Les Etats d’Afrique centrale appellent à la fin des « crimes » en Centrafrique

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013.

Les onze pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), réunis vendredi en sommet au Gabon, ont appelé à la fin « des crimes » qui menacent la Centrafrique, à un mois de l’élection présidentielle et législative. Le premier tour le 27 décembre se déroulera dans un pays encore occupé aux deux tiers par des groupes armés rebelles, même si la guerre civile, qui dure depuis sept ans, a considérablement baissé d’intensité ces dernières années.

« Les crimes commis menacent l’unité de la République centrafricaine et son existence », a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya, le chef de la diplomatie gabonaise, devant six des 11 chefs d’Etat de la CEEAC pour son sommet annuel à l’invitation du président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Puis, s’adressant au nom de la CEEAC aux « leaders centrafricains » – politiques mais aussi chefs de groupes armés qu’il a invités à transformer leurs milices en partis -, il les a exhortés « à saisir l’opportunité historique des élections pour poser les bases de la réconciliation et de la reconstruction » de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013. Des violences meurtrières ont ensuite opposé milices Séléka et anti-balaka, celles-là majoritairement chrétiennes et animistes.

Les combats entre groupes armés, issus ou non de ces deux mouvances, ont baissé d’intensité depuis 2015, mais les milices continuent de perpétrer des crimes contre les civils malgré un accord de paix signé en 2019 et la présence de Casques bleus de l’ONU.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, candidat à un deuxième mandat, fait face à 21 rivaux déclarés, dont M. Bozizé, mais dont les candidatures doivent encore être validées. Touadéra était présent à Libreville aux côtés de ses pairs gabonais, tchadien, congolais, burundais et angolais, les cinq autres pays étant représentés par des délégations.

La CEEAC, fondée en 1983, comprend onze États membres: Gabon, Centrafrique, République démocratique du Congo (RDC), Congo, Angola, Rwanda, Guinée Équatoriale, Sao-Tomé-et-Principe, Tchad, Cameroun et Burundi. Elle a pour but notamment d’aboutir à la création d’un marché commun mais en est encore loin.

Outre la Centrafrique, l’un des sujets pressants à l’ordre du jour était la nécessaire augmentation des contributions des Etats à la CEEAC.

« Qu’il s’agisse de nos conclusions sur la République centrafricaine » ou « des moyens financiers dont la Commission (de la CEEAC) a besoin », « nous avons, comme toujours, réussi à transcender nos particularismes, afin de concrétiser notre ambition d’intégration régionale », a déclaré à la tribune Ali Bongo Ondimba.

 

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, a pris vendredi la présidence tournante de la CEEAC.

RCA-législatives : les candidatures de membres de groupes armés rejetées

La Cour constitutionnelle a invalidé, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier présentées pour les élections législatives.

À l’approche des législatives du 27 décembre et alors que les deux-tiers du territoire sont encore occupés par des milices, la Cour constitutionnelle centrafricaine envoie un signal fort en écartant les candidatures des membres de groupes armés. Parmi eux, des ex-Séléka, des antibalaka mais également des membres du parti au pouvoir.

La Cour constitutionnelle a invalidé, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier présentées pour les élections législatives qui auront lieu le 27 décembre, en même temps que la présidentielle.

Si, pour une partie d’entre eux, les candidats ont été écartés faute d’avoir versé la caution réclamée ou pour « défaut de conformité administrative », une douzaine de candidatures de membres ou de responsables de groupes armés, issus aussi bien de l’ex-Séléka ou des antibalaka, ont également été rejetées.

La Cour a en effet jugé que « la seule présence de membres de groupes armés toujours actifs comme candidats aux législatives est de nature à porter gravement atteinte à la sincérité du vote ». Cette décision intervient à moins d’un mois des élections qui auront lieu le 27 décembre en même temps que la présidentielle.

Des candidats du parti de Touadéra également écartés

Plusieurs responsables de milices recherchés ou condamnés par la justice pour associations de malfaiteurs, détournements ou crimes de guerre, ont également été écartés de la course à la députation. Certains candidats du parti au pouvoir, le Mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin-Archange Touadera, ont également vu leurs dossiers invalidés pour des faits de corruption ou encore d’incitation à la haine.

« La Cour montre qu’elle est capable d’aller à l’encontre du gouvernement et des groupes armés. Elle envoie un signal positif à un mois des élections et à une semaine d’une décision cruciale sur les candidatures à la présidentielle », a commenté Hans de Marie Heungoup, expert pour la Centrafrique à l’International Crisis Group.

Centrafrique : l’Imam Oumar Kobine est mort

Le président du Conseil islamique supérieur de Centrafrique, est décédé samedi 28 novembre au soir, à Bangui, à l’âge de 62 ans.

L’Imam Oumar Kobine a été enterré, dimanche 29 novembre, au cimetière musulman de Boeing. Un rassemblement s’est par ailleurs tenu à la mosquée Al Atiq de PK5.

L’homme était une figure reconnue pour ses efforts de médiation entre les communautés au plus fort de la crise qui déchirait la Centrafrique en 2013.

Président du conseil supérieur islamique, l’imam Kobine Layama était le représentant de la communauté musulmane au sein de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC) dont il était un des fondateurs.

La plateforme réunit les églises catholiques et protestantes ainsi que la communauté musulmane. Au fil des années elle était devenue la principale médiatrice des violences. Ce qui a valu à cette plateforme le prix des droits de l’homme de l’ONU en 2015.

« La fibre religieuse a été utilisée seulement pour des fins politiques, pour des pillages, pour s’accaparer les richesses du sous-sol. Ce n’est pas un conflit religieux! », avait déclaré l’imam à l’AFP en 2017.

Le feu l’imam était très respecté et écouté dans son pays pour son rôle dans la réconciliation.

Son décès intervient à quelques semaines des élections présidentielles et législatives, prévues le 27 décembre. La PCRC a milité activement pour des élections apaisées dans en Centrafrique, en organisant des formations à l’intention des leaders religieux des différentes communautés, pour prévenir notamment les messages de haine.

La Centrafrique s’achemine vers un retour définitif de la paix. Le pays n’a plus connu de violences communautaires d’ampleur, mais les groupes armés qui occupent une importante partie du territoire continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles.

Plusieurs personnalités civiles et religieuses ont salué la mémoire de l’illustre disparu considéré comme un « infatigable pèlerin de la paix ».

RCA : des élections sur fond d’insécurité

Les Centrafricains iront aux urnes le 27 décembre pour un double scrutin présidentiel et législatif. Le financement et la sécurisation de ces élections suscitent des questions.

Vingt-deux personnalités ont déposé leur candidature pour la présidentielle dont le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et l’ancien président François Bozizé. La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d’observateurs pressentent qu’elle pourrait exclure François Bozizé.

L’apport des partenaires bilatéraux, français et russe notamment, pour l’organisation de ces élections est important mais diversement apprécié dans le pays. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, revenait ce vendredi, sur cette question sensible et sur la sécurisation de ces élections.

Pour Sylvie Baipo-Temon, l’organisation est du ressort de l’Etat centrafricain mais l’appui des partenaires est le bienvenu. « La France », dit-elle, « a déjà répondu positivement à l’appel des autorités centrafricaines ».

RCA : le cadavre du soldat FACA assassiné à Bossangoa est arrivé à Bangui

Il aurait été aurait été abattu par des inconnus à trois kilomètres  de Bossangoa, sur l’axe Bossembélé-Bangui.

La dépouille du sous-officier des forces armées centrafricaines (FACA), assassinée mercredi en marge de la célébration en différé de la journée mondiale de l’alimentation à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, est arrivée à Bangui sous la colère et l’incompréhension de ses collègues militaires.

Même si les circonstances de l’assassinat de ce sergent-chef des FACA n’ont pas été dévoilées par l’État-major des forces armées centrafricaines, certains officiers à Bangui ont indiqué que le sous-officier aurait été abattu par des inconnus à trois kilomètres  de Bossangoa, sur l’axe Bossembélé-Bangui.

Au même moment, des sources locales ont indiqué que le soldat aurait été aperçu quelques minutes avant sa mort derrière une mototaxi prenant la destination du village Katanga. On  ignore les raisons exactes de cet acte criminel, mais tout porte à croire que la victime, native de la région, aurait été piégée par des inconnues qui l’ont abattu froidement avec leur arme.

Ce qui est sûr, la nouvelle de son assassinat avait bouleversé les esprits lors de la célébration de la JMA en présence du chef de l’État.

Pour l’heure, le corps sans vie de ce sergent-chef est arrivé par la voie aérienne à Bangui, puis  transféré à la morgue de l’hôpital communautaire.

RCA : la COD 2020 réunie malgré les tensions

Ils ont finalement pu se réunir pour dénoncer le pouvoir de vouloir les écarter du scrutin de décembre en invalidant leurs candidatures.

Alors que le meeting avait été initialement interdit, les 14 leaders de la coalition d’opposition centrafricaine, la COD 2020, ont pu se réunir dans la capitale Bangui. Ils ont accusé le pouvoir de, selon eux, vouloir les écarter du scrutin de décembre en invalidant leurs candidatures. Prenant la parole, l’ancien président renversé en 2013 François Bozizé a dénoncé le comportement de Faustin Archange Touadéra.

« Nous avons appelé à plusieurs reprises à une concertation nationale, pour pouvoir arriver aux élections dans un climat de paix, mais le président Touadéra a refusé. Nous sommes fatigué » a déclaré à la foule François Bozizé.

Alors que les élections législatives et présidentielles approchent, avec un premier tour le 27 décembre, le climat s’était tendu ses derniers jours, après une altercation entre des membres de la garde rapprochée de l’ancien président François Bozizé et des gardes présidentiels.

RCA : les organisations de la société civile se forment en vue des élections

A l’approche des élections, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca.

En Centrafrique, l’échéance électorale arrive à grands pas. Et si sur le terrain tous les acteurs s’activent pour l’organisation des élections présidentielles et législatives, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca. Elle souhaite être prête à jouer son rôle, dans ce deuxième scrutin depuis la crise de 2013.

Ils sont réunis, studieux, en ce samedi matin 21 novembre. tude du code électoral, révisions sur l’organisation des institutions et sur le fonctionnement du processus électoral, menaces sur le scrutin telles que la multiplication des fake news… Le programme est varié.

« Cette formation est la bienvenue, à mon avis, parce que nous sommes dans une période de turbulence. Durant cette période, mon rôle en tant que société civile, c’est de parler à mes pairs. On doit s’entendre sur un comportement à adopter pendant cette période et jusqu’à après l’élection. Là, je suis édifié. Cela me permet moi-même d’essayer de bannir un certain nombre de comportements dans lesquels je me reconnaissais », précise Nzama Joseph, membre de l’association Pijka, plateforme interconfessionnelle de la jeunesse centrafricaine.

De son côté, Félicité Kongana présidente du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires prend sa tâche très au sérieux.

« Nous voulons tout apprendre parce que justement nous en avons besoin. Les manuels de sensibilisation, comment aborder les gens sur le terrain, comment être organisé dans les bureaux de vote, comment contrôler ces bureaux de vote le jour J. C’est très important pour pouvoir être sur le terrain, être dynamique, efficace et transparent surtout parce que là, il y va de la réussite de ces élections pour l’avenir de notre pays », souligne-t-elle.

Les organisations de la société civile ont une part importante à jouer dans ce processus, en tant qu’observateurs et relais auprès des populations notamment.

CAF : Ahmad Ahmad suspendu pour cinq ans par la FIFA

La Commission d’éthique indépendante de la FIFA sanctionne le président de la CAF pour acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages, abus de pouvoir et détournement de fonds.

Les carottes sont cuites pour Ahmad Ahmad, désormais ex-président de la Confédération africaine de football. Ce 23 novembre 2020, la chambre de jugement de la Commission d’éthique indépendante vient de rendre son jugement après enquête.  « L’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités », renseigne le communiqué de la FIFA.

Dans sa décision, la chambre de jugement de la Commission d’éthique établi que M. Ahmad avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF. « La chambre de jugement a par conséquent conclu que M. Ahmad avait enfreint les art. 15, 20 et 25 du Code d’éthique en vigueur ainsi que l’art. 28 de l’édition 2018 et a prononcé à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative. sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra en outre s’acquitter d’une amende s’élevant à CHF 200 000 ».

La FIFA indique qu’Ahmad Ahmad a aussitôt été notifié de cette décision. Et que celle-ci prend effet dès ce jour. Sa suspension arrive alors qu’il a déclaré sa candidature à la prochaine élection du président de la CAF prévue en mars prochain.

RCA-Bambouti : le maire de la ville pris en otage par les éléments de l’UPC

Le maire a été pris en otage la semaine dernière par les combattants rebelles de l’UPC après les affrontements meurtriers qui les ont opposés avec des miliciens autodéfense sud-soudanais.

Depuis la semaine dernière, la sous-préfecture de Bambouti, située à environ 1429 kilomètres de Bangui est sous extrême tension. On parle de l’incursion musclée des miliciens d’autodéfense sus-soudanais dans la ville ainsi que l’assassinat d’un général de l’UPC. Et ce n’est pas tout!

Selon l’honorable Jean-Bernard Gbissigui, député de Bambouti, le maire de la ville a été pris en otage depuis la semaine dernière par les combattants rebelles de l’UPC, et ce, quelques heures après les affrontements meurtriers qui les ont opposés avec des miliciens autodéfense sud-soudanais  qui ont fait incursion musclée quelques heures plutôt dans la ville.

En effet, il y’a quelques jours, au sud-est de la RCA, à la frontière avec le Sud-Soudan, les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC),  basés dans la sous-préfecture de Bambouti, ont mené une violente incursion dans une petite localité sud-soudanaise à la frontière avec la RCA. Plusieurs habitations ont été incendiées et saccagées. Un chef du centre sanitaire local a également été tué par les rebelles  de l’UPC qui se sont repliés discrètement quelques heures plus tard vers la ville centrafricaine de Bambouti. Vingt— quatre heures plus tard, les miliciens autodéfense sud-soudanais, en représailles,  ont lancé une contre-offensive contre les positions de l’UPC à Bambouti, faisant  au passage plusieurs dégâts matériels et humains, ainsi que la fuite des éléments de l’UPC dans la brousse.

Cependant, la maire de la ville, madame Anne-Marie Siokani, , qui avait eu le courage de rester dans la ville malgré les détonations d’armes lourdes et légères des miliciens sus-soudanais, a été malheureusement kidnappé par les combattants rebelles de l’UPC quelques heures après leur retour dans la ville suite au retrait des miliciens sud-soudanais.

Selon l’honorable Jean-Bernard Gbissigui, député de Bambouti, Madame Anne-Marie Siokani est toujours entre les mains de ses ravisseurs de l’UPC qui ne sont plus basés dans leur quartier général, mais plutôt dans la concession de la résidence de Madame le maire.

Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore réagi sur cette nouvelle affaire qui est survenue à un mois du premier tour des élections législatives et présidentielles.

RCA : le gouvernement confie à Global Technologies la réhabilitation de Socatel

La société française Global Technologies va réhabiliter la Société centrafricaine des télécommunications l’opérateur historique du pays.

La Société centrafricaine des télécommunications pourrait retrouver une partie de son aura d’antan. Le gouvernement s’est offert l’expertise du français Global Technologies pour la remettre sur pied. A terme, la société devrait être capable de couvrir 40% de la population.

La société française Global Technologies (spécialisée dans la conception, l’installation et la supervision de systèmes et d’infrastructures de télécommunications) va réhabiliter la Société centrafricaine des télécommunications (Socatel), l’opérateur historique du pays. La mission lui a été confiée par le gouvernement de la Centrafrique avec lequel un contrat a été signé le 19 novembre 2020.

Socatel qui détient moins de 10% de parts de marché du mobile est en proie depuis plusieurs années à de nombreuses difficultés. Le retard technologique de la société publique, la mauvaise couverture réseau et la mauvaise qualité de service lui ont valu un désintéressement progressif des populations au profit d’Orange, Telecel et Moov. Désintéressement qui a fragilisé ses finances et empêché l’investissement dans le réseau.

A travers ce contrat de réhabilitation, Jean-Paul Steinitz, le président du groupe Global Technologies, dont les propos sont rapportés par RFI, explique qu’il s’agira de « restaurer un ancien réseau de faisceau hertzien qui a été construit il y a plus de quarante ans et nous proposons, en plus de cette ancienne installation, de restaurer la boucle avec quelques pylônes en plus ». L’objectif est d’approvisionner en Internet et en téléphone 40% de la population centrafricaine, essentiellement dans le sud et l’ouest du pays.

Le gouvernement centrafricain doit désormais fournir un investissement de 20 millions d’euros pour que les travaux de réhabilitation de la Socatel puissent démarrer.