RCA : le gouvernement suspend le partenariat avec la mission économique russe

C’est une correspondance que Bangui a signifié la fin de la mission d’assistance technique auprès des différents postes de la Douane.

 

Le gouvernement centrafricain, dans une correspondance adressée au chef de mission économique  russe à Bangui, vient de lui signifier la fin de la mission d’assistance technique   auprès des différents postes de la Douane centrafricaine le 10 octobre prochain.

Le gouvernement centrafricain a signé en mai 2021 un protocole de collaboration avec la mission économique russe. Ceci dans le cadre de ses relations avec la Fédération de Russie. C’était en vue d’aider à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques, conformément aux objectifs du programme économique et financier signé avec les partenaires techniques et financiers. Mais cet accord, loin de faire l’unanimité,  crée par contre une tension au sein de la douane centrafricaine, mais aussi entre le gouvernement centrafricain et ses partenaires internationaux.

Selon la banque mondiale et le FMI, cette Mission économique russe n’est une structure privée, une branche financière de la Société Wagner. Elle ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement centrafricain. À cet effet, la banque mondiale et le FMI afin de mieux évaluer la complémentarité et la compatibilité de cette initiative, ils exigent que le gouvernement leur communique officiellement, et ce dans un bref délai, avant le 07 juin  2021, plus d’informations sur l’les accords entre gouvernement centrafricain et la  » Mission économique russe ».

« Nous aimerions être informés :

(i) du statut juridique de cette organisation (y compris le nom officiel, l’adresse, les noms des principaux responsables, le site Web, numéro d’enregistrement professionnel, qualification et expériences récentes) ;

(ii) des dispositions institutionnelles et de gouvernance du protocole d’accord (y compris les termes de référence détaillés des travaux à mener, les modalités des rapports d’activités, les mécanismes de contrôle de la qualité) ; et

(iii) des dispositions contractuelles et budgétaires (y compris le coût des services rendus ainsi que les modalités de paiement).

Entre-temps, au niveau des postes frontaliers, c’est le désordre total. À Béloko par exemple, les transporteurs et les commerçants se plaignent régulièrement  de la nouvelle règle instaurée  par ce soi-disant expert douanier russe. À titre d’exemple,  ce dernier exige, contrairement à la législation nationale,  que le poste de la douane centrafricaine de Béloko s’ouvre à partir de 16 heures avant de fermer à 21 heures plus tard. Cette situation génère de nombreuses frustrations au sein des agents douaniers affectés à Béloko, mais aussi des commerçants  et des transporteurs.  Et ce n’est pas tout !

Selon certains observateurs, si l’objectif principal était de lutter contre les fraudes douanières, ceci est un véritable échec. En effet, les mercenaires russes contrôlent totalement les frontières et les contrôles douaniers, et ce sont eux, qui, désormais, détournent les finances douanières. D’après eux, à chaque fois, les Russes repassaient derrière eux pour ajouter des taxes supplémentaires variables sur des marchandises.

Avec la suspension de cette mission économique russe, les centrafricains se disent soulager après plusieurs mois de souffrance totale.

Congo : les Etats-Unis annoncent 3 millions de dollars de soutien supplémentaire à la Cour Pénale Spéciale

L’ambassade des Etats-Unis en République centrafricaine a annoncé deux nouveaux programmes complémentaires pour soutenir le fonctionnement et l’efficacité de la cour pénale  Spéciale.

 

Un programme de 1,5 millions de dollars avec le Programme des Nations Unies pour le Développement contribuera au soutien des Nations Unies au travail de protection des victimes et des témoins de la Cour Pénale Spéciale et fournira l’aide juridique appropriée. Le financement soutiendra également les enquêtes judiciaires et le développement d’un système de gestion des enquêtes, y compris l’équipement et la fondation nécessaires. Enfin, le programme aidera à créer le système de gestion des affaires de la CPS, auquel s’ajoutera un soutien en personnel pour les bureaux du procureur et de l’instruction judiciaire.

Un programme de 1,5 million de dollars à l’Initiative État de Droit de l’Association du Barreau Américain renforcera les capacités du personnel de la cour Pénale Spécial, du Barreau centrafricain et des avocats travaillant avec la CPS. Les fonds soutiendront également les enquêtes médico-légales et l’éducation de la communauté et du public aux règles et procédures la CPS. Enfin, ce programme contribuera à la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection des victimes et des témoins. Les Etats-Unis sont fiers de soutenir pleinement le secteur de la justice centrafricaine et la lutte contre l’impunité. Ensemble, nous construirons  une  République centrafricaine plus pacifique, plus forte et plus prospère.

RCA : un gala de boxe pour la consolidation de la paix

L’évènement qui s’est tenu samedi 25 septembre 2021, a été organisé par la fédération centrafricaine de boxe et ses partenaires.

 

A Bangui, un gala de boxe a été organisé au palais omnisport dans le cadre de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. , un gala de boxe avait eu lieu ce samedi 25 septembre au palais omnisport de Bangui. L’évènement était organisé par la fédération centrafricaine de boxe et ses partenaires.

Le premier gala de boxe, organisé depuis de longs mois dans la capitale centrafricaine, a comblé les attentes de tous les passionnés du noble art.

Ce samedi 25 septembre 2021, des boxeurs  de toutes catégories se sont affrontés sur un nouveau ring financé par la Mislog  française. C’était en présence de quelques autorités du pays, notamment le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, monsieur Serge Ghislain Djorie; le lieutenant-colonel Thomas Debesse, commandant de la Missions Logistique de l’armée française à Bangui;

La représentante de la Télécel; le président de la fédération centrafricaine de boxe; la représentante du président de l’Assemblée nationale; le représentent du Premier ministre en matière de la jeunesse; le directeur de cabinet du ministère de la Jeunesse et des sports et  la secrétaire générale adjointe de CNOSCA.

En deux heures,  9 combats ont défilé deux ou trois rounds, selon les catégories.

Selon le lieutenant-colonel Thomas DEBESSE, “La boxe, peut-être plus encore les autres sports, est synonyme du respect de soi, des règles et de son adversaire. Pour réussir dans ce sport, il faut faire preuve d’honneur, de discipline et de loyauté. Mais il faut aussi faire preuve de courage, d’humilité, de persévérance et de dépassement de soi”.

« Ces valeurs sont essentielles à la consolidation de tout individu, de toute société ». Il exprime également sa joie « Soyez rassurés que je sois très heureux d’assister à ce gala de boxe destiné à faire la promotion de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. »

Rappelons que les 5 meilleurs du gala seront sélectionnés pour le Championnat du monde en Serbie à Belgrade, qui aura lieu du 26 octobre au 06 novembre 2021.

RCA : arrivée de 120 casques bleus tunisien

Ces nouveaux casques bleus sont arrivés dans le cadre  du renforcement des capacités opérationnelles de la Minusca.

Cent-vingt (120) casques bleus de l’unité d’aviation tunisienne  viennent  d’arriver ce mardi 21 septembre dans la capitale centrafricaine. Ces nouveaux casques bleus sont arrivés en Centrafrique dans le cadre  du renforcement des capacités opérationnelles de la Minusca, mission des nations-unies en Centrafrique.

Ces soldats de l’armée de l’air tunisienne font partie d’un renfort progressif de 3.000 Casques  bleus décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 mars dernier et c’est le second contingent déployé dans ce cadre après un groupe de 300 soldats rwandais début août.

Les Tunisiens composent une « unité d’hélicoptères », a déclaré à l’AFP le général Paulo Maia Pereira, commandant adjoint de la force de la Minusca, précisant que les hélicoptères tunisiens arriveront dans quelques jours.

Ces militaires arrivent moins d’un semaine après que 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels, ont été retirés de la force de maintien de la paix onusienne.

Les accusations de crimes et délits sexuels contre les casques bleus sont récurrentes dans le pays.

La Minusca a été déployée par l’ONU en avril 2014 pour tenter de mettre fin à la sanglante guerre civile qui a suivi un coup d’Etat l’année précédente contre le président de l’époque, François Bozizé.

Les combats qui ont suivi entre la coalition de groupes armés qui l’avait renversé, la Séléka, à majorité musulmane, et des milices soutenues par le chef de l’Etat déchu, les anti-balakas, dominées par les chrétiens et les animistes, ont culminé en 2014 et 2015.

La guerre civile perdure aujourd’hui mais elle a considérablement baissé d’intensité depuis 2018. Des groupes armés occupaient cependant encore fin 2020 plus des deux tiers du pays.

Certains ont lancé en décembre une offensive contre le pouvoir du président Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l’appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd’hui largement reconquis le territoire.

La Minusca dispose toujours de quelque 15.000 personnes dans ce pays pauvre d’Afrique centrale, dont 14.000 en uniforme, avec pour mission prioritaire la protection des civils.

RCA : la ministre des Affaires étrangères dévoile la feuille de route de la CIRGL

La semaine dernière, un mini-sommet sur la crise centrafricaine s’est tenu à Luanda. Une feuille de route a été adoptée par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) pour la sortie de crise en RCA. Une feuille de route en six grands points dévoilée par la ministre centrafricaine des Affaires étrangères.

Le premier point de la feuille de route pour un retour à la paix en Centrafrique est un préalable concernant les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2019 et ayant repris les armes en formant la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et tenté de renversé les autorités en janvier. Ceux-ci doivent signer une déclaration formelle de renonciation à la violence et de retour à l’accord de paix.

L’objectif est que les groupes armés montrent leur bonne foi, explique la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon. « Dans cette première étape, pour ceux qui ont acté de leur retour, nous allons continuer le processus. Et démontrer aux yeux du monde qu’il y en a qui ne sont pas du tout pour la paix et dans ce cas-là, il faut qu’ensemble, nous prenions des décisions courageuses et fermes. Je pense que les autorités centrafricaines ont montré leur disponibilité à travailler pour la paix dans un cadre de dialogue, dans un cadre pacifique. »

Exil des chefs armés ?

Parmi les autres nouveautés de cette feuille de route, le traitement appliqué aux rebelles qui décideront de déposer les armes. « Il y a dans cette feuille de route une dimension qui a été rajoutée, c’est le cantonnement. Parce que si on les désarme, ce n’est pas pour les laisser dans l’environnement dans lequel ils ont prospéré. Il faut pouvoir les démobiliser pour que le programme du DDRR soit effectif et surtout efficace. »

Un cessez-le-feu doit aussi permettre de dérouler le reste de la feuille de route dont les points principaux rejoignent ceux de l’accord de paix de 2019. Parmi les points abordés, mais non précisé, le possible exil de certains chefs de leaders armés dont l’ex-président François Bozizé

RCA : Faustin-Archange Touadéra fait le pont sur les sujets du moment

Dans une interview publiée sur Jeune Afrique ce lundi 20 septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra fait le point sur les grands dossiers du moment : rébellion CPC, François Bozize, Wagner. Une prise de parole sur un ton bien plus ferme que d’habitude affirme un diplomate.

 

« Ces crimes, c’est Bozize qui en est à l’origine », déclare fermement Faustin-Archange Touadéra au sujet de la CPC et des crimes commis lors de l’attaque de Bangui en janvier. « Il a saboté tout ce que nous avions entrepris avec les groupes armés » poursuit-il.

 

Interrogé sur le sort de l’ex-président : « si nous lui mettons la main dessus, nous ferons en sorte qu’il réponde de ses actes devant la justice ». Mais si les négociations régionales aboutissent à un accord sur un lieu d’exil : « nous l’accepterons ».

Sur la présence de Wagner, le chef de l’État nie avoir connaissance de l’activité de l’entreprise paramilitaire russe en Centrafrique. « Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner » assure-t-il. « Je vous mets au défi de prouver le contraire ».

À la question de l’état des relations avec la France, Faustin-Archange Toudéra répond par une autre question. « Pourquoi se focaliser sur la Russie qui nous a en plus aidé gracieusement? « 

Sur le mandat de la mission onusienne, le président est clair. Il souhaite un mandat plus robuste. « Nous avons besoin de troupes combattantes » insiste-t-il.

 

RCA : la CIRGL veut un cessez-le-feu

C’est qui en ressort du troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), qui s’est tenu en Angola.

 

En Angola, le troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) sur la Centrafrique s’est tenu jeudi 16 septembre à Luanda. Son objectif était d’accorder les violons quant au processus menant à une paix durable en RCA.

La réunion du CIRGL était présidée par l’Angolais João Lourenço, président en exercice de l’organisation sous-régionale. Elle s’est tenue en présence du président Faustin-Archange Touadéra ainsi que de ses homologues congolais et tchadiens et des représentants du Soudan, de la RDC, du Rwanda du Cameroun et du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

Après avoir salué la mémoire de l’ancien président tchadien Idriss Déby, condamné le récent coup d’État en Guinée et appelé à la libération d’Alpha Condé, les chefs d’État se sont penchés sur la feuille de route pour une sortie de crise en Centrafrique. Rédigée par les ministres angolais, rwandais et centrafricains des Affaires étrangères, assistés de plusieurs experts, la « Feuille de route conjointe pour la paix en RCA » dont on ne connaît pas encore le contenu a été adoptée par les chefs d’État.

Appel à un cessez-le-feu

La même équipe de travail est désormais chargée de la mettre en œuvre, de mobiliser les ressources nécessaires et de définir un mécanisme de suivi. Les chefs d’État ont également décidé la poursuite des consultations avec les chefs des groupes armés pour une renonciation totale à la violence ainsi que la déclaration d’un cessez-le-feu par le gouvernement centrafricain, dans les meilleurs délais.

Cité par l’agence Angola Press, le président Lourenço s’est exprimé à l’issue du sommet, jugeant « essentiel de profiter des avancées réalisées dans le domaine des négociations avec les forces politiques internes de l’opposition, la société civile et les leaders des groupes rebelles ».

Congo : le corps décapité d’une jeune fille retrouvé à Bangui

 L’identité de la victime n’a pas été dévoilée par la police judiciaire, mais certains témoins indiquent que le corps serait celui d’une jeune fille de moins de 25 ans.

 

Une semaine après la découverte d’un corps décapité sous le pont de Yakité dans le troisième arrondissement de Bangui, un autre corps sans vie, probablement celui d’une jeune fille a été retrouvé par les passants dans le canal du pont Jackson, situé à environ 500 mètres du quartier KM5, non loin du bureau national de la Minusca.

C’était vers 14 heures que la partie du corps a été découverte emballée dans un sac plastique jeté dans le canal du pont Jackson. Selon les témoins, la tête et la jambe gauche, du corps n’ont  pas été retrouvées.

La police criminelle a été appelée en urgence sur le lieu, et la dépouille a également été repêchée. Pour l’heure, la piste criminelle est privilégiée, mais aucun suspect n’est identifié par les enquêteurs.

Selon la direction de la police judiciaire,  il y’a une hausse de la criminalité ce dernier temps à Bangui. Celle-ci pourrait être liée à des sacrifices rituels, juge-t-elle.

Rappelons que le corps retrouvé sous le pont Yakité il y a une semaine avait été identifié grâce au téléphone portable retrouvé dans sa poche. La famille a été appelée, et la dépouille a été rapatriée à la mosquée du quartier KM5. Mais pour cette jeune fille, l’identification du corps serait difficile, car il n’y a aucun document d’identification retrouvé sur la dépouille.

RCA : la Commission vérité justice réconciliation bientôt opérationnelle

La Commission vérité justice réconciliation (CVJRR) est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019.

 

Le président Touadéra a lancé, vendredi 16 juillet, la rentrée judiciaire. Au cours de son discours, il a mentionné la création de la Commission vérité justice réconciliation et réparation (CVJRR) dont les onze commissaires ont prêté serment, début juillet. La CVJRR est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019. Les onze commissaires se sont réunis pour en composer son bureau.

Édith Douzima, avocate reconnue à Bangui, prend la tête de cette CVJRR tant attendue. Elle veut se mettre au travail le plus rapidement possible : « Je crois qu’il n’y a plus de temps à perdre et nous devons commencer déjà à jeter les bases de nos actions. »

Recommandée par le Forum de Bangui, en 2015, et reprise dans les accords de Khartoum de 2019, elle doit notamment permettre de rompre la spirale de l’impunité : « C’est la question de l’impunité qui est à l’origine des maux de ce pays. Nous pensons que nous devons beaucoup œuvrer pour qu’il y ait justice. »

Autre objectif, celui de la réconciliation : « Le tissus social est vraiment déchirée à cause des crises à répétition dans le pays et donc nous pensons que nous devons mettre ensemble nos compétences et nos expertises. Nous devons tout mettre en place pour qu’il y ait une réconciliation véritable et non une réconciliation au bout des lèvres. »

Des consultations nationales ont été menées auprès de 2 000 Centrafricains. Parmi les recommandations figure celle de la prise en compte des crimes graves commis depuis 1959: «Tout le monde attend beaucoup de cette Commission et je crois qu’il faudrait lui en donner les moyens. Sans moyens, nous ne pouvons pas faire grand chose. »

RCA : la crise sécuritaire a encore aggravé l’insécurité alimentaire

C’est désormais la moitié de la population qui se trouve en situation d’insécurité alimentaire, soit un tiers de plus que l’année précédente.

 

En République centrafricaine après l’offensive menée en début d’année par la coalition rebelle de la Coalition pour le changement (CPC) et repoussée aux portes de Bangui, la capitale, c’est désormais la moitié de la population qui se trouve en situation d’insécurité alimentaire, soit un tiers de plus que l’année précédente.

En Centrafrique plus de 70% de la population vit et dépend de l’agriculture pour sa subsistance dans les zones rurales selon la FAO. Avec la crise sécuritaire, la plupart des paysans n’ont pu travailler au champ cette année. Nous sommes actuellement en pleine période de soudure, les ressources de l’année précédentes sont épuisées, la prochaine récolte sera très mauvaise et la famine guette. Les humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la FAO tirent la sonnette d’alarme et organisent des distributions de semences et de vivres à la population,

Dans la cour de la mairie du 7e, les sacs de semences déchargés des camions passent de main en main. Des dizaines de personnes attendent patiemment. Vêtue d’un gilet jaune, Arlette Alègnè tient les comptes : « Dans ces sacs, il y a le riz, les courges, le maïs, les haricots et les outils pour cultiver avec. »

Pénurie

La saison des pluies a déjà commencé. Plus que quelques semaines pour semer. « Bien que nous soyons dans une usine, c’est un quartier agricole, explique Joseph Tagbaley, maire du 7e arrondissement. Beaucoup de crises, cela suppose qu’il n’y a pas eu assez de cultures, beaucoup de semences manquent. Donc la position n’est pas florissante. »

L’offensive rebelle a bloqué les voies d’approvisionnement et l’accès aux champs pour les paysans. Desiré Arsène Fedivo de l’ONG Groupement des femmes agro-pastorales (Groufepa), pose la question : « La majorité de la population, qui vit des produits agricoles, s’ils n’ont pas le temps d’aller aux champs, à la pêche, à l’élevage, que vont-ils manger à la maison ? »

Le pays subit donc une pénurie et une flambée des prix, car 70% des denrées sont importées. La situation est bien plus dramatique dans l’intérieur du pays, où il y a 730 000 déplacés. Les humanitaires tentent de leur venir en aide mais l’accès reste très difficile.

RCA : décentralisation effective de la délivrance des CNI

La Direction Générale de la police centrafricaine a annoncé samedi 10 juillet l’ouverture de deux autres sites d’identification des Cartes Nationales d’Identité (CNI), après une forte demande de la population.

Depuis plus d’une semaine, la direction des services de la Police judiciaire (DSPJ) est bondée des demandeurs de la CNI. Une longue queue s’observe tous les jours devant la DSPJ pour avoir accès au service d’identification et de la délivrance de la CNI. Il y’a une semaine, Oubangui médias avait publié un reportage réalisé dans ce service où nombreux sont des demandeurs qui exigent la décentralisation de ce service.

Cette demande croissante intervient au moment où la police nationale a lancé les opérations de contrôle de fouille dans plusieurs quartiers de Bangui. Lors de ces opérations, plusieurs centaines des sans-papiers ont été interpellés et conduits dans les commissariats de la capitale. Ceux-ci dépourvus de la pièce nationale d’identité ont réclamé la fluidité du service de la CNI.

Pour tout le pays, le seul centre de délivrance de la CNI est à Bangui. Pour en avoir, il faut se déplacer à des milliers de kilomètres pour s’enregistrer. Ce marché a été donné au groupe Al Madina qui a fixé le prix à 6500 FCFA en lieu et place de 4000 FCFA fixés par la loi des finances.

Le samedi dernier, la Direction Générale de la Police a annoncé la décentralisation des services d’identification. Un centre est créé au Commissariat Central et un autre centre au Commissariat du 8eme arrondissement de la ville de Bangui.

« La Population centrafricaine est désormais écoutée par la Police Centrafricaine à travers le besoin d’obtention des cartes nationales d’identité. Le Directeur général de cette institution nationale qu’est la Police, Commissaire divisionnaire Bienvenu Zokoue a procédé ce matin à la mise en œuvre des centres secondaires d’enrôlement des requérants de cartes nationales d’identité. Il s’agit du Commissariat central et du Commissariat du huitième arrondissement de la capitale qui sont retenus pour la première opération de désengorgement de la DSPJ, initialement reconnue pour cette tâche », a publié la police nationale sur sa page officielle.

Le lundi dernier, Oubangui Médias avait publié un reportage où les demandeurs de la CNI ont réclamé la décentralisation des services pour désengorger la DSPJ. Cette décision est  bien accueillie par la population qui n’attendait que cette décentralisation dans les commissariats de la capitale ainsi que l’ouverture des sites d’enregistrement dans les grandes villes de province.

Les crises à répétition dans le pays ont occasionné la perte des pièces d’identité.  La délivrance de CNI a été suspendue depuis  près de 10 ans. Sa reprise a été une bouffée d’oxygène pour la population, mais l’espoir s’est vite effondré à cause des tracasseries avant l’obtention de cette pièce d’identité, surtout que le marché est confié à une société étrangère libanaise qui a pris énormément du retard avant de commercer à délivrer ce document.

A défaut de cette pièce, nombreux sont ceux qui utilisent leur carte d’électeur, mais elle ne sert pas aux opérations bancaires.

RCA-dialogue républicain : la présidence reçoit l’opposition

L’objectif  de cette rencontre est d’évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays.

 

Les représentants de l’opposition et de la société civile étaient reçus, vendredi 9 juillet, par le ministre d’État et directeur de cabinet de la présidence centrafricaine, Obed Namsio. Objectif : évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays. Le 30 juin dernier, un décret présidentiel organisant ce comité a suscité la colère de l’opposition.

C’est avant tout une question de représentativité. Pour l’opposition, le nombre de sièges accordés au pouvoir en place est trop important par rapport aux autres.

« Un décret a été pris par le président de la République pour mettre en place ce comité, complètement déséquilibré et qui fait la part belle à la majorité présidentielle et à ses déclinaisons. Nous voulons une répartition équitable. S’il y a cinq places pour les pouvoirs publics, il faut qu’il y en ait cinq pour l’opposition démocratique, la société civile et ainsi de suite », explique Crépin Mboli Goumba, président du parti Patrie.

Concrètement, il demande qu’un nouveau décret soit pris. Il salue par ailleurs cette rencontre, même s’il reste prudent : « Il est à noter et à saluer, en passant, qu’on ait été reçus, nous, opposition démocratique et partie de la société civile. Le chemin est long, la confiance absente, ne préjugeant de rien… Une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Nous attendons et nous jugerons sur les faits. »

Du côté du pouvoir, Albert Mokpème, porte-parole de la présidence, estime que la réunion s’est déroulée dans de bonnes conditions : « Nous avons entendu l’appel qu’ils ont lancé par rapport à la tête de répartition des postes. Il faut que l’on soumette le problème au chef de l’État et je pense qu’un arbitrage sera fait pour pouvoir voir dans quelle mesure satisfaire ces revendications. »

RCA : voici les 134 députés de la Nation

Ceux-ci ont été élus à l’issue des élections législatives organisées à travers le pays. Six circonscriptions électorales connaitront les élections résiduelles à la fin de ce mois de juillet 2021.

 

Liste des députés élus au 1er tour :

  1. 1er arrondissement : Henri-Matie Dondra (MCU)
  2. 7e arrondissement : Christian Limbio Tekpe (Indépendant).
  3. Mbaïki 3 : Hassan Akhras (Indépendant).
  4. Mbaïki 4 : Jean Claude Ngonga (MCU)
  5. Mbaïki 5 : Magloire Jocelyn Makango (MCU)
  6. Grimari 1 : Sédar Sall Karim (MCU)
  7. Bouca 1 : .Justin Gourna Zako (MCU)
  8. Mobaye 2 : Heureux Maxime Ngarendo (Indépendant).
  9. Bria 1 : Max Sylvain Balenda (Indépendant).
  10. Kembe : Assindaka Didace (Indépendant)
  11. Zémio : Eric Gervais Kpiodigui (Patrie)
  12. Djéma : Hermane Lambert Akovourou (Patrie).
  13. Rafai : Dieudonné Gbiatou (Patrie).
  14. Obo 1 : Ernest Mizédio (URCA)
  15. Berberati 3 : Thierry Kamach (Mouni).
  16. Berberati 4 : André Nalké Dorogo (URCA).
  17. Nola 2 : Marien Diodonné Djema (Mouni)
  18. Ndélé 2 : François Moussa Yakota (PGD).
  19. Bakala : Dorothée Tiyangou (UNDP).
  20. Paoua 4 : Percus Kette (MLPC)
  21. Bambouti : Bernard Gbissigui Anioue (KNK)
  22. Bayanga : Gomina Pampali née Monganga David Bernadette (UNADER)

Liste des députés élus au 2e tour :

  1. 2e Arrondissement 1 : Follot Gabriel Mairie Raoul (RDC)
  2. 2e arrondissement 2 : Mathurin Massikini (RDC)
  3. 3e arrondissement 3 : Mme Rachel Yassindali (Indépendante)
  4. 4e arrondissement 1 : Ephrem Dominique Yandocka (ITA)
  5. 4e arrondissement 2 : Louis Roi Nguehoroum (URCA)
  6. 5e arrondissement 1 : Louis Albert Goni (MCU)
  7. 5e arrondissement 2 : Ernest Konguere (MCU)
  8. 5e arrondissement 3 : Amédée Negba Kpingo (RDD)
  9. 6e arrondissement 1 : José Titus Ngoungbo (RDC)
  10. 6e arrondissement 2 : Dominique Kakara Guerengbo (Indépendant)
  11. 8e arrondissement 1 : Thierry Ndomadji Legon Ndoyo (Indépendant)
  12. 8e arrondissement 2 : Guy Samuel Nganatoua (Indépendant)
  13. Bamingui : Francisco Moundjouvouko (CDE)
  14. Ndele1 : Alime Aziza Soumaine (MCU)
  15. Mobaye 1 : Aurélien Simplice Kongbelet-Zingas (KPDS)
  16. Mobaye 3 : Henri Mylla Vigner (MOUNI)
  17. Satema 1 : Vidal De Bon Coeur Siopathis (RDC)
  18. Obo 2 : Albert Guinimonguimi (URCA)
  19. Ouadda 1 : Nabia Koundjou Abdel-Karim (MCU)
  20. M’baïki 1 : Brice Kevin Kakpayen ( INDÉPENDANT)
  21. M’baïki 2 : Jean Thalhys Bangue (R.D.D)
  22. Mongoumba 1 : Joseph Ngoïta (MCU)
  23. Berberati 1 : Jean Sosthène Dengbe (INDÉPENDANT)
  24. Berberati 2 : Clément Ndombe (MCU)
  25. Carnot 3 : Jean Robert Gotao (P.G.D)
  26. Dede-Mokouba 1 : Serge Alain Liguela Mboutou (MLPC)
  27. Gamboula 1 : Tefal Kolou (MCU)
  28. Sosso-Nakombo 1 : Achanga Bertrand Nakombo (MOUNI)
  29. Bangassou 1 : Maurice Bazzambo-Ngbongo (INDÉPENDANT)
  30. Bangassou 2 : Nzoungou Samuel (MCU)
  31. Gambo 1 : Michel Kpingo (MCU)
  32. Ouango 1 : Théophile Ngonda (ADP)
  33. Ouango 2 : Rodrigue Yvon Brice Sialo Ngboda (RDC)
  34. Kaga-Bandoro 2 : Arme Birot (MKMKS)
  35. Bimbo 1 : Brice Rufin Molomadon (M.D.D)
  36. Bimbo 2 : Henry Josée Gbogouda (INDÉPENDANT)
  37. Bimbo 3 : Joseph Bendounga (MDREC)
  38. Bimbo 4 : Virginie Baïkoua (MCU)
  39. Bimbo 5 : Annie Molomadon Née Izoungou (MDD)
  40. Damara 1 : Nestor Nali Mamadou (MCU)
  41. Bouca 2 : Jean-Bosco Namtoua-Koussi Guidomon (MLPC)
  42. Paoua 1 : Lucien Mbaîgoto (MOUNI)
  43. Paoua 2 : Justin Dotar-Ganguenon (INDÉPENDANT)
  44. Paoua 3 : Romain Penendji-Lami-Ya (MCU)
  45. Bambio 1 : Aristide Goundissa (MCU)
  46. Nola 1 : Pélagie Ngaïndiro Née Senzoure Yatrandji (KNK)
  47. Nola 3 : Sylvain Bombo (INDÉPENDANT)
  48. Birao 1 : Daniel Andal Djouma (INDÉPENDANT)
  49. Birao 2 : Dekalve Chengaba Rossni (MCU)
  50. Ouanda-Djalle 1 : Idriss Sende Adam (INDÉPENDANT)

Liste des députés élus aux législatives partielles :

  1. Yalinga 1: Richard Gonguere (MCU)
  2. Mala1 : Marthe Lakonte-Gaomeda (MCU)
  3. Boganda 1 : Michel Yembe (KNK)
  4. Carnot 1 : Evariste Ngamana (Indépendant)
  5. Baboua 1 : Laurent Ngon Baba (PAD)
  6. Baboua 2 : Luc Ninga (MLPC)
  7. Baoro 1 : Mathieu Simplice Sarandji (MCU)
  8. Bouar 3 : Georges Yalakanga (KNK)
  9. Boali 1 : Firmin Ngrebada (MCU)
  10. Bossangoa 1 : Jean Barkes Ngombe-Kette (Indépendant)
  11. Bossangoa 3 : Emilie Bernadette Gambo, née Souaninzi (MCU)
  12. Bossangoa 4 : Marie Brigitte Bozeze née Ouilibozoumna Nambeam (KNK)
  13. Markounda 1 : Emilie Beatrice Epaye née Moundy (Indépendante)
  14. Nana-Bakassa 2 : Florent Kema (KNK)
  15. Bocaranga 1 : Anicet Georges Dologuele (URCA)
  16. Bocaranga 3 : Martin Ziguele (MLPC)
  17. Bossemptélé 1 : Jacques Ngaina (KNK)
  18. Ngaoundaye 1 : Bernard Dillah (MLPC)
  19. Ngaoundaye 2 : Antoine Koirokpi (MLPC)
  20. Ippy 1 : Francis Rufin Ouatende (KNK)

Liste des députés élus au second tour des partiels

1.3eme arr 1: Zacharie Yaou MAFOUR, Indépendant PAD

2.3eme arr 2: MÉCKASSOUA Abdou Karim, CDE.

3.Alindao 1: Virginie-Béatrice BANDÉKO, MCU

4.Alindao 2: Geoffroy Noël TAGBA, MCU

5.Mingala: Firmin ENDJIZÉMO, Ind.,

6.Zangba: Hissène HAMAT, Ind

7.Bria 2: Jacques TAFAGO, URCA

8.Ndjoukou: Jean-Claude KOMIA SAMBIA, Ind

9.Sibut: Félix YANGAKOLA, Ind

10.Boda: Narcisse DAMBALÉ, Ind

11.Boganangone: Patrice OFÉING ALI, KNK

12.Amada-Gaza: Ousmane GBALASSOUNDOU, KNK

13.Carnot 2: Vivien Hervé GABA, Ind

14.Kaga-Bandoro 1: Valérie Claude BIFANE, Ind

15.Kaga-Bandoro 3: Simon DANGAVO

16.Mbrès: Thomas RABÉ, MOUNI

17.Abba: Marc ISSA, KNK

18.Bouar 1: Fleury Junior PABANDJI, MCU

19.Bouar 2: Mme BE-YAMISSI SANA née Kambiri SALAMATOU, MCU

20.Bouar 4: Jonas DONON, PAD

21.Bogangolo: Jean Galvanis GASSIYOMBO, Ind

22.Bossembélé: William Séraphin WABEM MBETÉ, MOUNI

23.Yaloké 1: Auguste BOUKANGA, URD

24.Yaloké 2: Richard Steve TORANGA, MCU

25.Bambari 1: Mme Rachel NGAKOLA, BTK

26.Bambari 2: Aubin AMASSEKA AMOUDOU, MCU

27.Bambari 3: Anatole NDEMAGOUDA GBAGO, MCU

28.Bambari 4: ALI SALEH, MCU

29.Ippy 2: Christophe Arsène WAPOU, MCU

30.Kouango 1: Barthelemy Louis-Marie ZOUMARA, Ind

31.Kouango 2: Sylvain MARANDJI, PS

32.Batangafo 1: Jean de Dieu DAMARASS-DAMANGUERÉ, MCU

33.Batangafo 2: Mme DUCAS née TANDOUM Carmen, Ind

34.Bossangoa 2: Mme Christiane DORAZZE SÉRÉFESSENE, Ind

35.Kabo 1: Mme Chantal Merveille TOHOMANE, MCU

36.Kabo 2: Hugues Abdjaz NDOLINGAR, CDE

37.Nana-Bakassa 2: Sylvain-Eugène NGAKOUTOU-PATASSÉ, CANE

38.Nanga-Boguila: Auguste DOKOANE, Ind

39.Bocaranga 2: Fidèle PANDJIKANE, MCU

40.Koui: DAHIROU Mohamadou, MCU

41.Ngaoundaye 3: Ernest BONANG, URCA

42.Paoua 2: Timoléon MBAÏKOUA, PCDI

43.Paoua 5: Emmanuel MAMYA, MCU

 

 

 

 

RCA : la Russie envoie 600 nouveaux instructeurs

Récemment, Moscou avait affirmé n’avoir envoyé que 532 instructeurs en République Centrafricaine et qu’ils ne s’engagent pas dans le combat.

 

Toutefois, un rapport des experts de l’ONU a cité des témoignages notant « la participation active d’instructeurs russes aux opérations de combat sur le terrain, beaucoup ayant observé qu’ils dirigeaient souvent plutôt que suivaient les FACA ». En outre, « plusieurs sources » ont estimé que la Russie avait un nombre beaucoup plus élevé d’instructeurs, allant de 800 à 2 100, selon le rapport.

Cette estimation n’incluait pas les 600 instructeurs russes supplémentaires dont le déploiement avait été annoncé à l’ONU en mai par la RCA. Ce jeudi 1er juillet, le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé la venue effective de ces 600 instructeurs supplémentaires à Bangui, indiquant l’avoir notifié au Conseil de sécurité de l’ONU. Ces nouveaux instructeurs sont repartis en trois groupes de 200 pour les forces armées, la police et la gendarmerie.

Violations des droits humains

Par ailleurs, d’après le rapport des experts de l’ONU les instructeurs comprenaient également des personnes qui se disaient originaires de Libye, de Syrie et d’ailleurs. La semaine dernière, l’envoyé de l’ONU en RCA ainsi que des diplomates des États-Unis et de la France ont accusé les forces de sécurité du pays et leurs alliés paramilitaires russes de violations massives des droits humains.

Les puissances occidentales affirment que les instructeurs russes sont en fait des mercenaires du groupe Wagner, un entrepreneur militaire russe lié au gouvernement. La Russie a considérablement accru sa présence et son influence dans ce pays africain pauvre mais riche en ressources, où le ressortissant russe Valery Zakharov est conseiller à la sécurité nationale du président Touadera.

Tous des Russes

Le gouvernement centrafricain a accordé des permis d’extraction d’or et de diamants à des sociétés russes soupçonnées d’avoir des liens avec l’homme d’affaires russe Yevgeny Prigozhin, un proche du président russe Vladimir Poutine, et l’homme soupçonné d’être à la tête du groupe Wagner. Le coordinateur des instructeurs russes a déclaré au panel de l’ONU qu’ils étaient tous russes et recrutés dans une association composée principalement d’anciens officiers militaires.

RCA : Fin de la 1ère édition du Play-off

La 1ère édition du Play-off s’est achevée jeudi dernier à Berberati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré Kadéi.

 

Le Diplomate Football Club du 8ème Arrondissement de Bangui est déclaré champion national de la première édition du Play-off pour la saison 2020-2021.

Les Vert Jaunes du DFC8 n’ont pas démérité dans ce tournoi qui a réuni 4 grands clubs vainqueurs des ligues de Football de la République Centrafricaine. Cette victoire était d’ailleurs prévisible d’après la prestation des poulains de NazaireGanza qui sont sortis vainqueurs de la ligue de Bangui.

Le Diplomate Football Club du 8ème Arrondissement de Bangui arrive à la tête du tournoi avec 12 points. En 6 matchs, Aller et Retour, le DFC8 réalise trois victoires, trois matchs nuls et aucune défaite. Il est déclaré champion national de saison à l’issue de ce Play-off.

Pétrodollars, l’équipe régionale arrive à la deuxième position et décroche le titre de Vice-Champion avec 11 points en six matchs. Le premier dirigeant de l’équipe obtient le titre Honorifique de meilleur Président et le gardien de but reçoit le trophée de meilleur gardien.

Le Stade Centrafricain de la Nana-Mambéré occupe la 3ème place avec 8 point en 6 rencontres qui fait état de 2 victoires, 2 matchs nuls, et 2 défaites. Les Frères Centrafricains élus meilleur équipe de Fair-play occupe la dernière place avec 1 point en 6 rencontres dont 1 match nul et 5 défaites.

Le Diplomate Football Club du 8ème arrondissement de Bangui, leader du Football Centrafricain a reçu un trophée plus un chèque de 2.000.000 de francs CFA. Pétrodollars, l’équipe hôte et vice-champion a reçu un chèque 1.500.000 FCFA.  Le troisième du Play-off, le Stade Centrafricain de la Nana-Mambéré a reçu un chèque 1.000.000 et le dernier au bas de l’échelle, Les Frères Centrafricains de la Ouaka reçoit un chèque de 500.000 FCFA.

L’attaquant du DFC8, Belfort Nguitigaza blessé dès le début de la phase Aller a reçu le trophée de meilleur Buteur du tournoi avec 7 buts.

Ce tournoi, le 1èr en son genre, s’est déroulé sans incident majeur, sauf la mauvaise qualité du terrain dont les compétiteurs avaient du mal à s’adapter.

RCA : sept morts dans l’attaque des rebelles

Un groupe rebelle armé a attaqué lundi une ville située à 300 kilomètres de Bangui, la capitale centrafricaine.

 

Sept personnes sont mortes, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

En Centrafrique, une nouvelle attaque rebelle a fait 7 morts, lundi 28 juin, dans la ville d’Alindao, à 300 kilomètres à l’est de Bangui, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Minusca.

Des membres de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes armés rebelles, ont lancé lundi « plusieurs attaques en simultané sur les points de contrôle et camps des forces armées centrafricaines », a indiqué le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall.

Les Casques bleus ont repoussé les rebelles qui se sont repliés à trois kilomètres de la ville, selon cette même source. « Actuellement les forces armées centrafricaines sont sur place dans la ville avec nous », a précisé Abdoulaziz Fall, ajoutant que 60 Casques bleus népalais ont été envoyés en renfort à Alindao.

L’UPC est le groupe le mieux équipé en Centrafrique, principalement actif dans l’Est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée par une guerre civile depuis 2013. Celle-ci a toutefois baissé d’intensité depuis 2018.

L’armée russe à la rescousse

En effet, à la demande de Bangui, la Russie a commencé en 2018 à déployer ces paramilitaires, notamment pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du président Faustin Archange Touadéra. Leurs effectifs ont été renforcés fin 2020 pour venir à la rescousse d’une armée très démunie face à l’offensive lancée par les rebelles pour faire échec à la réélection d’Archange Touadéra.

Moscou reconnaît officiellement la présence de 1135 « instructeurs non armés » mais les ONG présentes sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner, ce que dément Moscou.

Dans un rapport d’experts publié mercredi, l’ONU assure que les « instructeurs » russes ont commis, avec l’armée centrafricaine, « des violations du droit humanitaire international » dont des « assassinats aveugles ». L’envoi de ces paramilitaires s’inscrit dans une vaste offensive diplomatique et financière lancée par Moscou dans cette ancienne colonie française. La Russie y a livré des armes grâce à des assouplissements ponctuels de l’embargo de l’ONU pour le lui permettre, et a signé un accord de coopération militaire avec Bangui.

 

En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers, pour l’exploitation de l’or et du diamant notamment, à des sociétés russes associées à l’homme d’affaires Evguéni Prigojine. Très proche du président russe Vladimir Poutine, il est suspecté d’être le principal financier de Wagner.

RCA : Bangui rejette les conclusions du rapport des experts de l’ONU

Un rapport des Nations Unies affirmait que des membres des FACA et des instructeurs russes dépêchés dans le pays se seraient rendu coupable d’exactions.

Les autorités centrafricaines ont rejeté mercredi un rapport d’experts de l’ONU dénonçant des « violations du droit international humanitaire » par des militaires centrafricains et des instructeurs russes qui les appuient contre des rebelles tentant de renverser le président Faustin Archange Touadéra.

« Il s’agit là d’une volonté manifeste de ternir par tous les moyens l’image de notre institution militaire alors que celle-ci continue de consentir d’énormes sacrifices pour restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire », a estimé Rameaux-Claude Bireau, ministre de la Défense nationale, dans un communiqué.

Selon lui « cette publication calomnieuse fondée sur des preuves fabriquées et non vérifiées est une stratégie qui vise d’abord à saper le moral de nos troupes mais aussi à amener les Nations unies à prendre des sanctions contre les alliés russes, dont la mission de rétablissement de l’autorité de l’État compromet assurément l’action des rebelles qui sévissent dans nos provinces ».

Remis récemment au Conseil de sécurité et obtenu dimanche par le New York Times, ce document des experts chargés du contrôle de l’embargo sur les armes imposé depuis 2013 à Bangui a confirmé les soupçons de rôle très actif des « instructeurs » russes. Ces derniers sont souvent désignés comme étant des paramilitaires du groupe privé russe Wagner, réputé proche du président Vladimir Poutine, ce que dément Moscou.

Parmi les « violations du droit international humanitaire » figurent des « assassinats aveugles, des occupations d’écoles et des pillages à grande échelle y compris d’organisations humanitaires », précisent les experts.

Au cours des derniers mois, plusieurs incidents ont mis aux prises les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avec ces paramilitaires, comme des mises en joue de responsables onusiens ou des pillages, aggravant les tensions au Conseil de sécurité avec la Russie, selon des diplomates.

Le déploiement de ces paramilitaires s’inscrit dans une vaste offensive diplomatique et financière lancée par Moscou dans cette ancienne colonie française plongée dans une guerre civile depuis 2013, qui a baissé d’intensité depuis 2018.

Les forces gouvernementales ont réussi depuis fin décembre 2020 à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils occupaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à l’appui de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers, pour l’exploitation de l’or et du diamant notamment, à des sociétés russes. Le document indique que la Russie reconnaissait au 18 avril la présence de « 532 instructeurs ». Mais « plusieurs sources estiment que ce chiffre est considérablement plus élevé, allant de 800 à 2 100 », indiquent les experts.

RCA : des hommes armés attaquent la ville d’Alindao

Des hommes lourdement armés assimilés aux combattants rebelles de l’UPC ont attaqué très tôt ce matin les positions des forces de l’ordre à Alindao, dans la préfecture de la Basse Kotto.

 

Selon les habitants, l’attaque aurait débuté ce lundi 28 juin aux environs de 4h50 du matin par une forte détonation d’armes lourdes et légères  vers le centre-ville, plus précisément aux alentours de la base des forces armées centrafricaines.

Après une heure d’affrontement,  l’intensité de combat semble augmenter, et l’on y voit les hommes lourdement armés pavanés au centre-ville. Ce qui montre que le centre-ville est contrôlé par les assaillants. Les combats sont en cours, et il est très tôt d’établir un bilan provisoire. Toutefois, on nous signale que les assaillants aurait tué une personne dans la concession de Madame le maire de la ville, devenue député.

Notons qu’il y a une semaine, les mercenaires de Wagner ont mené de ratissage contre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) sur l’axe Bambari Alindao. Le garde du corps personnel du chef rebelle Ali Darassa, le tchadien Saleh NGAÏNA, avait été tué, et plusieurs villages pillés par les hommes de Wagner.

Rappelons que le vendredi 4 juin dernier, le convoi évangélique du pasteur Nicolas Guerekoyamé-Gbangou, membre  de la plateforme des  confessions religieuses de Centrafrique était tombé dans une embuscade tendue par des éléments rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) à 22 kilomètres d’Alindao, au centre est du pays.

RCA-gouvernement : l’opposition pose ses conditions

Lors des consultations préalables à la formation de son gouvernement, le Premier ministre Henri Marie Dondra a proposé un poste à la coalition d’opposition Cod 2020.

 

En République centrafricaine, la Cod 2020, coalition qui regroupe les principales figures de l’opposition, s’est vue proposer un poste au sein du nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Henri Marie Dondra cette semaine.

Lors des consultations préalables à la formation de son gouvernement, le Premier ministre Henri Marie Dondra a proposé un poste à la coalition d’opposition Cod 2020.

La démarche ne fait pas l’unanimité au sein du parti au pouvoir, le MCU.

Pour l’instant, la Cod 2020 décline. Son porte-parole, Me Nicolas Tiangaye, explique pourquoi : « Rentrer dans un gouvernement aujourd’hui serait de la part de l’opposition une véritable forfaiture », qui plus est, dit-il, « un gouvernement du président Touadéra dont nous contestons la légitimité tant qu’il n’y a pas de compromis politique sur la crise post-électorale. »

Mais le refus n’est pas définitif. La Cod 2020 pose des préalables : « il nous faut d’abord faire le dialogue politique inclusif, qu’il y ait un consensus nationale sur les grandes orientations de ce pays. Et c’est sur cette base que nous pouvons accepter oui ou non de rentrer dans un gouvernement dont nous devons connaître le périmètre programmatique, les objectifs politiques à atteindre afin que tout cela débouche sur la paix et la réconciliation nationale. »

Et c’est là que le bât blesse. Pour les opposants, ce dialogue doit se faire sous l’égide de la communauté internationale avec un médiateur extérieur et intégrer les groupes armés en activité, y compris la CPC.

« Hors de question », pour le gouvernement comme pour l’ONU. Les groupes armés doivent d’abord déposer les armes et renoncer à la violence pour être intégrés au dialogue.

RCA : Moscou dénonce une campagne anti-russe

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont accusé mercredi des mercenaires russes d’opérer aux côtés des forces de la République Centrafricaine, et d’entraver les opérations de maintien de la paix de l’ONU.

 

La présence des militaires russes en Centrafrique dérange, mercredi Mankeur Ndiaye, l’émissaire de l’ONU en Centrafrique l’a fait savoir au Conseil de sécurité. Le représentant des Nations Unies a ouvertement critiqué le comportement des FACA et de leurs alliés russes qui entravent le bon déroulement des opérations des Casques bleus de la Minusca.

Selon Mankeur Ndiaye, les forces armées se sont rendues coupables de violations des droits de l’Homme et manquements au droit international humanitaire. De plus, Nicolas de Rivière l’ambassadeur à l’ONU s’en est pris aux instructeurs militaires russes de la société privée Wagner présents en Centrafrique. À leur tour, les États-Unis ont condamné les attaques des FACA contre les casques bleus qui « opéraient directement comme une extension du ministère russe de la Défense ».

Suites aux accusations, Moscou a réagi en dénonçant une politique anti-russe de la part des occidentaux. Pour Anna Evstigneeva, de la mission diplomatique russe à l’ONU, « Il n’y a aucune preuve d’une présence de mercenaires russes » elle assure que les _ »instructeurs russes dans le pays « formaient les forces centrafricaines en ne participant en aucun cas aux combats ». _La Russie reconnaît uniquement la présence en Centrafrique d’un millier d’instructeurs non armés.

Sur le terrain, le discours diffère, des ONG évoquent une présence plus conséquente des militaires russes qui participent ouvertement aux hostilités.

Levée de l’embargo

Le président angolais, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs a réclamé la levée de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2013 et qui expire le 31 juillet. Russie et Chine veulent aussi sa levée, mais les Occidentaux y sont opposés en raison de la situation dans le pays.

RCA : de nouveaux entrants dans l’équipe gouvernementale

Douze jours après sa nomination à la tête du gouvernement centrafricain, Henri-Marie Dondra a dévoilé mercredi 23 juin la liste de son gouvernement.

 

Très attendu, six mois après la réélection du président Touadéra et depuis la nomination du nouveau Premier ministre Henri-Marie Dondra le 12 juin. Plus de la moitié des 32 ministres sont de nouveaux entrants. Parmi les postes redistribués, des postes clés comme la Défense, l’Intérieur, la Justice ou encore les Mines. Un noyau dur de ministres proches du président et déjà présents dans les deux gouvernements précédents, conservent leurs positions : les Affaires étrangères, le Plan, l’action humanitaire ou encore la Santé.

Les nouveaux entrants sont Marguerite Ramadan au ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, Vincente Maria Lionelle Jennifer Saraiva-Yanzere au ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme, Nicole Nkoue au ministère de l’Urbanisme, de la réforme foncière, de la ville et de l’Habitat et Mme Michelle Mwanga au ministère du Travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle.

L’opposant Serge Ghislain Djorie, candidat malheureux à la présidentielle de décembre dernier, a été désigné ministre de la Communication et des médias. Il devient ainsi le porte-parole du gouvernement.

Côté groupes armés, ce sont les mêmes figures qui gardent leur poste. Seule entrée à noter, celle de Gilbert Toumou Deya qui était déjà chargé de mission spéciale à la présidence. Un portefeuille est d’ailleurs spécialement dédié au suivi de l’accord de paix.

L’exécutif semble se resserrer autour du président Touadéra du parti au pouvoir et de ses alliés. La Défense qui revient à Claude Rameaux Bireau, l’Énergie à Arthur Bertrand Piri, l’Administration territoriale sont occupés par le premier cercle du chef de l’État. Les mines par un cadre du MCU. La ministre des Affaires étrangères reste en place malgré l’avis de certains diplomates.

Notons que la jeunesse n’y est pas représentée, il y a peu de femmes. Quelques postes sont attribués à la société civile, mais à des personnalités considérées comme favorables à la majorité : le recteur de l’université de Bangui ou la présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines.

La mise en place de ce nouveau gouvernement est faite conformément aux exigences de l’accord de paix signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés centrafricain dit « Accord de Khartoum » sur initiative de l’Union africaine.

Elle intervient au moment où les Centrafricains sont en attente d’un dialogue « républicain » tel que annoncé en mars par le président Touadéra. Ce dialogue vise à réconcilier les Centrafricains après les troubles qui ont secoué le pays pendant les élections de décembre dernier.

RCA : Antonio Guterres dénonce «le recours excessif à la force»

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies a dressé un bilan général de la situation sécuritaire en Centrafrique.

 

À New York est présenté devant le Conseil de sécurité, ce mercredi 23 juin dans la matinée, le rapport du secrétaire général des Nations unies sur la République centrafricaine. Il dresse le bilan général de la situation dans le pays, un contexte sécuritaire encore « précaire ». Même si des progrès ont été réalisés.

Antonio Guterres note positivement les préparatifs du dialogue républicain, le déploiement du personnel judiciaire ou la reprise sur le terrain de la plupart des bastions des groupes armés. Mais son rapport met aussi en exergue différents sujets d’inquiétudes.

Antonio Guterres se dit profondément préoccupé par « le recours excessif à la force dans le pays ». Il note entre autre l’augmentation notable des violations des droits humains y compris les violences sexuelles liées au conflit, les déplacements forcés eu encore la stigmatisation des minorités ethniques et religieuses. Les groupes armés ont perpétré la majorité des violations des droits humains documentés par l’ONU.

Actes hostiles contre la Minusca

Antonio Guterres se dit aussi profondément alarmé par l’augmentation « inacceptable » et « sans précédent » des menaces et des actes hostiles menés à l’encontre de la Minusca. Avec notamment l’obstruction à la liberté de mouvement des patrouilles de la mission onusienne, des fouilles des véhicules et des résidences ainsi que des menaces contre des personnels onusiens. Des faits qu’il impute aux forces de sécurité nationale ainsi qu’au personnel de sécurité déployé de manière bilatérale et autres agents de sécurité.

Autre point saillant, la situation humanitaire s’est détériorée pour atteindre son degré le plus bas depuis cinq ans, précise le rapport. Un tiers de la population est déplacée, plus de la moitié de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire, la moitié des enfants ne vont pas à l’école.

RCA : l’opposition démocratique exige le départ des mercenaires de Wagner

La décision de l’opposition démocratique (COD2020) intervient une semaine après l’assassinat du  maire de Koui, de son adjoint et de son garde du corps par les mercenaires russes de la société Wagner.

 

Pour l’opposition démocratique c’est une exaction de trop. Ce groupe politique affirme que la présence des mercenaires de Wagner en Centrafrique est sans doute une « source de malheur » pour le peuple centrafricain.

C’est dans un communiqué rendu public lundi 21 juin que la coalition de l’opposition démocratique (COD2020) estime que « La présence des mercenaires russes de la société se sécurité Wagner est une source de malheur du peuple centrafricain », tout en précisant que la COD-2020 exige sans condition leur départ du territoire national ».Par ailleurs, dans leur communiqué, les leaders de la coalition de l’opposition ont condamné « l’ignoble assassinat du Sultan-maire, Yaya Adamou Daouda , de son adjoint et de son garde du corps » d’« inadmissible », tout en exigeant l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre. D’après eux, le dialogue « républicain » tel que proposé par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, « ne peut déboucher sur la paix, la stabilité et la réconciliation nationale ».

Rappelons que la semaine dernière, la chaine américaine CNN et son partenaire The Sentry ont publié une enquête menée sur les exactions des mercenaires russes de la société Wagner en République centrafricaine. Selon cette chaine, les mercenaires russes seraient impliqués dans la torture et le meurtre de civils en Centrafrique.

RCA : les centrafricains dans l’attente d’un nouveau gouvernement

Depuis une semaine, la Primature organise une série d’audiences dont l’ordre n’a pas été choisi au hasard.

 

En Centrafrique, six mois après l’élection présidentielle, un mois après la fin des législatives et près de deux semaines après la nomination du Premier ministre, le pays ne connaît toujours pas la composition de son nouveau gouvernement. Les Centrafricains s’impatientent, mais le nouveau locataire de la primature Henri-Marie Dondra prend son temps, le temps de recevoir en audience un large panel de personnalités.

Depuis une semaine, la Primature organise une série d’audiences dont l’ordre n’a pas été choisi au hasard.

En premier, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’ONU António Guterres dénonçait « un usage excessif de la force (…) contre les civils » par les Faca et leurs alliés, ainsi que des actions « hostiles » aux casques bleus.

En seconde position, l’ambassadeur de France. Paris a récemment suspendu son aide budgétaire et une partie de sa coopération.

Dialogue

Ensuite et contre toute attente, les opposants de la COD-2020 qui ne reconnaissent pas la réélection du président Touadéra, et réclament un dialogue « inclusif », mais qui avaient jusqu’ici refusé de participer aux consultations.

Enfin les chancelleries africaines, l’ambassade de Russie, la société civile.

Le message est clair : avec le  dialogue comme mode d’action, Henri Marie Dondra montre un visage d’ouverture et d’apaisement. Reste à savoir si les recommandations de ces acteurs seront prises en compte dans la composition du nouveau gouvernement.

En attendant, s’agace un membre de la société civile, « l’administration tourne au ralenti, car tout le monde attend de savoir s’il sera reconduit. »

Une délégation centrafricaine au Tchad après l’attaque d’un poste frontalier

Deux jours après l’attaque d’un poste frontalier par l’armée centrafricaine, Bangui joue l’apaisement.

 

Une délégation conduite par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon, a été reçue, mardi 1er juin, à Ndjamena par le président du Conseil militaire de transition et les deux pays ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour clarifier les circonstances de cette attaque.

La Centrafrique a condamné « fermement » l’attaque par son armée d’un poste frontalier en territoire tchadien qui a causé, dimanche 30 mai, la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés », lors d’une rencontre mardi soir à Ndjamena entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée », selon un communiqué conjoint.

La délégation centrafricaine a été reçue aussitôt après son arrivée par le président du Conseil militaire de transition à qui elle a remis un message. Ensuite, les deux délégations composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité ont eu une séance de travail, rapporte notre correspondant dans la capitale tchadienne, Madjiasra Nako. « Le président de la République a dépêché en tant qu’émissaire une délégation (…) afin de porter une correspondance à son excellence le président Mahamat  Idriss Déby pour partager tous ses regrets du gouvernement et du peuple centrafricain face à cet évènement tragique. Il s’agit d’un évènement malheureux, pour lequel nous devons dans le cadre d’un travail commun », a confié la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon.

En outre, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale » composée des Nations unies et des organisations régionales qui se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.

Selon des observateurs, Bangui, qui joue profil bas depuis l’attaque de dimanche, a réussi à faire tomber le thermomètre, surtout que Ndjamena n’était même pas disposé à accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voie diplomatique.

RCA : Henri-Marie Dondra a pris fonction

Le nouveau Premier ministre a pris ses fonctions, mardi 15 juin, à Bangui lors d’une cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur Firmin Ngrebada.

 

Ministre des Finances depuis 2016, Henri-Marie Dondra hérite, en passant à la tête de l’exécutif, d’une situation économique difficile depuis l’offensive rebelle de décembre dernier. Il devra également faire face aux attentes des partenaires internationaux comme la France – qui a récemment annoncé la suspension de son aide budgétaire – et conduire le « dialogue national » annoncé par le président de la République, Faustin-Archange Touadéra.

« Relance », « ouverture », « dialogue » sont donc les premiers mots d’Henri-Marie Dondra en tant que Premier ministre. Message de « relance » d’abord, d’une économie durement affectée par des mois de blocage à la suite de l’offensive rebelle.

« Nous connaissons quelques problèmes de mobilisation de ressources internes. Il faudrait justement commencer à diversifier nos sources de revenus par l’élargissement de l’assiette fiscale », propose le chef du gouvernement.

Et sous pression des bailleurs qui réclament des garanties en matière de gouvernance, de justice et de respect des droits l’homme pour maintenir leur aide, « ces échanges-là vont nous permettre de nous accorder afin que nos partenaires reviennent à la table. Le tout, c’est de discuter et d’échanger et c’est ce qui se fait actuellement. »

Puis un message d’« ouverture », « à tous nos compatriotes, qu’il s’agisse de groupes armés qui sont dans le cadre de l’APPR, de participer à ce gouvernement ». Et enfin, de « dialogue » avec « la nécessité d’apaiser l’environnement politique de chez nous ».

On attend maintenant de connaître la composition du nouveau gouvernement. Des échanges sont en cours avec les partis politiques et le chef de l’État. « Un peu de patience, ce n’est pas une tâche facile », a déclaré le nouveau Premier ministre.

RCA : 14 morts dans les affrontements entre éleveurs et cultivateurs

Les cultivateurs accusent les éleveurs de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux.

 

Pas moins de 14 personnes ont trouvé la mort dans des violents affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le Nord-Est de la Centrafrique, près de la frontière avec le Tchad. Il faut dire que cette zone est en proie à des conflits meurtriers entre ces communautés.

« Tout est parti d’un malentendu entre un agriculteur et un éleveur qui a amené son bétail dans un champ » à Tiri, a déclaré Ibrahim Senoussi, maire de cette commune située à plus de 700 km de Bangui. « Les troupeaux ont dévasté le champ et les récoltes » et l’éleveur a été tué après une violente dispute.

« En représailles, les éleveurs, venus du Tchad, ont tué 14 personnes dont des femmes et des enfants. Ils ont incendié plus de 66 maisons et des greniers. Près de 3 000 personnes ont fui leur village », a indiqué François Dieudonné Bata Wapi Yepi, préfet de la région de Bamingui-Bangoran, précisant que l’attaque avait eu lieu le 10 juin. Deux blessés graves ont été transportés à l’hôpital de Ndélé, à environ 80 kilomètres de Tiri. C’est du moins ce que confirme une source médicale sur place.

RCA : un séminaire pour renforcer la lutte contre la désinformation

Trois plateformes (ABCA, AFC, CJCLD) développement des programmes différents pour réduire les effets des désinformations.

 

Le groupement des plateformes des médias en ligne et des réseaux sociaux, notamment l’Association des Blogueurs Centrafricains (ABCA), le Consortium des Journalistes Centrafricains pour la lutte contre la Désinformation (CJCLD) et l’Association des Fact-checkers de Centrafrique (AFC), renforce du 14 au 15 juin 2021 les capacités des Rédacteurs en chef, des blogueurs et des membres de la société civile, sur la méthodologie et l’utilisation des outils du fact-checking, ainsi que la lutte contre la désinformation, les fausses rumeurs et les fausses informations.

Les trois plateformes de lutte contre la désinformation (ABCA, AFC, CJCLD) développement aujourd’hui des programmes différents pour réduire les effets des désinformations et des fausses nouvelles dans le pays, alors que ces phénomènes prennent de l’ampleur.  Une synergie se crée entre ces trois organisations ainsi que la société civile pour mutualiser les efforts afin de faire face à ce fléau qui affecte la Centrafrique.

« La société civile et les nouveaux médias (réseaux sociaux) ; l’autorégulation et engagement sociale de la société civile à l’ère du numérique ; le piège de la désinformation et du discours dans une société démocratique  et les cadres juridiques nationaux (la nouvelle loi sur la liberté de communication en Centrafrique) », sont alors les principales thématiques à développer dans cette session de sensibilisation.

Cette activité qui bénéficie du soutien de la Minusca vise à contribuer d’une manière efficace à sensibiliser les bénéficiaires sur des atouts de l’usage des informations numériques mais aussi de comprendre la nécessité d’éviter  des pièges de la désinformation.

Aujourd’hui, la société civile est au cœur de tous les débats sociaux, politiques et économiques. Et le moyen le plus usuel pour elle de communiquer est évidemment de passer par les réseaux sociaux et les médias en ligne. C’est dans ce contexte  que ce groupe de pression bénéficie d’un renforcement des capacités quant à l’usage des nouveaux médias, afin de leur permettre de se rendre à l’évidence des atouts de ces outils et les pièges de la désinformation et des discours de haine distillés sur les réseaux sociaux ainsi que les médias en ligne.

Cet atelier reste et demeure une opportunité d’échanges, du donner et de recevoir. Les rédacteurs en chef des organes invités partagent leurs expertises au-delà des différentes thématiques prévues durant les deux jours.

RCA : 12 millions de dollars américains pour une réponse d’urgence

Cette allocation permettra aux partenaires humanitaires de mettre à l’échelle des projets d’assistance multisectorielle dans les secteurs prioritaires.

 

La Coordonnatrice Humanitaire pour la République centrafricaine (RCA), Mme Denise Brown, a alloué 12 millions de dollars américains du Fonds humanitaire pour couvrir les besoins humanitaires les plus urgents dans les zones à très forte vulnérabilité et où la recrudescence de la violence accompagnée de graves atteintes aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire, y compris envers les sites de personnes déplacées, ont exacerbé davantage les besoins humanitaires et de protection déjà aigus.

« La population civile est la plus touchée par cette inquiétante augmentation de la violence et a, plus que jamais, besoin de notre assistance. J’appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les infrastructures civiles et le personnel humanitaire. Les populations civiles en particulier, principales victimes de ces violences et violations, ont plus que jamais besoin d’être protégées dans leurs régions, dans les sites de personnes déplacées, partout. », a déclaré Mme Brown.

Cette allocation permettra aux partenaires humanitaires de mettre à l’échelle des projets d’assistance multisectorielle dans les secteurs prioritaires : protection, abris d’urgence et biens non alimentaires, coordination et gestion des sites de déplacés, eau, hygiène et assainissement, santé, éducation, sécurité alimentaire, nutrition et logistique.

« L’allocation du Fonds Humanitaire intervient à un moment critique pour des centaines de milliers de personnes en détresse et dont la survie est menacée. Je suis profondément reconnaissante aux bailleurs pour leurs générosité et confiance envers le Fonds Humanitaire », a expliqué la Coordonnatrice Humanitaire Mme Denise Brown.

Les fonds alloués cibleront les populations les plus vulnérables dans 12 préfectures à savoir la Basse-Kotto, Haute-Kotto, Haut-Mbomou, Mambéré-Kadei, Mbomou, Nana-Gribizi, Nana-Mambéré, Ombella M’Poko, Ouaka, Ouham, Ouham-Pendé et Vakaga, ainsi que Bangui.

Déjà critique, la crise humanitaire en Centrafrique s’est détériorée fin 2020 suite à la résurgence des violences armées dans plusieurs régions du pays. Plus de 730 000 personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du pays, un niveau jamais atteint depuis 2014. Quelque 2,8 millions de personnes – 57% de la population – ont besoin d’assistance et de protection. Malgré un environnement parmi les plus dangereux au monde, la communauté humanitaire a fourni une assistance multisectorielle à plus de 1,2 millions de personnes au premier trimestre 2021.

Au 10 juin, le Plan de réponse humanitaire 2021 est financé à 33% soit 148,8 millions de dollars américains sur les 444,8 millions requis. Des financements supplémentaires sont nécessaires pour continuer à soutenir la réponse. En 2020, le Fonds humanitaire a alloué 30,8 millions de dollars américains.

RCA : l’ENERCA annonce le retour de l’électricité

L’énergie Centrafricaine (ENERCA) a annoncé samedi dans un communiqué le rétablissement de l’électricité à Bangui.

 

Après 40 jours des travaux sur les pylônes tombés suite à une pluie diluvienne, l’ENERCA a annoncé le rétablissement de l’électricité à Bangui. L’annonce a été faite samedi dernier dans un communiqué.

On peut lire dans le communiqué que le programme habituel de délestage pourra reprendre prochainement, c’est-à-dire huit heures de temps par jour.

La panne d’électricité a eu des conséquences dans le quotidien de la population.