Diplomatie : le nouvel ambassadeur de Chine reçu par le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso

 Le nouveau représentant de la République Populaire de Chine au Burkina Faso, SEM Zhao Deyong, a été officiellement accueilli ce mercredi par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie Traoré.

Conformément aux usages diplomatiques, l’ambassadeur Zhao a remis les copies figurées de ses Lettres de créance au chef de la diplomatie burkinabè, lors d’une cérémonie empreinte de solennité.

À l’issue de cet échange protocolaire, le diplomate chinois a exprimé sa gratitude aux autorités burkinabè pour avoir accepté son accréditation. Il s’est dit enthousiaste à l’idée de renforcer davantage les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays.

« Je suis motivé à œuvrer pour un partenariat encore plus solide entre la Chine et le Burkina Faso. J’espère pouvoir bénéficier du soutien du ministère et encourager plus d’échanges entre nos institutions diplomatiques et sectorielles », a-t-il déclaré.

Le ministre Karamoko Jean Marie Traoré, tout en lui souhaitant la bienvenue, a salué l’arrivée rapide du nouvel ambassadeur, succédant à son prédécesseur. Il a rappelé que les relations entre le Burkina Faso et la République Populaire de Chine sont marquées par la confiance mutuelle et un respect réciproque, consolidés à travers des projets concrets et des initiatives profitables aux deux peuples.

« Vous pouvez compter sur l’entière disponibilité de mon département pour vous accompagner dans la réussite de votre mission au Burkina Faso », a assuré le ministre.

Fermeture temporaire des services consulaires français au Burkina Faso : ce qu’il faut retenir

Depuis le 25 juillet 2025, les services consulaires de l’ambassade de France à Ouagadougou et ceux du consulat général de Bobo-Dioulasso sont temporairement fermés au public. Cette décision, annoncée par un bref communiqué officiel, soulève de nombreuses interrogations dans un contexte régional tendu et de réorganisation diplomatique progressive de la France au Sahel.

La représentation diplomatique n’a pas précisé les motifs exacts de cette fermeture. Elle a toutefois indiqué que seuls les cas d’urgence avérée seront traités durant cette période. Aucun calendrier de réouverture n’a été communiqué à ce jour, laissant les usagers dans l’expectative.

 

Une décision symbolique dans un contexte délicat

Cette suspension des services consulaires intervient alors que les relations entre la France et plusieurs pays de la région sahélienne — dont le Burkina Faso — connaissent des tensions croissantes. Depuis l’arrivée au pouvoir des autorités de transition burkinabè, les autorités françaises ont réduit leur présence militaire et adapté leur stratégie diplomatique, dans un climat de rejet croissant de la politique française en Afrique de l’Ouest.

La mesure pourrait ainsi s’inscrire dans un processus plus large de repositionnement diplomatique ou être dictée par des considérations sécuritaires, compte tenu de la situation volatile dans certaines zones du pays.

Conséquences pour les usagers

Cette fermeture a un impact direct sur de nombreux usagers, notamment les ressortissants français, les binationaux, les étudiants ou les demandeurs de visa. L’absence de service de délivrance de documents administratifs ou de traitement des demandes consulaires risque de perturber plusieurs démarches essentielles.

Les autorités françaises appellent les usagers à la patience et à la vigilance, tout en rappelant que les urgences continueront d’être prises en charge via les canaux habituels.

Un signal diplomatique à surveiller

Bien que temporaire, cette fermeture soulève des interrogations sur l’évolution des relations franco-burkinabè. Elle peut être perçue comme un signal politique, voire comme un ajustement à une nouvelle donne diplomatique en Afrique de l’Ouest. Reste à savoir si cette suspension est de courte durée ou si elle préfigure un retrait plus profond.

Soins de santé de qualité à coût réduit au Burkina : Des mesures concrètes sont prises

Depuis avril 2024, le gouvernement du Burkina a engagé une série de réformes pour faciliter l’accès aux soins de santé, en réduisant les coûts de certains examens médicaux majeurs. Une caravane de presse, organisée du 22 au 26 juillet 2025, permet de constater l’application effective de ces mesures dans plusieurs centres hospitaliers du pays.

 

La première étape a conduit les journalistes au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo, puis à celui de Ziniaré. Objectif : vérifier la baisse des prix des examens d’imagerie médicale et la suppression des cautions liées à l’hémodialyse.

Concrètement, le scanner, auparavant facturé à 50 000 FCFA, est désormais à 25 000 FCFA. L’IRM est passée de 100 000 FCFA à 40 000 FCFA. Autre décision saluée : la suppression de la caution de 500 000 FCFA exigée aux patients dialysés. Enfin, les médicaments essentiels génériques de la CAMEG sont désormais proposés à un tarif réduit.

Sur le terrain, ces mesures sont bel et bien appliquées. À Bogodogo, Mahamadi Ilboudo, qui accompagne son père malade, affirme : « Depuis que les médicaments essentiels sont moins chers, je peux mieux gérer ses traitements. Cela a réduit nos dépenses de manière significative ».

L’objectif du Burkina est clair : soulager financièrement les familles, souvent écrasées par les coûts de la santé, et rendre les soins accessibles au plus grand nombre. Ces décisions s’inscrivent dans une dynamique plus large de réformes sociales et sanitaires engagées depuis 2023.

Cependant, certains défis persistent. Les capacités techniques des centres de santé, la régularité de l’approvisionnement en médicaments et la qualité de la prise en charge doivent suivre le rythme des ambitions affichées.La caravane poursuivra sa mission dans d’autres structures sanitaires pour dresser un état des lieux complet. Mais déjà, cette première étape montre que la politique de réduction des barrières financières aux soins produit des effets visibles.

 

 

Burkina Faso/Plastique interdit, économie menacée : Les petits vendeurs en pleur

Depuis début juillet 2025, le Burkina Faso a interdit le Sachet plastique non biodégradable. Cette mesure, saluée pour son ambition écologique, bouleverse pourtant l’économie informelle. Les vendeurs de rue, en particulier à Ouagadougou, subissent de plein fouet les conséquences de cette interdiction.

 

Dans les quartiers populaires de la capitale, le sachet plastique était bien plus qu’un simple emballage. Il incarnait un outil indispensable à l’activité quotidienne. Pour les petits restaurateurs, les vendeuses de jus et les revendeurs de plats locaux, ce contenant bon marché permettait de satisfaire une clientèle nombreuse et peu fortunée.

Mais aujourd’hui, tout change.

L’interdiction de sachet plastique vise à réduire la pollution plastique, qui encombre les rues, bouche les caniveaux et menace la biodiversité. L’objectif environnemental est clair : faire du Burkina un pays plus propre et durable. Toutefois, cette politique publique se heurte à une réalité sociale et économique plus complexe.

 

 Une transition difficile pour l’économie informelle

Germaine Bationo, vendeuse de jus, illustre cette difficulté. Elle a tenté de proposer des alternatives. Elle a opté pour des petits bidons ou des gobelets. Pourtant, les clients boudent ces solutions. Ils les jugent trop chères ou peu pratiques. Pire encore, certains refusent de boire dans des récipients réutilisables, qu’ils estiment peu hygiéniques.

Ces réactions montrent que le changement ne se décrète pas. Il s’accompagne, se prépare et s’adapte aux pratiques sociales. L’interdiction des sachets bouleverse des habitudes ancrées depuis des décennies. Elle fragilise aussi des milliers de travailleurs du secteur informel, qui n’ont ni le capital ni la logistique pour opérer une reconversion rapide.

 

Le coût des alternatives, un frein majeur

Le sachet plastique avait un avantage : son prix. Les sachets se vendaient à quelques francs. À l’inverse, les contenants biodégradables ou réutilisables coûtent plus cher. Parfois, ils sont même introuvables en gros. Cette inflation menace l’équilibre financier de petites activités déjà précaires.

Une vendeuse de tô, par exemple, gagnait en moyenne 2 000 francs CFA par jour. Avec les nouveaux emballages, ses charges augmentent. Son bénéfice diminue. Pour compenser, elle devrait soit réduire la qualité, soit augmenter les prix. Or, ses clients, souvent modestes, ne peuvent pas payer plus.

 

Une mesure écologique qui manque d’ancrage local

La volonté de protéger l’environnement est légitime. Mais sans accompagnement économique, elle risque d’exclure les plus vulnérables. Le succès d’une telle réforme dépend de plusieurs facteurs : accessibilité des alternatives, sensibilisation des consommateurs, soutien aux vendeurs.

Aujourd’hui, ces piliers manquent encore. Les restaurateurs ne sont pas formés à l’utilisation d’autres contenants. Les clients ne sont pas informés des raisons du changement. Les producteurs locaux d’emballages écologiques n’ont pas reçu de soutien massif pour proposer des solutions abordables.

 

Que faire pour réussir cette transition ?

Pour éviter un rejet massif de la réforme, des mesures d’accompagnement s’imposent :

  • Soutenir financièrement les vendeurs informels, notamment par des subventions ciblées sur les emballages écologiques.
  • Former les acteurs de la chaîne alimentaire à l’utilisation d’alternatives durables et hygiéniques.
  • Communiquer largement auprès des populations, en expliquant les enjeux écologiques et en valorisant les gestes responsables.
  • Encourager la production locale de contenants biodégradables, pour stimuler une filière verte et créer de l’emploi.
  • Mettre en place une phase transitoire plus souple, permettant aux acteurs les plus vulnérables de s’adapter progressivement.

 

Une réforme à fort potentiel, mais inégalement ressentie

L’interdiction des sachets plastiques non biodégradables constitue une avancée majeure. Mais son efficacité dépendra de sa mise en œuvre inclusive. Si la transition n’intègre pas les réalités économiques du secteur informel, elle risque d’aggraver les inégalités sociales.

Ce sont les plus petits qui paient le plus lourd tribut à cette réforme. Or, ce sont eux aussi qui constituent l’ossature de l’économie urbaine.

 

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Burkina Faso : les Hacker Stallions décrochent la médaille d’argent à la Pan-African Robotics Competition

L’équipe des Hacker Stallions (HS) de l’International School of Ouagadougou (ISO) a remporté la médaille d’argent lors de la Pan-African Robotics Competition (PARC), tenue à Dakar du 17 au 19 juillet 2025.

Face à des équipes venues de 17 pays africains, les jeunes Burkinabè se sont distingués par leur ingéniosité et leur esprit d’équipe, ne s’inclinant que face à la Gambie, grande gagnante de cette édition.

Pour Tadeam Jean Yanice Bilgho, co-capitaine de l’équipe, cette expérience a été « enrichissante », permettant non seulement de renforcer leurs compétences techniques, mais aussi de tisser des liens avec d’autres passionnés du continent. L’équipe ambitionne désormais de viser la première place lors de la prochaine édition.

220 bourses octroyées aux étudiants burkinabè pour l’année académique 2025-2026

Le Comité Inter-États Maroc–Burkina Faso chargé de l’allocation des bourses d’études s’est réuni ce mardi au siège de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), à Rabat. À l’issue des travaux, 220 bourses ont été attribuées au profit des étudiants burkinabè.

 

La délégation burkinabè, composée de sept membres et conduite par le Pr Jean Célestin Ky, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur, a entamé les travaux en présence de l’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, Son Excellence Mamadou Coulibaly. Cette rencontre traduit la solidité des liens entre Rabat et Ouagadougou dans le domaine de l’éducation et de la solidarité. Au total, 124 bourses sont destinées à des études supérieures, 6 à des recherches postdoctorales, 70 à des formations professionnelles, et 20 sont réservées aux orphelins des forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS). Cette dernière catégorie illustre la dimension sociale de cette coopération.

Ce geste s’inscrit dans la continuité d’un partenariat bilatéral dynamique, renforcé ces derniers mois par plusieurs visites officielles et échanges techniques dans le secteur éducatif

Coopération Burkina–Égypte : Après l’audience présidentielle, place au forum économique bilatéral

Au lendemain de l’audience entre le Président Traoré et le ministre égyptien Badr Abdelaty, Ouagadougou  accueille un forum économique entre hommes d’affaires burkinabè et égyptiens. Objectif : renforcer les échanges commerciaux et poser les bases d’un partenariat économique durable.

 

La capitale burkinabè accueille ce Mercredi 23 Juillet 2025, le forum économique des hommes d’affaires égyptiens et burkinabè, une initiative conjointe de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et du ministère burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération. En effet cette rencontre marque une étape significative dans le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays.

 

Une cérémonie d’ouverture à haute portée diplomatique

Dr Badr Abdelaty a présidé la cérémonie d’ouverture. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, et Karamoko Jean-Marie Traoré, son homologue burkinabè, ont souligné l’importance de la diplomatie économique dans les relations Sud-Sud, mettant en avant la volonté des deux États de diversifier leurs partenariats stratégiques au-delà des sphères politiques et sécuritaires.

 

Une délégation égyptienne multisectorielle

De nombreux chefs d’entreprises opérant dans des secteurs clés composaient la délégation venue du Caire. Notamment dans l’agro-industrie, l’énergie, le bâtiment et les travaux publics (BTP), la pharmacie, le textile, la logistique, et les nouvelles technologies. Notons que cette diversité témoigne de l’intérêt stratégique de l’Égypte pour le marché burkinabè et, au-delà, pour l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES).

 

Des échanges B to B pour stimuler les affaires

Au cœur du forum figuraient les rencontres B to B, véritables catalyseurs de partenariats concrets. Ainsi, les opérateurs économiques des deux pays ont eu l’occasion d’identifier des opportunités de collaboration, d’étudier la faisabilité de coentreprises, et d’établir les bases dans des secteurs jugés prioritaires pour le développement économique durable du Burkina Faso.

 

Signature d’un accord de coopération interchambres

 La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et la Chambre de commerce d’Égypte ont  signé  Un mémorandum d’entente. Cet accord vise à fluidifier les démarches administratives, faciliter les investissements croisés, et assurer un appui technique et institutionnel aux entreprises des deux pays.

Selon les organisateurs, cet accord devrait également permettre une meilleure mutualisation des ressources et la création de plates-formes permanentes de concertation économique entre les milieux d’affaires.

 

Un signal fort dans un contexte géostratégique en mutation

Ce forum intervient dans un contexte où le Burkina Faso, désormais membre actif de l’Alliance des États du Sahel (AES), cherche à diversifier ses partenariats économiques en dehors des cercles occidentaux traditionnels. L’intérêt manifesté par l’Égypte, grande puissance du Nord africain et pays leader de la Ligue arabe, traduit un glissement progressif vers une coopération afro-centrique plus affirmée.

Dr Badr Abdelaty a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner les réformes économiques du Burkina Faso, notamment dans les secteurs de l’infrastructure, de l’éducation technique, de l’agro-transformation et de la formation professionnelle.

 

Des perspectives prometteuses

Rappelons que les deux parties ont convenu de poursuivre les concertations au plus haut niveau pour élargir les domaines de coopération. De ce fait, des missions exploratoires et des forums sectoriels thématiques sont déjà envisagés pour 2026, avec pour objectif de créer un véritable corridor économique Afrique du Nord – Sahel.

Du côté burkinabè, la volonté de créer un climat des affaires plus attractif a été réaffirmée, notamment à travers la simplification des procédures de création d’entreprises, la sécurisation juridique des investissements, et la mise en œuvre de projets structurants dans le cadre du Plan de Développement Économique et Social.

 

 

L’Egypt entend entrer en guerre contre le terrorisme aux cotés du Burkina Faso

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience ce mardi 22 juillet 2025, Dr Badr Abdelaty, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Expatriés. Cette rencontre officielle, tenue à Ouagadougou, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République Arabe d’Égypte. L’envoyé spécial du Président Abdel Fattah Al-Sissi était porteur d’un message écrit adressé à son homologue burkinabè.

Objet de la visite égyptienne

L’audience avait pour objectif principal de consolider les relations diplomatiques entre les deux pays. Le ministre Abdelaty a transmis les salutations et le soutien officiel du Président égyptien au Président du Faso. Il a également souligné, à sa sortie d’audience, que l’Égypte entend jouer un rôle plus actif dans l’appui au développement du Burkina Faso et dans la consolidation des liens Sud-Sud.

Éléments du message présidentiel

Le message remis au Capitaine Ibrahim Traoré contenait plusieurs propositions concrètes de coopération entre le Burkina et l’Égypte. Parmi elles figurent:

  • Le renforcement des échanges commerciaux,
  • Le soutien dans le domaine sécuritaire, en particulier dans la lutte contre le terrorisme,
  • L’ouverture à des partenariats dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation et de la formation technique.

Le ministre égyptien a insisté sur l’engagement de son pays à approfondir ses relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Engagement égyptien en matière de sécurité

La question sécuritaire a occupé une place centrale dans les discussions. L’Égypte a réitéré sa volonté d’apporter un soutien actif aux pays de l’AES dans leur combat contre le terrorisme. Cet appui, selon Dr Abdelaty, pourra prendre plusieurs formes :

  • Coopération militaire et logistique,
  • Partage de renseignements,
  • Formation des forces de défense et de sécurité,
  • Assistance en matière de stratégie antiterroriste.

À travers cette déclaration, l’Égypte rejoint la liste croissante des partenaires africains et internationaux qui reconnaissent la légitimité et l’urgence du combat sécuritaire mené par les États du Sahel.

Dimension économique et commerciale de la coopération

Outre les enjeux sécuritaires, l’entretien a permis de discuter des possibilités d’accroître les flux commerciaux entre Ouagadougou et Le Caire. Le ministre Abdelaty a exprimé l’intérêt de l’Égypte pour les opportunités offertes par le marché burkinabè, notamment dans les domaines de l’agriculture, des matériaux de construction, et des technologies de l’information. Le Président Traoré, de son côté, a salué cette volonté d’ouverture et a plaidé pour une coopération équilibrée, fondée sur des échanges mutuellement bénéfiques.

Position de l’Égypte vis-à-vis de l’AES

La visite de Dr Abdelaty à Ouagadougou intervient dans un contexte géopolitique marqué par une redéfinition des alliances régionales. L’Égypte, tout en restant un partenaire stratégique du monde arabe, cherche désormais à tisser des liens plus étroits avec les blocs africains émergents.

Dans cette dynamique, l’AES apparaît comme un interlocuteur crédible et résolu, dont les choix souverains attirent l’attention d’acteurs extérieurs. Pour le ministre égyptien, la solidarité panafricaine doit transcender les cadres institutionnels classiques. L’Égypte entend donc jouer un rôle dans la construction de cette nouvelle architecture régionale.

 Perspectives à court et moyen terme

Plusieurs pistes de travail ont été évoquées en marge de l’audience présidentielle :

  • L’organisation d’un forum économique Burkina-Égypte,
  • La signature d’un protocole d’entente dans le domaine de la défense,
  • L’accueil d’étudiants burkinabè dans les universités égyptiennes,
  • Le déploiement d’experts égyptiens dans les secteurs de l’irrigation et de la santé.

 

Les deux parties se sont engagées à concrétiser ces pistes dans les mois à venir à travers des visites ministérielles croisées et la mise en place d’un comité conjoint de suivi.

Cette visite du chef de la diplomatie égyptienne à Ouagadougou traduit une volonté partagée d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales entre le Burkina Faso et l’Égypte. Dans un contexte régional en recomposition, ce rapprochement pourrait renforcer la position des pays de l’AES sur la scène internationale et offrir de nouvelles perspectives de coopération axées sur la sécurité, le commerce et la solidarité entre peuples africains

LONAB : Un gagnant empoche plus de 31 millions FCFA à Téma Bokin

La Loterie Nationale Burkinabè (LONAB) a officiellement procédé à la remise symbolique d’un chèque d’un montant de 31 893 000 FCFA à M. Moussa Ouédraogo, heureux gagnant LONAB du jeu 4+1 du 22 juin 2025.

La cérémonie s’est tenue le dimanche 13 juillet 2025 dans la commune de Téma Bokin, en présence de M. Yamba Jean Zida, représentant le Directeur Général de la LONAB.

Moussa Ouédraogo, employé dans le secteur du commerce, est un joueur régulier de la LONAB. Après plusieurs tentatives, il a vu la chance lui sourire, décrochant un gain exceptionnel qui illustre une fois de plus la transparence et la crédibilité des jeux proposés par la LONAB.

À travers cette remise, la LONAB réaffirme son engagement à promouvoir le rêve et à honorer ses gagnants en toute transparence. Elle invite l’ensemble des citoyens à continuer de faire confiance à ses produits de jeux, tout en pratiquant le jeu de manière responsable.

Pour plus d’informations sur les prochains tirages et les modalités de participation, consultez les canaux officiels de la LONAB.

Burkina Faso : un nouveau système pour tracer le tabac et protéger la santé publique

Depuis le 5 juillet 2025, un nouveau système de marquage, d’authentification et de traçabilité des produits du tabac est entré en vigueur au Burkina Faso. L’objectif affiché par le gouvernement est double : lutter contre le commerce illicite et renforcer la santé publique, tout en sécurisant les recettes fiscales de l’État.

 

Une réponse à un problème de santé et de fiscalité

Face à l’ampleur du commerce illégal, traçabilité du tabac devient très impératif. Les autorités burkinabè ont donc adopté le décret n°2025-0198/PRES/PM/MICA/MEF/MS/MTDPCE du 4 mars 2025. Ce texte formalise la mise en œuvre d’un mécanisme de suivi rigoureux, en ligne avec les standards internationaux. En effet, le commerce illicite prive l’État de milliards de francs CFA chaque année et alimente un marché noir difficile à contrôler.

 

Un marquage obligatoire pour tous les acteurs du secteur

À travers une note officielle datée du 8 juillet 2025, le Secrétariat Général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a notifié à tous les fabricants, importateurs et entreposeurs de tabac l’entrée en vigueur du dispositif. Désormais, chaque paquet de tabac devra porter un marquage distinctif, garantissant son authenticité et sa conformité.

Ce dispositif permettra de tracer les produits tout au long de la chaîne de distribution, et de détecter rapidement les éventuelles fraudes, notamment les contrefaçons, les circuits parallèles ou les falsifications fiscales.

Une initiative alignée sur la stratégie nationale

Cette réforme s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le commerce illicite des produits du tabac, et répond également aux engagements du Burkina Faso dans le cadre du Protocole de l’OMS pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac.

Elle devrait contribuer à protéger les consommateurs, particulièrement les jeunes, contre l’accès facilité à des produits bon marché et souvent plus nocifs. À terme, cela pourrait aussi réduire la consommation de tabac, qui constitue un enjeu majeur de santé publique.

Une avancée attendue

De nombreux acteurs saluent cette décision. Mais sa réussite dépendra de son application rigoureuse sur le terrain, notamment dans les zones frontalières où les réseaux de contrebande sont bien implantés. L’État devra aussi consentir des efforts en matière de formation, de contrôle et de sensibilisation auprès des opérateurs économiques

 

 

 

 

Offres d’emplois à l’international : le gouvernement burkinabè publie plusieurs avis de recrutement

Le Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS), à travers son Secrétariat permanent de la Coordination des établissements de formation professionnelle et de la Valorisation de l’expertise publique, informe le public de la publication de plusieurs offres d’emplois à l’international.

Ces opportunités s’inscrivent dans le cadre de la promotion de l’expertise burkinabè sur le marché de l’emploi à l’échelle internationale et visent à valoriser les compétences nationales, tout en facilitant l’accès à des carrières professionnelles au-delà des frontières

 

Profils recherchés

Les offres concernent des profils variés dans des domaines tels que :

  • l’enseignement et la formation technique,
  • l’ingénierie,
  • la santé,
  • l’administration publique, les métiers spécialisés et techniques

Les candidats doivent généralement justifier d’une expérience professionnelle avérée, de compétences reconnues dans leur domaine, ainsi que d’un niveau suffisant en langue française ou anglaise selon le poste visé.

 

Modalités de candidature

Les candidats intéressés sont invités à consulter les offres disponibles via :

  • Le site web du ministère : www.fonctionpublique.gov.bf
  • Le portail des offres d’emplois de l’État : www.emplois.gov.bf
  • Les communiqués affichés dans les directions régionales de la fonction publique.

Les dossiers de candidature devront inclure :

  • un curriculum vitae à jour ;
  • une lettre de motivation ;
  • des copies des diplômes et attestations ;
  • une copie de la CNIB ou du passeport ;
  • tout autre document exigé dans l’offre spécifique.

 

Date limite et précisions

Chaque offre précise sa date limite de dépôt, les conditions spécifiques, et les canaux de transmission du dossier (physique ou en ligne). Il est donc vivement recommandé aux postulants de lire attentivement les modalités propres à chaque poste.

 

 

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