Conseil des ministres du mercredi 13 août 2025 : De nouvelles mesures pour le logement social

Le mercredi 13 août 2025, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso et Chef de l’État, a présidé la session hebdomadaire du Conseil des ministres à Ouagadougou. Selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le Conseil a examiné et adopté plusieurs dossiers importants

Logement social : nouvelles conditions d’éligibilité

Le Conseil a approuvé un décret définissant les conditions et la procédure d’accès au logement social au Burkina Faso. Il a été présenté par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Le ministre Mikaïlou Sidibé a précisé qu’il s’agit d’un décret d’application de la loi sur la promotion immobilière, qui fixe par voie réglementaire les modalités d’accès au logement social.

Selon ce décret, les autorités construiront désormais majoritairement des logements sociaux en hauteur. Elles n’autoriseront les villas pavillonnaires qu’exceptionnellement, après un examen approfondi. Pour être éligible, le revenu du candidat ne doit pas dépasser huit fois le SMIG national, soit 360 000 F CFA.

Les accès au logement social se feront par location, location-vente, ou octroi à titre gracieux pour les personnes indigentes et les pupilles de la Nation. Les autorités interdisent aux bénéficiaires actuels de logements sociaux de prétendre à un nouveau logement et prohibent les sous-locations.

Pour garantir la transparence et éviter les attributions multiples, les autorités mettront en place une plateforme numérique. De plus, un arrêté conjoint avec le ministère de l’Économie et des Finances précisera les coûts et toutes les conditions d’accès.

Recrutement exceptionnel de fonctionnaires en 2025

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a également présenté un rapport validant le recrutement exceptionnel pour l’année 2025. Au total, les autorités recruteront 1 367 agents : 778 par concours direct sans formation et 589 par sélection sur dossiers

Le ministre Mathias Traoré a précisé que les salaires représentent une incidence financière annuelle estimée à 3 757 544 987 F CFA, dont 627 457 498 F CFA pour l’exercice 2025. Ces recrutements visent à renforcer l’opérationnalisation des actions en cours au sein de l’administration publique.

Énergie au Burkina : le secteur énergétique affiche de solides progrès en 2024

Le secteur énergétique burkinabè a enregistré une évolution significative en 2024, malgré quelques perturbations liées aux interconnexions électriques. C’est ce qui ressort du rapport annuel de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), présenté le 12 août à Ouagadougou au Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Le document indique que la production nationale d’électricité couvre désormais 51 % des besoins du pays, soit 1,41 milliard de kWh, contre 1 135,6 GWh en 2023, enregistrant ainsi une hausse de 24 %. Cette production provient à la fois de la SONABEL, la compagnie publique d’électricité, et de producteurs indépendants. En 2023, elle représentait seulement 41,8 % de la consommation nationale.

Fait marquant, la production privée a plus que doublé en un an, passant de 100 413 MWh en 2023 à 227 370 MWh en 2024, soit une croissance de 126,4 %. Le reste de la demande énergétique du pays est couvert par des importations en provenance du Ghana et de la Côte d’Ivoire.

Un mix énergétique dominé par le thermique, mais le solaire progresse

Dans la répartition par source, l’énergie thermique reste majoritaire avec 36 % de la production nationale, suivie du solaire (11,5 %) et de l’hydroélectrique (3,5 %). L’année 2024 a également été marquée par l’installation de 161 MWc supplémentaires de dispositifs solaires, témoignant de la volonté des autorités de renforcer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.

Afrobasket 2025 : Le championnat africain de basketball masculin bat son plein en Angola

La 31ᵉ édition de l’Afrobasket masculin se tient du 12 au 24 août 2025 en Angola, pays hôte pour la quatrième fois. Cette compétition réunit 16 équipes parmi les meilleures du continent, réparties en quatre groupes, avec des matchs programmés dans les villes de Luanda et Namibe.

Le début du tournoi a été marqué par des performances impressionnantes. Le Sénégal a largement dominé l’Ouganda (88-53). l’Angola a battu la Libye (85-53). Tandis que le Cameroun a créé la surprise en écrasant la Tunisie (86-65). La Guinée s’est imposée de justesse face au Soudan du Sud (88-80). L’Égypte a pris le dessus sur le Mali (74-58). Historiquement, l’Angola reste la nation la plus titrée avec 11 sacres, mais la Tunisie est la championne en titre après sa victoire en 2021. Le Sénégal, qui cherche à décrocher son premier titre depuis 1997, figure parmi les favoris, tout comme la Côte d’Ivoire et le Cameroun, qui ont signé des victoires importantes lors des premières journées.

Ce jeudi 14 août, plusieurs matchs décisifs sont au programme : l’Ouganda affrontera le Mali, la Libye jouera contre le Soudan du Sud, l’Égypte défiera le Sénégal et la Guinée accueillera l’Angola. Ces rencontres seront cruciales pour la qualification au tour suivant.

La composition des groupes est la suivante :

  • Groupe A : Angola, Libye, Soudan du Sud, Guinée

  • Groupe B : Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Rwanda

  • Groupe C : Sénégal, Ouganda, Égypte, Mali

  • Groupe D : Nigeria, Madagascar, Cap-Vert, République Démocratique du Congo

Le tournoi se déroule dans la prestigieuse Kilamba Arena à Luanda, une enceinte emblématique du basket africain. L’Angola espère remporter un 12ᵉ trophée sur ses terres, tandis que la Tunisie tentera de défendre son titre. Les autres nations ambitionnent, elles, de laisser leur empreinte dans l’histoire du basketball africain.

Immersion patriotique : le message du Président Traoré aux nouveaux bacheliers

L’immersion patriotique, prévue du 10 août au 10 septembre 2025 à l’échelle nationale, a débuté dans la région du Kadiogo. À cette occasion, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est adressé aux nouveaux bacheliers lors d’une cérémonie au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana, en présence du ministre de l’Enseignement secondaire, Dr Boubakar Savadogo, et du gouverneur de la région, Abdoulaye Bassinga.

Dans son message, le chef de l’État a d’abord félicité les bacheliers pour leur réussite à cet examen décisif. Il a souligné que certains intégreront la fonction publique, d’autres le secteur privé, mais la majorité rejoindra les universités du pays. Le Président Traoré a ensuite rappelé les objectifs de l’immersion patriotique : former des citoyens patriotes, intègres et solidaires, capables de comprendre l’histoire du Burkina Faso, de son indépendance à la situation actuelle.

« Vous devez comprendre d’où vous venez, les sacrifices de vos ancêtres et l’importance de défendre la patrie », a-t-il insisté.

Il a également expliqué le contexte actuel : un pays en guerre nécessitant une révolution dans les comportements et une jeunesse disciplinée et engagée. L’immersion vise à préparer les bacheliers à la vie active tout en cultivant un patriotisme profond et une conscience des enjeux géopolitiques et économiques. Le capitaine Traoré a invité les jeunes à apprendre l’humilité, à partager avec leurs camarades et à se protéger des manipulations extérieures. « La guerre de désinformation vise la jeunesse, l’avenir de la nation. Vous devez apprendre à ne jamais trahir votre patrie », a-t-il averti. Dans son allocution, le ministre Dr Boubakar Savadogo a encouragé les bacheliers à respecter l’esprit de cette première promotion d’immersion patriotique, volet essentiel de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), et à s’en servir pour surmonter les obstacles et réussir leur avenir.

Pour cette première édition, plus de 60 000 bacheliers participent à l’immersion patriotique à l’échelle nationale, dont 20 241 dans la seule région du Kadiogo.

CHAN 2024 : Les Étalons du Burkina Faso éliminés après leur défaite face à la Mauritanie

Les Étalons du Burkina Faso quittent le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024. Ce mercredi 13 août 2025, ils ont été battus par la Mauritanie, mettant fin à leurs ambitions de quarts de finale.

La rencontre a basculé dès la 41ᵉ minute. Abdoulaye Touré a commis une faute sur un joueur mauritanien, et après consultation de la VAR, l’arbitre a sorti le carton rouge. Réduits à dix, les Burkinabè ont concédé un but quatre minutes plus tard. Sur penalty, Alassane Diop a inscrit l’unique réalisation de la rencontre, offrant l’avantage décisif aux Mourabitounes juste avant la pause.

Durant le match, les Étalons se sont montrés trop engagés, accumulant les fautes et ne parvenant pas à inverser le score. Avec cette défaite, l’équipe locale termine la phase de poules avec trois points et voit son parcours s’arrêter.

Malgré cette élimination, il reste un dernier match à jouer pour l’équipe nationale locale dans le cadre de ce CHAN. La Mauritanie, deuxième du groupe avec 7 points, devance désormais les Étalons, tandis que la Tanzanie reste en tête avec 9 points.

Gouvernance : Deux trajectoires opposées pour d’anciens Premiers ministres du Sahel

Dans l’espace sahélien, les transitions politiques dessinent des destins divergents. Le Burkina Faso et le Mali illustrent cette réalité à travers les parcours de Kyelem de Tambèla et de Choguel Maïga, anciens Premiers ministres de transition et membres de la Confédération des États du Sahel (AES).

Au Burkina Faso, Kyelem de Tambèla retrouve une fonction officielle. Le 13 août 2025, il a été nommé président de l’Institut des peuples noirs Farafina (IPN-Farafina). Cet organisme, recréé en mai 2025, s’inscrit dans la stratégie de souveraineté culturelle prônée par le capitaine Ibrahim Traoré. Sa mission : promouvoir le panafricanisme, produire des recherches sur les peuples noirs et former des élites dans une optique souverainiste. Cette reconversion intervient huit mois après son départ de la Primature, qu’il avait dirigée pendant plus de deux ans.

Au Mali, Choguel Maïga fait face à la justice. Le 12 août 2025, la brigade du Pôle national économique et financier de Bamako l’a placé en garde à vue. L’enquête concerne sa gestion du Fonds d’accès universel (AGEFAU) et de la Primature. Un rapport du Bureau du Vérificateur général relève des dépenses excessives et des irrégularités contractuelles. Les autorités poursuivent également plusieurs anciens collaborateurs.

Ces situations révèlent deux approches. À Ouagadougou, les autorités ont affecté l’ancien chef du gouvernement à une mission compatible avec les priorités idéologiques de l’État. À Bamako, elles mettent l’accent sur le contrôle et la reddition des comptes. Dans les deux cas, les trajectoires post-mandat traduisent les priorités politiques propres à chaque régime.

Burkina Faso : succès sur le marché des titres publics de l’UMOA

Le Burkina Faso a enregistré un fort engouement lors de son émission simultanée de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT) le 12 août 2025. Initialement ciblé à 40 milliards FCFA, le montant des soumissions a atteint 80,6 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 201,52%.

Au final, 43,99 milliards FCFA ont été retenus, illustrant une gestion prudente de l’endettement. L’émission combinait un BAT de 364 jours et trois OAT à 3, 5 et 7 ans, offrant aux investisseurs différents profils de placement.

Détails des titres retenus :

  • BAT 364 jours : 7,71 milliards FCFA, taux marginal 7,08%, RMP 8,14%
  • OAT 3 ans : 17,6 milliards FCFA, prix marginal 9 205 FCFA, RMP 8,38%
  • OAT 5 ans : 6,89 milliards FCFA, prix marginal 9 120 FCFA, RMP 6,64%
  • OAT 7 ans : 11,78 milliards FCFA, prix marginal 9 000 FCFA, RMP 7,81%

Les investisseurs locaux ont contribué à hauteur de 68,03% du montant levé, soit près de 30 milliards FCFA, confirmant la confiance dans la signature souveraine du pays et sa stratégie de mobilisation de l’épargne régionale.

Immersion patriotique : Ibrahim Traoré exhorte les nouveaux bacheliers à l’engagement pour la patrie

Le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, a adressé un message fort aux nouveaux bacheliers à l’occasion du lancement du programme d’immersion patriotique. Félicitant les lauréats pour leur réussite, le chef de l’État a rappelé que le pays traverse une période de révolution nécessitant des citoyens « patriotes, intègres et solidaires ».

Selon le capitaine Traoré, cette immersion vise à inculquer aux jeunes les valeurs de l’histoire nationale, la compréhension des enjeux géopolitiques et les raisons profondes du combat actuel contre le terrorisme. « Vous devez apprendre à ne jamais trahir la patrie et à faire honneur à votre peuple », a-t-il insisté.

Le chef de l’État a invité la jeunesse à comprendre le passé du Burkina Faso, marqué par la résistance des ancêtres face aux agressions extérieures, afin de mieux affronter les défis présents et préparer un avenir souverain. Il a également mis en garde contre la désinformation et les tentatives de manipulation visant la jeunesse, cible privilégiée des puissances étrangères.

Ibrahim Traoré a encouragé les participants à partager, à l’issue de cette immersion, les valeurs acquises avec leurs camarades et communautés, affirmant que la révolution burkinabè a besoin de citoyens disciplinés et engagés « jusqu’au sacrifice suprême ».

Il a conclu sur une note de mobilisation : « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ».

CHAN 2025 : Les Étalons locaux prêts à affronter la Mauritanie

À la veille de leur deuxième match au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025, le sélectionneur des Étalons locaux, Issa Balboné, affiche une grande sérénité. Après la victoire face à la Centrafrique (4-2), le technicien burkinabè mise sur la rigueur et la fraîcheur physique de son groupe pour affronter les Mourabitounes locaux de la Mauritanie, ce mercredi 13 août 2025.

 

« Nous avons préparé ce match comme les autres, car chaque rencontre dans une compétition demande d’être au meilleur niveau physique », explique Balboné.

L’objectif : atteindre les quarts de finale

Conscient de l’enjeu, le sélectionneur insiste sur l’objectif principal : se qualifier pour les quarts de finale. « À partir de cette étape, l’équipe pourra viser plus haut, peut-être le trophée. Nous voulons surtout honorer notre peuple », ajoute-t-il, rappelant la défaite lors du match d’ouverture contre la Tanzanie.

En trois participations au CHAN, les Étalons locaux ont toujours quitté la compétition en phase de poules. Balboné est convaincu que son équipe est cette fois prête à relever le défi. « Le Burkina Faso est solide pour aborder ce match. Quelques petits bobos sont présents, mais nous allons les récupérer d’ici là », assure-t-il.

Stratégie gardée secrète

Malgré la pression, le technicien reste discret sur le plan de jeu. « Nous évoluerons au fur et à mesure. Notre système de jeu reste confidentiel, mais ce qui est sûr, c’est que nous serons présents sur le terrain », précise-t-il.

La rencontre s’annonce décisive : en cas de victoire, les Étalons locaux feront un grand pas vers la qualification pour la suite de ce tournoi réservé aux joueurs évoluant dans leur championnat national. Le coup d’envoi est prévu ce mercredi à 17 heures.

Burkina Faso : la Journée internationale de la jeunesse 2025 placée sous le signe de la paix et de la souveraineté

 Le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, en partenariat avec le Système des Nations unies, organise les 11 et 12 août 2025 la commémoration de la Journée internationale de la jeunesse à Ouagadougou. L’édition de cette année se tient sur le thème : « Pacte du futur : le Burkina que nous voulons – le rôle de la jeunesse dans un Burkina de paix et de souverain ».

Pour le ministre Roland Somda, cette journée constitue une tribune pour faire entendre la voix des jeunes et réfléchir collectivement à leur rôle dans le devenir de la nation. Il appelle la jeunesse burkinabè à rompre avec l’attentisme et à s’engager résolument pour bâtir un pays « fort, uni et souverain » au bénéfice des générations futures.

Une jeunesse, moteur du développement durable

Le représentant résidant-adjoint du Système des Nations unies au Burkina Faso, Keneth Ehouzou, a salué la vision des autorités et la co-organisation de l’évènement avec les partenaires publics, privés et la société civile. Selon lui, la jeunesse, majoritaire au Burkina Faso, constitue un atout stratégique pour le développement socio-économique.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la solidarité, la dignité et la souveraineté, tout en s’inscrivant dans une dynamique de développement durable. De son côté, Boukari Savadogo, 2ᵉ vice-président de la délégation spéciale de Ouagadougou, a rappelé que la jeunesse a un rôle historique et moral dans la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale.