Le ministre Adama Luc SORGHO dit non à toute trahison technique

Hèrèdougou, 23 avril 2025 — En visite inopinée sur le chantier du pont de Hèrèdougou, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc SORGHO, a marqué un arrêt net face à une dérive technique qui menaçait l’intégrité de l’ouvrage.

Suite à une proposition émise par le chef de mission de contrôle visant la suppression d’un ouvrage de décharge prévu dans le contrat initial, le ministre a exprimé son opposition catégorique. Pour lui, chaque élément du projet a été conçu pour une raison précise : garantir l’évacuation efficace des eaux et assurer la pérennité de la structure.

« Il n’est pas question de supprimer un dispositif aussi essentiel sans justification solide », a-t-il martelé, soulignant que toute modification arbitraire mettrait en péril la sécurité des usagers et la durabilité du pont.

Adama Luc SORGHO a donné des instructions claires à l’entreprise : le contrat doit être respecté à la lettre. Il a également rappelé l’importance d’honorer les engagements pris avec les populations, en livrant des ouvrages conformes aux standards techniques les plus rigoureux.

Cette prise de position ferme traduit la volonté du ministre d’imposer un haut niveau d’exigence dans l’exécution des projets publics, pour un développement durable, responsable et transparent.

CAN U17 : Le Président Ibrahim Traoré mobilise les Étalons pour de nouveaux défis

Ouagadougou, 22 avril 2025. Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a accueilli au Palais de Koulouba les Étalons U17, de retour du Maroc après une remarquable performance à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de leur catégorie.

Arrivés quatrièmes, les jeunes joueurs ont été chaleureusement félicités par le Chef de l’État, qui a salué leur qualification historique pour la Coupe du Monde U17. « C’est un parcours honorable, mais vous devez avoir des regrets : cette coupe devait vous revenir », leur a-t-il lancé, soulignant un manque de concentration sur les deux derniers matchs.

Dans un discours empreint de motivation, le Capitaine Traoré a mis l’accent sur la résilience et la discipline, deux qualités indispensables selon lui pour briller dans les grandes compétitions. « Tant que l’arbitre n’a pas sifflé, on ne s’arrête pas. C’est le mental qui fait la différence », a-t-il insisté, en invitant les joueurs à suivre l’exemple du peuple burkinabè, tenace et courageux.

À ces jeunes espoirs du football, il a également rappelé l’importance d’une bonne hygiène de vie, loin des vices, et de la rigueur personnelle. « Chacun de vous a du talent, mais ce talent doit être travaillé chaque jour. »

Le Chef de l’État a demandé à l’encadrement technique de poursuivre le suivi de ces jeunes talents, afin de garantir une transition solide vers les équipes supérieures. Pour le ministre des Sports, Anûuyirtole Roland Somda, ces paroles sont un levier puissant pour motiver les jeunes et construire une relève prometteuse.

Le capitaine des U17, Fadil Adama Barro, a quant à lui exprimé sa gratitude envers le Président pour le soutien logistique et moral reçu tout au long de la CAN, et a promis de hisser haut le drapeau du Burkina Faso lors de la Coupe du Monde et au-delà.

« Je suis absolument déterminé  » Tidjane Thiam défie son éviction de la présidentielle ivoirienne

La tension monte à six mois de la présidentielle. Le 22 avril 2025, le tribunal de première instance d’Abidjan a ordonné la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale. Motif : il aurait perdu sa nationalité ivoirienne. Cette décision provoque un véritable séisme politique.

Tidjane Thiam, président du PDCI et ex-CEO de Crédit Suisse, ne décolère pas. Dans une vidéo diffusée le jour même, il dénonce une « élimination politique » habillée de droit, qu’il juge « inique et incompréhensible ». Il y voit une manœuvre pour écarter « le rival le plus sérieux » d’Alassane Ouattara à l’élection du 25 octobre 2025.

« Ce n’est pas l’image que je veux pour notre pays, affirme-t-il. Je n’accepterai pas cette agression. » À ses partisans, il lance : « Choisir librement son dirigeant est une question de dignité. Vous pouvez compter sur moi pour mener ce combat. »

Selon lui, un sondage indépendant commandé auprès d’une organisation internationale crédible le place largement en tête. Il devancerait Laurent Gbagbo, classé deuxième, et battrait le président sortant au second tour avec 57 % des voix contre 41 %.

Mais un obstacle juridique complique la donne. En 1987, Thiam avait obtenu la nationalité française. Il y a officiellement renoncé en mars 2025. Pourtant, ses opposants s’appuient sur l’article 48 du Code de la nationalité, qui prévoit la perte automatique de la nationalité ivoirienne en cas d’acquisition volontaire d’une autre.

Or, ce même article précise que cette perte est conditionnée par un décret gouvernemental, et ce, pendant 15 ans après la naturalisation étrangère. Thiam estime donc être toujours dans les règles.

La Constitution ivoirienne, en revanche, est stricte : un candidat à la présidence doit être uniquement Ivoirien. Pas de double nationalité. Et surtout, pas de passeport étranger.

La radiation du candidat du PDCI intervient alors que ce dernier avait été désigné pour représenter son parti à l’élection. Résultat : un climat politique sous haute tension et une campagne qui s’annonce aussi explosive qu’incertaine.

Complot déjoué au Burkina : mobilisation populaire face aux ennemis de la révolution

Des dizaines de citoyens se sont rassemblés le mardi 22 avril 2025 à Ouagadougou pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’attaque contre la souveraineté du Burkina Faso. Ce sursaut populaire survient après l’annonce du gouvernement affirmant avoir déjoué un « grand complot » contre le pays, orchestré depuis la Côte d’Ivoire.

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Répondant à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne de la région du Centre, les manifestants — connus sous le nom de Wayiyan — se sont réunis au mémorial Thomas Sankara. Ils y ont exprimé leur rejet catégorique des manœuvres de déstabilisation visant à briser, selon eux, l’élan révolutionnaire du capitaine Ibrahim Traoré.

Dans une déclaration enflammée, les organisateurs ont dénoncé des “ennemis sans scrupules” agissant pour le compte d’intérêts impérialistes, qui “sabotent, complotent et manipulent” dans le but d’enfoncer le Burkina dans le chaos.

« Pas plus tard que la semaine dernière, des individus malintentionnés ont tenté de porter atteinte au capitaine Ibrahim Traoré. Leur projet morbide a heureusement été mis en échec », clament-ils avec fermeté.

La coordination a réaffirmé son soutien total aux autorités de transition et appelé la population à intensifier sa vigilance et son engagement. Elle a également salué la loyauté et l’efficacité de l’armée burkinabè, qui a neutralisé les fauteurs de trouble.

La veille, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, annonçait que plusieurs membres des forces armées avaient été arrêtés, accusés d’implication dans cette tentative de coup d’État.

Vaste complot déjoué, un officier au cœur d’un réseau de déstabilisation

Le 21 avril 2025, Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité, a révélé une tentative de coup d’État orchestrée de l’intérieur de l’armée burkinabè. Les services de renseignement ont mis au jour un vaste plan de déstabilisation. Ce plan comprenait des ramifications jusqu’en Côte d’Ivoire.

Le lieutenant déserteur Barry Abdrahmane, ex-membre du Bataillon de justice militaire, dirigeait ce réseau. Les services ont intercepté ses échanges avec des chefs terroristes. Il leur transmettait des données sensibles : positions militaires, opérations en cours, informations sur les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).

Une stratégie complexe pour affaiblir l’État burkinabè

L’enquête a permis d’identifier plusieurs complices militaires. Parmi eux : Compaoré Joanie, Zerbo Laoko, Frédéric Ouédraogo et Kaboré Constantin, actuellement en fuite en Côte d’Ivoire. Ces hommes visaient à désorganiser les forces armées, à accentuer les attaques terroristes et à provoquer une insurrection populaire.

Le groupe a utilisé divers moyens : désinformation, intimidation, tentatives de corruption et pression sociale. Des leaders religieux et coutumiers ont été sollicités pour convaincre des officiers de rejoindre le complot. Le capitaine René David Ouédraogo, également impliqué, a fui le pays.

Leur plan prévoyait une attaque contre la présidence du Faso le 16 avril 2025. Ce coup de force devait s’accompagner d’attentats dans plusieurs régions afin de détourner les moyens aériens et de paralyser l’État.

Des patriotes alertes mettent fin au complot

La vigilance des VDP et de plusieurs soldats loyaux a permis de déjouer le complot. Ces lanceurs d’alerte ont dénoncé la manœuvre à temps. Les forces de sécurité ont alors arrêté plusieurs membres du réseau à Ouagadougou. D’autres ont fui vers la Côte d’Ivoire, que le ministre décrit comme une base arrière du complot.

Mahamadou Sana a salué l’engagement des patriotes et a promis des sanctions fermes contre les auteurs. Il a exhorté la population à rester calme et vigilante, tout en renouvelant son soutien aux forces combattantes.

Ce nouvel échec des ennemis de la paix illustre à la fois la complexité des menaces pesant sur le Burkina Faso et la capacité des autorités à les contrer avec fermeté.

Cédéao en pleine zone de turbulences : une session ministérielle sous tension pour retenir le Sahel

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) traverse une période critique. Du 22 au 23 avril 2025, son Conseil des ministres se réunit en session extraordinaire à Accra, capitale du Ghana, pour discuter du retrait effectif du Burkina Faso, du Mali et du Niger, désormais unis au sein de la Confédération des États du Sahel (AES).

Cette réunion coïncide avec le lancement officiel du cinquantenaire de l’organisation, créant un contraste saisissant entre célébration et crise. Les discussions porteront principalement sur les modalités de désengagement des trois pays sahéliens, ainsi que sur les conséquences pour les agences et programmes encore actifs sur leurs territoires.

Dans un geste diplomatique fort, le président ghanéen John Dramani Mahama, tout juste revenu d’une tournée dans les pays de l’AES, a invité leurs dirigeants à prendre part aux festivités. Objectif : rouvrir le dialogue malgré les tensions et tenter un rapprochement, même symbolique.

Pour rappel, le retrait des trois pays, décidé en janvier 2024, deviendra effectif un an après, soit en janvier 2025. Ces derniers reprochent à la Cédéao d’être sous influence étrangère, notamment française, et d’ignorer les réalités sécuritaires du Sahel.

Au-delà du dossier AES, la session ministérielle abordera aussi les grands défis politiques et sécuritaires de la région, dans un contexte où l’unité de l’Afrique de l’Ouest est plus que jamais remise en question.

Épidémies : ces nouveaux gardiens de la santé formés pour anticiper la prochaine crise

Le 18 avril 2025 à Ouagadougou, le ministre de la Santé, Dr Lucien Kargougou, a présidé la cérémonie de graduation de la 16ᵉ cohorte du programme FETP. Ce programme forme des experts capables de détecter rapidement les épidémies et de proposer des réponses efficaces.

Des profils variés pour un même objectif

La cohorte compte 24 résidents, dont six femmes. Elle réunit des médecins, techniciens d’élevage, vétérinaires militaires et agents des eaux et forêts. Pendant trois mois, ces professionnels ont appris à surveiller les signaux sanitaires et à intervenir rapidement.

Trois mois d’apprentissage intensif

La formation s’est concentrée sur des ateliers et des missions sur le terrain. Les participants ont appris à identifier des maladies inhabituelles et à agir vite. L’objectif : garantir une transmission rapide d’informations fiables pour une meilleure prise de décision.

Un engagement fort pour la santé communautaire

« Nous sortons plus forts, plus confiants, et surtout prêts à relever les défis sanitaires de nos communautés », a affirmé Dr Mohamed Ouattara, représentant des résidents. Grâce à cette nouvelle promotion, le programme FETP totalise désormais 427 agents formés.

 L’approche One Health comme boussole

Le ministre Lucien Kargougou insiste sur l’importance d’une approche intégrée. « La santé humaine seule ne peut vaincre les épidémies. Il faut agir avec les autres ministères dans une logique One Health », a-t-il déclaré. Ce modèle associe santé humaine, animale et environnementale.

Une vigilance sanitaire en constante évolution

Ces nouveaux experts représentent un maillon essentiel du système sanitaire burkinabè. Dans un contexte mondial incertain, leur rôle devient crucial. En arrière-plan, ils analysent, préviennent et protègent les populations contre les prochaines menaces épidémiques.

FILSAH : au cœur du fil, le Burkina tisse sa souveraineté industrielle

Le vendredi 18 avril 2025, à Bobo-Dioulasso, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a visité la Filature du Sahel (FILSAH), fleuron de l’industrie textile burkinabè. Créée en 1997, opérationnelle depuis 2000, cette entreprise transforme la fibre de coton avec une capacité de production annuelle impressionnante de 10 000 tonnes de fil.

Grâce à une extension réalisée entre 2019 et 2020, FILSAH emploie aujourd’hui plus de 450 personnes et contribue chaque année au Trésor public à hauteur de 677 millions de F CFA en impôts.

Un modèle d’innovation et de résilience

Impressionné par le dynamisme de l’entreprise, le Premier ministre a salué une industrie exemplaire, à la fois créatrice d’emplois et porteuse d’innovation. Il a aussi souligné l’efficacité des mesures gouvernementales de protection du marché local, qui ont déjà permis le retour à l’emploi de plus de 50 travailleurs.

Tisser des liens entre économie et culture

Pour le chef du Gouvernement, l’enjeu dépasse la simple production : « Le Faso Danfani n’est pas qu’un tissu. C’est notre culture, notre identité. Valoriser notre fil, c’est préserver un savoir-faire ancestral propre à chaque communauté du Burkina ».

Un engagement affirmé pour l’avenir industriel

Cette visite à FILSAH symbolise la volonté du Gouvernement de soutenir activement l’industrie locale. Le Premier ministre a réaffirmé que la transformation industrielle est une priorité nationale, essentielle pour bâtir un développement durable, souverain et endogène.

Présidentielle au Gabon : Une Victoire Écrasante de Brice Oligui Nguema en Attente de Validation

Le Gabon s’oriente vers la confirmation d’un scrutin sans suspense. Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, arrive largement en tête de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, avec 94,85 % des voix, selon la deuxième proclamation provisoire faite ce vendredi 18 avril par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault.

Ce dernier a expliqué que cette nouvelle annonce fait suite à une vérification approfondie des procès-verbaux de compilation. L’objectif : assurer une transparence totale avant la transmission des résultats à la Cour constitutionnelle, seule autorité compétente pour les valider.

Le président Oligui Nguema a récolté 588 074 voix sur 620 000 suffrages valides. Le taux de participation atteint 70,11 %, soit 636 665 votants sur un total de 907 665 électeurs inscrits. Parmi eux, 16 665 bulletins ont été jugés nuls ou blancs.

En deuxième position, l’ex-Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze obtient 3,11 % des suffrages, soit 19 265 voix. Les six autres candidats réunissent à peine 2,1 %.

Cette victoire écrasante, bien qu’encore provisoire, confirme l’ultra-domination de Brice Oligui Nguema dans la scène politique gabonaise actuelle. La suite dépend désormais de la décision de la Cour constitutionnelle, très attendue dans les prochains jours.

Un Mois pour Réveiller l’Âme d’un Peuple

À Bobo-Dioulasso, le cœur culturel du Burkina Faso a vibré ce jeudi 17 avril 2025. Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a lancé officiellement la 3e édition du Mois du patrimoine burkinabè. Il représentait le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Depuis avril 2023, ce rendez-vous culturel revient chaque année du 18 avril au 18 mai. Son objectif : raviver et transmettre l’héritage culturel du pays. En 2025, le thème choisi — Patrimoine culturel et développement économique — invite à réfléchir à l’impact de la culture sur le progrès national.

Dans un message solennel, le Président du Faso a encouragé les Burkinabè à s’approprier leur identité. Il a mis en avant les savoirs, les valeurs, les lieux de mémoire et les traditions qui façonnent l’âme collective. De plus, il a insisté sur l’implication nécessaire des jeunes, des artistes, des intellectuels, des chefs coutumiers et des leaders religieux.

Cette dynamique s’est matérialisée par la nomination de six ambassadeurs culturels : Dani Kouyaté, Apolline Traoré, Rasmané Ouédraogo (Raso), Abdoulaye Kaboré (Kayawoto), Jonathan Pitroipa et Djamila Diallo. Le cinéaste Dani Kouyaté, qui vient de remporter l’Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2025, a également reçu le titre d’Officier de l’Ordre de l’Étalon.

Le choix de Bobo-Dioulasso n’est pas un hasard. Cette ville incarne la diversité culturelle du pays. Le Président a exprimé sa volonté de faire classer le centre historique de Sya au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Par ailleurs, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, a dévoilé les activités phares du mois. Il s’agit notamment de la Journée des coutumes et traditions (15 mai), la Journée nationale de la gastronomie burkinabè (16 mai), ainsi que la célébration du patrimoine mondial africain.