RCA : le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA

Le président Faustin Archange Touadera a annoncé, à travers un décret, la revalorisation du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti).

 

En République centrafricaine, le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA. Le président Faustin Archange Touadera, l’a annoncé à travers un décret, la revalorisation du Smig. Le même décret, datant du 31 décembre, revalorise le salaire minimum agricole garanti (Smag) à 1 000 FCFA par jour.

Depuis plus de 30 ans le Smig et le Smag n’ont pas été augmenté en Centrafrique. C’est depuis des années que les syndicats de travailleur demandent la revalorisation du Salaire minimum interpersonnel garanti et le Salaire minimum agricole garanti.

Pour ces derniers, c’est un pas en avant mais beaucoup reste à faire pour améliorer les conditions de vie des populations.

« Nous avons réclamé que l’augmentation du Smig et du Smag doivent atteindre 40%, sinon nous entendons bafouer le protocole d’accord signé avec le gouvernement via le ministère de la fonction publique », a indiqué à l’Agence Anadolu, le secrétaire général du Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC), Firmin Zoh-Ponguele.

« Nous exigeons aussi au gouvernement le paiement en totalité de plusieurs mois d’arriérés de salaire dus aux travailleurs et la réduction des prix du carburant à la pompe pour alléger le problème de transport parce que nos camarades des taxis et bus ont augmenté les prix des taxis et bus pour essayer d’ajuster leur versement. Donc ceux qui sont pénalisés, ce sont des travailleurs et la population. Et enfin, nous demandons l’intégration des jeunes diplômés lésés dans la fonction publique », a ajouté le syndicaliste.

S’adressant à ses compatriotes le 31 décembre dernier, le président Touadera les a rappelé qu’«en dépit du contexte économique particulièrement difficile et en l’absence des appuis budgétaires en 2021, le gouvernement a continué à travailler pour améliorer les conditions de vie » des Centrafricains.

Malheureusement, « les démons des crises militaro-politiques » n’ont pas permis à la Centrafrique de reprendre son envol économique, a souligné Touadera

RCA : un général rebelle nommé conseiller à la présidence de la République

Kalité Deya a été nommé par un décret présidentiel le 2 décembre comme conseiller du chef de l’État en matière de promotion des petites et moyennes entreprises.

 

Le chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadera a nommé la semaine dernière cinq nouveaux conseillers à la présidence de la République. Parmi eux, Kalité Deya, un général rebelle, suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité.

Il a été nommé par un décret présidentiel le 2 décembre 2021, comme conseiller du chef de l’État en matière de promotion des petites et moyennes entreprises. Kalité Deya est un général rebelle actif au sein du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ). C’est un groupe armé basé au nord de la RCA, créé par son frère Gilbert Toumou Deya, actuel ministre délégué aux désarmements.

Selon des sources concordantes, Kalite Deya, son frère Gilbert Toumou Deya et le chef rebelle Abdoulaye Hissen Ramadan sont dans le viseur de la Cour pénale spéciale. Ils sont accusés de crimes commis lors des affrontements survenus en 2020 à Birao, Ndélé et Bria entre les groupes armés du nord qui avaient fait près de 500 morts, et déplacé des milliers des personnes ainsi que la destruction des centaines d’habitation à connotation ethnique.

Pour des nombreux observateurs, la nomination de Kalite Deya consacre ainsi l’impunité des auteurs de crimes contre le peuple centrafricain et la fin de l’état de droit dans le pays.

RCA : la mère du président Faustin Archange Touadera évacuée à l’étranger

Plongée dans un état de santé très critique, la mère biologique du chef de l’État a été évacuée pour recevoir des soins appropriés.

 

Les causes de la dégradation de l’état de santé de la mère du chef de l’Etat n’ont pas été révélées.  Mais la semaine dernière, elle avait été évacuée par un avion non médicalisé de la société Wagner,  probablement en Russie.

L’information a été confirmée par un proche conseiller du chef de l’État qui a précisé qu’elle avait de difficultés a marché, non seulement en raison de son âge, mais à cause de sa maladie. Il  décrit une dame considérablement affaiblie au cours de ces dernières semaines.

« Avec l’hospitalisation de la mère du Président de la République en Russie, les Russes ont trouvé un moyen précieux pour mettre, à nouveau, la pression sur le chef de l’État », affirme un membre du gouvernement centrafricain.

RCA : le cessez-le-feu déjà violé par les loyalistes, accusent les rebelles

Dans un communiqué publié lundi 18 octobre, la coalition rebelle CPC, qui avait mené début janvier l’offensive sur Bangui vient de réagir à l’annonce du président Faustin-Archange Touadéra.

 

« La CPC prend acte », dit le communiqué signé par un porte-parole depuis Paris, sans préciser si la coalition rebelle s’engage ou non à respecter le cessez-le-feu. Mais elle affirme également que les forces loyalistes auraient déjà violé cet engagement du chef de l’État à Bambari ainsi qu’à Benzambé, le village natal de l’ancien président Bozizé, aujourd’hui à la tête de la rébellion. La localité aurait été attaquée et pillée ce samedi 16 octobre par des paramilitaires russes, selon des sources locales et sécuritaires.

Dans son allocution, le chef de l’État lançait un appel à deux des principaux groupes armés restés hors du processus de cessez-le-feu : le FPRC – affaibli selon les spécialistes, par la contre-offensive et les divisions internes – et l’UPC qui conserve une certaine force de frappe et qui semble douter des intentions du président Touadéra, selon un message attribué à son leader.

« Toujours pourchassés comme des ennemis de la République »

« Le chef de l’État a obtenu des garanties de la CPC pour l’abandon des hostilités, réaffirme le porte-parole de la présidence, le ministre Albert Yaloke Mokpeme. Mais sa détermination reste intacte et ceux qui gardent les armes seront toujours pourchassés comme des ennemis de la République. »

La décision du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra de décréter un cessez-le-feu unilatéral et immédiat vendredi 15 octobre a été accueillie très favorablement par la communauté internationale. Dans leurs communiqués respectifs, les Nations unies, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ainsi que la plupart des partenaires internationaux de la Centrafrique ont unanimement salué un pas décisif dans le processus de paix.

Mais certains observateurs doutent encore de son applicabilité sur le terrain suite aux regains de violences ces dernières semaines dans le centre et l’ouest du pays.

 

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.

 

RCA : Faustin-Archange Touadéra fait le pont sur les sujets du moment

Dans une interview publiée sur Jeune Afrique ce lundi 20 septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra fait le point sur les grands dossiers du moment : rébellion CPC, François Bozize, Wagner. Une prise de parole sur un ton bien plus ferme que d’habitude affirme un diplomate.

 

« Ces crimes, c’est Bozize qui en est à l’origine », déclare fermement Faustin-Archange Touadéra au sujet de la CPC et des crimes commis lors de l’attaque de Bangui en janvier. « Il a saboté tout ce que nous avions entrepris avec les groupes armés » poursuit-il.

 

Interrogé sur le sort de l’ex-président : « si nous lui mettons la main dessus, nous ferons en sorte qu’il réponde de ses actes devant la justice ». Mais si les négociations régionales aboutissent à un accord sur un lieu d’exil : « nous l’accepterons ».

Sur la présence de Wagner, le chef de l’État nie avoir connaissance de l’activité de l’entreprise paramilitaire russe en Centrafrique. « Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner » assure-t-il. « Je vous mets au défi de prouver le contraire ».

À la question de l’état des relations avec la France, Faustin-Archange Toudéra répond par une autre question. « Pourquoi se focaliser sur la Russie qui nous a en plus aidé gracieusement? « 

Sur le mandat de la mission onusienne, le président est clair. Il souhaite un mandat plus robuste. « Nous avons besoin de troupes combattantes » insiste-t-il.

 

RCA : lancement de l’usine de Boali 2

Les travaux d’augmentation de la capacité de l’Energie Centrafricaine (ENERCA), lancés en 2019 ont pris fin ce mercredi 11 aout 2021.

 

Le président de la République Faustin Archange Touadera a présidé la cérémonie officielle en de l’usine de Boali 2. Grâce au financement du Fonds saoudien, l’ENERCA va alors répondre à au moins 70% des besoins de sa clientèle. L’énergie centrafricaine pourra être en permanence, réduisant ainsi le temps de coupure de 8 heures par secteur, un système instauré par cette société depuis presque 10 ans.

En juin, une mission s’est rendue dans cette ville pour évaluer l’avancée des travaux. En plus de l’usine de Boali où une deuxième turbine neuve a été installée, au centre-ville comme sur le site de Gobongo, des travaux étaient aussi en cours.

Sur le site du central thermique de Bangui, quatre (4) générateurs ont été installés. Ces générateurs, acquis sur Fonds Saoudien permettront de disposer de 10 Mégawatt de plus sur les 10 existants.

Le site B de l’ENERCA située à Gobango dans le 4eme arrondissement de Bangui est en chantier. Sur ce site, il est question des travaux d’élévation de tension. Même projet sur le site de Boali 1. Les travaux de Boali 2 qui viennent de s’achever permettront d’élever la tension de 63 à 110 Mégawatt.

Cette usine a été construite en 1967 par l’empereur Jean Bedel Bokassa. Elle a connu plusieurs dysfonctionnements et dégradations avant de se voir renaitre en 2021.

Financé par la Banque Africaine de Développement, la réhabilitation de la centrale électrique de Boali2 est une composante de la première phase du projet multinational d’interconnexion des réseaux de la République Démocratique du Congo et de la RCA. Ainsi, la ville de Zongo va bénéficier d’une interconnexion à partir de Bangui tandisque 9 localités de la RCA auront l’électricité partir du barrage de Mobayi.

RCA : la Commission vérité justice réconciliation bientôt opérationnelle

La Commission vérité justice réconciliation (CVJRR) est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019.

 

Le président Touadéra a lancé, vendredi 16 juillet, la rentrée judiciaire. Au cours de son discours, il a mentionné la création de la Commission vérité justice réconciliation et réparation (CVJRR) dont les onze commissaires ont prêté serment, début juillet. La CVJRR est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019. Les onze commissaires se sont réunis pour en composer son bureau.

Édith Douzima, avocate reconnue à Bangui, prend la tête de cette CVJRR tant attendue. Elle veut se mettre au travail le plus rapidement possible : « Je crois qu’il n’y a plus de temps à perdre et nous devons commencer déjà à jeter les bases de nos actions. »

Recommandée par le Forum de Bangui, en 2015, et reprise dans les accords de Khartoum de 2019, elle doit notamment permettre de rompre la spirale de l’impunité : « C’est la question de l’impunité qui est à l’origine des maux de ce pays. Nous pensons que nous devons beaucoup œuvrer pour qu’il y ait justice. »

Autre objectif, celui de la réconciliation : « Le tissus social est vraiment déchirée à cause des crises à répétition dans le pays et donc nous pensons que nous devons mettre ensemble nos compétences et nos expertises. Nous devons tout mettre en place pour qu’il y ait une réconciliation véritable et non une réconciliation au bout des lèvres. »

Des consultations nationales ont été menées auprès de 2 000 Centrafricains. Parmi les recommandations figure celle de la prise en compte des crimes graves commis depuis 1959: «Tout le monde attend beaucoup de cette Commission et je crois qu’il faudrait lui en donner les moyens. Sans moyens, nous ne pouvons pas faire grand chose. »

RCA : Touadéra s’active en faveur de la levée de l’embargo sur les armes

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est rentré ce lundi d’une visite de travail en Angola.

 

Faustin Archange Touadera a rencontré son homologue João Lourenço pour évoquer le « renforcement de la coopération bilatérale » entre les deux pays selon le communiqué officiel. Cette rencontre intervient deux semaines avant le vote au Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juillet prochain sur le régime de sanctions qui vise la RCA.

Le président angolais, mandaté par ses pairs pour prendre en main la question centrafricaine, est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Deux mini-sommet des chefs d’État cette année, des échanges réguliers entre ministres… L’Angola est cosignataire, avec le Rwanda, d’une « feuille de route » appelant au dialogue. C’est une priorité car les principaux bailleurs de fond conditionnent désormais le maintien de leurs aides aux résultats du dialogue républicain promis par le président Touadéra. Luanda mène campagne en faveur d’une levée de l’embargo sur les armes en RCA. Sanction prise par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui refera l’objet d’un vote à la fin du mois.

Luanda rejoint ici la position de la Russie de la Chine, estimant que la mesure empêche le gouvernement de se battre « à armes égales » contre les rebelles de la CPC. Mais se heurte à celle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon qui Bangui n’est pas en mesure de stocker, contrôler et tracer les armes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Ces derniers s’appuient sur un récent rapport des experts onusiens sur le sujet qui documente de nombreuses violations de l’embargo ainsi que de graves violations des droits de l’homme.

RCA : le nouveau gouvernement est enfin formé

Attendue depuis quelques temps, l’équipe gouvernementale d’Henri-Marie Dondra est désormais connue.

 

Le nouveau gouvernement centrafricain a été formé ce mercredi 23 juin 2021. Pour cette première équipe du deuxième mandat du président Archange Touadéra, plusieurs ministres du dernier gouvernement ont été reconduits. Il s’agit notamment de la ministre des affaires étrangères, de la Francophonie et des centrafricains de l’Etranger, Sylvie Baïpo-Temon, en poste depuis 2018.

Liste ntégrale du nouveau gouvernement

RCA : Firmin Ngrebada donne sa démission

Le Premier ministre centrafricain a rems ce jeudi 10 juin 2021, sa lettre de  démission au président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

Firmin Ngrebada démissionne de son poste de Premier ministre. Il a remis sa lettre au Président de la République son Excellence Pr Faustin Archange Touadera, ce jeudi 10 juin 2021. Il a annoncé cette nouvelle sur son compter Twitter.

RCA-Dialogue national : Faustin Archange Touadéra va s’entretenir avec l’opposition

Depuis une semaine, le chef de l’Etat reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national.

 

Le président Faustin Archange Touadéra va rencontrer l’opposition. Comme depuis une semaine, Faustin Archange Touadéra reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national. Il faut dire que le président a été réélu en décembre dernier au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupes armés, la Coalition des Patriotes pour le Changement. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition.

Pour l’entourage du président, ces concertations sont l’occasion d’entendre les suggestions des partis d’oppositions. L’objectif affiché est de « tourner le dos aux problèmes sécuritaires » dans un contexte toujours tendu, malgré le recul de la menace que les groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) faisaient peser sur Bangui.

Récemment, le ministre de la Justice a demandé la levée de l’immunité parlementaire de quatre députés, dans le cadre d’une enquête sur l’ex-président François Bozizé, coordinateur revendiqué de la CPC.

Selon le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme, ces députés seront tout de même les bienvenus dans ces discussions. L’un d’eux, Martin Ziguélé, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, reste pourtant sceptique concernant ses effets futurs. S’il demande une clarification de la méthode du gouvernement, son parti sera bien représenté dans les discussions ce mardi après-midi.

En revanche, Mahamat Kamoun, président de la COD-2020, la principale plateforme d’opposition, ne se rendra pas physiquement au palais de la Renaissance. Il note lui aussi beaucoup d’incohérence et de contradiction dans l’organisation de ce dialogue. Un courrier avec leurs doléances sera malgré tout envoyé à la présidence.

RCA-Dialogue républicain : début ce lundi des concertations nationales

L’ouverture de ce dialogue avait été demandée depuis longtemps par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

 

En Centrafrique, s’est ouvert ce lundi matin les concertations nationales pour préparer le grand dialogue républicain. L’annonce avait été faite par le président Faustin-Archange Touadéra en mars dernier. Le président réélu au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupe armés, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), depuis décembre. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

Le président Faustin Archange Touadéra doit recevoir ce lundi matin les premiers participants des consultations. Ce sont les 23 membres de la délégation de Bangui qui ouvre le bal au Palais de la Renaissance aujourd’hui.

Dès mardi, ce sera au tour de la société civile : syndicats, associations et ONG se succèderont jusqu’à mercredi. Viendront ensuite les confessions religieuses. Protestants, catholiques et musulmans présenteront leurs doléances au président vendredi prochain.

Enfin après une journée consacrée aux préfectures et aux chefs traditionnels venus de tout le pays, les partis ou rassemblement politiques comme la COD 2020 clôtureront les concertations le mardi 27 avril.

Le pouvoir a exclu tout dialogue avec les représentants des groupes armés ou tout parti politique ayant montré un quelconque soutient à la Coalition des patriotes pour le changement, CPC. En revanche, au sein de l’équipe technique d’appui, on indique que les députés concernés par une procédure de levée d’immunité parlementaire pourront participer aux concertations.

Une fois les consultations compilées, le chef de l’Etat a promis que cela servirait de base à l’application de l’accord de paix et de réconciliation national signé il y a plus de deux ans.

RCA : les partisans du MCU demandent le départ de la Minusca

Plusieurs milliers de Centrafricains issus pour la plupart du mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin Archange Touadéra ont marché ce jeudi dans les rues de Bangui.

 

Cette marche est partie du complexe sportif de Bangui jusqu’au siège de la Minusca. Ces Centrafricains dénonçaient les propos du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique Mankeur Ndiaye lors d’une interview accordée à RFI le vendredi dernier.

Dans ses propos Mankeur Ndiaye avait souligné que la solution Centrafricaine n’est pas militaire et par la même occasion il avait félicité les groupes armés qui se sont retirés de la CPC pour réintégrer l’accord de paix en Centrafrique, et appelant les autorités à privilégier le dialogue. Des propos qui ne répondent pas aux attentes des partisans du MCU qui exige à nouveau le départ de la Minusca de la Centrafrique et compte continuer les manifestations jusqu’à l’obtention de ce départ.

Nous allons encore intensifier les actions, nous allons persister, nous allons même mourir pour notre pays l’essentiel ils ont soit à coopérer, coopérer ça veut dire ne pas coopérer avec la CPC, nous ne voulons pas de dialogue avec la CPC, pas de dialogue avec la COD 2020, CPC, COD 2020 c’est blanc bonnet, bonnet blanc. C’est les mêmes leaders, la libération du pays doit se poursuivre avec nos forces de défense et de sécurité, les Rwandais, les Russes et les portugais et tous les alliés qui sont venus à notre secours a lâché Noé Ndaye, responsable de l’organisation de la marche.

De son côté, à l’occasion de la traditionnelle rencontre hebdomadaire avec la presse, le porte-parole de la Minsuca, Vladimir Monteiro a pris acte des manifestations organisées contre certains propos du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, tout en réaffirmant la collaboration étroite que la mission onusienne tient à entretenir avec les autorités et le peuples Centrafricains.

Il y a eu des manifestations qui sont normales comme forme d’expression démocratique, mais nous appelons à une sérénité nous voulons dire à tous que nous sommes un partenaire et que les points de vus ne doivent pas être vus comme un acte d’hostilité envers le gouvernement ou la population centrafricaine, nous sommes là pour aider comme nous le faisons depuis longtemps et nous allons continuer à aider en respectant la souveraineté de l’Etat.

Un cycle de contestations reprend dans le pays puisque le groupement syndical des travailleurs de Centrafrique compte aussi organiser une marche dans les tous prochains jours pour demander la levée de l’immunité de quatre députés qui sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice.

RCA : Faustin-Archange Touadéra investi pour un deuxième mandat

Le président burundais était sur place, de même que les Premiers ministres du Rwanda, du Cameroun et du Gabon, alors que l’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale étaient représentés au niveau ministériel. Côté RDC, c’est le président de l’Assemblée nationale qui a fait le déplacement.

C’est avec émotion et humilité « devant l’ampleur de la tâche », selon ses mots, que Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à l’Assemblé nationale, ce mardi 30 mars au matin. Sans surprise, un thème a dominé son discours d’investiture : celui du retour à la sécurité. « Mon vœu est, qu’au terme de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national », a déclaré le chef de l’État. Autre promesse : celle de lutter contre l’impunité. « Elle sera, dit-il, la colonne vertébrale de mon mandat. »

Pour cela, il a promis de travailler avec tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, ethnique ou religieuse et a réitéré son engagement à organiser sous peu un dialogue, car, selon lui, « l’opposition a un rôle à jouer dans l’ancrage de notre démocratie », estime Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’État a aussi longuement remercié ses partenaires étrangers pour leur appui dans cette période de crise, y compris – et c’est notable – les pays voisins de la Centrafrique et avec lesquels, on le sait, les relations sont délicates. Aucun n’était d’ailleurs représenté au niveau de chef d’État pour cette cérémonie.

Un peu plus tôt, dans son discours, la présidente de la Cour constitutionnelle avait d’ailleurs invité le chef de l’État réélu à renforcer sa coopération avec ses pays voisins, dans le respect mutuel. Danièle Darlan, qui a également, au cours d’un discours applaudi, demandé au président de ne pas écouter les sirènes de ceux qui tenteront « de vous éloigner de l’essentiel, de vous éloigner du peuple qui est votre force. »

RCA-investiture du Président Touadera : la journée déclarée fériée, chômée et payée

Face à la menace sécuritaire, toutes circulations des transports publics sont aussi interdites par un arrêté interministériel.

 

Le gouvernement  centrafricain, dans un communiqué lu à la radio nationale,  déclare fériée, chômée et payée la date du mardi 30 mars 2021, jour de l’investiture du Président Faustin Archange TOUADERA réélu pour un second mandat. Par ailleurs, face à la menace sécuritaire, toutes circulations des transports publics sont aussi interdites par un arrêté interministériel.

Le Président Faustin Archange TOUADERA, réélu pour un second mandat, va prêter serment à Bangui, capitale de la République centrafricaine, devant les juges de la Cour constitutionnelle, de quelques chefs d’État de la sous-région,  des personnalités politiques et religieuses, alors que sa réélection est toujours contestée par l’opposition démocratique et les groupes armés. Pour prévenir le risque sécuritaire,  la journée a été déclarée fériée, et les  forces de sécurités sont déployées partout dans la capitale.

Selon le comité d’organisation, la cérémonie d’investiture va se dérouler au sein de l’hémicycle des affaires étrangères en présence des personnalités locales et internationales telles que le Président de la République démocratique du Congo et celui de l’Ouganda.

Rappelons que c’est dans un contexte sécuritaire très tendu que la Cour constitutionnelle a validé lundi 18 janvier 2021 la réélection de Faustin Archange TOUADERA avec 53,16% des voix.  L’opposition dénonce une mascarade d’élection et conteste les résultats.

RCA : les absents et les présents à l’investiture du président Faustin-Archange Touadéra

Une investiture que les autorités centrafricaines veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement.

Faustin-Archange Touadéra doit être investi ce mardi 30 mars pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Centrafrique. Une investiture que les autorités veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement, alors que le pays est toujours en proie au conflit déclenché en décembre et que la principale coalition de l’opposition n’a pas reconnu la validation du chef de l’État. Lundi, les délégations étrangères ont commencé à arriver.

Parmi les hautes personnalités arrivées ce lundi 29 mars à Bangui pour l’investiture, le président du Burundi Évariste Ndayishimiye et deux Premiers ministres, la Gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda et le Camerounais Joseph Dion Ngute. L’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, la RDC par le président de l’Assemblée nationale. La présence du président rwandais Paul Kagame fut un temps évoquée. Rappelons que le Rwanda a envoyé des troupes en renfort en décembre pour aider les Centrafricains à combattre la rébellion. Finalement, c’est le Premier ministre qui sera présent.

Également engagée militairement aux côtés de la Centrafrique, la Russie devrait, elle, être représentée par son ambassadeur. Sur sa page Facebook, l’ambassade fait savoir cependant que son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a téléphoné au chef de l’État réélu pour le féliciter. Côté français, en revanche, le secrétaire d’État aux affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne a fait le déplacement pour marquer, dit-il, ce « moment important » et « l’engagement de la France dans le pays ».

« Vous avez vu encore, ces derniers mois, combien la situation était précaire. Et par conséquent, il est important qu’il y ait une solution politique, qui permette à tous les Centrafricains de se reconnaître dans l’action conduite. Il n’y a pas de solution militaire, et d’ailleurs, le président Touadera nous l’a dit, dans ces mots-là, aussi. Donc le vœu que nous formons, c’est que ce dialogue soit fécond, qu’il permette aux Centrafricains de se développer dans de meilleures conditions. »

Pour ce qui est des personnalités politiques nationales, la principale coalition de l’opposition a en revanche fait savoir lundi qu’elle n’enverrait aucun représentant. « Car nous ne reconnaissons pas la légitimité de cette réélection », explique Nicolas Tiangaye, son porte-parole, et alors que le chef de l’État a promis d’initier un vaste dialogue républicain dans les semaines qui viennent.

L’ambassadeur russe à Bangui somme l’ancien président François Bozizé de rendre les armes sous peine d’être neutralisé

C’est la menace formulée ce lundi par Vladimir Titorenko au cours d’une conférence de presse. Pour lui, l’ancien chef de l’État, aujourd’hui coordonnateur de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) qui a lancé en décembre dernier une offensive contre le régime de Faustin-Archange Touadéra, est face à une alternative.

Monsieur Bozizé et les autres leaders qui sont sur la liste de sanctions du Conseil de sécurité doivent abandonner la lutte contre le gouvernement. S’ils continuent leur lutte, je ne peux pas exclure, pendant les opérations militaires, ils seront absolument neutralisés par les forces armées de votre pays.

RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : la cour constitutionnelle confirme la victoire de Touadera à la magistrature suprême

La cour constitutionnelle de la République centrafricaine  a confirmé lundi 18 janvier 2021, la victoire contestée du professeur Faustin Archange Touadera dès le premier tour à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

La cour constitutionnelle centrafricaine n’aura pas attendu le 19 janvier 2021 comme annoncer pour se prononcer sur la victoire contestée du chef de l’État sortant Faustin Archange Touadera.

Lundi 18 janvier dernier, dans la salle de la cour d’appel du tribunal de grande instance de Bangui, les juges constitutionnels, réunis en session du 18 janvier 2021, se sont prononcés sur les recours en annulation déposés par le collectif des candidats malheureux à la présidentielle du 27 décembre dernier 2020.

A en croire les Candidats malheureux,  le double scrutin du 27 décembre 2020 n’a pas respecté non seulement la loi électorale de la République centrafricaine, mais enregistre également de nombreuses irrégularités. En conséquence, ils réclament l’annulation pure et simple du scrutin  lequel le chef de l’État avait été déclaré gagnant dès le premier tour.

Pour  la MINUSCA et le PNUD, les élections du 27 décembre dernier, sont non seulement une victoire du peuple centrafricain sur les rebelles du CPC qui ont mené une offensive à quelques jours de sa tenue, mais aussi elles ont été parfaitement organisées.

 

RCA: quatre personnes ont été tuées pour n’avoir pas observé le couvre-feu instauré en raison de l’insécurité

Quatre personnes ont été tuées à Bangui dans la nuit de lundi à mardi pour n’avoir pas observé le couvre-feu instauré par les autorités en raison de l’insécurité créée par des groupes armés, a annoncé mardi.

Lors d’une déclaration faite mardi 12 janvier dernier, Ange-Maxime Kazagui porte-parole du gouvernement centrafricain, a rappelé l’observation stricte du couvre-feu, dont l’inobservation a abouti “à des incidents malheureux”, endeuillant ainsi des familles. Pour lui, le couvre-feu est une mesure forte pour défendre le territoire national contre des ennemis cachés.

Il sied de noter de le président de la République le professeur Faustin Archange Touadera,  a instauré un couvre-feu jeudi dernier  sur tout le territoire centrafricain pour une durée indéfinie, car le pays est confronté à “la progression des rebelles, mercenaires et bandits étrangers qui ont tendance à déporter le conflit de l’intérieur du pays vers la capitale Bangui”, a indiqué la semaine dernière Henri Wanzet-Linguissara ministre de la Sécurité publique.

Il faut signaler que, le porte-parole du gouvernement centrafricain a annoncé l’arrestation de plusieurs membres des groupes armés engagés dans la rébellion en cours, dont l’ex-ministre Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement, Maxime Mokom.

 

RCA : deux attaques rebelles repoussées à l’entrée de Bangui

Les rebelles qui mènent une offensive contre le régime du professeur Faustin Archange Touadéra, ont lancé ce mercredi 13 janvier deux attaques simultanées à l’entrée de Bangui qui ont vite été repoussées, par l’armée loyaliste.

C’est les responsables de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca),  qui ont confirmé ces deux attaques, sous couvert d’anonymat; tandis que le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole des Casques bleus dans le pays, a évoqué «une attaque» et des affrontements toujours en cours.

Les brigades de l’armée  situé à 12 km du centre de la Capitale centrafricaine, «ont été attaquées simultanément mais,  à l’aube, ce grâce à la bravoure de nos forces et les appuis bilatéraux, nous avons pu repousser les assaillants qui sont en débandade actuellement», a assuré le ministre centrafricain de l’Intérieur.

A en croire l’AFP, « une patrouille» de la Minusca «a rencontré des éléments armés à pied. L’incident est toujours en cours», a déclaré  le lieutenant-colonel Fall deux heures après.

Il sied de rappeler que, le 19 décembre 2020, huit jours avant les élections présidentielles et législatives, une coalition de six groupes armés qui occupent deux tiers du pays depuis le début de la guerre civile il y a huit ans, avaient annoncé une offensive pour empêcher la réélection du professeur Faustin Archange Touadéra.

Ce dernier a été déclaré réélu le 4 janvier au terme d’un scrutin très contesté par l’opposition. Les rebelles, jusqu’alors, menaient des attaques sporadiques généralement repoussées par les Casques bleus, des militaires rwandais, des paramilitaires russes et les soldats centrafricains.

 

RCA : Faustin Archange Touadéra réélu avec 53,92% des voix

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a été réélu dès le premier tour du scrutin avec 53,92% des voix. Reste à la Cour constitutionnelle à valider les résultats alors que l’opposition crie à la « mascarade ».

Faustin Archange Touadéra a gagné son double pari : maintenir les élections présidentielles et législatives malgré les offensives d’une coalition rebelle dans une grande moitié du pays et s’assurer un nouveau mandat à la tête de la Centrafrique.

« Les résultats sont proclamés, je ne peux que m’en réjouir, comme tous ceux qui ont soutenu le président et c’est un vote de rejet de la violence », se félicitait, Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement, qui défend des élections « crédibles ».

« Une farce et une mascarade » selon l’opposition

Pourtant, le taux de participation, qui devait légitimer véritablement un second mandat du chef de l’Etat ne comptabilisait que 910.000 électeurs sur 1,8 million inscrits initialement, soit seulement un électeur sur deux.

« L’Autorité nationale des élections (ANE) a pris la responsabilité d’ignorer avec le plus grand mépris les 947.452 Centrafricains que la violence des groupes armés a empêché de voter, soit « 51% du corps électoral », a affirmé dans un communiqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième de l’élection avec 21,01% des voix.

« C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes. Je ne reconnais donc pas ces résultats provisoires et déposerai un recours auprès de la Cour constitutionnelle », a annoncé mardi le candidat de l’opposition.

Martin Ziguélé, troisième du scrutin avec 7,46%. des voix, s’est montré encore plus véhément : « je ne donne aucun crédit à ces résultats, c’est une mascarade, une honte pour notre pays », a-t-il déclaré.

L’Union Africaine prend note des résultats

L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), l’ONU et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ont investi des millions dans l’organisation du scrutin, ont loué « la détermination des Centrafricains à exercer leur droit de vote, malgré les nombreux obstacles » dans une déclaration conjointe « prenant note des résultats provisoires ».

Les résultats des législatives, organisées aussi le 27 décembre, n’ont pas encore été annoncés.

RCA : déclaré réélu, le scrutin contesté

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix.

En Centrafrique, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats provisoires globaux de l’ANE. Il devance Anicet-Georges Dologuélé qui totalise 21,01% des suffrages, et Martin Ziguele en troisième position à 7,46%. A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

Faustin-Archange Touadéra a été annoncé vainqueur de la présidentielle au premier tour par l’ANE, l’Autorité nationale en charge des élections en Centrafrique. Selon les résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle au plus tard le 19 janvier, le président sortant a été réélu loin devant Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguele.

Concert de klaxons et chants dans le camp Touadéra

Les centaines de supporters présents devant le siège de Faustin-Archange Touadéra ont écouté l’annonce des résultats retransmise en direct par de grands haut-parleurs dans un silence tendu. À l’annonce de sa victoire, ils ont exulté et chanté dans un concert de klaxons, raconte notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset.

Des chanteurs étaient présents pour préparer l’ambiance depuis plusieurs heures. L’hymne de campagne « Touadéra doit rester » a été entonné et de grandes banderoles à l’effigie du président sont affichés devant le siège de campagne.

Je suis contente parce que je suis Centrafricaine. Nous voulons la paix dans ce pays et le président Touadéra est l’homme de la paix.

Le directeur national de campagne de Faustin-Archange Touadéra, Simplice Mathieu Sarandji, s’est dit « très heureux » de voir son candidat élu « brillamment ». « Aujourd’hui, le peuple centrafricain a compris qu’il ne fallait pas « changer une équipe qui gagne » ».

L’opposition conteste

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle contestera les résultats. Elle dénonce entre autres des « fraudes massives », un manque de « transparence » et le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pas pu se rendre aux urnes. Les résultats proclamés lundi ne portent en effet que sur la moitié des bureaux de vote du pays.

L’ANE, l’Autorité en charge des élections, avance un chiffre de 76,31% de participation. Mais ce pourcentage est uniquement calculé sur la base de 910 000 électeurs inscrits, soit la moitié environ des 1,8 million d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

L’annonce des résultats était initialement prévue pour 16h, mais elle a finalement eu lieu plus tard car la plénière des commissaires de l’ANE chargée de valider les résultats ne s’était pas encore réunie, explique notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice. Un retard lié à l’arrivée en tout début d’après-midi d’un dernier lot de résultats en provenance de Baoro à environ 30 km de Bouar, où la fin du vote avait été très perturbée.

Insécurité

Car les élections se sont tenues dans un contexte marqué par l’insécurité dans une partie du pays, suite à la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles avant le scrutin.

Les autorités centrafricaines accusent l’ancien président François Bozizé d’en être l’instigateur, lui dont la candidature pour cette présidentielle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Lundi, le parquet de Bangui a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête contre lui. La nuit précédant l’élection, François Bozizé a publiquement apporté son soutien aux rebelles, mais son partie nie qu’il en soit à la tête.

RCA : François Bozizé accuse Faustin Archange TOUADERA de vouloir l’empêcher de rentrer à Bangui

L’ancien Président a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité en centrafricaine.

François Bozizé, l’ancien Président qui se trouve actuellement à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité régnant en République centrafricaine. Selon le service de presse du KNK, l’ancien chef d’État aurait évoqué également des informations selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale. Infos ou intoxe ?

Il est vrai que depuis l’invalidation de son dossier de candidature à la présidentielle par la Cour constitutionnelle le 3 décembre dernier, d’importants moyens militaires ont été déployés par le pouvoir à l’entrée de la capitale ainsi que dans des villes périphériques. Tous les véhicules particuliers ou de commerce en provenance des villes de province font l’objet des fouilles systématiques alors que l’ancien Président François Bozizé se trouve encore dans les villes de province. La résidence de sa mère ainsi que celle de son fils font l’objet des fouilles de ces militaires non identifiés.

Alors, s’agit-il d’une stratégie du pouvoir qui consiste à l’empêcher de rentrer à Bangui ?

Difficile de le savoir, mais l’intéressé, dans son courrier adressé aux chefs d’État de la CEEAC, « évoque des rumeurs inquiétantes provenant de plusieurs sources concordantes, selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale,  ou au besoin l’éliminer physiquement à la faveur d’un dérapage toujours possible »,  rapporte le service de presse du KNK.

Ainsi, l’homme invite « la communauté internationale, et particulièrement les chefs d’État de la CEEAC à inciter à la raison le pouvoir de Bangui afin que ce dernier privilégie le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, longtemps réclamée par la Cour Constitutionnelle, par la société civile et par la plateforme des confessions religieuses. À défaut, qu’il favorise des élections inclusives, avant qu’il ne soit trop tard ».

RCA : Faustin-Archange Touadéra appelle à la réconciliation et à l’unité des citoyens

Le chef de l’Etat s’est exprimé à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine (RCA).

Lors d’une déclaration officielle, à la veille de la fête nationale, Touadéra a d’abord rappelé les valeurs léguées par les pères fondateurs du pays, comprenant l’unité, la dignité et le travail, contenus dans la devise nationale. Or, ces valeurs n’ont pas été observées, selon le président, ce qui a abouti à de multiples crises qui ont émaillé l’histoire du pays.

C’est donc pour corriger toutes ces failles que Touadéra s’est employé, depuis son accession au pouvoir en 2016, à reconstruire une nouvelle république, fondée sur le respect des textes et de la Constitution, a-t-il dit.

Aussi a-t-il exhorté ses compatriotes à transcender les divergences et à se mettre résolument au travail pour le relèvement du pays. Il a également salué le concours de certaines nations amies.

En ce qui concerne les prochaines élections présidentielles et législatives prévues fin de l’année, Touadéra a souligné qu’elles devront être le seul mécanisme d’alternance.

La fête nationale centrafricaine, qui sera dominée par un grand défilé militaire et civil mardi, a été précédée lundi de distinctions honorifiques à plus de 2.000 travailleurs du secteur public et privé, promus au grade de commandeurs, de chevaliers et d’officiers.

RCA : des élections sur fond d’insécurité

Les Centrafricains iront aux urnes le 27 décembre pour un double scrutin présidentiel et législatif. Le financement et la sécurisation de ces élections suscitent des questions.

Vingt-deux personnalités ont déposé leur candidature pour la présidentielle dont le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et l’ancien président François Bozizé. La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d’observateurs pressentent qu’elle pourrait exclure François Bozizé.

L’apport des partenaires bilatéraux, français et russe notamment, pour l’organisation de ces élections est important mais diversement apprécié dans le pays. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, revenait ce vendredi, sur cette question sensible et sur la sécurisation de ces élections.

Pour Sylvie Baipo-Temon, l’organisation est du ressort de l’Etat centrafricain mais l’appui des partenaires est le bienvenu. « La France », dit-elle, « a déjà répondu positivement à l’appel des autorités centrafricaines ».

RCA : le président Touadera inaugure l’école ECAC Saint Paul

C’est grâce au financement du conseil épiscopal italien, un nouveau bâtiment a été construit et inauguré le samedi 31 novembre 2020 à Bangui.

L’école Saint Paul filles dans le 7ème arrondissement de la ville de Bangui change de nom. Elle prend désormais le nom de l’Ecole Catholique Associée de Centrafrique. Grâce au financement du conseil épiscopal italien, un nouveau bâtiment a été construit et inauguré le samedi 31 novembre 2020 à Bangui.

La cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment construit a eu lieu ce samedi à Bangui. Inauguré par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, et béni le même jour par son Eminence Dieudonné Cardinal NZAPALAINGA, l’école Saint Paul change de nom et devient ECAC Saint Paul.

Ce joyau construit à  hauteur de 693.280 euros, vient une fois de plus reprendre à l’attente de la population du 7ème arrondissement de Bangui, grâce à un partenariat datant entre l’église et le gouvernement comme le fait savoir le chef de l’Eglise catholique en Centrafrique:

« Cette construction s’inscrit dans le cadre d’un partenariat éducatif entre l’Etat centrafricain et l’église catholique en Centrafrique, en matière de l’éducation, pour redresser la situation scolaire dans nos quartiers. Depuis la période coloniale, l’Eglise catholique a toujours œuvré aux côté et  bénéfice de la population. Notamment le social à savoir l’éducation, la santé, la promotion collective etc. Ceci s’inscrit dans sa mission d’évangélisation conformément à la doctrine sociale de l’Eglise », a expliqué Dieudonné Cardinal NZAPALAINGA,  Archevêque métropolitain de Bangui.

Depuis la période coloniale jusqu’à l’indépendance, l’Eglise catholique dans ce cadre de partenariat, disposait à travers le pays parallèlement avec l’Etat centrafricain, de nombreuses infrastructures scolaires.

Dans cette dynamique de nouvelles constructions et de contribution pour l’amélioration du système éducatif centrafricain, l’Eglise, à travers ce premier pas, repart à la reconquête de ses infrastructures. L’ECAC Saint Paul dispose d’un bâtiment R+1 composé de 16 salles de classes, 4 bureaux et 1 salle informatique.

RCA : «Nous sommes prêts pour aller aux élections»

Devant les membres de son parti, le Mouvement cœurs unis, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé samedi 27 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre en Centrafrique. « C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat », a déclaré le chef de l’État. Évariste Ngamana, le rapporteur général et porte-parole du MCU qui tenait là son premier congrès, répond aux questions de RFI.

Le président Touadéra est candidat pour un second mandat qui s’inscrirait dans la continuité, quelles sont les principales réalisations de son premier mandat selon vous ?

Les principales réalisations c’est d’abord dans le domaine sécuritaire. Quand il est arrivé au pouvoir en 2016, l’armée centrafricaine était quasi inexistante. Nous ne disposons même pas d’une poudrière. Avec les efforts conjugués du président de la République et ainsi que des partenaires, notamment l’EUTM – La mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine – et la Fédération de Russie, il est arrivé à remonter en puissance l’armée nationale qui aujourd’hui se projette peu à peu à l’intérieur du pays. Plus de 4000 jeunes aussi ont été recrutés au sein de l’armée et à travers sa politique de dialogue qui a abouti aujourd’hui à la signature d’un accord de paix, nous avons aujourd’hui le processus DDR qui est en cours d’exécution. Sur le plan social, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la santé ainsi que l’éducation.

Vous parlez des accords de paix, mais pourtant, l’insécurité reste une réalité quotidienne, des groupes armés refusent de respecter les accords…

Effectivement, nous assistons à certaines résistances de la part de certains groupes armés. Donc, nous constatons malheureusement qu’il y a encore des regains de tensions dans certaines zones. Mais j’ose espérer que d’ici là, avec les efforts conjugués, tant du côté de la Minusca que des forces armées centrafricaines, l’ordre va régner et l’ordre règnera.

Des accords ont-ils été passés avec certains groupes armés pour qu’ils fassent voter dans leur zone en faveur de votre candidat ?

Aucunement pas, nous sommes républicains, nous sommes démocrates, A aucun moment, ni le gouvernement ni le président Touadéra, ni son parti MCU n’a signé un quelconque accord avec tel ou tel groupe armé visant à soutenir sa candidature lors des élections à venir. C’est une allégation que je rejette de toutes mes forces. Nous sommes sereins, nous nous préparons au niveau du Mouvement Cœurs Unis à aller aux élections dans la transparence.

Mais on a vu par exemple le sultan de Birao à votre congrès. On le sait proche du MLCJ…

Il n’est pas venu au congrès au nom d’un quelconque mouvement groupe armé, il est venu en tant que citoyen centrafricain. Il est chef de terre. Il est sultan, chez lui. Il a souhaité venir porter le message de la population de cette région-là qui soutient la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Il n’est pas venu en tant que représentant d’un quelconque groupe armé.

Votre parti affirme que les élections auront bien lieu le 27 décembre à la date prévue, mais les retards ne sont patents. Est-ce qu’on va vers des élections aux forceps, mal organisées, avec des contestations ?

Bien au contraire ! L’autorité nationale des élections a estimé qu’il lui faut quelques jours pour pouvoir finaliser l’enrôlement, ce qui a été accordé au travers de la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée et promulguée le 26 de ce mois-là, donc nous sommes prêts pour aller aux élections.

Mais pourquoi un report est-il inenvisageable ? C’est parce que la Cour constitutionnelle a évoqué la tenue d’un dialogue avec l’opposition et un gouvernement d’union nationale en cas de glissement ?

Non, nous sommes réalistes, nous respectons la Constitution, les institutions de la République. Au-delà du 30 mars, le mandat du chef de l’État, tout comme le mandat des députés, arrive à terme. Donc il nous faut tout faire pour qu’on évite un vide constitutionnel et arriver à une alternance apaisée plutôt que des régimes d’exception.

Le principal rival du chef de l’Etat devrait être l’ancien président François Bozizé, si toutefois sa candidature est validée. Ne redoutez-vous pas cette candidature, Faustin-Archange Touadéra était le Premier ministre de Bozizé ?

Écoutez, il était comme vous le dites son Premier ministre, mais aujourd’hui il est président de la République, chef de l’État, les temps ont passé, les choses ont évolué. Le président de la République vient d’être pratiquement plébiscité par des organes de base pour être candidat et donc nous sommes prêts. Nous sommes en ordre de bataille donc nous ne redoutons aucunement la candidature du président François Bozizé.

Pour votre congrès le stade d’omnisport, qui est un bâtiment de l’État, a été réquisitionné et repeint à vos couleurs. L’opposition dénonce le « siphonnage du trésor public » et « l’utilisation des moyens de l’État ». Que répondez-vous ?

C’est faux et archi-faux ! Le stade omnisport n’a pas été réquisitionné. Le stade omnisport a été payé. Nous l’avons payé et nous l’avons réhabilité. Les fonds qui ont été utilisés ne proviennent nullement du Trésor public, ni de l’État. C’est à partir des cotisations des membres du parti MCU et des membres bienfaiteurs. Je mets quiconque à défi de pouvoir m’apporter la moindre preuve que les fonds du Trésor public ont été touchés dans le cadre de l’organisation de ce Congrès.

RCA : Faustin Archange Touadera, candidat à la présidentielle 2020

Le président de la République centrafricaine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle qui se tiendra le 27 décembre 2020.

Le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, a annoncé samedi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre, dans un pays meurtri par plus de sept années de guerre civile et encore aux deux tiers sous la coupe de groupes armés rebelles.

« C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat » , a déclaré le chef de l’Etat, élu en février 2016 et dont la candidature n’est pas une surprise, devant les membres de son parti, le Mouvement Cœurs unis (MCU), réunis en congrès dans la capitale Bangui.

Plus de 7 ans après le coup d’Etat d’une coalition de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka, qui a renversé le président François Bozizé en 2013, le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre, mais l’incertitude prévaut aujourd’hui quant à la possibilité de les tenir dans ce délai, des retards importants s’étant fait jour dans leur organisation, notamment l’enregistrement des électeurs.

Touadéra, 63 ans, a été élu en février 2016 avec 62,71% des suffrages, déjà sur un territoire largement aux mains de milices rebelles et théâtre d’exactions meurtrières. Ce sera encore le cas en décembre, malgré la signature en février 2019 d’un accord de paix entre les 14 principaux groupes armés rebelles et le gouvernement.

Le principal rival de Touadéra devrait être, cette fois, Bozizé, de retour depuis un an dans le pays, si sa candidature est validée.

Importants retards

La fin de l’enregistrement des électeurs était prévue le 27 septembre mais, face à d’importants retards, l’Assemblée nationale, dominée par la majorité de Touadéra, a voté jeudi une extension de ce délai au 8 octobre. Cette réforme du code électoral de toute dernière minute doit cependant encore être validée par la Cour constitutionnelle.

« Les élections législatives et présidentielle se tiendront le 27 décembre 2020 conformément à la Constitution du 30 mars 2016″ , a martelé samedi  Touadéra, dont le camp tient absolument à tenir ce délai, face à une opposition qui plaide en partie pour un report du scrutin.

Car la Cour constitutionnelle a exclu toute prolongation du mandat de Touadéra au-delà de son terme, le 30 mars 2021, et, si l’élection ne pouvait avoir lieu à la date prévue, la juridiction suprême a évoqué la nécessité d’une « concertation nationale » incluant l’opposition pour décider de la suite des évènements. Autant dire la mise en place d’un gouvernement de transition.

La question est aussi de savoir si on peut tenir des élections crédibles dans un pays encore aux deux tiers aux mains de groupes armés rebelles, qui risquent de monnayer au prix fort leur soutien aux candidats ou d’empêcher le vote sur de larges portions du territoire.

Milices et crimes de guerre

Un an et demi après la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019, les civils sont toujours en proie aux exactions et crimes des miliciens, malgré la présence de Casques bleus de la Minusca, la mission des Nations unies en Centrafrique: cette force multinationale n’a jamais pu empêcher les milices de sévir sur la majorité du territoire.

Malgré un bilan très critiqué dans un pays toujours affligé par la corruption, Faustin Archange Touadéra peut se prévaloir de quelques réalisations, grâce au financement et à l’assistance de partenaires internationaux: la reconstruction, même laborieuse, de l’armée centrafricaine disloquée par la crise de 2013, le désarmement de plusieurs milices, mais de faible envergure, ainsi que des investissements dans le secteur de l’agriculture et de l’éducation.

François Bozizé, lui, a été placé sous sanctions de l’ONU pour son soutien présumé aux milices chrétiennes antibalaka, créées pour combattre la Séléka après le coup d’Etat de 2013. Milices qui, tout comme la Séléka, ont été accusées de crimes de guerre en 2015 par les Nations unies.

Une dizaine d’autres candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle, dont Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux anciens Premiers ministres, ainsi que Catherine Samba-Panza, présidente de la République de transition de 2014 à 2016.

RCA-Citoyenneté : le groupe de travail présente son rapport final au Chef de l’Etat

Le groupe de travail sur la citoyenneté a été reçu en audience par le Président de la République, Faustin Archange Touadera.

L’objectif de cette audience était de présenter leur rapport final sur la citoyenneté, la laïcité l’inclusion et la protection des minorités en République centrafricaine.

L’élaboration de ce travail de réflexion a été faite par un groupe constitué d’Experts, d’Universitaires, de Représentants des différentes organisations comme l’OFCA et de la Jeunesse. Pendant 60 jours, le travail portait sur quatre thématiques à savoir : la citoyenneté, la laïcité, l’inclusion et la protection des minorités.

Selon Jacques MBOSSO, médiateur de la République Centrafricaine : « Ce rapport est fait conformément aux recommandations de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 06 février 2019 en son annexe 2, qui confie ce travail de réflexion au Médiateur de la République et au Président de la Commission Nationale des Droits et des Libertés Fondamentales », a-t-il précisé.

Précisons que ces thématiques ont été également mentionnées lors des pourparlers de Khartoum, dont ils ont  été soulignés comme étant certaines causes de la crise militaro-politique, qu’a traversé la République Centrafricaine.