Baporo, derrière les murs des pénitenciers, l’espoir germe en silence

Derrière les murs de Baporo, dans la province du Sanguié, la peine n’empêche pas la semence. Ce mercredi 16 juillet 2025, le soleil tapait fort sur les toits ondulés du centre pénitentiaire agricole. Pourtant, dans les champs tout autour, la vie poussait avec obstination. une mission du Bureau National des Grands Projets du Burkina (BN-GPB) foulait les allées encore humides d’irrigation. Objectif : constater de visu les fruits d’une ambition présidentielle.

 

Une terre de privation devenue terre de production

Ici, les barbelés cohabitent avec les sillons. Les détenus, armés non pas de violence mais de bêches, ont vu leur quotidien transformé par l’Initiative Présidentielle pour la Production Agricole et l’Autosuffisance Alimentaire (IP-P3A). Ce programme a injecté des moyens inédits sur ce site pénitentiaire. Forages, bassins de rétention, systèmes d’irrigation par aspersion… Tout a été pensé pour faire de Baporo un véritable pôle agricole. Et ça fonctionne. Lors de la dernière campagne sèche, plus de 50 tonnes de récoltes ont été engrangées. Quinze tonnes de gombo, vingt de tomates, quinze d’oignons. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.

 

Des mains coupables qui nourrissent

Ici, la rédemption prend la forme de lignes bien droites. Les détenus ne travaillent pas sous la contrainte, mais par devoir et par espoir. Ce qu’ils cultivent ne nourrit pas que les marchés ou les cantines des prisons. Il nourrit aussi leur dignité.

« J’ai appris à faire pousser des légumes ici. C’est dur, mais je sais que je sortirai avec un vrai savoir », murmure l’un d’eux, les yeux rivés sur une planche de tomates.

Ces terres, auparavant en friche, portent aujourd’hui les promesses d’une réinsertion par le travail, d’un avenir où la prison ne signifie plus immobilisme et punition sèche, mais contribution et apprentissage.

 

Une logique de production et d’autonomie

L’investissement du IP-P3A dans les maisons d’arrêt n’est pas anodin. Il s’inscrit dans une vision plus large : celle d’un Burkina autonome sur le plan alimentaire, même dans ses lieux les plus reclus.

À Baporo, on ne se contente pas de produire. On gère les cycles de l’eau, on planifie les cultures selon les saisons, on apprend à conserver les récoltes. La terre, ici, est école. L’agriculture devient un levier de transformation structurelle, même en milieu carcéral.

Et les résultats sont là. Les rendements rivalisent avec ceux de nombreuses exploitations civiles. L’irrigation fonctionne, les sols sont maîtrisés, l’organisation est millimétrée. Baporo, en silence, devient un modèle.

 

La visite des grands projets : un symbole fort

La présence du BN-GPB ce 16 juillet n’est pas qu’un simple contrôle administratif. C’est une reconnaissance. Une manière d’inscrire Baporo dans la cartographie des réussites rurales, malgré sa nature pénitentiaire. Les responsables du projet saluent une dynamique exemplaire. Ils évoquent la possibilité de dupliquer le modèle dans d’autres centres. Le lien est clair entre autosuffisance, réinsertion et justice sociale. Dans un contexte où le Burkina lutte contre l’insécurité alimentaire, chaque initiative compte. Et celle-ci, en plus de produire, transforme les individus.

 

Un cercle vertueux en devenir

Les cultures de Baporo ne sont pas vendues à perte. Elles approvisionnent les marchés locaux, mais aussi certaines structures étatiques. La logique est celle d’une économie circulaire : produire, consommer localement, réinvestir. Les détenus, en échange de leur travail, reçoivent des points de réduction de peine ou une petite rétribution, selon les cas. Mais surtout, ils repartent avec une formation. Certains parlent déjà de créer leur propre ferme, une fois libres. Les encadreurs agricoles du centre sont unanimes : « Ce que ces jeunes apprennent ici, ils ne l’auraient jamais appris ailleurs, et surtout pas dans les conditions de pauvreté qui les ont souvent conduits ici. »

 

La prison comme laboratoire social

À Baporo, on redéfinit la finalité même de l’incarcération. La punition laisse place à une vision réparatrice de la peine. Et c’est peut-être là le message le plus puissant de ce centre. Le site n’est plus un simple lieu d’enfermement. Il devient une cellule de production, un incubateur de compétences, un espace d’expérimentation pour un avenir plus juste. Dans les sillons retournés par les détenus se lisent des lignes d’espérance. Le Burkina, confronté à de multiples défis, explore ici une piste originale, audacieuse et prometteuse : réconcilier répression et production.

 

Des défis à relever, mais un cap tracé

Bien sûr, tout n’est pas parfait. Les équipements sont parfois vétustes. Les ressources humaines manquent. Le suivi des anciens détenus reste fragile. Mais l’élan est là. Avec l’accompagnement du BN-GPB et la volonté politique de généraliser l’IP-P3A, des centres comme celui de Baporo pourraient se multiplier. Et si demain, les prisons rurales devenaient des pôles agricoles à part entière ? Et si la réinsertion passait par la terre, la sueur, et les semences ?

LOGMe 2 : Une leurre d’espoir pour Lutter contre l’avancée du désert dans le Sahel

Le Projet LOGMe, initialement connu sous le nom de « Terres d’opportunités au Sahel », entre dans une nouvelle phase déterminante. Le 15 juillet 2025, à Pô, dans le sud du Burkina Faso, les autorités, partenaires techniques et bénéficiaires se sont réunis pour le lancement officiel de LOGMe 2. Cette initiative régionale vise à freiner la dégradation des terres, combattre la désertification et renforcer les moyens de subsistance des communautés sahéliennes.

 

Un projet à la croisée de l’écologie, de l’économie et du social

Conçu dès sa première phase comme un modèle innovant de restauration des paysages, LOGMe (Landscape Opportunities for Green and More Employment) a pour ambition d’allier lutte contre les changements climatiques et création d’emplois ruraux durables.

La deuxième phase conserve la même vision, avec une ambition accrue : étendre les approches éprouvées dans de nouveaux pays, notamment le Bénin et renforcer les actions au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, au Ghana et au Mali.

Selon Jacques Somda, chef de programme de l’UICN-Burkina,

« le lancement de cette deuxième phase marque une nouvelle ère. Notre objectif est de consolider les acquis et de construire un modèle de transformation territoriale où l’écologie, l’économie et le social s’entremêlent ».

 

Les priorités de LOGMe 2

LOGMe 2 repose sur une approche territoriale intégrée. Il s’agit d’intervenir à la fois sur les paysages dégradés, les systèmes de production rurale et les chaînes de valeur locales. Cette phase prévoit :

  • La restauration de milliers d’hectares de terres arides grâce à des techniques agroécologiques,
  • L’accompagnement des jeunes et des femmes dans la création d’activités génératrices de revenus (éco-entrepreneuriat, valorisation des produits forestiers non ligneux, etc.),
  • La mise en place d’infrastructures rurales résilientes (points d’eau, pistes, stockage),
  • L’appui à la gouvernance locale pour une gestion concertée et durable des ressources naturelles.

 

Une réponse à des défis multidimensionnels

Les enjeux que LOGMe cherche à relever sont nombreux. Dans une région marquée par la dégradation accélérée des sols, l’insécurité alimentaire, le chômage rural massif et les pressions climatiques, les réponses doivent être holistiques. Le projet se veut donc un levier de résilience communautaire à travers :

  • La sécurisation de la production agricole dans les zones à faible pluviométrie,
  • La prévention des conflits d’usage des ressources naturelles (notamment entre agriculteurs et éleveurs),
  • Le renforcement des capacités locales, notamment des communes, pour intégrer les problématiques environnementales dans les plans de développement.

 

Une dynamique régionale renforcée

Avec LOGMe 2, une coopération accrue entre les pays de la sous-région est mise en avant. En intégrant de nouveaux pays comme le Bénin, le projet gagne en cohérence territoriale le long de la bande sahélienne. Il s’aligne aussi sur les grands objectifs continentaux tels que :

  • L’Initiative Grande Muraille Verte,
  • L’agenda 2063 de l’Union africaine,
  • Les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment ceux liés à la lutte contre la pauvreté (ODD1), la faim (ODD2), le climat (ODD13) et la vie terrestre (ODD15).

 

Vers une appropriation locale

Pour Jacques Somda, l’appropriation par les communautés reste une condition clé de succès. Le projet mise donc sur une approche participative, avec l’implication des producteurs, des leaders communautaires et des élus locaux. Des mécanismes de suivi-évaluation participatifs sont également prévus pour assurer la redevabilité et la transparence des interventions.

 

 

Refonder l’UEMOA et la CEDEAO : le cri commun de Faye et Talon

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite officielle à Cotonou ce mardi, où il a été accueilli par son homologue béninois Patrice Talon. Cette rencontre bilatérale s’est tenue dans un contexte régional tendu et a débouché sur un appel conjoint à une réforme profonde des deux grandes institutions d’intégration ouest-africaines : l’UEMOA et la CEDEAO.

 

Renforcement des relations bilatérales

Les deux dirigeants ont d’abord échangé sur le renforcement de la coopération entre le Sénégal et le Bénin. Ils ont évoqué plusieurs domaines, notamment les échanges commerciaux, la sécurité régionale et les enjeux de développement durable. De plus, ils ont réaffirmé leur volonté commune de dynamiser les relations Sud-Sud, dans un esprit de solidarité et d’unité continentale.

 

Un contexte sous-régional marqué par des tensions

Au-delà du cadre bilatéral, la rencontre s’inscrit dans un climat de tensions croissantes au sein de l’espace ouest-africain. Le retrait récent des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali et Niger – du Conseil des ministres de l’UEMOA a ravivé les critiques sur le fonctionnement des institutions régionales. Ce retrait est intervenu après le refus d’accorder la présidence tournante du Conseil au Burkina Faso, perçu par l’AES comme une marginalisation politique.

 

Un appel fort à la refondation des institutions régionales

Face à cette crise, les présidents Faye et Talon ont lancé un appel solennel à la refondation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon eux, il est temps d’engager des réformes profondes pour restaurer la crédibilité, l’efficacité et l’inclusivité de ces institutions, jugées aujourd’hui en décalage avec les aspirations des peuples ouest-africains.

 

La “troïka” de la CEDEAO en toile de fond

Le plaidoyer de Cotonou intervient alors que la CEDEAO a récemment mis en place une « troïka » diplomatique chargée de renouer le dialogue avec l’AES. Cette initiative vise à apaiser les tensions et à prévenir une désintégration totale de l’espace communautaire. Cependant, pour les présidents béninois et sénégalais, ces efforts ponctuels doivent s’inscrire dans une refonte globale de la gouvernance régionale.

 

Une convergence de vues pour une nouvelle intégration

La convergence de vues entre les deux chefs d’État pourrait relancer un débat crucial sur le devenir de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. À Cotonou, Faye et Talon ont posé les jalons d’un dialogue franc sur la nécessité d’adapter les institutions aux nouvelles réalités politiques et sociales du continent.

Aucun calendrier précis n’a encore été annoncé pour la mise en œuvre des réformes évoquées. Toutefois, le signal politique envoyé par cette rencontre pourrait susciter un élan en faveur d’un sommet extraordinaire des chefs d’État de la région sur l’avenir des organisations régionales.

Burkina Faso : Le Conseil des ministres adopte un projet de loi sur la dissolution de la CENI

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce mercredi 16 juillet 2025 la session ordinaire du Conseil des ministres. Selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO, l’exécutif a examiné plusieurs dossiers majeurs inscrits à son ordre du jour et pris des décisions importantes pour le fonctionnement de la Nation. Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Conseil a adopté un projet de loi portant dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

D’après les explications fournies par le Ministre d’État Émile ZERBO, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’État et de la mise en œuvre des réformes institutionnelles engagées par les autorités de la transition. L’objectif principal est de rationaliser les charges de fonctionnement de l’État et d’améliorer l’efficacité des dispositifs électoraux.

Le projet de loi adopté autorise désormais sa transmission à l’Assemblée législative de transition (ALT), qui devra se prononcer sur le texte dans les prochaines semaines.

Le Conseil a également examiné d’autres projets de textes relatifs à la gouvernance, à l’économie et à la sécurité. Le communiqué final du Conseil devrait apporter des précisions complémentaires sur les décisions prises.

 

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À 70 ans, il parcourt 110 km à vélo pour soutenir Faso Mêbo

À 70 ans, Boureima Kagambèga a pédalé de Manga à Ouagadougou. Objectif : offrir deux sacs de ciment au programme Faso Mêbo. Un geste de foi en l’avenir du Burkina.

 

Un vieux vélo, deux sacs de ciment, 110 kilomètres d’engagement

Mardi 15 juillet 2025. Le soleil s’est levé tôt sur Kalamtoèga, un village de la commune de Manga. À 70 ans, Boureima Kagambèga s’élance sur sa bicyclette, le regard droit, la volonté chevillée au corps. Son but : rallier Ouagadougou, distant de 110 kilomètres, pour soutenir le programme présidentiel Faso Mêbo. Dans son sac, pas de vivres, pas de vêtements. Seulement l’espoir et l’argent pour deux sacs de ciment.

 

Un citoyen qui croit à la reconstruction nationale

« Depuis le lancement de Faso Mêbo, je cherchais un moyen de contribuer », confie-t-il avant le départ.

« J’ai vendu quelques chèvres, économisé sur mes récoltes. Et j’ai réuni de quoi acheter deux sacs de ciment. »

Boureima ne veut pas envoyer l’argent par Mobile Money. Il veut remettre le ciment en mains propres. Pour lui, ce périple est plus qu’un effort physique. C’est une déclaration d’amour à son pays. C’est aussi une manière de répondre, à sa façon, à l’appel lancé par le Capitaine Ibrahim Traoré.

 

Une traversée symbolique

Son vélo est usé, mais solide. À coups de pédales, Boureima traverse les pistes poussiéreuses, les villages encore endormis. Des enfants le saluent. Des commerçants l’encouragent. Quelques jeunes veulent même le suivre. Mais il continue seul. Chaque coup de pédale est un acte de résistance silencieuse, un cri contre le découragement

 

« Je veux faire ma part »

À chaque pause, il raconte son projet avec simplicité.

« Je n’ai pas beaucoup. Mais j’ai le cœur. Si chacun fait sa part, on va bâtir ce pays. »

Ces mots touchent les passants. Certains filment. D’autres offrent un peu d’eau, une banane, un sourire. Le message passe. L’acte inspire. L’engagement populaire prend ici la forme d’un vieil homme, d’un vélo, et de deux sacs de ciment.

 

À l’arrivée, l’émotion

Son visage est marqué par la fatigue, mais son regard brille d’une fierté immense. À l’entrée de Ouagadougou, Boureima est accueilli par des riverains émus. Des photos, des applaudissements, des accolades. Il achète les deux sacs de ciment comme promis. Il demande à les déposer dans un point de collecte officiel.

 

Une action, mille symboles

Ce geste, aussi modeste soit-il, incarne une forme radicale de patriotisme. Loin des discours, il dit tout du lien qui unit les Burkinabè à leur terre. Dans une période difficile, où les défis sont immenses, des hommes comme Boureima rallument l’espérance. Son initiative rejoint celles de milliers d’anonymes qui participent à Faso Mêbo.

 

Faso Mêbo : bien plus qu’un programme

Faso Mêbo est né d’une volonté de reconstruire le Burkina Faso avec ses propres forces. Il mobilise l’État, les collectivités, mais surtout le peuple. Chaque don, chaque chantier, chaque engagement citoyen est un maillon de cette chaîne nationale. Boureima Kagambèga en est désormais un symbole vivant.

 

Quand l’engagement populaire devient contagieux

Depuis la diffusion de l’histoire sur les réseaux sociaux, de nombreux Burkinabè annoncent vouloir faire de même. Des dons de ciment, des collectes communautaires, des actions spontanées voient le jour. L’engagement populaire se propage, s’organise, et devient une véritable force de transformation. Le gouvernement salue ces élans et prévoit de recenser toutes les initiatives individuelles liées à Faso Mêbo.

 

Le pouvoir du geste ordinair

Ce n’est pas la valeur marchande des deux sacs qui émeut. C’est le symbole. Celui d’un homme qui, malgré son âge, refuse l’inaction. Celui d’un citoyen qui croit que l’avenir du Faso repose sur l’action collective, et non sur la plainte. L’engagement populaire, dans sa forme la plus pure, s’est incarné ce 15 juillet entre Manga et Ouaga.

 

Agriculture : Détenus et soldats cultivent l’avenir du Burkina

Une mission de suivi des périmètres agricoles s’est ouverte le 13 juillet 2025 dans le cadre de l’Initiative présidentielle agricole pour l’autosuffisance alimentaire. Pilotée par le Bureau national des grands projets du Burkina, elle associe les Forces de défense et de sécurité ainsi que l’administration pénitentiaire. Objectif : évaluer les résultats concrets des unités engagées dans la production agricole.

 

Mission de terrain dans le Sud-Ouest du pays

Depuis le 13 juillet 2025, le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) déploie, en collaboration étroite avec la Direction centrale du génie militaire (DCGM) et la Direction générale de l’administration pénitentiaire (DGAP), une mission conjointe dans plusieurs régions du pays. Cette équipe a pour charge d’évaluer l’état d’avancement des périmètres agricoles installés dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A).

Ce programme stratégique mobilise activement les ressources humaines et logistiques des Forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi que celles des établissements pénitentiaires, afin de produire localement des denrées alimentaires en quantité suffisante.

 

Première étape : la caserne de Gaoua

Le lundi 14 juillet 2025, la délégation s’est rendue à Gaoua, dans la région du Sud-Ouest, pour une première étape de terrain. Sur place, le 22e Régiment d’infanterie commando a présenté un périmètre agricole de 4 hectares, mis en valeur depuis le lancement de l’IP-P3A.

Les parcelles visitées sont emblématiques de la stratégie gouvernementale de sécurisation alimentaire. En plus de contribuer à nourrir les casernes, elles doivent générer un surplus destiné à approvisionner les centres urbains proches ou renforcer les stocks stratégiques.

 

Un programme structurant, aux résultats concrets

Lancé en 2023, le programme IP-P3A ambitionne de faire du secteur militaire et pénitentiaire un acteur-clé de la souveraineté alimentaire. Plusieurs régiments et maisons d’arrêt disposent aujourd’hui de moyens leur permettant de cultiver, irriguer et récolter en autonomie sur des périmètres sécurisés

La mission du 13 au 19 juillet 2025 permet de mesurer concrètement les performances des unités, d’identifier les difficultés techniques et de renforcer la coordination entre partenaires. Les observations seront consignées dans un rapport qui alimentera les futures orientations de l’IP-P3A.

 

L’implication des maisons d’arrêt dans la dynamique

Au-delà des FDS, le projet implique également plusieurs établissements pénitentiaires. En y introduisant des activités agricoles structurées, le gouvernement souhaite promouvoir des actions de réinsertion sociale tout en rendant les structures plus résilientes sur le plan alimentaire.

Ces unités agricoles sont encadrées par des techniciens du ministère de l’Agriculture et bénéficient d’un appui logistique du génie militaire. Dans certaines prisons, la production de maïs, de légumes et de tubercules dépasse désormais les besoins internes.

 

Vers une autonomie renforcée et une montée en puissance

L’objectif affiché de l’IP-P3A est de couvrir jusqu’à 20 % des besoins alimentaires stratégiques du pays à l’horizon 2026, grâce à la mobilisation des FDS, des prisons et de structures publiques partenaires. Cette montée en puissance passe par l’extension des surfaces cultivées, la mécanisation progressive et la sécurisation des intrants.

Le BN-GPB, en coordination avec les autorités régionales, prévoit également de favoriser les synergies entre les casernes et les communautés rurales voisines, pour renforcer les chaînes locales de valeur.

 

Une réponse multisectorielle à un défi national

En conjuguant agriculture, défense, réinsertion et développement local, l’IP-P3A incarne une approche multisectorielle inédite. Le Burkina Faso entend ainsi répondre de manière durable aux défis liés à la dépendance alimentaire, tout en consolidant l’engagement citoyen de ses institutions.

 

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Fousseynou Samba Cissé, l’homme qui a défié les flammes

Le 14 juillet 2025, Place de la Concorde, un homme modeste marche aux côtés des médaillés militaires. Il n’est ni soldat ni pompier. Pourtant, la France le salue comme un héros. Fousseynou Samba Cissé a sauvé six vies d’un immeuble en feu.

 

Une nuit ordinaire, un geste extraordinaire

Tout commence dans la nuit calme d’un quartier du XVIIIe arrondissement de Paris. Des cris retentissent. Des fenêtres illuminées par des flammes. Au sixième étage, une famille entière se retrouve prisonnière de l’incendie. Des enfants hurlent. La fumée s’épaissit. Les voisins appellent les secours.

 Mais avant même leur arrivée, un homme bondit vers l’immeuble. Il s’appelle Fousseynou Samba Cissé, il est là par hasard, mais il ne détourne pas les yeux. Il entre, grimpe, cherche. Malgré la chaleur, il progresse, palier après palier. Il atteint l’étage. Il force la porte. Et dans la fumée, il retrouve les enfants.

 

Une reconnaissance nationale

Quelques semaines plus tard, ses gestes ont franchi les écrans et ému tout un pays. Ce 14 juillet 2025, le voilà sur la Place de la Concorde. En veste sombre, regard droit, il ne sourit pas. Il semble presque gêné. Mais la médaille qu’on lui accroche au torse brille autant que son courage. Le président Emmanuel Macron le salue publiquement sur les réseaux sociaux.

« Il a risqué sa vie pour sauver une famille. »

La France découvre le visage d’un homme simple, sans uniforme, mais animé d’un sens profond de l’humain.

 

L’image d’un héros du quotidien

Fousseynou Samba Cissé ne cherche pas les projecteurs. Il parle peu, reste modeste. Mais ses actes parlent pour lui. À travers lui, ce sont des milliers de travailleurs invisibles qu’on voit enfin. Son courage réveille une vérité trop souvent oubliée : l’héroïsme n’a pas de statut. Il ne porte pas toujours un galon ou une fonction. Il peut naître d’un cœur qui refuse d’être spectateur.

 

Un symbole puissant

Ce 14 juillet, le défilé militaire se partage la scène avec d’autres héros. Pompiers, secouristes, citoyens engagés. Fousseynou Samba Cissé en fait partie. Pas pour les caméras. Mais pour rappeler que le courage existe, parfois tout près, en silence.

La République l’a décoré. Le peuple l’a applaudi. Mais au fond, c’est une famille entière qui lui doit la vie. Et ce simple fait vaut toutes les médailles.

LONAB : Un gagnant empoche plus de 31 millions FCFA à Téma Bokin

La Loterie Nationale Burkinabè (LONAB) a officiellement procédé à la remise symbolique d’un chèque d’un montant de 31 893 000 FCFA à M. Moussa Ouédraogo, heureux gagnant LONAB du jeu 4+1 du 22 juin 2025.

La cérémonie s’est tenue le dimanche 13 juillet 2025 dans la commune de Téma Bokin, en présence de M. Yamba Jean Zida, représentant le Directeur Général de la LONAB.

Moussa Ouédraogo, employé dans le secteur du commerce, est un joueur régulier de la LONAB. Après plusieurs tentatives, il a vu la chance lui sourire, décrochant un gain exceptionnel qui illustre une fois de plus la transparence et la crédibilité des jeux proposés par la LONAB.

À travers cette remise, la LONAB réaffirme son engagement à promouvoir le rêve et à honorer ses gagnants en toute transparence. Elle invite l’ensemble des citoyens à continuer de faire confiance à ses produits de jeux, tout en pratiquant le jeu de manière responsable.

Pour plus d’informations sur les prochains tirages et les modalités de participation, consultez les canaux officiels de la LONAB.

CAF Trophy Hunt : gagnez un iPhone, un MacBook, une PlayStation et d’autres prix grâce à l’offre 1xBet !

Le second semestre 2025 promet d’être intense pour tous les passionnés de football africain.

 

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L’offre « CAF Trophy Hunt » se déroule en six étapes, chacune se terminant par un tirage au sort :

  • Étape 1 : tirage au sort – 29 juillet 2025
  • Étape 2 : tirage au sort – 2 septembre 2025
  • Étape 3 : tirage au sort – 1ᵉʳ novembre 2025
  • Étape 4 : tirage au sort – 1ᵉʳ décembre 2025
  • Étape 5 : tirage au sort – 20 janvier 2026
  • Étape finale : tirage au sort – 27 janvier 2026.

Tous les résultats seront publiés sur la page de la promotion.

CAN féminine : la mêlée pour les prix est lancée !

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Trafique de drogue : Un dealeur de cannabis interpellé à Bobo-Dioulasso

La Police nationale a arrêté un jeune trafiquant de cannabis en provenance d’un pays voisin. Vingt kilogrammes de drogue ont été saisis.

 

Une interpellation dans les Hauts-Bassins

Le Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins a procédé à l’interpellation d’un individu suspecté de trafic de drogue. L’opération s’inscrit dans les actions de sécurisation menées par la Police nationale dans la région. Le suspect, âgé d’une vingtaine d’années, a été appréhendé alors qu’il transportait vingt kilogrammes de cannabis soigneusement emballés. Il se déplaçait à l’aide d’une motocyclette, tentant d’échapper aux contrôles.

Un trafiquant de cannabis

 

Une méthode bien rodée

Selon les premiers éléments de l’enquête, le trafiquant se ravitaillait régulièrement à la frontière d’un pays voisin. Il rejoignait ensuite la ville de Bobo-Dioulasso en contournant les postes de contrôle. Cette pratique durait depuis environ un an. L’homme utilisait des trajets alternatifs pour échapper à la vigilance des forces de sécurité, ce qui témoigne d’un certain professionnalisme dans ses déplacements.

 

Une action qui s’inscrit dans une série

Cette saisie de 20 kilogrammes de cannabis fait suite à une autre opération de la Police nationale. Le 10 juin 2025, dix kilogrammes de drogue avaient déjà été interceptés dans la zone de Gaoua. Les autorités rappellent que la lutte contre les trafics illicites reste une priorité, en particulier dans les régions frontalières.

 

Un appel à la vigilance

La Police nationale invite la population à collaborer davantage. Elle appelle les citoyens à signaler tout comportement suspect. La lutte contre le trafic de drogue passe aussi par une mobilisation collective.