De Diallo à Guirassy : les meilleurs joueurs africains de la saison

La marque de portée mondiale 1xBet résume la saison 2024/2025 et présente ses meilleurs footballeurs africains, ceux dont le jeu a marqué les esprits dans les principaux championnats européens.

 

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Mohamed Salah

L’Égyptien a renforcé davantage sa légende au cours de cette saison. Ses dribbles époustouflants, ses offrandes précises et ses buts spectaculaires ont permis à Liverpool de décrocher un vingtième titre historique de champion d’Angleterre.

Avec 29 réalisations, Salah est devenu le meilleur buteur de Premier League, et ses 18 assists lui ont également valu le titre de meilleur passeur. Au total, Mohamed a réalisé 47 actions efficaces, répétant le record d’Andy Cole et d’Alan Shearer : tous deux avaient atteint ce chiffre à l’époque où la Premier League se jouait en 42 journées.

De plus, Salah a été nommé “Joueur de la saison” en Premier League et “Footballeur de l’année” par la Football Writers’ Association pour la troisième fois de sa carrière.

Sans l’élimination prématurée de Liverpool en Ligue des champions, Mohamed aurait été un prétendant sérieux au Ballon d’Or, mais même sans cette récompense, l’Égyptien reste l’un des plus grands joueurs africains de l’histoire.

Serhou Guirassy

L’attaquant du Borussia a produit la saison la plus prolifique de sa carrière. Auteur de 21 réalisations en Bundesliga, Guirassy est également devenu le premier footballeur africain à devenir meilleur buteur de la Ligue des champions. Serhou a partagé ce titre avec l’ailier barcelonais Rafinha, tous deux scorant 13 fois.

L’attaquant guinéen a impressionné par sa force physique et sa capacité à bien choisir sa position, ainsi que par son sang-froid et son calcul à la finition des attaques.

Achraf Hakimi

Le latéral droit marocain peut être considéré à juste titre comme le meilleur joueur du monde à son poste. Durant la saison écoulée, il a été l’un des leaders du Paris Saint-Germain et a contribué à un triplé historique pour le partenaire officiel de 1xBet.

C’est le pion d’Achraf qui a marqué le début de la victoire écrasante contre l’Inter en finale de la Ligue des champions. Hakimi a enfoncé 9 buts et délivré 14 passes décisives toutes compétitions confondues. L’international marocain a également figuré dans les équipes emblématiques du championnat de France et de la Ligue des champions.

Amad Diallo

Le jeune ailier est devenu l’un des rares points forts de Manchester United. Ce jeune talent de 22 ans prenait régulièrement l’initiative et, grâce à sa vitesse explosive et à sa technique précise, créait des occasions dangereuses à partir de rien. Lors du match contre Southampton, il a inscrit un superbe triplé, marquant des buts pour tous les goûts.

Les passages en solo sont devenus la véritable marque de fabrique d’Amad, et les statistiques témoignent de sa grande efficacité : en 43 matchs pour Manchester United, il affiche un bilan de 11 buts et 10 assists à ses coéquipiers.

Fin janvier, Diallo a été nommé “Joueur du mois” au club et son but phénoménal contre Manchester City a été élu “But de la saison” par les supporters des Red Devils.

Bryan Mbeumo et Yoane Wissa

Le duo de feu de Brentford a tout simplement ravagé la Premier League anglaise lors de la saison 2024/2025. Mbeumo a fait trembler les filets 20 fois, suivi de près par Wissa, qui a surpris ses adversaires à 19 reprises. De plus, le Camerounais et le Congolais ont totalisé 13 assists, offrant la plupart du temps des services l’un à l’autre.

Sur le terrain, Bryan et Yoane ont fait preuve d’une complémentarité exceptionnelle, ce qui les a rendus redoutables pour la défense adverse. Lors du match contre Brighton, le duo africain a planté trois buts à lui seul, tandis que le gardien d’Ipswich est allé chercher le ballon dans ses filets à quatre reprises suite aux actions de Mbeumo et Wissa.

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Burkina Faso-Turquie : Renforcement des liens économiques

0Istanbul, 25 juin 2025 – Le Burkina Faso a réaffirmé son engagement à développer des partenariats économiques solides et durables avec la Turquie, à l’occasion de l’Africa Business Forum and Expo (AFEX) 2025, tenu à Istanbul. La voix du pays a été portée par le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, M. Roland SOMDA, qui a livré un message clair : bâtir des ponts autour d’intérêts mutuels au service du développement.

 

Une tribune stratégique pour l’Afrique

L’AFEX est un rendez-vous incontournable de la diplomatie économique entre les pays africains et la République de Turquie. Il vise à renforcer les échanges commerciaux, les investissements directs et les partenariats stratégiques. Organisé à Istanbul, ce forum réunit des centaines d’entreprises, de décideurs politiques et d’acteurs institutionnels. Tous sont engagés dans une dynamique de coopération Sud-Sud.

La participation du Burkina Faso à cette édition 2025 revêt un caractère particulier. Elle intervient dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses partenariats et à mobiliser de nouveaux leviers pour le développement de ses infrastructures.

 

Une présence symbolique, un message clair

Invité par l’entreprise turque partenaire en charge des travaux du futur stade de 15 000 places de Bobo-Dioulasso, M. Roland SOMDA a pris part à l’événement dans le cadre d’une mission élargie en Turquie. Devant une assemblée d’acteurs économiques et institutionnels, il a exprimé la volonté des plus hautes autorités burkinabè, incarnées par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, de bâtir une coopération fondée sur la confiance, la réciprocité et la solidarité.

Le ministre a salué la tenue de ce forum, qui offre une plateforme unique pour présenter le potentiel économique du Burkina Faso. Il a rappelé que le pays dispose de nombreux atouts, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’industrie et des infrastructures sportives.

 

Un partenariat stratégique avec la Turquie

Le Burkina Faso et la Turquie entretiennent des relations bilatérales en constante évolution. Depuis plusieurs années, Ankara s’investit de plus en plus en Afrique, et le Burkina figure parmi les pays où cette coopération prend forme dans des secteurs clés. L’appui turc est notamment visible dans le domaine des infrastructures, à travers la réalisation de projets structurants.

À travers sa participation à l’AFEX, le gouvernement burkinabè confirme sa volonté de s’inscrire dans une vision de développement endogène, soutenue par des partenaires sincères et pragmatiques. M. Roland SOMDA a souligné que le Burkina est prêt à accueillir davantage d’investissements turcs, notamment dans le secteur du sport, de la formation des jeunes et de la transformation agro-industrielle.

La diplomatie économique comme levier de développement

La présence du ministre à Istanbul témoigne également de l’importance accordée par le gouvernement burkinabè à la diplomatie économique. En effet, au-delà de la coopération politique classique, le pays mise désormais sur les échanges économiques et les partenariats public-privé pour renforcer sa souveraineté économique.

L’AFEX constitue ainsi une vitrine idéale pour attirer des investissements dans des projets structurants, à fort impact social et économique. Le message du Burkina est clair : il existe un environnement propice aux affaires, avec des opportunités concrètes et un État prêt à accompagner les partenaires dans la durée.

 

Focus sur les infrastructures sportives

La visite du ministre s’inscrit aussi dans le cadre du suivi rapproché de la construction du stade de Bobo-Dioulasso. Ce projet phare, symbole de la modernisation du sport burkinabè, est réalisé par une entreprise turque. En marge du forum, des réunions techniques ont permis de faire un point précis sur l’avancée des travaux, évaluée à 44,38 %, y compris les fondations et les éléments préfabriqués déjà expédiés.

Ce chantier s’inscrit dans la volonté du gouvernement de doter les grandes villes d’infrastructures sportives dignes, capables d’accueillir des compétitions internationales et de dynamiser l’économie locale. Il traduit également l’ambition d’offrir à la jeunesse des espaces d’expression et d’émancipation.

Une vision présidentielle incarnée

Cette dynamique s’inscrit dans la vision stratégique portée par le Président du Faso à rappeler le ministre. Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ fait de la coopération Sud-Sud un pilier de sa politique étrangère. Tout en mettant l’accent sur la valorisation des ressources locales, il se penche également sur le développement des compétences nationales.

Le Burkina Faso souhaite se positionner comme un pays résilient, ouvert, et porteur d’initiatives structurantes. Il veut aussi s’affirmer comme un partenaire sérieux, capable de nouer des relations équilibrées et transparentes avec les grandes puissances émergentes, dont la Turquie.

 

Perspectives et retombées attendues

La participation du Burkina à l’AFEX ouvre des perspectives prometteuses. Elle permet de renforcer les liens existants avec les milieux d’affaires turcs, d’identifier de nouveaux partenaires potentiels et de faire valoir les atouts du pays sur la scène économique internationale.

Elle devrait aussi contribuer à l’accélération des projets en cours, notamment dans le secteur du sport. Mais aussi, d’autres domaines stratégiques comme l’habitat, l’énergie, l’agriculture ou encore la logistique.

Le gouvernement espère également que cette dynamique attirera l’attention de nouveaux investisseurs turcs désireux de s’implanter durablement au Burkina Faso.

 

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Burkina Faso : les sociétés d’État affichent une santé financière record en 2024

Ouagadougou, 26 juin 2025 – Le gouvernement Burkinabè a salué ce mercredi, lors de la 33e session de l’Assemblée générale des sociétés d’État, les résultats financiers jugés exceptionnels des entreprises publiques pour l’année 2024. En effet, avec un chiffre d’affaires cumulé de plus de 3 090 milliards de francs CFA, en hausse de plus de 60 % par rapport à l’exercice précédent, ces performances marquent un tournant dans la gestion des sociétés d’État, malgré les nombreux défis auxquels fait face le pays.

 

Un contexte tendu, une performance inattendue

À la tribune, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo n’a pas caché sa satisfaction. Présidant la session, il a souligné que ces résultats s’inscrivent dans un contexte national particulièrement éprouvant : menaces sécuritaires persistantes, défis humanitaires croissants et instabilité économique régionale. « Ces chiffres démontrent que nos entreprises publiques, loin de sombrer dans la crise, ont su redoubler d’efforts pour affirmer leur rôle dans la résilience économique nationale », a-t-il déclaré.

Le chiffre d’affaires cumulé des 21 sociétés d’État analysées s’élève à 3 090,030 milliards de francs CFA pour l’année 2024. Ce montant représente une hausse spectaculaire de 61,72 % par rapport à l’exercice 2023, au cours duquel les recettes avaient atteint 1 910,743 milliards de francs CFA.

 

Les locomotives de cette croissance

Plusieurs entreprises se sont distinguées par leurs contributions majeures à la hausse des chiffres. Le rapport général ne détaille pas les sociétés en tête du classement, mais les performances des secteurs des hydrocarbures, des télécommunications, de la gestion des infrastructures et des services financiers publics font consensus comme moteurs de cette croissance.

Le ministre en charge de l’Économie a souligné la nécessité de consolider ces acquis : « Cette dynamique doit maintenant se traduire en investissements plus massifs, en innovations de service, et surtout en amélioration continue de la gouvernance des entreprises publiques. »

Une gouvernance à consolider

Malgré les bons résultats, plusieurs défis persistent. Le rapport de gestion note notamment des cas de retards dans la tenue des conseils d’administration, des faiblesses dans la reddition des comptes et des besoins en renforcement de capacités dans certains établissements.

Le Premier ministre a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux. « Il ne s’agit pas uniquement de faire du chiffre, a-t-il affirmé. Il s’agit de bâtir des entreprises publiques exemplaires, qui répondent efficacement aux besoins des populations et qui jouent pleinement leur rôle d’outil de développement. »

Pour ce faire, le gouvernement prévoit la mise en œuvre d’un programme d’audit interne renforcé, ainsi que l’adoption prochaine d’un nouveau cadre de gouvernance adapté aux défis actuels.

 

Des dividendes pour l’État

L’un des effets positifs de ces résultats est sans conteste l’augmentation attendue des dividendes reversés à l’État. En effet, avec des marges bénéficiaires revues à la hausse, le Trésor public devrait bénéficier d’une enveloppe supplémentaire, qui contribuera au financement de projets sociaux et d’infrastructures.

D’après les données provisoires, les dividendes prévisionnels pour 2025 pourraient dépasser les 100 milliards de francs CFA. Un chiffre encore à confirmer, mais qui témoigne d’un regain de confiance dans les performances des sociétés d’État.

La parole aux administrateurs

À l’issue de la présentation du rapport, plusieurs administrateurs et représentants d’entreprises publiques ont pris la parole. Tous ont salué les efforts conjoints du gouvernement et des équipes de direction, tout en plaidant pour un accompagnement accru face aux défis spécifiques auxquels chaque société est confrontée.

Une administratrice de la Société Nationale d’Aménagement des Terres (SONATUR) a notamment rappelé que « derrière ces chiffres, il y a des milliers d’agents publics qui, chaque jour, font preuve de résilience et d’engagement pour maintenir leurs services malgré les risques sécuritaires ».

Une vision gouvernementale à long terme

Cette assemblée générale ne s’est pas limitée à la présentation des chiffres. Elle a aussi été l’occasion de poser les jalons d’une nouvelle stratégie quinquennale visant à restructurer certains secteurs d’activité, améliorer la digitalisation des services publics, et développer davantage de partenariats public-privé.

Le ministre de l’Économie a annoncé le lancement prochain d’un guichet d’investissement dédié aux sociétés d’État, visant à renforcer leurs capacités d’autofinancement et à les aider à accéder à de nouveaux marchés régionaux.

Une exigence de résultats

Dans son discours de clôture, le Premier ministre a lancé un message clair aux dirigeants d’entreprises publiques : « Vous avez démontré que l’excellence est possible. Maintenant, vous devez la rendre durable. »

Il a également annoncé que les critères de performance feraient désormais l’objet d’un suivi semestriel, avec des mécanismes de récompense pour les sociétés les plus performantes, mais aussi de sanctions pour celles qui n’atteindraient pas leurs objectifs.

La 33e session de l’Assemblée générale des sociétés d’État aura donc été une étape majeure, marquée par une double ambition : consolider les performances remarquables de 2024, tout en engageant une nouvelle ère de gouvernance axée sur les résultats, la transparence et l’innovation. Dans un Burkina Faso en reconstruction, ces sociétés apparaissent désormais comme des piliers indispensables à la souveraineté économique et à la cohésion sociale du pays.

Diplomatie : Huit nouveaux ambassadeurs présentent leurs lettres de créance au Président Ibrahim Traoré

Ouagadougou, 26 juin 2025 — Le palais présidentiel de Koulouba a accueilli, ce jeudi matin, la cérémonie officielle de présentation des lettres de créance de huit nouveaux ambassadeurs accrédités au Burkina Faso. Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ces diplomates représentant des pays amis venus réaffirmer leur engagement aux côtés du pays des Hommes intègres.

 

Des honneurs empreints de solennité

Dès les premières heures de la matinée, l’atmosphère autour du palais de Koulouba s’est chargée de solennité. Les drapeaux des nations invitées flottaient au vent, tandis que la garde présidentielle, en grande tenue, rendait les honneurs militaires. Un protocole minutieusement orchestré a accompagné l’arrivée de chaque ambassadeur.
Les diplomates, chacun escorté selon l’usage, ont franchi les marches du palais pour remettre au Président du Faso leurs lettres de créance, document officiel les accréditant en tant que représentants extraordinaires et plénipotentiaires auprès de l’État burkinabè.
Huit nouveaux ambassadeurs

Huit pays représentés

Les ambassadeurs accrédités ce jour proviennent de divers horizons géopolitiques. Leurs nations entretiennent déjà des relations de coopération avec le Burkina Faso dans des domaines variés.
Voici la liste des pays représentés :
•Premier rang, la République de l’Inde  S.E Om Prakash MEENAHuit nouveaux ambassadeurs
•Deuxième rang, la République de Türkiye  Huit nouveaux ambassadeurs
•Troisième rang, la République de Cuba Madame Enith Perez Retureta
•Quatrième rang, la République gabonaise :  S.E.M Fabrice BOUSSOUGOU BOUSSOUGOU Huit nouveaux ambassadeurs
•Cinquième rang, la République de Guinée équatoriale  S.E.M Moises MBA NCHAMA
•Sixième rang, la République de Sierra Leone    S.E.M Mohamad Hassan KAISSAMBA
•Septième rang, le Grand-Duché de Luxembourg  S.E. Madame Laure HUBERTY
•Et enfin huitième rang, la République populaire du Bangladesh :  S.E.M Le général Major Abul Hasnat Mohamad KHAIRUL  Huit nouveaux ambassadeurs
La diversité de ces représentations témoigne du rayonnement diplomatique du Burkina Faso et de l’intérêt croissant que suscite le pays sur la scène internationale.

Des relations bilatérales appelées à se renforcer

Au-delà du symbole, cette cérémonie marque un jalon dans la consolidation des liens bilatéraux entre le Burkina Faso et ses partenaires. Chaque ambassadeur a brièvement échangé avec le Président du Faso sur les priorités de coopération à venir.

Avec l’Inde, les discussions portent notamment sur les secteurs de la santé, des technologies et de la formation professionnelle. La Turquie, déjà présente dans les secteurs des infrastructures et de la défense, affiche sa volonté d’intensifier ses partenariats stratégiques. De son côté, Cuba réaffirme son engagement dans le domaine médical et la formation spécialisée.

Les ambassadeurs africains – Gabon, Guinée équatoriale et Sierra Leone – misent sur une solidarité renforcée entre États du Sud. Les relations Sud-Sud se veulent aujourd’hui porteuses de perspectives nouvelles, axées sur des échanges pragmatiques et équitables.

Enfin, le Luxembourg et le Bangladesh viennent élargir le spectre diplomatique avec des intentions de coopération dans la finance inclusive, l’environnement et les industries légères.

Une diplomatie active et affirmée

Depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, la diplomatie burkinabè se veut plus offensive et souveraine. Cette cérémonie s’inscrit dans cette dynamique de diversification des partenaires internationaux, fondée sur la réciprocité et le respect mutuel.

Le Burkina Faso, confronté à des défis sécuritaires et humanitaires, poursuit en parallèle une stratégie d’ouverture ciblée, fondée sur des partenariats utiles au développement national. Les accréditations reçues ce jour en sont une illustration concrète.

 

La parole à la présidence

Lors d’un bref mot de bienvenue adressé à ses hôtes, le Président du Faso a exprimé ses vœux de succès aux nouveaux ambassadeurs dans l’exercice de leur mission. Il les a invités à œuvrer pour des relations sincères et constructives entre leurs pays respectifs et le Burkina Faso.

« Le Burkina est une terre d’hospitalité. Nos attentes sont claires : des partenariats fondés sur le respect mutuel, la solidarité et les intérêts communs », aurait-il indiqué selon une source proche du protocole.

Une cérémonie sobre mais hautement symbolique

La cérémonie s’est déroulée dans un climat de grande courtoisie. À la fin des échanges officiels, une photo protocolaire a été prise avec chaque ambassadeur. Les membres du gouvernement et des services du ministère des Affaires étrangères ont également assisté à l’événement.

L’accueil chaleureux réservé aux diplomates, combiné à l’organisation rigoureuse du protocole d’État, témoigne de la volonté du Burkina Faso d’affirmer sa place dans les relations internationales, malgré un contexte régional complexe.

 

Conclusion : Koulouba, carrefour diplomatique

À travers cette cérémonie d’accréditation, le palais de Koulouba s’est transformé, le temps d’une matinée, en carrefour diplomatique. En recevant ces huit ambassadeurs, le Burkina Faso confirme son rôle d’acteur responsable, ouvert à un monde multipolaire.

Au moment où le pays renforce ses alliances stratégiques, cette ouverture vers des partenaires aussi diversifiés que complémentaires envoie un message clair : la diplomatie burkinabè est vivante, lucide, et tournée vers un avenir d’égalité et de coopération gagnant-gagnant.

À Bendatoega, la génétique et les vaccins au service des éleveurs Burkinabè

Bendatoega, 24 juin 2025. Dans le petit village niché au cœur de la commune rurale de Pabré, les troupeaux ruminent paisiblement sous le soleil de plomb. Mais ce jour-là, les regards ne se tournent pas vers les pâturages. Ils convergent vers une scène inédite : celle d’un ministre d’État en bottes de caoutchouc, entouré de techniciens, de vétérinaires et d’éleveurs, pour un lancement aux allures de mobilisation nationale. Sous une tente dressée à la hâte, le Commandant Ismaël SOMBIE, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a donné le ton. En présence du ministre de la Santé, Dr Lucien Jean Claude KARGOUGOU, et du gouverneur du Centre, Abdoulaye BASSINGA, il a officiellement lancé deux campagnes majeures : l’insémination artificielle animale et la vaccination contre la fièvre aphteuse.

Un double front contre les fragilités du cheptel

Chaque mot prononcé ce matin-là résonne comme un acte de résistance. Face à la sécheresse, aux épidémies animales et à la faible productivité, l’État veut réarmer les éleveurs. Et il le fait sur deux fronts complémentaires.

D’un côté, l’insémination artificielle animale promet une transformation lente mais durable. Améliorer la race, booster le rendement laitier, renforcer la robustesse des bêtes : c’est le pari de la génétique. De l’autre, la vaccination contre la fièvre aphteuse s’attaque à une maladie redoutée, capable de ruiner un élevage en quelques jours.

« Cette démarche vise à renforcer la résilience du secteur de l’élevage et à accroître sa contribution à l’économie nationale », affirme le ministre d’État, droit dans ses bottes. Le ton est solennel, mais l’ambiance est celle d’un chantier vivant.

insémination artificielle animale

Le terrain parle plus fort que les discours

À quelques mètres de là, les seringues piquent déjà les flancs des zébus. Le vaccin pénètre rapidement dans l’organisme de l’animal, pendant qu’un vétérinaire note chaque intervention dans un carnet. Dans une enclos voisin, des techniciens montrent à des éleveurs comment manipuler les doses d’insémination et repérer les signes de fertilité chez les vaches.

Abdoulaye, un éleveur de 39 ans venu du village voisin, observe attentivement. « Avant, on ne connaissait pas tout ça. Aujourd’hui, on nous explique, on nous montre. C’est utile », confie-t-il, sa casquette enfoncée sur le front. Pour lui, cette campagne est une première, et il espère pouvoir inséminer deux de ses génisses dès la fin du mois.

 

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Une stratégie face à l’urgence alimentaire

La date ne doit rien au hasard. En cette période de soudure, où les ressources se font rares et les bêtes plus vulnérables, le gouvernement veut anticiper. Le lancement symbolique dans le Centre n’est que la première étape d’un déploiement national, qui concernera toutes les régions.

L’objectif est clair : produire plus, plus sainement, et de manière durable. Selon les techniciens, une vache issue d’insémination artificielle peut produire jusqu’à trois fois plus de lait qu’une vache locale classique. Cela change la donne, surtout pour les éleveurs qui misent sur la vente de lait pour survivre.

Mais la logistique reste un défi. Il faut des congélateurs, de l’azote liquide, des vétérinaires formés. C’est pourquoi l’État travaille avec des partenaires techniques pour étendre le réseau d’intervention.

La fièvre aphteuse, un fléau silencieux

Dans l’autre coin du site, les échanges se font plus tendus. Il est question de la fièvre aphteuse, maladie hautement contagieuse qui affecte les bovins, les ovins et les caprins. En 2023, plusieurs foyers ont été détectés dans les provinces de l’Est et du Centre-Nord, provoquant des pertes importantes. Le vétérinaire-chef de la campagne n’y va pas par quatre chemins :

« Sans vaccination, une seule bête infectée peut contaminer tout un troupeau en deux jours. C’est une bombe. »

Les doses sont prêtes, les équipes formées. Des brigades mobiles doivent parcourir des dizaines de villages pour vacciner le maximum d’animaux dans les prochaines semaines.

 

Un message politique assumé

La présence de deux ministres et d’un gouverneur n’est pas anodine. Elle traduit un message politique clair : l’élevage n’est plus un secteur marginal. Il est au cœur de la souveraineté alimentaire. Le Commandant SOMBIE ne s’en cache pas :

« Quand nous renforçons le cheptel, nous renforçons notre sécurité, notre économie et notre dignité. »

Il exhorte les éleveurs à jouer leur rôle, à faire vacciner leurs bêtes, à accepter les innovations.

« Ce n’est pas de la magie. C’est de la méthode. Et si nous l’appliquons ensemble, les résultats viendront. »

Des défis à ne pas ignorer

Tout n’est pas simple. Certains éleveurs restent sceptiques, notamment face à l’insémination artificielle animale. D’autres s’inquiètent du suivi après la première phase. Le manque de techniciens qualifiés et les distances à parcourir compliquent la tâche. Mais sur le terrain, l’espoir perce. À Bendatoega, on parle déjà d’organiser des séances de suivi, de former des relais communautaires, de créer un centre vétérinaire rural.

 

Vers une souveraineté par le bétail ?

En filigrane, cette campagne reflète un enjeu plus large : celui de la souveraineté alimentaire et économique du Burkina Faso. Dans un contexte de crises multiples — insécurité, inflation, déplacements —, le gouvernement fait le pari d’un élevage plus robuste.

Bendatoega n’est qu’un point de départ. Mais à travers cette initiative, c’est toute une vision du développement rural qui s’esquisse. Une vision fondée sur la science, l’organisation et la proximité avec les producteurs.

Un pas concret vers l’autonomie

À la fin de la cérémonie, alors que les invités s’apprêtent à regagner Ouagadougou, les éleveurs restent sur place. Certains discutent avec les vétérinaires, d’autres s’informent sur le calendrier des prochaines interventions.

Dans la poussière du terrain, une phrase revient souvent : « Si ça marche, on ne dépendra plus de personne. » Et c’est peut-être là, dans ce simple constat, que réside la plus grande victoire de cette journée.

Au cœur de Baporo : quand le travail devient une seconde chance

Centre pénitentiaire agricole de Baporo (CPAB). Le soleil est encore bas sur l’horizon quand les grilles du Centre pénitentiaire agricole de Baporo (CPAB) s’ouvrent, laissant passer un convoi officiel. Le bruit des bottes s’efface derrière le silence studieux d’un champ de maïs fraîchement labouré. Ce mercredi 25 juin 2025, le ministre de la Justice et des Droits humains, Me Edasso Rodrigue Bayala, s’arrête ici, à mi-parcours de sa mission vers Bobo-Dioulasso. Une pause qui n’a rien de symbolique : elle s’inscrit dans une dynamique affirmée de suivi des actions de réinsertion par le Travail d’intérêt général (TIG).

 

Une visite qui en dit long

Costume sobre, regard droit, le Garde des Sceaux descend du véhicule sans protocole excessif. Autour de lui, gardiens, encadrants agricoles et quelques détenus en tenue de travail attendent, visiblement préparés. Pas de discours solennel dans l’immédiat. À la place, un geste simple : une poignée de main franche avec le directeur du CPAB. Puis, le cortège s’ébranle vers les serres. Ici, le maïs côtoie les aubergines, les pépinières de moringa bordent les plantations de bananiers.

« Nous avons 52 détenus mobilisés sur les différents volets du TIG, tous formés à des métiers agricoles ou artisanaux », explique le régisseur du centre.

Le ministre écoute, pose des questions précises. Il s’arrête, s’agenouille même pour observer les rangs parfaitement alignés de semis.

Quand la terre devient outil de rédemption

Sur un hectare et demi, les détenus produisent légumes, pavés et blocs de ciment destinés aux chantiers publics. Certains y voient un dur labeur. D’autres, une rédemption. Issa, 26 ans, purge une peine de trois ans. Il raconte, en maniant une houe :

« Au début, c’était dur. Je n’avais jamais touché la terre. Aujourd’hui, je sais planter, irriguer, récolter. Quand je sortirai, je veux louer un terrain pour cultiver. »

Cette confession n’est pas unique. À mesure que la délégation progresse, d’autres voix se lèvent. Discrètes, mais pleines d’espoir.

 

Le TIG : entre humanisme et pragmatisme

Introduit au Burkina Faso comme alternative aux peines d’emprisonnement ou comme volet de réinsertion, le Travail d’intérêt général peine encore à convaincre certains sceptiques. Pourtant, sur le terrain, les résultats parlent d’eux-mêmes.

Le ministre observe les détenus poser des pavés, puis inspecte un petit atelier de transformation de produits maraîchers. Un technicien lui présente des sachets de graines conditionnés, prêts à être distribués dans les cantines scolaires.

« Ce n’est pas seulement du travail, c’est un apprentissage structuré », insiste le directeur adjoint du centre.
« Chaque détenu suit une formation validée, avec encadrement et évaluation. »

Un chantier d’État : encourager, encadrer, transformer

Sous le manguier central, la visite s’achève par un échange. Le ministre prend enfin la parole :

« Ce que je vois ici, c’est du concret. Pas une mesure cosmétique, mais un outil de justice restaurative. »

Il s’adresse aux encadrants comme aux détenus. Ses mots sont sobres, mais marqués d’une volonté claire : renforcer ce modèle, l’étendre, le pérenniser.

« Le TIG est une réponse humaine à la délinquance, une chance pour ceux qui veulent tourner la page. »

Avant de repartir, Me Bayala remet symboliquement du matériel agricole : houes, bottes, arrosoirs. Il félicite un jeune homme pour la qualité de son potager, puis repart, sans fanfare, mais avec l’assurance d’avoir vu l’État au travail.

 

Au-delà des murs, des vies en reconstruction

La cour du CPAB se vide lentement. Les visiteurs sont partis. Mais pour les détenus, la journée continue. Arrosage, désherbage, entretien des machines. Dans un coin, un petit groupe reprend le cours de la journée de formation. Aujourd’hui, il est question d’irrigation goutte-à-goutte. Un formateur montre le schéma.
Un détenu lève la main : « Et pour les tomates, on commence quand ? »

 

Des résultats, mais aussi des défis

Le modèle du CPAB inspire. Mais il n’est pas sans défis. Matériel parfois insuffisant, encadrement limité, absence de débouchés après la sortie de prison : les obstacles ne manquent pas. Pourtant, les chiffres parlent. Selon la direction du centre, le taux de récidive des ex-détenus ayant suivi un TIG tombe à moins de 20 %, contre plus de 60 % en moyenne dans les autres établissements.

 

Une justice qui humanise

La visite du ministre, loin d’être une simple inspection, prend alors des allures de manifeste. En mettant en lumière le TIG, le ministère promeut une justice qui restaure au lieu de détruire.
Une justice qui redonne une place au citoyen, même fautif. Une justice debout.

Et à Baporo, entre deux sillons tracés à la main, c’est cette vision qui prend racine

Ouagadougou : Quand la solidarité devient concrète – 280 millions de la CARFO pour sauver des vies au CHU de Tengandogo

Action sanitaire et sociale, Ouagadougou. Le soleil décline doucement sur Ouagadougou en ce mercredi 25 juin 2025. Dans les couloirs feutrés du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, l’ambiance est solennelle. L’heure est à la reconnaissance, mais aussi à la promesse : celle d’un avenir hospitalier mieux équipé, plus réactif, plus humain. Sous les flashs discrets des appareils photo et les regards attentifs des invités, un chèque géant est présenté. 280 millions de francs CFA. C’est la somme que la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) consacre au bloc opératoire des urgences du CHU de Tengandogo.

Un chiffre. Une contribution. Mais surtout, un symbole fort d’engagement pour la vie.

 

Une salle comble, un moment chargé

La salle de cérémonie est pleine à craquer. Membres du personnel hospitalier, retraités, partenaires institutionnels, représentants syndicaux : tous sont venus pour vivre ce moment rare. L’ambiance est à la fois institutionnelle et chaleureuse. Chaque regard converge vers le podium où les officiels vont prendre la parole.

Le Ministre de la Fonction publique, Mathias Traoré, préside la cérémonie. À ses côtés, le Ministre de la Santé, Dr Lucien Jean Claude Kargougou, et les directeurs généraux des deux institutions partenaires. Dès les premières minutes, le ton est donné : ce geste n’est pas un simple don, c’est un acte de foi envers le service public de santé.

La CARFO, au-delà des pensions

La CARFO, souvent perçue comme une institution austère, chargée de gérer les retraites, montre ici une autre facette. Celle d’un acteur social pleinement engagé. Son directeur général, sobre mais déterminé, prend la parole :

« Cette enveloppe de 280 millions n’est pas une dépense, mais un investissement pour la vie. »

Le public applaudit longuement. Dans les rangs des agents hospitaliers, certains hochent la tête avec émotion. Il faut dire que le besoin est criant. Le bloc opératoire des urgences, cœur névralgique de l’hôpital, souffrait depuis longtemps d’un manque d’équipement moderne.

Des vies suspendues à du matériel

Chaque jour, des dizaines de cas graves arrivent aux urgences de Tengandogo. Polytraumatismes, AVC, urgences obstétricales. Trop souvent, l’équipe soignante a dû faire face avec des moyens dérisoires, jonglant entre matériel obsolète et stocks limités.

« Il y a des nuits où on se demande si on va réussir à tenir, faute d’équipement adapté », confie un infirmier en salle post-opératoire.

Ce chèque de 280 millions va changer la donne. Il permettra l’achat d’équipements de pointe : respirateurs, moniteurs multiparamétriques, lampes scialytiques, tables d’opération motorisées. Autant d’outils qui sauveront des vies dans l’urgence.

CHU de Tengandogo

Un partenariat qui inspire

Le ministre de la Santé, dans une allocution brève mais percutante, souligne la portée du geste :

« Il ne s’agit pas d’un soutien ponctuel, mais d’un modèle. La CARFO montre que chaque institution peut jouer sa partition pour une santé plus forte. »

Dans la salle, les visages sont graves mais reconnaissants. Ce partenariat pourrait bien ouvrir la voie à d’autres collaborations interinstitutionnelles. Le CHU de Tengandogo devient ainsi le premier bénéficiaire direct d’un appui ciblé de la CARFO, et peut-être un laboratoire d’expériences à reproduire ailleurs.

 

Une cérémonie sobre, des gestes qui comptent

L’instant solennel de la remise symbolique du chèque marque les esprits. Le chèque est brandi, sous les applaudissements nourris. Les photographes s’activent, les caméras captent chaque détail. Le directeur général du CHU de Tengandogo prend la parole à son tour :

« Ce soutien arrive à point nommé. Il traduit une solidarité exemplaire entre deux piliers de l’État : la protection sociale et la santé publique. »

Un long silence, chargé d’émotion, précède la reprise des applaudissements.

 

Une visite symbolique des urgences

Après les discours, une visite guidée du bloc opératoire est organisée. Les invités officiels découvrent la réalité du terrain. Masques sur le visage, charlottes vissées sur la tête, ils déambulent entre les salles d’attente, les blocs, les vestiaires du personnel.

« Ici, chaque seconde compte », souffle un médecin en montrant la table d’opération principale.

La délégation observe, pose des questions, prend des notes. Le directeur de la CARFO s’arrête devant une salle vide :

« C’est ici que nous devons voir notre argent travailler. »

 

Un geste qui redonne espoir

Dans les couloirs, les soignants murmurent leur soulagement. Ils savent que tout ne changera pas en un jour. Mais cette contribution signifie beaucoup. Elle redonne de la dignité à leur métier, du souffle à leur service, de l’espoir à leurs patients.

Une aide directe, sans bureaucratie excessive, sans promesse lointaine. Juste un transfert concret, visible, utile.

 

Des retraités solidaires des actifs

Il est aussi remarquable que ce don provienne d’une institution dédiée aux retraités. Ce sont eux, indirectement, qui soutiennent aujourd’hui les plus jeunes, les plus vulnérables.

« C’est une chaîne de solidarité intergénérationnelle », explique une cadre de la CARFO.
« Les anciens assurent la protection de ceux qui luttent encore au quotidien. »

CHU de Tengandogo

Une promesse d’avenir

Au terme de la cérémonie, une idée circule déjà dans les conversations : pourquoi ne pas institutionnaliser ce type de soutien ? Pourquoi ne pas créer un fonds de soutien interinstitutionnel pour la santé publique, alimenté par diverses caisses et organismes publics ?

La question est posée. Les regards échangés disent que ce geste de 280 millions pourrait bien n’être qu’un début.

Bamako : Au cœur du village des Jeux, la diplomatie Burkinabè joue la carte du soutien aux champions

24 juin 2025 : Jeux de l’AES, Centre Kabala, Bamako

Sous le ciel légèrement voilé de Bamako, une brise discrète balaie les allées du Centre d’Entraînement pour Sportifs d’Élite de Kabala. Ce 24 juin 2025, le calme apparent cache l’effervescence d’un événement inédit : la première édition des Jeux de l’AES (l’Alliance des États du Sahel).

Au milieu de l’agitation sportive, un cortège s’avance, drapeau Burkinabè en tête. Une délégation de l’ambassade du Burkina Faso au Mali. Conduite par le Conseiller Roger Ouédraogo, celle-ci entre dans l’enceinte du village des Jeux. Mission officielle : apporter un message de réconfort, d’encouragement et de fierté nationale aux athlètes Burkinabè.

 

Un geste simple, un message fort

La délégation a été mandatée par Son Excellence Julienne Dembélé Sanon, ambassadrice du Burkina Faso au Mali. Celle-ci  n’est pas venue les mains vides. C’était bien plus qu’une formalité protocolaire. La visite vise à retisser le lien entre la diplomatie et la jeunesse sportive, entre la nation et ses ambassadeurs en short et en crampons.

À l’entrée du centre, les athlètes, encore en survêtement ou en tenue de repos, accueillent les diplomates avec des sourires francs. Quelques accolades spontanées, des poignées de main longues. Le poids des efforts, des entraînements intenses, des nuits courtes, semble s’alléger d’un coup.

« Nous sommes fiers de vous. Le Burkina vous regarde », lance Roger Ouédraogo, la voix ferme mais chaleureuse.

 

Kabala, un foyer de fraternité sahélienne

À Kabala, ce n’est pas seulement du sport qu’on respire. C’est aussi un souffle nouveau de coopération. Venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso, plus de 600 jeunes se côtoient, dorment côte à côte, partagent les repas, les rires, parfois les douleurs de la compétition.

Dans les couloirs des dortoirs, les drapeaux se mélangent. Ici, un Burkinabè discute stratégie de combat avec un Nigérien. Là, deux volleyeuses du Mali et du Faso échangent sur leur prochaine rencontre. La délégation diplomatique visite les chambres, s’attarde dans les cantines, prend des nouvelles. Les officiels notent les besoins, félicitent les encadreurs, saluent les efforts d’organisation.

« Nous sommes ici pour vous écouter autant que pour vous soutenir », confie une attachée diplomatique à une jeune lutteuse.

 

Des visages, des rêves, des combats

Khadidja, 20 ans, lutteuse originaire de Kaya, arbore un sourire timide. Elle tient à remercier la délégation, malgré la fatigue de la veille. Elle a perdu son combat par décision des juges, mais elle reste debout.

« Ce genre de visite nous rappelle qu’on n’est pas seuls. On est le pays tout entier. »

Un peu plus loin, Issa, coureur de demi-fond, prépare sa course prévue le lendemain. Il confie avoir eu un coup de mou, mais la visite l’a remotivé.

« Quand l’ambassade vient, on sent que le pays croit en nous. Même loin, on reste connectés. »

 

La diplomatie du cœur, loin des tribunes

Roger Ouédraogo et sa délégation ne font pas de grand discours. Ils parlent peu, mais regardent, notent, écoutent attentivement. L’un d’eux discute longuement avec un entraîneur, un autre échange avec des bénévoles locaux.

C’est une diplomatie du terrain. Celle qui s’exprime dans un regard, une attention portée à la logistique, une promesse discrète de faire remonter un besoin. Celle qui bâtit la confiance loin des caméras. Le conseiller termine sa tournée par un mot simple mais chargé :

« Vous êtes les visages de la résilience Burkinabè. Battez-vous avec honneur, et quoi qu’il arrive, nous sommes fiers. »

Un moment de cohésion nationale en terre étrangère

Dans un coin du centre, un petit groupe chante l’hymne national. Les paroles, murmurées au départ, prennent de l’ampleur à mesure que les sportifs s’y joignent.

« … la patrie ou la mort, nous vaincrons ! »

Ce moment, improvisé, devient un rite. Certains ferment les yeux. D’autres se tiennent par l’épaule. Dans cet instant suspendu, les rivalités sportives s’effacent. Ne reste que la fierté d’être là, de représenter son pays.

 

Des Jeux au-delà du sport

La visite de la délégation diplomatique n’est pas anodine. Elle révèle l’ambition plus vaste des États de l’AES : faire du sport un pilier de la cohésion régionale. Renforcer les liens entre les peuples, créer une jeunesse sahélienne unie, résiliente, fière.

Le sport devient ainsi un outil politique, un levier de souveraineté, mais aussi une scène de reconnaissance. Pour les jeunes Burkinabè, souvent confrontés à l’oubli, c’est une manière de revendiquer leur place, leur dignité, leur voix.

Un départ sur fond d’émotion et de promesses

Avant de quitter Kabala ou se tient ces Jeux de l’AES, la délégation partage un dernier repas avec les athlètes. Riz, sauce gombo, quelques rires fusent malgré la tension des prochaines épreuves. Les officiels repartent sous les applaudissements. Un judoka glisse à son camarade :

« Maintenant, on n’a plus le droit de perdre… »

Le sport continue, mais l’impact de cette visite, lui, restera…

Bobo-Dioulasso : Un nouveau stade de 15 000 places en germination, le Burkina supervise depuis la Turquie

Une mission de suivi rapproché, symbole d’un projet ambitieux

Istanbul, 24 juin 2025. Sous un ciel gris chargé de promesses industrielles, une délégation Burkinabè foule le sol turc avec une mission claire : suivre, contrôler et accélérer la construction du nouveau stade de 15 000 places de Bobo-Dioulasso.

À sa tête, Roland Somda, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi. Mandaté par les plus hautes autorités du Burkina Faso, il vient évaluer l’avancement d’un chantier qui concentre les espoirs d’un pays en quête d’infrastructures modernes et dignes.

 

Une volonté politique affirmée de doter la jeunesse d’équipements structurants

Ce projet de stade dépasse de loin l’enceinte sportive. Il incarne une ambition politique forte, traduisant la volonté du gouvernement de mettre le sport au cœur du développement.

Pour les autorités, il s’agit de donner à la jeunesse les moyens de rêver, mais aussi de stimuler l’économie locale, à travers la création d’emplois, l’accueil de compétitions internationales et le renforcement du tissu industriel du sport.

Le ministre Somda le dit sans détour :

« Ce chantier est une réponse concrète aux attentes de nos jeunes. C’est aussi un levier pour l’unité nationale. »

 

Objectif : vérifier les préfabriqués à la source

Au centre de cette mission, une étape cruciale : le contrôle des éléments préfabriqués, indispensables à la construction du stade. Ces structures métalliques et modulaires sont fabriquées en Turquie, avant d’être expédiées au Burkina Faso pour assemblage. La délégation Burkinabè a donc voulu constater de visu la qualité, la conformité et le rythme de production. Une manière d’anticiper les retards et d’ajuster la logistique.

 

Une séance technique avec l’entreprise Intégral Group

Ce mardi 24 juin, la mission Burkinabè a tenu une réunion de travail stratégique avec les responsables de l’entreprise turque Intégral Group, en charge de l’exécution du projet.
Au menu des échanges :
•le niveau d’avancement des travaux,
•la situation du personnel expatrié,
•la chaîne logistique,
•et surtout, les difficultés rencontrées.
Selon le rapport présenté, le chantier affiche un taux d’exécution global de 44,38 %.
Ce chiffre prend en compte :
•D’abord les fondations réalisées au Burkina,
•Ensuite les achats de matériaux finalisés,
•Puis les modules préfabriqués en cours de production,
•Ainsi que ceux déjà acheminés vers Bobo-Dioulasso.

Une technologie de suivi à distance depuis Istanbul

Pour gagner en efficacité, les responsables turcs ont déployé un système de vidéosurveillance avancé. Il permet de suivre en temps réel l’évolution du chantier depuis Istanbul, grâce à une interface numérique dédiée. Ce dispositif renforce la transparence du projet, et permet aux autorités Burkinabè d’intervenir rapidement en cas d’alerte technique ou de besoin spécifique.

 

Un chantier stratégique pour Bobo-Dioulasso et pour tout le pays

Bobo-Dioulasso attend ce stade depuis longtemps. Deuxième ville du Burkina, capitale économique et culturelle, elle mérite une infrastructure à la hauteur de son dynamisme. Ce projet devrait redonner vie au sport local, attirer des événements régionaux, et générer de l’activité économique durable.

Pour les jeunes Bobolais, ce stade représente bien plus qu’un lieu de matchs : c’est un espace de fierté, d’expression, de rêve collectif.

 

Des difficultés, mais une détermination intacte

Comme tout chantier de grande envergure, des défis subsistent : problèmes logistiques, variations des coûts, coordination entre les équipes.
Mais la mission ministérielle a permis d’identifier rapidement les goulots d’étranglement. Intégral Group, de son côté, a renouvelé son engagement à respecter les délais et à livrer une infrastructure conforme aux normes internationales.

 

Un message clair envoyé depuis la Turquie

En dépêchant une mission de haut niveau, le gouvernement du Burkina Faso envoie un signal fort. Il affirme que chaque engagement sera suivi,
et que les projets annoncés ne resteront pas lettre morte. Le ministre Roland Somda, visiblement satisfait de cette étape, a insisté sur la nécessité de maintenir la pression, jusqu’à la livraison finale du stade, prévue pour fin 2026.

Kourittenga : Un baccalauréat sous tension et une baisse inquiétante des effectifs

Le top départ à Koupéla dans un climat de vigilance

Mardi 24 juin 2025. Le lycée municipal de Koupéla accueille dès l’aube des élèves anxieux et des encadreurs mobilisés. Sur place, le Haut-commissaire du Kourittenga, Moctar Ilboudo, donne le coup d’envoi des épreuves écrites du baccalauréat session 2025.

À ses côtés, Dieudonné Belemsigri, directeur provincial de l’enseignement secondaire, n’affiche pas le même optimisme.

 

Moins de candidats que l’année dernière

Dans sa déclaration, le directeur provincial déplore une baisse significative du nombre d’inscrits au lycée municipal Koupéla. Sans donner de chiffres précis sur place, il évoque un recul par rapport à la session précédente. Pour lui, ce constat pose une question sérieuse : que devient la jeunesse scolaire dans la province ?

« C’est un signal d’alarme. Il faut creuser les causes : insécurité ? précarité ? décrochage scolaire ? » souffle un enseignant en marge de la cérémonie.

 

Une mobilisation malgré les défis

Malgré ce contexte préoccupant, les autorités saluent la ténacité des élèves et des équipes pédagogiques. Le Haut-commissaire a tenu à encourager les candidats,
en rappelant que le baccalauréat « ouvre des portes, mais exige rigueur et courage. »

Dans chaque salle, les surveillants veillent, les copies circulent, et les stylos tracent déjà l’avenir de centaines de jeunes du Kourittenga.

 

Un examen sous surveillance et dans la sérénité

Aucun incident n’a été signalé lors de ce lancement. Les chefs de centre ont assuré que les conditions matérielles sont réunies, malgré les tensions logistiques habituelles. Les premières épreuves se sont déroulées dans un climat calme, sous le regard attentif des autorités éducatives locales.

 

Une jeunesse qui résiste et espère

Au-delà des statistiques, cette session du bac reflète aussi la résilience des jeunes face aux aléas. Beaucoup d’élèves viennent de zones rurales. Certains ont parcouru plusieurs kilomètres pour rejoindre leur centre. D’autres ont préparé l’examen sans électricité ni connexion.

Et pourtant, ils sont là, concentrés, déterminés.