Apres Bamako, Tiani et Traoré renforcent l’axe sahélien autour de l’AES

En escale à Ouagadougou, le président nigérien Abdourahamane Tiani a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré. Les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à renforcer la Confédération des États du Sahel face aux défis sécuritaires et économiques.

 

Le général Abdourahamane Tiani, président de la Transition du Niger, a effectué ce mardi 30 septembre une escale à Ouagadougou où il a rencontré le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Cette visite de courtoisie s’inscrit dans le cadre de sa tournée régionale consacrée au renforcement de la Confédération des États du Sahel (AES). En provenance du Mali, où il avait échangé avec son homologue Assimi Goïta, le dirigeant nigérien a été accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou avant de s’entretenir avec Ibrahim Traoré au salon d’honneur. Les discussions ont porté sur la sécurité, la diplomatie et la gouvernance dans l’espace sahélien.

Créée en juillet 2024 à Niamey, la Confédération des États du Sahel repose sur trois piliers : défense, diplomatie et développement. L’état-major confédéral installé à Niamey est déjà opérationnel, et plusieurs bataillons participent à des opérations conjointes. Sur le plan économique, la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), dotée d’un capital initial de 500 milliards FCFA, est en cours de mise en place. Ses modalités définitives seront arrêtées lors du prochain sommet prévu en décembre 2025 à Bamako.

Cette escale, qui marque la deuxième visite du général Tiani au Burkina Faso depuis son arrivée au pouvoir, illustre la solidité des relations bilatérales et la volonté commune de renforcer la coopération au sein de l’espace sahélien.

Bamako : Tiani et Goïta affichent l’unité sahélienne autour de l’AES

En visite à Bamako, le président nigérien Abdourahamane Tiani et son homologue malien Assimi Goïta ont réaffirmé la solidarité et la détermination du Mali, du Niger et du Burkina Faso à renforcer la Confédération des États du Sahel.

 

Le président de la Transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a effectué ce mardi 30 septembre une visite de travail à Bamako. Aux côtés de son homologue malien Assimi Goïta, il a réaffirmé l’engagement du Mali, du Niger et du Burkina Faso au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), créée en juillet 2024 pour renforcer la défense, la diplomatie et le développement.

Le général Tiani a rappelé que les trois pays « évoluent dans un cadre confédéral », expliquant que son déplacement visait d’abord à remercier les peuples malien, burkinabè et guinéen pour leur solidarité après la menace militaire brandie par la Cédéao à l’issue du coup d’État de juillet 2023. Revenant sur l’évolution institutionnelle, il a souligné que l’Alliance des États du Sahel, fondée en septembre 2023, s’est transformée en Confédération en juillet 2024. Trois piliers guident cette organisation : la sécurité et la défense, la diplomatie et le développement. Des concertations régulières entre experts et ministres sont déjà en cours.

Sur le plan militaire, le président nigérien a confirmé que l’état-major confédéral basé à Niamey est opérationnel, avec des bataillons engagés dans des actions conjointes. L’objectif à terme est la création d’une force confédérale intégrée pour assurer la défense collective.

Sur le volet diplomatique, il a insisté sur la coordination des positions dans les instances internationales, assurant que les représentants de l’AES adoptent désormais des décisions communes.

Concernant le développement, le général Tiani a annoncé que la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA et financée en partie par un prélèvement de 0,5 % sur les importations extérieures, est en cours d’opérationnalisation. Les modalités seront précisées lors du prochain sommet prévu en décembre 2025 à Bamako. La Confédération s’est également dotée de symboles identitaires, dont la devise « Un Espace – Un Peuple – Un Destin » et un logo représentant un baobab stylisé accompagné de trois étoiles symbolisant ses États membres.

En conclusion, Abdourahamane Tiani a salué « le vaillant peuple du Mali, du Burkina et du Niger », considérés comme moteurs de la dynamique confédérale. Il a affirmé que le sommet de décembre permettra d’accélérer les décisions dans les domaines sécuritaires, diplomatiques et économiques.

AES : Abdourahamane Tiani et Assimi Goïta affichent leur unité à Bamako

En visite officielle à Bamako, le général Abdourahamane Tiani a été reçu par Assimi Goïta. Une rencontre qui confirme la volonté de l’Alliance des États du Sahel de renforcer sa cohésion politique et stratégique.

 

La visite du président de la Transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, au Mali traduit la volonté des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) de consolider leur unité politique et stratégique.

Arrivé mardi matin 30 septembre 2025 à Bamako à bord d’un avion militaire, le dirigeant nigérien a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keïta-Sénou par son homologue malien et président en exercice de la Confédération des États du Sahel, le Général Assimi Goïta. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs du deuxième sommet ordinaire de l’AES, prévu dans trois mois.

Créée en septembre 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso à travers la charte du Liptako-Gourma, l’AES a rapidement évolué vers une construction institutionnelle ambitieuse, malgré un contexte sécuritaire difficile. En juillet 2024, elle s’est transformée en Confédération des États du Sahel, élargissant son champ d’action aux volets politique, économique et culturel. Plusieurs instruments ont déjà été mis en place : une radio confédérale, un hymne officiel et un projet de Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). Pour l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), cette visite illustre l’importance du renforcement des liens entre Bamako et Niamey, tout en affirmant la souveraineté et la solidarité sahélienne.

Sur le plan sécuritaire, les trois pays membres de l’AES demeurent confrontés à de fortes menaces jihadistes. Dans le même temps, la diplomatie régionale se réorganise avec une implication accrue de la Russie et un rôle grandissant de certains pays africains, comme le Maroc, qui multiplient les initiatives de coopération et de médiation.