Renforcement des liens entre le Burkina Faso et le Niger vers une coopération renforcée dans l’AES

Le 14 novembre 2024, à Ouagadougou, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience le Colonel Issaka Labo Bouché, Grand Chancelier des Ordres Nationaux du Niger. En visite de travail et d’amitié au Burkina Faso depuis le 11 novembre, le Colonel Bouché est venu faire le point de son séjour et partager les avancées de leurs discussions au sein des Grandes Chancelleries des deux pays.

Le Colonel Issaka Labo Bouché a souligné l’importance de cette rencontre pour échanger autour des initiatives locales du Burkina en matière de production de médailles. « Nous avons visité les ateliers de production de décorations, ce qui nous inspire et nous encourage à renforcer la coopération entre les Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), » a-t-il déclaré.

Cette visite marque également la volonté des deux pays de créer un cadre d’échange pour soutenir l’élan de souveraineté nationale souhaité par leurs dirigeants respectifs. Le Colonel Bouché a affirmé que cette collaboration s’inscrit dans un projet plus large, visant à raffermir les liens entre les Grandes Chancelleries du Burkina, du Niger et du Mali.

En outre, le Colonel Issaka Labo Bouché a transmis les salutations fraternelles du Président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, à son homologue burkinabè. Cette audience, placée sous le signe de l’amitié et de la coopération, illustre l’engagement des deux pays à œuvrer ensemble pour le renforcement de leurs relations au sein de l’AES.

Lancement du Prix Burkinabè de la Qualité et des Journées Nationales de la Qualité

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, a officiellement inauguré ce jeudi 14 novembre 2024 la 13e édition du Prix Burkinabè de la Qualité (PBQ) et la 34e édition des Journées Nationales de la Qualité (JNQ). Organisées en collaboration avec l’Agence Burkinabè de Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM) et l’Association Burkinabè pour le Management de la Qualité (ABMAQ), ces journées visent à renforcer la culture de la qualité et à optimiser les efforts des entreprises burkinabè.

Avec pour thème « Qualité et optimisation des ressources au service de la résilience de l’économie nationale », cette édition encourage les acteurs économiques à s’adapter aux défis actuels, en intégrant la qualité comme levier de compétitivité. Pour le ministre Serge Poda, le choix de cette thématique s’inscrit dans un contexte national exigeant, où la qualité ne se limite plus aux normes techniques, mais devient un engagement collectif. « Dans un monde de plus en plus interconnecté, la qualité devient un élément déterminant de la compétitivité de nos produits sur les marchés national et international », a-t-il affirmé.

Serge Poda a également mis l’accent sur la nécessité d’optimiser les ressources pour renforcer la résilience des entreprises face à la double crise sécuritaire et humanitaire que traverse le pays. Le ministre a annoncé la mise en place prochaine d’un Système de Management de la Qualité (SMQ) pour soutenir les entreprises et les organisations publiques dans cette dynamique.

Daouda Ouédraogo, président du Conseil d’administration de l’ABNORM, a pour sa part souligné l’importance de la qualité dans la pérennité des entreprises. « Seules les entreprises offrant des produits et services de qualité peuvent survivre dans un monde de concurrence féroce », a-t-il déclaré, rappelant que les JNQ et le PBQ encouragent les entreprises burkinabè à se démarquer par leur excellence.

Au programme de ces deux jours, des conférences, des expositions et la remise de prix viendront récompenser les meilleures entreprises qui se distinguent en matière de qualité. Le jury indépendant chargé de l’évaluation des candidats annoncera les lauréats dans la soirée du 15 novembre 2024, mettant en lumière ceux qui contribuent activement à l’essor de la qualité au Burkina Faso.

Ces journées marquent ainsi un engagement fort envers un avenir plus résilient, où chaque entreprise, en intégrant la qualité, peut contribuer au développement socio-économique du pays.

Réduction du déficit et recentrage budgétaire le capitaine traoré ajuste les priorités économiques du burkina faso

Ouagadougou, 13 novembre 2024 – Sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, le Conseil des ministres hebdomadaire a approuvé l’avant-projet de budget de l’État pour 2025. Avec des recettes fixées à 3 129,8 milliards FCFA et des dépenses à 3 593 milliards FCFA, ce budget vise une gestion efficace pour répondre aux besoins prioritaires du pays, selon le ministre de l’Économie, Aboubakar NACANABO.

Dans une démarche inédite, chaque ministre a été reçu par le Chef de l’État pour ajuster les prévisions financières en fonction des urgences nationales. Cette stratégie a permis de réduire le déficit budgétaire de 3,7 % à 3,2 %, se rapprochant de la norme de l’UEMOA fixée à 3 %. Le ministre NACANABO a souligné le recentrage des dépenses vers des investissements structurants dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé, et la sécurité alimentaire.

En parallèle, le Conseil a adopté des mesures contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces nouvelles sanctions visent à renforcer la lutte contre la criminalité financière, pour sortir le Burkina Faso de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI).

Avec ces ajustements budgétaires, le Burkina Faso se prépare à renforcer ses infrastructures et sa gouvernance, en mettant l’accent sur la stabilité, la sécurité et le développement durable.

Sotigui Awards 2024 : La Rémunération des Acteurs Africains au Cœur des Débats à Ouagadougou

La 9e édition des Sotigui Awards a ouvert ses portes ce mercredi 13 novembre 2024 à Ouagadougou. Cette année, le festival met un accent particulier sur un sujet crucial pour l’avenir du cinéma africain : la rémunération des acteurs comédiens. Le thème de l’édition, « Quel barème de salaire pour l’acteur comédien de cinéma en Afrique ? », a suscité de vifs échanges dès l’ouverture avec un panel inaugural qui a réuni acteurs, producteurs et experts du secteur.

Selon Gustave Sorgho, membre de l’Académie des Sotigui, cette discussion est essentielle pour structurer une rémunération juste et équitable pour les artistes. « Il est de bon ton que ces personnes publiques puissent vivre de leur salaire », a-t-il souligné, appelant à une structuration du barème des salaires dans l’industrie cinématographique africaine.

Le Mali, pays invité d’honneur de cette édition, a également partagé son expérience cinématographique. Fousseyni Maïga, Directeur général du Centre National de la Cinématographie du Mali, a présenté les progrès significatifs du pays, qui est passé de 10 productions à plus de 100 films en quelques années. Il a souligné l’importance d’un environnement favorable à la création, à la formation des jeunes cinéastes et à la coproduction entre pays africains, notamment avec le Burkina Faso.

Cette édition, qui se déroule jusqu’au 16 novembre 2024, regroupe près de quarante nominés dans diverses catégories pour les 16 trophées à attribuer. Ce rendez-vous incontournable du cinéma africain promet de mettre en lumière non seulement l’art, mais aussi les défis économiques et structurels du secteur.

Rattrapage académique au Burkina Faso vers une normalisation des universités publiques

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr. Adjima Thiombiano, a tenu une conférence de presse le mardi 12 novembre 2024 à Ouagadougou. Il a exposé les actions mises en œuvre pour résorber les retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso.

Parmi ces mesures, on note la réhabilitation d’infrastructures pédagogiques, l’équipement des laboratoires, la planification des activités académiques, ainsi que l’opérationnalisation de la plateforme Campus Faso pour une meilleure gestion des inscriptions et cours en ligne. Le ministère a également déployé la connexion internet dans les Instituts d’Enseignement Supérieur et de Recherche et mis en place un programme de cours pendant les vacances afin de compenser les retards accumulés.

À la date du 30 septembre 2024, les résultats se font sentir : sur les 321 filières de formation du pays, 261 sont désormais en situation régulière, soit un taux de normalisation de 81,3 %. Les 60 filières restantes continuent cependant d’accuser du retard. Le ministre Thiombiano a salué les efforts des enseignants, chercheurs, étudiants et personnels administratifs pour cette avancée significative.

Certaines institutions, telles que l’École Polytechnique de Ouagadougou, l’École Normale Supérieure, ainsi que les Universités Lédéa Bernard Ouédraogo de Ouahigouya et Yembila Abdoulaye Toguyeni de Fada N’Gourma, affichent une régularité académique exemplaire sans aucun retard.

Face aux défis restants, le ministère a établi des perspectives ambitieuses pour une normalisation complète, notamment en renforçant le système de gestion académique, en mettant en œuvre l’Initiative Présidentielle pour une Éducation de Qualité pour Tous (IPEQ) et en investissant dans un programme de formation doctorale soutenu par un financement accru. Pr. Thiombiano a également exhorté les acteurs sociaux, comme la SOTRACO et le CENOU, à renforcer leur collaboration pour garantir un enseignement de qualité.

Issa Kaou N’DJIM face à la justice malienne un procès qui suscite l’attention

Issa Kaou N’DJIM, personnalité bien connue pour ses prises de position publiques, a été placé sous mandat de dépôt par la justice malienne. Cette décision survient après ses déclarations controversées lors de son passage dans l’émission « Rendez-vous des idées » sur Joliba TV News, où il a accusé le Burkina Faso de manipuler des informations concernant des tentatives de déstabilisation. Suite à une plainte déposée par une association burkinabè, le procès de Kaou N’DJIM est prévu pour le 12 février 2025. Ce rendez-vous judiciaire est attendu avec intérêt, suscitant de nombreuses réactions dans la sous-région ouest-africaine.

Renforcement des Liens Burkina-BAD: Vers une Afrique unifié et Souveraine

Le Premier ministre burkinabè, Dr. Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a accueilli une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD) dirigée par Désiré Guedon, représentant du Burkina Faso au conseil d’administration de l’institution. Cette rencontre s’inscrit dans une démarche visant à renforcer les relations entre la BAD et le Burkina Faso, et à promouvoir des projets de développement durables, essentiels pour la population burkinabè.

Après l’audience, M. Guedon a salué l’excellence des collaborations avec le ministère des Finances et le gouvernement burkinabè, assurant que les projets soutenus par la BAD génèrent un impact concret pour les populations. Le Premier ministre a, de son côté, exhorté la BAD à redoubler d’engagement dans la réalisation des projets locaux, insistant sur la nécessité pour l’Afrique de prendre en main son destin.

Dr. Kyélem de Tambèla a illustré son propos en évoquant la réussite de la production de cacao au Burkina Faso, preuve que le pays regorge de potentiels inexploités. Il a également souligné l’importance d’une solidarité africaine, un rêve qui pourrait se concrétiser par la création d’une fédération des États du Sahel, offrant une alternative aux organisations manipulées par des intérêts extérieurs.

Le Premier ministre a également rappelé que le Burkina Faso aspire à un accès généralisé à l’éducation et à la santé, s’inspirant de modèles internationaux pour construire une société plus équitable. Il a encouragé la BAD à orienter ses financements vers les secteurs prioritaires pour répondre aux besoins pressants du pays.

Niger : Un Soutien de 511 Millions $ de la BAD pour Transformer l’Avenir du Pays en 2025

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un investissement stratégique de 511 millions de dollars américains (plus de 312 milliards de francs CFA) pour le Niger, prévu en 2025. Cette somme colossale vise à stimuler des secteurs clés du développement tels que l’éducation, la santé et l’agriculture, tout en renforçant l’accès à l’eau potable et en soutenant la gestion des catastrophes naturelles.

Ce plan de financement, annoncé par Lamin Barroco, le directeur général de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, lors de sa rencontre avec le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, représente un soutien sans précédent pour le pays. L’objectif est de propulser le Niger vers une plus grande résilience, notamment dans les domaines de l’agriculture durable, de l’accès aux soins de santé de qualité et de l’amélioration de l’éducation.

Cette initiative s’inscrit dans une vision globale de la BAD pour le développement du continent, en ciblant les besoins fondamentaux pour un impact durable. Le gouvernement nigérien, reconnaissant de cette contribution significative, espère voir des résultats concrets dans l’élévation du niveau de vie et la croissance économique.

Diplomatie Sahelienne à Sotchi : Un Nouvel Élan pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger

Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont franchi une étape cruciale le 10 novembre 2024 lors de la Conférence ministérielle du Forum de Partenariat Russie-Afrique, tenue à Sotchi. Réunis en marge de cet événement international, les représentants de ces trois pays ont intensifié leur coopération au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), explorant des initiatives diplomatiques et des actions concrètes pour renforcer leur influence sur la scène internationale.

Les discussions ont porté sur la feuille de route de la présidence malienne de l’AES, avec un accent particulier sur la sécurité, la stabilité régionale et la coopération économique. À l’issue de la rencontre, les ministres ont salué les succès de cette conférence, tout en affirmant leur détermination à mettre en œuvre des solutions concrètes face aux défis partagés. Cette réunion marque un tournant dans la coopération entre le Sahel et la Russie, avec des perspectives de partenariats accrus et un soutien diplomatique renforcé.

Décès de Me Frédéric Titinga Paceré : Un monumentdu barreau Burkinabè s’éteint à 81 Ans

Ce vendredi 8 novembre 2024, la nouvelle a frappé le Barreau burkinabè en plein cœur. Me Frédéric Titinga Paceré, figure emblématique de la justice burkinabè et premier avocat du pays, s’est éteint à l’âge de 81 ans. Reconnu pour ses contributions juridiques, culturelles et littéraires, il a marqué l’histoire en devenant le premier bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso.

Dans une déclaration empreinte d’émotion, l’actuel bâtonnier, Batibié Benao, a annoncé la perte de ce pionnier en ces termes : « Chers confrères, le ciel s’est assombri sur notre Barreau en cette fin de matinée du 8 novembre 2024. Notre doyen, le bâtonnier Frédéric Titinga Paceré, premier avocat burkinabè, premier bâtonnier de notre Ordre, s’est éteint, debout, à la barre d’une justice de paix. J’adresse à son épouse, à ses enfants, ainsi qu’à toute sa famille, les condoléances les plus sincères du Barreau. Prions pour le repos de son âme. » Cette annonce, empreinte de respect et de tristesse, témoigne de la place prépondérante que Me Paceré occupait au sein de la communauté juridique burkinabè.

Au-delà de son rôle d’avocat, Me Paceré était également un homme de lettres et un fervent défenseur de la culture. Ses ouvrages, ses discours et son engagement dans la préservation des valeurs traditionnelles lui ont valu l’admiration de nombreuses générations de Burkinabè. Son décès marque une grande perte pour le monde juridique, mais aussi pour la culture et l’histoire du Burkina Faso.

Alors que le Barreau et toute la nation lui rendent hommage, Me Paceré laisse derrière lui un héritage indélébile, une œuvre de justice et de paix. Son nom restera gravé dans la mémoire collective comme celui d’un pionnier, d’un bâtisseur, et d’un patriote exemplaire.