Ils réclament la délivrance de leur certificat de fin de formation, mais également des kits d’insertion pour leurs activités sociales.
Ce mercredi 27 mai, des centaines des ex-combattants démobilisés, bénéficiaires du projet RVC (réduction de violence communautaire), ont érigé dans la matinée des barricades sur les principales artères de la ville de Bouar, capitale provinciale de la Nana-Mambéré. Ils réclament la délivrance de leur certificat de fin de formation, mais également des kits d’insertion pour leurs activités sociales.
Après leur désarmement l’année dernière, au moins 500 ex-combattants issus des différents groupes armés à savoir le FDPC d’Abdoulaye Miskine, le 3R d’Abass Sidiki, les deux factions Anti-Balaka (Aile Ngaïssona et Mokome), et deux factions de Révolution justice (Aile Raymond Belanga et Armel Sayo), ont participé, deux mois plus tard, en décembre 2019, à une session de formation dispensée par l’ONG internationale ACTED. Malheureusement 3 mois après le début de leur formation, le cours avait été suspendu à cause de la pandémie du Covid-19, selon les grévistes interrogés par CNC. Or, depuis cette date, des informations circulent dans les quartiers faisant état de la suspension définitive de leur formation pour des raisons d’incompatibilités des bénéficiaires qui seraient en majorité originaires de la capitale et non de la région. Paniqués, ils ont décidé de descendre dans la rue ce mercredi matin pour réclamer leur certificat de fin de formation ainsi que leurs kits de réinsertion sociale.
Pour l’heure, des négociations ont été engagées avec les grévistes, mais aucune solution satisfaisante n’a été trouvée, et la route nationale n°1, principale voie de ravitaillement de la capitale est toujours bloquée par les manifestants qui maintiennent leur position.