La Minusca annonce le recrutement de 1000 policiers et gendarmes

Le concours de recrutement se fera sur deux principes fondamentaux entre autres la reprĂ©sentativitĂ© gĂ©ographique, l’intĂ©gritĂ© morale.

Le concours de recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes dans les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure de l’Etat va se dĂ©rouler en quatre (4) Ă©tapes, a indiquĂ© le Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de la Mission multidimensionnelle IntĂ©grĂ© des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) au cours d’une confĂ©rence de presse hebdomadaire, mercredi 26 juin, à  Bangui.

Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de Minusca, en tenue bleu ciel, à  droite de Valdimir Montéiro

Selon le capitaine Leo Franck, ce concours sera basĂ© sur deux principes fondamentaux entre autres la reprĂ©sentativitĂ© gĂ©ographique, l’intĂ©gritĂ© morale et l’excellence avant toute formation technique et professionnelle.

Le recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes commence, a -t-il indiquĂ© , par le dĂ©pĂŽt des dossiers de candidature qui va dĂ©buter du 1er au 31 juillet 2019 dans les centres indiquĂ©s sur les fiches oĂč les Ă©quipes techniques vont examiner l’authenticitĂ© avant la validation.

Un communiqué sera lancé pour annoncer le déroulement des épreuves et seuls les candidats retenus seront admis dans les centres de formation de la police et de la gendarmerie, a-t-il dit.

Leo Franck a indiquĂ© qu’un comitĂ© mixte composĂ© de la Force de SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure (FSI), la section de RĂ©forme du Secteur de SĂ©curitĂ© (RSS) de la Minusca et les partenaires, sera mis en place pour garantir la transparence dudit recrutement.

AprĂšs le retour à  la lĂ©galitĂ© constitutionnelle le 30 mars 2016, l’armĂ©e centrafricaine, en gĂ©nĂ©ral, et en particulier les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure de l’Etat, se reconstruisent progressivement. Une vague de 500 policiers et gendarmes a Ă©tĂ© recrutĂ©e en 2018 par le gouvernement centrafricain avec l’appui de la Minusca.

Droits de l’homme, un point de la coopĂ©ration Congo-Belgique

Le sujet a Ă©tĂ© au centre des Ă©changes entre le chargĂ© d’affaires de l’ambassade de Belgique au Congo, FrĂ©dĂ©ric Meunier et le prĂ©sident de la Commission nationale des droits de l’homme, Gabriel ValĂšre Eteka-Yemet.

FrĂ©dĂ©ric Meunier et Gabriel ValĂšre Eteka-Yemet ont eu un entretien qui avait pour sujet principale les droits de l’homme. Au sortir de cet Ă©change, le chargĂ© d’affaires de l’ambassade de Belgique au Congo a indiquĂ© que « Les droits de l’homme au Congo comme dans d’autres pays, notamment le mien : la Belgique, constituent un chantier permanent pour lequel nous devons travailler main dans la main dans le but d’amĂ©liorer ce qui doit l’ĂȘtre ».

Pour le diplomate belge, les deux pays travailleront sur les aspects pour lesquels des efforts mĂ©ritent d’ĂȘtre multipliĂ©s. Il a soulignĂ© que la Commission nationale des droits de l’homme, est un organe important pour aider le Congo à progresser dans ce domaine.

FrĂ©dĂ©ric Meunier a aussi Ă©voquĂ© d’autres aspects de coopĂ©ration sur lesquels les deux pays vont s’attabler pour un rĂ©chauffement diplomatique puisqu’il n’y a pas longtemps que la Belgique a rouvert les portes de son ambassade Ă  Brazzaville.

« Au niveau de la sous-rĂ©gion et au-delĂ , la diplomatie congolaise porte des fruits. Il y a des domaines qu’il faut exploiter et pour lesquels il faut s’associer au Congo pour qu’en devenant de meilleurs partenaires, nous puissions apprendre les uns des autres », a fait savoir le chargĂ© d’affaires de l’ambassade de Belgique

RCA : l’ANE publie le calendrier des prochaines Ă©lections

Le premier tour des élections présidentielles et législatives en Centrafrique se tiendra le 27 juin 2020.

Mercredi 19 juin 2019, l’AutoritĂ© nationale des Élections (ANE) a rendu public le calendrier des prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives en RCA, alors que le pays est encore sous contrĂŽle des groupes armĂ©s à  80%

Selon le calendrier de l’AutoritĂ© nationale des Élections, le premier tour des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives en Centrafrique se tiendra le 27 juin 2020, tandis que le second tour aura lieu le 14 fĂ©vrier 2021. L’enregistrement des Ă©lecteurs, quant à  lui, dĂ©butera en janvier 2020, c’est-à -dire dans six mois.

Alors que le pays est encore sous contrĂŽle des groupes armĂ©s à  plus de 80% selon les experts de l’ONU, et plus de 450 000 rĂ©fugiĂ©s centrafricains se trouvent à  l’abri au Cameroun, au Tchad et en RDC, les Ă©lecteurs centrafricains se prĂ©parent dĂ©jà  à  se rendre aux urnes comme en 2016 sur des champs de bataille.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Faustin Archange TOUADERA, trĂšs impopulaire depuis son Ă©lection en 2016, va probablement se reprĂ©senter pour briguer un second mandat de 5 ans, malgrĂ© le refus catĂ©gorique de son Ă©pouse Brigitte qui s’y oppose.

RCA : libération provisoire pour Joseph Bendounga

Le leader du MDREC avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 15 juin, aprĂšs qu’il ait tentĂ© d’organiser un meeting de son parti, meeting qui avait Ă©tĂ© interdit des jours Ă  l’avance.

ArrĂȘtĂ© le samedi 15 juin suite à  un meeting interdit de l’opposition, Joseph Bendounga, tout souriant est sorti dĂ©but aprĂšs-midi du bureau du procureur de la RĂ©publique Laurent LengandĂ© accompagnĂ© de sa fille et du vice-prĂ©sident de son parti avant de s’embarquer dans un taxi jaune pour rentrer libre chez lui avec les membres de sa famille venus pour la circonstance ce 19 juin.

Le MDREC son parti a fait allĂ©geance à  la plateforme politique et de la sociĂ©tĂ© civile E Zingo Biani qui dĂ©nonce les accords de paix de Khartoum et qui entend poursuivre Faustin Archange Touadera pour Haute Trahison. Son arrestation par les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure a Ă©tĂ© critiquĂ©e et est considĂ©rĂ©e comme le premier opposant au rĂ©gime de Bangui à  ĂȘtre arrĂȘtĂ©.

AccompagnĂ© par le collectif de ses avocats, Me Albert Panda Gbianimbi, Me Mathias Barthelemy Mourouba, Bruno Hyacinthe Gbiegbia et Me Sylvio Fernand Mandedjapou, Joseph Bendounga s’est rĂ©servĂ© de faire une interview à  la presse.

Mais sa libération est une paire de manche gagnée. « Notre client commun a été présenté au Procureur qui ne trouve pas quelque chose de compromettant contre lui et qui a jugé utile de le mettre en liberté provisoire » a indiqué Me Barthelemy Mathias Morouba.

Dans une interview accordĂ©e à  Radio Ndeke Luka, Anicet Georges DologuĂ©lĂ© a critiquĂ© son arrestation et exigĂ© des pouvoirs publics sa libĂ©ration. La libertĂ© provisoire est accordĂ©e à  Joseph Bendounga au moment oĂč la plateforme E Zingo Biani projette d’autres manifestations dans la capitale.

Bambari : un bébé enlevé

Le bĂ©bĂ© qui avait Ă©tĂ© enlevĂ© le jeudi dernier au quartier Ă©levage a Ă©tĂ© retrouvĂ© sain et sauve, mais la suspecte, est en garde Ă  vue pour enquĂȘte.

Lors d’une sĂ©ance de projection de film organisĂ©e par le rĂ©seau centrafricain du cinĂ©ma numĂ©rique ambulant (CNA) au quartier Ă©levage à  Bambari le vendredi 14 juin dernier, quelques groupes des spectateurs, visiblement mal intentionnĂ©s, ont tentĂ© de crĂ©er de trouble à  la fin de la projection afin d’en profiter pour voler les Ă©quipements du tournage. Malheureusement pour eux, le stratagĂšme n’a pas marchĂ© grĂące à  la vigilance des soldats du contingent congolais de la Minusca qui ont su sĂ©curiser la sĂ©ance.

Entre temps, une femme, dont on ignore son Ăąge, en a profitĂ© pour voler à  sa maman un bĂ©bĂ© de 14 jours. Toute la nuit du jeudi à  vendredi, le bĂ©bĂ© n’a pas rĂ©pondu à  l’appel de ses parents qui ne l’ont pas retrouvĂ© ce jour. Heureusement pour le couple, le bĂ©bĂ© est finalement retrouvĂ© sain et sauf le lendemain vendredi entre les mains d’une jeune fille de 22 ans qui est aussitĂŽt arrĂȘtĂ©e et Ă©crouĂ©e par la brigade mixte d’intervention rapide de l’UPC qui s’est installĂ©e juste derriĂšre le pont NguĂ©ndĂ© à  Bambari.

RCA : « La Renaissance » à Bangui

A quelques mois des Ă©lections groupĂ©es de dĂ©cembre 2020, un nouveau parti politique vient de naitre. Il s’agit du parti « La Renaissance » fondĂ© par Augustin Agou, dĂ©putĂ© du 1er arrondissement de Bangui. L’annonce a Ă©tĂ© faite ce 18 juin à  Bangui.

Le prĂ©sident fondateur du parti entourĂ© de deux de ses collĂšgues dĂ©putĂ©s de Sibut et Mala a axĂ© son intervention sur la nĂ©cessitĂ© aujourd’hui de gouverner la Centrafrique autrement. Son crĂ©do n’est autre que la redevabilitĂ© et la reddition de compte comme mode de gouvernance pour sortir le pays du gouffre.
Refusant de situer la responsabilité des uns et des autres dans tout ce qui a conduit le pays dans la crise, le président de ce nouveau parti politique admet que Faustin Archange Touadera a dirigé ce pays avec ses forces et ses faiblesses. Mais les raisons de son engagement politique se trouvent dans les versets bibliques plusieurs fois cités.

« On reconnait un arbre par son fruit » comme pour dire si les autres formations politiques sont rejetĂ©es c’est parce qu’ils ne portent pas de bon fruit, a-t-il insistĂ©. « La Renaissance » joue la suspense sur ses vocations Ă  briguer la magistrature suprĂȘme de l’Etat, mais n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  confirmer les ambitions qui sont les siennes en ces termes. « De toutes les façons la loi Ă©lectorale exige une participation des femmes et comme le parti veut ĂȘtre lĂ  pendant les Ă©lections, il y aura nĂ©cessairement les femmes » a-t-il lĂąchĂ© pour confirmer les secrets de son Ă©tat-major.

Religieux et homme d’affaire, Augustin Agou table sur l’éducation, l’agriculture et l’assainissement des finances publiques comme une rĂ©ponse structurelle aux problĂšmes du pays. L’agriculture comme secteur crĂ©ateur d’emploi et l’enseignement technique susceptible d’avoir des jeunes cadres crĂ©ateurs d’emploi en lieu et place des demandeurs d’emploi. Le cercle des partis politiques s’élargit dans un contexte oĂč les organisations de la sociĂ©tĂ© civile s’inquiĂštent de la tenue des Ă©lections prĂ©vues de 2020.

Le Cameroun veut lever 20 milliards Fcfa supplémentaires sur le marché de la Cemac

L’opĂ©ration se dĂ©roulera auprĂšs de 17 spĂ©cialistes en valeurs du TrĂ©sor (SVT) du pays Ă©metteur et de 5 autres pays en l’occurrence Congo, Gabon, GuinĂ©e Équatoriale, RĂ©publique centrafricaine et Tchad.

Deux semaines aprĂšs avoir procĂ©dĂ© Ă  sa derniĂšre Ă©mission d’obligations du TrĂ©sor assimilables (OTA) sur le marchĂ© des titres de la Beac, le Cameroun retourne mercredi prochain sur les marchĂ©s. Cette fois-ci, sur celui de la Cemac oĂč le gouvernement espĂšre lever 20 milliards Fcfa.

L’annonce a Ă©tĂ© faite via un communiquĂ© du ministĂšre des finances. L’Etat camerounais procĂ©dera mercredi prochain, Ă  une Ă©mission de bons du TrĂ©sor assimilables (BTA) de l’ordre de 20 milliards FCFA sur le marchĂ© de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

L’opĂ©ration se dĂ©roulera auprĂšs de 17 spĂ©cialistes en valeurs du TrĂ©sor (SVT) du pays Ă©metteur et de 5 autres pays en l’occurrence Congo, Gabon, GuinĂ©e Équatoriale, RĂ©publique centrafricaine et Tchad. Elle s’inscrit surtout dans le cadre des dispositions de la nouvelle ordonnance, signĂ©e le 29 mai dernier par le prĂ©sident camerounais, Paul Biya qui apporte des modifications Ă  la Loi de finances de l’exercice en cours.

Le Cameroun lancera donc en 2019 des Ă©missions de titres publics d’un montant total de 350 milliards Fcfa, pour un budget qui passe de 4850,5 milliards Ă  5212 milliards Fcfa.

L’objectif pour YaoundĂ© est d’ĂȘtre en adĂ©quation avec les critĂšres du FMI (Fonds monĂ©taire international) avec lequel le pays est sous un programme triennal de rĂ©formes appuyĂ© par la facilitĂ© Ă©largie de crĂ©dit (FEC).

Depuis sa premiĂšre Ă©mission inaugurale en 2010 sur le marchĂ© de la Cemac, le Cameroun a mobilisĂ©, d’aprĂšs les chiffres du MinistĂšre des finances, un montant global de 2616,31 milliards Fcfa. 1370,96 milliards Fcfa sur le marchĂ© de la Beac dont 1322,28 milliards de BTA et 48,68 milliards d’OTA et, sur les marchĂ©s financiers national et international, 795 milliards Fcfa mobilisĂ©s par emprunt obligataire, et 450,35 milliards Fcfa Ă  travers une Ă©mission d’Eurobond, poursuit le ministĂšre. Des fonds qui ont Ă©tĂ© investis dans les secteurs de dĂ©veloppement des infrastructures, de l’eau, de l’énergie ou encore Ă  la construction et la rĂ©habilitation des infrastructures sportives.

RCA : la police disperse le 1er rassemblement du Front uni pour la défense de la nation

C’est dans un stade du 8e arrondissement de Bangui que les organisateurs du Front uni pour la dĂ©fense de la nation avaient donnĂ© rendez-vous à  leurs sympathisants.

La nouvelle plateforme d’opposition devait tenir son premier meeting le samedi 15 juin, à  Bangui. Une rencontre dispersĂ© par les forces de l’ordre. Il faut tout de mĂȘme le dire, l’évĂ©nement avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© interdit officiellement pour des raisons sĂ©curitaires.

C’est dans un stade du 8e arrondissement de Bangui que les organisateurs du Front uni pour la dĂ©fense de la nation avaient donnĂ© rendez-vous à  leurs sympathisants. Mais Ă  leur arrivĂ©e, les forces de l’ordre avaient quadrillĂ© le lieu.

« Ils ont carrĂ©ment mis une barriĂšre humaine de policiers avec des boucliers. Ils ont empĂȘchĂ© nos services logistiques d’installer les podiums. On s’est donc regroupĂ©s à  à  peu prĂšs 1 kilomĂštre du lieu de meeting et on a louĂ© des taxis-motos. Donc on les a pris au dĂ©pourvu : on est arrivĂ© à  200 mĂštres du lieu de meeting et on a dĂ©cidĂ© de faire le meeting sur place, en utilisant des motos comme podium. », raconte Gervais Lakosso, le coordonnateur gĂ©nĂ©ral de la plateforme.

RCA : Touadera a pris part au forum mondial pour la paix Ă  la Haye au pays bas

PrĂ©server la culture de la paix pour protĂ©ger les gĂ©nĂ©rations futures; passer de la culture de la haine à  une culture de coexistence pacifique, faire des plaidoyers pour renforcer la capacitĂ© du ministĂšre de l’éducation nationale pour Ă©tablir des vraies valeurs au profit des jeunes, telles sont les raisons qui ont motivĂ© la participation du PrĂ©sident TOUADERA au Forum Mondial pour la paix qui s’est tenu aujourd’hui à  la Haye.

« L’éducation et la paix pour protĂ©ger le patrimoine culturel » c’est le thĂšme choisi par la Fondation Abdulaziz Saud Albatain nom du fondateur qui est un poĂšte koweĂŻtien.

S’opposant au terrorisme et la sĂ©dition, M. Abdulaziz Saud Albatain utilise depuis 30 ans la poĂ©sie comme un instrument pour vĂ©hiculer les messages de la paix dans le monde.

Notons que c’est la RCA et le Yemen qui sont à  l’honneur pour cette annĂ©e.

Nous vous publions l’intĂ©gralitĂ© de l’allocation prononcĂ©e à  cette occasion par le PrĂ©sident de la RĂ©publique Chef de l’État Pr Faustin Archange TOUADERA

Allocution de S.E.M le prĂ©sident de la rĂ©publique, chef de l’état au forum mondial de la paix

HAYE, 13 juin 2019

Excellence Monsieur Marzouq Al-Ghanim, Président du Parlement du Koweit ;
Excellence Madame Marie-Louise Coleiro Preca, Présidente Emérite de Malte ; Excellence, Monsieur Abdullah Gul, ancien Président de la Turquie ;
Monsieur Abdulaziz Saud Albabtain, PrĂ©sident Fondateur de la Fondation de la Culture du mĂȘme nom ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégations et Représentants des Organisations Internationales ;
Distingués personnalités ;
Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mes sincĂšres remerciements au Gouvernement et au peuple ami nĂ©erlandais, pour l’accueil trĂšs cordial et la marque d’hospitalitĂ© qui m’ont Ă©tĂ© rĂ©servĂ©s ainsi qu’à  toute ma dĂ©lĂ©gation, depuis notre arrivĂ©e dans cette belle ville de La Haye.
Mes remerciements vont Ă©galement à  l’endroit de la Fondation Abdoulaziz Saoud Al Babtain pour la culture et ses partenaires pour avoir invitĂ© la RĂ©publique Centrafricaine à  cette rencontre et pour l’excellent travail prĂ©paratoire accompli, ayant permis la rĂ©ussite de ce Forum.

La RĂ©publique Centrafricaine, mon pays, est honorĂ©e de se retrouver aujourd’hui avec tous les autres invitĂ©s, à  cet important Ă©vĂ©nement dont le thĂšme nous interpelle tous.
A ce titre, je voudrais faire remarquer que la paix, en tant que crĂ©ation sociale, est toujours susceptible d’érosion en prĂ©sence de l’expression des diversitĂ©s, voire des divergences qui dĂ©rivent de la nature humaine.
La prĂ©servation de la paix est alors une entreprise universelle et continuelle. La culture de la paix s’impose à  tous les Etats et elle est renseignĂ©e singuliĂšrement par l’atrocitĂ© de la violence, le terrorisme, les affres de la guerre, les hĂ©ritages historiques et culturels des peuples.
DĂšs lors, il est lĂ©gitime que la prĂ©vention des conflits figure parmi les objectifs essentiels de l’Organisation des Nations Unies, comme l’atteste l’article 1 de la Charte.
La nature des guerres et des menaces qui se propagent aujourd’hui à  travers les continents nous appellent ou nous rappellent à  plus de diplomatie prĂ©ventive et au renforcement des initiatives en faveur de la paix et de la stabilitĂ© des nations.
Plusieurs pays d’Afrique ou du monde, à  l’instar de la RĂ©publique Centrafricaine, peuvent apprĂ©hender les enjeux majeurs internationaux, rĂ©gionaux et nationaux de cette autre bataille pour la reconquĂȘte et la prĂ©servation de la paix ; cette paix qui subordonne le dĂ©veloppement durable, la sauvegarde des ressources, la protection de l’environnement et la survie de l’humanitĂ©.
C’est le lieu de remercier à  nouveau la CommunautĂ© internationale et saluer ses efforts inlassables qui tĂ©moignent de l’amitiĂ© et de la fraternitĂ© historiques entre les peuples et les nations, rĂ©itĂ©rĂ©es envers la RĂ©publique Centrafricaine, mon pays fragile, qui se reconstruit peu à  peu, aprĂšs un conflit qui a affaibli les forces de l’Etat, y compris les moyens de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©, provoquĂ© l’effondrement des infrastructures Ă©conomiques et sociales, reculĂ© l’Indice du DĂ©veloppement Humain et contraint de nombreux citoyens et expatriĂ©s, femmes et enfants, à  l’exil et au pĂ©ril, à  la prĂ©caritĂ© et à  la pauvretĂ©.
L’histoire qui doit en ĂȘtre Ă©crite prĂ©cisĂ©ment pour fournir des repĂšres pĂ©dagogiques dans nos Ă©coles aux fins d’accroĂźtre les connaissances ici et là , dĂ©velopper le savoir-faire et le savoir-ĂȘtre des gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures, est en mesure de mettre en Ă©vidence la cruautĂ© et la fĂ©rocitĂ© des guerres, y compris contre le patrimoine mondial, qui prĂ©sente un intĂ©rĂȘt pour l’humanitĂ©.

Comme vous le savez, La RĂ©publique Centrafricaine a traversĂ© de nombreuses crises dont la plus violente rĂ©cemment et pour laquelle une solution de sortie de crise pacifique a Ă©tĂ© amorcĂ©e par la signature à  Bangui d’un Accord Politique de Paix et de RĂ©conciliation.
Mon pays est donc particuliĂšrement sensible à  la thĂ©matique à  l’honneur de la confĂ©rence de ce jour.
La culture de la Paix à  travers l’Éducation et la prĂ©servation du Patrimoine de la RCA comme hĂ©ritage pour les gĂ©nĂ©rations futures constituent des leviers inĂ©vitable à  la construction d’une Paix durable.

En RĂ©publique Centrafricaine, le sentier vers la paix, est profondĂ©ment marquĂ©e depuis le 6 fĂ©vrier 2019 par l’ancrage de l’engagement renouvelĂ© de la CommunautĂ© internationale qui s’est portĂ©e garante pour l’application de l’Accord Politique de Paix et de rĂ©conciliation nationale, signĂ© par le Gouvernement centrafricain et les 14 groupes armĂ©s.
La portĂ©e de cet acte exceptionnel est à  la hauteur de l’espĂ©rance immense que cet Accord a suscitĂ© chez mes Compatriotes.
En effet, l’Accord Politique de Paix et de RĂ©conciliation contient les Ă©lĂ©ments fondamentaux pour enrichir notre patrimoine immatĂ©riel, renforcer notre identitĂ© et l’épanouissement de notre peuple.
L’Accord Politique de Paix et de RĂ©conciliation renferme les jalons vers la restauration des valeurs que sont l’unitĂ© nationale, la paix sociale, la justice sociale et la solidaritĂ© nationale, la relecture de la loi sur les partis politiques pour qu’elle soit un vecteur de promotion des valeurs de paix et de cohĂ©sion.

L’accord a rĂ©affirmĂ© le principe constitutionnel de la lutte contre l’impunitĂ©, compris de tous, car il n’est plus imaginable que la paix en RCA soit encore possible à  bĂątir sur l’amnistie des crimes.

Un des puissants leviers de la sĂ©curitĂ© collective, c’est le programme national de DDRR qui doit aider à  la fin des violences comme tous les groupes s’y sont engagĂ©s d’autant plus qu’ils participeront activement à  la conduite de ce processus que nous voulons diligente et arrimĂ© à  un dispositif solide, efficient et fonctionnel.

En appui à  ce processus, la rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ© crĂ©era les conditions optimales pour la refondation des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© vĂ©ritablement nationales et rĂ©publicaines. Certains des nouveaux Ă©lĂ©ments proviendront des groupes armĂ©s aprĂšs avoir rĂ©ussi le cursus de certification dont les normes ont Ă©tĂ© Ă©tablies par l’EUTM et la MINUSCA.

Dans cette dynamique d’approche globale de la problĂ©matique paix et sĂ©curitĂ©, l’Accord a permis une avancĂ©e notable en abordant des questions spĂ©cifiques telle que celle liĂ©e aux mouvements de transhumance qui sont devenus des sources d’insĂ©curitĂ©.

En prenant en charge de maniÚre appropriée cette question, nous voulons engager les partenaires et les pays voisins à  agir de façon concertée pour gérer cette question dont les implications sécuritaires sont considérables sur le plan des relations entre les communautés, sur le plan national mais aussi au niveau sous-régional.

Finalement, nous sommes fiers d’une dĂ©marche qui nous rassure grĂące à  sa vision systĂ©mique et constructive, et qui saura vĂ©hiculer des leçons pour instruire le dialogue entre les peuples et les nations, pour prĂ©venir des effets dĂ©vastateurs que peuvent engendrer l’incapacitĂ© de l’homme à  crĂ©er et à  maintenir la paix partout dans le monde.
Je vous remercie.

Accord de paix signé à Khartoum : 3e réunion technique du comité exécutif de suivi

Il s’est agi au de cette sĂ©ance d’évaluation de faire le bilan et la prĂ©sentation des tableaux des violations de cet Accord de part et d’autre.

Les parties prenantes de l’Accord de paix signĂ© à  Khartoum et paraphĂ© à  Bangui le 06 fĂ©vrier 2019, ont procĂ©dĂ©, dans le cadre de la 3e rĂ©union technique du comitĂ© exĂ©cutif de suivi, à  l’évaluation de ce document en vue de s’imprĂ©gner des avancĂ©es et des violations. La sĂ©ance de cette Ă©valuation qui a eu lieu le 13 juin 2019 au Palais de la Renaissance Ă©tĂ© prĂ©sidĂ©e par le Premier Ministre Firmin NgrĂ©bada, en prĂ©sence des facilitateurs, notamment le reprĂ©sentant de l’Union Africaine Mathias Matondo.

Il y’a lieu d’informer nos lecteurs que l’ambiance de cette sĂ©ance a Ă©tĂ© Ă©lectrique de la maniĂšre oĂč le premier ministre Firmin NgrĂ©bada Ă©tait trĂšs remontĂ© et trĂšs ennuyeux de la situation dĂ©sastreuse survenue dans la Sous-prĂ©fecture de Paoua, Zangba, Kouango avec les tueries enregistrĂ©es de la part des Ă©lĂ©ments armĂ©s des 3R de Sidiki et UPC d’Ali Darassa.

Les points inscrits à  l’ordre de jour lors de cette sĂ©ance d’évaluation consistaient à  faire le bilan et la prĂ©sentation des tableaux des violations de cet Accord de part et d’autre.

Du cĂŽtĂ© des autoritĂ©s gouvernementales, il faut noter qu’il y a une nette apprĂ©ciation en ce qui concerne le respect des dispositions dudit Accord, avec la mise en place d’un gouvernement inclusif ; la mise en place de comitĂ© de suivi de cet Accord ; et les dispositions concernant sa vulgarisation.

C’est dans le discours de circonstance prononcĂ© par le Premier Ministre qu’il faut retenir que le Chef du gouvernement n’a pas passĂ© par mille chemins pour sommer les chefs rebelles rĂ©calcitrants à  faire preuve d’engagement concernant le respect de cet Accord de paix. Firmin NgrĂ©bada a exhortĂ© les reprĂ©sentants des rebelles tels que : Sidiki Bi Souleymane et Ali Darassa à  traduire dans les faits, les dispositions contenues dans cet Accord.

Le Premier centrafricain a tablĂ©, dans un temps ferme, sur la levĂ©e des barriĂšres Ă©rigĂ©es encore dans les zones sous leur contrĂŽle et autres bavures enregistrĂ©es ici et lĂ  . Ce dernier ne cache pas ses dĂ©solations face à  ce que font certains groupes armĂ©s contre les populations civiles et a prĂ©cisĂ© qu’il faut ne que leurs bavures ne soient rĂ©pĂ©tĂ©es. C’est sur les positions donnĂ©es par le premier ministre que cette sĂ©ance a pris fin et que les consignes ont Ă©tĂ© donnĂ©es pour la prochaine rĂ©union.