AES : Abdourahamane Tiani et Assimi Goïta affichent leur unité à Bamako

En visite officielle à Bamako, le général Abdourahamane Tiani a été reçu par Assimi Goïta. Une rencontre qui confirme la volonté de l’Alliance des États du Sahel de renforcer sa cohésion politique et stratégique.

 

La visite du président de la Transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, au Mali traduit la volonté des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) de consolider leur unité politique et stratégique.

Arrivé mardi matin 30 septembre 2025 à Bamako à bord d’un avion militaire, le dirigeant nigérien a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keïta-Sénou par son homologue malien et président en exercice de la Confédération des États du Sahel, le Général Assimi Goïta. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs du deuxième sommet ordinaire de l’AES, prévu dans trois mois.

Créée en septembre 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso à travers la charte du Liptako-Gourma, l’AES a rapidement évolué vers une construction institutionnelle ambitieuse, malgré un contexte sécuritaire difficile. En juillet 2024, elle s’est transformée en Confédération des États du Sahel, élargissant son champ d’action aux volets politique, économique et culturel. Plusieurs instruments ont déjà été mis en place : une radio confédérale, un hymne officiel et un projet de Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). Pour l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), cette visite illustre l’importance du renforcement des liens entre Bamako et Niamey, tout en affirmant la souveraineté et la solidarité sahélienne.

Sur le plan sécuritaire, les trois pays membres de l’AES demeurent confrontés à de fortes menaces jihadistes. Dans le même temps, la diplomatie régionale se réorganise avec une implication accrue de la Russie et un rôle grandissant de certains pays africains, comme le Maroc, qui multiplient les initiatives de coopération et de médiation.

Sécheresse en Afrique de l’Ouest : Ouagadougou devient le carrefour des solutions durables

Réunis à Ouagadougou, plus de 300 délégués de plusieurs pays et la Banque mondiale ont lancé un appel collectif pour intensifier la lutte contre la sécheresse et construire un avenir durable.

 

Plus de 300 délégués venus du Sénégal, du Mali, du Niger, du Brésil et d’autres pays se sont réunis à Ouagadougou, le 29 septembre 2025, pour participer au forum de haut niveau sur la lutte contre la sécheresse en Afrique de l’Ouest, organisé par la Banque mondiale. La rencontre a été ouverte par le ministre de l’Économie, Dr Aboubacar Nacanabo, qui a rappelé l’urgence de l’enjeu.

« La sécheresse n’est pas seulement un défi environnemental, elle menace aussi notre stabilité économique et sociale », a-t-il affirmé.

De son côté, Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest, a mis en avant trois priorités : améliorer la fiabilité des données, renforcer la coopération régionale et agir avec détermination. « Face à la sécheresse, seule une action collective peut porter ses fruits », a-t-il insisté.

Vers des solutions durables

Ce forum s’inscrit dans une initiative plus large visant à doter la région d’outils efficaces pour réduire les impacts de la sécheresse. Les discussions se sont concentrées sur quatre leviers : la prévision, la gestion des ressources hydriques, la conservation de l’eau et le financement des projets d’adaptation. Un moment marquant de cette première journée a été la signature d’un protocole d’accord pour la création d’un Centre régional de l’eau pour l’Afrique. Cette nouvelle structure ambitionne de devenir un pôle d’excellence pour la gestion durable de l’eau. Pour le ministre de l’Environnement, Roger Barro, ce centre permettra de « valoriser l’intelligence locale tout en intégrant les savoirs modernes ».

Le forum de haut niveau sur la lutte contre la sécheresse en Afrique de l’Ouest constitue une occasion unique de consolider les alliances régionales et d’adopter des stratégies intégrées. Pour les organisateurs, il s’agit d’une étape essentielle afin d’assurer un avenir durable aux générations futures.

Traoré veut un Burkina maître de son or et de son agriculture

En recevant la presse le 29 septembre, le capitaine Ibrahim Traoré a réaffirmé sa volonté de reprendre la main sur l’exploitation aurifère. Le chef de l’État lie cette souveraineté minière aux progrès agricoles, gages selon lui d’une économie burkinabè plus juste et plus autonome.

 

Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a réaffirmé le 29 septembre 2025 sa volonté de renforcer l’exploitation aurifère nationale. Dans un entretien accordé aux médias, il a insisté sur la nécessité pour le pays de gagner en autonomie et de tirer un maximum de bénéfices de ses ressources naturelles.

« Nous voulons exploiter notre or par nous-mêmes », a déclaré le chef de l’État. Le gouvernement a déjà pris le contrôle de plusieurs sites miniers et entend étendre ce modèle, soit en collaboration avec certaines sociétés déjà implantées, soit par une gestion entièrement nationale.

Le président a rappelé que l’ancien système, qui ne laissait que 10 % des revenus miniers à l’État, échappait largement au contrôle des autorités. « Nous assurons désormais une maîtrise directe pour garantir une part substantielle de ce qui provient de notre sous-sol », a-t-il souligné, estimant que cette réforme est essentielle pour stimuler la croissance économique.

Exploitation aurifère et essor agricole

Au-delà du secteur minier, Ibrahim Traoré a évoqué les avancées enregistrées dans le domaine agricole. Selon lui, la sécurisation de plusieurs zones a permis une nette hausse de la production, créant des opportunités pour la transformation locale et l’exportation. Pour mesurer concrètement les effets de ces changements, le président a expliqué qu’il mandate régulièrement des équipes pour observer l’évolution des prix de produits de base comme le maïs ou le mil. « Quand les prix baissent, c’est un indicateur positif pour les populations », a-t-il expliqué.

Sur le plan macroéconomique, le chef de l’État a insisté sur l’importance que les chiffres traduisent une amélioration réelle du quotidien des Burkinabè, en particulier des plus vulnérables. Une approche pragmatique, selon lui, qui traduit la volonté d’allier transparence et efficacité dans la gestion des ressources du pays.

Koudougou : quatre enfants sauvés des griffes de trafiquants grâce à la police municipale

La police municipale de Koudougou a déjoué ce lundi une tentative de trafic d’enfants. Quatre mineurs destinés aux sites aurifères ont été sauvés grâce à une collaboration citoyenne.

 

Quatre enfants mineurs ont été arrachés, ce lundi, aux mains de trafiquants par la police municipale de Koudougou. Les réseaux criminels exploitant la vulnérabilité des jeunes dans la région de Nando viennent une fois encore d’être neutralisés. Cet épisode met en lumière la persistance d’un trafic organisé qui frappe durement l’avenir de la jeunesse.

Grâce à la vigilance citoyenne et à des renseignements précis, les forces de la Police municipale ont intercepté un convoi et empêché le départ de quatre enfants, âgés de 12 à 16 ans. Ces jeunes devaient être acheminés vers les sites aurifères de Poura et même vers un pays voisin. Le réseau avait changé ses méthodes, prévoyant un transit par Koudougou avant Sabou, où une seconde équipe devait assurer leur transfert vers les zones d’exploitation.

Cette stratégie démontre la froide organisation de ces trafiquants qui traitent les enfants comme de simples marchandises à déplacer. Si cette opération constitue une victoire pour la sécurité publique, elle rappelle que le trafic d’enfants demeure une menace récurrente et adaptative.

La Police municipale a renouvelé son appel à la vigilance de tous. Elle souligne que seule une coopération étroite entre citoyens et forces de sécurité peut briser les chaînes de ce fléau. Elle insiste aussi sur l’importance de la prévention, notamment par des actions de sensibilisation comme les théâtres-fora et les émissions radiophoniques, afin de protéger durablement les enfants contre cette exploitation.

À New York, le Burkina Faso affirme sa voix face à l’ONU et défend l’AES

En marge de l’Assemblée générale, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a exposé à António Guterres la position du Burkina Faso sur la lutte contre le terrorisme, la création de l’AES et les réformes nécessaires de l’ONU.

 

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, samedi 27 septembre 2025, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette audience a permis au chef du Gouvernement burkinabè de réaffirmer la vision du pays face aux défis actuels. Il a d’abord exprimé sa reconnaissance pour le soutien logistique et humanitaire de l’ONU. Il a présenté les efforts du Burkina Faso pour reconquérir l’ensemble du territoire et améliorer les conditions de vie des populations, citant l’impact des initiatives présidentielles sur le quotidien des Burkinabè.

Concernant l’Alliance des États du Sahel (AES), il a rappelé qu’elle est une initiative souveraine portée par trois pays, visant la lutte commune contre le terrorisme et un développement solidaire. Il a dénoncé la présence récurrente de matériel militaire sophistiqué dans les bases ennemies démantelées, pointant la responsabilité de parrains du terrorisme.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a également critiqué la campagne de communication menée par la France et ses relais contre les pays de l’AES, qualifiant cette stratégie d’acharnement d’un ancien colon en réaction à la rupture d’accords jugés inéquitables. « Nous ne sommes pas venus à l’ONU pour nous apitoyer, mais pour affirmer que notre salut réside dans le sursaut patriotique », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a exhorté les Nations unies à dénoncer clairement les soutiens financiers et logistiques au terrorisme, tout en appelant à une réforme profonde pour préserver leur crédibilité et leur utilité auprès des peuples.

António Guterres, de son côté, a rappelé les souvenirs positifs de ses séjours au Burkina Faso et exprimé sa tristesse face aux souffrances causées par les attaques terroristes. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU à accompagner le pays dans ses efforts de développement.

Cette rencontre a constitué une occasion stratégique pour livrer directement au Secrétaire général de l’ONU la position officielle du Burkina Faso et de l’AES, témoignant de la volonté du gouvernement burkinabè de maintenir un dialogue constructif avec l’organisation internationale.

Motards africains : Ibrahim Traoré en appelle à l’unité et à la libre circulation

En recevant plus de 500 motards venus de dix pays, le Président Ibrahim Traoré a réaffirmé son engagement pour l’intégration africaine et la libre circulation des citoyens sur le continent.

 

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience, ce lundi 29 septembre 2025, une délégation de Motards représentant dix pays africains. Dans son adresse, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de renforcer l’unité et l’intégration régionale. Il a mis en avant la fraternité et la libre circulation des Africains sur leur continent: « À travers votre passion, vous avez réussi à relier l’Afrique de l’Ouest et au-delà. Vous avez contribué à rapprocher les peuples. Nous sommes disposés à vous accompagner autant que possible », a déclaré le Président Traoré.

Il a réaffirmé sa vision d’un espace africain sans barrières : « Nous voulons que les Africains puissent circuler librement, sans être inquiétés, sur les terres de leurs ancêtres. »

Présents à Ouagadougou dans le cadre de la 3e édition des 72 heures des Motards du Burkina Faso, organisée du 26 au 28 septembre 2025, les participants ont exprimé leur reconnaissance au Chef de l’État. Ils ont aussi souligné leur rôle citoyen dans la promotion de la sécurité.

Pour Abdel Aziz Konaté, président du club des Motards du Faso et du comité d’organisation, l’objectif est atteint : « Nous avons voulu appuyer votre combat en montrant que le Burkina Faso n’est pas une destination interdite. Les participants sont venus par la route et c’est ce message que nous avons transmis », a-t-il affirmé. Le doyen des Motards, Marc Antoine Tahou de Côte d’Ivoire, a salué l’accueil reçu et exprimé son envie de revenir au Burkina Faso, toujours par la route.

Plus de 500 motards ont pris part à cette édition, tenue sous le thème : « Motos et citoyens responsables : résilience, souveraineté, intégration et sécurité routière ». Les délégations venaient du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigeria, de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Togo et du Tchad.

Rahimo FC et l’USFA créent la surprise et qualifient le Burkina en Afrique

En battant respectivement l’AS Mangasport et l’AS Gbohloé-SU, Rahimo FC et l’USFA offrent au Burkina Faso une qualification inédite dans les compétitions africaines, confirmant la montée en puissance du football burkinabè.

 

Rahimo FC et l’Union sportive des Forces armées (USFA) ont validé dimanche soir, 28 septembre 2025, leur ticket pour les phases suivantes des compétitions africaines. Les académiciens de Bama se sont imposés au Gabon face à l’AS Mangasport en Ligue des champions CAF, tandis que l’USFA a dominé l’AS Gbohloé-SU au Togo en Coupe CAF. Une double qualification historique pour le football burkinabè, qui suscite la fierté nationale.

Peu d’observateurs croyaient à une telle performance après des résultats mitigés à l’aller. Rahimo FC avait concédé un nul (0-0) à domicile face à l’AS Mangasport, et l’USFA n’avait arraché qu’un court succès (1-0) face à l’AS Gbohloé-SU au stade du 4-Août de Ouagadougou.

Mais au retour, les deux clubs ont déjoué les pronostics. À Franceville, Rahimo FC a résisté durant 90 minutes (0-0) avant de s’imposer aux tirs au but (2-4). À Lomé, l’USFA a pris les devants dès l’entame de la seconde période, avant de sceller la victoire dans les ultimes instants du match (0-2).

Grâce à ces résultats, les deux représentants burkinabè poursuivent leur aventure continentale. Rahimo FC croisera l’Espérance sportive de Tunis entre les 17 et 19 octobre 2025, tandis que l’USFA défiera le Djoliba Athlétic Club de Bamako.

15e SITHO : Résilience, unité et coopération, le Burkina écrit une nouvelle page du tourisme sahélien

La 15e édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) s’est achevée sur une note de satisfaction. Entre adhésion populaire, coopération régionale et valorisation culturelle, le ministre Gilbert Ouédraogo dresse un bilan élogieux.

 

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a présenté ce dimanche un bilan positif de la 15e édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). L’événement a tenu, selon lui, toutes ses promesses de résilience et de valorisation des cultures.

Lors de la cérémonie officielle de clôture, le 28 septembre 2025, le ministre a livré, au nom du Premier ministre, le discours marquant la fin de ce rendez-vous placé sous le thème : « Tourisme et intégration des peuples du Sahel ». Pour Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, cette édition restera dans les annales comme celle de la confirmation et de l’adhésion des populations.

« Nous n’avons pas seulement respecté notre engagement de résilience et de célébration culturelle, nous l’avons sublimé », a-t-il affirmé.

Le ministre a salué la qualité des échanges professionnels, la diversité des activités et l’enthousiasme des participants, transformant le SITHO en « un grand moment populaire et une communion nationale ».

Il a également mis en avant la participation du Mali et du Niger, pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui ont contribué à renforcer la vision d’un « tourisme sahélien intégré », reposant sur la libre circulation et la mise en valeur de circuits conjoints. De plus, le Ghana, invité d’honneur de cette édition, a apporté son expérience dans le domaine touristique, enrichissant les réflexions et ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de coopération.

Enfin, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement burkinabè à faire du tourisme « un vecteur de fraternité, de prospérité et de paix », en dépit des défis sécuritaires, grâce à la résilience et au dévouement des forces de défense et de sécurité.

Camp Vacances Intégration 2025 : dix jours pour former et inspirer la jeunesse

Le Camp Vacances Intégration :  Université Citoyenne 2025 s’est déroulé du 21 au 31 août 2025 au Lycée Scientifique National de Ouagadougou. Portée par le Festival Pôle Urbain de Bassinko (FEPUB) avec le soutien de l’Association pour la Promotion de l’Intégration Africaine (APIA-Burkina), cette initiative a offert aux jeunes un espace unique d’apprentissage, de partage et de cohésion.

 

Sous la coordination d’une équipe engagée, le camp a proposé un programme riche et varié, pensé dans une approche participative et inclusive. L’objectif était clair : permettre aux jeunes de vivre une expérience alliant éducation, citoyenneté et culture. Des institutions partenaires de premier plan ont animé différents modules de formation. La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a mis l’accent sur le rôle de la jeunesse dans la défense et la promotion des droits humains.

Le Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST) a conduit une sensibilisation sur la prévention du VIH/SIDA et des infections sexuellement transmissibles. De son côté, la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) a attiré l’attention sur les dérives liées à l’usage des réseaux sociaux et l’importance de protéger ses données personnelles.

Les campeurs ont également bénéficié d’une immersion avec l’Académie de Police, découvrant les réalités du métier et son rôle dans la sécurité publique. La Commission Nationale de Lutte contre la Drogue (CNLD) a, quant à elle, mené une campagne de prévention sur les dangers liés aux stupéfiants et la nécessité d’un engagement citoyen.

Des ateliers pour stimuler créativité et cohésion

Au-delà des formations, des ateliers culturels ont enrichi la vie du camp. L’Atelier d’imaginaire, inspiré de la méthode Christopoulos, a favorisé la créativité et l’innovation, tandis que l’Atelier de danse et d’expression corporelle a renforcé l’esprit de groupe, l’expression artistique et le vivre-ensemble.

À la clôture de l’événement, le coordonnateur Wendyam Ahmed Noël Taïta a exprimé sa reconnaissance envers les institutions partenaires : la CNDH, le SP/CNLS-IST, la CIL, l’Académie de Police et la CNLD. Il a salué le soutien de Burkina Mine, de la Direction Régionale de l’Enseignement secondaire du Kadiogo et des responsables du Lycée Scientifique National de Ouagadougou, qui ont permis la tenue du camp dans de bonnes conditions.

Il a également adressé ses remerciements au Ministre de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle, Dr Boubacar Savadogo, ainsi qu’aux parrains militaires, le Lieutenant-Colonel Lassané Porgho et le Capitaine Ollo Palenfo, pour leur appui. Enfin, il a tenu à remercier les parents des participants pour leur confiance.

Les organisateurs ont salué une édition marquée par l’apprentissage, la fraternité et l’engagement citoyen, où les jeunes ont combiné civisme, éducation et divertissement constructif. Ils ont mis en avant l’approche participative qui a permis de développer des valeurs de solidarité, de responsabilité et de leadership.

Durant dix jours d’activités intenses, le Camp Vacances Intégration – Université Citoyenne 2025 a démontré le potentiel, l’énergie et l’engagement de la jeunesse burkinabè lorsqu’elle est soutenue et mise en valeur. Des acquis qui ouvrent déjà de nouvelles perspectives pour les prochaines éditions.

Burkina Faso : un appel fort pour transformer le destin des pays moins avancés

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur a pris part, le vendredi 26 septembre 2025 à New York, à la rencontre des ministres du Groupe des pays les moins avancés (PMA). À cette occasion, Karamoko Jean Marie Traoré a apporté des clarifications sur certaines perceptions courantes et dénoncé les crises sécuritaires, climatiques, humanitaires et géopolitiques qui freinent les efforts de développement, en particulier au Sahel.

 

Selon lui, sur les 44 pays classés parmi les moins avancés, seuls quatorze répondent aux critères d’éligibilité pour en sortir, malgré les importantes ressources naturelles dont disposent la majorité d’entre eux. Cette situation, a-t-il souligné, interroge sur l’efficacité des politiques actuelles de développement.

D’où son appel à un « véritable changement de paradigmes », afin de mieux atteindre les Objectifs de développement durable, conformément au Programme d’action de Doha.

Adopté en mars 2022 et entériné la même année par l’Assemblée générale des Nations-Unies, ce programme couvre la période 2022-2031. Il vise à établir une nouvelle dynamique d’engagement entre les pays les moins avancés et leurs partenaires, qu’il s’agisse du secteur privé, de la société civile ou des gouvernements. L’objectif central est de soutenir ces États face aux impacts de la pandémie de COVID-19, aux conséquences économiques et sociales qui en ont découlé, mais aussi de renforcer leur résilience face aux changements climatiques, tout en les accompagnant vers une sortie définitive et irréversible de la catégorie des PMA. Ce plan d’action incite tous les pays à intensifier leurs efforts, à adopter des mesures exceptionnelles et à renforcer la coopération internationale, dans l’esprit de la sécurité humaine et du principe « ne laisser personne de côté ».

Pour le ministre burkinabè, ces efforts demeurent entravés par « une économie de guerre imposée par les nations dites riches, qui alimentent le terrorisme et aggravent la vulnérabilité des PMA pourtant riches en ressources minières et agricoles ».

« Nos États ne sont ni pauvres, ni en retard de développement. Ils subissent surtout les effets d’un système de gouvernance mondiale inéquitable et d’un ordre financier conçu au bénéfice des pays développés », a affirmé Karamoko Jean Marie Traoré. Il a ensuite réitéré l’engagement du Burkina Faso à œuvrer aux côtés des autres membres du groupe des PMA.

Dans un compte-rendu publié par son département, il a aussi exposé la vision portée par la Confédération des États du Sahel (AES) : permettre à chaque nation de gérer librement ses ressources naturelles pour le bien-être de ses populations. Pour mémoire, l’attention particulière portée aux pays les moins avancés par les Nations-Unies remonte à la fin des années 1960. En 1971, l’Assemblée générale a officiellement créé cette catégorie afin d’obtenir un soutien accru pour ces États jugés les plus vulnérables.

Depuis, le Comité des politiques de développement (CPD) suit leurs progrès et statue sur leur évolution. Certains pays ont déjà franchi ce cap, à l’instar du Botswana (1994), du Cap-Vert (2007), des Maldives (2011), des Samoa (2014), de la Guinée équatoriale (2017) et du Vanuatu (2020).