RCA : vers la démilitarisation de l’agglomération PK5 de Bangui

Quelque 200 civils de l’agglomération PK5, un quartier de la capitale centrafricaine Bangui, connu pour ses violences communautaires, se sont fait inscrire ce lundi auprès des autorités centrafricaines pour la démilitarisation volontaire.

concernés par le programme de désarmement. Ils seront tous appelés à restituer volontairement leurs armes à compter de mercredi prochain, a indiqué lundi Anicet-Maxime Kiassem Sérendé, directeur des opérations au ministère centrafricain du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

Les armes détenues par ces résidents du PK5 avaient entretemps servi à des opérations armées ou d’autodéfense lors de la crise centrafricaine, a-t-il précisé, soulignant que le travail de désarmement sera mené conjointement avec la mission onusienne de paix en Centrafrique (MINUSCA).

RCA : les populations de Bangui ont les pieds dans l’eau

Circuler dans la ville de Bangui dimanche 23 août 2020, ressemblait à un chemin de croix. De fortes pluies ont provoqué de graves inondations  dans plusieurs quartiers de la ville faisant plusieurs dégâts.

Les quartiers des arrondissements de Bangui se retrouvent depuis lundi 24 août sous les eaux des inondations après des pluies diluviennes. Des maisons et des routes englouties, les circulations ont été fortement perturbées, la ville de Bangui, qui connaît de plus en plus des problèmes d’inondation, était sous les eaux aux grandes dames des pauvres populations qui n’ont eu leurs bouches que pour maudire les responsables de la mairie de Bangui.

Dans les quartiers du PK10, à la sortie nord de Bangui, non loin de la résidence de l’homme d’affaires ALIMA, pour ne citer que ces zones, les pavés ont laissé place à une rivière de circonstance. Même situation au centre-ville où les artères sont devenues impraticables. Sur l’avenue des martyrs tronçons église Cité des martyrs et commissariat du huitième, les usagers de cette voie ont nagé toute la soirée d’hier. L’eau du canal Ngoubagara a pris d’assaut les artères et maisons qu’elles bordent, laissant la place à la désolation.

Cependant, les autorités municipales de Bangui n’ont que les promesses utopiques à faire à leurs administrés qui vivent cette réalité depuis plusieurs années à chaque saison des pluies dans ce pays.

RCA : vol qualifié d’un véhicule, la police recherche des bandits

L’aide du public est sollicitée afin d’identifier au moins une personne d’intérêt à la suite d’un vol qualifié d’un véhicule survenu ce dimanche 16 août sur le parking de l’église Chapelle des vainqueurs à Bangui.

Selon le service de police de l’agglomération de Bangui, capitale de la République centrafricaine, le véhicule volé est un pick-up Mitshibishi double cabines blanc immatriculé  DKZ 20 BG, propriété de monsieur Sabome Guy Laurent, personnel à la société de téléphonie mobile Orange-Centrafrique.

Dans la matinée du dimanche 16 août, alors que le véhicule se trouvait sur le parking de l’église chapelle des vainqueurs sur l’avenue des martyrs à Bangui pendant que  le propriétaire Monsieur Sabome Guy Laurent était en culte à l’intérieur, un suspect s’empare de son véhicule pour une destination inconnue.

Le service de police demande à toute personne détenant de l’information quant à ce vol qualifié ou qui pourrait aider à identifier ou localiser le suspect d’intérêt de communiquer avec le service de police ou de la gendarmerie  de sa localité.

Pour l’heure, on ignore si le suspect est seul ou il est appuyé par un ou plusieurs complices lors de ce vol survenu dans un lieu très fréquenté.

RCA-Enrôlement : près de 258 000 électeurs se sont inscrits à Bangui

L’Autorité nationale des élections (ANE) poursuit ses activités en vue de l’organisation des élections qui sont prévues pour la fin du mois de décembre.

En début de semaine lundi soir c’est l’opération de recensement des électeurs qui s’est terminée à Bangui. Un bilan plutôt positif selon l’ANE.

Près de 258 000 électeurs se sont inscrits à Bangui, un chiffre un peu plus faible que 2015. Mais Julius Ngouade Baba, rapporteur général et porte-parole de l’ANE, se dit satifsfait de cette opération.

« Dans l’ensemble ça c’est assez bien passé. Nous avons eu quelques difficultés techniques. Des tablettes qui n’ont pas fonctionné par moment. Mais nous avons résolu toutes ces difficultés et donc l’opération a pris fin dans de bonnes conditions. »

Plusieurs tentatives de fraudes ont été signalées pendant le recensement à Bangui, confirmées par l’ANE. Plusieurs cas ont été référés à la justice et sont en cours d’investigation par la gendarmerie. À part Bangui, les opérations de recensement sont bouclées dans trois autres préfectures (Ombella-Mpoko, Lobaye et Kemo).

« Chaque fois que nous vérifions, que nous faisons l’état des chiffres et que nous constatons qu’il y a encore beaucoup d’électeurs qui ne se sont pas encore inscrits, on prolonge. Cela n’a aucune espèce de conséquence particulière. On est dans les temps », rassure Julius Ngouade Baba.

Les opérations sur le terrain se poursuivent malgré certains défis. « C’est vrai que dans quelques localités, l’opération n’a pas pu démarrer ou a démarré en retard à cause de la présence des groupes armés. Mais chaque fois nous remontons l’information au gouvernement qui prend des mesures pour nous permettre de continuer l’activité. »

RCA : une semaine de plus pour l’enrôlement des électeurs à Bangui

L’annonce a été faite lundi 27 juillet 2020, par le l’Autorité nationale des élections (ANE).

En République centrafricaine (RCA), le délai d’enrôlement des électeurs pour les prochaines élections présidentielles et législatives a été prorogé d’une semaine dans la capitale Bangui, a annoncé lundi 27 juillet 2020, l’Autorité nationale des élections (ANE).

La nouvelle échéance devient donc le lundi 3 août, a décidé l’ANE, afin d’inclure le maximum de citoyens sur les listes électorales.

D’après Rufin Ngouadé Baba, rapporteur et porte-parole de l’ANE, jusqu’à lundi, seulement quelque 227.000 électeurs se sont fait enregistrer à Bangui, alors que les chiffres de 2015 totalisaient plus de 300.000 personnes enregistrées. Ainsi, il faut donner une chance supplémentaire aux retardataires pour qu’ils soient en mesure de remplir leur devoir civique, a-t-il souligné. Il s’agit du deuxième report. Le processus d’enrôlement lancé le 30 juin dernier aurait dû prendre fin 21 jours plus tard. D’après le dernier planning délivré par l’ANE, le premier tour des élections devrait se tenir le 27 décembre prochain.

RCA: début de l’enrôlement des électeurs à Bangui

Cette opération a débuté ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Après avoir reporté à plusieurs reprises le début de l’enrôlement des électeurs, l’Autorité nationale des élections, l’A.N.E annonce que cette opération va débuter à partir de ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Le porte-parole de l’ANE, qui explique que ces reports successifs ont été causés par un problème de configuration des tablettes qui serviront à enregistrer les électeurs – problème aujourd’hui réglé -, assure que cela n’aura pas d’incidence sur le calendrier déjà fixé.

Julius Rufin Ngouadé Baba, joint par Esdras Ndikumana du service Afrique de RFI, ne peut pas -pour le moment- dire exactement combien de temps prendra la première phase qui consiste à enregistrement et prendre les photos des Centrafricains en âge de voter, alors que questions se posent dans certaines zones comme Ndélé et Birao. « N’oublions pas le contexte lié à la République centrafricaine, nous explique-t-il : il y a d’énormes aléas liés à la sécurité, dûs à l’accès à certaines localités du pays, dû à beaucoup d’autre problèmes ! »

RCA : des policiers de la CCR ont failli être renversés par un chauffard à Bangui

Un homme a été placé en détention à la compagnie de circulation routière (CCR) ce mercredi 17 juin à Bangui pour avoir refusé de s’arrêter lors d’un contrôle routier et avoir blessé deux policiers.

Le conducteur, un taximan d’une trentaine d’années, au volant de son véhicule en provenance du centre-ville, sans permis de conduire, et  en état d’ivresse, a été sommé de s’arrêter par deux agents de la police de la CCR au croisement Songo-Night (ÉNERCA-TÉLÉCEL-TRIBUNAL). Mais l’homme refuse d’obtempérer aux injonctions des policiers, et fonce sur eux.

Vue l’intention criminelle du conducteur, l’un des policiers arrive à éviter de justesse le véhicule, tandis que le second saute sur le capot et arrive à se maintenir grâce aux deux essuie-glaces qu’il tenait de main de fer.

Pendant ce temps, le taximan continue de rouler au moins 2 kilomètres avec le policier sur le capot de son véhicule. Mais ce n’est pas tout. Il faisait de zigzag avec son taxi pour tenter de faire tomber le policier, mais celui-ci se tenait bien jusqu’au niveau de la cathédrale où le chauffard a été arrêté par une équipe des forces de l’ordre positionnée devant le centre artisanal, sur l’avenue de l’indépendance.

Arrêté et transféré à la compagnie de circulation routière, l’homme  pourrait être accusé des chefs de refus d’obtempérer avec mise en danger délibérée de la vie d’autrui.

RCA : retour à Bangui de l’ancien président Michel Djotodia

Six ans après son départ de Bangui, il est venu pour une visite de deux jours.

L’ancien président Michel Djotodia, en exil au Bénin depuis 2014, est arrivé ce vendredi 10 janvier 2020 au matin à Bangui. Michel Djotodia, l’ex-chef de la Seleka, avait pris le pouvoir en 2013 en renversant François Bozize.

L’ex-président a, dès son arrivée, rencontré en privé sa famille avant d’expliquer les raisons de son retour : « Je suis venu présenter mes vœux, proposer mes services. Je vais rencontrer le chef de l’État je vais l’écouter et ensuite on va voir comment on va faire les choses. Et si je ne peux pas rencontrer les gens pour l’instant rencontrer les anciens chefs d’État les anciens premiers ministres et les chefs de partis politiques, je crois qu’incessamment je dois revenir. »

Rassurant                             

Face aux inquiétudes entourant le retour de l’ancien président putschiste, Michel Djotodia se veut rassurant : « Je ne suis plus un homme de guerre, je suis maintenant un homme de paix. Donc il n’y a pas d’inquiétude. Au contraire, je suis venu pour aider le peuple centrafricain. Il faut que ce peuple vive enfin en paix. C’en est trop. Et nous ne permettrons plus à personne de prendre les armes et de faire courir les mamans, les enfants, les vieux à travers la République centrafricaine, c’en est trop. Nous ne le permettrons plus même pas les rebelles qui sont dans la brousse. »

Rencontres

Michel Djotodia doit rencontrer le président Touadéra ainsi que différents acteurs institutionnels. Son arrivée à Bangui intervient trois semaines environ après le retour d’un autre ancien chef de l’État, François Bozizé.

RCA : François Bozizé acclamé à Bangui

Des milliers de partisans ont acclamé l’ancien président François Bozizé aujourd’hui samedi 21 décembre à Bangui, la capitale centrafricaine.

Pour sa première apparition publique depuis son retour d’exil, en début de semaine, l’ex-général a participé à un meeting de son parti, le Kwa Na Kwa (Convergence nationale, KNK), sur un terrain de foot près de l’aéroport de Bangui.

L’ancien président François Bozizé n’était pas apparu devant ses concitoyens centrafricains depuis son renversement, en 2013. La foule en liesse voulait le voir, et elle l’a vu. Pas sûr, toutefois, qu’elle l’ait entendu, les cris de joie et les klaxons rendant tout discours inaudible. Cela tombait bien. François Bozizé n’avait pas l’intention de se faire entendre. À l’arrière d’un pick-up, il a salué ses supporters en langue sango, mais n’a pas fait de grand discours.

Selon une bonne source, l’ancien chef de l’État avait hésité à se rendre à ce meeting. Ses porte-paroles avaient même annoncé qu’il ne participerait à aucun rassemblement à son retour, tant qu’il n’aurait pas rencontré le président Touadéra. Comme l’avait expliqué l’un d’eux, « quand on arrive dans un village, on commence par saluer le chef ».

Reconquérir le pouvoir par les urnes

Sauf que l’ancien général, arrivé à Bangui il y a une semaine, commence à trouver le temps long. Pendant combien de temps devra-t-il ronger son frein, lui qui est rentré en Centrafrique dans l’espoir de reconquérir le pouvoir par les urnes ?

Pas question pour lui, toutefois, de se lancer à ce stade-ci dans la mêlée. Il est rentré à Bangui, selon ses proches, dans un esprit de paix et de réconciliation nationale.

RCA : MSF s’inquiète du sort de quatre de ses employés détenus

Quatre employés de Médecins sans frontières (MSF) sont détenus par les autorités centrafricaines depuis un raid mené samedi dernier par les forces de sécurité dans un hôpital de Bangui géré par l’ONG.

Les quatre employés – un international et trois locaux – ont été emmenés sans aucune explication lors de cette opération menée par des éléments «lourdement armés» des forces de sécurité centrafricaines, a précisé MSF dans un communiqué. «Nous sommes extrêmement inquiets pour nos employés. Nul ne peut être retenu par des forces de l’ordre sans être informé des motifs et nous demandons à ce que ces atteintes graves cessent immédiatement», a déclaré Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations pour Médecins Sans Frontières.

L’un des employés a été retenu jusqu’au 19 décembre dans les locaux de l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) avant de faire l’objet d’un «transfert brutal» vers les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), a encore indiqué MSF. Les trois autres employés sont retenus contre leur gré dans les locaux de l’OCRB depuis la soirée du 18 décembre. MSF, qui gère 13 programmes médicaux en République centrafricaine, a décidé de suspendre ses activités à l’hôpital de SICA à Bangui, à l’exception de la prise en charge des urgences vitales.

Bangui : un auxiliaire de police se suicide

Le corps de Jean-Armand BISSA, un gardien de la paix stagiaire d’une trentaine d’année a été retrouvé pondu à son domicile.

Le drame a eu lieu dans la banlieue de Bangui, au PK13, sur la route de Boali.  À l’annonce de la nouvelle ce lundi 16 décembre, ses collègues de la compagnie musique, dans laquelle il a passé cinq ans, ont été ébranlés. Ils parlent d’un acte de désespoir par lequel il serait plongé depuis plusieurs semaines.

D’après ses proches, interrogés par CNC, la mort de monsieur Jean-Armand BISSA serait probablement liée à ses problèmes familiaux. Selon eux, la victime aurait retrouvé sa conjointe avec son amant, un porteur de tenue, sur son lit conjugal quelques jours avant son suicide. Ce n’est pas nouveau, disaient-ils, que la femme avait cette habitude de tromper son conjoint BISSA : « À chaque fois, elle lui a dit qu’elle se rendait à une veillée mortuaire. Et ce, durant trois jours d’affilés,  sans que la victime n’en parle », explique ses proches.

Monsieur Jean-Armand BISSA, qui vient de mettre fin à sa vie le week-end dernier, avait  passé au moins cinq ans de ses activités professionnelles dans la compagnie de la musique de la police avant d’être muté récemment à la compagnie nationale de sécurité (CNS). Il faisait partie des 800 auxiliaires de police qui ont manifesté récemment pour demander leur incorporation.

Par ailleurs, lors de la dernière Assemblée nationale du syndicat de la police nationale le samedi dernier, une grève de huit jours, qui débutera cette semaine, a été décidé par les policiers, conformément à leur bras de fer avec le gouvernement au sujet de leurs  statuts spéciaux dont le décret n’a toujours pas été appliqué intégralement.  Aucun service minimum ne sera mis en place durant la période de la grève, a-t-on appris de source syndicale.

RCA : le parti politique « patrie » offre des actes de naissance aux enfants dépourvus

Le bureau du parti politique patrie a offert d’actes de naissance à une centaine d’enfants dans le 8e arrondissement de la ville de Bangui, samedi 28 septembre 2019.

La cérémonie de remise a eu lieu sur le terrain de Gui Mo Wara en présence des cadres dudit parti, les notables et les parents des enfants. Plus d’une centaine d’enfants dépourvus d’actes de naissance du 8e arrondissement ont bénéficié enfin de ce document d’état-civil.

Pour Maitre Crépin Mboli-Goumba, président du patrie, offrir un acte de naissance à un enfant c’est l’aider à revendiquer sa part de promesse républicaine d’élévation sociale par le biais de l’école. Les enfants bénéficiaires d’actes de naissance sont issus des 18 quartiers du 8ème arrondissement de Bangui.

« A ses  enfants qui sont nés et dépourvus d’actes de naissance de rêve et de revendiquer une part de cette promesse républicaine de réalisation et d’élévation sociale pour le mérite en passant par l’école », a déclaré Me Crépin Mboli-Goumba, président du patrie.

Pour lui, les enfants qui naissent sans acte de naissance, leur avenir est limité, « vous savez, un enfant qui nait sans acte de naissance est un enfant dont l’avenir est déjà bouché. Même pour avoir une pièce d’identité, il faut un acte de naissance, pour avoir un permis de conduire  et même pour aller à l’école, il nécessite obligatoirement un acte de naissance. Nous avons pensé qu’il était important de chercher à réintégrer ses enfants dans la République tous ses enfants qui aujourd’hui sont délaissés pour compte et marginalisés,  peut-être par la deuxième, troisième voire quatrième génération des centrafricains. Certes, ils ne peuvent pas revendiquer leur citoyenneté »,  a-t-il précisé.

Selon, le bureau politique du parti patrie, la distribution gratuite d’actes de naissance à ces enfants, va se poursuivre dans tous les arrondissements de Bangui et dans l’arrière-pays.

« Nous allons étendre cela à tous les arrondissements de Bangui et à toutes les préfectures de la République. C’est notre devoir et nous, nous faisons ce que nous sommes censé faire. Cela s’explique par 59 ans d’abandon de notre rêve républicain et une certaine absence de conscience. Nous ne pouvons pas tout et nous ne sommes pas l’Etat mais nous ne pouvons non plus attendre d’avoir la maîtrise de l’appareil de l’Etat pour commencer à aider. Il vous souvient que nous avons déjà mis en place des bourses et c’est dans cette continuité que nous allons le faire pour combler ce désamour entre le « petit peuple » et les élites », a indiqué Crépin Mboli-Goumba.

La crise militaro-politique qu’a connue la RCA a mis en lambeaux l’administration sociale et avec le problème des déplacés internes et externes ou la plupart des enfants nés dans ces endroits de fortune ne disposent pas des documents d’état civil faute des moyens et des conditions d’instabilité dans certaines régions du pays.

RCA : vers le renforcement du système de renseignement douanier

Le sujet était au centre d’un séminaire national de renforcement de capacités dans le domaine du renseignement du 01 au 05 juillet à Bangui.

Au de cette réunion, les acteurs de l’administration douanière centrafricaine ont formulé des recommandations afin de renforcer le système de renseignement de la douane contre la fraude.

« Les participants ont recommandé de mettre en place un groupe de travail chargé de relire et améliorer le projet instituant le cadre sur le renseignement en vue d’accélérer le processus d’adoption du nouveau texte normatif réglementant l’activité de renseignement au sein de la douane centrafricaine », a dit Birame Sidy Kane, directeur du Bureau régional de liaison de renseignement (BRLR) douanier de l’Afrique occidentale .

La vulgarisation au niveau national des principaux instruments internationaux utilisés par l’Organisation mondiale de la Douane dans la lutte contre la fraude, les drogues et les grands trafics ; et une meilleure collaboration entre les services sur le plan national via un meilleur échange d’informations sont entre autres recommandations qui ont été émises.

Il faut le dire, un point d’honneur a été mis sur la nécessite pour l’administration douanière d’acquérir le CEN et le CEN-COMM.

RCA : « La Renaissance » à Bangui

A quelques mois des élections groupées de décembre 2020, un nouveau parti politique vient de naitre. Il s’agit du parti « La Renaissance » fondé par Augustin Agou, député du 1er arrondissement de Bangui. L’annonce a été faite ce 18 juin à  Bangui.

Le président fondateur du parti entouré de deux de ses collègues députés de Sibut et Mala a axé son intervention sur la nécessité aujourd’hui de gouverner la Centrafrique autrement. Son crédo n’est autre que la redevabilité et la reddition de compte comme mode de gouvernance pour sortir le pays du gouffre.
Refusant de situer la responsabilité des uns et des autres dans tout ce qui a conduit le pays dans la crise, le président de ce nouveau parti politique admet que Faustin Archange Touadera a dirigé ce pays avec ses forces et ses faiblesses. Mais les raisons de son engagement politique se trouvent dans les versets bibliques plusieurs fois cités.

« On reconnait un arbre par son fruit » comme pour dire si les autres formations politiques sont rejetées c’est parce qu’ils ne portent pas de bon fruit, a-t-il insisté. « La Renaissance » joue la suspense sur ses vocations à briguer la magistrature suprême de l’Etat, mais n’a pas hésité à confirmer les ambitions qui sont les siennes en ces termes. « De toutes les façons la loi électorale exige une participation des femmes et comme le parti veut être là pendant les élections, il y aura nécessairement les femmes » a-t-il lâché pour confirmer les secrets de son état-major.

Religieux et homme d’affaire, Augustin Agou table sur l’éducation, l’agriculture et l’assainissement des finances publiques comme une réponse structurelle aux problèmes du pays. L’agriculture comme secteur créateur d’emploi et l’enseignement technique susceptible d’avoir des jeunes cadres créateurs d’emploi en lieu et place des demandeurs d’emploi. Le cercle des partis politiques s’élargit dans un contexte où les organisations de la société civile s’inquiètent de la tenue des élections prévues de 2020.

RCA : le gouvernement dément la pénurie de carburant à Bangui

Le ministre de l’Energie explique que les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes est la cause de cette situation.

Le ministre centrafricain de l’Energie Herbert Godran Djono Ahaba a réagi à  travers un communiqué samedi soir, face à  la rareté des hydrocarbures notée ces derniers jours à  Bangui, indiquant qu’il n’existe pas de crise ou de pénurie dans le pays.

Pour le ministre de l’Energie, les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes expliquent cette situation de tension. Il a souligné dans son communiqué que le port pétrolier où ces carburants sont stockés dispose encore de stock suffisant de produits pétroliers mais qui doivent être renforcés pour éviter la crise supposée de carburants en RCA.

Le ministre de l’Energie a instruit les responsables de l’Agence pour la Stabilisation des Prix des Produits Pétroliers (ASRP) à  intensifier le contrôle sur le terrain pour arrêter ceux qui font la spéculation sur ces hydrocarbures devenus rares.

En effet, depuis presque cinq jours, des longues queues de véhicules, motos et autres engins sont constatées dans les stations-services de la capitale.

Les hydrocarbures sont vendus au compte-gouttes dans ces stations-services. Pire, certaines de ces stations ne fonctionnent pas. Une descente sur le terrain a permis de constater que trois des sept stations que comptent la capitale ne sont plus opérationnelles.

Ceux qui arrivent à  trouver du carburant ajoute le ministre revendent le litre à  un prix élevé. Ainsi de 800 francs CFA, le litre flambe à  1500Fcfa

Mais selon certaines sources recueillies auprès des stations-services telles que Tradex, l’incendie de l’usine de raffinage au Cameroun la semaine dernière serait à  l’origine de la crise de carburant en Centrafrique, car c’est à  partir de cette raffinerie que le pays se ravitaille.

Bangui : les ex-Seleka plongent le quartier 200 villas dans le chaos

Cantonnés depuis 2014 à  Bangui au sein de l’ex-base militaire française camp BAAL, les ex-combattants rebelles de la Seleka terrorisent plus qu’à  jamais ce dernier temps aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement.

Alors que tous les regards se sont tournés vers le quartier Combattant qui brille ce dernier temps par des actes de violence et de braquages quotidiens contre les paisibles citoyens, aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement de Bangui, la population locale se dit abandonnée par le pouvoir public face aux actes crapuleux et banditisme des ex-combattants rebelles de la Seleka cantonnés depuis plusieurs années dans le secteur.

D’après un agent de la compagnie nationale de sécurité (CNS) basé devant l’hôpital Communautaire, il ne passe jamais un jour sans qu’ils interviennent aux alentours pour dissuader ces ex-combattants qui tentent de dépouiller les passants.

Même le Maire de la ville de Bangui, dans ses opérations de démolitions des kiosques et diverses installations anarchiques sur l’avenue des martyrs le mois dernier, avait constaté lui aussi les caprices de ces ex-rebelles.

En effet, devant l’hôpital communautaire et tout le long de la rue qui mène depuis l’avenue des martyrs jusqu’au commissariat central, les ex-rebelles ont installé leurs cabanes dans lesquelles ils vendent presque tout, même les chanvres indiens. Mais le Maire de Bangui Émile Nakombo, qui croyait les déguerpir aussi facilement de ces endroits, n’avait pas réussi. Le tracteur, dans lequel il se trouvait à  l’intérieur ce jour au moment de l’opération, avait été visé à  plusieurs reprises par des cailloux lancés par ces ex-rebelles. Impossible de continuer, ils ont tout simplement abandonné les démolitions de ces installations anarchiques.

Pendant ce temps, le mercredi dernier, vers 22 heures, un jeune commerçant ambulant qui vendait des œufs préparés, a été interpellé lui aussi par ces bandits qui ont littéralement bouffé aisément tous ses produits. Ne sachant quoi faire devant un tel acte, le jeune commerçant n’a que ses yeux pour pleurer. Grâce à  son pleur, des passants l’ont sécouru et les policiers de la CNS ont également été appelé au renfort, mais les assaillants sont déjà  partis.

Entre temps, beaucoup des témoignages font états des braquages réguliers des passants, même des riverains par ses ex-rebelles.

Alors, les centrafricains se demandent ce que font exactement les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police dans la journée ? Si on est incapable de gérer une direction, comment pourrait-on faire si on est ministre ?

Aux dernières nouvelles, le Directeur général de la gendarmerie et son homologue de la police auraient décidé de saboter le travail de leur ministre Henri Wanzet Linguissara.

Ce qu’ils ne savent pas, ce sont les centrafricains qui payent les peaux cassées à  leur place…

Centrafrique : Bangui sur surveillance miliaire

Des soldats déployés en masse dans les rues, des forces de sécurité intérieure en patrouille permanente, la ville de Bangui, depuis le week-end dernier, ressemblent à  une ville en état d’urgence.

En effet, d’après des informations discrètes qui circulent depuis plusieurs jours à  la présidence de la République, cinq (5) généraux de l’armée nationale, très mécontents de la reconnaissance des grades des chefs rebelles ainsi que leur nomination aux postes de responsabilité au sein de l’armée nationale, seraient en manœuvre pour déstabiliser le régime de la Tortue de Damara.

Ainsi, ces généraux prétendus fauteurs de troubles, selon le terme utilisé par les mêmes sources, auraient recruté clandestinement depuis plusieurs jours des FACA retraités afin de chasser le Président Touadera du pouvoir qu’ils considèrent désormais comme un « traître de la République ».

Alors que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA alias la Tortue de Damara, devenu miraculeusement ces dernières années le pigeon voyageur de la République, se trouve encore à  l’extérieur du pays pour deux semaines, ces rumeurs du coup d’État perturbent sérieusement l’esprit du clan présidentiel.

Pour les Centrafricains, le président Touadera, qui a déjà  mis plein dans ses poches avec des contrats illicites d’exploitations minières dans le pays, risquerait de quitter ce pouvoir de son propre gré un jour, en raison de son attachement aux rumeurs et fiche mensongères de son service de renseignement.

RCA : Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall à Bangui

Les deux personnalités sont arrivées en Centrafrique, pour appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.

Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall, sont arrivés à  Bangui le 2 avril pour une visite officielle de quatre jours. Cette visite a pour but de leurs permettre appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR).

En appui à  l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA, cette visite conjointe qui prendra fin le 5 avril évaluera les perspectives de l’application de l’Accord et l’appui des pays de la sous-région à  ce processus. Dès leur arrivée, Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall ont tenu à  réitérer leur soutien « aux autorités centrafricaines, le peuple centrafricain, en vue de consolider les acquis importants qu’il a pu grâce à  la communauté internationale obtenir dans le cadre de la stabilisation du pays et de la paix ».

Cette mission est le « signe que les Nations unies et la région marchent ensemble pour la mise en œuvre de l’accord de Khartoum », a rappelé François Louncény Fall. C’est un « message de toute la région pour dire que les Nations Unies et la CEEAC, l’Union Africaine, nous nous tenons la main dans la main pour accompagner la République centrafricaine » a-t-il ajouté. Aux côtés de l’Union africaine, la CEEAC est également garante de l’Accord tandis que les Nations unies font partie des facilitateurs de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. Cette dernière a abouti aux pourparlers de paix qui se sont tenus à  Khartoum et à  l’APPR signé à  Bangui le 6 février 2019.

La délégation CEEAC-UNOCA se rendra également à  Paoua pour mieux appréhender la question de la transhumance et ses implications sécuritaires. « La question de la transhumance est considérée en ce moment au niveau des Nations unies comme l’une des causes émergentes des conflits dans la région. Nous attachons beaucoup de prix à  cette question », a souligné François Louncény Fall.