Soudan du Sud : violences entre forces gouvernementales et rebelles dans l’Équatoria central et le Haut-Nil

Des affrontements violents ont opposé pendant deux jours le SSPDF et la SPLA-IO dans l’Équatoria central et le Haut-Nil, la bataille atteignant la localité de Mathiang.

 

Des combats intenses ont opposé pendant deux jours les forces gouvernementales du Soudan du Sud (SSPDF) et l’armée rebelle SPLA-IO, fidèle à l’opposant Riek Machar, dans les États de l’Équatoria central et du Haut-Nil.

Le porte-parole de la SPLA-IO, Lam Paul Gabriel, a indiqué sur sa page Facebook que ses éléments ont intercepté une colonne d’attaque des régiments loyaux à Juba à l’extérieur de Mathiang. Les affrontements ont atteint la localité de Mathiang, dans le comté de Longechuk, où la situation reste tendue. Selon Lam Paul Gabriel, la présence de jeunes armés aux côtés de la SPLA renforce la pression sur le terrain et complique la sécurisation de la zone. Il affirme aussi que les combats ont démarré mercredi après l’échec, côté rebelles, de deux attaques coordonnées du SSPDF visant les régions de Jamara Saba et Limuro, dans le comté de Lainya.

Aucune source indépendante n’a encore confirmé le bilan des affrontements. Les tensions persistent et risquent d’alimenter davantage l’instabilité dans ces régions déjà fragilisées par le conflit.

Religion : le voyage du pape François en Afrique reporté

Le Vatican à travers un communiqué du 10 juin 2022, annonce que le voyage du pape François en Afrique est reporté. Le souverain pontife était respectivement attendu en RD-Congo et au Soudan du Sud.

Le Saint-Siège informe sur le report de voyage du pape en RD-Congo et au Soudan du Sud, du 2 au 7 juillet. En cause, la santé du pape, qui souffre de douleurs au genou.

« Acceptant la demande de ses médecins, et afin de ne pas compromettre les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père, à son grand regret, est contraint de reporter son voyage (…) à une date ultérieure qui reste à définir.» Le service de presse du Vatican n’a pas précisé la date du report du voyage du souverain pontife.

Or c’est le Saint-Siège dévoilé le programme détaillé de ce déplacement de six jours. En Afrique, le pape devait se rendre à Kinshasa et à Goma en RD-Congo et à Juba au Soudan du Sud.

RCA : renforcement des militaires de l’UPC à la frontière avec le Soudan du Sud

Depuis quelques jours, l’État-major de l’UPC, dirigé par l’autoproclamé général Ali Darassa, renforce ses positions à l’extrême sud-est de la RCA. Il parle d’une attaque violente qui serait en préparation contre ses positions.

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans une communication classée confidentielle au sein dudit mouvement rebelle,  affirme avoir reçu des informations comme quoi les rebelles sud-soudanais, pays frontalier avec la RCA, se préparent à lancer un violent assaut contre les positions de l’UPC sur le territoire centrafricain, notamment à Mboki, Obo et à Rafaï…. D’après eux, ces rebelles sud-soudanais seraient manipulés par le pouvoir de Bangui afin de complètement détruire sa capacité militaire dans la région du Sud-est. Vrai ou faux ? Difficile à savoir.

Pour un officier de l’armée nationale, le chef rebelle Ali Darassa chercherait à étendre sa zone d’influence dans cette région et cherche à manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Interrogé, un observateur militaire indépendant affirme pour sa part que les allégations de l’UPC pourraient être vraies du  moment où il y a quelques mois, le gouvernement, sous la houlette des mercenaires russes, avait fomenté un complot via le MLCJ, le RPRC et des mercenaires soudanais contre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) qui était alors le principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka. Ce qui a permis d’ailleurs d’affaiblir la capacité militaire de ce groupe armé à Birao, Bria  et à Ndélé. Le FPRC, submerger et affaibli, faisait appel à la Minusca pour sa survie à Ndélé et à Birao. Ce qui a permis au gouvernement de procéder au désarmement partiel de ces hommes.

Dans le contexte de l’UPC,  son État-major affirme que le gouvernement aurait contacté les groupes armés sud-soudanais pour l’anéantir dans la région du Sud. Ce que bon nombre des centrafricains en doutent sérieusement d’autant plus que l’UPC est le partenaire du gouvernement, selon le Premier ministre Firmin NGRÉBADA.