RCA-assassinat du général Zakaria Damane : des démissions enregistrées au sein du FPRC

L’assassinat du général Zakaria Damane dévoile le vrai visage du régime de Touadera. Les groupes armés se réorganisent. Les ex-combattants désarmés réfléchissent sur leur avenir. Selon ces ex-combattants du FPRC, il est temps de voir la politique machiavélique et génocidaire du Président Touadera en face.

Monsieur le président du FPRC

Objet : Lettre de démission

En dépit de la signature de l’APPR-RCA suivi automatiquement du crime organisé contre la  population de la Région du Nord-est par les alliés du président Touadera d’une part et l’avènement  de la CPC d’autre part, le FPRC a été profondément divisé en deux factions. Une faction Nouredine Adam qui a quitté l’APPR-RCA pour se rallier à la CPC et la faction de Osta Ali restée fidèle et  redevenue finalement esclave de l’APPR-RCA et j’ai été mouillé dans la même calebasse avec Osta  Ali.

Dans le souci de voir la paix, la justice et la démocratie briller dans notre pays, nous avons refusé  d’intégrer la CPC. Nous avons accepté et honoré notre engagement aux processus que je vais citer  parmi tant d’autres :

– Libre organisation des élections transparentes dans toute son intégralité en 2021 à Bria,  Birao et Ndélé ;

– Adhésion au processus du DDR puis désarmement et démobilisation de nos éléments etc.

Mais en contrepartie nous continuons de subir le même traitement que les membres de la CPC de  la part du Gouvernement. Enlèvements, tortures, exécutions sommaires et extra-judiciaires,  profanations des corps, décapitations, confiscations des cadavres.

Bavures, utilisations d’engins  explosifs, trafics d’organes humains, destructions des boutiques et des lieux de culte. Nos femmes,  nos sœurs, nos mamans se font violer en notre présence devant leurs enfants, une humiliation  démesurée que nous n’avions jamais observée.

Au lieu de donner des indications claires dans  l’application normal de l’accord de Khartoum, Touadera préfère manipuler à sa guise notre propre  représentant au sein du Gouvernement dans le but de rester éternellement au pouvoir.

Comment  expliquer que les personnes proposées dans le gouvernement par Nouredine Adam et Ali Darassa sont  encore ministres alors que leurs patrons ont déjà rallié la CPC ? c’est terminé. Nous avons trop  longtemps obéi aux mensonges et escroqueries politiques de Touadera qui a roulé le peuple  Centrafricain dans la farine on dirait que celui-ci n’a pas de cerveau pour réfléchir et comprendre.

En bref, ayant surestimée la force de ses dieux Wagner, Touadera a parcouru le tableau de toutes  sortes de crimes que l’humanité n’a pas connue encore jusqu’à inventer sa propre MODELISATION de crimes contre le peuple centrafricain sans être inquiété. A-t-il appris les Mathématiques dans  le but de trouver une formule susceptible d’exterminer le peuple Centrafricain sur son sol ?

Pourquoi le sang des Centrafricains versés chaque jour et la soumission que notre pays subit ne le  touche pas au cœur ? Est-il un extra-terrestre ou bien a-t- il un sang différent de celui de ces  femmes, de ces enfants Centrafricains ?

Dans la tactique machiavélique d’obtenir notre colère et  profité de la force de ses mercenaires russes Touadera a planifié et assassiné DAMANE Zakaria  malgré qu’il n’ait pas armé ou est le respect de Droit International Humanitaire ? quel est le rôle de la justice ? Tout ceci dans le seul but d’éradiquer tous les accords par la violence. Nous avons  vu ce piège et ils ont également obtenu notre colère aujourd’hui. C’est ce que cherche Touadera justement. Mais on verra qui sera le 1er à avaler les conséquences de son piège.

Fort de ce qui précède, nous les combattants du FPRC sommes retrouvés à la croisée des chemins entre le Wagner et la CPC, par conséquent je viens par la présente annoncer non seulement ma  DÉMISSION au poste du Coordonnateur politique Secteur Est du FPRC mais également notre retrait total et sans équivoque dudit mouvement.

En attendant la justice nous sommes prêts pour témoigner des crimes organisés contre la  population de Birao ayant conduit à l’arrestation comme bouc émissaire de certains de nos frères responsables des familles alors que les coupables roulent librement dans les voitures climatisées à Bangui.

Je vous informe donc dans le même temps de mon ralliement sans faille au PRNC sous  l’autorité de son président fondateur M. Gregaza Nourd le seul à même capable de défendre les intérêts de la Centrafrique et de son peuple en intégralité.

Fait à Bria, le 16 / 02 / 2022

Pour le Coordonnateur FPRC Sortant

Tourkach

RCA-Bambari : les miliciens Anti-Balaka faction Touadera manifestent

Ils ont été une trentaine à exprimer leur mécontentement devant la base des mercenaires russes mardi 15 février 2022.

 

Les miliciens Anti-Balaka faction Touadera réclament leur payement. Pour eux, le Président de la République Faustin Archange Touadera doit régler  leur arriéré de paiement. Mais les Centrafricains se demandent de quel salaire parlent-ils.

Si cette milice armée avait été créée par les mercenaires de Wagner fin 2021 dans la région de la Ouaka pour soutenir le régime du chef de l’État Faustin Archange Touadera en luttant contre les groupes armés, celle-ci est à l’origine de nombreux crime de guerre et crime contre l’humanité dans la région. Ces miliciens n’hésitent pas à massacrer de paisibles citoyens, accusés à tort d’avoir collaboré avec les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Pour la population locale, ces « délinquants » auraient été recrutés par les mercenaires russes comme des autodéfenses locaux. Mais la surprise est de les voir ce jour manifester et demander le paiement des arriérés de leur salaire. Mais de quel salaire parlent-ils?

Rappelons qu’en décembre de l’année dernière, ce sont ces miliciens Anti-Balaka qui étaient à l’origine de l’assassinat de l’ancien maire de la ville de Bambari et sa famille dans sa ferme située à quelques kilomètres du village Boyo, dans la préfecture de la Ouaka. Ce sont eux qui sont encore à l’origine de nombreux massacre dans la Ouaka comme à Boyo, Tagbara etc.

RCA : une mine terrestre explose à Ngaoundaye

Les accidents impliquant des engins explosifs ne cessent de prendre des proportions croissantes depuis la mi-avril 2021, en particulier dans le nord et le nord-ouest de la République centrafricaine.

 

Lundi 14 février 2022 dans la localité de Ngaoundaye, un engin se fait exploser au passage d’un camion de transport. Selon les témoins, c’était un camion de transport des marchandises et de carburant qui venait de Mbaïmboum, et se rendait à Bocaranga. Cette explosion a eu lieu sur une mine au village Touga, situé à 8 kilomètres de Ngaoundaye sur l’axe de Ndim. Le véhicule et sa cargaison ont été complètement endommagés sous le choc de l’explosion de l’engin.

Suite à cet incident, a amené le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à dresser un bilan. Pour ledit bureau, entre janvier et novembre 2021, près de 40 incidents impliquant des engins explosifs ont coûté la vie à 23 civils, dont des enfants, et à 29 autres personnes dans la Nana-Mambéré, la Mambéré Kadéi,  l’Ouham-Péndé, Lime-Pendé et la Ouaka.

Le mercredi 2 février 2022, le général  Sidiki Traoré, commandant de forces de la Minusca avait annoncé lors d’un point de presse hebdomadaire à Bangui la reprise par les Casques bleus de la  Minusca des activités du déminage des engins explosifs dans le Nord-ouest et l’ouest de la RCA.

D’après lui, Déjà un certain nombre de succès ont été engrangés sur les axes Besson-Niem, Bouar-Niem, Bocaranga-Bozoum et sur l’axe Niem-Yéléwa. Il y a aussi une autre équipe qui est à Berberati. Il ajoute que la « lutte contre les engins explosifs dans l’ouest à Bocaranga et à Berberati va s’intensifier avec des moyens supplémentaires qui seront utilisés dans l’intérêt de tous ».

Rappelons que le mercredi 8 septembre dernier, la Mission avait annoncé la suspension des travaux du déminage des explosifs  dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Péndé et de Lim-Pendé. La mission avait estimé qu’elle a eu des obstacles  dans ces travaux de déminage.

RCA-assassinat du général Zakaria Damane : le ministre d’État de la justice « accusé »

Un doigt accusateur est pointé sur le ministre d’État responsable de la justice Arnaud Djoubaye Abazène, d’être derrière ce meurtre.

 

Le samedi 12 février, le chef rebelle Zakaria Damane, allié du pouvoir dans les combats contre les autres rebelles, a été assassiné. Selon des rumeurs, le ministre d’État responsable de la justice Arnaud, Djoubaye Abazène serait à l’origine ce meurtre.

L’auto-proclamé général Zakaria Damane, chef et fondateur de l’union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), natif de la région de Vakaga, plus précisément de Boromata, est considéré dans le Nord comme un faiseur de roi. Selon la population locale, c’est lui qui serait à l’origine de la prise du pouvoir de Michel Djotodia, chef de la  coalition Seleka en 2013.

Proche de l’ancien Président de la transition Michel Djotodia, l’homme est aussi un frère et ami direct du ministre de la Justice, mais aussi du ministre des Transports, Monsieur Gontran à Ahaba. C’est ainsi que la population du Nord pense que c’est grâce au général Zakaria Damane que ses deux frères du Nord précités sont encore dans le gouvernement de Touadera.

Or, depuis trois jours, cette union familiale du nord semble fragilisée par l’assassinat du général Zakaria Damane, chef d’État-major du PRNC par les mercenaires russes de la société de mafia russe Wagner. Pour ses proches et d’autres habitants de Ouadda, le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène serait le commanditaire de cet assassinat odieux du général Damane. Ils le qualifient désormais comme un « traître des musulmans centrafricains » dans le gouvernement.

Guerre des mines

Cependant, sur le terrain, rien ne prouve que le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène est impliqué dans l’assassinat du général Zakaria Damane. Les hommes de Wagner ont voulu juste chasser tous les artisans miniers centrafricains sur des chantiers miniers de la Vakaga, de la Haute-Kotto, du Bamingui-Bangoran et du Mbomou. C’est une guerre des mines. La société Wagner ne fait plus la guerre aux rebelles, mais aux artisans miniers, selon les observateurs.

RCA-dialogue Républicain : le dialogue républicain prévu en mars prochain

Selon la Présidence de la République, le gouvernement est pratiquement prêt en ce qui concerne le financement de ce dialogue tant attendu.

 

Il y a quelques jours, le gouvernement a été reconduit après la démission du premier ministre et la nomination de Félix Moloua pour travailler jusqu’au dialogue républicain. Le prochain dialogue pourra définir le cahier de charge des prochains membres du gouvernement, c’est l’esprit qui a animé le président à maintenir le gouvernement jusqu’au dialogue.

De ce dialogue sortiront aussi des recommandations qui seront suivies d’effet, contrairement aux autres rencontres avec des recommandations pléthoriques qui n’ont pas été suivies d’effet.

Le Dialogue a été retardé par le retrait d’un certain nombre de l’opposition. Aujourd’hui, ils sont revenus à des meilleurs sentiments et ont regagné le comité d’organisation. Le ministre d’Eta, directeur de cabinet de la Présidence qui est le président du comité d’organisation du dialogue, a annoncé une date avant la fin du mois de mars 2022 pour la tenue du dialogue.

Selon Albert Yaloke-Mopkeme, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, aussi membre du comité d’organisation de ce dialogue, le financement de ce dialogue était une question très importante. « Vous savez que les participants viendront de tout le pays et certains de la diaspora. Cela demande beaucoup d’argent. Les partenaires internationaux ont promis de participer au financement de ce dialogue. Les informations qu’on peut donner aujourd’hui ce que le gouvernement s’est évertué à réunir sur fonds propre le financement du dialogue. Tout le financement. Ce que les partenaires pourront apporter sera un plus. C’était un combat de réunir tout le financement », a-t-il déclaré samedi dernier, lors d’un point de presse.

Ce dialogue inter centrafricain, financé par la caisse de l’Etat centrafricain est un encouragement en Centrafrique afin de limiter l’influence extérieure sur le profil des participants, le lieu du dialogue et des sujets à traiter.

Ce dialogue, semble être l’une des rares qui vont véritablement poser les bases du développement de la RCA. La question du développement ne passe pas toujours comme priorité dans les foras et les dialogues que le pays a organisé ou qui sont organisés au nom de la RCA. Souvent, il est question de chercher juste à résoudre un problème de sécurité sans pour autant toucher le fonds des causes de l’insécurité chronique dans le pays.

Forum de Bangui à travers la Consultation populaire à la base avait jeté les bases nécessaires pour que les autorités écoutent et tiennent compte des aspirations du peuple. Pourquoi les crises à répétition ? Qui finance les rebellions et les groupes armés centrafricains ? Pourquoi le pays n’exploite pas ses ressources naturelles ? Pourquoi la Centrafrique ne tire pas profit de ses ressources minières et forestières ? Autant des questions qui alimenteront les débats en lieu et place des subtiles de représentativité dans le gouvernement pour le partage de gâteau.

D’ailleurs, dans son discours marquant l’installation du Comité d’organisation du dialogue Républicain, le président Touadera est revenu sur les résultats de la consultation qu’il a personnellement menée. Les centrafricains veulent un dialogue entre les centrafricains, sur le territoire centrafricain et pour définitivement tourner le dos à la rébellion et aux groupes armés. Ils veulent un dialogue pour réfléchir sur le développement du pays.

Par ailleurs, les Centrafricains expriment leur ras-le-bol face aux différentes crises et qu’il faut définitivement tourner la page de ces crises pour amorcer le développement économique et social. Il n’est pas question de dialoguer à nouveau avec les groupes armé. Le cadre qui leur est destiné est l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.  Les centrafricains attendent qu’à partir du dialogue Républicain, que justice soit faite  et que ceux qui ont commis des crimes soient traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. La justice doit précéder la réconciliation véritable et la cohésion sociale.

Avec ce financement sur fonds propre de l’Etat, nous osons espérer que cette rencontre pourra avoir moins d’influence et d’ingérence extérieure. Ce qui est sûr et comme pour l’APPR, le pays doit se préparer à une vague de campagne de sabotage de ce dialogue, surtout qu’il est organisé sans la présence des groupes armés et des médiateurs internationaux.

RCA : trois braconniers arrêtés à Bamingui par les éco-gardes

Si les aires protégées appelées encore les parcs sont des patrimoines nationaux voire internationaux, en Centrafrique, le secteur se confronte largement au phénomène de braconnage. Considéré comme le dangereux fléau qui impacte négativement sur la gestion saine de ces aires protégées, le braconnage est malheureusement fréquent malgré la sécurisation de ces zones assurée par les éco-gardes appelés encore des pisteurs.

Si un proverbe dit je cite : « 90 jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire », cela s’est réalisé sur trois malheureux braconniers qui sont tous des centrafricains, natifs de Kabo. Armés de fusil de chasse, des filets et de fil de fer, ces derniers ont quitté leur localité de plus de 100 kilomètres pour chasser dans le parc de Bamingui. C’est ainsi qu’ils ont été appréhendés et arrêtés le mercredi 09 février 2022 par les éco-gardes de WCS qui patrouillent dans la zone et transférés au commissariat de Ndelé le samedi dernier.

Il s’agit d’Apollinaire Kouranodjo âgé d’une quarantaine d’année, son fils de 22 ans Gervais Degotto et son cousin Rock Kossi-Banda âgé d’une trentaine d’année. « Nous reconnaissons avoir chassés dans le parc au bord de la rivière Bamingui. C’est dans l’ignorance que nous avions franchi la zone interdite car nous ne connaissions pas la limite de la zone interdite à la chasse », a témoigné   Apollinaire Kouranodjo, le plus âgé de l’équipe.

Désormais dans les locaux de la police de Ndelé, ces derniers regrettent amèrement leur forfait et tentent de se justifier par la voix de Apollinaire Kouranodjo: « Nous sommes des agriculteurs mais les multiples crises et l’insécurité dans nos régions ont fait que nous avions perdu nos réserves agricoles et nous n’arrivons pas à cultiver. C’est ainsi que nous avions décidé de faire la chasse et la pèche afin de nourrir nos familles car nous sommes tous des pères de foyer».

Dans la désolation, ils disent avoir compris la leçon et ne vont plus refaire cette infraction. Une affirmation mise en doute par le lieutenant de police Cyriaque Maximin Guimet, commissaire par intérim au poste de police de la ville de Ndelé qui explique que : « Nous enregistrons plusieurs cas des braconniers attrapés qui chantent le même refrain. Mais une fois relâchés, ils vont recommencer, ce sont des récidivistes. Dans ce cas de figure, nous allons prendre au trop deux semaines pour acheminer leur procès-verbal et procéder à leur procès en présence de l’équipe de WCS qui est l’organisation chargée d’assurer la gestion du complexe des aires protégées du Nord-Est. C’est ainsi que nous déciderons de les relâcher, les condamner avec sursis ou les déférer en les transférant  dans leur localité à Kabo ».

A en croire le lieutenant de police Cyriaque Maximin Guimet, s’ils étaient attrapés avec les armes de guerre comme les kalachnikovs, ils seraient transférés à Bangui mais comme tel n’est pas le cas, nous allons faire la procédure surplace à Ndelé.

Rappelons que le parc de Manovo-Gonda Saint Floris au Nord-Est de la République centrafricaine est déclarée patrimoine de l’Unesco grâce à sa faune et sa flore qui gardent toujours leurs vertus malgré le braconnage et la transhumance mal organisée par certains éleveurs qui refusent de respecter leur couloir. Devant cette situation, le WCS est appelé à multiplier le contrôle afin de remédier à ce fléau.

Congo : un convoi des commerçants soudanais bloqué à 100 kilomètres de Bria

Ils auraient été bloqué par les mercenaires russes qui leurs auraient exigé la somme de 14 millions de francs CFA pour le passage.

 

A Bria, plus précisément à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka, situé à 90 kilomètres de Bria sur l’axe Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto,

Les mercenaires russes, mercredi 9 février 2022, lors de l’attaque du village Mouka, auraient bloqué un convoi des commerçants soudanais venus acheter du café dans le pays. Ils les auraient exigés de verser 14 millions de francs CFA, soit 2 millions de francs CFA par camion.

Taxe sur le café

Selon le site en ligne CNC, les mercenaires russes ont installé de nouvelles taxes sur des tonnes de graines de café exportées hors du territoire centrafricain.  C’est dans cette logique qu’un convoi de 7 véhicules des marchands soudanais en provenance du Soudan via la ville de Birao et de Ouadda a été arraisonné par les mercenaires russes à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka ce mercredi 9 février.

En effet, lors de l’attaque du village Mouka  par les mercenaires russes, une centaine d’habitations avaient été incendiées. Et les marchands soudanais, voyant de très loin des lots de fumée qui sortaient des flammes, ont décidé de s’arrêter à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka. Des détonations d’armes se faisaient entendre de partout. Quelques minutes plus tard, les Soudanais ont vu arriver les mercenaires russes dans leur véhicule. Après des discussions, ils leur ont demandé de payer 2 millions de francs CFA par véhicule, soit un montant total de 14 millions de francs CFA pour les sept véhicules, sinon, demi-tour. Les Soudanais ont tenté en vain de leur expliquer leur difficulté, ils étaient obligés par ces mercenaires russes de rebrousser chemin pour rentrer au Soudan.

C’est ainsi qu’à Birao, au moment de leur retour, ils ont expliqué les faits au Sultan et aux autorités locales. Et promettent des conséquences pour les hommes de Wagner.

Mais pour les fermiers centrafricains, c’est un manque à gagner pour leur stock de café du moment où, depuis près de deux ans, les acheteurs se font rares dans le pays.

RCA-assassinat du chef rebelle Zakaria Damane : le FPRC en colère

Vingt-quatre (24) heures après l’assassinat du chef d’État-major du PRNC, l’autoproclamé général Zakaria Damane et sa famille, le  samedi 12 février 2022, par les mercenaires russes du groupe militaire Wagner, dans sa localité de Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto, le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), par la voix de son nouveau chef, le général Nouredine Adam, exprime sa douleur et sa profonde compassion aux parents.

Front populaire pour la renaissance de centrafrique

Message de condoleances

C’est avec une profonde affliction que j’ai pris connaissance de l’assassinat lâche, le 12   février 2022, du Général Zakaria Damane et des membres de sa famille.

Au nom du FPRC et, à mon propre nom, je tiens particulièrement à présenter mes   condoléances les plus attristées à la famille et à exprimer ma profonde compassion aux parents.  Qu’Allah accorde le repos éternel à son âme et à toutes les victimes, et nous donne la   force de résilience.

 

Fait le 13 février 2022

 

Le Président du FPRC

 

Général NOUREIDINE ADAM

RCA : reprise des travaux de préparation au dialogue politique

Les opposants ont finalement réintégré le comité qui propose les dates du 14 au 21 mars prochain pour la tenue du dialogue.

 

En République centrafricaine, le dialogue républicain pourrait se tenir au mois de mars prochain. Initialement promis pour la fin de l’année 2021 par le président Touadera, les travaux du comité préparatoire au dialogue avaient été suspendus, après le retrait des représentants de l’opposition. Ces derniers ayant réintégré le comité, tous les obstacles à la tenue du dialogue semblent désormais levés.

Il reste donc un mois tout juste au comité préparatoire pour organiser le dialogue républicain, promis de longue date par le président Faustin-Archange Touadéra, mais repoussé par le départ des représentants de l’opposition. Ces derniers ont ainsi protesté contre une demande de levée d’immunité parlementaire visant trois députés.

Une fois la procédure annulée, les opposants ont finalement réintégré le comité qui propose les dates du 14 au 21 mars prochain pour la tenue du dialogue, sous réserve de validation par l’exécutif.

« Il n’y a pas de temps à perdre », indique le président du comité, le directeur de cabinet à la présidence, Obed Namsio.

« Faute de financements internationaux, le budget de 350 millions de FCFA est à la charge de l’État centrafricain », a rappelé l’opposant Aurélien Simplice Zingas.

Reste à fixer la liste du présidium, faire parvenir, aux 450 participants, leurs invitations – on sait depuis la fin octobre que les groupes armés ne seront pas représentés – et réparer l’hémicycle de l’Assemblée nationale retenu pour l’événement.

La prochaine réunion du comité doit se tenir mercredi 12 février.

RCA : à Ippy, des violences armées affectent la population

La Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown a exprimé sa préoccupation face aux cycles de violences armées et violations des droits humains dans cette partie du pays.

 

De retour d’une mission inter-agence d’évaluation à Ippy le 3 février dernier, la Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown, exprime son inquiétude face aux cycles de violences armées et représailles accompagnées de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qui affectent les populations dans la sous-préfecture d’Ippy, dans le centre de la République centrafricaine (RCA).

Elle a constaté des besoins croissants d’une population en détresse et une vague continue de personnes fuyant plusieurs localités aux alentours d’Ippy. « Tant les nouvelles personnes déplacées que les familles hôtes manquent le minimum vital pour leur survie. C’est un dénuement presque total : le marché est vide, la population ne peut plus accéder aux champs, les gens, en particulier les femmes et les enfants ont peur », alerte la Coordonnatrice Humanitaire.

Ippy est une sous-préfecture à forte sévérité des besoins humanitaires, avec 40 000 personnes en besoin d’assistance humanitaire et de protection, un nombre qui a brusquement augmenté au cours des derniers mois. Entre décembre 2021 et janvier 2022, plus de 4 000 personnes sont arrivées et se sont installées sur plusieurs sites dans la ville d’Ippy, en s’ajoutant aux 12 000 autres précédemment arrivées, dans des conditions extrêmement difficiles sans vivres et avec un accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation.

« Toutes les parties au conflit doivent plus que jamais respecter leurs obligations conformément au Droit international humanitaire et arrêter immédiatement toute violence contre les civils. Maintenant nous devons intensifier notre réponse humanitaire, sachant que la protection reste la principale priorité pour la population », a déclaré Mme Denise Brown.

Lancé en janvier dernier, le Plan de réponse humanitaire pour la RCA indique que 3,1 millions de personnes – 63% de la population – ont besoin d’aide humanitaire et de protection. 2 millions d’entre elles ne survivraient pas en l’absence de l’assistance requise évaluée à 461,3 millions de dollars américains en 2022. Grâce à la générosité des bailleurs de fonds et à la forte mobilisation des acteurs humanitaires, 1,8 millions de personnes vulnérables ont reçu une assistance multisectorielle vitale en 2021.