Le Sénégal espÚre un rééquilibrage de ses finances

Dakar s’attend Ă  un retour progressif de son dĂ©ficit budgĂ©taire Ă  3% dĂšs 2023, et une rĂ©duction du ratio de la dette publique rapportĂ©e au PIB, a dĂ©clarĂ©, jeudi Ă  Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.Abdoulaye Daouda Diallo rassure. MalgrĂ© les effets nĂ©fastes de la Covid-19, « la trajectoire du dĂ©ficit et la dynamique de la dette demeurent maitrisĂ©es ». A en croire le ministre des Finances et du Budget, mĂȘme si la dette du pays a connu une Ă©volution haussiĂšre entre 2016 et 2020, passant de 47% Ă  62,8%, « le ratio d’endettement public reste contenu en-dessous du seuil de 70% du PIB imposĂ© par les critĂšres de convergence de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine (Uemoa) ».

D’ailleurs, a soulignĂ© M. Diallo, l’impact de cette hausse de la dette en 2020 a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ© par les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es au travers de l’adhĂ©sion Ă  l’Initiative de Suspension du Service de la Dette multilatĂ©rale (ISSD) avec des reports d’Ă©chĂ©ances. Ces derniers ont permis Ă  l’Etat de rĂ©affecter ses ressources sur les dĂ©penses urgentes, en lien avec la crise.

Il s’y ajoute la gestion proactive du profil de la dette par le biais en particulier de rachats de dettes, en anticipation en saisissant les opportunitĂ©s offertes Ă  cet effet par l’Ă©volution des conditions de financement sur les marchĂ©s de capitaux, a indiquĂ© Abdoulaye Daouda Diallo.

Ainsi, en fin 2020, la dette publique extĂ©rieure du SĂ©nĂ©gal Ă©tait arrĂȘtĂ©e Ă  68,4% concessionnelle et semi concessionnelle, avec un taux d’intĂ©rĂȘt moyen de 1,2% et une maturitĂ© moyenne de 11,1 ans.

Partant de ces rĂ©sultats et les bonnes perspectives qu’offrent l’exploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre, le ministre des Finances et du Budget a fait savoir qu’aprĂšs le rĂ©Ă©quilibrage de la trĂ©sorerie de l’Etat, « un surplus du compte courant est attendu en 2024 ».

RCA : les Ă©lĂ©ments de l’armĂ© dĂ©ployĂ©s au front

L’objectif est de faire face  à la menace grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement.

 

L’armĂ©e centrafricaine a entamĂ© Ă  dĂ©ployer samedi 25 septembre 2021 un important renfort militaire dans la rĂ©gion  du centre  et du Nord-ouest. L’objectif,  faire face  Ă  la menace de plus en plus grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Depuis un mois, l’armĂ©e centrafricaine se dit inquiĂšte de la prĂ©sence massive des hommes armĂ©s, identifiĂ©s comme des Ă©lĂ©ments de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) aux alentours de la ville de Bambari, dans la Ouaka, mais aussi dans l’Ombella-Mpoko, plus prĂ©cisĂ©ment aux alentours de la ville de YalokĂ©, situĂ©e Ă  225 kilomĂštres de Bangui.

Selon un officier de l’État-major de l’armĂ©e centrafricaine qui a requis l’anonymat, dans les rĂ©unions de sĂ©curitĂ©, il a Ă©tĂ© fait Ă©tat d’environ  1000 hommes au total qui vont ĂȘtre dĂ©ployĂ©s en renfort sur le terrain pour contrer ces rebelles de la  CPC.

Ainsi, depuis samedi dernier, des renforts  quittent Bangui Ă  destination de la ville de Bambari, chef-lieu de la prĂ©fecture de la Ouaka. Et 48 heures plus tard, un autre renfort quitte la capitale Ă  destination de la ville de YalokĂ©, dans l’Ombella-Mpoko.

Le dĂ©ploiement  des Ă©lĂ©ments de l’armĂ©e centrafricaine intervient  alors qu’une attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) a ciblĂ© le mercredi 22 septembre dernier des soldats FACA en patrouille  dans la localitĂ© de BiadĂ©, situĂ© Ă  20 kilomĂštres de Bambari sur l’axe Ippy. Puis 24 heures plus tard, dans la nuit du jeudi Ă  vendredi 24 septembre, vers 22 heures, un poste avancĂ© des forces armĂ©es centrafricaines Ă  la sortie de Bambari a Ă©tĂ© pris pour cible par des rebelles de la  CPC. Ce lundi 27 septembre, l’État-major a annoncĂ© la prĂ©sence massive des hommes armĂ©s aux alentours de la ville de YalokĂ©.

Sénégal : le Japon appuie le renforcement de la sécurité alimentaire

Tokyo vient d’accorder Ă  Dakar une subvention de plus d’un milliards F CFA qui permettra l’achat de riz pour faire face au dĂ©ficit de la production agricole.C’est en tout 250 millions de yens, soit plus d’un milliard deux cent cinquante millions de Francs CFA que le Japon vient d’accorder au SĂ©nĂ©gal. Cette subvention a pour but de favoriser le renforcement du stock national de sĂ©curitĂ© alimentaire.

La signature de l’Echange de notes relatif Ă  cette assistance alimentaire pour l’annĂ©e 2021 a eu lieu ce jeudi entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la CoopĂ©ration, Amadou Hott, et l’Ambassadeur du Japon Ă  Dakar, Tatsuo Arai.

« Cette subvention que vous venez de nous octroyer permettra l’achat de riz, qui se rajoutera Ă  la production agricole et, par consĂ©quent, favorisera le renforcement de notre stock national de sĂ©curitĂ© alimentaire. Le produit de la vente de ce stock supplĂ©mentaire de riz sera versĂ© dans le fonds de contrepartie destinĂ© au financement de projets de dĂ©veloppement socio-Ă©conomique de notre pays », a dĂ©clarĂ© M. Hott.

Par ailleurs, il s’est rĂ©joui que « cet important appui qui entre en droite ligne des prioritĂ©s du gouvernement dĂ©clinĂ©es dans le Plan d’actions prioritaires ajustĂ© et accĂ©lĂ©rĂ© (PAP2A) » du Plan SĂ©nĂ©gal Emergent (PSE).

Au-delĂ  de la couverture des besoins vivriers, a fait savoir M. Arai, l’aide du Japon servira Ă  constituer un Fonds de contrepartie destinĂ© Ă  financer d’autres projets dans d’autres secteurs du dĂ©veloppement Ă©conomique et social.

« C’est d’ailleurs Ă  partir de ce Fonds que le gouvernement du Japon a mobilisĂ© un milliard de F CFA au titre de sa contribution au Fonds Force Covid -19 dĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie. Il en est de mĂȘme pour la contribution annuelle du Japon au financement du Forum de Dakar sur la Paix et la SĂ©curitĂ© en Afrique, depuis sa premiĂšre Ă©dition et qui a sensiblement augmentĂ© pour cette annĂ©e », a expliquĂ© le diplomate.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en Ɠuvre des initiatives lancĂ©es par le Japon en direction de l’Afrique lors de la septiĂšme Ă©dition de la ConfĂ©rence internationale de Tokyo pour le dĂ©veloppement de l’Afrique (Ticad 7) Ă  Yokohama pour accompagner son dĂ©veloppement.

Il se rapporte directement Ă  son Initiative pour la SantĂ©, la promotion de la Couverture sanitaire universelle (CSU), et la Paix et la StabilitĂ©, sous la banniĂšre d’une « Nouvelle approche pour la paix et la stabilitĂ© en Afrique (Napsa) ».

Covid/Vaccination: quinze pays africains atteignent les 10 %

L’Afrique travaille Ă  rattraper son retard en matiĂšre de vaccination contre le nouveau coronavirus.L’objectif mondial consistant Ă  entiĂšrement vacciner 10 % de la population de chaque pays avant le 30 septembre a Ă©tĂ© fixĂ© en mai par l’AssemblĂ©e mondiale de la SantĂ©, l’organe dĂ©cisionnel suprĂȘme de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) chargĂ© de dĂ©finir les politiques de santĂ©. PrĂšs de 90 % des pays Ă  revenu Ă©levĂ© ont dĂ©jĂ  atteint cet objectif.

Les Seychelles et Maurice ont entiĂšrement vaccinĂ© plus de 60 % de leurs populations et le Maroc a entiĂšrement vaccinĂ© 48 % de sa population. La Tunisie, les Comores et Cabo Verde ont entiĂšrement vaccinĂ© plus de 20 % de leurs populations. La majoritĂ© des pays africains qui ont atteint l’objectif fixĂ© par l’AssemblĂ©e mondiale de la SantĂ© ont des populations relativement rĂ©duites et 40 % de ces pays sont des petits États insulaires en dĂ©veloppement.

Tous ces pays ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un approvisionnement suffisant en vaccins et nombre d’entre eux ont pu accĂ©der Ă  des doses provenant de sources diffĂ©rentes, en plus des doses reçues par le canal du Covax, la plateforme mondiale visant Ă  garantir un accĂšs Ă©quitable aux vaccins. La moitiĂ© des 52 pays africains qui ont reçu des doses de vaccins anti-Covid-19 n’ont entiĂšrement vaccinĂ© que 2 % ou moins de leurs populations.

« Les donnĂ©es les plus rĂ©centes montrent des gains limitĂ©s, et beaucoup reste Ă  faire pour atteindre l’objectif fixĂ© par l’OMS, Ă  savoir vacciner complĂštement 40 % de la population avant la fin de cette annĂ©e. Les expĂ©ditions augmentent, mais l’opacitĂ© des plans de distribution reste la principale difficultĂ© Ă  surmonter pour que l’Afrique atteigne l’objectif », a soulignĂ© le Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme vaccination et dĂ©veloppement des vaccins au Bureau rĂ©gional de l’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) pour l’Afrique.

S’exprimait ce jeudi lors d’une confĂ©rence de presse virtuelle, il a soulignĂ© que neuf pays africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, avaient dĂ©jĂ  atteint l’objectif de 10 % au dĂ©but du mois de septembre et six autres pays ont atteint l’objectif au cours de ce mois grĂące Ă  l’augmentation des livraisons de vaccins.

Vingt-trois millions de doses de vaccins contre la Covid-19 sont arrivĂ©es en Afrique en septembre, dix fois plus qu’en juin dernier. Pourtant, seuls 60 millions d’Africains sont entiĂšrement vaccinĂ©s et seulement 2 % des plus de six milliards de doses de vaccins administrĂ©es dans le monde l’ont Ă©tĂ© sur le continent.

Le Covax travaille avec les donateurs, d’une part pour dĂ©terminer les pays qui sont en mesure d’absorber de grandes quantitĂ©s de doses de vaccins et de les acheminer, et d’autre part pour renforcer son appui aux pays qui ne disposent pas d’autres sources d’approvisionnement en vaccins.

L’OMS a soutenu 19 pays africains pour qu’ils puissent rĂ©aliser des examens de l’action en cours, qui analysent tous les aspects de leurs campagnes de vaccination et font des recommandations d’amĂ©lioration. Les examens montrent que l’incertitude autour des livraisons a constituĂ© un obstacle majeur pour de nombreux pays.

Le nombre de cas de Covid-19 en Afrique a diminuĂ© de 35 %, passant Ă  un peu plus de 74 000 cas en une semaine Ă  la date du 26 septembre 2021. PrĂšs de 1800 dĂ©cĂšs ont Ă©tĂ© notifiĂ©s dans 34 pays africains sur la mĂȘme pĂ©riode. Le variant Delta a Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ© dans 39 pays africains. Le variant Alpha a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans 45 pays et le variant BĂȘta est prĂ©sent dans 40 pays.

« MalgrĂ© la baisse du nombre de cas, nous devons rester vigilants et continuer Ă  respecter les mesures de santĂ© publique et de sĂ©curitĂ© qui ont fait leurs preuves et dont nous savons qu’elles sauvent des vies, comme le port du masque, le lavage rĂ©gulier des mains et la distanciation sociale, en particulier dans la mesure oĂč les taux de vaccination restent bas », a dĂ©clarĂ© le Dr Mihigo.

RCA-dialogue républicain : la participation des groupes armés divise

Le sujet sur la participation des groupes armés au dialogue républicain que veut organiser le président Touadera divise les acteurs politiques.

 

Mercredi se sont achevĂ©s Ă  Rome deux jours d’intenses discussions entre les reprĂ©sentants des partis politiques, de la sociĂ©tĂ© civile et des confessions religieuses centrafricaines organisĂ©es par la communautĂ© Sant’Egidio. Les dĂ©bats ont portĂ© sur l’organisation du dialogue rĂ©publicain promis par le prĂ©sident Faustin Archange Touadera et actuellement en cours de prĂ©paration et surtout sur l’Ă©pineuse question de la participation ou non des groupes armĂ©s. Sur ce sujet, les positions semblent irrĂ©conciliables.

Il y eut d’intenses dĂ©bats, des Ă©changes houleux – jusqu’à tard le soir-, quelques passes d’armes et finalement pas d’engagement signĂ© mais une simple dĂ©claration endossĂ©e par la communautĂ© Sant’Egidio au nom des participants. Une dĂ©claration en faveur d’un dialogue « inclusif » et « sans ingĂ©rence ».

MalgrĂ© leur nombre, les opposants ne sont pas parvenus Ă  inflĂ©chir la position du pouvoir de Bangui selon qui les groupes armĂ©s doivent ĂȘtre exclus du dialogue rĂ©publicain tant qu’ils n’ont pas dĂ©posĂ© les armes, de mĂȘme que l’ancien prĂ©sident François BozizĂ© qui a pris la tĂȘte de la coalition rebelle CPC, la coalition des patriotes pour le changement.

Plusieurs groupes armĂ©s ont fait connaĂźtre leur volontĂ© de participer au dialogue. « Cela se fera peut-ĂȘtre… dans un autre cadre », explique un participant.

La déclaration finale demande « solennellement aux groupes armés de déposer les armes, de déclarer le cessez-le-feu définitif et de cesser la pose des mines anti personnelles ».

Deux semaines plus tÎt la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) demandait, elle, au gouvernement de déclarer le cessez-le-feu.

L’extrĂȘme pauvretĂ© guette 39 millions d’Africains d’ici 2021 (Ă©tude)

La Covid-19, les conflits et le changement climatique ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme les facteurs de risque pour les communautĂ©s les plus vulnĂ©rables lors de la 4e Ă©dition du Forum pour la rĂ©silience en Afrique.Ouvert mardi dernier, le Forum pour la rĂ©silience en Afrique prend fin ce jeudi. L’Ă©vĂšnement phare de la Banque africaine de dĂ©veloppement (Bad) a rĂ©uni par visioconfĂ©rence les gouvernements, la sociĂ©tĂ© civile, le secteur privĂ© et les partenaires internationaux.

Durant les Ă©changes, Amadou Hott, le ministre sĂ©nĂ©galais de l’Économie, de la Planification et de la CoopĂ©ration, a prĂ©sentĂ© « plusieurs rĂ©ussites de son pays » dans la voie du dĂ©veloppement : « Le SĂ©nĂ©gal a adoptĂ© un cadre juridique prĂ©voyant des partenariats public-privĂ© souples et sĂ»rs. La crise (de la Covid-19) nous rappelle la nĂ©cessitĂ© de rĂ©agencer nos prioritĂ©s, de renforcer la protection sociale de nos populations et d’Ă©tablir un dĂ©veloppement plus endogĂšne ».

Akinwumi Adesina, le prĂ©sident de la Bad, « a mis en Ă©vidence les travaux entrepris par l’institution en faveur des financements climatiques et de projets verts majeurs, dont le programme d’Ă©nergie solaire Desert to Power dotĂ© de 20 milliards de dollars pour fournir de l’Ă©nergie propre Ă  250 millions de personnes dans 11 pays du Sahel ».

Dans son allocution, le NigĂ©rian a constatĂ© que « dans toute l’Afrique, les dĂ©penses croissantes en matiĂšre de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© prennent de plus en plus la place du financement du dĂ©veloppement des services essentiels, tels que l’Ă©ducation, la santĂ©, l’eau, l’assainissement et les logements abordables ».

A en croire M. Adesina, ce choix des gouvernants « compromet la rĂ©silience nĂ©cessaire dans le long terme qui permet de mieux rebondir » alors que « les dĂ©fis multiformes de cette pandĂ©mie, l’insĂ©curitĂ© et le changement climatique continuent d’avoir un impact particuliĂšrement fort sur les jeunes hommes, les femmes et les enfants ». 

À l’avenir, a affirmĂ© le prĂ©sident de la Bad, la Banque travaillera en Ă©troite collaboration avec ses pays membres rĂ©gionaux sur le dossier des obligations indexĂ©es sur la sĂ©curitĂ© dans le but de traiter les causes profondes de l’insĂ©curitĂ© et de protĂ©ger les investissements ainsi que les moyens de subsistance.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, le prĂ©sident de la Commission de l’Union africaine (UA), a soutenu que « la richesse des ressources naturelles et la solidaritĂ© historique du continent pourraient jeter les bases de sa rĂ©silience » Ă  condition de tirer les enseignements de la crise sanitaire mondiale qui a mis Ă  nu « les vulnĂ©rabilitĂ©s » de l’Afrique qui a plus que jamais besoin d’ « une nouvelle vision ».

A travers le Forum de cette année, la Banque africaine de développement vise la dissémination de sa toute nouvelle stratégie en matiÚre de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience en Afrique pour la période 2022-2026.

GĂ©nocide: Des Rwandais opposĂ©s Ă  l’inhumation de Bagosora en France

Il Ă©tait considĂ©rĂ© comme un des cerveaux du gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une dĂ©claration dont APA a obtenu copie mercredi, demandĂ© Ă  la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du gĂ©nocide survenu au Rwanda en 1994, ThĂ©oneste Bagosora, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, oĂč il purgeait une peine de trente cinq ans de prison aprĂšs avoir Ă©tĂ© condamnĂ© par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pÚlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est dĂ©jĂ  un « refuge pour de nombreux suspects du gĂ©nocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pĂšlerinage’ pour les nostalgiques du rĂ©gime gĂ©nocidaire », a dĂ©clarĂ© le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiquĂ©.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

ThĂ©oneste Bagosora Ă©tait le directeur de cabinet du ministre de la DĂ©fense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armĂ©e rwandaise en 1993, il avait continuĂ© Ă  occuper ce poste influent jusqu’Ă  sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifiĂ© du 12 aoĂ»t 1999, le colonel Bagosora avait Ă©laborĂ© un plan dont l’intention Ă©tait « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait Ă©tĂ© accusĂ© d’entente en vue de commettre le gĂ©nocide,  de gĂ©nocide, de complicitĂ© de gĂ©nocide, de meurtre, de viol, de persĂ©cution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanitĂ© (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait Ă©tĂ© accusĂ© de meurtre de civils, d’atteintes Ă  la dignitĂ© de la personne et « d’atteintes Ă  la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de GenĂšve.

Il avait plaidĂ© non coupable de tous les chefs d’accusation et avait Ă©tĂ© jugĂ© dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux cĂŽtĂ©s de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de premiÚre instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu Ă©ventuel d’inhumation n’a pas encore Ă©tĂ© rendu public.

Diplomatie, Ă©conomie et politique au menu des quotidiens marocains

Le durcissement des conditions d’octroi de visas français aux Marocains, le pouvoir d’achat des citoyens, les relations Maroc-UE et le gaspillage de nourriture sont les principaux sujets traitĂ©s les quotidiens marocains parus jeudi.+L’Opinion+, qui revient sur la dĂ©cision de Paris de rĂ©duire de maniĂšre drastique le nombre de visas accordĂ©s aux MaghrĂ©bins, y compris les Marocains, Ă©crit que cette dĂ©cision est « injustifiĂ©e », vu les liens forts de coopĂ©ration unissant le Maroc et la France, prĂ©cisant que le Royaume a fait preuve, Ă  maintes reprises, de sa « bonne volonté » en matiĂšre de coopĂ©ration sur la question de l’immigration clandestine « en acceptant le principe d’expulsion des adultes et mĂȘme des mineurs ».

Dans un contexte prĂ©Ă©lectoral, cette posture vient « jeter le doute » sur les motivations rĂ©elles derriĂšre cette dĂ©cision, perçue comme « une manƓuvre Ă©lectorale » dictĂ©e par la propagation des idĂ©es d’extrĂȘme-droite et la multiplication des « sorties xĂ©nophobes » dans le paysage politico- mĂ©diatique.

D’un autre cĂŽtĂ©, cette annonce s’inscrit dans une « sĂ©rie d’attaques » ciblant le Royaume depuis quelques temps, notamment aprĂšs la « rĂ©orientation stratĂ©gique » opĂ©rĂ©e par le Maroc vers sa profondeur atlantique et le renforcement de la coopĂ©ration avec Washington et Londres, ajoute-t-il.

+Al Bayane+, qui aborde l’augmentation des prix, souligne que le pouvoir d’achat de la population s’Ă©rode au moment oĂč les dĂ©penses relatives Ă  la rentrĂ©e scolaire et Ă  la prĂ©paration de l’annĂ©e agricole se font sentir.

Si les conséquences de la covid-19 sur le commerce ne sont pas à négliger, il reste que la spéculation et le manque de contrÎle contribuent à la hausse des prix qui se pratique sans préavis et à effet immédiat, estime la publication, ajoutant que le consommateur est ainsi plus soumis à la pression de ses besoins les plus urgents.

Le journal appelle Ă  la rĂ©activitĂ© des autoritĂ©s, jugĂ©e plus que nĂ©cessaire pour faire face Ă  l’inflation et Ă  la stagflation, ainsi qu’au chĂŽmage qui ne cesse de pourrir la vie Ă  une grande partie de la population qui arrive sur le marchĂ© du travail.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que des eurodĂ©putĂ©s ont regrettĂ© la dĂ©cision en 1Ăšre instance du Tribunal europĂ©en concernant les accords agricole et de pĂȘche avec le Maroc, tout en plaidant en faveur du maintien et du renforcement des relations et du partenariat avec le Royaume.

« La dĂ©cision du tribunal europĂ©en nous appelle Ă  intensifier et Ă  maintenir les relations de coopĂ©ration en matiĂšre de pĂȘche et de produits agricoles entre l’Union europĂ©enne et le Royaume du Maroc », a soulignĂ© l’eurodĂ©putĂ© italien Andrea Cozzolino, prĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation Maghreb au Parlement europĂ©en sur Twitter.

Pour sa part, l’eurodĂ©putĂ© italien, Marco Zanni, a relevĂ© que « le Maroc est un partenaire clĂ© dans la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne et en Afrique pour l’Italie et l’UE ».

+Rissalat Al Oumma+ se fait l’Ă©cho du rapport « Indice du gaspillage alimentaire », publiĂ© par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et son partenaire Wrap (le Waste and Resources Action Program).

Le rapport révÚle une réalité choquante et alarmante sur le volume de nourriture gaspillée chaque année au Maroc. Quelque 3 millions, 319 mille et 524 tonnes de nourriture préparées dans les foyers au Maroc sont jetés chaque année à la poubelle.

Bien que chaque Marocain jette environ 91 kg de nourriture par an, il se classe parmi les moins gaspilleurs de nourriture de la région MENA, selon les données du rapport.

Eleni Gebre-Madhin nommĂ©e responsable de l’Innovation au Pnud

L’Ethiopienne, qui sera en poste au Bureau rĂ©gional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (Pnud), aura pour missions principales de « favoriser la numĂ©risation » du continent.Eleni Gebre-Madhin capitalise « plus de 25 ans d’expĂ©rience dans la conception et la mise en Ɠuvre de solutions innovantes », indique sur son site le Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (Pnud).

Selon l’institution spĂ©cialisĂ©e, la nouvelle responsable de l’Innovation peut lui permettre « d’exploiter et de catalyser l’Ă©norme talent innovant et entrepreneurial de la jeunesse africaine ». Le Pnud ambitionne de donner aux jeunes « les moyens de dĂ©velopper » leur continent.

RĂ©agissant Ă  cette nomination, Ahunna Eziakonwa, la Directrice rĂ©gionale du Pnud pour l’Afrique, a dĂ©clarĂ© qu’Eleni Gebre-Madhin les rejoint avec une « immense expĂ©rience professionnelle » Ă  « un moment important » parce que « les initiatives de la jeunesse africaine, l’innovation et le secteur privĂ© joueront un rĂŽle essentiel dans la reprise post Covid ».

Dans le passĂ©, Eleni Gebre-Madhin a occupĂ© des postes de direction Ă  la Banque Mondiale, Ă  la ConfĂ©rence des Nations Unies sur le commerce et le dĂ©veloppement (Cnuced), Ă  l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri) et siĂ©gĂ© dans les Conseils d’administration d’entreprises et d’organisations internationales.

Titulaire d’un doctorat en Economie appliquĂ©e Ă  l’UniversitĂ© de Stanford (Etats-Unis), cette Ethiopienne a reçu de nombreuses distinctions notamment le prix Yara pour la transformation agricole en Afrique.

Eleni Gebre-Madhin est la fondatrice d’Ethiopia Commodity Exchange, une entreprise dont la valeur commerciale s’Ă©lĂšve Ă  1,2 milliard de dollars sur les trois derniĂšres annĂ©es.

Société et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sĂ©nĂ©galais, parvenus jeudi Ă  APA, traitent d’une diversitĂ© de sujets dominĂ©s par les faits de sociĂ©tĂ© et les Ă©lections locales du 23 janvier 2022.L’AS note un rebondissement dans l’affaire de trafic de passeports diplomatiques avec Djadji CondĂ©, l’un des cerveaux, qui vient d’ĂȘtre « enfoncĂ© par une nouvelle plainte ».

Commentant ces nombreuses histoires de trafics, des certificats de nationalitĂ© en passant par les « procĂšs fictifs » jusqu’Ă  l’affaire des passeports diplomatiques, LibĂ©ration souligne qu’il s’agit lĂ  de « la saga des faussaires Ă  col blanc ».

L’Observateur publie une « enquĂȘte sur le phĂ©nomĂšne des femmes qui ont deux maris » au SĂ©nĂ©gal. C’est une « arme pour empoisonner la vie de son ex », selon le journal qui titre en mĂȘme temps « sur le suspense haletant des investitures Ă  Benno », la coalition prĂ©sidentielle, pour les Ă©lections locales.

« Face aux multiples variantes », Macky Sall demeure « la constante », indique ce quotidien. Face à tout cela, note WalfQuotidien, se dessine « le sort incertain des néo-convertis ».

Mais avant cela, L’Observateur informe que les listes Ă©lectorales seront « publiĂ©es ce jeudi, le contentieux ouvert demain ». Dans ce cadre, la Caisse des DĂ©pĂŽts et de Consignation (CDC) « va recevoir les cautions du 1er au 30 octobre 2021 », note Vox Populi avant de s’exclamer : « Candidats, Ă  vos chĂ©quiers ! »

Sud Quotidien, de son cĂŽtĂ©, s’intĂ©resse aux Ă©vĂ©nements meurtriers de mars dernier et s’interroge sur « une enquĂȘte au point mort ». EnQuĂȘte se fait l’Ă©cho des SĂ©nĂ©galais dĂ©cĂ©dĂ©s Ă  l’Ă©tranger se heurtant au « casse-tĂȘte des rapatriements ».

Le corps de l’ancien basketteur, Ibrahima Niang, mort depuis le 7 septembre, « est toujours coincĂ© Ă  San Antonio », aux Etats-Unis. Pourtant, tous les « 2, 3 jours, des corps sont rapatriĂ©s grĂące Ă  nos soins », prĂ©cise Amadou Gaye du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres.

Sur un autre sujet, EnQuĂȘte fait savoir qu’une Ă©tude sur les compĂ©tences techniques rĂ©alisĂ©e par l’UniversitĂ© Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord) montre que « seuls 13,7 % de travailleurs sont qualifiĂ©s ».

« Les grandes Ă©coles sĂ©nĂ©galaises forment des diplĂŽmĂ©s partiellement employables », relĂšve Vox Populi dans cette enquĂȘte. Et d’ajouter que « les formations dispensĂ©es ne permettent donc pas aux diplĂŽmĂ©s, une fois sur le marchĂ© du travail, de pouvoir rĂ©pondre aux (besoins) des entreprises ».