Guinness World Records : la cheffe burkinabè Djénébou Banaô veut inscrire le Faso au panthéon culinaire mondial

La cheffe Djénébou Banaô s’apprête à relever un défi historique : battre le record Guinness du plus long marathon culinaire. Soutenue par le ministre de la Communication et du Tourisme, elle compte faire rayonner le Burkina Faso à l’international.

 

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, a accordé une audience ce mardi 21 octobre 2025 à la cheffe Djénébou Banaô, candidate burkinabè au record Guinness du plus long marathon culinaire individuel. Venue présenter officiellement son projet et solliciter l’accompagnement de son département, la cheffe Banaô a reçu les encouragements et le soutien du ministre. Selon elle,

« le ministre m’a félicitée pour cette opportunité unique de représenter le Burkina Faso, m’a prodigué de précieux conseils et a pris l’engagement de m’accompagner dans ce défi ».

Cette initiative, qui met en avant le patrimoine gastronomique burkinabè, vise à promouvoir la créativité, la résistance et le savoir-faire culinaire du pays sur la scène mondiale. Djénébou Banaô a promis de donner le meilleur d’elle-même, tout en invitant les Burkinabè à se mobiliser pour l’encourager durant cette épreuve d’endurance exceptionnelle. Le marathon culinaire Guinness consiste à cuisiner sans interruption pendant plusieurs jours, avec seulement de courtes pauses autorisées. L’événement se tiendra du 2 au 12 décembre 2025 à Ouagadougou, sous la supervision d’observateurs accrédités chargés de vérifier le respect des règles du Guinness World Records.

À ce jour, le record mondial est détenu par l’Australienne Evette Quoibia, qui avait cuisiné pendant 140 heures, 11 minutes et 11 secondes en février 2024. La cheffe burkinabè espère bien dépasser cette performance et inscrire son nom et celui du Burkina Faso dans l’histoire culinaire mondiale.

Saisie de cyanure à Kaya : la Douane déjoue un trafic dangereux

Un camion transportant cent fûts de cyanure a été intercepté par la Brigade mobile des Douanes de Kaya. Cette opération illustre la vigilance constante des autorités burkinabè face aux menaces transfrontalières.

 

Un camion parti de Ouagadougou pour Dori a été arrêté le dimanche 19 octobre 2025 à l’entrée de Kaya. Les agents de la Brigade mobile des Douanes ont décidé de procéder à une fouille complète du véhicule. Sous des sacs vides de ciment, ils ont fait une importante saisie de cent fûts de cyanure soigneusement dissimulés. Le camion et sa cargaison prohibée ont été conduits vers un site sécurisé pour la suite des investigations.

Produit hautement réglementé, le cyanure représente un danger majeur lorsqu’il circule en dehors du contrôle de l’État. Utilisé dans l’industrie minière, il peut aussi servir à la fabrication d’explosifs ou être détourné à des fins terroristes. Cette substance toxique met en péril la santé publique, la sécurité nationale et l’environnement. Sa circulation illégale accroît les risques d’empoisonnement et de pollution, tout en alimentant les réseaux criminels.

Grâce à cette saisie de cyanure, les Douanes ont empêché un usage criminel potentiel du produit. L’opération renforce la sécurité du territoire, dans un contexte où le Burkina Faso poursuit sa lutte contre les menaces armées. Les premières constatations révèlent un mode opératoire sophistiqué. Les trafiquants utilisent désormais des cargaisons ordinaires comme couverture, une méthode déjà observée dans d’autres affaires récentes.

La vigilance des brigades reste donc cruciale pour contrer ces stratégies de dissimulation. Le Directeur général des Douanes, l’Inspecteur divisionnaire Yves Kafando, a salué le professionnalisme des agents. Il a appelé les transporteurs et acteurs du secteur logistique à plus de responsabilité et de coopération. Selon lui, chaque citoyen doit devenir un maillon de la vigilance collective.

« La Douane ne peut agir efficacement que si chaque Burkinabè s’implique dans la protection du territoire.

Chaque saisie de cyanure est une victoire dans la reconquête de notre souveraineté », a-t-il déclaré.

Cette saisie de cyanure à Kaya traduit la détermination continue de l’administration douanière. Elle réaffirme son rôle central dans la défense du pays contre les trafics qui menacent la sécurité, la santé publique et l’environnement. Plus que jamais, la Douane se positionne comme un rempart essentiel pour la stabilité nationale.

Vers un front uni contre le terrorisme : le Tchad bientôt dans l’Alliance des États du Sahel ?

Entre Rome, Istanbul et Assouan, les initiatives internationales contre le terrorisme se multiplient. Mais au Sahel, l’heure est à l’union des forces régionales. L’adhésion du Tchad à l’Alliance des États du Sahel (AES) apparaît désormais comme une étape clé vers une stratégie sécuritaire commune.

 

Le dixième sommet du Processus d’Aqaba, tenu à Rome le 15 octobre 2025, a réuni plusieurs dirigeants africains et partenaires internationaux autour d’un objectif commun : renforcer la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. À l’initiative du Roi Abdallah II de Jordanie, la rencontre, présidée par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, a vu la participation de responsables venus du Tchad, du Nigeria, du Togo, de la Sierra Leone, ainsi que des délégations de l’AES notamment Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal.

Les participants ont souligné que le terrorisme demeure un phénomène multidimensionnel, intimement lié aux réseaux criminels, à la pauvreté et à l’instabilité économique, dépassant ainsi les simples enjeux militaires.

Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a alerté sur l’escalade de la menace terroriste dans le Sahel et au Tchad. Selon lui, les groupes armés gagnent du terrain, augmentent leurs ressources et perfectionnent leurs tactiques. « Pour vaincre durablement le terrorisme, il faut une approche globale alliant sécurité et développement », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un partenariat concret et équilibré.

Quelques jours plus tôt, le 8 octobre 2025, s’était tenue à Istanbul la Conférence parlementaire internationale sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, organisée par l’ONU, la Turquie et le Qatar. Rassemblant plus de 150 pays et 20 unions parlementaires, elle a permis aux États africains de réaffirmer que le Sahel constitue un front stratégique dans la lutte mondiale contre la radicalisation.

Le représentant du Mali y a condamné les attaques terroristes répétées et a appelé la communauté internationale à un soutien plus concret face à la montée des violences.

Le 19 octobre 2025, c’est en Égypte, lors du Forum d’Assouan, que les discussions se sont poursuivies autour du thème : « Le monde est en train de changer, l’Afrique est en mouvement ». Sous la présidence du ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, le forum a insisté sur la triade Paix – Sécurité – Développement, et sur la nécessité pour le continent d’élaborer des solutions basées sur ses propres ressources.

Au cœur des débats : l’Alliance des États du Sahel (AES). Les ministres des Affaires étrangères du Mali et du Burkina Faso ont animé un panel intitulé « Au-delà des tempêtes : l’avenir de la coopération pour le Sahel », salué pour sa vision panafricaine et réaliste.

Face à la montée des défis communs, la coopération régionale s’impose comme une évidence. L’Alliance des États du Sahel, née de la volonté de bâtir une sécurité souveraine et partagée, devient un modèle d’intégration en matière de défense et de développement durable.

Dès lors, la possible adhésion du Tchad à l’AES apparaît comme une évolution naturelle. Ce rapprochement renforcerait la coordination militaire et stratégique, tout en offrant à N’Djamena une place centrale dans la construction d’un Sahel résilient et autonome.

À l’heure où la radicalisation et les violences transfrontalières s’intensifient, l’unité des États du Sahel n’est plus une option mais une nécessité historique. L’entrée du Tchad dans l’Alliance des États du Sahel pourrait marquer le tournant décisif vers un front commun contre le terrorisme et une stabilité durable pour la région.

Contrebande et explosifs : les Douanes de Bobo en guerre contre les trafics au Burkina Faso

Entre le 6 et le 15 octobre 2025, la Brigade Mobile des Douanes de Bobo-Dioulasso a mené une série d’opérations coup de poing, interceptant explosifs, médicaments prohibés et marchandises frauduleuses d’une valeur estimée à plus de 75 millions FCFA.

 

Selon les informations relayées par les Douanes du Burkina Faso sur leur page Facebook, la Brigade Mobile de Bobo-Dioulasso, opérant dans la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins), a conduit plusieurs opérations d’envergure du 6 au 15 octobre 2025. Ces actions ont permis de démanteler d’importants réseaux de fraude et de contrebande, aux ramifications particulièrement dangereuses pour la sécurité nationale. Grâce à des investigations approfondies, à des fouilles systématiques de véhicules de transport et à l’exploitation de renseignements ciblés, les agents ont intercepté des cargaisons à haut risque, désormais retirées de la circulation, selon le communiqué des Douanes du Burkina Faso. Les saisies réalisées sont impressionnantes : 80 cartons de médicaments prohibés, 36 rouleaux de cordons détonants, 8 025 détonateurs, 363 bâtons d’explosifs ;

26 tonnes de plâtres dissimulées sous des balles de friperie, 10 300 feuilles de tôles d’origine étrangère cachées de la même manière, 1 000 sacs d’engrais chimiques importés illégalement.

Évaluées à plus de 75 millions de FCFA, ces saisies illustrent l’ampleur des activités illicites neutralisées par les services douaniers. Elles témoignent de la rigueur et de la vigilance des équipes engagées, déterminées à protéger la population et à défendre les intérêts économiques du pays, précisent les Douanes du Burkina Faso.

« Chaque saisie est une victoire », souligne le communiqué. « Des produits dangereux sont écartés, des explosifs neutralisés, des réseaux démantelés ». Ces résultats confirment le rôle central des Douanes du Burkina Faso dans la protection du territoire et la lutte contre les menaces transfrontalières.

À l’issue des opérations, le directeur général des Douanes, Inspecteur divisionnaire Yves Kafando, a salué la Brigade Mobile de Bobo-Dioulasso pour son engagement et son professionnalisme. Il a aussi exhorté les citoyens à renforcer leur collaboration avec les unités douanières, rappelant que la sécurité nationale est une responsabilité collective.

Pour les Douanes du Burkina Faso, ces opérations exemplaires illustrent leur credo : servir, c’est veiller sans relâche, protéger sans faillir et agir avec conviction pour la souveraineté du Burkina Faso.

Burkina Faso – Chine : un colloque pour repenser la démocratie et l’autonomie du récit historique

L’ambassade de Chine et le Club des Jeunes pour la Promotion de la Coopération Sino-Burkinabè ont organisé un colloque international axé sur la démocratie à la chinoise et la révolution burkinabè, réunissant chercheurs, diplomates et responsables politiques.

 

Le jeudi 16 octobre 2025, l’Ambassade de la République populaire de Chine au Burkina Faso, en collaboration avec le Club des Jeunes pour la Promotion de la Coopération Sino-Burkinabè, a tenu un colloque internationalautour du thème : « La démocratie à la chinoise et la révolution progressiste populaire au Burkina Faso : comment préserver un narratif historique indépendant et autonome pendant la révolution ».

L’événement a réuni diplomates, universitaires et acteurs politiques burkinabè pour réfléchir aux moyens de construire un modèle de développement autonome, inspiré à la fois de l’expérience chinoise et de l’héritage révolutionnaire burkinabè.

Parmi les intervenants figuraient Dr Hyacinthe Wendlarima Ouédraogo, enseignant-chercheur à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, et M. Abdourahmane Oumarou, député nigérien. Tous deux ont partagé leurs analyses sur les dynamiques politiques et culturelles susceptibles de renforcer la souveraineté narrative et la coopération Sud-Sud.

Dans son allocution, S.E.M. Zhao Deyong, ambassadeur de Chine au Burkina Faso, a rappelé la solidité des relations bilatérales entre les deux pays depuis la reprise des liens diplomatiques.

« Depuis le rétablissement des relations diplomatiques, la coopération entre la Chine et le Burkina Faso n’a cessé de se renforcer. La Chine soutient fermement le Burkina Faso dans son développement socio-économique et l’amélioration des conditions de vie de sa population », a-t-il déclaré.

L’ambassadeur a également cité plusieurs projets majeurs réalisés dans le cadre de cette coopération : l’hôpital de Bobo-Dioulasso, la centrale photovoltaïque de 25 MW de Dongsahn, ainsi que le projet d’approvisionnement en eau potable dans quatre villes du pays.

À travers ce colloque, les deux parties ont réaffirmé leur volonté de bâtir un partenariat stratégique fondé sur la solidarité, la compréhension mutuelle et le respect des trajectoires historiques nationales.

La Mutuelle de la Police nationale soutient les familles des héros tombés pour la patrie

La Mutuelle de la Police nationale a procédé à une remise de vivres et de chèques destinés à l’achat de fournitures scolaires, au profit des veuves et orphelins de policiers tombés sur le champ d’honneur lors des opérations de reconquête du territoire national.

 

Cette initiative traduit la volonté de la mutuelle d’exprimer sa solidarité envers les familles endeuillées des forces de sécurité. À cette occasion, des denrées alimentaires et des appuis financiers ont été remis afin de soulager les bénéficiaires à l’approche de la rentrée scolaire.

Le médecin commissaire principal de police, Issa Ouali, directeur général de la mutuelle, a rappelé que ce geste découle de l’esprit de solidarité et d’entraide qui fonde leur institution.

« Ce don est le fruit des cotisations des policiers mutualistes et de leurs familles, qui croient en la vision de la mutuelle. Grâce à leur engagement, nous pouvons aujourd’hui témoigner notre reconnaissance à tous nos collègues tombés pour la Nation », a-t-il déclaré.

Le directeur général a également souligné que l’action sociale de la mutuelle ne se limite pas aux prestations médicales :

« Ce geste illustre une autre dimension de nos activités : la solidarité et le soutien moral. D’autres initiatives similaires verront le jour au profit de la communauté policière et, au-delà, de toute la Nation. »

Présent à la cérémonie, l’inspecteur général de police Thierry Tuina, directeur général de la Police nationale et président du conseil d’administration de la mutuelle, a réaffirmé l’engagement de son institution aux côtés des familles.

« La Police nationale et la mutuelle resteront toujours à vos côtés. Cette cérémonie symbolise avant tout la force de notre solidarité », a-t-il affirmé.

Pour le directeur général, la portée de ce geste dépasse sa valeur matérielle : il s’agit d’un signe de reconnaissance et de fidélité envers les compagnons d’armes disparus. Il a profité de l’occasion pour saluer la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) engagés dans la lutte pour la libération du territoire.

Au nom des bénéficiaires, Madame Sirina Ouédraogo a exprimé sa reconnaissance à la mutuelle pour ce soutien moral et matériel :

« Ce geste arrive à un moment crucial et représente un véritable soulagement pour nos familles. »

Ibrahim Traoré relance la SO.FA.CO-B, symbole d’une industrie nationale renaissante

En visite à la SO.FA.CO-B à Pabré, le Président Ibrahim Traoré a salué la renaissance de cette unité de production de coton médical, emblème de la nouvelle politique d’industrialisation du Burkina Faso.

 

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a effectué ce vendredi matin une visite à la Société de Fabrication de Coton Burkinabè (SO.FA.CO-B), implantée dans la commune de Pabré. Cette visite avait pour objectif d’encourager et de féliciter la promotrice de l’entreprise, Dr Céline Kontyaré/Kobéané, pour sa détermination et son engagement.

La SO.FA.CO-B, spécialisée dans la fabrication de coton hydrophile à usage médical, connaît aujourd’hui une véritable renaissance. Longtemps à l’arrêt, cette unité industrielle a repris vie grâce au soutien du Président du Faso, dans le cadre de la politique nationale d’industrialisation visant à renforcer la souveraineté économique du pays.

En se rendant sur le site, le Capitaine Ibrahim Traoré a tenu à saluer la persévérance de la promotrice et à réaffirmer la vision du gouvernement : faire de l’industrialisation un levier de souveraineté et d’indépendance nationale.

« L’industrialisation constitue l’étape ultime de notre indépendance et de notre souveraineté réelle. Nous encourageons tous ceux qui créent et investissent dans la transformation locale », a déclaré le Chef de l’État. Il a également rappelé l’importance du triptyque produire, transformer et consommer, pilier de sa stratégie économique. Dans le livre d’or de l’entreprise, il a décrit la SO.FA.CO-B comme « l’un des symboles du début de notre émancipation sanitaire ».

À l’issue de la visite, le Président du Faso a adressé ses félicitations aux travailleurs de l’usine pour leur courage et leur engagement. Il les a invités à poursuivre leurs efforts dans un esprit d’excellence et d’innovation. La promotrice, Dr Céline Kontyaré/Kobéané, a exprimé sa profonde gratitude au Chef de l’État :

« Grâce à votre engagement pour la Nation et à votre soutien, la SO.FA.CO-B revit. Nous prenons l’engagement d’accompagner cette dynamique d’industrialisation que vous impulsez pour le Burkina Faso », a-t-elle confié.

Burkina Faso : trois décrets majeurs adoptés lors du Conseil des ministres du 16 octobre 2025

Le gouvernement burkinabè a adopté, lors du Conseil des ministres du 16 octobre 2025, plusieurs décrets importants portant sur le statut de résident permanent, le budget 2026 et la domiciliation des comptes des ONG à la Banque des Dépôts du Trésor.

Adoption de plusieurs décrets majeurs :

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dirigé ce jeudi la séance du Conseil des ministres. Lors du point de presse qui a suivi les délibérations, le ministre porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a annoncé l’adoption de plusieurs rapports et décisions essentielles à la conduite des affaires publiques, dans la continuité de la Révolution Progressiste Populaire.

Statut de résident permanent au Burkina Faso

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil a validé un décret fixant les conditions et les modalités d’obtention du statut de résident permanent au Burkina Faso. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce texte s’inscrit dans le prolongement du Code des personnes et de la famille, qui avait introduit ce statut. Désormais, pour prétendre au statut de résident permanent au Burkina Faso, il faudra avoir séjourné de manière continue sur le territoire national pendant au moins cinq ans.

« Avant d’accéder à la naturalisation, le statut de résident permanent constitue une étape intermédiaire qui confère la quasi-totalité des droits réservés aux Burkinabè, à l’exception du droit de vote et du droit d’éligibilité », a précisé le ministre Bayala.

Projet de loi de finances 2026

S’agissant du ministère de l’Économie et des Finances, le Conseil a approuvé l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice budgétaire 2026. Le budget de l’État s’établit à 3 431,5 milliards de FCFA de recettes contre 3 918,3 milliards de FCFA de dépenses, dégageant une épargne budgétaire de 673 milliards de FCFA pour un déficit évalué à 486,8 milliards de FCFA.

La ministre déléguée chargée du Budget a indiqué que le texte inclut diverses mesures fiscales, dont l’élargissement de l’assiette, des réformes structurelles et des incitations économiques. Le projet sera transmis à l’Assemblée législative de transition (ALT) pour étude et adoption.

Les comptes des ONG et associations désormais domiciliés à la Banque des Dépôts du Trésor

Le Conseil a aussi adopté un décret imposant aux ONG et associations agréées de domicilier leurs comptes de disponibilités exclusivement à la Banque des Dépôts du Trésor.

« Cette mesure permettra un meilleur suivi des opérations financières de ces structures, renforcera les mécanismes de contrôle des autorités et contribuera à la lutte contre le blanchiment de capitaux », a expliqué Mme Fatoumata Bako/Traoré.

Athlétisme : le Premier ministre rend hommage à un champion hors pair

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a salué la carrière de Hugues Fabrice Zango, qui met fin à une décennie de gloire dans l’athlétisme.

 

Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce mercredi 15 octobre 2025, le champion du monde de triple saut Hugues Fabrice Zango, venu lui annoncer sa décision de mettre un terme à sa carrière d’athlète de haut niveau.

Accompagné du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda, l’athlète a expliqué sa démarche en ces termes : « Nous appartenons au peuple, donc à l’État burkinabè. C’est pourquoi j’ai souhaité informer officiellement le Premier ministre de ma décision. »

Le Chef du Gouvernement a salué une carrière exceptionnelle, marquée par un palmarès unique et un engagement exemplaire. Il a félicité le champion pour avoir porté haut le drapeau national sur les plus grandes scènes sportives mondiales et l’a encouragé à partager son expérience avec la nouvelle génération.

Reconnaissant envers le soutien du peuple burkinabè, Zango a rappelé : « Mon aventure avec l’athlétisme a commencé en 2011 et se termine maintenant, en 2025. » Il a réaffirmé sa volonté de contribuer à la formation de jeunes athlètes et au développement du pays à travers la Fondation Hugues Fabrice Zango.

En quatorze années de carrière, il a cumulé six médailles mondiales (dont deux titres de champion du monde), une médaille olympique à Tokyo 2021, trois titres africains, ainsi que plus de 30 victoires internationales. Parallèlement, il a décroché en 2023 un doctorat en génie électrique, devenant le premier champion du monde à détenir ce titre académique.

Cette audience solennelle a symbolisé la reconnaissance nationale envers un athlète d’exception, modèle de détermination, d’excellence et de patriotisme.

Hommage à Thomas Sankara : Ibrahim Traoré ravive le flambeau de la Révolution

Trente-huit ans après l’assassinat du Président Thomas Isidore Noël Sankara, le Chef de l’État burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a rendu un hommage appuyé au père de la Révolution d’août 1983.

 

Dans un message publié ce 15 octobre 2025 sur son compte officiel X (ex-Twitter), le Président Traoré a salué la mémoire d’un homme dont « l’engagement et le combat pour un Burkina Faso digne, souverain et prospère demeurent sans égal ».

Le Chef de l’État a rappelé que la vision et les idéaux sankaristes restent une source d’inspiration pour la jeunesse et un repère pour la construction d’un Burkina nouveau. « Son action et son discours constituent une boussole qui oriente la Révolution Progressiste Populaire », a-t-il affirmé, soulignant la continuité entre la refondation nationale actuelle et l’héritage du leader révolutionnaire. Évoquant le flambeau de la Renaissance burkinabè, le Capitaine Traoré a invité les Burkinabè à poursuivre l’œuvre de dignité et de souveraineté initiée par Thomas Sankara. « Avec courage et fierté, nous maintiendrons allumé le flambeau de la Renaissance burkinabè », a-t-il conclu, reprenant la célèbre devise : « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons. »

Chaque 15 octobre, le Burkina Faso et de nombreux admirateurs à travers le monde commémorent la disparition tragique de Thomas Sankara, symbole de la lutte pour l’émancipation africaine. Son héritage continue d’alimenter la quête d’un développement endogène, d’une gouvernance intègre et d’un patriotisme fort.