RCA : l’ONU espère des présidentielles « crédibles »

L’émissaire de l’ONU pour la région des Grands Lacs, le Chinois Huang Xia, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité l’importance d’avoir des scrutins présidentiels « crédibles » au Burundi et en Centrafrique, où leur préparation est dépendante de l’évolution de la pandémie de coronavirus.

« Je souhaite vivement que les échéances électorales à venir, notamment au Burundi et en République centrafricaine, soient l’occasion de consolider les acquis démocratiques et la stabilité dans ces deux pays. J’encourage tous les acteurs à garantir des processus électoraux pacifiques, inclusifs et crédibles », a-t-il dit lors d’une visioconférence du Conseil.

La présidentielle au Burundi est prévue le 20 mai, celle en Centrafrique, pays proche de la région des Grands Lacs (qui inclut outre le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Rwanda), est programmée le 27 décembre.

Alors que le Burundi entretient des relations difficiles avec l’ONU, l’émissaire s’est aussi félicité de « discussions fructueuses » avec les autorités et d’autres acteurs « sur la promotion d’une plus grande participation des femmes au processus électoral ». Elles se sont déroulées dans le cadre d’une « mission de plaidoyer et de solidarité à Bujumbura en mars » effectuée par le Bureau de l’ONU pour la région des Grands Lacs, a-t-il précisé.

Concernant le Covid-19, Huang Xia a indiqué que le nombre de contaminations augmentait dans la région, même si c’est à un rythme modéré en comparaison à d’autres régions du monde. « À ce jour, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 4.766 cas et 131 décès ont été enregistrés dans la région ».

Les mesures prises (restrictions de mouvements, mises en quarantaine, mesures de distanciation sociale, couvre-feux, suspensions des vols internationaux et fermetures des frontières sauf pour le fret) ont « permis aux pays de la région de limiter la progression de la pandémie », a-t-il relevé.

« En revanche, dans le domaine économique, les répercussions négatives de la crise sanitaire sont, hélas, déjà importantes, avec l’arrêt quasi-complet de certaines activités dans des secteurs névralgiques » (tourisme, agriculture, industries extractives), a précisé l’émissaire.

RCA-Covid 19 : le FMI décaisse 38 millions de dollars

Ces fonds aideront le pays à répondre à ses besoins urgents en matière de balance des paiements et soutiendront les efforts des autorités pour contenir la propagation du Covid-19.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 20 avril, un décaissement d’urgence d’un montant de 27,85 millions de droits de tirage spéciaux, soit l’équivalent d’environ 38 millions $ (ou 25% de la quote-part) en faveur de la République centrafricaine.

Ces fonds aideront le pays à répondre à ses besoins urgents en matière de balance des paiements et soutiendront les efforts des autorités pour contenir la propagation du Covid-19 et limiter ses impacts économiques et sociaux.

Selon l’institution, la pandémie de Covid-19 affecte durement l’économie de la Centrafrique. La forte récession économique mondiale et les fermetures de frontières avec les pays voisins ont déjà entraîné une réduction significative de l’activité économique ; des secteurs tels que les exportations de produits de base, le commerce et la construction étant particulièrement touchés.

Pour le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa (photo), « un élargissement temporaire du déficit budgétaire est justifié à court terme pour permettre la mise en œuvre du plan de réponse tout en continuant à répondre aux besoins sociaux, infrastructurels et sécuritaires considérables de la République centrafricaine ».

Après s’être maintenue à un niveau relativement soutenu de 3,8 % en 2018 et 4% en 2019, la croissance économique de la Centrafrique devrait chuter à 1,0% du PIB selon les projections du FMI.

RCA : l’ONU sanctionne Abdoulaye Miskine

Le 20 avril 2020, le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, a placé Abdoulaye Miskine sur la liste des personnalités centrafricaines privées de voyages et dont leurs avoirs sont désormais gelés.

Ces sanctions contre Abdoulaye Miskine, de son vrai nom  Martin Koumtamadji, font suite au rapport du comité des experts chargé de suivre la situation en Centrafrique. Le fondateur du mouvement rebelle, le Front démocratique du peuple centrafricain ( FDPC) et ancien chef de la sécurité du président Patassé, avait signé l’Accord de Paix et de Réconciliation du 6 février 2019.

Nommé ministre, dans la foulée, il démissionna aussitôt pour reprendre les armes. Il avait abandonné son fief de l’ouest, le long de la frontière camerounaise,  pour s’installer à la frontière soudanaise, près de Amdafok,  nouveau point névralgique des combats entre groupes rebelles. Le 19 novembre 2019, il est tombé aux mains d’Idriss Deby Itno, lors d’un voyage au Tchad. Il y serait toujours emprisonné.

Nourredine Adam, architecte de l’Accord de Khartoum

Abdoulaye Miskine était déjà sous sanctions des Etats-Unis d’Amérique. Aujourd’hui il rejoint sur la liste, Nourredine Adam, l’ancien leader de l’Ex Seleka et chef du FPRC et l’ancien président François Bozizé.

On rappellera, que Nourredine Adam, pourtant privé de voyages par le Conseil de Sécurité, fut l’un des architectes de l’Accord de Khartoum. Il y put s’entretenir en toute liberté avec Jean-Pierre Lacroix, Chef des Opérations de maintien de la Paix de l’ONU. De même, François Bozizé, également inscrit sur la liste des sanctions de l’ONU depuis 2014, n’a cessé de voyager durant son exil en Ouganda. Il revint a Bangui, en décembre 2019  en toute liberté.

Nul doute que Abdoulaye Miskine a beaucoup plus à craindre de son emprisonnement au Tchad que les décisions du Comité des sanctions de l’ONU.

Covid 19 : le Maroc envoie son aide à la RCA

Cette offre marocaine a pour objectif de soutenir les efforts de la RCA dans la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus.

Le Maroc a décidé de porter assistance à quelques pays africains, dont la République centrafricaine.

Un Boeing 767 cargo de Royal air Maroc a atterri ce jeudi 16 avril, à l’aéroport de Bangui, capitale de la République centrafricaine, avec de l’aide d’urgence marocaine pour soutenir les efforts de la RCA dans la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus, a indiqué dans un tweet, Global Impact Intelligence.

Si des précisions sont données sur la provenance et l’objectif de cet appui, aucun détail n’a été fait sur la nature de l’aide convoyée en RCA par le Maroc pour soutenir ce pays face à l’urgence de l’heure.

En début de semaine, le roi Mohammed VI avait proposé dans un entretien téléphonique avec les présidents de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, une initiative commune aux chefs d’État africains afin d’endiguer la pandémie.

En attendant la mise sur pied de cette initiative, d’ailleurs saluée par plusieurs médias européens, le royaume a une nouvelle fois fait preuve de solidarité pour aider la RCA, déjà affaiblie par un conflit-intercommunautaire.

RCA : vers une révision constitutionnelle ?

Plusieurs députés sont favorables à une révision constitutionnelle de crainte que l’élection présidentielle, programmée fin 2020, ne soit reportée.

Quelque 110 députés centrafricains se déclarent favorables à une révision constitutionnelle de crainte que l’élection présidentielle, programmée fin 2020, ne soit reportée, a indiqué à la presse vendredi le deuxième vice-président du Parlement centrafricain, Mathurin Dimbélé Nakoué.

Cette initiative entend combler une carence qui n’avait pas été prévue par la Constitution centrafricaine, selon le parlementaire. Si par exemple, la présidentielle ne se tenait pas à la date prévue à cause de l’épidémie de COVID-19, dans le cadre de la loi constitutionnelle actuelle, un vide présidentielle de facto serait provoquée.
Il ne s’agit nullement de rallonger le mandat du président, encore moins d’augmenter le nombre de mandats fixé par la Constitution, a affirmé M. Dimbélé Nakoué.

Un projet de modification est déjà sur la table du parlement et que de façon imminente, les députés vont se rassembler pour donner leur avis, a-t-il ajouté.
L’Assemblée nationale centrafricaine compte 140 députés. En vertu de la Constitution centrafricaine, la révision constitutionnelle intervient lorsque le projet a été voté par l’Assemblée nationale à la majorité des trois quarts des membres. Le nombre et la durée des mandats présidentiels sont expressément exclus de la révision.

La République centrafricaine compte actuellement onze cas positifs d’infections au nouveaux coronavirus, selon le dernier bilan établi par les autorités sanitaires du pays.

RCA : lettre ouverte de Paul-Crescent BENINGA aux députés

Dans une lettre ouverte adressée aux honorables élus de la nation, le porte-parole du groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC), Monsieur Paul-Crescent BENINGA interpelle les honorables députés sur une discrète pétition en circulation portant prorogation du mandat du Président de la République et celui des élus de la nation pour une durée de deux ans. Selon lui, le tripatouillage constitutionnel dans le seul but de  proroger le mandat du Président de la République est illégal et anticonstitutionnel. Ceci revient à dire que   l’idée d’une pétition « démocraticide »  est formellement illégale et incongrue.

Ci-dessous l’intégralité de cette lettre ouverte adressée aux députés centrafricains par Paul-Crescent BENINGA.

LETTE OUVERTE AUX DEPUTES CENTRAFRICAINS

Par

Paul-Crescent BENINGA

Chercheur en sciences sociales

Porte-parole du Groupe de Travail de la Société Civile sur la Crise Centrafricaine (GTSC)

A nos honorables élus de la Nation,

Au moment où le monde est à l’arrêt à cause de la pandémie du COVID 19 qui n’épargne personne, vous voilà qui vous prêtez à un jeu politique qui vous conduira inéluctablement à rentrer, une fois de plus, dans l’histoire par la petite porte. Depuis près d’un mois, par l’entremise du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, une pétition portant prorogation du mandat du Président de la République et celui des élus de la nation pour une durée de deux ans, a été soumise à votre signature. Il ressort de ce qui se dit, ici et ailleurs, çà et là, que de nombreux députés s’empressent d’y apposer leurs signatures, espérant, de fait et de droit, jouir encore de deux ans de mandature.

L’engouement dont nombre d’entre vous font montre au sujet de cette pétition « démocraticide » interpelle mon sens de patriotisme et m’oblige à accoucher ces quelques lignes. En effet, il me vient à l’esprit la question qui suit: avez-vous pris connaissance de ce que prévoit la Constitution sur le mandat du Président de la République ? Si oui, avez-vous mesuré les conséquences qui découleront d’un tripatouillage constitutionnel ?

– Quand la Constitution écarte l’hypothèse de la prorogation du mandat du Président de la République En son article 35 alinéa 3, la Constitution du 30 mars 2016 stipule qu’ « en aucun cas, le Président de la République ne peut exercer plus de deux (02) mandats consécutifs ou le proroger pour quelque motif que ce soit ». Comme l’a si bien rappelé Dominique Erenon dans sa sortie épistolaire du 31 mars 2020, il n’est pas possible d’envisager la prorogation du mandat du Président de le République pour quelque motif que ce soit. Ceci étant, dois-je vous rappeler que l’idée d’une pétition est formellement illégale et incongrue ? Une telle manœuvre n’est digne que de ceux qui se sont rendus odieux aux yeux du peuple par une gestion scabreuse de la chose publique et qui ont trouvé goût à la « mangeoire étatique ». Vous confirmeriez par le fait-même tout ce qui s’est raconté plus d’une fois sur une corruption réelle à l’Assemblée nationale.

Chers élus de la nation, il est non seulement illégal mais aussi immoral d’initier un tel projet au moment où la population attend de vous une contribution significative à la lutte contre la pandémie du COVID 19 qui paralyse le monde. De mon point de vue, l’urgence est ailleurs, elle n’est pas dans la recherche effrénée de vos intérêts. La France n’aurait pas été libérée si De Gaulle ne s’était contenté que des privilèges liés à son statut de réfugié politique en Grande Bretagne. La R.C.A ne serait pas un Etat « souverain » si Boganda résumait le monde aux privilèges liés à son statut de prêtre. Le Burkina Faso ne serait le pays des hommes intègres si Sankara ne se contentait que des privilèges liés au rang qu’il occupait dans le gouvernement. Ces hommes ont, chacun en ce qui le concerne, le mérite de poser des actes forts, courageux, téméraires, et ce, parfois au prix de leurs vies pour sauver leur nation.

Aujourd’hui, nul ne doute que votre tour est arrivé pour faire preuve de courage, de témérité, de sacrifice pour cette nation qui vous a tant donné. Faites office d’obstacle à l’idée de prorogation du mandat du Président car elle est anticonstitutionnelle, donc illégale. Demandez plutôt à l’ANE et au gouvernement de vous rendre compte de ce qu’ils font pour respecter les échéances constitutionnelles des élections, sans prétexter de la pandémie actuelle.

– L’histoire et les conséquences d’une éventuelle prorogation du mandat du Président de la République

L’histoire sociopolitique de notre pays nous rappelle la triste expérience du tripatouillage constitutionnel de mai 2010. La prorogation du mandat présidentiel par une Loi Constitutionnelle a développé des velléités de résistance politico-militaire ayant débouché, un an plus tard, à la contestation des élections et, trois ans plus tard, à un coup d’Etat aux conséquences incalculables. D’ailleurs, chaque fois qu’un Président essaie de se maintenir au pouvoir au-delà du mandat constitutionnel, il l’a chèrement payé au peuple qui n’a jamais été dupe. Ne soyez pas des amnésiques politiques.

Assurément, l’histoire veut se répéter, d’autant plus que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Sauf que vous avez la possibilité de changer le cours de l’histoire car les conséquences de ce tripatouillage constitutionnel dépasseraient vos attentes et feront replonger le pays dans un cycle infernal de crises et de violences si on n’y prend pas garde. Pourtant, vous n’avez aucun intérêt à voir ce pays replonger dans le chaos.

Proroger de force le mandat du Président de la République crée désormais une habitude et s’érige en une jurisprudence nocive pour notre jeune démocratie. Par cet acte, vous créez l’instabilité sociopolitique et institutionnelle avec le risque que le pays s’embrase de nouveau.

– Que faire : la nécessité d’encourager un dialogue entre le gouvernement et les forces vives de la nation

Le mérite d’un dialogue dans le contexte de la crise centrafricaine est de sauver la situation, et son défi est d’aboutir à des résultats escomptés. L’annulation des élections générales de 1992 avait débouché sur une crise postélectorale aux conséquences multiples. Heureusement que la « sagesse » a guidé nos principaux leaders du moment (Dacko, Goumba, Lakoue, Kolingba et Patassé) qui ont pu trouver un schéma de sortie de crise. Au lieu de toujours nous inspirer de mauvais exemples, en voici un qui pourrait servir de jurisprudence. S’il n’est plus possible d’organiser les élections à bonne date, il n’est pas encore tard pour sauver la situation.

Chers honorables, invitez le Président Touadera à dialoguer avec les forces vives de la nation afin de trouver une issue paisible à cette équation à plusieurs inconnus. La solution au glissement du calendrier électoral n’est pas le tripatouillage de la Constitution. La meilleure solution proviendra d’un large consensus entre les forces vives de la Nation.

Je vous exhorte fortement à plutôt vous occuper d’abord de la pandémie qui fait rage actuellement, sinon nul ne sait si vous serez suffisamment en vie pour profiter de la prorogation de votre mandature qui vous préoccupe tant au moment où sous d’autres cieux tout le monde s’unit pour se battre contre une mort collective. Enfin, rappelez-vous cette vérité de Martin Luther King dans son discours du 31 mars 1968 : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».

 

Fait à Bangui le 08 avril 2020.

RCA : reprise des combats à Ndélé

Les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

Les combats viennent de reprendre il y’a 30 minutes dans la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, entre les combattants rebelles Goula du  RPRC (Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique), et les Rounga du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ( ).

D’après les détonations d’armes entendues dans la ville ce soir, le RPRC et ses alliés du MLCJ et du PRNC ont attaqué les positions du FPRC à Ndélé sur quatre fronts, mettant complètement la ville sous le feu nourri de leurs armes.

Pour l’heure, les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

En tout cas, pour le moment il est difficile d’établir un bilan provisoire pendant que les armes lourdes sont entendues tout proche de ma résidence.

RCA : un expert de l’ONU fait une mise en garde aux acteurs politiques

Yao Agbetse, a lancé un appel à la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue.

L’Expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en RCA, Yao Agbetse, a lancé un appel à la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue et à la responsabilité : « Tout acteur politique qui a exercé ou envisage d’exercer de hautes fonctions à la tête de la RCA, y compris la magistrature suprême, doit se montrer capable de placer l’intérêt du peuple avant ses propres intérêts ; cette exigence n’est pas négociable ».

« Toute tentative visant à entraver la marche du pays vers la paix fortement exprimée par le peuple centrafricain lors du Forum de Bangui en 2015 et lors des consultations nationales en 2019 dans le cadre de l’Accord de paix de Khartoum est une trahison du peuple qui n’aspire qu’à jouir de ses droits ».

« Toute personne qui pose des actes attentatoires à l’exercice des droits et des libertés fondamentales par le peuple centrafricain s’expose aux sanctions internationales, y compris devant la Cour pénale internationale ».

« Tous les leaders des groupes armés devenus Ministres en faveur de l’Accord de paix de Khartoum ou intégrés au sein de l’appareil étatique doivent exercer un devoir de diligence qui les obligent à respecter les lois républicaines et à s’abstenir de toutes actions incompatibles avec leurs engagements au titre de l’Accord ».

« En vertu de l’Accord de paix, je demande aux groupes armés de « mettre fin de manière immédiate, complète et irrévocable à toutes les hostilités et formes de violence » (article 5) comme ils se sont engagés à le faire.

« Alors que la RCA est confrontée à la pandémie du COVID-19 avec des conséquences potentiellement catastrophiques et que le dispositif électoral en vue du prochain scrutin présidentiel est loin d’être en place, les tensions actuelles sont de nature à saper les efforts qui ont été déjà entrepris et l’espoir légitime de paix de la population ».

« J’appelle les autorités centrafricaines à respecter les normes et standards internationaux applicables en matière d’arrestation, de détention provisoire, de procès juste et équitable, et de privation de liberté, et à éviter de recourir aux détentions arbitraires, aux disparitions forcées, à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

« J’exhorte les pays voisins et les partenaires internationaux de la RCA à agir en artisans de paix en accompagnant la RCA vers des élections transparentes et à s’abstenir de toute action ou omission susceptible d’hypothéquer le processus électoral et de plonger à nouveau le pays dans le chaos ».

« J’appelle la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue et à la responsabilité ».

RCA : un militaire français retrouvé mort dans le camp de M’Poko

L’état-major français des armées a annoncé le décès d’un militaire français au sein du camp M’Poko de Bangui en République centrafricaine.

L’état-major français des armées, dans un communiqué, a expliqué que l’adjudant Jean-Bernard Russon était engagé en République centrafricaine depuis le mois de novembre 2019 comme chef du dépôt de munitions du détachement d’appui opérationnel.

Le militaire était titulaire de la croix du combattant, de la médaille outre-mer avec les agrafes « Moyen-Orient », « Sahel », « Liban », « Tchad », de la médaille de la défense nationale échelon or, de la médaille de la reconnaissance de la Nation, de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan », de la médaille de la protection militaire du territoire avec l’agrafe « Egide ».

L’état-major explique qu’il a été découvert mort au sein du camp M’Poko de Bangui ce dimanche 5 avril 2020. L’adjudant RUSSON nous quitte prématurément en laissant l’image d’un soldat humble, unanimement apprécié et respecté de tous.

 

Coronavirus : deux nouveaux cas confirmés

Selon le ministère de la santé, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le ministre de la Santé de la population, docteur Pierre Somsé, a annoncé ce mercredi 1er avril 2020, deux nouveaux cas de contamination au coronavirus (Covid-19), portant à 8 le nombre total  dans le pays. Selon le ministre, les deux personnes dépistées positives sont des résidentes de Bangui, confirmant ainsi l’existence de la transmission locale.

Selon le communiqué du ministère de la Santé de la population, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le premier est de sexe masculin, tandis que le second est du sexe féminin. Ils ont été dépistés positifs ce mercredi 1er avril par le laboratoire de l’Institut pasteur à Bangui.

Selon le ministère de la Santé, les deux nouveaux cas confirment l’existence d’un foyer de transmission locale, contrairement aux six premiers cas qui sont importés.

« Le ministère de la Santé et de la Population remercie les deux patients pour leur coopération, et compte sur eux pour l’identification  des contacts ».

Pour l’heure, les dispositions sont prises par le ministère de la Santé pour la prise en charge des cas ainsi que la recherche et le suivi des contacts.

RCA-Covid 19: la crise sanitaire affecte l’activité des transporteurs à Bangui

Certains taxis ont déjà augmenté le prix des courses pour tenter de compenser les pertes.

Huit cas positifs ont été confirmés, dont deux nouveaux mercredi, les mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19 affectent en partie les activités à Bangui. Parmi les mesures prises, certaines concernent les transports: bus, taxis-motos, et taxis. Ces derniers estiment souffrir des directives gouvernementales.

Les consignes prises par arrêté interministériel le 27 mars sont la restriction du nombre de passagers (la moitié des places assises offertes), port de masques et gants obligatoires. Des mesures que les taxis appliquent difficilement et qui ont des conséquences financières importantes. « Le masque est obligatoire pour nous les conducteurs de taxi. J’ai été obligé d’acheter ça très cher. »

Charles, chauffeur de taxi, a réussi à se procurer un masque de chantier. Mais la réduction du nombre de passagers par course, fait qu’il peine déjà à payer la location de son véhicule. « On n’arrive pas à faire le versement du taxi, on n’arrive pas à acheter du carburant et pour le moment d’autres taximen sont parqués, ils ont garé leur taxi. Et même nos clients les étrangers qui venus chez nous pour travailler, eux-mêmes, ils ne sortent pas. Nous, on ne peut rien faire, on a trop souffert. Moi-même, je risque de garer mon taxi. »

Syndicat impuissant

Beaucoup sont dans le cas de Charles, mais le syndicat des taxis est clair: il faut respecter les règles. « Nous avons tenu une réunion avec le ministre des Transports concernant cette crise, on ne peut que se soumettre, on n’y peut rien, affirme Jean-Peter Fall, secrétaire à la revendication du syndicat des taxis et bus. Oui nous avons partagé beaucoup de soucis avec le ministre des Transports concernant le nombre de places, la mobilité des populations, et aussi les masques l’on devrait mettre. Le ministre nous a rassuré. Je dis à tous les conducteurs que cette maladie tue, ça tue réellement. Et c’est à nous d’éviter d’être contaminé. Quand on est malade, on ne peut pas travailler. Donc j’appelle à tous les conducteurs à penser à leur santé d’abord. »

RCA-Covid 19 : le CNCA-PDD appelle au respect des mesures prescrites par le gouvernement

Filles et fils de Centrafrique,

Chers compatriotes,

Ce n’est point un film de science-fiction. C’est une réalité. Cet ennemi redoutable et implacable existe réellement. Il frappe à tout moment et ne fait aucun choix. Gouvernants et gouvernés, riches ou pauvres, hommes, femmes et enfants, personnes âgées ou jeunes; COVID 19 n’épargne personne.

Le monde dans son ensemble fait face à une crise sanitaire sans précédente depuis quelques mois. Le rythme de contamination par le coronavirus va tous les jours crescendo dans les quatre coins de la terre. Et notre pays la République Centrafricaine n’est point épargné.

Oui, cette maladie dont la propagation est rapide inquiète tout le monde et comme vous le savez, COVID 19 est une infection qui se complique par une détresse respiratoire très grave. Et malheureusement, des milliers de personnes en sont victimes et ont perdues la vie.

C’est pourquoi notre formation politique le CNCA-PDD invite les centrafricaines et centrafricains ainsi que tous ceux et celles qui ont choisi notre pays pour y résider, à ne pas céder à la panique mais, à faire preuve de discipline, de sérieux, de solidarité et de sens de responsabilité pour une maitrise efficace et rapide de ce fléau.

Il s’agit des mesures certes difficiles mais nécessaires pour garantir la protection de tous et de chacun et de limiter la propagation de cette pandémie.

Oui, nous savons que nos autorités en synergie avec les partenaires de la Centrafrique ainsi que nos vaillants et dignes acteurs de la santé travaillent d’arrache-pied pour la prévention et la riposte.

Mais suivons à la lettre les consignes sanitaires de l’organisation mondiale de la santé (OMS) et les instructions de nos autorités.

Mettons en pratique toutes les mesures barrières à notre disposition. En voici quelques-unes que le CNCA-PDD préfère partager avec vous et cela commence par les mains :

-Se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon ou de préférence, avec une solution hydro alcoolique pour éliminer les virus qui peuvent se trouver sur vos mains. C’est un geste simple, mais très important.

– Les coudes pliés, veuillez couvrir votre bouche et votre nez lorsque vous toussez ou éternuez. Si vous utilisez un mouchoir, jetez-le immédiatement après l’avoir utilisé et lavez-vous les mains. Car les gouttelettes propagent le coronavirus. En adoptant une bonne hygiène respiratoire, vous protégez votre entourage contre les virus tels que le rhume, la grippe ou le coronavirus.

– Evitez de toucher les yeux, le nez et la bouche. Cela peut empêcher le virus d’entrer dans votre corps. Les mains sont en contact avec énormément de surfaces couvertes de virus. Une fois les mains contaminées, le virus se retrouve rapidement sur le visage, où il peut pénétrer dans votre corps et vous faire tomber malade.

– En termes d’interaction sociale, veuillez garder vos distances. Un écart d’un (01) mètre minimum doit être respecté avec quiconque tousse ou éternue. En maintenant une telle distance, vous éviterez d’inhaler les gouttelettes émises par une personne qui éternue ou tousse à proximité.

– Veuillez suivre toutes les instructions délivrées par les autorités. Et si vous avez de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires, faites le savoir aux autorités sanitaires locales.

Soyons braves, courageux, déterminés et dégageons ensemble une importante énergie cinétique nous permettant de maitriser cette pandémie qui veut nous anéantir.

Chers compatriotes,

Au cas où vous êtes exposé au virus ou contaminé par le COVID 19 ;

-Respectez la période d’incubation et restez en quarantaine car les symptômes peuvent mettre jusqu’à 14 jours pour se déclarer ;

-Portez un masque anti projections pour protéger votre entourage ;

-Evitez les contacts humains, particulièrement avec les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes) ;

-Restez chez vous jusqu’à la guérison.

Ensemble, observons avec civisme, courage et responsabilité, tous ces gestes pour barrer la voie à la propagation du coronavirus et sauver nos vies et celles des autres.

Très chers compatriotes,

La Centrafrique a besoin de tous ses enfants en bonne santé pour le grand défi de sa refondation et sa reconstruction. C’est pourquoi, face à l’adversité du coronavirus, nous devons  être vigilants, disciplinés, solidaires et  unis.

Le CNCA-PDD est sans nul doute convaincu que les vaillants centrafricains et centrafricaines qui ont endurés de  diverses et dures épreuves sauront se montrer très fort, face à cette pandémie.

Le CNCA-PDD vous remercie.

RCA : 87,5 milliards FCFA mobilisés pour les infrastructures routières

A l’occasion du 4e anniversaire de son investiture à la magistrature suprême, le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a présenté, le 30 mars, son bilan sur l’État de nation.

Élu le 30 mars 2016, Faustin-Archange Touadéra a fait de la modernisation des infrastructures routières l’un de ses chantiers prioritaires. Ainsi, en quatre années d’exercice, il se targue de plus de 87,54 millions FCFA d’investissement dans le secteur, la grande partie ayant été mobilisée auprès des partenaires internationaux.

« Sur le budget national, le gouvernement a financé les travaux de voiries urbaines bitumées à Bangui dont le coût total est de 2,40 milliards FCFA ; des travaux de routes en terre rebâties pour un coût total de 530 millions FCFA, et de pistes rurales pour 2,83 milliards FCFA dont les travaux sont réalisés à 75% ; ainsi que des ponts consolidés pour 100 millions FCFA », affirme-t-il. Le gouvernement a par ailleurs procédé au bitumage de la route Ngaragba – Camp Kasaï et la réhabilitation de la route Kassaï – Boy Rabe.

Les grands axes routiers hors de la capitale ont également retenu l’attention de son mandat en cours. « Le gouvernement a obtenu un financement extérieur d’un montant de 81,68 milliards FCFA pour réaliser des travaux de réhabilitation de routes en dehors de Bangui, y compris le pont de Bamingui, l’axe Baoro – Bouar et les travaux de connectivité. »

Afin de poursuivre les chantiers en cours et mener à bien sa dernière année de mandat, le président Touadéra appelle à la « mobilisation pour relever les défis qui se posent à nous avec acuité. Le pays est en marche, il est fréquentable, mais nous devons tenir le cap », car « la moindre rechute sera fatale pour nous. J’en appelle à votre sens de patriotisme pour préserver les acquis ».

RCA : retour des services des impôts au PK5

C’est dans ce quartier que se trouve la majorité des grands commerçants et où les impôts officiels n’étaient plus prélevés depuis plusieurs années.

Le ministre des Finances et du Budget s’est rendu le 3 mars dans le quartier du kilomètre 5 pour annoncer le retour des services des impôts dans le secteur du 3e arrondissement. Le PK5 est souvent décrit comme le poumon économique de la capitale.

Devant la mairie du PK5, le drapeau de la Centrafrique claque au vent. Pour le maire, monsieur Balla Dodo, le retour du prélèvement de l’impôt marque un retour de l’État dans le quartier qui a longtemps fait l’objet de graves violences.

« Cette année comme le calme commence à revenir, l’État veut que ça passe directement par les commerçants. C’est une bonne chose selon vous ? Oui bien sûr parce que cela fait presque quatre ans que l’on est en crise, et puis beaucoup de gens ne paient pas leurs impôts. C’est le retour de l’État de droit, le retour de l’autorité de l’État dans cet arrondissement et c’est une bonne chose. »

Pour se faire, tout est prévu…

« On a même créé un bureau… Maintenant les gens qui ne peuvent pas aller jusqu’au centre-ville vont venir directement ici. On a créé un bureau secondaire des impôts dans la mairie. Il y aura un divisionnaire, un chef de service et des agents. Il y aura presque 20 personnes je crois. »

Un projet soutenu dans le quartier assure le président de l’association des commerçants du kilomètre 5 Djibril Youssouf.

« Oui nous on pense que c’est une très bonne chose vous savez, c’est notre pays. Le kilomètre 5, c’est le poumon économique de notre pays la République centrafricaine. C’est un travail avec l’association des commerçants du kilomètre 5 et le ministère, on a beaucoup travaillé la dessus pendant une année. Pour moi c’est un appel auprès de nos commerçants de se mobiliser très fortement pour payer ses impôts, celui qui paye ses impôts bâtit son pays. »

Dans le quartier, Achille prépare une robe sur sa machine à coudre.

« En fait c’est normal parce que nous devons être redevable à l’État ce qui peut nous permettre de contribuer au développement du pays. C’est très important. C’est normal parce que ça fait plus de cinq ans maintenant que nous avons des activités ici sans être redevables, ça fait partie des droits de l’État et si l’État nous demande de payer des impôts, nous devons le faire obligatoirement. »

Même réaction chez son voisin Abdoulaye, vendeur de tissu…

« Ça ne me dérange pas c’est par an ça ne peut pas me déranger, je suis content je paie les impôts. Parce que l’impôt ça va aider l’État pour nous tous parce que ce sont les impôts qui arrangent le pays, l’hôpital, l’enseignement, c’est cet argent qui paie les fonctionnaires. Sans les impôts, le pays ne peut pas évoluer. »

Tous les commerçants ne sont pas aussi enthousiastes… Certains craignent le couplement des impôts, aux taxes douanières.

 

Covid 19-RCA, les ONG s’organisent pour limiter les contaminations

Dans un pays épuisé par sept ans de guerre civile, les milliers de personnels de l’Onu et des ONG, portes d’entrée du virus, veulent continuer d’aider les populations sans les contaminer.

En République centrafricaine, où au moins trois cas ont été dépistés, la Minusca, la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, et les ONG humanitaires sont à la fois la solution et un problème face à l’épidémie. Nous sommes un risque, nous devons à la fois protéger la population et continuer le travail », résumait ainsi, il y a quelques jours, Denise Brown, coordinatrice humanitaire de la Minusca, en évoquant la tâche des acteurs humanitaires pour les prochaines semaines.

Le premier cas de coronavirus a été détecté le 14 mars sur le sol centrafricain. Il s’agissait d’un missionnaire italien. Et les 13 000 personnels de la Minusca, plus gros contingent étranger en Centrafrique, voyagent évidemment beaucoup. La Minusca mise donc sur la prévention pour éviter toute contamination. Les rotations non-essentielles avec l’étranger, dont les congés, sont à l’arrêt. Toute arrivée en provenance d’un pays à épidémie locale ces derniers jours entraîne un isolement de 14 jours. Il n’y a pas de passe-droit, ni d’immunité diplomatique face au virus, insiste Denise Brown.

Risque d’usure du personnel

Expatriés confinés ou bloqués à l’étranger : ces dispositions ne sont pas sans incidence. Elles touchent aussi la cinquantaine d’ONG internationales, qui n’ont pas l’effectif pléthorique de la Minusca. On craint une communauté humanitaire débordée et fatiguée, sans possibilité de relève, admet François Batalingaya, le chef de bureau OCHA, l’agence de l’Onu de coordination humanitaire. Autre préoccupation : comment évacuer les malades ou les cas suspects, en cas de crise sanitaire ou sécuritaire, avec un trafic aérien réduit au strict minimum ?

Malgré la visibilité réduite, les missions habituelles doivent se poursuivre. La Centrafrique, traversée par sept ans de conflits armés successifs, connaît l’une des pires crises humanitaires au monde. Les ONG revoient donc les priorités. À Oxfam, le directeur local Ferran Puig admet avoir mis en veille les projets non-essentiels, tout en anticipant une éventuelle épidémie dans la population : On se prépare au pire, en espérant le meilleur… »

Relation « tendue » la RCA et la Minusca

Tout serait parti de la décision du gouvernement centrafricain de sanctionner quatre hauts fonctionnaires de cette mission.

Les relations entre la Minusca, Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, et le gouvernement centrafricain, mais aussi le chef de l’État, Faustin Archange TOUADERA, traverse un moment difficile, voire tendu depuis plusieurs semaines.

En cause, la décision du gouvernement, en date du 17 février, de sanctionner quatre hauts fonctionnaires de la Minusca, accusés de connivence avec les groupes armés. Ce que le conseil de sécurité conteste et parle de diffamation, mais le pouvoir de Bangui persiste et signe. La tension est à son comble.

Même si le ministre centrafricain de la Santé de la population, Docteur Somsé,salue l’excellente collaboration entre le gouvernement, la Minusca et l’OMS (Organisation mondiale pour la santé)dans la lutte contre le coronavirus 2020 en République centrafricaine, la réalité sur le terrain est toute autre chose. Les relations entre les autorités centrafricaines et la Minusca sont de plus en plus tendues à cause d’une décision du gouvernement, en date du 17 février 2020, qui demande expressément au représentant permanent du Secrétaire Général des nations unies en République centrafricaine la mutation forcée et obligatoire de ses quatre haut-fonctionnaires,  accusés d’avoir « fourni  des équipements létaux et non létaux aux groupes armés».

C’est dans ce contexte des relations tendues entre le gouvernement et la Minusca qu’une marche avait été organisée, le 17 février dernier à Bangui, à la place des nations unies, par le mouvement des jeunes patriotes centrafricains pour la paix (MPCP), et le Réseau national de Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP) pour exiger le départ du sol centrafricain des quatre fonctionnaires de la Minusca qu’ils accusent d’être des mercenaires. Mais il y’a quelques jours, dans un communiqué, l’Union européenne, l’union africaine, la Minusca, et la CEEAC ont dénoncé la campagne de désinformation et de propagande hostile contre le personnel de la Minusca à Bangui.

Le 28 février, le conseil de sécurité s’est prononcé sur la campagne contre le personnel de la MINUSCA en Centrafrique et se dit gravement préoccupé par la poursuite des campagnes médiatiques anti-MINUSCA en « diffusant des informations fausses et inacceptables sur la Mission et son personnel ainsi que des incitations à la haine ».

Comme si cela ne suffisait pas, le mouvement des jeunes patriotes centrafricains pour la paix (MPCP), et le Réseau national de Sauvegarde des acquis de la Paix (RNSAP) , créés par Arouna Douamba, menacent à nouveau de paralyser la capitale Bangui à partir du vendredi prochain jusqu’au départ du sol centrafricain des quatre fonctionnaires de la Minusca : « le Mouvement des patriotes Centrafricains pour la Paix (MPCP) et le Réseau national de Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP),  lancent un appel à toute la population Centrafricaine pour une opération ville morte jusqu’au départ définitif des 4 mercenaires du territoire Centrafricain ».

C’est clair, le bras de fer est lancé, et la Minusca n’a pas l’intention de céder à la pression du gouvernement à travers son bras délinquant « le mouvement des patriotes… ».

Pour de nombreux observateurs, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ne contrôle plus rien dans le pays. On ne peut pas imaginer comment des hommes politiques respectés, des diplomates onusiens et les religieux sont discrédités et insultés à la longueur de la journée dans les médias d’État sans que le pouvoir lève son petit doigt pour remettre les choses dans l’ordre. Du jamais vu, selon certains diplomates africains.

Pour les Centrafricains, ceux qui entourent actuellement le chef de l’État ne l’ont pas aidé à gérer efficacement le pays. Ils ont voulu certainement sa chute, mais ça viendra.

RCA: Sylvie Baipo Temon face aux députés

La ministre des Affaires étrangères étaient appelée ce mercredi matin 18 mars à répondre aux questions des députés à l’Assemblée nationale.

Depuis plusieurs mois, le ministère des Affaires étrangères est secoué par différentes affaires, ace à cette situation, les élus souhaitaient des réponses. C’est ce qui justifie le passage de la ministre à l’Assemblée nationale.

Les dossiers sont aussi nombreux que les questions posées par les élus : l’arrestation de membres syndiqués de son ministère, la perte du vote de la République centrafricaine à l’Assemblée générale des Nations unies, la polémique concernant la demande de mutation de plusieurs agents de la Minusca ou encore une affaire de faux passeports…

« J’ai bien indiqué effectivement que c’était des faux passeports dans la mesure où les passeports diplomatiques, les vrais passeports diplomatiques, sont de la prérogative du président de la République, chef de l’État, ou du ministre des Affaires étrangères. Les passeports qui défraient la chronique n’ont pas été signés par ces deux personnalités. Il y a une enquête en cours donc nous saurons tous au moment venu », a répondu la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon.

Sur de nombreuses problématiques concernant le fonctionnement de son ministère ou des chancelleries, la ministre a évoqué des problèmes budgétaires. Ce qui ne convainc pas tous les députés, tels Jean-Pierre Mara : « Je ne crois pas un seul instant à la notion de manque de moyens financiers parce que si on comprend bien, les partenaires nous accompagnent donc ils mettent les moyens qu’il faut pour nous permettre de résoudre les problèmes. L’exécutif a ses priorités, ce qui fait qu’il se retrouve avec des problèmes où ils n’ont plus de moyens. Mais on ne peut pas évoquer le manque de moyens pour justifier pourquoi nous ne résolvons pas le probème… Moi c’est un raisonnement qui ne convient pas du tout. »

La séance a été ponctuée par quelques mouvements d’humeur.

La RCA a son foyer pour des victimes de violences sexuelles

La première « maison de l’espoir » est désormais ouverte à Bangui, capable d’accueillir pour la nuit des femmes en grande précarité ou ayant besoin de protection. 10 000 cas de violences de genre sont recensés chaque année et dans la capitale, Médecins sans frontières (MSF) a reçu chaque jour dix femmes victimes de violences sexuelles, en 2019.

À 19 ans, Bianca est assise sur un petit lit du dortoir de la maison de l’espérance. Elle va bientôt y être hébergée avec son enfant. « Je suis tombée enceinte. Quand j’ai accouché, mon mari m’a abandonnée comme ça, raconte la jeune femme. J’ai entendu parler de la « maison de l’espoir », et c’est pourquoi je suis venue ici. Cela m’a aidé à recommencer, je me suis lancée dans une activité de vente de bois et de manioc pour m’occuper de mes enfants. »

La « maison de l’espoir » propose une solution temporaire d’hébergement pour les femmes, mais aussi un soutien psychosocial. C’est ce qu’est venue chercher Gisèle.

« Quand je suis allée au marché vers 18 heures, un monsieur m’a agressée au retour, il a voulu me violer, mais j’ai crié et les gens ont commencé à venir et le monsieur a fui, raconte-t-elle, visiblement prostrée. Depuis, les hommes me font peur. J’attends que la « maison de l’espoir » m’aide à sortir ces choses de ma tête pour continuer ma vie. S’il n’y avait pas la maison de l’espoir, je ne sais pas ce que je pourrais faire. »

La structure est dédiée aux femmes seules, aux femmes victimes de diverses violences et menaces, notamment les femmes battues par leurs maris ou encore celles accusées de sorcellerie.

RCA : l’ONU dénonce une « campagne diffamatoire » contre la Minusca

Lors de sa dernière session, le Conseil de sécurité des Nations  unies s’est déclaré «gravement préoccupé » par la poursuite des attaques contre le personnel de la  Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), dénonçant également une récente campagne médiatique « diffusant des informations fausses et inacceptables sur la Mission et son personnel ainsi que des incitations à la haine ».

Une mise au point de l’ONU au Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix (MPCP) entreprend une série de manifestation pour appeler au départ des agents de la Minusca qui ne digère pas les rapprochements entre certains leaders de groupes armés et ces agents de la mission onusienne.

Pour rappel, les autorités de Bangui avaient demandé le départ de quatre cadres de la Minusca, depuis 2014, dans une note signée du ministre centrafricain des Affaires étrangères en février dernier. Le gouvernement centrafricain accuse ces cadres de « comportements et agissements antinomiques au code de bonne conduite » qui encadre les relations entre l’Etat centrafricain et cette mission onusienne.

Depuis quelques jours, la Minusca a engagé des discussions avec le haut sommet de l’Etat pour éviter de perdre la face. Déjà, les jeunes du MPCP ont annoncé une manifestation le 4 mars pour exiger le départ des employés de la Minusca.

RCA : des jeunes centrafricains demandent le départ de trois cadres onusiens

Ils sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril la vie de nombreuses populations, selon les manifestants.

Une manifestation populaire de protestation a eu lieu sur la Place des Nations Unies à Bangui contre trois hauts responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

Il s’agit de Ray Tores, José Carlos et Zlatko Dimitroff, respectivement directeur politique, Responsable du 3ème arrondissement de Bangui et Directeur du Bureau-Bangui.

La manifestation a eu lieu lundi, lorsqu’une foule de jeunes réclamait le départ pur et simple de ces personnels onusiens.

« Nous réclamons le départ de trois personnels de la Minusca, à savoir le Directeur politique, le Directeur – bureau de Bangui et le Responsable du 3ème arrondissement de Bangui(…) La jeunesse centrafricaine a trop souffert. Nous voulons une paix définitive et réelle et non une paix utopique », a déclaré Betsaïda Mbongo, président du Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix, initiateur de ladite manifestation.

Il explique, par ailleurs, que ces cadres de la Minusca « sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril, à chaque fois, la vie de nombreuses populations centrafricaines. Nous détenons des preuves à leur encontre. Nous avons donc saisi, par plainte, le Parquet de Bangui. La ministre des Affaires étrangères également a été saisi».

La manifestation débutait avec un rassemblement à la Place des Nations Unies pour une marche pacifique jusqu’au siège de la Minusca où un mémorandum devrait être remis au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

Peu après, le gouvernement a dépêché deux ministres sur le lieu du rassemblement où une foule de jeunes était d’ores et déjà mobilisée, pour calmer le mouvement.

« Avant tout, je tiens à vous dire que si vous êtes vraiment patriotes, après la parole du gouvernement que je livre ici, ma collègue et moi allons prendre votre mémorandum et que tout le monde rentre chez lui », a déclaré général Henri Wanzet Linguissara, ministre de la Sécurité publique.

Il a ajouté que la demande de cette manifestation a été refusée par les autorités du pays, « mais, cette jeunesse s’est entêtée pour se mobiliser aujourd’hui ».

« Nous sommes venus envers ces jeunes pour leur expliquer la fragilité de la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays pour ne pas ouvrir la voie à d’autres bandits qui créeraient d’autres situations de trouble», a fait savoir quant à elle, Sylvie Baipo, ministre des Affaires étrangères.

Les manifestants promettent de rependre leur mouvement s’ils n’obtiennent pas gain de cause, d’ici le 4 mars prochain.

RCA : les complications médicales liées à l’avortement non médicalisé

La mortalité maternelle est un problème de santé publique en Centrafrique. Parmi les premières causes : les avortements clandestins, réalisés dans les quartiers hors des structures sanitaires. Selon les statistiques, deux femmes meurent chaque jour des suites de ces avortements non médicalisés.

Aujourd’hui, l’avortement est interdit par la loi en Centrafrique, sauf dans quelques cas précis. Acculées par les tabous et la pénalisation de l’avortement, beaucoup se décident à mettre fin à leurs grossesses comme elles le peuvent. Ce qui a de graves conséquences médicales.

RCA : réhabilitation de la prison centrale de Bambari

Dans le cadre de la politique de la restauration de l’autorité de l’Etat, cette prison a été entièrement réhabilitée grâce à un projet de la Minusca, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour près de 24 millions francs CFA.

La cérémonie officielle de réception de l’infrastructure a eu lieu, le 15 Janvier, en présence des autorités du pays et des responsables de la Minusca et du PNUD.

Tous ont souligné l’importance de la Maison d’arrêt dans la chaîne pénale et judiciaire. Pour le directeur de cabinet du ministre de la Justice, il était temps que le bâtiment soit remis en l’état afin de permettre à la chaîne pénale d’être totalement opérationnelle dans la Ouaka. « La volonté du gouvernement est de tout faire pour avoir des prisons qui répondent aux normes. La réhabilitation de ce bâtiment est un point positif pour nous », s’est réjoui Stéphane Goana.

« Notre souhait est de tenir une session criminelle avant la fin de l’année afin de permettre d’évacuer certains dossiers. En clair, de nouveaux pensionnaires devraient bientôt rejoindre les cellules », a laissé entendre le procureur de la République de Bambari, Arnaud-Éric Tandjio, indiquant que de nombreux dossiers de délits et de crimes sont déjà à son niveau.

Pour Ozlem Celebi, le PNUD reste disponible à accompagner la RCA dans le renforcement de la chaîne pénale. « Nous soutiendrons l’Etat dans la mise en œuvre de son plan de réouverture progressive des prisons démilitarisées, réhabilitées et aménagées afin qu’elles puissent répondre davantage aux besoins fondamentaux de l’individu et améliorer les conditions de détention », a-t-elle rassuré.

Le chef de bureau par intérim de la Minusca à Bambari a, de son côté, précisé que ces travaux rentrent en ligne droite du support de la Minusca à la restauration de l’autorité de l’Etat, ainsi qu’à la réforme du secteur de sécurité.

« Je voudrais signaler l’importance de ces travaux dans ce qui est le retour de l’autorité de l’Etat à Bambari, surtout du retour de la chaîne pénale qui est une pièce maitresse dans le retour de l’Etat de droit », a précisé Danny Clovis Siaka, avant d’appeler à un bon entretien de l’infrastructure.

La prison centrale de Bambari figure parmi les infrastructures qui ont subi des dommages matériels à la suite des évènements tragiques de 2018, lesquels ont provoqué l’évasion de nombreux prisonniers.

RCA : à quel niveau se trouve l’enquête sur les journalistes russes tué ?

Le n° 2 du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé en début de semaine au journal russe Kommersant les conclusions provisoires.

S’achemine-t-on vers un enterrement de l’enquête sur le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique il y a plus d’un an et demi ? Le n° 2 du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé en début de semaine au journal russe Kommersant les conclusions provisoires de son enquête sur ce triple meurtre commis dans la nuit du 30 au 31 juillet 2018. Tout comme le gouvernement centrafricain, il parle d’un « crime crapuleux commis par des inconnus armés ».

Le vice-président du Comité d’enquête russe, un organisme d’enquête qui dépend directement du président Vladimir Poutine, est formel : les trois journalistes ont été tués pour un motif purement « crapuleux ».

Ils auraient refusé de remettre de leur plein gré « leurs effets personnels et leur matériel » à un groupe d’hommes armés non identifiés, qui les ont tout simplement fusillés.

C’est pratiquement mot pour mot les conclusions rendues publiques par le gouvernement centrafricain en août 2018, une version diamétralement opposée à l’enquête très fouillée du Centre de gestion des investigations.

C’est cette même organisation financée par l’opposant russe en exil Mikhaïl Khodorkovski qui avait dépêché les trois journalistes en Centrafrique pour y enquêter sur de possibles activités de mercenariat de l’entreprise russe Wagner, qui appartient à un proche du président russe.

Selon le Centre de gestion des investigations qui s’appuie sur un procès-verbal de la gendarmerie centrafricaine, les victimes ont été la cible de tueurs professionnels qui les pistaient, deux jours à peine après leur arrivée dans ce pays.

Le gouvernement centrafricain qui n’a jamais contesté l’authenticité de ce document s’est refusé à tout commentaire.

Enfin, cette version peine également à convaincre Reporter sans frontières, qui appelle à « une enquête internationale indépendante », notamment pour la soustraire à l’influence russe en Centrafrique.

RCA : le sous-secrétaire américain plaide pour la stabilité

Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Tibor P. Nagy, effectue actuellement la visite américaine la plus importante depuis la venue en 2016 de l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Samantha Power. Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines a déjà rencontré le président centrafricain à Washington en avril 2019. Cette rencontre en RCA a permis la poursuite des discussions, a-t-il expliqué.

L’audience a duré une heure. Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les élections prévues pour la fin de l’année. « Je souhaite exprimer mon soutien à son excellence le président et son gouvernement, encourager le processus démocratique qui va se poursuivre avec les élections qui se dérouleront plus tard cette année, plaider pour un processus équitable et transparent. Et dire que nous nous opposons à toutes les forces qui voudraient déstabiliser les élections ou continuer à déstabiliser le pays que ce soit des individus, des groupes ou même des États », a déclaré Tibor Nagy, sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines.

Une pique à peine cachée envers la Russie qui a initié son retour en RCA en 2018 à travers l’envoi notamment d’instructeurs pour l’armée centrafricaine. « Ce que nous demandons à tous les États, c’est d’opérer dans la transparence, ouvertement, et non pas de faire les choses derrière le rideau. La période actuelle est cruciale dans l’histoire de la Centrafrique. Avec ces élections, nous avons l’opportunité d’aller réellement de l’avant mais il y a aussi le danger de retourner en arrière. »

Autre aspect important, la coopération économique. Là encore le sous-secrétaire d’État n’hésite pas à critiquer sous couvert. Notamment les entreprises chinoises qui font venir leur propre main d’œuvre dans le pays. Il a assuré pousser les entreprises américaines à investir en Centrafrique mais à insister sur la nécessité de créer un climat propice pour cela.

Autre rumeur persistante à Bangui : le retour possible de l’armée américaine. Tibor Nagy a réfuté cette information. Les Américains avaient une base à Obo où ils avaient pour mission officielle de traquer le chef de la LRA Joseph Kony. Ils se sont retirés du pays en 2017.

RCA : la radio Ndeke-luka dénonce une « pression politique »

Dans une déclaration sur ses antennes, ladite radio a dénoncé une « pression Politique visant à faire taire une radio du peuple qui travaille pour la paix, le développement et la démocratie ».

Poursuivant cette dénonciation de la manœuvre tendancieuse du haut conseillé de la Communication lui intimant l’ordre de verser une dizaine de millions de francs CFA, en plus des deux (2) millions de francs de redevance acquittée par la radio le 11 décembre 2019, relative. Ce montant exigé par le régulateur des médias en RCA étant calculé sur le nombre d’antennes relais disséminées sur le territoire national.

Pour la direction de Ndéké Luka, « par cet acte, elle dénonce une entrave à la liberté de la presse déjà fragilisée en RCA ».

Concluons ses propos, au refus d’obtempérer, « la Radio Ndéké Luka affirme qu’elle restera fidèle à sa charte et à l’exercice de sa mission avec professionnalisme ».

Pour éviter d’autres niveaux de tensions, il serait bienvenu que les deux parties en conflit recourent à une autre instance pour régler ces questions d’interprétations du Décret régissant les médias en RCA.

RCA : vers la formation de 1000 nouveaux jeunes policiers et gendarmes

Cette formation vise à renforcer et à rajeunir les effectifs de la police ainsi que de la gendarmerie en République centrafricaine.

Ce recrutement, qui comprend 258 femmes, vise à renforcer et en même temps à rajeunir les effectifs de la police ainsi que de la gendarmerie en République centrafricaine (RCA), a indiqué le directeur de cabinet du ministère centrafricain de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, Jean-Sosthène Dengbè.

D’après lui, tous les ressortissants des régions centrafricaines ont été pris en compte pour la sélection des lauréats, qui vont intégrer leur établissement de formation respectif le week-end prochain.

La transparence du processus de sélection des jeunes appelés à devenir policiers ou gendarmes a été garantie par la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en tant que partenaire.

RCA : presque un an après le lancement du DDR

Il s’est tenu la 20e session du comité consultatif et de suivi du DDRR. À l’ordre du jour notamment : les avancées, difficultés et perspectives du processus de désarmement.

Le 17 décembre 2018, le président Touadera lançait officiellement le grand DDR (Désarmement, démobilisation et réintégration) en Centrafrique qui prévoit le désarmement de 5000 à 7000 combattants.

Le ministre en charge du DDR, Maxime Mokom, a conduit la rencontre. « Nous sommes comptables devant le peuple et les partenaires. Pour cela, j’exhorte tous les acteurs impliqués dans ce processus de faire davantage pour la réussite de ce grand DDR. »

Plusieurs problématiques ont été abordées, notamment celle de la réticence des groupes armés à rendre les armes dans le cadre du DDR. Ils favorisent à la place le dépôt de munitions. Nordine Mahalba, vice-président du comité consultatif et de suivi du DDRR…

« Nous avons signé un accord et dedans, c’est précisé très clairement les critères d’éligibilité : l’appartenance à un groupe signataire de l’accord et le dépôt d’une arme de guerre en état de fonctionnement ou non. Et donc sur le terrain nous avons connu des difficultés en ce que certains mouvements ne fournissent que des munitions et c’est ce qu’il faut recadrer pour nous permettre d’avancer très objectivement. »

Autre problème soulevé lors de l’assemblée : le détournement possible des fonds du comité. « Si c’est une question de détournement de fonds, nous n’avons pas les preuves mais il y a un audit qui doit être engagé et ce problème-là a été soulevé lors de la session, le travail sera fait et seul l’audit pourra nous dire s’il y a détournement ou pas », poursuit-il.

La lenteur du processus de désarmement est souvent pointée du doigt. L’opération est encore en cours dans le nord-ouest du pays et devrait débuter dans la zone nord-est début janvier.

1321 hommes sont passés par la phase de démobilisation/désarmement en Centrafrique. Une partie de ces hommes vont intégrer les unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’accord de paix de février 2019. Les USMS prévoient notamment la sécurisation des couloirs de transhumance.

RCA : l’ONU suspend sa collaboration avec Caritas

Le bureau humanitaire de l’ONU en Centrafrique a déclaré qu’il y avait « de graves allégations d’abus sexuels sur des mineurs » commis par l’ancien directeur de la Caritas dans ce pays, le prêtre belge Luk Delft.

À la suite de la procédure judiciaire ouverte à Bangui contre le père Luk Delft, ancien secrétaire général de Caritas de la République centrafricaine (RCA) pour des abus sexuels présumés sur mineurs, la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a déclaré samedi 23 novembre que ses liens avec la Caritas Centrafrique resteraient « suspendus jusqu’à la fin des enquêtes en cours ».

Condamné en Belgique en 2012 pour agression sexuelle, le père Delft, religieux salésien, avait également été banni pendant dix ans de toute fonction susceptible de le mettre en contact avec des jeunes.

Malgré cela, il a été envoyé en RCA en 2013. Après avoir travaillé pendant deux ans à Kaga Bandoro, une ville du nord du pays, il a été nommé en 2015 secrétaire général de la Caritas en RCA. Il semblait avoir toute la confiance de la hiérarchie catholique centrafricaine et il acceptait de se rendre dans des zones extrêmement dangereuses pour superviser et encadrer les actions de l’ONG catholique.

Démis de ses fonctions, le prêtre belge n’est désormais plus en RCA, a précisé la Caritas.

Interrogé par La Croix, Aloysius John, le secrétaire général de la confédération mondiale des Caritas, déclare : « Les décisions prises par les donateurs, y compris les Nations Unies, sont compréhensibles mais inacceptables. L’Église continuera sa mission parmi les pauvres. Elle a déjà payé un lourd tribut pour son engagement connu de tous. »

RCA : les autorités démentent l’interpellation de Mahamat Abass Sidiki

En Centrafrique, les autorités centrafricaines ont démenti mardi la rumeur selon laquelle un chef rebelle aurait été interpellé après son désarmement volontaire.

Selon les informations diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, Mahamat Abass Sidiki, chef du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a été interpellé puis gardé en résidence surveillée après avoir déposé les armes au début de novembre.

En fait, Sidiki est actuellement logé dans un hôtel dans la ville de Bouar (ouest), et sa sécurité est assurée par les Forces armées centrafricaines (FACA), a affirmé dans un communiqué ce mardi Samuel Touaténa, coordonnateur de l’Unité d’exécution du programme national du désarmement, démobilisation et réintégration.

Si M. Sidiki a dû quitter la base des 3R dans la ville de Koui (ouest), c’est pour prendre ses nouvelles fonctions de conseiller spécial à la Primature chargé des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), a précisé Touaténa.

Se félicitant d’une accalmie relative observée dans le pays depuis la signature de l’accord de paix du 6 février dernier, Touaténa a souligné que la désinformation de l’interpellation de Mahamat Abass Sidiki a pour l’objectif d’attiser le feu de la haine, de l’instabilité, et de pousser certains leaders des groupes armés à saboter le processus de la paix.

Du 4 au 9 novembre, Sidiki a accepté de faire désarmer à Koui ses quelque 200 hommes, en présence d’un autre groupe armé et la population. A l’occasion, plus de 100 armes et plus de 20.000 munitions ont été restituées.

RCA : le personnel du Ministère des Affaires Etrangères manifeste formule ses revendications

Ces fonctionnaires  réclament des  meilleures conditions de travail, l’égalité des chances dans la promotion interne et la reconnaissance de leur statut particulier.

Trois points sont inscrits au centre de revendications portées par le personnel du Ministère des affaires étrangères exigeant du gouvernement l’amélioration de conditions de travail, la promotion au sein du département en fonction de mérite et la reconnaissance de statut particulier.   Mais depuis que ces réclamations sont déposées  sur la table du gouvernement, la  ministre Sylvie Baipo Temon joue s’est enfermée dans une indifférence totale et affiche du mépris pour ceux qui travaillent au sein de son département.

Face à cela, l’un des manifestants ne décolère plus et indique que leur revendications sont fondées et justifiées. « Nous réclamons 3 choses à savoir une condition de travail décente, la reconnaissance de notre statut particulier et le mouvement du personnel en respectant le mérite. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu de mouvement au sein de ce département. A travers les notes déposées sur la table du gouvernement, nous savons qu’ils sont suffisamment informés mais jusqu’à présent on n’a pas eu gain de cause », a-t-il précisé.

Les manifestants ne comptent plus rester à ce niveau si rien ne bouge dans le sens voulu, « Le mouvement va se poursuive si nous n’aurons pas une réponse satisfaisante à nos différents points de revendications. Nous avons pris seulement une journée « sans travail » pour exprimer notre mécontentement. Demain nous allons reprendre les activités mais si nous voyons qu’il n’y a pas de suite nous allons relancer le mouvement pour trois jours et huit jours après »  a-t-il conclu.

Un cadre du ministère nous a indiqués que la ministre étant informée, qualifie cela « d’agitations sans lendemain et minimise la situation ». D’autres précisent aussi que c’est le comportement de cette ministre qui a conduit à cette manifestation.

« Nous n’avons jamais vu une personne indifférente comme notre ministre. Elle n’a d’égard pour personne et n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Toutes les percées diplomatiques du chef de l’Etat sont faites par le Président lui-même », nous confie un cadre sous anonymat.

Même constat partagé par un haut-conseiller du Chef de l’Etat au CNC, « elle est nulle cette fille. Elle se targuait d’avoir un carnet d’adresse riche pouvant aider le pays mais au fond, elle est nulle et ne se montre pas à la hauteur des exigences. C’est le Chef de l’Etat qui fait tout à sa place», a témoigné ce Conseiller à la Présidence de la République.