Travailler Pour Une Société Française Depuis la Centrafrique

Découvrez quelles sont les opportunités pour travailler pour une entreprise française tout en habitant en République centrafricaine.

 

Trouver un travail pour une société française en habitant en Républicaine centrafricaine

 

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas la France, il s’agit néanmoins d’un pays qui permet à de nombreux Centrafricains de pouvoir obtenir un travail très bien rémunéré. De ce fait, il est intéressant de découvrir les différentes opportunités qui s’offrent à nous pour tenter de travailler pour une entreprise française tout en habitant en République centrafricaine.

Pour cela, nous allons vous expliquer 3 catégories de travail qui sont accessibles à la majorité des Centrafricains qui possèdent un diplôme ou un ordinateur. Bien sûr, ce n’est pas une solution miracle, mais ce sont des pistes que vous pouvez analyser si vous souhaitez réellement obtenir un bon salaire grâce aux entreprises françaises.

Rédiger du contenu pour des sites internet

La première option que nous allons vous présenter est celle de la rédaction internet. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que les salaires en France sont assez élevés et que de nombreuses entreprises cherchent à réduire leurs coûts en travaillant avec des Africains qui acceptent un salaire inférieur à ceux pratiqués dans l’hexagone.

Cependant, même si le salaire est plus bas qu’en France, il reste bien plus élevé que ce que vous pouvez obtenir dans la plupart des emplois en Centrafrique. De ce fait, devenir rédacteur web pour une société française est une excellente chose si vous êtes capables de rédiger en français sans commettre la moindre faute d’orthographe ou de style.

Des secteurs qui sont très populaires dans la rédaction web sont ceux des sites de rencontre et des casinos en ligne. Par exemple, un site comme VegasSlotsOnline a besoin de beaucoup de contenu pour ses pages de jeux, pour parler des bonus, pour rédiger des guides ou encore présenter des versions démo des différents jeux.

Ce site parle des casinos en ligne et explique aux lecteurs comment faire pour effectuer des parties sur différentes plateformes avec de l’argent réel. Des conseils sur des stratégies à utiliser peuvent parfois également être données. Mais ce n’est pas le seul casino en ligne qui recrute, d’autres le font également.

En outre, il existe aussi de nombreux autres secteurs qui sont à la recherche d’écrivains confirmés. Si vous avez une passion et que vous vous sentez l’âme d’un rédacteur, alors n’hésitez pas à parcourir le net à la recherche d’un site web qui parle de votre spécialité. Une fois le site trouvé, il ne vous restera alors plus qu’à contacter le responsable de la plateforme pour lui proposer vos services.

Faire de l’import et de l’export

La rédaction d’articles web n’est pas pour vous? Alors ce n’est pas grave, il existe d’autres options pour réussir à travailler avec une entreprise française (ou étrangère). Parmi les options restantes, on peut citer les opérations d’import et d’export.

Lorsqu’une entreprise veut importer des produits qui proviennent de Centrafrique, elle a toujours besoin d’une personne locale pour cela. Cela a par exemple été le cas avec des bidons d’huile importés d’Indonésie comme mentionné sur le Journaldebangui.com. Pour que la société réussisse à mener cela à bien, elle a dû trouver des personnes centrafricaines pour les aider une fois sur place.

Aider la France à mener à bien ses financements

Dans d’autres cas, vous pourrez également tenter d’aider directement la France à distribuer les financements qu’ils ont promis à la Centrafrique. En effet, les autorités françaises ont toujours besoin de personnes sur place afin de les aider car elles ne connaissent pas vraiment le fonctionnement du pays.

Si on prend en exemple les bureaux de change dans le pays comme écrit dans l’Economist, il est évident que cela a été fait en collaboration avec des employés centrafricains locaux. Ceux-ci leur ont permis d’obtenir des devises étrangères ou bien les erreurs à ne pas commettre pour que l’argent ne soit pas détourné.

Obtenir ce type de travail est plus dur que les deux autres que nous vous avons présentés plus haut. Cependant, les salaires qu’il est possible de gagner sont bien plus importants. A vous de voir si vous êtes prêt à passer de longs mois à faire les recherches nécessaires pour obtenir un tel travail ou bien si vous préférez être payé moins mais avoir la possibilité de travailler plus rapidement.

 

Burkina : le président de transition appelle au « calme » et à la « prudence »

Le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba prône l’apaisement alors que la situation sécuritaire reste confuse à Ouagadougou où des tirs nourris sont entendus depuis la nuit de jeudi.Les vieux démons se réveillent encore au Burkina Faso.

Le pays des hommes intègres, dirigé par une junte après le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, est actuellement secoué par « un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales » de l’aveu des autorités de transition.

Au regard de la situation, pour le moins confuse, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président du Faso, a invité « les populations à observer la plus grande prudence et à rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux » dans un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence de la République.

Poursuivant, l’actuel homme fort de Ouagadougou indique que « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité ». Jusque-là, « aucun membre du gouvernement n’a été arrêté. C’est une crise interne à l’armée et les échanges se poursuivent au sein de la grande muette pour un dénouement sans écueils », a précisé le porte-parole du gouvernement, Wendkouni Lionel Bilgo, à la télévision privée BF1.

Arrivé au pouvoir en janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avait promis de relever le défi de la guerre contre les groupes jihadistes responsables de la déstabilisation du Nord du pays. Pourtant, après neuf mois de transition, le chef de l’État burkinabè ne semble pas en mesure de mettre fin à l’insurrection jihadiste qui continue même à gagner du terrain.

Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l’activité des insurgés islamistes affiliés à Al Qaïda ou à l’État islamique ont été enregistrés dans la région du Sahel, au Nord du pays. C’est le principal foyer jihadiste au Burkina.

Les deux dernières attaques meurtrières visant des convois d’approvisionnement sous escorte militaires à Djibo, à plus de 200 kilomètres au Nord de Ouagadougou, illustrent la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays du Sahel.

RCA : la Chine remet 100 valises médicales à la fondation  »Cri de cœur d’une mère »

Ces kits médicaux sont remis aux différents établissements hospitaliers. Les matériel ont été remis à la fondation Cri de cœur d’une mère, le 28 septembre 2022 à Bangui.

La Chine à travers son ambassade à Bangui a remis 100 valises médicales à la fondation ‘’Cri de cœur d’une mère’’. L’offre a été reçue par la présidente de ladite fondation, Brigitte Touadera. Elle a indiqué que ces dont sont : «???? ??????é? ??? ?????????é? ?? ???? ?? ?’??? ?? ?????è?? ???? ??? ????? ????????? ? ??ç? ?? ?????????? ???? ??????, ?????è?? ???? ?? ?? ???????? ????????? ?? ????? ??? ????? ?????? à ?? ???? ????????? ???? ?? ???????? ??????????????. ??? ???????? ???? é?????? ??????é? ?? ???????? ???????? ???????? à ?? ????é??? ?? ?? ????? ??, à ??????? ?’???????????? ??? ?????è??? ????? ?’??????? ???? ?? ??????????? (????) ???? ???????? ??? ??????, ??? ??????? ?? ??? ?????? ?? ??????? ?? ??? ?? ?? ???????? ?????????????? ?? ??????????? .»

Le chargé d’Affaires de la république de Chine, note que c’est depuis :« le mois de juillet, l’Ambassade de Chine a fourni des valises médicales pour une communauté de santé Chine-Centrafrique au gouvernement et à l’assemblée nationale dans le but d’aider ce pays à améliorer le système de santé publique de base et surtout de faciliter l’accès aux services médicaux de la population centrafricaine dans les zones reculées. Et la fondation cri de cœur d’une mère joue un rôle important dans les activités sociales et promeut toujours la charité en faveur du peuple. C’est pourquoi l’Ambassade de Chine a fait ce don pour encourager ses efforts pour la cause noble. »

Innovation de Santiago du Chili à Bangui. Un Start-up visa pour l’Afrique qui investit ?

Dans le champ des « borders studies », le Chili a été le premier pays du monde à lancer en 2010 un programme Startup Chile, offrant un visa d’un an, six mois d’accompagnement et une bourse de 40 000 dollars pour attirer les talents étrangers.

En prenant en compte la nouvelle vague de visas nomades numériques qui fleurissent partout en Europe, la Centrafrique peut-elle s’inspirer tant des dispositifs européens que sud-américains pour devenir l’étoile et la clé du « Invest in Africa » ?

 

De la Croatie à la Grèce en passant par l’Estonie et l’Islande, les pays d’Europe cherchent à tirer le meilleur parti de l’intérêt croissant pour le mode de vie des nomades numériques en offrant des visas spéciaux pour les travailleurs à distance. Cependant, tous les visas de nomades numériques ne sont pas égaux, certains obligeant à parcourir beaucoup de paperasse.

 

Les pays d’Europe prennent conscience des avantages – notamment de l’argent – que les nomades numériques peuvent apporter à la fois aux villes et aux villages peu peuplés, et conçoivent des moyens de faciliter leur installation.

 

Qu’est-ce qu’un visa nomade numérique ? « Digital nomad visa » (en anglais) est un terme assez vague, mais il fait généralement référence à un permis de séjour temporaire qui permet aux étrangers de rester dans un pays entre six mois et deux ans.

 

Pour les travailleurs à distance hors de l’Union européenne, ils peuvent offrir un moyen idéal de s’installer sur le continent sans être liés par des visas touristiques restrictifs. Mais tous les visas nomades numériques ne sont pas créés de la même manière.

 

En Islande, par exemple, les candidats au programme doivent prouver qu’ils gagnent au moins 7 100 € par mois, tandis que le visa portugais demande aux personnes de rester dans le pays pendant au moins 16 mois au cours des deux premières années suivant l’approbation du programme.

 

Le visa de nomade numérique espagnol est en préparation depuis un certain temps, il semblerait que le gouvernement aura la législation d’ici la fin de l’année. On ne sait toujours pas exactement quelles règles entoureront le visa, mais on pense qu’il permettra aux nomades de vivre dans le pays pendant six à douze mois, avec la possibilité d’une prolongation.

 

Le visa D7 du Portugal est l’un des permis de séjour nomades numériques les plus anciens, ayant été lancé en 2007. Les candidats doivent gagner 9 870 € par an et avoir un numéro fiscal portugais et un compte bancaire. Le hic est que les candidats doivent pouvoir rester dans le pays pendant 16 mois pendant les deux premières années de leur séjour. Le processus de demande est assez long et les personnes doivent avoir une assurance maladie et une preuve d’adresse portugaise.

 

Des lourdeurs administratives et bureaucratiques sont fortes en Afrique centrale pour l’obtention d’un visa en amont d’un voyage. Le coût du visa peut être largement dissuasif. Un visa de 15 jours Express pour la République du Congo coûte 110 €. Un visa touristique de 30 jours en République du Cameroun coûte 125 €. Le Rwanda semble avoir pris conscience de ces freins à la mobilité.

 

Depuis le 8 mars 2020, les ressortissants des pays membres de l’Union Africaine, de l’Organisation internationale de la Francophonie et du Commonwealth sont exemptés des frais de visa pour les visas touristiques (entrée simple) pour le Rwanda. Ces ressortissants peuvent obtenir à leur arrivée au Rwanda un visa touristique gratuit d’une validité maximale de 30 jours (entrée simple). Par ailleurs, il existe un visa touristique valable qui couvre à la fois : le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda.

 

L’ensemble de ces scénarios illustrent la grande diversité des stratégies que peuvent choisir de mettre en œuvre les Etats pour renforcer leur attractivité et attirer de nouveaux talents, prescripteurs, visiteurs. Ils constituent sans nul doute des ambassadeurs indirects. Et participent à un renouvellement du champ des « borders studies ».

 

La Centrafrique pourrait imaginer un Start-up visa, à travers une procédure simplifiée pour les investisseurs, fondateurs et collaborateurs de start-up qui veulent s’installer à Bangui et se positionner au cœur de l’Afrique qui innove et transforme ses frontières.

RCA : la direction de la police nationale recycle les gardiens de la paix

La Direction de l’école nationale de police lancé ce lundi 26 septembre 2022 un atelier de formation des formateurs des gardiens de la paix.

Cet atelier de formation est fait en prélude au recrutement de 500 élèves dont le processus est en cours. Cette formation est l’initiative du directeur général de la police, contrôleur général Bienvenu Zokoue avec l’appui des partenaires UNPOL et la MINUSCA.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de l’Ecole nationale de police, le commissaire divisionnaire Maxime Senga. La formation prend fin le 30 septembre 2022.

RCA : des députés participent à des sessions de familiarisations à la Réforme du secteur de la sécurité

En collaboration avec la MINUSCA, le ministère délégué à la présidence de la République organise des sessions de formation sur la sécurité en faveur de quelques députés centrafricains.

Une dizaine de députés membres de différentes Commissions de l’Assemblée nationale participent à des sessions de familiarisations à la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) sur la thématique de « L’exécution du budget et son contrôle dans la réforme du Secteur de la sécurité ». Ces sessions se tiennent à l’Assemble nationale les 22 et 23 septembre 2022 avec comme objectif d’informer, clarifier et responsabiliser les parlementaires sur les différents principes, axes et orientations stratégiques de la RSS. Durant ces deux jours, les commissions Défense et Sécurité, Institutions, Judiciaires, Affaires Administratives, Économie, Finances, Plan et Affaires Étrangères de l’Assemblée nationale vont s’approprier les principes directeurs du contrôle démocratique du Secteur de la sécurité et des outils parlementaires pertinents. Une initiative conjointe du ministère délégué à la présidence de la République, chargé de la RSS et de la Section RSS de la MINUSCA.

RCA : la Cour Constitutionnelle rejette le projet de modification de la constitution

Le projet de modification de la Constitution de la RCA annoncé à grande pompe et soutenu par l’exécutif a été rejeté ce 23 septembre 2022, par la Cour Constitutionnelle.

La cour Constitutionnelle vient de rejeter le projet de modification de la loi fondamentale, alors que le comité de rédaction dudit projet a été mis en place par le président Faustin Archange Touadéra. La juridiction estime que, la procédure est illégale et aucune disposition ne prévoit la transition entre l’ancienne constitution et la nouvelle. Elle ajoute que, la procédure est prématurée car, le parlement n’est pas encore installé au complet surtout à l’absence du SENAT. D’après la cour, ledit comité de rédaction des nouveaux textes est inconstitutionnel.

La décision de la Cour suprême stoppe de fait, le projet de troisième mandat du président en exercice. La modification des textes devait permettre à Faustin Archange Touadera de se présenter pour un troisième mandat.

La décision de la présidente de la Cours Constitutionnelle, Danièle Darlan stoppe ainsi, tous : « recours afin de constat d’impossibilité de l’organisation d’une révision de la constitution ou d’un référendum Constitutionnel et en inconstitutionnalité ».

La Cour constitutionnelle indique que la demande populaire visant la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution n’est pas prévue par la constitution du 30 mars 2016.

Cette décision vient conforter la position du Collectif de la loupe et de la vigilance constitutionnelle, qui se bat contre la modification de la Constitution.

 

RCA : le directeur de cabinet du ministre de l’Energie arrêté pour vol de panneaux solaires

Accusé de tentative de vol de panneaux solaires, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie, Alain Kolongato et deux de ses collaborateurs sont mis en garde à vue depuis le 16 septembre.

L’affaire remonte au 09 septembre 2022, quand le le député de la deuxième circonscription de Bimbo, intercepte, dans la soirée, deux véhicules transportant du matériel destiné aux travaux du champ solaire de Sakaï. Un article publié par Radio Ndeke Luka, révèle que 21 panneaux photovoltaïques de grande capacité et des accessoires étaient à bord du véhicule.

Après avoir contacté les forces de l’ordre, le député Henri Gbogouda.relate les faits : «C’était aux environs de 18H30 que j’ai vu deux véhicules remplis de panneaux solaires quittant le site du champ solaire de Danzi en direction du PK5. J’ai remarqué qu’il s’agit des véhicules du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique. J’ai trouvé cela suspect et j’ai demandé à  mon garde du corps de les interpeller. Lorsque nous les avons approchés, j’ai remarqué qu’à bord de ces véhicules se trouvaient des cadres du ministère de l’Energie. Ils m’ont fait savoir qu’il s’agissait des panneaux solaires cassés et qu’ils avaient reçu l’autorisation de les transporter. C’est ainsi que j’ai alerté le directeur général de l’Enerca…  »

De son côté le directeur de cabinet donne sa version : «La déclaration du député Gbogouda n’est que l’expression de son émotion personnelle (…) C’est avec une très grande désolation que je l’écoute dire ça (…) Il y a eu un dégagement d’une marge de 21 panneaux et l’entreprise chinoise en charge des travaux a décidé de faire grâce de çà à titre d’encouragement au comité qui a accompagné l’exécution du projet. »

Toutefois, une enquête a été ouverte et les trois présumés coupables sont ben garde à vue.

RCA : de faux agents de renseignement de la présidence arrêtés

Un homme se faisant passer pour un agent de renseignement de la présidence de la république ont été arrêtés par les éléments de la gendarmerie.

Il s’agit du nommé Oscar Gustave Mokonou. Il a été arrêté à Batalimo dans la Lobaye alors qu’il détenait de faux documents des services de renseignement. Interpellé par la gendarmerie, l’individu s’est présenté comme agent de renseignement de la Présidence de la République. Il était en détention d’un faux ordre de mission, portant  la signature du ministre Donatien Maleyombo, présenté comme directeur général de renseignement présidentiel (section civile). Or le membre du gouvernement est Chef de cabinet particulier du président, Faustin Archange Touadéra.

 

Après vérification, le mis en cause a été transféré à la brigade économique de Bangui pour approfondir les enquêtes. Après interrogation, Oscar Gustave Mokonou a cité quelques complices. Parmi lesquels, Mack Laurein Dackou conseiller en communication du maire Emile Gros Raymond Nakombo. Le présumé usurpateur de titre et son complice se sont connus à l’OCRB dans le cadre d’une affaire de détournement des bœufs au nom du président Touadera.

Des enquêtes sont ouvertes par la justice pour capturer d’autres complices.

RCA : discours de Touadéra à la 77ème session ordinaire des Nations Unis

Ci-dessous, l’intégralité du discours du président Faustion Archange Touadéra à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unis.

En prenant la parole au nom de la république centrafricaine, à la 77ème session ordinaire de l’assemblée générale des nations unies, je tiens d’abord à féliciter monsieur csaba kőrösi, pour sa brillante élection à la présidence de notre session.

Votre parfaite connaissance de la scène internationale, ainsi que  vos grandes qualités personnelles sont un atout et un gage du succès de nos travaux et constituent indiscutablement un motif de fierté pour la Hongrie, votre beau pays. Je voudrais également saluer l’excellente qualité du travail abattu et les résultats obtenus par monsieur abdulla shahid, au cours de la 76ème session.

Je réitère ma gratitude à l’endroit de monsieur Antonio guterres, secrétaire général de l’ONU, pour son engagement soutenu en faveur de la paix et de la sécurité internationale et les appuis constants des nations unies en faveur de mon pays.

permettez-moi de rendre un vibrant hommage à sa majesté Elisabeth ii, reine du royaume uni et du Commonwealth, véritable icône de la paix, qui a su, durant les sept décennies de son règne, entretenir d’excellentes relations d’amitié et de coopération entre le royaume uni et les pays du Commonwealth et l’Afrique, et particulièrement avec la république centrafricaine.

Monsieur le président,

La 77ème session de notre assemblée, convoquée autour du thème principal: « une nouvelle ère: des solutions porteuses de changement pour relever les défis interdépendants », nous offre l’occasion solennelle de nourrir la réflexion sur des défis partagés qui constituent des motifs sérieux d’inquiétude pour l’avenir de l’humanité. Plus que jamais, la question de la sécurité, de la paix, de l’environnement, de la santé entre dans une phase qui nous est  critique. Cependant, les signaux d’alerte sont méprisés au profit des intérêts économiques, géopolitiques et géostratégiques.

Monsieur le président,

Le rôle des nations unies n’est-il pas de transformer le monde, de le rendre plus juste et plus sûr et de garantir la dignité de chacun de nous, quel que soit le contexte mondial?

En effet, les nombreux foyers de tensions et de crises dans le monde interpellent notre conscience collective et nous renseignent par ailleurs que notre organisation est le produit d’une ère révolue. C’est pourquoi, la république centrafricaine réitère son soutien à la position commune de l’union africaine qui appelle à la réforme profonde de l’ONU et à l’élargissement des sièges des membres du conseil de sécurité pour une participation plus juste et plus représentative de tous les continents.

Monsieur le président,

La protection de l’environnement, c’est-à-dire de notre cadre de vie, est l’un des défis interdépendants que nous devons absolument relever. Il est temps que les plus grands pollueurs honorent leurs engagements, notamment la mise en œuvre de l’accord de paris et de la solidarité internationale pour la justice climatique à l’égard des populations les plus vulnérables.

Monsieur le président,

Le covid-19 nous a enseigné que la sécurité sanitaire mondiale est un impératif pour toutes les nations, sans exclusive. Mon pays se réjouit du changement de paradigme qui s’opère dans le secteur de la santé et de l’élan de solidarité sans précédent qui l’accompagne, notamment l’accès aux vaccins contre la poliomyélite, le covid-19 et bientôt le vaccin contre le paludisme. C’est donc avec fierté que mon pays a accédé au statut de pays libre de la poliomyélite et vacciné 50% de la cible nationale contre le covid-19.

Je salue et encourage l’initiative de santé et de préparation aux urgences, mise en œuvre par l’organisation mondiale de la santé. La république centrafricaine est fière d’en être l’instigatrice et le premier pays pilote avec des retombées tangibles sur l’amélioration de sa capacité à gérer des épidémies.

Monsieur le président ;

la république centrafricaine a vu son élan vers le développement ralenti ces dernières années par de graves crises sécuritaire et sanitaire, exacerbées par le déficit persistant d’appuis financiers de la part de la communauté internationale, entraînant notamment, la perturbation des productions agricoles, forestières et minières dans sa situation d’état fragile confronté à l’insécurité alimentaire et à un déficit criard de ressources matérielles et humaines, la république centrafricaine continue de consentir d’énormes sacrifices afin d’améliorer sa gestion macroéconomique et sa gouvernance fiscale.

Ainsi, avec l’appui des partenaires, mon pays a su mettre en  place des réformes ambitieuses permettant de renforcer la mobilisation des recettes et l’optimisation des dépenses publiques. mon pays attend le rétablissement du programme de facilité élargie de crédit suspendu par le Fmi, afin de soutenir l’amélioration des ressources domestiques pour faire face à l’absence des appuis budgétaires des partenaires techniques et  financiers et la digitalisation des menues recettes, des pistes de solutions restent à explorer à travers des  mécanismes régionaux et internationaux, dans un esprit  d’interdépendance afin de relever les défis:

– du développement des infrastructures physiques (transport, énergie, eau, éducation, santé, etc.) par la mise en œuvre des programmes adaptés et la mobilisation de financement à travers le partenariat public-privé ;

– de l’accès aux marchés des capitaux pour le financement des projets de développement dans le cadre du partenariat état/secteur privé ;

– de développement et de la coordination des politiques commerciales et des relations économiques avec les autres régions ;

– de l’appui au système éducatif par la formation des formateurs et la création des centres de formation professionnelle ;

– de développement d’une économie résiliente capable de résister aux chocs internes et externes à travers la diversification de l’économie et l’appropriation des nouvelles technologies ;

– de développement des mécanismes de financement innovants destinés à la fois à l’agriculture et au climat afin d’améliorer l’accès au capital financier nécessaire pour développer le secteur agro-pastoral ;

– de promotion des solutions et approches intelligentes face aux changements climatiques et adaptées au contexte national.

Monsieur le président,

La république centrafricaine est le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence/paiement numérique et le premier au monde à adopter à l’unanimité le projet de loi régissant les cryptomonnaies. Cette initiative ambitieuse et innovante présente un potentiel énorme pour repositionner l’économie, améliorer les perspectives et changer le destin des centrafricains, en cette époque où il faut s’ouvrir à de nouveaux horizons et à des solutions qui vont au-delà du conventionnel. Il est établi, monsieur le président, que la république

Centrafricaine contribue à la recherche des solutions porteuses de changement pour relever les défis interdépendants avec plus  d’engagement et de conviction. À cet égard, plusieurs réformes et initiatives courageuses ont été entreprises avec l’appui des partenaires internationaux en vue de renforcer l’état de droit et restaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire. par ailleurs, les mesures courageuses prises par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité, la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019 et de la feuille de route conjointe de Luanda ainsi que les recommandations du dialogue républicain, ont favorisé la décrispation du climat sociopolitique national, fidèle à ses engagements internationaux, la république centrafricaine a aboli la peine de mort le 1er juin 2022, et adopté, le 31 août de la même année, une loi relative à la lutte contre la traite des personnes ainsi qu’un code de la protection de l’enfant.

Monsieur le président,

C’est avec un intérêt particulier que j’ai noté la condamnation ferme par le conseil de sécurité dans sa dernière résolution 2648 (2022) du 29 juillet 2022, des attaques perpétrées contre les paisibles populations civiles par les groupes armés. Je note également avec satisfaction la position du conseil à l’encontre des réseaux transnationaux de trafiquants qui continuent d’approvisionner les groupes armés en armes de tous calibres.

en me félicitant des avancées significatives qui ont permis de lever substantiellement l’embargo sur les armes imposé à nos forces de défense et de sécurité, je tiens à transmettre la gratitude du peuple centrafricain à tous les pays amis et frères qui soutiennent fermement notre demande de levée totale de l’embargo. Je déplore cependant les manœuvres tendant à légitimer les groupes armés et à maintenir insidieusement l’embargo à qui profite le crime ?

Monsieur le président ;

La république centrafricaine a beaucoup souffert des erreurs d’appréciation et des désinformations qui ont malheureusement trop duré. La jeunesse centrafricaine constitue une réserve d’élites qui n’attendent que la paix et la sécurité pour développer leur pays. Je tiens à dénoncer les campagnes de désinformation et de manipulation tendant à décrédibiliser puis à déstabiliser par la force les institutions démocratiques de la république

Centrafricaine. Ces campagnes, menées par certains médias internationaux, sur fond de néocolonialisme aux contours flous et menaçants, dont le succès tient moins à leur véracité qu’à des ficelles rhétoriques éprouvées, sont uniquement motivées par la préservation des intérêts géostratégiques et géopolitiques de certains états, loin des intérêts vitaux du peuple centrafricain.

La république centrafricaine réclame de ses partenaires un rapport de confiance et de respect mutuel. Elle est toujours disposée à coopérer avec tous les pays du monde, pourvu que ses intérêts vitaux et sa souveraineté soient respectés.

Je souhaite plein succès à nos travaux.

vive la solidarité internationale !

Je vous remercie.