Angola : décès de l’ancien président Eduardo Dos Santos

José Eduardo dos Santos, ancien président angolais, est décédé vendredi 8 juillet à l’âge de 79 ans, a annoncé le gouvernement angolais. Malade, Dos Santos était hospitalisé dans une clinique de Barcelone depuis un arrêt cardiaque le 23 juin.

Le gouvernement angolais a salué la mémoire d’une figure historique du pays.

« Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de José Eduardo dos Santos, affirme un court message, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.

L’Etat angolais « s’incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération » sur cette figure historique qui, selon lui, a présidé « pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles », ajoute encore le communiqué.

A la tête de cet Etat pétrolier pendant 38 ans (1979-2017), Eduardo Dos Santos prend les rênes du pouvoir après le décès d’ Agostinho Neto, premier président de la République, le 10 septembre 1979 à Moscou (Russie). Durant son magistère, il doit faire face à une guerre civile avec l’UNITA (Union Nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et principal mouvement rival du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir.

38 ans de pouvoir

Le décès du chef du mouvement Jonas Savimbi en février 2002 aboutit à la signature du processus de paix. Le 4 avril de cette même année, l’armée angolaise et les rebelles acceptent de signer un cessez-le-feu, et la paix est officiellement déclarée le 2 août. Le 26 septembre 2017, João Lourenço lui succède comme président de la République.

Éjecté en 2018 à la tête du MPLA, l’empire Dos Santos s’effondre et doit faire face à au pouvoir de Lourenço, décidé à lutter contre la corruption.

Plusieurs anciens dignitaires de son régime et ses proches qui contrôlent la filière pétrolière sont emprisonnés pour corruption.

En juillet 2021, la justice angolaise somme sa fille Isabella Dos Santos, à restituer 422 millions d’euros d’actions de la compagnie nationale pétrolière Sonangol.

Le Parlement panafricain désigne son nouveau président

Elu président du parlement panafricain (PAP), le Zimbabwéen Fortune Charumbira succède au Camerounais Rodger Nkodo Dang.

Le chef du Conseil des chefs traditionnels du Zimbabwe a été élu président du Parlement panafricain lors des élections qui se sont tenues mercredi 29 juin au siège du Parlement à Midrand, une ville industrielle à mi-chemin entre Johannesburg et Pretoria, en Afrique du Sud.

Fortune Charumbira a obtenu 161 des 203 voix. Trente et une abstentions et onze bulletins nuls ont été dénombrés.

La candidature du Zimbabwe était parrainée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). M. Charumbira devient ainsi la première personne issue de la région à être élue président du parlement panafricain.

L’assemblée est composée de 265 députés. Pour le moment, seuls 44 des 54 pays membres de l’Union africaine (UA) ont ratifié l’acte constitutif du Parlement panafricain. A l’opposé des dix Etats restants, ils sont en mesure d’envoyer cinq députés qui sont élus ou nommés par les parlements nationaux.

Le Parlement panafricain est doté d’un rôle consultatif auprès des chefs d’État africains. S’exprimant après son élection, M. Charumbira a indiqué que son souhait est de transformer le Parlement de sorte qu’il puisse s’acquitter correctement de sa mission.

« Le Parlement panafricain doit être réformé. Il y a beaucoup de problèmes qui affectent les députés », a noté le nouveau président du PAP. « Nous devons accepter ce fait et ma présidence cherchera à mieux comprendre pourquoi le Parlement panafricain n’a pas fonctionné, et je vais travailler avec vous tous », a-t-il promis.

La période précédant les élections a été caractérisée par la politique régionale. La région de la SADC a insisté sur le fait que c’était son tour de diriger l’organisation continentale après que les autres régions africaines ont placé leurs candidats à la tête de l’organisation dans le passé.

Fortune Charumbira occupe un siège au sénat du Zimbabwe réservé aux chefs traditionnels. Il est également le vice-président du bureau du PAP depuis octobre 2018, représentant la région d’Afrique australe.