Lancement d’un vaccin antipaludique au Burkina Faso

Le 5 février 2024, le Dr Robert Kargougou, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a inauguré à Koudougou, région du Centre-ouest, l’intégration d’un vaccin antipaludique dans le Programme élargi de vaccination (PEV) au Burkina Faso. Cette initiative, assistée par le ministre de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, le DG du CNRST, et des partenaires techniques et financiers, marque une avancée significative dans la lutte contre le paludisme.

Le RTS,S, premier vaccin antipaludique au monde, sera désormais administré en routine dans 27 districts sanitaires sélectionnés en raison de la gravité de la maladie et des taux élevés de mortalité. Le ministre Kargougou a souligné l’engagement à étendre la vaccination à d’autres régions, avec une allocation de cinq milliards de F CFA du budget de l’État pour l’acquisition de doses supplémentaires.

La première phase de vaccination ciblera 218 222 enfants âgés de 5 mois, avec un schéma de quatre doses administrées aux 5e, 6e, 7e et 15e mois. Le ministre a affirmé la sécurité et l’efficacité du RTS,S.

Dr Emmanuel Nanéma, directeur général du CNRST, a souligné la contribution du Burkina Faso aux essais cliniques du vaccin RTS,S, qui a présenté un profil de sécurité et d’efficacité prometteur.

John Agbor, représentant résident de l’Unicef au Burkina Faso, a salué cet accomplissement, soulignant l’engagement continu des partenaires à soutenir le gouvernement dans sa lutte contre le paludisme. L’introduction du vaccin dans le PEV devrait contribuer à sauver des milliers d’enfants chaque année.

 

Rapport de l’ASCE-LC : Révélations sur les Défaillances dans la Gestion des Finances Publiques en 2022

Ce mardi 6 février 2024, l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a publié son rapport annuel d’activités pour l’année 2022. Les contrôles effectués ont scruté la gestion financière de 21 ministères et institutions, couvrant les exercices budgétaires 2020 et 2021.

Les domaines examinés comprennent la commande publique, les comptes de dépôt, les régies d’avances, les carburants et lubrifiants, les frais de mission, les rétributions, et les dons aux personnes politiquement exposées (PPE).

Le rapport met en lumière de graves lacunes, notamment au niveau de la présidence du Faso. Dans le domaine de la commande publique, des irrégularités ont été constatées à diverses étapes du processus, telles que le non-respect des prescriptions réglementaires et l’octroi répété de contrats par entente directe, entraînant des risques d’évasion fiscale et des pertes financières importantes.

Concernant la gestion des comptes de dépôt, le rapport souligne l’existence de pièces justificatives irrégulières et le manque de registres comptables, occasionnant des pertes financières substantielles.

La gestion du carburant et des frais de mission au niveau de la présidence a également été critiquée, avec des sorties irrégulières de carburant et des pratiques telles que le chevauchement de missions et la prise en charge de personnes absentes, entraînant des pertes financières considérables.

En outre, des irrégularités dans la gestion des rétributions ont été relevées, y compris le paiement de frais sans base légale et la création de postes fictifs, ce qui a entraîné des pertes financières importantes pour l’État.

Le rapport de l’ASCE-LC met en lumière la nécessité urgente de réformes pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, afin de prévenir la corruption et de protéger les intérêts du Trésor Public.

Visite du Ministre de l’Agriculture sur le site de Bagrépôle : Bilan positif de l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé

Le vendredi 02 février 2024, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques, Ismaël SOMBIE, s’est rendu sur le site de Bagrépôle, situé dans la région du Centre-Est, dans le cadre d’une visite visant à évaluer l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé et à examiner le fonctionnement de la société d’économie mixte, Bagrépôle.

Accompagné de son équipe, le ministre a parcouru les 3000 hectares de superficies aménagées de Bagrépôle dédiées à la production de blé et d’autres cultures. La visite a également inclus une évaluation des ouvrages d’irrigation du site.

Sur le périmètre réservé à la culture du blé, le ministre Ismaël SOMBIE s’est montré satisfait de l’évolution du champ expérimental. Il a déclaré : « A priori, nous sommes plus ou moins satisfaits parce que c’est un défi qui a quand même été relevé. Nous avons dégagé les moyens pour atteindre cet objectif qui est aussi économique que stratégique. »

Selon le Directeur général de Bagrépôle, Donkora KAMBOU, un périmètre de 82 hectares a été alloué à la culture du blé au cours de la présente campagne agricole, dont 29 hectares sont dédiés à la production de semences de blé. Il a précisé que le taux de levée du blé de consommation est estimé à 96%, tandis que celui du blé destiné aux semences est de l’ordre de 78%. Malgré quelques difficultés rencontrées pendant la phase pilote, Kamou reste confiant quant à l’atteinte des objectifs fixés.

Bagrépôle dispose d’un potentiel de terres agricoles de plus de 20 000 hectares, dont 6 000 hectares sont déjà aménagés pour la production de diverses spéculations telles que le riz, le maïs, la pomme de terre, les fruits, les produits maraîchers, et désormais le blé.

Le Ministre de la Sécurité Mahamadou SANA en tournée pour renforcer la sécurité au Burkina Faso

Le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, Mahamadou SANA, a entrepris une visite sur le terrain du 29 janvier au 03 février 2024, dans la région du Centre-Est. L’objectif de cette sortie était de prendre conscience des réalités locales et d’apporter son soutien aux Forces combattantes qui œuvrent quotidiennement pour le retour rapide de la paix et de la sécurité au Burkina Faso.

Au cours de cette visite auprès des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP), le Commissaire divisionnaire de Police, Mahamadou SANA, a souligné qu’il s’agissait d’une opportunité de collaborer avec les FDS pour réorganiser et renforcer le dispositif sécuritaire déployé dans la région. Le Ministre Délégué SANA a exprimé le devoir commun envers la patrie, déclarant : « Nous n’avons qu’un seul pays, il est de notre devoir de nous battre pour notre chère Patrie. »

Il a également insisté auprès de toutes les Forces combattantes sur la nécessité de renforcer la collaboration entre elles pour surmonter la crise que traverse actuellement le pays.

Profitant de cette tournée, le Ministre Délégué SANA a adressé des encouragements et des félicitations aux acteurs du monde éducatif de la région, soulignant leur résilience remarquable depuis le début de la crise sécuritaire.

Hommage au regretté Dr. Arsène Bongnessan YE au Burkina Faso

Ce lundi 5 février 2024, le Burkina Faso a rendu un vibrant hommage à feu le Dr. Arsène Bongnessan YE, ancien président de l’Assemblée des députés du peuple (ADP), décédé le 30 janvier 2024 au Maroc. La cérémonie d’hommage, qui s’est déroulée au siège de l’Assemblée législative de Transition (ALT) à Ouagadougou, a réuni les plus hautes autorités, les députés de l’ALT, ainsi que les amis et connaissances du défunt.

Le Dr. Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition, représentant le Chef de l’État, a salué les contributions exceptionnelles du Dr. Arsène Bongnessan YE à la construction d’une nation prospère et inclusive. Il a souligné le rôle essentiel du regretté dans la promotion du dialogue, de la réconciliation, et du développement. Le Dr. Bongnessan Arsène YE a été reconnu comme un défenseur acharné des intérêts du peuple burkinabé, tant sur la scène nationale qu’internationale.

Pour les proches du défunt, il était bien plus qu’un homme politique émérite. Il était un « père, un époux, un ami, un mentor, un guide, un modèle pour nous tous », selon leurs témoignages émus.

Le parcours du Dr. Arsène Bongnessan YE, médecin militaire de formation, a été marqué par des responsabilités éminentes au Burkina Faso. Il a dirigé le secrétariat général national des comités révolutionnaires (CNR) en 1987, avant de présider la Commission constitutionnelle chargée de rédiger la constitution adoptée le 2 juin 1991. Élu député pour la première fois en 1992, il a occupé le poste de Président de l’ADP de 1992 à 1997.

Homme politique de premier plan, il a présidé le Mouvement de l’Organisation pour la démocratie populaire/mouvement des travailleurs (ODP/MT) de 1993 à 1996, puis le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de 1996 à 1999. Il a également exercé des fonctions ministérielles à plusieurs reprises, contribuant notamment à l’agriculture, à l’environnement, et aux réformes institutionnelles.

Architecte de la quatrième République au Burkina Faso, le Dr. Arsène Bongnessan YE, colonel major à la retraite, sera inhumé le 6 février 2024 dans son village natal de la province du Mouhoun.

Victoire éclatante des Étalons Dames U-17 dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde Féminine U-17

Les Étalons Dames U-17 ont brillamment remporté leur match du 4 février contre le Syli national de Guinée (Conakry) avec un score final de quatre buts à un. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des matchs aller du « second tour qualificatif de la Coupe du Monde Féminine U-17 ».

Les joueuses burkinabè ont réalisé une sortie impressionnante ce dimanche, humiliant leurs homologues guinéennes en marquant quatre buts contre un. Le match retour est programmé pour le 9 février 2024 à Bamako, au Mali.

Le Mondial féminin des moins de 17 ans 2024 se déroulera en République dominicaine du 16 octobre au 3 novembre. Le processus de qualification pour la zone Afrique comprend quatre tours, s’étalant du 8 décembre 2023 au 16 juin 2024.

REN-LAC Exprime sa Déception après un Accord Transactionnel dans l’Affaire du Charbon Fin

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), partie civile dans le procès du charbon fin, a partagé sa perspective sur le verdict prononcé lors d’une conférence de presse à Ouagadougou le jeudi 1er février 2024. Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC, a exprimé un profond regret concernant la décision du gouvernement de conclure un accord transactionnel avec IAM GOLD ESSAKANE SA et d’autres personnes impliquées, abandonnant ainsi la poursuite judiciaire.

Selon Nacanabo, la tenue du procès aurait été une opportunité cruciale pour mettre en lumière les lacunes juridiques exploitées par les sociétés minières et dévoiler les pratiques douteuses de l’administration publique. Il a souligné que la conclusion du procès aurait pu éclairer l’opinion publique sur les tenants et aboutissants de l’affaire et permettre la condamnation des coupables.

Le Secrétaire exécutif a insisté sur le fait que la conclusion du procès n’aurait pas empêché les parties de parvenir à un accord transactionnel ultérieur si elles le souhaitaient. Malgré cet accord, le REN-LAC affirme avoir obtenu la preuve de la fraude qu’il a dénoncée depuis le début.

Le REN-LAC a salué tous les acteurs de la justice, les agents de l’État, les journalistes et les membres de la société civile qui ont œuvré pour la vérité au cours des cinq dernières années. Nacanabo a également appelé les autorités actuelles à concrétiser leur engagement dans la lutte contre la corruption.

Il a souligné que la conclusion judiciaire de cette affaire aurait envoyé un message fort aux multinationales exploitant les ressources minières du Burkina Faso et aux citoyens ne respectant pas les biens de l’État. Le REN-LAC a réaffirmé son engagement à poursuivre ses actions de veille citoyenne pour une gouvernance vertueuse et a appelé la population à faire de même, tout en interpellant les autorités burkinabè à garantir les conditions favorables à l’exercice de cette veille citoyenne, y compris les libertés individuelles et collectives.

Nouveau Président du CSC nommé par le Capitaine Ibrahim Traoré

Le 31 janvier, le Capitaine Ibrahim Traoré a officiellement nommé Idrissa Ouédraogo, communicateur et chroniqueur sur BF1, président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) par décret. Cette nomination entre en vigueur dès la prise de fonction d’Idrissa Ouédraogo, qui assume désormais les rôles de conseiller et de président du CSC.

Idrissa Ouédraogo prend la relève d’Abdoulazize Bamogo, conseiller en communication, qui occupait ce poste depuis le 23 décembre 2022. Cette transition intervient dans un contexte où neuf nouveaux Conseillers du CSC ont été récemment nommés le 24 janvier. Ils ont prêté serment, s’engageant solennellement à exercer leurs fonctions en toute indépendance, impartialité, dignité et loyauté, tout en préservant le secret des délibérations.

En décembre 2023, l’Assemblée législative de transition a unanimement adopté un projet de loi organique définissant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du CSC. Cette loi, bien que contestée par les faîtières des médias, confère désormais au Chef de l’État le pouvoir de désigner directement le président du CSC, auparavant élu par ses pairs. Cette évolution marque un changement significatif dans le processus de sélection du président du CSC, renforçant le rôle du Chef de l’État dans la direction de cet organe de régulation des médias.