en vue d’un dĂ©veloppement inclusif et soutenu du pays.

RCA-législatives : les candidatures de membres de groupes armés rejetées

La Cour constitutionnelle a invalidĂ©, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier prĂ©sentĂ©es pour les Ă©lections lĂ©gislatives.

À l’approche des lĂ©gislatives du 27 dĂ©cembre et alors que les deux-tiers du territoire sont encore occupĂ©s par des milices, la Cour constitutionnelle centrafricaine envoie un signal fort en Ă©cartant les candidatures des membres de groupes armĂ©s. Parmi eux, des ex-SĂ©lĂ©ka, des antibalaka mais Ă©galement des membres du parti au pouvoir.

La Cour constitutionnelle a invalidĂ©, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier prĂ©sentĂ©es pour les Ă©lections lĂ©gislatives qui auront lieu le 27 dĂ©cembre, en mĂȘme temps que la prĂ©sidentielle.

Si, pour une partie d’entre eux, les candidats ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s faute d’avoir versĂ© la caution rĂ©clamĂ©e ou pour « dĂ©faut de conformitĂ© administrative », une douzaine de candidatures de membres ou de responsables de groupes armĂ©s, issus aussi bien de l’ex-SĂ©lĂ©ka ou des antibalaka, ont Ă©galement Ă©tĂ© rejetĂ©es.

La Cour a en effet jugĂ© que « la seule prĂ©sence de membres de groupes armĂ©s toujours actifs comme candidats aux lĂ©gislatives est de nature Ă  porter gravement atteinte Ă  la sincĂ©ritĂ© du vote ». Cette dĂ©cision intervient Ă  moins d’un mois des Ă©lections qui auront lieu le 27 dĂ©cembre en mĂȘme temps que la prĂ©sidentielle.

Des candidats du parti de Touadéra également écartés

Plusieurs responsables de milices recherchĂ©s ou condamnĂ©s par la justice pour associations de malfaiteurs, dĂ©tournements ou crimes de guerre, ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s de la course Ă  la dĂ©putation. Certains candidats du parti au pouvoir, le Mouvement cƓurs unis (MCU) du prĂ©sident Faustin-Archange Touadera, ont Ă©galement vu leurs dossiers invalidĂ©s pour des faits de corruption ou encore d’incitation Ă  la haine.

« La Cour montre qu’elle est capable d’aller Ă  l’encontre du gouvernement et des groupes armĂ©s. Elle envoie un signal positif Ă  un mois des Ă©lections et Ă  une semaine d’une dĂ©cision cruciale sur les candidatures Ă  la prĂ©sidentielle », a commentĂ© Hans de Marie Heungoup, expert pour la Centrafrique Ă  l’International Crisis Group.

Centrafrique : l’Imam Oumar Kobine est mort

Le prĂ©sident du Conseil islamique supĂ©rieur de Centrafrique, est dĂ©cĂ©dĂ© samedi 28 novembre au soir, Ă  Bangui, Ă  l’ñge de 62 ans.

L’Imam Oumar Kobine a Ă©tĂ© enterrĂ©, dimanche 29 novembre, au cimetiĂšre musulman de Boeing. Un rassemblement s’est par ailleurs tenu Ă  la mosquĂ©e Al Atiq de PK5.

L’homme Ă©tait une figure reconnue pour ses efforts de mĂ©diation entre les communautĂ©s au plus fort de la crise qui dĂ©chirait la Centrafrique en 2013.

PrĂ©sident du conseil supĂ©rieur islamique, l’imam Kobine Layama Ă©tait le reprĂ©sentant de la communautĂ© musulmane au sein de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC) dont il Ă©tait un des fondateurs.

La plateforme rĂ©unit les Ă©glises catholiques et protestantes ainsi que la communautĂ© musulmane. Au fil des annĂ©es elle Ă©tait devenue la principale mĂ©diatrice des violences. Ce qui a valu Ă  cette plateforme le prix des droits de l’homme de l’ONU en 2015.

« La fibre religieuse a Ă©tĂ© utilisĂ©e seulement pour des fins politiques, pour des pillages, pour s’accaparer les richesses du sous-sol. Ce n’est pas un conflit religieux! », avait dĂ©clarĂ© l’imam Ă  l’AFP en 2017.

Le feu l’imam Ă©tait trĂšs respectĂ© et Ă©coutĂ© dans son pays pour son rĂŽle dans la rĂ©conciliation.

Son dĂ©cĂšs intervient Ă  quelques semaines des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives, prĂ©vues le 27 dĂ©cembre. La PCRC a militĂ© activement pour des Ă©lections apaisĂ©es dans en Centrafrique, en organisant des formations Ă  l’intention des leaders religieux des diffĂ©rentes communautĂ©s, pour prĂ©venir notamment les messages de haine.

La Centrafrique s’achemine vers un retour dĂ©finitif de la paix. Le pays n’a plus connu de violences communautaires d’ampleur, mais les groupes armĂ©s qui occupent une importante partie du territoire continuent de perpĂ©trer des exactions contre les populations civiles.

Plusieurs personnalitĂ©s civiles et religieuses ont saluĂ© la mĂ©moire de l’illustre disparu considĂ©rĂ© comme un « infatigable pĂšlerin de la paix ».