RCA : implication des victimes de Bégoua dans le processus de justice traditionnelle

Les victimes des crises de l’arrondissement de Bégoua à Bangui, ont été édifiées le 17 juin 2022, sur le processus de la justice traditionnelle, son rôle et ses objectifs.

C’était dans le cadre de la Campagne d’information coordonnée par le ministère de la Réconciliation nationale. La directrice générale dudit ministère, Lydie Solange Yaoumbi a pris part aux échanges. Le maire de Bégoua, Jean Emmanuel Gazanguenza était également de la partie.

D’entrée de jeu, la D.G du ministère a tenu à préciser que, la commission vérité justice réparation et réconciliation (CVJRR). Lydie Solange Yaoumbi fait savoir que cette commission permet de : « mener des enquêtes, d’établir la vérité et situer les responsabilités sur les graves événements nationaux depuis le 29 mars  1959 date à laquelle le Président fondateur Barthélemy Boganda a trouvé la mort dans un accident d’avion ». Elle a également insisté sur le fonctionnement de la Cour pénale spéciale qui est une juridiction centrafricaine créée par la loi  du 13 juin 2015 et le forum de Bangui.

Pour sa part, Kolougoussou Marie Paule, Coordonnatrice des femmes solidaires de lutte contre la violence liée aux conflits dans la Commune de Bégoua indique que cette campagne donnera l’opportunité à la population victime des multiples crises d’avoir des orientations sur des démarches à entreprendre.

RCA : un soldat tue trois de ses frères d’armes à Bambari

Un militaire des forces armées centrafricaines (FACA) a tiré à mort sur trois de ses compagnons d’armes. Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi 17 juin 2022.

A Bambari, dans la préfecture de l’Ouaka, un soldat a ouvert le feu sur trois de ses collègues à l’aide de son arme de service. La première victime est morte sur place. L’autre décès a été signalé des heures plus tard.  Le troisième homme en tenue succombe le lendemain malgré les soins médicaux d’urgence.

D’après les premières informations, le soldat qui a ouvert le feu sur ses compagnons souffre des troubles mentaux. Certains militaires confient que l’Etat-major a été informé du trouble du militaire ‘’bourreau’’, mais aucune mesure n’a été envisagé  pour suivre ce dernier. Les mêmes sources rapportent que ce militaire est coutumier des faits de violence dans son environnement. « Même dans son quartier il fait souvent des crises mentales ». D’où la question de savoir comment a-t-il intégré les rangs des FACA ?

Télécommunication : la CMDT-21 adopte cinq résolutions

Après dix jours de travail, les travaux de la Conférence Mondiale sur le Développement des Télécommunications (CMDT-21), Kigali convention center (KCC) se referment le 16 juin 2022.

Les travaux ont été initiés pour répondre aux besoins spécifiques de chaque grande région du monde, les différentes délégations des pays membres de l’ Union internationale des télécommunications (UIT) ont débattu et statué sur les documents devant régir le secteur des télécommunications à l’échelle mondiale durant les quatre prochaines années.

Durant les assises organisées à Kigali, toutes les questions relatives à l’évolution des télécommunications ont été traitées par les participants. Cinq (05) commissions sont mises en place et les experts ont eu à réviser les 45 résolutions de l’UIT afin de les réadapter aux exigences de l’heure.

De nouvelles résolutions sont également introduites à savoir, la résolution Partner2Connect ; la résolution Connecter les écoles, les étudiants et les ménages à l’internet ; la résolution Promouvoir l’entreprenariat centre sur les TIC  et la résolution TIC pour la lutte contre les pandémies.

En travaux de groupes et plénières, les résolutions issues des travaux des commissions sont rédigées et adoptées.

RCA : deux gamines d’une même famille retrouvées mortes dans un congélateur

Le drame se produit à Bimbo, les corps sans vie de deux jeunes filles issues de la même famille ont été retrouvés dans un congélateur, dans la maison familial.

Deux jeunes enfants d’une même famille sont retrouvées mortes, lundi 13 juin, dans des circonstances encore floues au quartier Batalimo 3 à Bimbo. Le père de ces fillettes affirme avoir découvert les corps sans vies de ces enfants dans le congélateur familial en panne. La gendarmerie, saisie, ouvre une enquête.

Le drame a eu lieu lundi alors que ces enfants ont été laissées seules pour un temps par leur géniteur. Ce dernier indique qu’elles étaient bien portantes quand il a quitté la maison. Borgea Boméléo Mokomi, le père des victimes n’arrive pas à retenir ses larmes après la mort tragique de ses deux fillettes de 3 et 7 ans.

« J’étais avec la plus petite quand sa grande sœur est revenue de l’école. Elles étaient sous ma garde car leur maman est commerçante. Je leur ai donné à manger avant de sortir au bord de la route ; en prenant soin de fermer le portail après moi. Trente minutes plus tard, je suis de retour et j’ai constaté que le portail de la clôture était ouvert. Je commençais à chercher mes filles, pour enfin les retrouver sans vie dans le congélateur familial en panne depuis deux ans », témoigne-t-il.

La gendarmerie ouvre une information judiciaire

La brigade de la gendarmerie territoriale de Bimbo dépêchée sur les lieux indique avoir ouvert une enquête. Ce mercredi, elle a auditionné les parents des enfants décédés et le voisinage. Interrogé par Radio Ndeke Luka, l’officier en charge de l’enquête n’a pas souhaité en dire plus. « Il est trop tôt pour nous de donner les premières conclusions », répond-il.

Selon la gendarmerie, les enfants ont été inhumées par la famille dans la nuit du 13 juin, après que les médecins ont constaté leur décès sans qu’aucune autopsie n’ait été réalisée. La même source indique que le parquet de Bimbo a été saisi afin d’ouvrir une information judiciaire.

 

Source : Radio Ndeke Luka

Dr. Andrew GWODOG : « La SCG-Ré souhaiterait lever sur la place financière d’Afrique centrale, 5 milliards de FCFA »

L’Administrateur-Directeur Général de la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-Ré),  Dr. Andrew GWODOG présente ses objectifs pour les dix prochaines années.

Dr. Andrew GWODOG, vous êtes l’Administrateur-Directeur Général de la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-Ré). Quelles sont ses missions ?

Dr. Andrew GWODOG : Société de réassurance de droit gabonais créée le 22 février 2012, la SCG-Ré est une initiative de l’État Gabonais et des sociétés d’assurances du Gabon. Elle a pour mission de gérer, au nom et pour le compte de l’État Gabonais, la Cession Légale sur les primes et cotisations des sociétés d’assurances y compris sur la réassurance facultative et Traité ; à l’instar de la Sen-Ré au Sénégal, de la SCR au Maroc, de Tunis-Ré en Tunisie, de la CCR en Algérie, de la CNR au Cameroun, la CICARE sur la plan communautaire (zone CIMA) et Africa Re pour le Continent.

Elle a également pour rôle de proposer à l’ensemble des sociétés d’assurances d’Afrique des couvertures en réassurance commerciale ou conventionnelle (facultatives et traitées) et son assistance technique (formation, expertises diverses, etc) ; tout en étant conseil en matière de réassurance pour l’État Gabonais.

Quel bilan de la SCG-Ré pouvez-vous faire depuis sa création ?

Démarrant ses activités avec un capital social de 2 milliards de Francs CFA, la SCG-Ré a quintuplé son capital au cours de dix années d’existence seulement. D’abord, de 2 milliards à 5 milliards en 2014, puis de 5 à 10 milliards en 2021, soit une augmentation de 100%.

Elle compte à ce jour une dizaine d’années avec un effectif de 23 personnes. Dans son capital social, l’État est indirectement actionnaire à travers trois institutions que sont le Fonds Souverain de la République Gabonaise (FSRG), le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) qui détiennent 62% du capital social, les 38% restants sont détenus par les sociétés d’assurances qui existaient au Gabon en 2012 à savoir Sanlam, Ogar, ASSINCO, Ogar Vie, Nsia, SUNU Vie et NSIA Vie.

Notre chiffre d’affaires est en moyenne de 17 milliards de francs CFA pour des résultats nets qui n’ont cessé d’augmenter de 60 millions en 2012, jusqu’à plus d’1 milliard en prenant les chiffres à fin 2020.

En 2021, la SCG-Ré réalise un chiffre d’affaires de 16 milliards, un résultat net d’environ 1 milliard. Cette jeune société s’est placée en 10 ans, 27ème société de réassurance en Afrique tant par la qualité de ses résultats techniques, financiers que son extraordinaire développement commercial sur le continent en général et en zone CIMA en particulier.

Telle est l’histoire de cette jeune société qui a pour ambition dans les 20 prochaines années d’intégrer le top 10 des sociétés de réassurance en Afrique.  La SCG-Ré dispose aussi d’une double notation financière : BB+ par AMBEST et CC- par la GCR.

Au-delà du Gabon, quels sont vos objectifs sur le marché international ?

A l’origine, les objectifs de la SCG-Ré étaient d’une part de réduire la partie des primes gabonaises qui étaient exportées du fait de l’absence d’un réassureur local. Elle permet aujourd’hui, d’importer de la prime d’assurance des autres pays africains avec un impact direct sur notre balance de paiement. Les objectifs des 10 premières années ont été atteints à travers notre Plan Stratégique de Développement 2012-2020. Depuis 2021, nous sommes entrés dans la deuxième phase de notre développement. Cette deuxième phase comprend un certain nombre de projets ambitieux.

Quels sont ces ambitieux projets ?

Pour le premier, la SCG-Ré prépare son introduction en bourse d’ici à décembre prochain. Dans le cadre de cette opération d’introduction en bourse, la SCG-Ré souhaiterait lever sur la place financière d’Afrique Centrale, 5 milliards de FCFA, afin de se doter de moyens financiers conséquent pour son développement en Afrique qui va se traduire par l’ouverture de quatre (4) bureaux de souscription en Afrique Centrale, en Afrique Australe, en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord.

Par ailleurs, nous poursuivons l’ambition d’améliorer notre notation financière auprès d’une agence internationale et renforcer nos équipes techniques par le recrutement de talents à travers l’Afrique.

Le premier bureau qui va être ouvert en 2022 est celui de Kigali au Rwanda. Le Sénégal est le 3ème marché de la zone CIMA. Si Abidjan est le hub de l’assurance, nous pensons que Dakar pourra, du fait de l’existence de la Sen-Ré, l’une des plus anciennes sociétés de réassurance de la zone, accueillir notre deuxième bureau de souscription et constituer pour l’Afrique le prochain hub de la réassurance africaine.

Avez-vous noué des partenariats aussi bien dans le public que dans le privé ?

Notre premier partenaire public est l’État gabonais via le Groupe État,  actionnaire à 62% de notre capital. Deuxièmement, nous avons signé des partenariats privés avec d’autres réassureurs Africains tels que la SCR du Maroc, Continental-Ré (Nigéria), Cica-Ré (zone CIMA), Ghana-Ré (Ghana) et Aveni-Ré (Afrique de l’Ouest).

Nous avons en projet deux nouveaux partenariats que nous allons signer avec la Sen-Ré du Sénégal et NCA-Ré de Côte d’Ivoire.

Pour la petite histoire, il faut savoir que la SCG-Ré a été créée sous le modèle de la Sen-Ré. Lorsqu’il était question de créer cette société, nous sommes allés à Dakar pour rencontrer Monsieur Moussa DIAW qui en était l’Administrateur-Directeur Général. Nous nous sommes beaucoup inspiré des textes du Sénégal, des expériences du Maroc et du Cameroun, pour créer la SCG-Ré. Raison pour laquelle, il y a lieu d’encourager la création de sociétés de réassurance en Afrique pour compléter les marchés africains (régionaux ou locaux) d’assurances, capter cette prime africaine et la réinvestir dans le Continent afin d’impulser notre développement économique et mettre à disposition des agents économiques, dont nos États, des ressources longues pour les entreprises publiques et privées.

La pandémie de Covid-19 de ces deux dernières années et aujourd’hui la guerre en Ukraine ont-elles eu des conséquences sur vos activités ?

Oui. Il ne faut pas négliger l’impact de cette guerre qui a lieu entre la Russie et l’Ukraine. Si on n’y prend garde, la première conséquence pour la SCG-Ré est le renchérissement de la réassurance (rétrocession) qui constitue un impact direct. Même si dans notre activité, les événements qui ont eu un lien direct avec la guerre ne sont pas couverts, il va s’en dire que la SCG-Ré et les réassureurs sont indirectement impactés. Il va aussi y avoir un renchérissement sur le marché pétrolier qui est un effet positif dans la mesure où la rareté de la ressource pétrolière ou gazière va avoir pour objet de permettre aux raffineurs des pays pétroliers africains d’augmenter leurs productions et de vendre un peu plus. Il y a des pays dont l’économie est tributaire du pétrole. Les assureurs et réassureurs seront appelés pour apporter leur garantie à de nouveaux investissements de ce secteur. On peut valablement penser que cette guerre va plutôt être positive sur certains secteur (pétrole, gaz, blé, etc), à la différence de la Covid-19 qui a eu un impact sur un certain nombre de branches du secteur assurance et réassurance. Les mesures restrictives prises pour endiguer la pandémie ont eu des conséquences sur la circulation des personnes et des biens. Avec une branche aviation complètement sinistrée par exemple en 2020 et en 2021.

Quels sont vos objectifs en 2022 ?

Pour cette année, la SCG-Ré veut atteindre un chiffre d’affaires de 19 milliards et un résultat net moyen d’un milliard.

Notre principal objectif pour cette année est notre introduction à la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC). Nous serons ainsi la première société de réassurance agrée par la CIMA à faire son entrée en bourse d’une part et d’autre part à lever des fonds par appel public à l’épargne (IPO) pour augmenter son capital social, donnant ainsi l’opportunité aux épargnants de l’Afrique Centrale et du Continent de devenir actionnaire de la SCG-Ré et participer à son développement.

Par ailleurs, l’ouverture de notre bureau à Kigali au Rwanda et l’acquisition d’un logiciel de réassurance sont également des objectifs prioritaires de cet exercice 2022.

Nous entendons ainsi poursuivre notre développement commercial par l’ouverture des bureaux en Afrique Centrale et de l’Ouest (en 2023 et 2024), renforcer nos fonds propres et notre notoriété, tout en améliorant notre gouvernance technique ainsi que la notation financière de la société, afin de nous hisser dans le top 20 des entreprises africaines de réassurance.

RCA : Il écope de dix ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et rébellion

La Cour criminelle de Bangui a condamné Ali Atahir Daouda à dix ans de travaux forcés. C’était au cours de l’audience du mardi 14 juin 2022.

La sentence est tombée pour Ali Atahir Daouda le 14 juin 2022. A l’issue de sa comparution il a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs et rébellion. Le verdict a été prononcé par le Magistrat Yves Namkomokoïna, de la Cour criminelle.

D’après le président de la Cour, les faits pour lesquels sont condamnés Ali Atahir Daouda, sont prévus et punis par le code pénal centrafricain.
Dans son réquisitoire, l’Avocat général, Donatien Maïssemo, avait demandé à la Cour d’infliger une peine de 15 ans des travaux forcés à l’accusé.
Cette première session criminelle, qui a débuté il y’a un mois, a déjà connu trois acquittement. Elle va se poursuivre jusqu’au 21 juin.

Deux casques bleus marocains meurent par noyade en RCA

Deux soldats onusiens du contingent marocain ont succombé le dimanche 12 juin 2022 dans une rivière à Rafaï dans le Mbomou. Leurs corps ont été acheminés à Bangui pour les hommages et le transfert dans leur pays.

D’après les informations recueillies auprès des sources concordantes, les militaires marocains étaient en déplacement à PK3 de Bangassou pour récupérer leur ravitaillement. C’est ainsi que deux d’entre eux sont noyés dans une rivière au moment quand ils y descendent pour se baigner.

Ce décès tragique a été confirmé par la préfète de Mbomou, qui a présenté ses condoléances aux responsables onusiennes en Centrafrique, plus particulièrement ceux du contingent marocain basés dans le Mbomou.

« Ce sont des gens qui ont abandonné leur patrie et famille pour venir nous aider dans la consolidation de la paix. C’est très tôt dans les environs de 9h que le sous-préfet m’a informé que ces deux soldats ont perdu leur vie à cause de la République centrafricaine dans un noyade le dimanche dernier », a témoigné Pierrette Benguerré, préfète du Mbomou qui a ajouté que les corps sont déjà acheminés à Bangui.

Elle profite de l’occasion de présenter ses condoléances au nom de la population du Mbomou à la Minusca et leurs parents biologiques et que Dieu les accueille auprès de lui au paradis. Le décès de ces deux casques bleus vient augmenter la liste de 147 à 149 des forces onusiennes mortes en mission en République centrafricaine.

Rappelons que le leadership de la Minusca a rendu un hommage mérité le 14 juin 2022 aux deux casques bleus marocains avant que leurs dépouilles soient rapatriées dans leur pays d’origine. Le Maroc a fourni plus de 750 casques bleus au sein de la Minusca qui sont déployés dans le Sud-est de la République centrafricaine depuis décembre 2014.

La RCA a reçu 5000 bidons de 25 litres d’huile végétale

Au moins 5000 bidons de 25 litres d’huile végétale manufacturée de l’Indonésie ont été réceptionnés la semaine dernière et république centrafricaine. Les produits sont entrés par le port de Kolongo.

Depuis quelques mois, le pays éprouve de fortes difficultés à répondre aux besoins alimentaires. Une flambée de prix est observée dans les marchés de l’ensemble du territoire. Actuellement, le litre d’huile végétale d’un litre coute jusqu’à 1400 Fcfa. Une hausse qui intervient alors que le pays éprouve les difficultés financières.

Ainsi pour essayer d’amortir le choc, des facilités ont été trouvées pour faire entrer 5000 bidons de 25 litres d’huile végétale manufacturée de l’Indonésie. Les produits oléagineux proviennent du Congo Brazzaville.

Plusieurs raisons expliquent le manque des produits alimentaires dont l’huile sur le marché centrafricain. D’abord la pandémie de Covid-19 qui a affecté le monde entier, dont les premiers ravitailleurs. Ensuite, la guerre en Ukraine qui sévit depuis quelques mois. Egalement les prix à l’exportation et les prix des intrants. Sans oublier la qualité des routes qui ne facilite pas la circulation des gros porteurs.

RCA : l’étude sur la modification du Code minier se poursuit

Une réunion sur la modification du Code minier centrafricain s’est déroulée le 09 juin 2022. Elle a regroupé le ministre des Mines et de la Géologie, des chefs de missions, et des diplomates.

Le Comité technique de réflexion sur la révision du Code minier s’est retrouvé pour une quatrième réunion de travail. Les échanges ont été conduits par le ministre des Mines et de la Géologie, Rufin Bénam Beltoungou. Les échanges visaient à présenter les modifications substantielles apportées au projet du Code minier centrafricain. Egalement les avancés sur la mise en œuvre du processus de Kimberley. Ceci après 13 ans d’expérimentation de la Loi N°009.005 du 29 avril 2009, portant Code minier de la République centrafricaine

Le comité a aussi discuté de la mise en place des institutions qui interviennent dans le cadre du processus d’exploitation et de la vente de diamant pour que certaines certifications soient faites, afin d’éviter la fraude.

Le ministre des Mines et de la Géologie, Ruphin Benam Beltoungou explique que :  « dans le cadre cette relecture, il y a la suppression du bonus de signature qui est un paiement prévu pour tous les demandeurs de titre minier dans la phase de recherche. Mais, il est plutôt prévu dans le cadre de la phase d’exploitation. Il y a également une autorisation d’exploitation artisanale pour permettre à l’Etat de contrôler l’activité. Nous avons réduit la fiscalité pour la mettre aux normes des autres pays dans la bonne pratique internationale».

Pour lui : «le processus de Kimberly, est un organe technique qui ne peut pas gérer les questions de groupes armés. Car, la sécurité d’un pays appartient à un Etat. Et donc, par le concours de la Minusca, avec les alliés du pays. Le gouvernement est à pied d’œuvre afin de rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Le processus de Kimberley, dès lors qu’il constate qu’il y a des groupes armés dans un site minier, il suspend cette zone-là. On ne peut plus exporter de diamant venant de cette zone à l’international. Donc, le processus de Kimberley n’a pas de lien avec les groupes armés

RCA : le substitut du procureur Bassem Chawky a prêté serment de la Cour pénale spéciale

La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée en présence du président de la république, Faustain Archange Touadéra, le 10 juin 2022, à la Cour de cassation de Bangui.

 

Le président du Conseil de la magistrature, Pr Faustin Archange Touadera, a présidé dans la salle de la Cour de cassation, l’audience solennelle de prestation de serment du substitut du procureur de la Cour pénale spéciale, le magistrat Bassem Chawky, de nationalité Egyptienne.

Cette traditionnelle prestation de serment avant toute prise de fonctions est prévue par les dispositions de la Loi organique de la Cour Pénale Spéciale.

« Selon l’article 25 de cette loi, avant leur entrée en fonction d’un juge international atteste à leur soumission à la règle déontologique professionnelle imposée aux juges nationaux en prêtant le serment prévu par la loi organique de la Cour de cassation de la République centrafricaine ».

Nanti de diplômes en droit et doté de plusieurs années d’expériences, Bassem Chawky a occupé de nombreux postes de responsabilité dans la sphère judiciaire égyptienne avant d’être nommé substitut international à la Cour pénale spéciale.

Rappelons que la Cour pénale spéciale a été créée par la Loi n°15.3 du 3 juin 2015. Elle a pour mission de réprimer « les actes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis sur le territoire de la république centrafricaine depuis le 1er janvier 2003 ».

La présence du Président Touadera à cette cérémonie témoigne de sa ferme volonté de soutenir les juridictions nationales et la Cour pénale spéciale qui est déjà dans la lutte contre l’impunité.