Des combats se sont produits la semaine dernière dans la ville d’Alindao entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), lequel se retrouve de nouveau sous le feu des critiques.
La semaine dernière, un accrochage a eu lieu à Alindao entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et ceux de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) après que le groupe armé a arrêté un membre des FACA en ville. Chacun des deux groupes, en venant chercher ses blessés, a cru à l’arrivée de renforts, créant une montée des violences. Des maisons, des commerces et une partie des camps de déplacés ont été brûlés.
La Minusca, la mission de l’ONU dans le pays, annonce un bilan de deux morts, le gouvernement parle de trois, et une dizaine de blessés. Plusieurs centaines de personnes ont été déplacées. La Minusca a renforcé ses positions à Alindao en dépêchant des casques bleus depuis Bambari. Le calme est revenu à Alindao même si des tensions persistent.
Accord de paix caduc
Signataire de l’accord de paix du 6 février 2019, l’UPC se retrouve à nouveau épinglée. Elle est régulièrement critiquée notamment pour son expansion récente dans le sud-est du pays. Dans un communiqué, la Minusca « met en garde ce groupe armé contre les violations répétées de l’accord ».
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement relate les propos du président Faustin-Archange Touadéra : « Il n’est plus acceptable de laisser l’UPC narguer le gouvernement ». Et d’ajouter : « Il est temps de ne plus se cantonner aux pressions politiques ».
Il y a bientôt un an, un accord de paix était signé à Bangui permettant une réduction significative des violences. Si les violations de l’accord par les groupes armés sont régulièrement dénoncées notamment par l’opposition, les groupes armés émettent eux aussi des critiques.
Dans une déclaration datée du 13 janvier, trois groupes armés issus de l’ex-Séléka, dont l’UPC, alertent sur les risques de caducité de l’accord. Ils reprochent « l’autosatisfaction » du gouvernement face à la crise qui perdure et demandent la « traduction dans les faits des engagements pris ».