Burkina Faso : les Hacker Stallions décrochent la médaille d’argent à la Pan-African Robotics Competition

L’équipe des Hacker Stallions (HS) de l’International School of Ouagadougou (ISO) a remporté la médaille d’argent lors de la Pan-African Robotics Competition (PARC), tenue à Dakar du 17 au 19 juillet 2025.

Face à des équipes venues de 17 pays africains, les jeunes Burkinabè se sont distingués par leur ingéniosité et leur esprit d’équipe, ne s’inclinant que face à la Gambie, grande gagnante de cette édition.

Pour Tadeam Jean Yanice Bilgho, co-capitaine de l’équipe, cette expérience a été « enrichissante », permettant non seulement de renforcer leurs compétences techniques, mais aussi de tisser des liens avec d’autres passionnés du continent. L’équipe ambitionne désormais de viser la première place lors de la prochaine édition.

Burkina Faso : pourquoi les noyades se multiplient en saison des pluies

À Ouagadougou, les fortes pluies ont déjà provoqué plusieurs cas de noyade, principalement chez les enfants. Le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune alerte sur une situation qui devient critique.

 

Chaque saison des pluies, le scénario se répète. Caniveaux débordés, mares pleines à ras bord, barrages envahis par les eaux. Et à la clé, des vies perdues, souvent celles des plus jeunes. Le 22 juillet 2025, le président de la délégation spéciale de Ouagadougou a publié un communiqué appelant à la vigilance. En cause : une recrudescence inquiétante des noyades.

Les enfants, premières victimes

Les enfants représentent la majorité des victimes. Faute de surveillance, ou simplement attirés par l’eau, ils s’approchent des berges, jouent près des caniveaux ou tentent de traverser à pied des zones inondées. Dans plusieurs quartiers, des cas de noyade ont déjà été rapportés depuis le début de la saison.

 

Pourquoi les risques augmentent

Les fortes précipitations récurrentes élèvent rapidement le niveau des eaux dans les zones sensibles. Or, la ville de Ouagadougou connaît un urbanisme souvent mal contrôlé, avec des habitations proches des zones inondables. Les infrastructures de drainage restent insuffisantes pour faire face aux averses, rendant chaque épisode pluvieux potentiellement dangereux.

 

Ce que recommande la mairie

Face à la situation, les autorités locales formulent des recommandations claires :

  • éviter les berges et zones inondées,
  • ne pas tenter de traverser les eaux à pied ou en moto,
  • interdire les baignades non encadrées,
  • surveiller en permanence les enfants,
  • signaler tout danger aux services compétents.

Ces mesures visent à réduire le nombre d’accidents, mais leur efficacité dépend largement de la réactivité de chacun.

 

Un appel à la solidarité

Le président de la délégation spéciale insiste sur la vigilance collective. La prévention des noyades repose non seulement sur l’action des autorités, mais aussi sur l’engagement des citoyens. « Chaque geste compte », rappelle-t-il.

Alors que la saison des pluies bat son plein, le mot d’ordre est clair : prudence, responsabilité et solidarité.

Burkina Faso : une croissance à deux vitesses, la BAD tire la sonnette d’alarme

Malgré un contexte régional instable et des défis sécuritaires persistants, l’économie burkinabè affiche une croissance estimée à 5 % en 2024. C’est ce que révèle le rapport 2025 de la Banque africaine de développement (BAD) consacré au Burkina Faso. Publié récemment, ce document analyse les performances macroéconomiques du pays, tout en pointant les fragilités qui freinent un développement véritablement inclusif.

 

En dépit du retrait du Burkina de la CEDEAO, des conséquences du changement climatique et d’une crise humanitaire prolongée, l’économie nationale semble avoir résisté. Selon la BAD, la croissance a été portée par deux secteurs majeurs : l’agriculture et les services, notamment le commerce et les activités financières. Ce rebond économique s’explique aussi, en partie, par le renforcement des capacités sécuritaires.

À ce titre, les autorités affirment avoir repris le contrôle de plus de 71 % du territoire national, contre 40 % en 2022. Cette amélioration a permis, entre autres, le retour d’un million de personnes déplacées internes (PDI) dans leurs villages d’origine. Un progrès salué par la BAD, même si elle note que les retombées sociales de cette croissance restent limitées.

En effet, les inégalités persistent. La majorité des Burkinabè ne ressent pas encore les effets positifs de cette dynamique économique. L’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi ou encore aux services de base demeure un défi majeur, particulièrement en zones rurales ou dans les régions fragilisées par l’insécurité.

La BAD souligne que pour que cette croissance devienne résiliente et inclusive, il est nécessaire d’investir davantage dans les infrastructures sociales, la gouvernance économique et la lutte contre les vulnérabilités structurelles. Elle recommande aussi une meilleure mobilisation des ressources internes et un appui ciblé aux populations les plus affectées.

En somme, bien que les indicateurs macroéconomiques soient encourageants, le Burkina Faso doit encore relever le défi de la redistribution équitable des fruits de la croissance. Seule une stratégie centrée sur l’humain pourra faire de cette relance économique un véritable levier de développement durable.

Quand l’acte se joint à la parole : Un nouveau mémorandum pour intensifier la coopération entre le Caire et Ouaga

Le Burkina Faso et la République arabe d’Égypte ont franchi un nouveau cap diplomatique ce 23 juillet 2025, avec la signature d’un mémorandum d’entente en matière de consultations politiques et diplomatiques. Ce jalon s’inscrit dans la dynamique d’approfondissement des relations entre Ouagadougou et Le Caire.

 

Cette signature intervient dans le cadre de la visite officielle du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Ahmed Mohamed Abdellaty, accompagné d’une importante délégation diplomatique et économique. Accueilli par son homologue burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré, le chef de la diplomatie égyptienne a réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer les liens stratégiques avec le Burkina Faso, sur fond de convergence panafricaine.

Le mémorandum signé vise à institutionnaliser un dialogue régulier entre les deux ministères des Affaires étrangères, avec pour ambition de consolider les axes de coopération. Les domaines ciblés sont vastes : sécurité, énergie, agriculture, infrastructures, transformation alimentaire et pharmaceutique, culture, mais aussi tolérance religieuse et lutte contre l’extrémisme violent.

Cette initiative diplomatique s’accompagne d’un volet économique notable. En effet, plus d’une trentaine d’hommes d’affaires égyptiens ont fait le déplacement à Ouagadougou, illustrant la volonté des deux États d’ancrer cette coopération dans des actions concrètes. Une rencontre économique bilatérale a d’ailleurs eu lieu en parallèle, à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso.

Pour le ministre burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré, ce rapprochement entre Le Caire et Ouagadougou traduit une vision commune entre les présidents Ibrahim Traoré et Abdel Fattah Al-Sissi, tournée vers une Afrique forte, solidaire et autosuffisante. Il a également souligné que ce partenariat s’inscrit pleinement dans la logique de coopération Sud-Sud portée par la Confédération des États du Sahel (AES).

Ce nouvel accord ouvre ainsi la voie à une coopération stratégique multisectorielle, au service du développement, de la sécurité et de la stabilité des deux pays.

220 bourses octroyées aux étudiants burkinabè pour l’année académique 2025-2026

Le Comité Inter-États Maroc–Burkina Faso chargé de l’allocation des bourses d’études s’est réuni ce mardi au siège de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), à Rabat. À l’issue des travaux, 220 bourses ont été attribuées au profit des étudiants burkinabè.

 

La délégation burkinabè, composée de sept membres et conduite par le Pr Jean Célestin Ky, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur, a entamé les travaux en présence de l’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, Son Excellence Mamadou Coulibaly. Cette rencontre traduit la solidité des liens entre Rabat et Ouagadougou dans le domaine de l’éducation et de la solidarité. Au total, 124 bourses sont destinées à des études supérieures, 6 à des recherches postdoctorales, 70 à des formations professionnelles, et 20 sont réservées aux orphelins des forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS). Cette dernière catégorie illustre la dimension sociale de cette coopération.

Ce geste s’inscrit dans la continuité d’un partenariat bilatéral dynamique, renforcé ces derniers mois par plusieurs visites officielles et échanges techniques dans le secteur éducatif

Coopération Burkina–Égypte : Après l’audience présidentielle, place au forum économique bilatéral

Au lendemain de l’audience entre le Président Traoré et le ministre égyptien Badr Abdelaty, Ouagadougou  accueille un forum économique entre hommes d’affaires burkinabè et égyptiens. Objectif : renforcer les échanges commerciaux et poser les bases d’un partenariat économique durable.

 

La capitale burkinabè accueille ce Mercredi 23 Juillet 2025, le forum économique des hommes d’affaires égyptiens et burkinabè, une initiative conjointe de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et du ministère burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération. En effet cette rencontre marque une étape significative dans le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays.

 

Une cérémonie d’ouverture à haute portée diplomatique

Dr Badr Abdelaty a présidé la cérémonie d’ouverture. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, et Karamoko Jean-Marie Traoré, son homologue burkinabè, ont souligné l’importance de la diplomatie économique dans les relations Sud-Sud, mettant en avant la volonté des deux États de diversifier leurs partenariats stratégiques au-delà des sphères politiques et sécuritaires.

 

Une délégation égyptienne multisectorielle

De nombreux chefs d’entreprises opérant dans des secteurs clés composaient la délégation venue du Caire. Notamment dans l’agro-industrie, l’énergie, le bâtiment et les travaux publics (BTP), la pharmacie, le textile, la logistique, et les nouvelles technologies. Notons que cette diversité témoigne de l’intérêt stratégique de l’Égypte pour le marché burkinabè et, au-delà, pour l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES).

 

Des échanges B to B pour stimuler les affaires

Au cœur du forum figuraient les rencontres B to B, véritables catalyseurs de partenariats concrets. Ainsi, les opérateurs économiques des deux pays ont eu l’occasion d’identifier des opportunités de collaboration, d’étudier la faisabilité de coentreprises, et d’établir les bases dans des secteurs jugés prioritaires pour le développement économique durable du Burkina Faso.

 

Signature d’un accord de coopération interchambres

 La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et la Chambre de commerce d’Égypte ont  signé  Un mémorandum d’entente. Cet accord vise à fluidifier les démarches administratives, faciliter les investissements croisés, et assurer un appui technique et institutionnel aux entreprises des deux pays.

Selon les organisateurs, cet accord devrait également permettre une meilleure mutualisation des ressources et la création de plates-formes permanentes de concertation économique entre les milieux d’affaires.

 

Un signal fort dans un contexte géostratégique en mutation

Ce forum intervient dans un contexte où le Burkina Faso, désormais membre actif de l’Alliance des États du Sahel (AES), cherche à diversifier ses partenariats économiques en dehors des cercles occidentaux traditionnels. L’intérêt manifesté par l’Égypte, grande puissance du Nord africain et pays leader de la Ligue arabe, traduit un glissement progressif vers une coopération afro-centrique plus affirmée.

Dr Badr Abdelaty a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner les réformes économiques du Burkina Faso, notamment dans les secteurs de l’infrastructure, de l’éducation technique, de l’agro-transformation et de la formation professionnelle.

 

Des perspectives prometteuses

Rappelons que les deux parties ont convenu de poursuivre les concertations au plus haut niveau pour élargir les domaines de coopération. De ce fait, des missions exploratoires et des forums sectoriels thématiques sont déjà envisagés pour 2026, avec pour objectif de créer un véritable corridor économique Afrique du Nord – Sahel.

Du côté burkinabè, la volonté de créer un climat des affaires plus attractif a été réaffirmée, notamment à travers la simplification des procédures de création d’entreprises, la sécurisation juridique des investissements, et la mise en œuvre de projets structurants dans le cadre du Plan de Développement Économique et Social.

 

 

Burkina Faso : Détournement de fonds, L’ASCE-LC entendue à la Cour de cassation

La Cour de cassation du Burkina Faso a tenu, ce mardi 22 juillet 2025, une audience au cours de laquelle l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a été entendue comme partie civile dans une affaire impliquant un ancien cadre de l’administration publique, poursuivi pour détournement de deniers publics.

Selon des sources proches du dossier, l’affaire concerne des irrégularités portant sur plusieurs dizaines de millions de francs CFA, relevées dans un rapport d’audit mené par l’ASCE-LC. L’ex-responsable en question est accusé d’avoir orchestré, entre 2020 et 2022, un système de fausses facturations et de surfacturations dans l’exécution de marchés publics au sein d’une direction centrale. Lors de l’audience, les avocats de l’ASCE-LC ont insisté sur la nécessité de faire jurisprudence afin de décourager les pratiques de corruption au sein des institutions publiques. Pour sa part, la défense a demandé un renvoi pour produire des pièces complémentaires. La Cour a suspendu l’audience et fixé une nouvelle date pour la reprise des débats.

L’Egypt entend entrer en guerre contre le terrorisme aux cotés du Burkina Faso

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience ce mardi 22 juillet 2025, Dr Badr Abdelaty, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Expatriés. Cette rencontre officielle, tenue à Ouagadougou, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République Arabe d’Égypte. L’envoyé spécial du Président Abdel Fattah Al-Sissi était porteur d’un message écrit adressé à son homologue burkinabè.

Objet de la visite égyptienne

L’audience avait pour objectif principal de consolider les relations diplomatiques entre les deux pays. Le ministre Abdelaty a transmis les salutations et le soutien officiel du Président égyptien au Président du Faso. Il a également souligné, à sa sortie d’audience, que l’Égypte entend jouer un rôle plus actif dans l’appui au développement du Burkina Faso et dans la consolidation des liens Sud-Sud.

Éléments du message présidentiel

Le message remis au Capitaine Ibrahim Traoré contenait plusieurs propositions concrètes de coopération entre le Burkina et l’Égypte. Parmi elles figurent:

  • Le renforcement des échanges commerciaux,
  • Le soutien dans le domaine sécuritaire, en particulier dans la lutte contre le terrorisme,
  • L’ouverture à des partenariats dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation et de la formation technique.

Le ministre égyptien a insisté sur l’engagement de son pays à approfondir ses relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Engagement égyptien en matière de sécurité

La question sécuritaire a occupé une place centrale dans les discussions. L’Égypte a réitéré sa volonté d’apporter un soutien actif aux pays de l’AES dans leur combat contre le terrorisme. Cet appui, selon Dr Abdelaty, pourra prendre plusieurs formes :

  • Coopération militaire et logistique,
  • Partage de renseignements,
  • Formation des forces de défense et de sécurité,
  • Assistance en matière de stratégie antiterroriste.

À travers cette déclaration, l’Égypte rejoint la liste croissante des partenaires africains et internationaux qui reconnaissent la légitimité et l’urgence du combat sécuritaire mené par les États du Sahel.

Dimension économique et commerciale de la coopération

Outre les enjeux sécuritaires, l’entretien a permis de discuter des possibilités d’accroître les flux commerciaux entre Ouagadougou et Le Caire. Le ministre Abdelaty a exprimé l’intérêt de l’Égypte pour les opportunités offertes par le marché burkinabè, notamment dans les domaines de l’agriculture, des matériaux de construction, et des technologies de l’information. Le Président Traoré, de son côté, a salué cette volonté d’ouverture et a plaidé pour une coopération équilibrée, fondée sur des échanges mutuellement bénéfiques.

Position de l’Égypte vis-à-vis de l’AES

La visite de Dr Abdelaty à Ouagadougou intervient dans un contexte géopolitique marqué par une redéfinition des alliances régionales. L’Égypte, tout en restant un partenaire stratégique du monde arabe, cherche désormais à tisser des liens plus étroits avec les blocs africains émergents.

Dans cette dynamique, l’AES apparaît comme un interlocuteur crédible et résolu, dont les choix souverains attirent l’attention d’acteurs extérieurs. Pour le ministre égyptien, la solidarité panafricaine doit transcender les cadres institutionnels classiques. L’Égypte entend donc jouer un rôle dans la construction de cette nouvelle architecture régionale.

 Perspectives à court et moyen terme

Plusieurs pistes de travail ont été évoquées en marge de l’audience présidentielle :

  • L’organisation d’un forum économique Burkina-Égypte,
  • La signature d’un protocole d’entente dans le domaine de la défense,
  • L’accueil d’étudiants burkinabè dans les universités égyptiennes,
  • Le déploiement d’experts égyptiens dans les secteurs de l’irrigation et de la santé.

 

Les deux parties se sont engagées à concrétiser ces pistes dans les mois à venir à travers des visites ministérielles croisées et la mise en place d’un comité conjoint de suivi.

Cette visite du chef de la diplomatie égyptienne à Ouagadougou traduit une volonté partagée d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales entre le Burkina Faso et l’Égypte. Dans un contexte régional en recomposition, ce rapprochement pourrait renforcer la position des pays de l’AES sur la scène internationale et offrir de nouvelles perspectives de coopération axées sur la sécurité, le commerce et la solidarité entre peuples africains

Retrait des États-Unis de l’UNESCO : un symbole de fracture mondiale

Les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ce mardi 22 juillet 2025.

« La poursuite de la participation des États-Unis à l’UNESCO n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré la porte-parole du Département d’État américain, Tammy Bruce, dans un communiqué. Elle accuse l’agence onusienne de faire preuve de parti pris à l’égard des positions américaines, notamment sur la question israélo-palestinienne.

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a exprimé son profond regret face à cette décision de l’administration Trump, tout en précisant que l’organisation s’était préparée à un éventuel désengagement des États-Unis.

Pour rappel, le Pays de l’Oncle Sam s’étaient déjà retirés de l’UNESCO en 2018, sous la présidence de Donald Trump, avant d’y revenir en 2023 sous l’administration Biden.

Naissance de la BANQUE DE L’AES : les experts des trois pays se réunissent à Niamey

Niamey accueille une réunion stratégique de trois jours entre les experts économiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’objectif de cette rencontre est clair : poser les bases de la future Banque de l’AES, un projet présenté comme un levier essentiel d’autonomie financière et de souveraineté monétaire pour les trois pays.

Le ministre nigérien de l’Économie, Sidi Mamane, a ouvert les travaux par une intervention remarquée. Ce dernier a salué “l’ambition des États de l’AES en matière d’autonomie financière”, selon les propos rapportés par Sputnik Afrique. Cette volonté de rupture avec les institutions financières traditionnelles s’inscrit dans un processus amorcé depuis la création de l’AES, et réaffirmé lors de la précédente réunion des ministres de l’Économie tenue à Bamako le 25 mai dernier.

La Banque de l’AES devrait permettre aux trois États sahéliens de disposer d’un instrument financier commun capable de financer leurs économies, soutenir les projets structurants et limiter leur dépendance vis-à-vis des institutions extérieures, notamment de la zone UEMOA ou des partenaires occidentaux. Cette initiative entre également en résonance avec les récents débats sur la création d’une nouvelle monnaie propre à l’AES.

À Niamey, les experts auront la tâche de définir les contours juridiques, techniques et opérationnels de cette institution bancaire nouvelle. Un projet à haute portée symbolique, dans un contexte régional marqué par une volonté accrue de reconquête de la souveraineté.