Dakar s’attend Ă un retour progressif de son dĂ©ficit budgĂ©taire Ă 3% dĂšs 2023, et une rĂ©duction du ratio de la dette publique rapportĂ©e au PIB, a dĂ©clarĂ©, jeudi Ă Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.Abdoulaye Daouda Diallo rassure. MalgrĂ© les effets nĂ©fastes de la Covid-19, « la trajectoire du dĂ©ficit et la dynamique de la dette demeurent maitrisĂ©es ». A en croire le ministre des Finances et du Budget, mĂȘme si la dette du pays a connu une Ă©volution haussiĂšre entre 2016 et 2020, passant de 47% Ă 62,8%, « le ratio d’endettement public reste contenu en-dessous du seuil de 70% du PIB imposĂ© par les critĂšres de convergence de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine (Uemoa) ».
D’ailleurs, a soulignĂ© M. Diallo, l’impact de cette hausse de la dette en 2020 a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ© par les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es au travers de l’adhĂ©sion Ă l’Initiative de Suspension du Service de la Dette multilatĂ©rale (ISSD) avec des reports d’Ă©chĂ©ances. Ces derniers ont permis Ă l’Etat de rĂ©affecter ses ressources sur les dĂ©penses urgentes, en lien avec la crise.
Il s’y ajoute la gestion proactive du profil de la dette par le biais en particulier de rachats de dettes, en anticipation en saisissant les opportunitĂ©s offertes Ă cet effet par l’Ă©volution des conditions de financement sur les marchĂ©s de capitaux, a indiquĂ© Abdoulaye Daouda Diallo.
Ainsi, en fin 2020, la dette publique extĂ©rieure du SĂ©nĂ©gal Ă©tait arrĂȘtĂ©e Ă 68,4% concessionnelle et semi concessionnelle, avec un taux d’intĂ©rĂȘt moyen de 1,2% et une maturitĂ© moyenne de 11,1 ans.
Partant de ces rĂ©sultats et les bonnes perspectives qu’offrent l’exploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre, le ministre des Finances et du Budget a fait savoir qu’aprĂšs le rĂ©Ă©quilibrage de la trĂ©sorerie de l’Etat, « un surplus du compte courant est attendu en 2024 ».