Le Premier ministre lance les États généraux de la décentralisation à Ouagadougou

Ouagadougou a accueilli, ce mercredi 10 septembre 2025, l’ouverture officielle des États généraux de la décentralisation. Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a donné le coup d’envoi de ces assises nationales, placées sous le signe de la refondation de la gouvernance locale.

Le Premier ministre a présidé ce mercredi 10 septembre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture des États généraux de la décentralisation au Burkina Faso. La rencontre s’est tenue en présence du Secrétaire général du ministère de la Fonction publique, Suanyaba Rodrigue Oboulbiga, représentant le ministre Mathias Traoré.

Placées sous le thème : « Quelle décentralisation pour un développement local et une meilleure contribution à la sécurisation du territoire ? », ces assises nationales prolongent les consultations régionales organisées dans les 13 régions du pays. Dans son allocution, le Premier ministre a rappelé que ce rendez-vous marque une étape clé dans « la marche collective vers la refondation de l’État et le renforcement de la gouvernance locale ». Il a souligné que l’organisation de ces États généraux s’inscrit dans la dynamique initiée par le Président du Faso à travers la Révolution progressiste populaire. Une orientation qui vise une refondation audacieuse, inclusive et durable de la nation.

Selon le ministre, ces assises traduisent une volonté politique forte. Celle de redonner toute leur place aux collectivités territoriales dans la gouvernance nationale. Il a insisté sur l’engagement du chef de l’État à promouvoir une décentralisation ancrée dans les réalités socio-culturelles. Toutefois tournée vers les besoins des populations et adaptée aux enjeux de souveraineté, de résilience et de transformation structurelle.

Le Premier ministre a appelé les participants à la lucidité, au patriotisme et à l’engagement durant ces trois jours de réflexion. Il a précisé que ce cadre de concertation permettra d’évaluer le système de gouvernance territoriale. Puis, de l’adapter aux réalités sécuritaires et politiques du pays. Et enfin, de poser les bases d’un modèle de décentralisation plus inclusif et efficace.

« Les consultations régionales ont nourri une réflexion riche et contextualisée. Il nous revient maintenant, au niveau national, de transformer ces contributions en une vision claire et ambitieuse pour une décentralisation rénovée et souveraine », a-t-il conclu.

Ces États généraux rassemblent notamment les 13 gouverneurs de région, aux côtés de nombreux autres acteurs de la gouvernance locale.

RCA : décentralisation effective de la délivrance des CNI

La Direction Générale de la police centrafricaine a annoncé samedi 10 juillet l’ouverture de deux autres sites d’identification des Cartes Nationales d’Identité (CNI), après une forte demande de la population.

Depuis plus d’une semaine, la direction des services de la Police judiciaire (DSPJ) est bondée des demandeurs de la CNI. Une longue queue s’observe tous les jours devant la DSPJ pour avoir accès au service d’identification et de la délivrance de la CNI. Il y’a une semaine, Oubangui médias avait publié un reportage réalisé dans ce service où nombreux sont des demandeurs qui exigent la décentralisation de ce service.

Cette demande croissante intervient au moment où la police nationale a lancé les opérations de contrôle de fouille dans plusieurs quartiers de Bangui. Lors de ces opérations, plusieurs centaines des sans-papiers ont été interpellés et conduits dans les commissariats de la capitale. Ceux-ci dépourvus de la pièce nationale d’identité ont réclamé la fluidité du service de la CNI.

Pour tout le pays, le seul centre de délivrance de la CNI est à Bangui. Pour en avoir, il faut se déplacer à des milliers de kilomètres pour s’enregistrer. Ce marché a été donné au groupe Al Madina qui a fixé le prix à 6500 FCFA en lieu et place de 4000 FCFA fixés par la loi des finances.

Le samedi dernier, la Direction Générale de la Police a annoncé la décentralisation des services d’identification. Un centre est créé au Commissariat Central et un autre centre au Commissariat du 8eme arrondissement de la ville de Bangui.

« La Population centrafricaine est désormais écoutée par la Police Centrafricaine à travers le besoin d’obtention des cartes nationales d’identité. Le Directeur général de cette institution nationale qu’est la Police, Commissaire divisionnaire Bienvenu Zokoue a procédé ce matin à la mise en œuvre des centres secondaires d’enrôlement des requérants de cartes nationales d’identité. Il s’agit du Commissariat central et du Commissariat du huitième arrondissement de la capitale qui sont retenus pour la première opération de désengorgement de la DSPJ, initialement reconnue pour cette tâche », a publié la police nationale sur sa page officielle.

Le lundi dernier, Oubangui Médias avait publié un reportage où les demandeurs de la CNI ont réclamé la décentralisation des services pour désengorger la DSPJ. Cette décision est  bien accueillie par la population qui n’attendait que cette décentralisation dans les commissariats de la capitale ainsi que l’ouverture des sites d’enregistrement dans les grandes villes de province.

Les crises à répétition dans le pays ont occasionné la perte des pièces d’identité.  La délivrance de CNI a été suspendue depuis  près de 10 ans. Sa reprise a été une bouffée d’oxygène pour la population, mais l’espoir s’est vite effondré à cause des tracasseries avant l’obtention de cette pièce d’identité, surtout que le marché est confié à une société étrangère libanaise qui a pris énormément du retard avant de commercer à délivrer ce document.

A défaut de cette pièce, nombreux sont ceux qui utilisent leur carte d’électeur, mais elle ne sert pas aux opérations bancaires.