Bourses iraniennes : quinze étudiants burkinabè s’engagent à revenir servir leur pays

Quinze étudiants burkinabè bénéficiaires de bourses d’études octroyées par la République islamique d’Iran ont pris l’engagement solennel de revenir contribuer au développement du Burkina Faso une fois leur formation achevée.

 

Après le départ d’un premier groupe de neuf étudiants le dimanche 5 octobre, une deuxième vague composée de six boursiers s’est envolée ce mardi 6 octobre 2025 pour Téhéran. Ces jeunes suivront des formations dans des filières stratégiques telles que l’ingénierie minière, le génie civil, l’agriculture, la pharmacie et les sciences du sport.

« Je pars étudier en Iran pour mieux servir mon pays. C’est grâce au Burkina Faso que nous bénéficions de cette chance, et je compte bien lui rendre ce qu’il m’a offert », a déclaré Ibrahim Doro, l’un des bénéficiaires.

Son camarade Allassane Sabien Ouattara a salué cette « grande opportunité pour la jeunesse burkinabè », exprimant sa reconnaissance envers l’ambassade d’Iran et les autorités des deux nations. « Avec la dynamique actuelle du pays, nous avons hâte de revenir participer à son développement », a-t-il ajouté.

Présent lors de la cérémonie de départ, le conseiller de l’ambassade iranienne à Ouagadougou, Rafat Panah Mohammadreza, a souligné « l’excellence de la coopération entre le Burkina Faso et l’Iran », qui s’étend à des domaines clés comme la santé, la sécurité, les mines, l’éducation et l’agriculture. Selon lui, le choix des spécialités n’est pas anodin : « Les filières retenues répondent aux besoins prioritaires du Burkina Faso. L’objectif est de former des cadres compétents qui reviendront servir leur patrie. »

Il a par ailleurs indiqué que l’ambassadeur d’Iran se félicite de cette coopération renforcée et travaille à l’attribution prochaine de nouvelles bourses. Les parents des bénéficiaires n’ont pas caché leur joie. Odette Nama, mère d’une boursière, a confié :

« Je suis heureuse que ma fille parte étudier les sciences du sport en Iran. Nous remercions les autorités burkinabè et iraniennes pour cette belle opportunité. Qu’elle reste sérieuse et revienne servir son pays. »

Depuis l’accession au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, les liens entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran connaissent un nouvel essor, marqué par une intensification des échanges diplomatiques, économiques et académiques.

Mondial 2026 : les Étalons s’imposent à Monrovia et gardent espoir

En battant la Sierra Leone à Monrovia, les Étalons du Burkina Faso entretiennent leur rêve de qualification pour le Mondial 2026.

 

Les Étalons du Burkina Faso ont signé une victoire importante ce mercredi 8 octobre 2025 en battant les Leone Stars de la Sierra Leone sur le score de 1-0, au stade Samuel Doe de Monrovia (Liberia), dans le cadre de l’avant-dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde FIFA 2026.

La rencontre, disputée à Monrovia en raison de l’indisponibilité des infrastructures sierra-léonaises, comptait pour la 9e journée du groupe A. Après un nul décevant (0-0) face à l’Égypte lors de leur dernier match à domicile, les Étalons renouent avec le succès en s’imposant à l’extérieur. L’unique but de la rencontre a été inscrit à la 42e minute par Mohamed Zoungrana, d’une tête précise, à la suite d’un excellent centre du capitaine Bertrand Traoré. Les hommes de Brama Traoré ont ensuite eu plusieurs occasions franches, sans parvenir à aggraver le score.

En seconde période, les Leone Stars ont tenté de revenir au score, mais la défense burkinabè, bien organisée, a tenu bon. Le gardien Kylian Nikiéma s’est illustré par plusieurs arrêts décisifs, permettant aux siens de conserver leur avantage jusqu’au coup de sifflet final.

Dans le même temps, l’Égypte, leader du groupe, a dominé Djibouti (3-0), validant ainsi son ticket pour la prochaine Coupe du monde. Les Étalons, quant à eux, gardent espoir de disputer les barrages s’ils remportent leur dernier match face à l’Éthiopie, prévu le dimanche 12 octobre 2025 au stade du 4-Août à Ouagadougou.

Ouagadougou : des motos restituées, symbole d’une sécurité retrouvée

La Gendarmerie et la Police nationales ont restitué une centaine de motocyclettes saisies lors des récentes opérations de lutte contre la criminalité, ce mercredi 8 octobre 2025 à Ouagadougou.

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase des Journées Nationales d’Engagement Patriotique et de Mobilisation Citoyenne 2025. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a salué une action à la fois symbolique et citoyenne.

Selon lui, cette restitution publique illustre l’efficacité des forces de sécurité intérieure et la réussite de la coproduction de la sécurité grâce à la collaboration entre citoyens et autorités. « Chaque moto rendue à son propriétaire représente une victoire de la loi sur le désordre, du service public sur la fraude et de la coopération sur la criminalité », a déclaré le ministre.

Mahamadou Sana a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer la confiance entre la population et les institutions. Il a également renouvelé l’engagement de son département à poursuivre sans relâche la lutte contre toutes les formes de criminalité, tout en invitant les propriétaires de véhicules à redoubler de vigilance.

Parmi les bénéficiaires, Mariam Dicko a pu récupérer sa moto volée depuis le 3 juillet 2024. Souriante, elle a exprimé sa gratitude : « C’est un immense soulagement. Je remercie les autorités pour le travail accompli ».

Cette cérémonie ouvre une série d’opérations similaires prévues dans les prochains jours dans plusieurs régions administratives, notamment le Kadiogo, le Guiriko, le Nando, les Koulsé, le Goulmou, le Nakambé et l’Oubry, ainsi que dans divers commissariats du pays.

Mali : Le gouvernement rassure face à la pénurie de carburant

Les autorités maliennes assurent que les perturbations dans l’approvisionnement en carburant sont temporaires et annoncent des mesures pour stabiliser le marché dans les prochains jours.

 

Le gouvernement du Mali tente de calmer les inquiétudes liées à la pénurie de carburant, qui affecte plusieurs régions du pays. À l’issue d’une réunion du Comité interministériel de gestion des crises, présidée le 7 octobre 2025 par le Premier ministre, général Abdoulaye Maïga, un point de presse a été animé par Soumaïla Djitteye, Directeur général adjoint du Commerce, et Modibo Gouro Diall, PDG de l’Office malien des produits pétroliers (OMAP).

Les autorités expliquent que ces difficultés sont liées à un ralentissement temporaire du transport depuis les ports de Conakry et d’Abidjan vers Bamako, causé par la congestion portuaire, des contraintes logistiques et des problèmes de sécurité sur certains axes. Des missions techniques ont été déployées pour contrôler les dépôts, vérifier les stations-service et recenser les camions-citernes en transit.

Pour limiter l’impact de cette situation, le gouvernement a mis en place des convois sécurisés de carburant et des équipes de contrôle pour veiller au respect des prix officiels : 845 FCFA le litre d’essence super et 780 FCFA le litre de gasoil. Ces mesures visent à prévenir toute spéculation et à garantir une distribution équitable.

Soumaïla Djitteye a rassuré que la situation est « passagère » et devrait s’améliorer rapidement grâce aux efforts coordonnés des autorités. Plusieurs cargaisons sont déjà en route vers le Mali pour renforcer les stocks et stabiliser la distribution. Modibo Gouro Diall a salué la mobilisation des opérateurs du secteur dans ce contexte logistique complexe.

Le point de presse a également rendu hommage aux forces de défense et de sécurité engagées sur les axes d’approvisionnement. Les consommateurs sont invités à la patience et à la responsabilité, avec l’assurance que la situation est suivie en temps réel et que toutes les dispositions sont prises pour un retour progressif à la normale.

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Burkina Faso : Démantèlement d’un réseau d’espionnage dirigé par une ONG étrangère

Le ministère de la Sécurité a annoncé le 7 octobre 2025 à Ouagadougou le démantèlement d’un réseau d’espionnage piloté par l’ONG INSO, avec la complicité de certains Burkinabè rémunérés généreusement.

 

Au cours d’une conférence de presse ce mardi 7 octobre 2025 à Ouagadougou, le ministère de la Sécurité a révélé le démantèlement d’un réseau d’espionnage orchestré par une ONG étrangère, impliquant des nationaux attirés par des rémunérations importantes. La conférence a été animée par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, et son collègue de la communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo. L’organisation mise en cause est l’International Ngo Safety Organisation (INSO), basée à La Haye, aux Pays-Bas, active au Burkina Faso depuis 2019 sous la convention Nᵒ 057-2019/MINEFID/INSO.

Selon le ministre, INSO, officiellement spécialisée dans la formation des ONG humanitaires à la sécurité, collectait en réalité des informations sensibles sur les activités sécuritaires, politiques et administratives, notamment la position et le nombre de convois militaires, d’armes et de véhicules. Des zones d’opérations et coordonnées GPS des incidents étaient également ciblées, touchant parfois les pays voisins comme le Mali.

« Cette ONG, avec la complicité de certains Burkinabè, recensait soigneusement les mouvements des forces de défense et de sécurité (FDS), les positions des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les itinéraires militaires confidentiels », a précisé Mahamadou Sana.

Le ministre a expliqué que le réseau fonctionnait sur plusieurs niveaux : des anciens FDS analysaient les données par zone, des agents terrains qualifiés collectaient des informations sur le terrain, et un troisième groupe, recruté pour ses positions stratégiques, facilitait l’accès aux informations sensibles. Les relais communautaires, souvent commerçants, orpailleurs, enseignants ou infirmiers, recevaient des rémunérations élevées pour leur rôle.

L’enquête, débutée en janvier 2025 avec la contribution de citoyens, a permis l’arrestation de sept personnes, dont des ressortissants étrangers et Burkinabè. Les responsables percevaient des salaires allant de 210 000 à 3,5 millions de FCFA pour inciter à trahir leur pays.

Le ministre a conclu que « INSO est une ONG étrangère qui a fourni des informations sensibles à des puissances étrangères avec la complicité de certains Burkinabè ». Les mis en cause seront traduits devant le procureur du Faso pour espionnage et trahison, conformément à l’article 311-4 du code pénal burkinabè.

Burkina Faso – Maroc : une alliance militaire qui se renforce face aux défis sécuritaires

Du 29 septembre au 2 octobre, le Burkina Faso et le royaume du Maroc ont tenu à Ouagadougou la deuxième réunion de leur commission militaire mixte, un véritable signe d’un partenariat stratégique de plus en plus solide dans un contexte sécuritaire assez tendu.

 

Le Burkina Faso et le Royaume du Maroc renforcent davantage leur collaboration militaire à travers la tenue de la deuxième réunion de la Commission militaire mixte, du 29 septembre au 2 octobre 2025, à Ouagadougou. En effet, organisée par la Direction générale de la coopération militaire et de défense du ministère burkinabè de la Défense et des Anciens Combattants, cette rencontre stratégique a réuni une délégation d’experts marocains et leurs homologues burkinabè. L’objectif principal était, d’une part, d’évaluer l’avancement des engagements pris lors de la précédente session, et, d’autre part, de définir de nouvelles perspectives de collaboration dans le cadre de la coopération militaire entre le Burkina Faso et le Maroc.

Les échanges ont mis en avant le rôle actif du Royaume du Maroc dans le renforcement des capacités de l’armée burkinabè, notamment à travers la formation de cadres dans les écoles militaires marocaines. dans la foulée, les domaines de la santé militaire et de la formation technique ont également bénéficié d’un appui significatif. Ainsi, cette deuxième session a permis aux deux parties d’examiner les voies d’un approfondissement de leur partenariat, tant sur le plan technique qu’opérationnel et logistique. En consolidant cette collaboration militaire Burkina Faso–Maroc, les deux nations réaffirment leur volonté commune de renforcer les capacités de leurs forces armées respectives face aux menaces sécuritaires régionales.

Pour rappel, le Burkina Faso et le Royaume du Maroc ont signé en 2024 un accord de coopération militaire et technique, marquant une nouvelle étape dans leur engagement à bâtir une colaboration militaire Burkina Faso–Maroc solide, durable et mutuellement bénéfique.

Ibrahim Traoré déclare la guerre à la corruption et aux médias impérialistes

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a profité d’une cérémonie officielle à Ouagadougou pour lancer un double appel : en finir avec la corruption et rompre définitivement avec l’influence des médias étrangers qu’il accuse de nuire à l’image du Burkina Faso et de l’Afrique.

 

À l’occasion des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne, célébrées le 6 octobre 2025, le chef de l’État burkinabè a exhorté ses concitoyens à bannir toute forme de corruption et à rejeter la manipulation médiatique. En effet, dans son discours, Ibrahim Traoré a insisté sur la nécessité d’éradiquer les pratiques illégales dans l’attribution des marchés publics et les démarches administratives.

« Nous sommes en révolution. Chacun doit comprendre que pour obtenir un marché, il suffit d’être en règle et de travailler correctement. Il n’est plus question de verser cinq francs à quiconque », a-t-il martelé. Concernant les demandes d’audience, il a rappelé que seules les voies officielles — services de protocole, bureau des conseillers ou bureau des grands projets — sont légales, rejetant toute autre démarche parallèle.

L’information, un champ de bataille stratégique

Le président burkinabè a également insisté sur le rôle central de la communication dans la lutte pour la souveraineté. « C’est à travers la communication que les impérialistes ont toujours détruit l’Afrique », a-t-il affirmé.

Ibrahim Traoré a salué le travail du BIR-C (Bataillon d’intervention rapide de la communication), composé de blogueurs, d’influenceurs et de reporters citoyens, ainsi que celui des Wayiyans, ces acteurs numériques chargés de contrecarrer les « faux récits » médiatiques.

Il a ensuite appelé à un boycott total des médias qu’il qualifie d’« impérialistes », citant notamment Le Monde et Jeune Afrique. Selon lui, ces organes véhiculent des récits hostiles aux intérêts africains. « Les Africains doivent cesser de financer ces médias par leurs abonnements ou leurs investissements », a-t-il déclaré, demandant aux entreprises publiques de se retirer de leur capital et aux ministères de résilier tout contrat d’abonnement.

Vers une coopération médiatique sahélienne

Dans cette logique d’émancipation médiatique, le Burkina Faso, le Mali et le Niger renforcent leurs liens dans le cadre de la Confédération des États du Sahel (AES). Le 2 octobre, à Ouagadougou, l’Agence d’information du Burkina (AIB), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et l’Agence nigérienne de presse (ANP) ont signé un protocole d’accord et deux conventions bilatérales.

Ces accords visent à développer la production conjointe de contenus, l’échange d’informations et le partage d’expertises entre les trois agences nationales, marquant une étape importante dans la construction d’une voix médiatique souveraine du Sahel.

Ouagadougou : deux réseaux criminels démantelés par la Police nationale

La Police nationale a annoncé, ce mardi 7 octobre 2025, avoir démantelé deux réseaux criminels particulièrement actifs à Ouagadougou. Cette vaste opération s’inscrit dans le cadre de la lutte continue contre le grand banditisme dans la capitale burkinabè.

 

Au total, huit (08) individus ont été arrêtés, permettant la saisie d’un important arsenal d’armes de guerre et de biens volés. En effet, ce premier groupe, spécialisé dans les braquages, a particulièrement choqué l’opinion publique. Il comprend deux anciens militaires radiés du Régiment de sécurité présidentielle (ex-RSP).  N.I., 36 ans, ex-soldat radié, et K.S.M.D., 35 ans, ancien chauffeur de la Sécurité présidentielle, sont deux figures majeur de ce réseau de grand banditisme.

Sous la direction du chef de gang K.I., cette bande aurait commis plusieurs attaques à main armée depuis août 2025. Certaines de ces agressions ont coûté la vie à des victimes, selon la Police nationale. Quatre membres du groupe sont des récidivistes, tandis qu’un complice, K.A., reste activement recherché. Le Commissaire central de Ouagadougou, Hamado Tassembedo, a assuré que les forces de l’ordre poursuivent leurs efforts pour le retrouver.

Des braqueurs méthodiques et armés jusqu’aux dents

Les enquêtes indiquent que les malfaiteurs suivaient leurs victimes à la sortie des banques et institutions financières avant de les attaquer à moto. Ils utilisaient des fusils d’assaut Kalachnikov et des pistolets automatiques pour terroriser les habitants de quartiers comme Tengandogo, Balkuy, Zongo et Tanghin, jusqu’à Koudougou.

Le second réseau, de son côté, s’adonnait aux vols de vélomoteurs et aux cambriolages nocturnes. Parmi les trois suspects interpellés figure un élève de 5e d’un lycée professionnel, illustrant l’implication croissante de jeunes adolescents dans le banditisme urbain.

Un arsenal impressionnant saisi

L’opération policière a permis la récupération d’un matériel conséquent : deux fusils Kalachnikov avec 28 munitions, un pistolet automatique calibre 22 mm avec deux munitions, vingt vélomoteurs volés — notamment des Yamaha Sirius et des scooters — un véhicule Toyota Corolla, ainsi que des effets militaires tels que sacs, tenues guépard, casquettes et capes.

Les suspects ont été présentés au Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga I pour répondre de leurs actes.

La Police appelle à la vigilance citoyenne

Clôturant son point de presse, la Police nationale a salué la coopération entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la population. Elle a exhorté les citoyens à redoubler de vigilance face au grand banditisme à Ouagadougou. Elle recommande notamment de verrouiller soigneusement portes et fenêtres, d’éviter de conserver d’importantes sommes d’argent à domicile, de ne pas laisser d’objets de valeur visibles et de varier les trajets lors des retraits bancaires.

En cas de situation suspecte, la population peut contacter les services de sécurité aux numéros verts suivants : 17 (Police nationale), 16 (Gendarmerie nationale) et 1010 (CNVA).

Présidence de l’Uemoa : le Burkina Faso prend les rênes avec le Dr Aboubakar Nacanabo

Le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, succède à son homologue ivoirien Adama Coulibaly à la tête du Conseil des ministres de l’Uemoa.

 

Au terme de la Réunion du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tenue récemment, un nouveau président a été désigné à la tête de l’institution. Il s’agit du ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, le Dr Aboubakar Nacanabo, qui assurera la présidence Uemoa Burkina Faso pour une durée de deux ans.

Le Dr Nacanabo succède à l’Ivoirien Adama Coulibaly, qu’il a salué pour son leadership et sa rigueur. « Nous essayerons d’apporter un plus afin que notre Union demeure un modèle de réussite. Nous avons réalisé de grands progrès ces dernières années et la présidence Uemoa Burkina Faso s’inscrira dans la consolidation de ces acquis », a déclaré le nouveau président du Conseil des ministres.

Reconnaissant les qualités humaines et professionnelles de son prédécesseur, il a ajouté : « Nos remerciements au grand frère Adama Coulibaly, qui a su présider avec méthode, écoute et détermination. Son sens du dialogue et son engagement ont marqué son mandat. »

En marge de cette réunion, les ministres ont salué la résilience économique de la sous-région. L’activité reste soutenue, avec une croissance du PIB estimée à 6,5 % au deuxième trimestre 2025, après 7 % le trimestre précédent. Pour l’année 2025, la hausse du PIB réel de l’Union est attendue à 6,3 %, un niveau stable par rapport à 2024.

Selon le Conseil, cette performance est portée par la vigueur de la consommation intérieure, notamment celle des ménages, ainsi que par la poursuite des investissements dans les infrastructures énergétiques et de transport. Des indicateurs encourageants que la présidence Uemoa Burkina Faso entend capitaliser pour renforcer l’intégration économique et la stabilité régionale.

À l’école de la résilience au Burkina Faso : 33 stagiaires venus de 13 pays

L’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) de Ouagadougou accueille 33 stagiaires issus de 13 pays africains pour une formation en gestion de crises au Burkina Faso, en partenariat avec l’université Joseph Ki-Zerbo.

 

Trente-trois stagiaires venus de treize pays africains ont entamé, ce lundi 6 octobre 2025, à Ouagadougou, une formation en gestion de crises au Burkina Faso. Organisé à l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC), ce stage de deux semaines vise à renforcer la résilience face aux catastrophes sur le continent.

Fruit d’un partenariat entre l’ISEPC et l’université Joseph Ki-Zerbo, à travers le Centre d’études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS), le programme se décline en quatre volets principaux. Il aborde d’abord le cadre général de la protection civile, avant de traiter des aspects opérationnels, des défis émergents comme la biosécurité ou la pollution minière, et enfin de la gestion humanitaire en contexte de catastrophe. Selon le formateur principal, le Dr Natewende Sawadogo du CEFORGRIS, cette formation en gestion de crises au Burkina Faso vise à renforcer les compétences des intervenants de première ligne, à encourager la coordination entre institutions et acteurs humanitaires, et à créer des passerelles entre les structures académiques et professionnelles.

« Les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou humaines, rappellent chaque jour l’importance d’une réponse coordonnée et efficace. La protection civile reste le cœur de cette réponse, car elle sauve des vies et favorise une reprise rapide des activités », a déclaré le Dr Sawadogo.

Le formateur a encouragé les participants à faire preuve de rigueur, de curiosité et d’esprit d’équipe. Il a aussi exhorté les partenaires techniques et financiers à poursuivre leurs efforts dans la prévention et le renforcement des capacités locales. Le secrétaire général du ministère en charge de l’Administration territoriale, Seïdou Sankara, a rappelé que la sous-région ouest-africaine fait face à des crises multiformes : violences armées, déplacements massifs, tensions communautaires et catastrophes climatiques. « Le renforcement des capacités en matière de gestion des crises et des catastrophes n’est pas une option académique, mais une nécessité vitale pour la sécurité et le développement durable de nos nations », a-t-il insisté.

Quant au directeur général de l’ISEPC, le commandant Zouno Gérard Bambara, il a salué la diversité des participants et l’engagement des partenaires. « Ensemble, nous posons un acte fort en faveur de la résilience et de la solidarité dans la gestion des crises et des catastrophes », a-t-il souligné.

Cette formation en gestion de crises au Burkina Faso offre ainsi un cadre d’apprentissage unique, propice au partage d’expériences et à la mise en réseau des acteurs de la protection civile à l’échelle africaine.