Bamako et Moscou consolident leur alliance militaire face aux défis sécuritaires du Sahel

Le président malien Assimi Goïta a reçu une importante délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense, Iounous Bek-Evkourov. L’entretien, tenu en marge du Salon international de la défense et de la sécurité de Bamako, confirme la montée en puissance du partenariat stratégique entre les deux pays.

 

Le président de la Transition du Mali, Assimi Goïta, a accueilli mardi une délégation russe de haut niveau dirigée par le vice-ministre de la Défense, Iounous Bek-Evkourov, à l’occasion du Salon international de la défense et de la sécurité de Bamako (BAMEX 2025). Cette rencontre visait à renforcer la coopération militaire Mali-Russie, un axe devenu central dans la politique de défense du pays.

Selon des sources officielles, les discussions ont porté sur le renforcement du partenariat stratégique entre les deux États, fondé sur les principes de souveraineté, de confiance mutuelle et de stabilité régionale. La réunion, tenue au Palais de Koulouba, s’est déroulée en présence du ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le général Sadio Camara, ainsi que du Chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Alou Boï Diarra.

Les représentants russes ont réaffirmé l’engagement de Moscou à soutenir Bamako dans sa lutte contre le terrorisme et à intensifier la coopération bilatérale en matière de défense et de sécurité. D’après les autorités maliennes, cette audience traduit la volonté partagée des deux pays de bâtir un partenariat durable au service de la paix dans la région.

Une coopération Mali-Russie en pleine expansion

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’un dialogue régulier entre Bamako et Moscou. En juin 2025, le président Goïta s’était déjà rendu en Russie, où plusieurs accords avaient été conclus, notamment dans le domaine de l’énergie nucléaire civile et de la coopération institutionnelle. Deux mois plus tard, en août 2025, une réunion de haut niveau avait rassemblé des représentants militaires russes et ceux de plusieurs pays du Sahel, confirmant la dimension régionale de cette alliance.

Depuis lors, la coopération militaire Mali-Russie s’est matérialisée par des livraisons d’équipements, des programmes de formation et des projets d’assistance technique destinés aux forces armées maliennes. La tenue du BAMEX 2025, du 11 au 14 novembre, constitue une nouvelle vitrine de cette collaboration, favorisant les échanges sur les technologies de défense et les innovations sécuritaires.

Dans un contexte marqué par la menace persistante des groupes armés et la pression économique liée aux sanctions internationales, les autorités maliennes misent sur ce partenariat stratégique pour consolider la stabilité et la souveraineté du pays.

L’Egypt entend entrer en guerre contre le terrorisme aux cotés du Burkina Faso

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience ce mardi 22 juillet 2025, Dr Badr Abdelaty, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Expatriés. Cette rencontre officielle, tenue à Ouagadougou, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République Arabe d’Égypte. L’envoyé spécial du Président Abdel Fattah Al-Sissi était porteur d’un message écrit adressé à son homologue burkinabè.

Objet de la visite égyptienne

L’audience avait pour objectif principal de consolider les relations diplomatiques entre les deux pays. Le ministre Abdelaty a transmis les salutations et le soutien officiel du Président égyptien au Président du Faso. Il a également souligné, à sa sortie d’audience, que l’Égypte entend jouer un rôle plus actif dans l’appui au développement du Burkina Faso et dans la consolidation des liens Sud-Sud.

Éléments du message présidentiel

Le message remis au Capitaine Ibrahim Traoré contenait plusieurs propositions concrètes de coopération entre le Burkina et l’Égypte. Parmi elles figurent:

  • Le renforcement des échanges commerciaux,
  • Le soutien dans le domaine sécuritaire, en particulier dans la lutte contre le terrorisme,
  • L’ouverture à des partenariats dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation et de la formation technique.

Le ministre égyptien a insisté sur l’engagement de son pays à approfondir ses relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Engagement égyptien en matière de sécurité

La question sécuritaire a occupé une place centrale dans les discussions. L’Égypte a réitéré sa volonté d’apporter un soutien actif aux pays de l’AES dans leur combat contre le terrorisme. Cet appui, selon Dr Abdelaty, pourra prendre plusieurs formes :

  • Coopération militaire et logistique,
  • Partage de renseignements,
  • Formation des forces de défense et de sécurité,
  • Assistance en matière de stratégie antiterroriste.

À travers cette déclaration, l’Égypte rejoint la liste croissante des partenaires africains et internationaux qui reconnaissent la légitimité et l’urgence du combat sécuritaire mené par les États du Sahel.

Dimension économique et commerciale de la coopération

Outre les enjeux sécuritaires, l’entretien a permis de discuter des possibilités d’accroître les flux commerciaux entre Ouagadougou et Le Caire. Le ministre Abdelaty a exprimé l’intérêt de l’Égypte pour les opportunités offertes par le marché burkinabè, notamment dans les domaines de l’agriculture, des matériaux de construction, et des technologies de l’information. Le Président Traoré, de son côté, a salué cette volonté d’ouverture et a plaidé pour une coopération équilibrée, fondée sur des échanges mutuellement bénéfiques.

Position de l’Égypte vis-à-vis de l’AES

La visite de Dr Abdelaty à Ouagadougou intervient dans un contexte géopolitique marqué par une redéfinition des alliances régionales. L’Égypte, tout en restant un partenaire stratégique du monde arabe, cherche désormais à tisser des liens plus étroits avec les blocs africains émergents.

Dans cette dynamique, l’AES apparaît comme un interlocuteur crédible et résolu, dont les choix souverains attirent l’attention d’acteurs extérieurs. Pour le ministre égyptien, la solidarité panafricaine doit transcender les cadres institutionnels classiques. L’Égypte entend donc jouer un rôle dans la construction de cette nouvelle architecture régionale.

 Perspectives à court et moyen terme

Plusieurs pistes de travail ont été évoquées en marge de l’audience présidentielle :

  • L’organisation d’un forum économique Burkina-Égypte,
  • La signature d’un protocole d’entente dans le domaine de la défense,
  • L’accueil d’étudiants burkinabè dans les universités égyptiennes,
  • Le déploiement d’experts égyptiens dans les secteurs de l’irrigation et de la santé.

 

Les deux parties se sont engagées à concrétiser ces pistes dans les mois à venir à travers des visites ministérielles croisées et la mise en place d’un comité conjoint de suivi.

Cette visite du chef de la diplomatie égyptienne à Ouagadougou traduit une volonté partagée d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales entre le Burkina Faso et l’Égypte. Dans un contexte régional en recomposition, ce rapprochement pourrait renforcer la position des pays de l’AES sur la scène internationale et offrir de nouvelles perspectives de coopération axées sur la sécurité, le commerce et la solidarité entre peuples africains

RCA : Tripoli et Bangui renforcent la coopération

La Libye a dépêché une équipe diplomatique à Bangui afin de renouer la coopération entre les deux pays.

 

Ladite délégation  est venue avec des messages particuliers. Elle est composée de 12 personnes, conduite par le Vice-ministre des Affaires Etrangères pour les Affaires politiques Mohamed Khaleel Idi Issa. Ces diplomates Libyens ont été accueillis à l’aéroport par Maxime Balalou, ministre en charge du secrétariat général du gouvernement.

Plusieurs raisons sont à l’origine de cette mission diplomatique libyenne en Centrafrique à savoir : la réouverture de l’ambassade de la Lybie en RCA qui a été fermée depuis une décennie et la gestion des biens économiques de l’Etat Libyen précisément le cas de l’hôtel Ledger Plazza qui a été l’objet de plusieurs polémiques dans un passé ressent.

Sachant que Ledger Plazza de Bangui est le plus grand hôtel du pays, il est une grande source de revenu économique. Malheureusement une gestion calamiteuse de cet hôtel par un groupe des personnes a occasionné un déficit économique pour les pays bénéficiaires. A cet effet, une nouvelle équipe sera mise en place afin d’assurer une bonne gestion dudit hôtel.

Lors de cette mission,   Mohamed Khaleel Idi Issa et sa délégation ont remis des courriers au Président de la République Faustin Archange Touedera de la part de son homologue libyen Mohammed El-Menfi et une lettre au Premier ministre Henri Mari Dondra de la part de son homologue de la Lybie.

Une réunion bilatérale a été organisée au Palais de la Renaissance. Cette rencontre avait pour objectif, le renforcement des relations bilatérales entre la République Centrafricaine et la République sœur de la Libye.

Interrogé à la sortie de cette réunion, le Vice-Ministre des Affaires Étrangères de la Libye a fait savoir que les discutions avec les autorités centrafricaines ont permis de faire un tour d’horizon sur l’ensemble des actions que ces deux pays frères pourraient entreprendre, pour renforcer leur coopération diplomatique. Aussi, il était question de faire part de la volonté de son pays d’accroitre ses investissements dans plusieurs domaines en République Centrafricaine à travers l’entreprise Laïco.

Le Vice-Ministre des Affaires Étrangères  a annoncé l’ouverture prochaine de l’ambassade de la Libye en République Centrafricaine. Déjà, le chargé d’Affaires a été nommé dans la foulée de cette visite.

Enfin, Mohamed Khaleel Idi Issa a affirmé que la Libye entendait jouer sa partition dans les instances de l’Union Africaine et la CENSAD dont le siège , qui avait déménagé pour des raisons de guerre, sera bientôt de retour dans son pays.

Congo : Umaro Sissoco Embaló et Denis Sassou N’Guesso entendent renforcer coopération

Les deux dirigeants ont manifesté leur volonté de dynamiser, de diversifier et de renforcer davantage les relations entre les deux pays.

Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló est arrivé à Brazzaville lundi pour une visite de travail et d’amitié. Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport international de Maya-Maya par le premier ministre congolais Clément Mouamba.

Au cours de cette visite, le Président Umaro Sissoco Embaló a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Le Président Denis Sassou N’Guesso accordait une grande importance au développement de ses relations d’amitié et de coopération avec la Guinée Bissau, et entendait œuvrer ensemble avec ce dernier pour enrichir et dynamiser davantage le partenariat stratégique Congo-Guinée Bissau avec des actions et des résultats concrets.

Coopération RCA-Rwanda : signature de cinq nouveaux accords

Cinq accords de coopération ont été signés mardi entre la République centrafricaine et le Rwanda, en présence des deux chefs d’Etat que sont Faustin-Archange Touadéra et Paul Kagamé, à l’occasion d’une visite d’Etat de ce dernier à Bangui.

La signature de ces accords est intervenue lors de la visite d’Etat de quelques heures du président Kagamé dans la capitale centrafricaine.

Les documents signés concernent trois mémorandums d’entente portant respectivement sur la création de la grande commission entre les deux pays, la promotion et la protection des investissements, le cadre de partenariat stratégique dans les domaines des secteurs minier et pétrolier; un accord de coopération militaire et un accord sur la promotion et la protection des investissements.

Au-delà de la signature des accords et mémorandums, le président Kagamé a reçu du maire de Bangui, Emile-Gros-Raymond Nakombo, la clef de la cité. Par la suite, il a été élevé au rang de commandeur dans l’ordre de la reconnaissance centrafricaine par le président Faustin-Archange Touadéra.

Depuis quelques temps, le Rwanda apparaît comme un partenaire important pour la quête de la paix en République centrafricaine, avec des contingents mis à la disposition de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA. Ce pays participe également à la formation des militaires des Forces armées centrafricaines (FACA), dans la perspective de la restructuration de l’armée.