Coopération Burkina-Arabie Saoudite : Des projets saoudiens pour renforcer les relations bilatérales

Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu ce vendredi 17 janvier 2025 l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Fahad A. Aldosari. Cette rencontre visait à renforcer les relations entre les deux nations, en mettant l’accent sur des projets de développement.

L’ambassadeur a transmis les salutations du prince héritier Mohamed bin Salman et a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le Burkina Faso. Parmi les initiatives évoquées, une caravane de santé dédiée aux enfants atteints de malformations cardiaques a déjà permis plusieurs interventions chirurgicales. De plus, un don de 50 tonnes de dattes offert par le roi Salman bin Abdulaziz Al-Saoud a été annoncé.

Les discussions ont également porté sur les relations culturelles. L’ambassadeur a souligné l’affection mutuelle entre les deux nations, déclarant que « l’Arabie saoudite est regardée au Burkina Faso comme un pays frère ».

Les liens diplomatiques entre les deux pays, établis en 1965, marquent 60 ans de coopération. « Historiquement, nous sommes frères et nous le resterons demain et dans le futur », a affirmé Fahad A. Aldosari.

Cette rencontre illustre la volonté commune de renforcer les relations bilatérales dans un esprit de fraternité et de respect mutuel.

Le BIR 18 neutralise des terroristes et récupère 80 tonnes de vivres à Darsalamy

Entre le 13 et le 16 janvier 2025, les combattants du 18ᵉ Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), sous le commandement du capitaine Papa Parfait Kambou, ont mené une opération d’envergure contre les terroristes dans le village de Darsalamy, à 25 km de Solenzo.

Cette intervention, la première depuis la prise de commandement du capitaine Kambou le 8 janvier, a permis de neutraliser plusieurs terroristes qui empêchaient les paysans de regagner leurs terres ou de cultiver. Les bases terroristes, érigées pour terroriser la population, ont été détruites, rétablissant ainsi l’espoir pour les habitants de la région.

Parmi les matériels récupérés figurent un tricycle, huit motos, des roues de moto, des fusils, 80 tonnes de vivres, ainsi qu’un sac de chaussures neuves. Trois tricycles et plusieurs charrettes ont également été détruits. Des terroristes, surpris en pleine cuisine, ont tenté de s’enfuir, mais en vain.

Le capitaine Kambou a salué la bravoure et la détermination de ses hommes, affirmant leur engagement à garantir la sécurité et à libérer les zones occupées par des groupes armés. Cette opération marque une étape significative dans la lutte contre le terrorisme dans la région des Banwa.

 

 

Le Général Abdoulaye Maïga à Accra : Une visite stratégique pour renforcer la coopération Mali-Ghana

Le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre et Ministre de l’Administration territoriale du Mali, a entamé hier soir une visite officielle de 48 heures à Accra. Portant un message du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, il s’est rendu dans la capitale ghanéenne pour rencontrer son homologue John Dramani Mahama, récemment investi à la tête du Ghana.

À son arrivée à l’aéroport international Kotoka, le Premier ministre malien a été chaleureusement accueilli par l’Honorable Marietta Brew Appiah-Opong, membre de la Présidence de la République et ancienne ministre de la Justice du Ghana. L’ambassadeur du Mali au Ghana, Oumar Konaté, ainsi qu’une importante délégation de la communauté malienne au Ghana, soutenue par des représentants des diasporas burkinabè et nigérienne, ont également salué sa venue.

Le Général Abdoulaye Maïga est accompagné du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, et de la conseillère diplomatique du président de la Transition, Mme Fatou Binta Diop.

Au programme de cette visite, une audience prévue ce jeudi avec le Président ghanéen au Palais présidentiel, ainsi qu’une rencontre avec la communauté malienne résidant au Ghana. Ces échanges visent à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays et à promouvoir une dynamique de coopération accrue, notamment dans le cadre des enjeux régionaux.

Cette visite témoigne de l’engagement des autorités maliennes à consolider les liens avec leurs partenaires africains dans un esprit de solidarité et de collaboration mutuelle.

L’ANCF lance une vaste opération de démolition pour sécuriser la voie de contournement

(Ouagadougou, 16 janvier 2025) – L’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF), sous la supervision de la Présidence du Faso, a initié le mercredi 15 janvier une opération de démolition des constructions et installations illégales sur l’emprise de la voie de contournement de Ouagadougou.

Malgré une campagne de sensibilisation menée depuis juillet 2023, visant à encourager les populations à libérer volontairement ces espaces, certaines structures demeuraient non conformes. Yacouba Siko, Directeur général de l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC), a confirmé que cette mesure vise à garantir la sécurité des usagers et à respecter les réglementations foncières.

Selon Sibiri Hebié, Secrétaire technique de l’ANCF, cette intervention est essentielle pour rétablir l’ordre dans le domaine foncier. « Nous avons débuté avec les installations commerciales, mais d’autres constructions illégales, notamment des maisons attenantes à cette voie à grande mobilité, sont également concernées », a-t-il précisé.

La voie de contournement a été conçue pour désengorger le trafic de Ouagadougou et assurer la sécurité des riverains. « Permettre à nouveau des occupations anarchiques compromettrait cet objectif », a souligné Sibiri Hebié.

Le projet de construction de cette route avait prévu une indemnisation des personnes impactées, avec près de 9 milliards FCFA mobilisés pour leur dédommagement, a rappelé Moumouni Ilboudo, Directeur général des infrastructures de transport.

Cette opération, qui ne se limitera pas à la voie de contournement, cible également les emprises des routes nationales et départementales illégalement occupées. L’ANCF insiste sur le caractère inviolable des routes, protégées par la domanialité publique.

Arrestation d’Alino Faso à Abidjan : Un soutien de la junte burkinabè au cœur de la polémique

L’influenceur burkinabè Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, a été arrêté à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cette arrestation intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux pays.

L’arrestation confirmée par les autorités ivoiriennes

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a confirmé l’arrestation d’Alino Faso. Il a précisé que l’influenceur a été interpellé dans le cadre d’une procédure en cours. « Personne n’est porté disparu en Côte d’Ivoire », a ajouté le porte-parole, soulignant que l’arrestation a été effectuée de manière formelle.

Les raisons de l’arrestation

Une source sécuritaire ivoirienne a révélé que l’influenceur a été arrêté vendredi à son domicile. Alino Faso est suspecté d’être lié aux « Bataillons d’intervention rapide de la communication » (BIR-C), un groupe de soutien au régime burkinabè très actif sur les réseaux sociaux. Les BIR-C sont souvent accusés de relayer la propagande du gouvernement et de s’attaquer aux critiques du régime.

Alino Faso est également suspecté d’avoir rencontré récemment Ibrahima Maïga, un activiste influent sur les réseaux sociaux. Ce dernier a multiplié les publications virulentes, notamment à l’encontre des autorités ivoiriennes.

Les tensions entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire

Depuis le coup d’État de septembre 2022, les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont particulièrement tendues. Le capitaine Ibrahim Traoré, après avoir pris le pouvoir, a fait de la souveraineté nationale sa priorité. Il accuse la Côte d’Ivoire de vouloir déstabiliser son pays. Abidjan, de son côté, nie toute intention de déstabilisation.

Les autorités ivoiriennes ont déjà arrêté en juillet plusieurs personnes suspectées d’avoir suivi des formations au Burkina Faso dans le but de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Cette arrestation d’Alino Faso intervient dans ce contexte tendu.

Le rôle d’Alino Faso

Alino Faso, âgé de 44 ans, s’est fait connaître pour ses actions en faveur des plus démunis. En 2021, il s’est installé à Abidjan avec sa famille et a ouvert un restaurant. Cependant, il se rend fréquemment au Burkina Faso. En octobre 2024, il avait organisé à Ouagadougou un festival en hommage aux forces de sécurité et aux « volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), des supplétifs civils impliqués dans la lutte contre les jihadistes.

 

La CEDEAO officialise le retrait du Mali et lance la procédure de séparation

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a confirmé le retrait officiel du Mali de son organisation, marquant ainsi une étape historique dans les relations entre le pays et l’organe sous-régional. Cette décision fait suite à une demande formelle des autorités maliennes, transmise en janvier 2024, et actée lors de la 66ᵉ session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, au Nigeria.

Conformément à l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, le Mali cessera d’être membre de l’organisation à compter du 29 janvier 2025. Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a été mandaté pour engager les formalités nécessaires à cette séparation.

Dans une correspondance adressée le lundi 13 janvier 2025 au ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, Dr Touray a proposé une réunion entre les équipes techniques des deux parties pour organiser les discussions et définir les modalités de séparation. La date de cette rencontre reste à déterminer par concertation.

Ce retrait marque un tournant dans les relations entre le Mali et ses voisins ouest-africains, alors que le pays s’éloigne progressivement des structures régionales. La CEDEAO, pour sa part, souligne l’importance de mener cette transition dans un cadre ordonné et respectueux des accords en vigueur.

Washington et Ouagadougou : vers un partenariat renforcé pour un Burkina souverain et stable

Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu, le mardi 14 janvier 2025, l’ambassadrice des États-Unis, Joann Lockard, à Ouagadougou. Au cœur des discussions figuraient les priorités bilatérales dans le cadre des relations entre les deux nations.

Lors de l’audience, le Premier ministre a présenté les axes stratégiques de son gouvernement, axés sur la lutte contre le terrorisme, l’affirmation de la souveraineté nationale et la souveraineté alimentaire. « Nous entendons imposer le respect du Burkina Faso, car l’époque de la domination est à jamais révolue », a-t-il affirmé, soulignant que son gouvernement privilégie des partenariats basés sur le respect mutuel et des relations bilatérales fructueuses.

Joann Lockard, représentant les États-Unis, a réitéré l’engagement de son pays à collaborer avec le Burkina Faso dans la construction d’un État fort et stable. Elle a salué les efforts du gouvernement burkinabè pour renforcer la sécurité et soutenir le développement socioéconomique. « Les relations entre Washington et Ouagadougou sont anciennes et très fortes », a-t-elle déclaré, tout en exprimant son espoir de voir ces liens prospérer avec la nouvelle administration américaine.

La diplomate américaine a également mis l’accent sur la coopération directe, en phase avec les aspirations du gouvernement burkinabè. Elle a souligné l’importance d’appuyer des initiatives telles que l’Offensive agropastorale et halieutique, qui visent à promouvoir la souveraineté alimentaire et à renforcer les infrastructures agricoles.

L’audience s’inscrit dans un contexte de transition politique aux États-Unis, avec l’investiture prochaine de Donald Trump en tant que 47e président, prévue pour le 20 janvier 2025. Ce changement pourrait marquer un tournant dans les relations bilatérales, ouvrant la voie à des collaborations renouvelées entre les deux pays.

Avec cette rencontre, le Burkina Faso et les États-Unis réaffirment leur volonté commune de bâtir un partenariat stratégique pour un avenir durable et prospère.

CHAN 2025 : un report pour mieux préparer l’événement

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce mardi 14 janvier 2025, le report du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) initialement prévu en février prochain. Le tournoi, qui se tiendra au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, est désormais reprogrammé pour août 2025.

Dans son communiqué, la CAF justifie cette décision par le besoin d’un temps supplémentaire pour finaliser les infrastructures nécessaires. « Les experts techniques et en infrastructure de la CAF, dont certains basés au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, ont requis un temps supplémentaire pour s’assurer que les infrastructures et les installations soient au niveau nécessaire pour accueillir avec succès le CHAN », peut-on lire dans l’annonce officielle.

Des progrès notables dans les infrastructures
La CAF souligne néanmoins que des avancées significatives ont été réalisées dans les trois pays hôtes. La construction et la modernisation des stades, des terrains d’entraînement, des hôtels et des hôpitaux progressent rapidement, garantissant un tournoi réussi.

Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a exprimé sa gratitude envers les dirigeants des trois pays pour leur engagement et leur leadership. Il s’est dit confiant quant à la conformité des infrastructures aux normes requises pour offrir un CHAN mémorable en août 2025.

Tirage au sort maintenu
Malgré ce report, le tirage au sort du tournoi aura bien lieu comme prévu, ce mercredi 15 janvier 2025 à Nairobi. La CAF communiquera ultérieurement la date précise du début du CHAN 2025.

Ce report illustre la volonté de l’instance africaine d’assurer des conditions optimales pour les équipes, les supporters et l’ensemble des parties prenantes, renforçant ainsi le prestige de cette compétition continentale.

Ibrahim Traoré appelle à une lutte implacable contre l’impérialisme

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé le lundi matin la première cérémonie de montée des couleurs de l’année au Palais de Koulouba. Lors de cet événement symbolique, il a réaffirmé la nécessité cruciale de combattre l’impérialisme sous toutes ses formes, appelant chaque Burkinabè à s’impliquer activement dans cette lutte.

Le Chef de l’État a profité de l’occasion pour adresser ses vœux au personnel de l’institution et les inviter à redoubler d’efforts pour assurer le bon fonctionnement de l’administration. Il a également souligné que la lutte contre l’impérialisme devait être intégrée dans les « gènes » des Africains et menée sans relâche.

Revenant sur des déclarations du Président français Emmanuel Macron, Ibrahim Traoré a dénoncé une nouvelle stratégie française visant à maintenir une présence militaire en Afrique sous des formes dissimulées. Selon lui, la dissolution apparente des bases militaires françaises masque en réalité une réorganisation, avec le recours à des sociétés de sécurité pour protéger les intérêts économiques français tout en maintenant des soldats sur place, mais hors des radars.

Le Président du Faso a insisté sur la nécessité de dénoncer les accords de défense coloniaux, qu’il considère comme le principal levier de domination impérialiste. « Le problème se trouve dans les accords de défense coloniaux signés depuis les indépendances », a-t-il déclaré.

Il a également pointé du doigt le rôle des conseillers militaires français, qu’il a qualifiés de « plus dangereux » en raison de leur mission de fragilisation des armées africaines. « Au Burkina Faso, nous avons réussi à nous débarrasser de ces conseillers militaires », a-t-il affirmé.

Répondant aux propos de Macron qualifiant certains Africains d’ingrats, Traoré a vivement rétorqué : « S’il y a bien un ingrat, c’est lui. La France existe aujourd’hui grâce à nos ancêtres. »

Le Capitaine Ibrahim Traoré a conclu en appelant les Africains à se réveiller, à travailler pour le bonheur de leurs peuples, et à engager une décolonisation des mentalités. Cette cérémonie s’est ainsi transformée en un vibrant appel à la souveraineté et à la prise en main du destin africain.

Niger : Durcissement des règles d’entrée et de séjour pour les étrangers

Le Chef de l’État nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé une ordonnance renforçant les conditions d’entrée et de séjour des étrangers au Niger. Cette initiative, annoncée via un communiqué officiel, vise à garantir la sécurité nationale face aux risques d’infiltration et de déstabilisation.

L’ordonnance prévoit des mesures strictes pour les contrevenants, mêlant sanctions administratives et pénales. Les mesures administratives incluent l’expulsion, le refoulement, la rétention administrative, le rapatriement et la reconduite à la frontière.

Sur le plan pénal, les sanctions sont sévères :

  • Toute personne étrangère contrevenant à une mesure d’expulsion ou tentant d’entrer illégalement au Niger encourt une peine de deux à cinq ans de prison et une amende allant de 5 à 50 millions de francs CFA.
  • Les facilitateurs de l’immigration irrégulière, qu’ils soient individus ou organisations, sont soumis aux mêmes sanctions, avec la confiscation des moyens de transport impliqués.
  • L’hébergement non déclaré d’étrangers est également passible de poursuites.

Le communiqué invite les personnes en situation irrégulière à régulariser leur statut dans les délais impartis. Il précise que cette ordonnance n’interfère pas avec la législation du travail en vigueur au Niger.

Ces mesures visent à renforcer le contrôle des flux migratoires et à protéger le pays dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante. Elles traduisent la volonté des autorités nigériennes d’imposer une tolérance zéro face à l’immigration irrégulière.