Soudan : un village entier englouti par un glissement de terrain au Darfour

 Les habitants du village de Tarasin, ont péri dans un glissement de terrain, l’ouest du Soudan, dans la région du Darfour. C’était ce lundi 1er septembre a cause d’un éboulement survenu dans une zone montagneuse déjà frappée par la guerre et la famine.

 

Un drame sans précédent frappe l’ouest du Soudan. Le village de Tarasin, situé dans la région du Darfour, a été rayé de la carte le lundi 1er septembre 2025 par un glissement de terrain. Selon les informations relayées par plusieurs médias, plus de 1 000 habitants ont été ensevelis. Une seule personne aurait survécu. Le groupe armé qui contrôle la zone a lancé un appel à l’ONU et aux organisations humanitaires pour récupérer les corps. Le gouverneur du Darfour, Minni Minnawi, proche de l’armée, a qualifié la catastrophe de « tragédie ». Dans un communiqué, il a exhorté la communauté internationale à intervenir en urgence, soulignant que « la tragédie est plus grande que ce que notre peuple peut supporter seul ».

Un contexte de guerre et de famine

Le village sinistré se trouve dans les monts Marra. C’est une zone tenue par le Mouvement/Armée de libération du Soudan, resté à l’écart des combats. Depuis avril 2023, le pays est plongé dans une guerre civile entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohamed Hamdan Daglo. Ce conflit a déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 14 millions de personnes, dont 1,2 million ont trouvé refuge au Tchad.L’ONU parle de la « pire crise humanitaire au monde ».

Une région meurtrie par les catastrophes

L’accès au Darfour reste extrêmement limité pour les acteurs humanitaires, en raison des combats. Pourtant, la famine a déjà été déclarée dans plusieurs zones de la région. Ce glissement de terrain rappelle celui de 2018 dans la localité voisine de Toukol. Celui-ci avait coûté la vie à plus de 20 personnes. La tragédie survient presque simultanément au séisme qui a frappé l’Afghanistan dans la nuit du 1er septembre 2025, causant plus de 1 400 morts et 3 100 blessés.

Deux catastrophes naturelles qui viennent s’ajouter à un monde déjà marqué par les conflits, les crises humanitaires et les menaces climatiques.

La RCA et le Soudan du Sud signent un mémorandum d’entente en matière de sécurité

La République centrafricaine et le Soudan du Sud ont décidé de s’unir pour faire face à l’insécurité qui sévit sur le long de la frontière qui divise leurs deux pays.

 

A Juba, au Soudan du Sud, un mémorandum d’entente en matière de sécurité, d’un accord portant d’un comité mixte de coopération en matière de défense, de sécurité, de renseignement et de commerce a été signé le 2 septembre 2023.

Les deux pays partagent plusieurs kilomètres de frontières sur la partie sud-est de la RCA. Cette frontière commune confrontée à de nombreux problèmes d’insécurité. D’où  cette rencontre de négociations qui aboutit à la signature d’un mémorandum d’entente en matière de : « sécurité, d’un accord portant d’un comité mixte de coopération en matière de défense, de sécurité, de renseignement et de commerce ».

Les documents ont été signés du côté centrafricain par Sylvie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères et du côté sud-soudanais par Martin Elia Lomuro, ministre directeur de Cabinet et le général Obuto Mamur, ministre chargé des services de sécurité.

C’était en présence, du président centrafricain, Faustin Archange Touadera et son homologue soudanais, Salva Kiir.

Pour mémoire, les deux pays ont souvent fermé l’entrée dans leurs pays respectifs à cause de l’insécurité à cette frontière commune.

Le Soudan ferme ses frontières avec la Centrafrique et la Libye

C’est le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition, qui a pris cette décision.

Le Soudan a ordonné la fermeture de ses frontières avec la Centrafrique et la Libye. C’est le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition, qui a pris cette décision en parlant de dangers économiques et sécuritaires. Les frontières de la région sont poreuses et servent depuis longtemps aux trafics de marchandises, de drogue, d’êtres humains ainsi qu’à l’immigration illégale.

Les fermetures de frontières ne sont pas rares dans cette région utilisée par les criminels, trafiquants et passeurs en tout genre. De nombreuses armes et mouvement rebelles transitent par là. Mais c’est la première fois que Khartoum prend une telle décision depuis la chute du président Omar el-Béchir en avril dernier.

Pour autant, les explications ne sont pas claires. Le Conseil souverain a parlé de véhicules ayant illégalement traversé la frontière, provoquant des dangers économiques et sécuritaires. Cette fermeture fait en tout cas suite à une réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement régional du Darfour, région de l’ouest du Soudan en guerre depuis une quinzaine d’années.

Lutte contre le terrorisme

Pour certains, Khartoum pourrait ainsi vouloir empêcher des rebelles darfouris d’aller s’entraîner ou s’équiper dans les pays voisins. Certains ont même dans le passé rejoint des mouvements étrangers, comme celui du maréchal libyen Khalifa Haftar.

Le chercheur Cameron Hudson lui fait le lien avec un communiqué du département d’État américain paru ce jeudi et passé inaperçu. Washington avertit que des groupes terroristes sont présents au Soudan et pourraient menacer les Occidentaux. Or dans le même temps, les Soudanais poussent pour que les États-Unis retirent leur pays de la liste des nations soutenant le terrorisme, ce qui pénalise son économie. Dans ce cas, lutter contre l’insécurité pourrait aider le Soudan à marquer des points dans ce dossier, alors que le moindre acte terroriste pourrait maintenir les sanctions pendant des années.