Forces unies du Sahel : la riposte s’organise pour vaincre le terrorisme

(Ouagadougou, 15 avril 2025) — Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a reçu en audience le comité des Chefs d’État-major généraux des armées de la Confédération des États du Sahel (AES). Une rencontre stratégique pour faire le point sur l’évolution de la force militaire conjointe engagée contre le terrorisme.

Réunis à Ouagadougou dans le cadre du renforcement des engagements communs, les Chefs d’État-major ont présenté au Président Traoré les conclusions de leur réunion, axée sur la montée en puissance de la force unifiée de l’AES.

« Nous ressortons ragaillardis par les directives du Chef de l’État. Cela nous donne un nouvel élan pour concrétiser la force unifiée de l’AES », a déclaré le Général Oumar Diarra, Chef d’État-major général des Armées du Mali et président du Comité militaire de l’AES.

Parmi les points abordés figurent l’examen du protocole additionnel de la force conjointe, les opérations Yéréko 1 et 2 dans la zone des trois frontières, ainsi que les futures offensives à venir.

Confiants, les hauts responsables militaires affirment que la dynamique de l’AES prend forme et s’adapte face aux mutations des tactiques terroristes.

« Les terroristes évoluent, mais nous aussi. La victoire est en marche, et elle sera celle des forces de l’AES », a rassuré le Général Diarra.

En parallèle, les Chefs d’État-major de l’armée de l’air de la Confédération sont réunis à Bamako pour coordonner les moyens aériens et sécuriser l’espace de l’AES.

Justice militaire : le Général Moussa Diallo appelle à l’exemplarité dans un contexte sous tension

Dans le cadre de sa tournée de prise de commandement, le Chef d’État-Major Général des Armées, le Général de Brigade Moussa Diallo, a tenu une rencontre stratégique ce lundi 14 avril 2025 avec le personnel de la Direction de la Justice Militaire (DJM).

Le CEMGA a salué le travail rigoureux mené par les magistrats, greffiers et personnels de soutien de cette institution, soulignant leur rôle crucial dans le maintien de la discipline et du respect des lois au sein des Forces Armées Nationales.

Dans un contexte sécuritaire de plus en plus complexe, le Général Diallo a insisté sur l’importance d’une justice militaire exemplaire. Il a appelé ses interlocuteurs à faire preuve d’impartialité, d’intégrité et d’humanisme, des valeurs qu’il juge indispensables pour renforcer la confiance tant des citoyens que des militaires dans l’institution judiciaire.

Ce passage du Général Moussa Diallo à la DJM s’inscrit dans une démarche de consolidation de l’autorité militaire, mais aussi de valorisation des piliers républicains qui fondent l’action des forces armées.

 

Quand le cinéma burkinabè devient un acte de résistance et de renaissance nationale

Ouagadougou, 14 avril 2025 — Le palais de Koulouba a vibré sous l’émotion ce lundi matin. Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience les héros culturels de la 29e édition du FESPACO : les lauréats burkinabè, venus les bras chargés de trophées et le cœur gonflé de fierté.

Parmi eux, Dani Kouyaté, Étalon d’or de Yennenga, a parlé au nom de tous : « Nous avons tenu à remercier le Chef de l’État pour son soutien. Grâce à l’appui du ministère, la quasi-totalité de nos œuvres présentées ont été primées. Offrir un peu de joie au peuple dans ces moments difficiles est notre plus grande récompense. »

Mais au-delà des félicitations, le Président a lancé un appel puissant : celui d’un réveil culturel à travers le cinéma. Il a insisté sur l’importance de cette arme douce pour changer les mentalités, redorer l’image de l’homme noir, et révéler l’âme burkinabè au monde. « Certains acteurs ont refusé de jouer des rôles avilissants dans les films, et c’est ainsi qu’ils ont initié une vraie révolution », a-t-il salué.

Le Capitaine Traoré a réaffirmé sa volonté d’investir dans un cinéma éducatif, audacieux et porteur de valeurs, appelant les professionnels à devenir des artisans de la transformation sociale. Un programme ambitieux est déjà en gestation, piloté par le ministère de la Culture, pour faire du 7e art un levier de changement profond.

Crise entre Alger et Bamako : Turkish Airlines piégée dans la tourmente aérienne

Turkish Airlines traverse une zone de turbulences diplomatiques. En avril 2025, la compagnie a dû annuler plusieurs vols entre Istanbul et Bamako. En cause : la fermeture de l’espace aérien algérien, survenue après qu’un drone malien a été abattu par la défense algérienne dans la nuit du 31 mars au 1er avril.

Des détours coûteux et des vols annulés

Privée du survol de l’Algérie, la compagnie turque est contrainte de passer par le Maroc. Ce détour allonge le vol d’environ une heure dans chaque sens. De plus, la pénurie de kérosène à Bamako certains jours complique encore les opérations.

Résultat : Turkish Airlines a annulé des vols aller les 17, 20, 24 et 26 avril, et des vols retour les 18, 21, 25 et 27 avril.

Options de reclassement et flexibilité pour les passagers

Pour limiter les désagréments, Turkish Airlines prévoit des appareils plus grands sur les autres jours. Elle offre aussi une flexibilité exceptionnelle pour les passagers :

  • Changement de billet sans frais dans la même classe

  • Fenêtre de 7 jours avant ou 15 jours après le vol annulé

  • Mention « changement involontaire » obligatoire

  • Reclassement possible en cas d’indisponibilité

Une crise régionale aux effets mondiaux

Ce conflit entre Alger et Bamako révèle à quel point les tensions régionales peuvent désorganiser les routes aériennes internationales. Alors que les corridors entre l’Europe et le Sahel sont déjà fragiles, ce nouvel épisode vient renforcer la pression sur les compagnies.

Prix Galian 2025 : Une édition sous haute rigueur pour célébrer l’excellence journalistique

Ce lundi 14 avril 2025, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Pingdwendé Ouédraogo, a procédé à l’installation officielle des membres du jury pour la 28e édition du prestigieux Prix Galian. Un total de 26 experts, répartis en cinq jurys spécialisés — presse écrite, presse en ligne, radiodiffusion sonore, télévisuelle et langues nationales — auront la lourde tâche de départager les 382 œuvres issues de 191 candidatures.

Dans son allocution, le ministre a insisté sur le niveau d’exigence requis cette année. Il a rappelé que les jurés devront évaluer les œuvres en fonction de critères stricts : qualité, originalité, impact, tout en respectant l’éthique et la déontologie journalistique. Une vigilance particulière sera portée à la détection de fraudes et à la transparence du processus.

Fait marquant : l’édition 2025 introduit une nouveauté importante avec l’implication directe de l’Observatoire des Médias du Burkina Faso dans le choix des jurés. Cette initiative vise à renforcer la crédibilité et l’impartialité du concours, souvent critiqué pour sa subjectivité.

Le ministre a également souligné l’augmentation significative du nombre de candidatures par rapport à 2024 (191 contre 148), preuve de la vitalité du paysage médiatique national, malgré les défis. Il a encouragé les jurés à préserver le secret des délibérations et à proposer des recommandations utiles pour hisser le journalisme burkinabè à un niveau d’excellence encore plus élevé.

Le Prix Galian, considéré comme la plus haute distinction pour les professionnels des médias au Burkina Faso, veut ainsi devenir un levier puissant de reconnaissance, de promotion et de stimulation de la créativité journalistique dans toutes ses formes.

Charles Kaboré en mission : quand le sport devient une arme pour le développement du Burkina

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience l’ambassadeur pour le sport, Charles Kaboré, ce lundi 14 avril 2025. Cette rencontre, sobre mais chargée de symboles, visait un seul objectif : faire du sport un véritable pilier de développement pour le Burkina Faso.

Des projets sportifs ambitieux dans les 13 régions

Charles Kaboré, ancien capitaine emblématique des Étalons, a salué la vision du Premier ministre, axée sur l’union des acteurs sportifs. Parmi les projets évoqués : la construction de 13 académies sportives régionales, la réhabilitation du Stade du 4-Août, et la promotion de la relève sportive. Des initiatives qui s’inscrivent dans une dynamique nationale structurante.

« Le Premier ministre nous a partagé une vision forte et fédératrice pour notre sport », a déclaré Charles Kaboré à l’issue de l’audience.

Mobilisation nationale et rayonnement international

Depuis sa nomination comme ambassadeur pour le sport, Charles Kaboré multiplie les initiatives. Sur le plan national, il œuvre pour valoriser toutes les disciplines, y compris celles moins médiatisées comme la lutte traditionnelle, le handball ou le cyclisme. À l’international, il mobilise son réseau pour attirer des investisseurs au Burkina Faso.

« C’est dans l’union des forces que nous attirerons des partenaires solides », souligne-t-il.

L’après-Assises nationales : des paroles aux actes

Cette rencontre intervient juste après les Assises nationales du sport et des loisirs (9-11 avril 2025), tenues sous le thème : « Développement du sport et des loisirs dans un contexte de reconquête du territoire ». Le gouvernement, par cette audience, réaffirme sa volonté de faire du sport un levier de cohésion sociale, d’économie et de résilience nationale.

Antalya : le ministre Karamoko Traoré à l’écoute de la diaspora burkinabè

En marge du Forum diplomatique d’Antalya, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a rencontré, ce 14 avril 2025, les membres de la diaspora vivant dans cette région de Türkiye.

Objectif de cette rencontre : donner des nouvelles du pays, écouter les préoccupations des Burkinabè vivant à l’étranger, et les inciter à soutenir la dynamique nationale en matière de sécurité et de développement.

Sur la situation sécuritaire, le ministre a partagé des avancées importantes dans la lutte contre le terrorisme, fruit de la mobilisation des forces combattantes et de l’engagement de tous les Burkinabè, de l’intérieur comme de l’extérieur.
« Grâce à vos efforts, les VDP armés vont bientôt céder la place à des VDP sur bulldozers, pour bâtir le pays », a-t-il affirmé, dans un message fort d’espoir et de reconstruction.

Une diaspora impliquée et consciente de ses responsabilités

Le ministre a exhorté les Burkinabè d’Antalya à refléter une image positive du Burkina Faso, en respectant scrupuleusement les lois et règlements de leur pays d’accueil. Il a aussi rappelé l’appel du Chef de l’État à l’ordre et à la discipline, piliers du renouveau national.

Reconnaissants, les Burkinabè d’Antalya ont salué la démarche du ministre, ses réponses franches et l’attention accordée à leurs réalités. Ils ont également exprimé leur soutien au Président du Faso, au gouvernement, et au peuple, dans la lutte contre les forces du mal.

Des préoccupations soulevées… et entendues

Parmi les points soulevés :

  • Des difficultés liées aux permis de séjour et de conduire

  • L’accréditation des délégués HCBE auprès des ambassades

  • Les questions de retraite, d’insertion professionnelle, et la valorisation des compétences des étudiants formés en Türkiye

À toutes ces préoccupations, le ministre a apporté des éléments de réponse et des orientations, tout en encourageant la cohésion au sein de la diaspora et le développement d’initiatives innovantes.

Enfin, il a félicité les trois nouveaux délégués du HCBE en Türkiye, les invitant à renforcer la mobilisation des compatriotes dans ce pays, composés en majorité d’étudiants, d’entrepreneurs et de salariés.

Le Burkina célèbre ses racines : un mois pour reconnecter culture et économie

Le Burkina Faso s’apprête à renouer avec son héritage le plus profond. Du 18 avril au 18 mai 2025, la 3e édition du Mois du patrimoine burkinabè sera célébrée sur tout le territoire. L’annonce a été faite ce lundi 14 avril 2025 par le Directeur général de la culture et des arts, Moctar Sanfo, lors d’un point de presse au Musée national.

Avec pour thème : « Patrimoine culturel et développement économique », cette édition se veut un espace d’enseignement, de découverte et de réconciliation entre le peuple burkinabè et son histoire. Le Mois du patrimoine ambitionne de faire de la culture un levier de développement régional et communautaire, en misant sur les valeurs ancestrales, les traditions et les savoir-faire locaux.

 Des nouveautés qui changent la donne

L’édition 2025 se distingue par plusieurs innovations majeures, centrées sur l’implication active de la jeunesse. L’une des plus marquantes est le challenge shooting, un concours photo mettant à l’honneur les sites patrimoniaux. Les meilleures prises de vues seront récompensées, renforçant ainsi le lien entre jeunes et patrimoine.

Autre nouveauté : l’intégration des journées culturelles scolaires dans le programme officiel, avec l’objectif d’ériger les élèves en ambassadeurs du patrimoine culturel.

Le mois du patrimoine intégrera également la Journée du patrimoine mondial africain, célébrée chaque 5 mai. L’occasion pour le Burkina de valoriser ses quatre sites inscrits à l’UNESCO :

  • Les Ruines de Loropéni

  • Le Complexe W-Arly Pendjari

  • Les Sites de la métallurgie ancienne de fer

  • La Cour royale de Tiébélé

Les célébrations incluront aussi la Journée des coutumes et traditions, encadrée par l’administration pour éviter toute dérive, et enrichie d’un large programme gastronomique. De nouveaux plats seront proposés, et le nombre de participants aux festivités culinaires sera élargi.

Un impact déjà mesurable

Les éditions précédentes ont déjà porté leurs fruits :

  • Le Musée national a vu sa fréquentation grimper de 160 % en 2024, avec 44 732 visiteurs.

  • Le Musée communal Sogossira Sanon de Bobo-Dioulasso a accueilli 31 932 visiteurs, soit +21 %.

  • Le Musée de Gaoua a enregistré une hausse spectaculaire de 177 %, atteignant 5 043 visites.

Ce regain d’intérêt pour la culture témoigne de l’enthousiasme croissant des Burkinabè pour leur patrimoine. La cérémonie d’ouverture de cette 3e édition se tiendra d’ailleurs à Bobo-Dioulasso, symbole fort du rayonnement culturel national.

AES : La Renaissance du Sahel face à l’abandon régional ?

Le 12 avril 2025, au Forum diplomatique d’Antalya, Jean Marie Traoré a pris la parole. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères a défendu la vision de la Confédération des États du Sahel (CES). Cette confédération est née du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO.

Lors du panel intitulé « Sahel : l’avenir de l’intégration régionale », il a critiqué l’inefficacité de la CEDEAO. Selon lui, cette organisation n’a pas su répondre aux défis sécuritaires du Sahel.

Une rupture assumée et un choix souverain

Jean Marie Traoré a rappelé que l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est construite sur les réalités locales. « Nous avons ouvert les yeux sur nos propres faiblesses et potentialités. L’AES est l’expression d’un choix courageux et souverain », a-t-il déclaré.

Créée en 2023, l’AES repense les dynamiques régionales. Elle vise un marché sahélien conçu par et pour les Sahéliens. Le ministre a insisté sur la volonté de bâtir une économie endogène. Il souhaite que les ressources stratégiques comme l’or et l’uranium profitent enfin aux populations locales.

Une solidarité sécuritaire sans précédent

Sur le plan sécuritaire, les trois pays unissent leurs forces. Cette alliance militaire redéfinit l’identité régionale. Elle repose sur une solidarité concrète et une coopération quotidienne.

Même si 25 % des budgets sont consacrés à la sécurité, les efforts sociaux restent prioritaires. Les États continuent d’investir dans l’éducation, l’accès à l’eau et l’alimentation.

Une coopération élargie avec la Turquie

La relation entre l’AES et la Turquie va au-delà du militaire. Elle comprend des projets de développement et des initiatives sociales peu médiatisées. Jean Marie Traoré a salué cette coopération qu’il juge équilibrée et mutuellement bénéfique.

Contre les sanctions et pour les peuples

Le ministre a dénoncé les sanctions de la CEDEAO et de l’Union africaine. Il estime qu’elles nuisent aux peuples sahéliens. « Les peuples du Sahel se reconnaissent dans cette lutte. C’est à nous de leur rendre espoir par des politiques publiques adaptées », a-t-il souligné.

Une vision confédérale pour l’avenir

Aux côtés de ses homologues du Mali et du Niger, le diplomate burkinabè a défendu les piliers de l’AES : sécurité, diplomatie concertée et développement endogène. Une vision confédérale, nouvelle et assumée, qui veut tourner la page de la marginalisation. Le Sahel trace ainsi sa propre voie vers un avenir fondé sur la souveraineté et la résilience.

Balkuy : Quand l’école primaire devient le berceau du patriotisme burkinabè

La première phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC) s’est achevée ce 11 avril 2025 à l’école primaire A de Balkuy, à Ouagadougou.
La cérémonie a été marquée par une montée des couleurs émouvante, en présence du ministre d’État, Émile Zerbo, représentant le Premier ministre.

Les élèves ont rendu hommage à la Nation par une interprétation touchante du Ditanyè en langue mooré, saluée par le ministre.
Celui-ci a souligné l’importance d’inculquer l’amour de la patrie dès le plus jeune âge.« Ce sont ces enfants qui construiront le Burkina de demain. Ils doivent grandir dans la discipline et l’engagement civique », a-t-il déclaré.

Aux jeunes Burkinabè, Émile Zerbo a lancé un message fort. Il a appelé à rejeter l’indiscipline, à respecter les règles et à adopter les valeurs civiques.
Pour symboliser cette responsabilité, des plants ont été remis aux élèves, en guise de test de responsabilité :

« Prenez soin de ces arbres. C’est un acte concret d’engagement », a-t-il affirmé.

La cérémonie a aussi mis en lumière l’innovation pédagogique.
L’école a intégré la saponification dans son programme. La délégation a visité la salle de production, admirant les réalisations des élèves.

La directrice, Mme Zémani/Sédogo Abzèta, a remercié les autorités pour le choix de son établissement. Elle a aussi formulé plusieurs doléances : latrines, salles préscolaires, clôture, bureau pour la direction, électrification.

Elle a affirmé l’engagement total de son équipe, composée de 10 enseignantes, pour l’encadrement de 555 élèves, dont 78 déplacés internes et 44 en situation de handicap.

C’est sur une note d’espoir que s’est close cette première phase. La seconde est attendue pour le dernier trimestre 2025, avec un seul mot d’ordre : former des citoyens responsables et patriotes.