Fraude massive révélée : près de 1 000 véhicules concernés

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a tenu une conférence de presse ce mardi 30 mai 2024 pour exposer une fraude massive concernant les déclarations de dédouanement et d’immatriculation de véhicules. Cette pratique a entraîné la saisie de près de 1 000 véhicules à travers le pays, causant un préjudice financier considérable estimé à près d’un milliard de francs CFA pour l’État.

Selon le coordinateur de la CNLF, Yves Kafando, cette fraude repose sur la manipulation infographique des déclarations de dédouanement, où les usagers parviennent à modifier les informations pour faire correspondre les caractéristiques des véhicules avec les déclarations de marchandises autorisées. En obtenant ainsi des documents falsifiés, ils parviennent à obtenir une immatriculation légale, bien que les droits de douane n’aient pas été acquittés, privant ainsi l’État de recettes importantes.

La CNLF exhorte à la vigilance et à la dénonciation de ces pratiques frauduleuses, soulignant la nécessité d’une collaboration renforcée entre le ministère des Transports et la direction des douanes pour prévenir de telles situations à l’avenir. Bien que l’enquête soit en cours et qu’aucun agent n’ait été incriminé pour le moment, des recommandations ont été faites en vue d’une action appropriée.

Yves Kafando souligne également que la fraude persiste même après l’utilisation des véhicules, mettant en garde contre les conséquences pour ceux impliqués. L’enquête se poursuit, avec des propriétaires de véhicules invités à coopérer. Certains ont déjà été identifiés grâce à des interpellations judiciaires antérieures, mais cela ne diminue pas la responsabilité des véhicules impliqués dans cette fraude. La CNLF s’engage à réparer le préjudice subi par l’État dans cette affaire.

Avancée positive des travaux de construction de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin financé par la BID

Lundi 29 avril 2024, une délégation de la Banque islamique de développement (BID), principal bailleur de fonds du projet de construction de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin, a entrepris une visite terrain du lot 2A du chantier. Ce lot comprend la piste d’atterrissage, les balisages, les parkings avions, la clôture OACI et l’assainissement côté piste, dans le but d’évaluer l’avancement des travaux.

La contribution de la BID à ce projet s’élève à plus de 62 milliards de francs CFA. La délégation, dirigée par le chef de projet Aéroport de Donsin à la BID, Khalid Ibnou Walid Kane, a constaté que le taux d’avancement physique des travaux du lot 2A atteignait 92% à la date du 22 avril 2024, alors que la livraison est prévue pour le 30 juillet 2024.

Walid Kane a exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des travaux, saluant le travail réalisé par la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) et le gouverneur de la BID au Burkina Faso. Il a également souligné l’importance de l’équipe technique impliquée dans le projet.

Le Directeur général de la MOAD, Zakaria Serge Landolo Sieba, a également exprimé sa satisfaction quant à la coopération entre la BID et l’État, tout en notant qu’il reste encore des travaux de finition et des ajustements à effectuer.

La journée s’est achevée avec des discussions entre l’unité de gestion du projet et les administrations impliquées dans sa mise en œuvre.

En rappel, le projet de construction de l’aéroport de Donsin a débuté en 2017 sur une superficie de 4 400 hectares. Il comprend cinq composantes majeures, dont la principale est la composante Travaux, représentant 60% du programme. D’ici fin 2025, l’aéroport devrait être pleinement opérationnel.

La CGTB s’oppose au licenciement de Moussa Diallo et exige son annulation au Burkina Faso

La Confédération générale du travail du Burkina (CGTB), par le biais de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et des chercheurs, rejette fermement la décision de licenciement de son secrétaire général, Moussa Diallo, et demande son annulation.

Moussa Diallo, enseignant-chercheur en philosophie au centre universitaire de Manga, a été révoqué de la fonction publique le 25 avril pour « abandon de poste ». Cette mesure fait suite à une tentative d’enlèvement à son domicile le 29 janvier 2024, après laquelle il a dû se mettre en sécurité et entrer dans la clandestinité. Des individus non mandatés s’étaient présentés à son domicile, quelques semaines après l’annulation d’un rassemblement pour commémorer le dixième anniversaire de l’insurrection populaire de 2014.

Pour la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et des chercheurs, ce licenciement est injustifié. Moussa Diallo continuait à remplir ses obligations d’enseignant, même après l’incident.

La décision du gouvernement, jeudi dernier, de le licencier pour « abandon de poste » est incompréhensible pour les collègues de Moussa Diallo. Malgré deux demandes infructueuses de rencontrer le ministre de l’Enseignement supérieur pour discuter des menaces pesant sur leur collègue, aucune réponse n’a été donnée.

La Coordination des Enseignants chercheurs et des chercheurs exige l’annulation immédiate de son licenciement, le qualifiant d' »arbitraire ». Elle affirme qu’elle « se tiendra activement aux côtés du peuple pour s’opposer à tout pouvoir despotique » au Burkina Faso.

Inauguration du complexe industriel ADIPROD INDUSTRIES SA à Bobo-Dioulasso

Le Président de la Transition du Burkina Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi matin l’inauguration du complexe industriel ADIPROD INDUSTRIES SA à Bobo-Dioulasso.

S’étendant sur 10 hectares dans la zone industrielle B de la ville, ce complexe spécialisé dans la production et la commercialisation d’huile alimentaire et de produits dérivés symbolise la volonté du pays de valoriser ses ressources locales.

Lors de son discours, le Capitaine Ibrahim Traoré a souligné l’importance de transformer les produits locaux au Burkina Faso pour accroître leur valeur ajoutée et favoriser l’exportation. Il a également encouragé les entrepreneurs à se lancer dans l’industrialisation et la transformation des produits locaux, bénéficiant ainsi du soutien gouvernemental.

Le ministre du développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Serge Poda, a salué l’ouverture de cette nouvelle unité industrielle, témoignant de la résilience des opérateurs économiques malgré les défis économiques et sécuritaires du pays.

Dirigée par Oumou Diallo/Traoré, PDG d’ADIPROD INDUSTRIES SA, l’usine aura une capacité de transformation de plus de 300 tonnes d’amandes de karité et d’oléagineux par jour. Outre l’huile alimentaire, elle produira également des aliments pour bétail et volaille ainsi que du savon.

Cette initiative s’inscrit dans la vision du développement du secteur privé national, soutenue par le Chef de l’État et encouragée par les acteurs économiques locaux, comme l’a souligné Idrissa Nassa, président du Conseil national du patronat burkinabè.

Suspension de médias au Burkina Faso suite à un rapport sur des exécutions présumées

Le Burkina Faso a suspendu plusieurs médias occidentaux et africains après la publication d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabé d’exécutions extrajudiciaires. L’autorité de la communication burkinabè a annoncé que TV5 Monde, Le Monde, Ouest-France, Deutsche Welle, The Guardian, ainsi que les agences de presse APA et Ecofin ont été bloqués pour avoir diffusé ce rapport.

Cette décision fait suite à la suspension précédente de BBC Africa et Voice of America pour deux semaines après avoir relayé le rapport de HRW. Le rapport de HRW accuse l’armée burkinabé d’avoir exécuté environ 223 villageois en février, dans le cadre d’une campagne contre des civils soupçonnés de collaboration avec des groupes djihadistes.

Le porte-parole du gouvernement burkinabé a rejeté ces accusations, affirmant qu’une enquête judiciaire avait été ouverte sur les allégations. Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire depuis le coup d’État de 2022, et les violences ont augmenté en 2023, avec plus de 8 000 personnes tuées.

Sommet à Nairobi : Renforcer le développement économique de l’Afrique

Des dirigeants africains se réuniront ce lundi à Nairobi, la capitale kényane, pour un sommet de deux jours visant à discuter des moyens de soutenir plus efficacement le développement économique de l’Afrique, ont annoncé les organisateurs.

Le gouvernement kényan et le Groupe de la Banque mondiale organisent conjointement cet événement, qui permettra aux dirigeants de discuter des stratégies pour maximiser l’impact de l’Association internationale de développement (IDA) lors de la phase actuelle de reconstitution de ses fonds. Ils chercheront également à garantir que l’IDA reçoive le soutien nécessaire pour catalyser efficacement les investissements sur le continent.

Le sommet verra la création d’une coalition puissante, avec la participation de champions de la société civile et de leaders du secteur privé aux côtés des gouvernements africains, selon un communiqué de la Banque mondiale.

L’objectif est d’identifier les principales priorités de financement en Afrique et de plaider en faveur d’une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA afin de mieux soutenir les objectifs de développement transformationnel dans la région.

Ce sommet souligne l’importance cruciale de l’IDA dans le développement, en particulier dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, la santé et les infrastructures.

La Banque mondiale a insisté sur la nécessité d’un front uni pour garantir une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA et construire un avenir meilleur pour l’Afrique.

« Cette grande alliance témoigne d’un engagement collectif à réaliser pleinement les aspirations de l’Afrique », a-t-elle déclaré.

Ouverture de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture au Burkina Faso

Le Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a inauguré la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC) au stade Général-Aboubacar-Sangoulé-Lamizana à Bobo-Dioulasso. Sous le thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau », cet événement a rassemblé une foule enthousiaste pour célébrer la richesse culturelle du pays.

Le discours d’ouverture, prononcé par le ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné l’importance du thème choisi pour cette édition. Il a rappelé l’héritage historique du Burkina Faso et l’engagement patriotique de ses ancêtres dans la préservation de l’unité nationale.

Dans son allocution, le ministre Ouédraogo a souligné le rôle crucial de la culture dans le renforcement des identités, la promotion de la tolérance et la facilitation des échanges entre les peuples. Il a également souligné l’engagement de l’État burkinabè à faire de la culture un moteur de rassemblement et de créativité.

La République du Niger a été honorée en tant que pays invité d’honneur de cette édition. Le ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger, Abdourahamane Amadou, a salué l’occasion comme un privilège de célébrer la richesse du patrimoine culturel dans un contexte difficile.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par une spectaculaire chorégraphie intitulée « La révolte pour ma patrie », mettant en scène l’union, le souvenir historique, l’hommage aux forces de défense et de sécurité et l’importance de la solidarité nationale.

Le défilé des régions, un carnaval et un concert ont également enrichi cette cérémonie d’ouverture, offrant aux festivaliers venus des 13 régions du Burkina Faso et d’ailleurs des moments inoubliables de célébration et de partage culturel.

Le Burkina Faso lance la construction de TEXFORCES-BF pour renforcer son industrie textile

Ce samedi matin, à Bobo-Dioulasso, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a marqué le début des travaux de construction de l’usine textile des Forces armées du Burkina Faso (TEXFORCES-BF). Cette nouvelle unité industrielle, implantée à Logofoursso, répond à un besoin crucial dans un contexte de sécurité renforcée.

Lors de la cérémonie de pose de la première pierre, le Président de la Transition a souligné que cette initiative s’inscrit dans un processus plus large d’industrialisation du pays, visant à transformer les produits locaux sur place. La particularité de cette usine réside dans sa vocation à transformer le coton burkinabè pour la fabrication des uniformes des Forces de défense et de sécurité, ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Le Capitaine Ibrahim TRAORE a expliqué que cette décision permettra de prioriser l’approvisionnement des forces de sécurité burkinabè tout en offrant une opportunité aux forces de sécurité d’autres pays africains de s’approvisionner au Burkina Faso.

Selon le ministre du Commerce, Serge Gnaniodem PODA, cette initiative permettra de rompre avec la dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour les besoins vestimentaires des troupes, tout en réalisant des économies substantielles sur les dépenses liées à l’habillement des Forces de défense et de sécurité.

La gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama KONATE/GNANOU, a souligné que ce nouveau complexe industriel symbolise l’unité et la détermination du Burkina Faso à contribuer positivement à son économie tout en préservant son identité culturelle.

Avec un coût de réalisation estimé à 15 milliards FCFA et une superficie de 9 hectares, TEXFORCES-BF comprendra des installations de filature, de tissage, de confection, ainsi que des infrastructures administratives et médicales. Ce projet représente un pas significatif vers le renforcement de l’industrie textile au Burkina Faso et la création d’emplois locaux.

Rencontre entre le Président de la Transition et les acteurs économiques des Hauts-Bassins 

Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition et Chef de l’État du Burkina Faso, a accordé une audience ce vendredi matin à une délégation des élus consulaires et des opérateurs économiques de la région des Hauts-Bassins.

Dirigée par Al Hassane SIENOU, président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, cette délégation est venue exprimer ses félicitations au Chef de l’État pour les réalisations accomplies dans la région.

Lors de cette rencontre, le porte-parole de la délégation, Al Hassane SIENOU, a rappelé les demandes formulées lors de leur audience précédente avec le Président, notamment le démarrage des travaux de réhabilitation et de bitumage de la route Bobo-Dioulasso-Orodara-Koloko-frontière du Mali, ainsi que l’embranchement du port sec au rond-point du Cinquantenaire. Ils se sont réjouis de constater que ces grands projets sont désormais en cours.

De plus, la délégation a salué la décision de confier tous les travaux d’aménagement et de bitumage de voiries dans la ville de Sya aux opérateurs économiques locaux, voyant cela comme une opportunité pour le développement économique de la région.

Les acteurs économiques des Hauts-Bassins ont réaffirmé leur soutien aux initiatives de développement communautaire et endogène du Chef de l’État, notamment en adhérant au programme de l’actionnariat populaire piloté par l’APEC.

Enfin, le Président de la Transition a prodigué des conseils aux membres de la délégation, insistant sur l’importance de la cohésion sociale et réaffirmant son engagement pour la sécurité et la reconquête du territoire.

Cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs économiques de la région des Hauts-Bassins de renouveler leur engagement envers le développement du pays et de saluer l’organisation réussie de la Semaine nationale de la Culture dans la ville de Sya.

Lancement des travaux des routes urbaines et interurbaines

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce vendredi matin, au lancement du vaste programme d’aménagement, de réhabilitation et de bitumage de voiries dans les villes et campagnes du Burkina Faso.

Cet important programme d’infrastructures routières fait suite aux doléances des populations relative à la problématique du désenclavement interne et externe exprimées au cours des différentes sorties du Chef de l’Etat dans les régions, selon le ministre en charge des Infrastructures, Adama Luc SORGHO, qui a prononcé le discours du Président de la Transition.

« Notre objectif est de décongestionner, fluidifier le trafic et sécuriser les usagers à travers la modernisation du réseau routier urbain et interurbain dans le cadre du schéma d’aménagement des artères principales de nos différentes villes », a indiqué Adama Luc SORGHO.

Dans la région des Hauts-Bassins, ce programme concerne des voiries dans la ville de Bobo-Dioulasso et la route nationale N°8 (RN8), Bobo-Dioulasso-Orodara-Koloko-Frontière du Mali.

A Bobo-Dioulasso, les travaux consistent à l’aménagement et au bitumage de plusieurs voies dont l’Avenue Châlons-en-Champagne menant au port sec, la voie d’accès au Centre médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Dafra.

Pour la RN8, il est projeté la réhabilitation de 131 km entre Bobo-Dioulasso, Orodara, Koloko et la frontière du Mali avec des ouvrages connexes.

Le Capitaine Ibrahim TRAORE, qui s’est adressé à la presse à l’issue du lancement des travaux, a appelé tous les Burkinabè à contribuer à construire les routes en vue d’atteindre la voie du développement.

Selon le Chef de l’Etat, des instructions ont été données au ministère des Infrastructures et du Désenclavement pour la mise en place de brigades de travaux d’infrastructures dans toutes les régions pour assurer la réhabilitation et la construction des routes.

« Tous les Burkinabè doivent pouvoir consentir des sacrifices pour que nous puissions faire de notre pays ce que nous rêvons qu’il soit. Pour la qualité des travaux, nous ne souhaitons pas faire du goudron au rabais ; nous voulons faire des infrastructures durables », a souligné le Président de la Transition.

Il a invité les entreprises attributaires des marchés à travailler à livrer des infrastructures de qualité dans les délais prescrits.

La gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama KONATE/GNANOU a remercié le Chef de l’Etat pour la réalisation de ces infrastructures routières, qui vont contribuer à faciliter la mobilité des personnes et des biens dans la ville de Bobo-Dioulasso.

Direction de la communication de la Présidence du Faso