Burkina Faso : Ibrahim Traoré ouvre la rentrée judiciaire 2025-2026

Le président Ibrahim Traoré a assisté à l’audience solennelle de rentrée judiciaire. Une cérémonie placée sous le signe de la cohésion sociale et de la bonne gouvernance.

 

Le Président du Faso, Chef de l’État et garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le Capitaine Ibrahim Traoré, a pris part ce mercredi 1er octobre 2025 à l’audience solennelle de rentrée judiciaire des cours et tribunaux du Burkina Faso pour l’année 2025-2026. Placée sous le thème : « Renforcement des relations entre la justice et les justiciables : gage de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de développement », cette cérémonie marque le lancement officiel des activités judiciaires de l’année.

Par ce choix thématique, les juridictions burkinabè entendent rappeler leur mission essentielle dans l’édification d’un État de droit, le renforcement de la cohésion sociale et la consolidation d’une Nation résiliente face aux défis.

RCA : la Commission vérité justice réconciliation bientôt opérationnelle

La Commission vérité justice réconciliation (CVJRR) est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019.

 

Le président Touadéra a lancé, vendredi 16 juillet, la rentrée judiciaire. Au cours de son discours, il a mentionné la création de la Commission vérité justice réconciliation et réparation (CVJRR) dont les onze commissaires ont prêté serment, début juillet. La CVJRR est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019. Les onze commissaires se sont réunis pour en composer son bureau.

Édith Douzima, avocate reconnue à Bangui, prend la tête de cette CVJRR tant attendue. Elle veut se mettre au travail le plus rapidement possible : « Je crois qu’il n’y a plus de temps à perdre et nous devons commencer déjà à jeter les bases de nos actions. »

Recommandée par le Forum de Bangui, en 2015, et reprise dans les accords de Khartoum de 2019, elle doit notamment permettre de rompre la spirale de l’impunité : « C’est la question de l’impunité qui est à l’origine des maux de ce pays. Nous pensons que nous devons beaucoup œuvrer pour qu’il y ait justice. »

Autre objectif, celui de la réconciliation : « Le tissus social est vraiment déchirée à cause des crises à répétition dans le pays et donc nous pensons que nous devons mettre ensemble nos compétences et nos expertises. Nous devons tout mettre en place pour qu’il y ait une réconciliation véritable et non une réconciliation au bout des lèvres. »

Des consultations nationales ont été menées auprès de 2 000 Centrafricains. Parmi les recommandations figure celle de la prise en compte des crimes graves commis depuis 1959: «Tout le monde attend beaucoup de cette Commission et je crois qu’il faudrait lui en donner les moyens. Sans moyens, nous ne pouvons pas faire grand chose. »