RCA : les leaders d’associations de victimes manifestent à la Cour pénale spéciale

Ils se sont réunis le vendredi 22 avril dernier devant la Cour pénale spéciale (CPS). Les associations des victimes dénoncent l’échec du premier procès du 19 avril 2022.

Suite au boycott des avocats, la première audience des associations victimes prévue mardi dernier a été reportée. Furieux, ces derniers sont allés devant les locaux de la Cour pénale spéciale (CPS).

Ils sont une dizaine d’associations représentées par leurs leaders à exprimer la colère des victimes suite à l’incertitude qui plane au sujet de la date du 25 avril, fixée pour le procès. Le sit-in vise, par ailleurs, à dénoncer le « sabotage » de l’ouverture de l’audience du 19 avril.

« La Cour pénale spéciale, cette institution, a été mise en place par la volonté des Centrafricains pour pouvoir juger tous les auteurs d’atteintes graves ou de crimes de guerre. Mais aujourd’hui, avec ce qui se passe, nous nous sentons abandonnés. Les victimes s’étaient mobilisées pour suivre les premières audiences qui ont été reportées », déclare Bertin Boto, secrétaire général du collectif des associations des victimes de Centrafrique.

La CPS rassure les victimes

La réaction de la Cour n’a pas tardé. Les mécontents ont été reçus par le président qui leur a fourni des détails sur chaque étape ayant conduit à leur frustration.

« Je leur ai expliqué que le mécontentement des avocats est dû aux honoraires qu’ils ont estimé insuffisants et ils souhaiteraient que cela soit revu à la hausse. C’est un droit mais ce n’est pas la cour en réalité qui gère le budget de cette juridiction. La cour est appuyée par un projet et c’est à ce niveau-là que toutes les décisions en ce qui concerne le fonctionnement sont prises », explique Michel Landry Louanga, président de la CPS.

Pendant ce temps, les discussions se poursuivent entre la CPS et le corps spécial des avocats. Rien n’est encore précis si les avocats vont revenir sur leur décision ou non de ne pas participer au procès.

 

 

RCA : le ministre de la Défense interdit aux mineurs de fréquenter des bases militaires de l’armée

Il est strictement interdit aux enfants de s’approcher des bases militaires de l’armée en RCA. C’est une décision du ministère de la Défense nationale et de la Restructuration de l’Armée.

Suite au rapport de la MINUSCA, accusant les éléments les Forces Armées Centrafricaines (FACA), d’enrôler les mineurs dans leur base à Alindao.  Le ministre de la Défense nationale et de la Restructuration de l’Armée, Rameaux Claude Bireau est monté au créneau. Dans  un communiqué de presse du 16 avril 2022, Rameaux Claude Bireau, interdit formellement à tout enfant d’errer aux alentours des infrastructures militaires des FACA.

Le ministre estime que la MINUSACA a mal interprété le fait que,  certains mineurs se promènent dans certaines bases militaires dans le but d’échanger avec ces militaires.

Il a été révélé que, la proximité de ces enfants avec les FACA est de nature à compromettre la sécurité et l’éducation des enfants et viole les règles de sécurité des installations militaires et des protections des civils.

Par conséquent, il est formellement interdit à tout enfant d’errer aux alentours des infrastructures militaires. « Tout militaire qui autorise ou facilite l’accès des enfants aux alentours des infrastructures militaires opérationnelles s’exposera à des sanctions disciplinaires sans préjudice. »

L’Inspection générale de l’armée nationale et l’Etat-major des armées sont respectueusement chargés de la stricte application de ces mesures sécuritaires.

RCA : les personnels des sociétés supprimées entendent manifester jusqu’à l’obtention de leurs droits

Depuis la suppression de leurs sociétés, les personnels mis au chômage n’ont pas encore bénéficié de leurs droits. Le 20 avril, ils ont organisé des manifestations devant l’Assemblée nationale pour se faire entendre.

Le choix de manifester devant l’Assemblée nationale n’est pas anodin. Car ce sont les députés qui ont voté, le 21 août 2021, des lois portant suppression de six sociétés d’Etat. Notamment, l’Agence de Régulation du Secteur d’Electricité (ARSEC) ; Agence de Stabilisation et de Régulation des produits Pétrolier (ASRP) et le Fond National de l’environnement (FNE). Les élus du peuple ont estimé que ces entreprises ne sont pas rentables. Les employés de ces structures ont de fait été envoyés en chômage. Depuis lors, ils n’ont pas perçus leurs droits. De plus, plusieurs rencontres prévues avec la commission finance du parlement n’ont jamais eu lieu.

Choqué, le président du collectif a décidé de se confier, Maximin Serge Ngatemale-Nguell « On nous a promis que nos droits légaux devraient être payés depuis le mois de Janvier, mais, jusqu’aujourd’hui, rien n’est fait. Nous allons de promesse en promesse. Pis encore aujourd’hui, on devrait être reçu par le président de la commission finance pour une précision en ce qui concerne le payement d’une partie de nos droits légaux. Malheureusement, nous avons été humiliés. Depuis 7 heures, rien n’a été fait. Cela veut dire que nous sommes dans un flou total, nous sommes dans un droit avisé de manifester notre mécontentement vis-à-vis vis des élus du peuple qui se sont porté garants de la loi de suppression de ces six entités. »

 « Ventre affamé n’a point d’oreille, ça veut dire que cette grève qu’on déclenche aujourd’hui, nous sommes déjà classés hors hiérarchie. Ça veut dire Ex ASRP, Ex ARSEC Ex-Ex ça veut dire que nous n’avons plus de statut donc nous n’avons pas à saisir quoique ce soit pour manifester notre mécontentement. Nous allons manifester jusqu’à ce que nous ayons satisfaction », poursuit le leader du collectif.

 

RCA : les audiences démarrent à la Cour criminel de Bangui le 29 avril prochain

Le parquet général de la Cour d’Appel de Bangui annonce la réouverture des sessions criminelles. Au moins 120 accusés comparaitront, dont l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Régis Lionnel Dounda.

Près de 3 ans après, la Cour criminelle de Bangui relance les audiences. La juridiction avait cessé les activités pour défauts de financement. Grâce aux apports du PNUD, la MINUSCA et l’Association du Bureau américain entre autres, les sessions vont reprendre le 29 avril 2022, pour une durée d’un mois. Une quarantaine de dossiers a été enregistrée, concernant 120 accusés. Le choix des jurés a d’ores et déjà été fait par tirage au sort. Il a été précisé que ces derniers vont être formés et prêteront serment avant de commencer à siéger à la Cour criminelle

Les dossiers phares concernent entre autres, le putsch manqué du 13 janvier 2021, de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC),  les dossiers sur les violences basées sur le genre. Egalement l’affaire de malversations financières impliquant, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Régis Lionnel Dounda et compagnie. Sans oublier le cas Ludovic Ngaïféï, l’ancien chef d’Etat-major des armées, accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.

Pour ce dernier, le procureur général près de la Cour d’appel de Bangui, Éric Didier Tambo indique que : « Nous avons mené des enquêtes judiciaires notamment celles qui concernent les éléments de la CPC pour crimes d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Pour les violences basées sur le genre, nous en avons huit. Il y a aussi des dossiers pour association de malfaiteurs.»

RCA : discours de Faustin Archange Touadéra à la cérémonie de remise du rapport du dialogue républicain

Voici l’intégralité du discours dit pas le président, Faustin Archange Touadéra, le 19 avril dans le cadre de la remise officielle du, rapport final du dialogue républicain.

– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

– Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

– Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales;

– Monsieur le Président du Comité d’Organisation du Dialogue Républicain ;

– Mesdames et Messieurs les Membres du Comité d’Organisation du Dialogue Républicain ;

– Distingués Invités ;

– Mesdames, Messieurs,

Je voudrais exprimer ici la joie et la fierté que je ressens en vous accueillant aujourd’hui, à l’occasion de la remise officielle des Actes du Dialogue Républicain.

En dépit des difficultés de tous ordres, le Comité d’organisation a travaillé avec beaucoup d’ardeur et d’abnégation pour un heureux aboutissement du Dialogue Républicain.

En organisant ce Dialogue républicain, vous avez contribué à donner une place centrale aux forces vives de la Nation dans la réalisation du diagnostic des défis qui se posent à notre pays et la proposition des solutions concrètes et innovantes.

Le succès de ce Dialogue républicain a contribué à l’enracinement de notre jeune démocratie et l’Etat de droit que le peuple centrafricain a le mérite de construire depuis le retour à l’ordre constitutionnel, le 30 mars 2016.

Il n’était pas évident de pouvoir faire dialoguer toutes les forces vives de la Nation à cause notamment de la manipulation et de la divergence dans l’interprétation des événements et de la situation sociopolitique de notre pays.

Certains d’entre vous ont dû résister aux manipulations politiciennes en gardant la cohésion du Comité, en faisant preuve de patriotisme, de disponibilité à l’égard de la République et de sérieux dans l’exécution de la mission qui vous a été confiée.

Je vous en remercie et saisis cette occasion pour vous réitérer mes félicitations pour le travail abattu.

– Distingués invités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Au-delà de la remise des Actes du Dialogue républicain, cet événement envoie un signal clair à certains de nos concitoyens qui hésitent encore à emprunter la voie du dialogue et de la réconciliation nationale.

Je les invite à nouveau à nous rejoindre dans la mise en œuvre des Recommandations pertinentes du Dialogue républicain.

Nous devons tous poursuivre la marche vers la paix et la sécurité définitive pour hisser notre pays tant meurtri par des décennies de crises sanglantes vers des horizons meilleurs.

Pour ma part, les échos positifs du Dialogue républicain sont autant d’invitations à continuer le travail engagé et à persévérer dans la voie du dialogue qui, je le réaffirme, constitue le chemin idéal vers la paix, la sécurité et la prospérité de notre pays.

Le Dialogue Républicain, dont je reçois aujourd’hui les actes, est le premier du genre qui ait été consacré à la formation d’un front républicain contre les fossoyeurs de la démocratie, de l’Etat de droit et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

Il s’agit, en effet, d’un instrument de consolidation de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale, du vivre ensemble et de la construction de notre pays.

L’organe de suivi qui sera mis en place, conformément à la volonté des forces vives de la Nation exprimée lors des assises, veillera à la vulgarisation des recommandations pertinentes et à leur mise en œuvre, selon un chronogramme d’exécution et de suivi qui sera établi en collaboration avec le Gouvernement.

Le Gouvernement sera instruit de tout mettre en œuvre pour que ces recommandations pertinentes soient rapidement traduites en actes concrets dans l’intérêt de nos populations.

Je ne doute point que nos partenaires et l’ensemble de la communauté internationale qui ont tant œuvré pour le retour de la paix, de la sécurité et du relèvement économique de notre pays, continueront à nous accompagner dans la mise en œuvre efficace des recommandations du Dialogue républicain.

En terminant, je voudrais renouveler mes félicitations et remerciements à tous les Membres du Comité d’organisation du Dialogue républicain et les assurer de la reconnaissance de la Nation.

Vive le Dialogue Républicain !

Vive la République Centrafricaine !

Je vous remercie.

RCA : les élections municipales reportées pour des raisons financières

C’est une information de Barthélemy Mathias Morouba, président de l’Autorité nationale des élections (ANE). Il explique que les moyens financiers n’ont encore été réunis pour réaliser les différentes étapes.

Initialement annoncées pour le 11 septembre 2022, les élections municipales reportées sine die. L’Autorité nationale des élections n’a pas encore reçu les 9 milliards de FCFA annoncés par les partenaires pour l’organisation des scrutins. Même les 1,6 milliards de Fcfa inscrit dans la loi des finances 2022, n’ont pas été débloqués par le gouvernement.

Le maire de la ville de Bangui, Émile Nakombo pense que c’est le gouvernement qui devrait donner le ton. « Pour que l’ANE démarre les activités, il faut beaucoup de moyens. Les partenaires demandent à ce que l’État centrafricain fasse d’abord le premier pas. Il y a eu un montant qui a été dégagé par l’Assemblée nationale à hauteur d’un milliard 680 millions. Aucun fonds n’a été débloqué pour appuyer l’ANE et c’est assez difficile. Nous devons faire des efforts de part et d’autres pour appuyer l’ANE. Nous savons bien peur que les élections se tiennent à la date prévue. » Un manque de ressources financières qui inquiètent les acteurs de la société civile.

Le président de la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020, Cyriaque Gonda, quant à lui pense que le report des élections doit être soumis à un consensus. « Si aujourd’hui, il y a un glissement du calendrier dans les activités, il faut que cela soit consensuel pour éviter des contestations ultérieures. Selon moi, le glissement est perceptible, comme l’argent ne vient pas, on est obligé de repousser la date », déclare-t-il.

RCA : la nouvelle représente spéciale du SG de l’ONU prend fonction

 

La nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine, par ailleurs Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, est arrivée à Bangui, le 17 avril 2022.

Nommée le 23 février dernier, la nouvelle représente du SG de l’ONU est arrivée à Bangui dimanche. Avant d’être nommée à ses nouvelles fonctions en RCA, Valentine Rugwabiza a été représentante permanente du Rwanda auprès des Nations Unies et Ambassadrice non-résidente du Rwanda en Colombie et en Jamaïque. Elle entend s’entretenir avec des personnalités du pays ainsi que les partenaires internationaux et entend également effectuer des visites dans les différentes régions de la République Centrafricaine.

De 2014 à 2016, elle était ministre des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est et membre de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est. De 2013 à 2014, Directrice générale du Rwanda Développent Board et membre du Cabinet.

De 2005 à 2013, Rugwabiza a été Directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. Auparavant, elle était Représentante permanente du Rwanda auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) et des institutions spécialisées des Nations Unies, ainsi qu’Ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Rwanda en Suisse, de 2002 à 2005.

Tchad : l’ambassadeur de Guinée félicite Faustin Archange Touadera pour la réussite du dialogue républicain

Le président de la république, Faustin Archange Touadera a accordé une audience à l’ambassadeur de Guinée Equatoriale. Le diplomate était porteur des félicitations de son président pour la réussite du dialogue républicain en RCA.

Le président de la république Professeur Faustin Archange Touadera, a reçu en audience le mercredi 13 avril 2022, au Palais de la Renaissance, M. Narciso Edu Nsue, Ambassadeur de la République de la Guinée Equatoriale en Centrafrique.

Le diplomate équato-guinéen, Narciso Edu Nsue, est venu féliciter le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, pour la réussite du dialogue républicain tant souhaité par ses concitoyens.

L’Ambassadeur de la Guinée Equatoriale, Narciso Edu Nsue, a saisi cette opportunité pour exalter les bonnes relations séculaires entre les deux pays.

RCA : un exercice de simulation pour stabiliser les détenus en cas d’incendie dans la prison

Un exercice de simulation a été initié par le ministère centrafricain de la Justice, pour stabiliser les prisonniers dans les centres de détention en cas d’incendie.

Le ministère de la Justice centrafricaine, à travers la Direction Générale des Service Pénitentiaires, avec l’appui de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la MINUSCA et la Mission de conseil de l’UE en Centrafrique EUAM-RCA, ont organisé un exercice de simulation pour la gestion d’une mutinerie suivi d’un incendie à la prison de Ngaragba ce 9/04/22.

Le directeur général de l’Administration pénitentiaire, Dieudonné Mbolinaguera, a indiqué que le but de cet exercice était d’anticiper les incidents qui peuvent survenir dans une prison. « Au sein d’une détention pénitentiaire, il y a plusieurs incidents qui peuvent survenir et donc l’administration pénitentiaire, doit prévoir certaines solutions qui peuvent être appliquées, au cas où il y a survenance d’un incident. Donc, ce qui se passe aujourd’hui, c’est de savoir comment maîtriser, comment ramener l’ordre, comment ramener la sécurité au cas où il y aurait un soulèvement

Zina Luc Sogo chef des opérations de sécurité des prisons à la MINUSCA a, quant à lui, déclaré que cet exercice visait l’outillage du personnel pénitentiaire qui gèrent les incidents dans les prisons pour éviter les bavures. « C’est pour cela que la MINUSCA a appuyé le ministère de la Justice pour élaborer un plan d’intervention. C’est donc un exercice pour s’assurer que ce plan d’intervention fonctionne bien, que les membres qui agissent dans ce plan sont véritablement au courant de leurs responsabilités et qu’ils sont suffisamment outillés en cas d’incident pour y faire face, de la manière la plus efficace possible afin d’éviter les bavures contre les détenus. », a indiqué Zina Luc Sogo.

RCA : des ex combattants restituent les armes de guerre

La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), présente des armes déposées par des ex combattants.

Dans le cadre de l’opération de désarmement qui consiste à saisir les matériels de combat pour restaurer la sécurité, une soixantaine d’armes de guerre dont des kalachnikovs, pistolets, des minutions, des grenades, et bien d’autres effets militaires ont été restitués volontairement, le 09 avril 2022, par des ex-combattants.

Résultats obtenus grâce à une sensibilisation faite par le bureau régional de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) avec l’appui logistique et technique de la Section DDR de la MINUSCA.

Cette initiative confirme l’engagement de la population de la sous-préfecture de Gambo, dans le Mbomou à soutenir le processus de Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement du gouvernement de la République centrafricaine.

RCA : un violent incendie consume une partie du stade omnisports de Bangui

 Un incendie d’origine inconnue s’est déclaré ce lundi 11 avril 2022, au stade omnisports de Bangui, la capitale centrafricaine. Selon RFI, il n’y a pas de victimes. Mais les dégâts sont importants.

C’est le principal stade de basket de Centrafrique qui est parti en fumée ce lundi 11 avril 2022. Les plus anciens se souviennent qu’il avait abrité le sacre de l’empereur Bokassa, le 4 décembre 1977. Pour l’instant, on ne signale pas de victime, mais les dégâts matériels semblent très importants après ce sinistre dont l’origine est encore incertaine.

Dans une épaisse fumée noire, quelques flammes dansent encore sous la devanture calcinée d’une célèbre boîte de nuit installée dans le stade omnisports tandis que les pompiers de la Minusca s’activent pour limiter les dégâts.

« Nous avons souligné beaucoup de dysfonctionnements liés au système de branchement illicite, etc. Vous pouvez voir, même la sortie aussi de secours est occupée par une boite de nuit. Nous avons travaillé pour arrêter parce que la gestion de cette infrastructure appartient en partie à mon cabinet. Donc, il y a des responsabilités personnelles aussi à tirer », témoigne le ministre de la Jeunesse et des sports, Aristide Briand Reboas.

Diplomatie : la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis présente ses lettres de créances

Le Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange Touadera a réceptionné en fin d’après-midi du 08 avril 2022, les lettres de créance de Son Excellence Patricia Mahoney, nouvelle Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire des États-Unis auprès de la République Centrafricaine avec résidence à Bangui.

Son Excellence Patricia Mahoney a d’abord remis au Président Touadera les lettres de rappel de son prédécesseur Mme Lucy Tamlyn avant de présenter celles l’accréditant par le Président des États-Unis Joe Biden, en qualité d’Ambassadrice en République Centrafricaine.

L’accréditation de Mme Mahoney par les Etats-Unis auprès de la République Centrafricaine vient renforcer davantage la coopération bilatérale entre les deux pays.

RCA : réunion de haut niveau sur la facilitation des échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui

Les difficultés liées à la circulation des marchandises, le long du corridor Douala-Bangui, impactent négativement sur le secteur des activités commerciales en Centrafrique. C’est dans cette visée qu’une réunion s’est tenue le jeudi 07 avril 2022.

Elles constituent des défis majeurs à relever vaille que vaille par les pouvoirs publics du pays. C’est alors, dans ce contexte qu’une réunion de haut niveau, co-présidée par le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba et son homologue camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a eu lieu le jeudi 07 avril, dans la salle de conférences du Ministère des Transports du Cameroun.

Cette réunion a enregistré également la participation, du ministre délégué auprès du ministre des transports et des hauts responsables du ministère des transports du Cameroun. Quant à la délégation centrafricaine, elle est composée des cadres supérieurs du Ministère des Finances et du Budget, ceux du transport et de l’aviation civile, du Directeur Général des douanes et droits indirects et des cadres dirigeants du Groupement Interprofessionnel Centrafricain (GICA).

A l’issue des propos liminaires du ministre camerounais des transports, rappelant les relations historiques entre la RCA et le Cameroun, dans une démarche très diplomatique, le ministre NDOBA a pris le soin de transmettre la salutation de la part du chef de l’Etat, professeur Faustin Archange TOUADERA, à son homologue, le Président Paul Biya de la République du Cameroun. Puis, il a poursuivi en évoquant les problèmes qui ont entrainé la chute du taux d’importation avec son corolaire le bas drastique des recettes intérieures de la RCA. « Il y avait urgence d’échanger sur ce sujet, en raison des stigmates de la pandémie de la covid-19 et de la guerre de l’Ukraine sur l’économie centrafricaine », a-t-il exhorté.

En marchant dans les pas d’un avocat hors pair, le Ministre NDOBA a plaidé pour la redynamisation des flux de marchandises, car, plus de 80% des biens importés sur le territoire national transitent par le port de Douala et de Kribi. A cet effet, tous les facteurs, tracasseries ou mélis mélos freinant les échanges commerciaux via le corridor Douala-Bangui ont été mis sur la table de discussion. Enfin, l’argentier national a suggéré la mise en place d’un organe mixte, regroupant des experts des deux pays, en vue de prendre les décisions idoines relatives aux voies et moyens à mettre en œuvre aux fins d’optimiser le corridor Douala-Bangui.

La partie Camerounaise s’est montrée très coopérative en déclarant avoir pris bonne note et va travailler à identifier les mesures et les interventions en vue d’améliorer et de faciliter les échanges transfrontaliers.

Rappelons que c’est en 1999, que le gouvernement camerounais a concédé une parcelle d’environ 10 hectares située au port de Douala à la RCA. Sous la très haute impulsion du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange TOUADERA, le ministre chargé des finances et du budget a identifié les problèmes et défis auxquels sont confrontés l’exécutif afin d’atteindre l’autonomie financière par le truchement de cette approche.

A cet effet, les investissements dans les infrastructures le long du corridor Douala-Bangui, grâce à la collaboration entre le secteur public et le secteur privé paraît plus urgent que jamais. Car, plus les échanges commerciaux sont optimisés, plus les recettes douanières sont maximisées aux fins de permettre à l’Etat d’assumer ses charges régaliennes et d’investir dans les infrastructures sociales de base.

Source : Ministère des Finances et du Budget.

RCA : les déplacés de Zemio exigent une garantie sécuritaire pour leur retour à la maison

Cinq ans après leur départ, les habitants de la ville de Zeimo, déplacés à Abo, entendent rentrer à la maison. Mais ils conditionnent leur retour à la maison mais exigent une garantie de sécurité.

Pendant les affres de 2018, plusieurs habitants de Zeimo ont trouvé refuge dans différentes localités dont à Obo. Pour regagner leur ville, ces citoyens demandent au gouvernement sécuriser la circonscription.

« Ce sont les Séléka et les Anti-balaka qui s’affrontaient à Zemio. Ça faisait tellement peur, puisque nous avions vu beaucoup de personnes tuées froidement. Cela nous a émus. Nous avions perdu des êtres chers. Vivre à Zemio ne nous plaisait plus. Nous étions obligés de venir ici à Obo pour chercher à oublier le traumatisme » a fait savoir Salomon Animbemboli, un des déplacés, rapporte Radio Ndeke Luka.

D’après la même source : « Ce sont les Séléka et les Anti-balaka qui s’affrontaient à Zemio. Ça faisait tellement peur, puisque nous avions vu beaucoup de personnes tuées froidement. Cela nous a émus. Nous avions perdu des êtres chers. Vivre à Zemio ne nous plaisait plus. Nous étions obligés de venir ici à Obo pour chercher à oublier le traumatisme »  a fait savoir Salomon Animbemboli, un des déplacés.

Certains craoignent un abandon des ONG : « ici, nous travaillons temporairement. En allant vers les ONG et en leur présentant nos doléances. Ce qui nous permet d’avoir du savon, voire de quoi manger. C’est ainsi que chaque lundi, elles nous donnent une petite corvée. Si aujourd’hui ces ONG nous abandonnent, qu’allons-nous devenir » s’inquiète Salomon Animbemboli.

« De jour en jour, la peur s’écarte de nous du fait de la présence des FACA. En les voyants, nous sommes rassurés. Puisque lorsqu’ il y a un souci sécuritaire, ils agissent automatiquement. Nous comptons rentrer d’ici peu parce que la vie est chère ici. Sauf que nous attendons le redéploiement de l’armée nationale » a noté Nathalie Louise Nabere, une déplacée.

RCA : le bureau exécutif de la Fédération de basketball dissout

A travers la décision n° 06/MCPJSEC/DIRCAB/.22 du 04 avril 2022, le ministre de la promotion de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique Aristide Briand Reboas, dissout le bureau exécutif la fédération de basketball.

Cette décision fait suite aux Etats généraux des sports organisés du 09 au 12 mars 2022. Au cours d’une conférence de presse, le ministre explique que, les motifs sont entre autres l’ : « incivisme et détournement des fonds allouées par le Trésor Public dans le cadre des sorties internationales de l’équipe nationale de Basket-ball. » ; la désorganisation de la Fédération et absence d’un plan d’action cohérent, réaliste de développement du Basket-ball, sport roi en République centrafricaine. Il parle également de, propos diffamatoire, calomnieux et tendancieux par voie de presse, réseaux sociaux à l’endroit du Ministre en Charge de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique.

Enfin de l’absence de document de reconnaissance officielle de la Fédération Centrafricaine de Basket-ball aux fichiers du  Ministère des Sports en dépit des relances réitérées par le département de tutelle. Le ministre de tutelle estime que, le bureau exécutif de cette fédération ne se conforme pas aux textes.

Un Comité de Crise a d’ores et déjà été mis en place. Il sera dirigé par l’ancienne gloire de Basket-ball centrafricain Sony Pokomandji. Elle travaillera en collaboration avec le staff technique en attendant l’organisation des nouvelles élections.

RCA : rencontre d’urgence entre gouvernement et importateurs sur la flambée des prix des produits

Le ministère du Commerce et de l’Industrie a convoqué les responsables des entreprises importatrices, au sujet de la flambée des prix de produits de premières nécessités sur le marché. Plusieurs ont été évoqués au cours des échanges.

Depuis quelques mois les usagers se plaignent de la hausse du prix sur le marché. Laquelle situation plonge de nombreux ménages dans de sérieuses difficultés. Ainsi, le ministère du Commerce a décidé le convoquer les patrons de sociétés afin de discuter du règlement des prix. Les échanges se sont déroulés le 06 avril 2022, dans l’enceinte du ministère du Commerce.

« L’objectif de cette réunion sur la flambée des prix des denrées de premières nécessités. », fait savoir Gervais             Ndolmbaye , directeur général du ministère du Commerce.: « Il y a hausse des prix sur le marché, le ministère du commerce a bien voulu en savoir plus », explique-t-il.

Il s’agit concrètement de connaitre les motifs de la rareté et des hausses des prix de produits de premières nécessités sur le marché national. « On va également les écouter. Ce qu’ils vont nous dire, on va essayer de voir comment trouver une solution », assure le DG du ministère. Toutefois, il regrette que : « les prix ne devaient pas être à ce niveau. Les gens sont en train d’extrapoler, le ministère du Commerce entend descendre sur le terrain pour contrôler les prix des produits ».

D’après le directeur de la société, Foberd-RCA, Alphonse Metangma,  : « la flambée des prix est dû à la pandémie du Covid-19 et à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. »

RCA : l’arrêt des travaux de réhabilitation entraine la perturbation des cours au lycée de Bimbo

Depuis quelques jours, les cours sont perturbés au lycée bimbo, dans la capitale centrafricaine. Pour cause, l’arrêt des travaux de réhabilitation dans cet établissement qui a formé de nombreux leaders en RCA.

Les élèves du lycée de Bimbo se plaignent de la dégradation des bâtiments de leur établissement scolaire. Ceci malgré les travaux de réhabilitation qui ont démarré et qui sont pour le moment arrêtés. L’entreprise engagée dans l’exécution des travaux a tout abandonné. Les responsables du lycée appellent les autorités à trouver une solution au problème.

Engagés depuis plus de 6 mois, les travaux de réhabilitation des bâtiments du lycée devaient se terminer avant la rentrée scolaire 2021-2022. Jusqu’à ce jour, les élèves de cet établissement scolaire estiment qu’ils prennent des cours dans de conditions pénibles.

Une faible capacité d’accueil

« Les infrastructures du lycée ne peuvent pas nous contenir tous. Dans une salle de classe, nous sommes près de 400 élèves. Du coup, les enseignants n’ont plus cette possibilité de surveiller les élèves ou de bien dispenser les cours. Même pour nous asseoir confortablement, c’est encore un autre problème », témoignent certains élèves.

Les travaux sont financés par la Banque mondiale à travers le projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB). Et l’entreprise Mazimbala qui a gagné le marché, devait construire un nouveau bâtiment de 3 salles de classe et réhabiliter les autres bâtiments.

« Après quelques mois de travaux, l’entreprise Mazimbala est portée disparue alors qu’elle devait nous construire un nouveau bâtiment et réhabiliter les 15 salles de classe du lycée. Nous ignorons encore les raisons de la cessation des travaux », explique Joël Abdallah Sanodji, proviseur du lycée de Bimbo.

Résiliation du contrat faute du respect des termes

Selon Gilbert Selonkoue, Coordonnateur du PUSEB, l’entreprise Mazimbala n’était plus capable de tenir sa part d’engagement, ce qui lui a valu le retrait du marché.

« Le projet donne les moyens à la direction technique du ministère qui suit les travaux. Mais l’entreprise du groupe Mazimbala a toujours présenté des difficultés. A un moment donné, elle était en pourparlers avec la direction de construction des bâtiments scolaires qui était obligée de prendre le relais de la supervision des travaux. Nous nous sommes rendus compte qu’elle n’est plus en mesure de terminer les travaux, nous sommes obligés de résilier son contrat et qu’elle en soit informée », justifie Gilbert Selonkoue.

Si les responsables et élèves du lycée de Bimbo expriment leur inquiétude quant à la reprise des travaux, le PUSEB annonce que le chantier de la construction et réhabilitation de ce lycée pourrait reprendre ce mois d’avril mais avec une autre entreprise.

RCA : les rebelles de l’UPC emportent au moins 7 millions de FCFA après un braquage

Des rebelles de l’UPC ont intercepté cinq usagers à bord des motocyclettes le 30 mars 2022. Les assaillants ont emporté une somme de 7 millions de FCFA et de nombreux biens matériels.

L’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’un des groupes rebelles les plus puissants a frappé dans la localité de la Base-Kotto. Les éléments de ce groupe armé ont dépouillé des usagers de tous leurs biens matériels et emportés sept millions de FCFA en espèce.

« Cet acte de braquage signalé à plus de 40km de la ville d’Alindao, dans la Basse-Kotto au centre est de la République centrafricaine, cible en total cinq passagers sur leurs motocyclettes en provenance de la ville de Bambari, selon des sources concordantes contactées. », peut-on lire sur Ndjoni Sango.

« Ce sont tous des commerçants qui quittaient la ville d’Alindao pour se rendre à Bambari, préfecture de la Ouaka pour faire des achats. Dès leur arriver au village Tagbia, situé à 40km de la ville d’Alindao sur axe Bambari, ils sont tombés dans le filet des hommes en armes assimilés aux éléments de l’UPC qui les ont dépouillés avant de les libérer », ajoute le site d’information.

Cette scène de braquage confirme les rumeurs selon lesquelles, les combattants rebelles de l’UPC d’Ali Darassa, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), renforcent leur position dans cette localité de la Basse-Kotto ces derniers temps.

Cette situation affecte les populations de cette région qui appellent les autorités du pays à déployer davantage les forces armées centrafricaines (FACA) et les forces alliées russes pour protéger les civils devant les combattants rebelles qui s’organisent de nouveau.

RCA : la CPI ouvre le procès de Mahamat Saïd le 22 septembre prochain

La Cour pénale internationale (CPI) annonce que le procès de Mamamat Saïd Abdel Kani, poursuivi  pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité s’ouvre le 22 septembre.

A l’issue d’un point de presse du 31 mars 2022, le bureau de la cour pénale internationale à Bangui, a fait savoir que le procès de Mahamat Saïd s’ouvre le 22 septembre prochain. Le mis en cause est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Lesquels crimes auraient été commis à Bangui, 2013 courants. Il a été remis le 24 janvier 2021 à la CPI.

Le bureau pays de la CPI invite les victimes à se manifester. Pour la Haye, ces derniers ont une place particulière devant la Cour. Car leurs avis seront pris en compte par les juges durant la procédure.

« Cette affaire va concerner  le fait que Mahamat SAÏD, à l’époque responsable de l’office central pour la répression du banditisme (OCRB)  entre avril et août 2013, aurait commis sous sa responsabilité des actes de tortures, de traitements inhumains et dégradants, de déportations et de tout autre acte que la cour juge  compétents pour qu’il puisse répondre de ces faits devant les juges. Et c’est cela que nous voulons lancer un appel  à toutes les personnes qui se reconnaissent à l’époque avoir été arrêtées   pour des raisons politiques, militaires ou autres, et qui ont été détenus à l’OCRB de se manifester. Parce que la cour  leur reconnaît le droit de participer dans cette procédure et aussi d’être un moteur pour la reconnaissance  de la vérité sur ce qui a été fait, ou des crimes qui ont été commis à l’époque sous la responsabilité de ce monsieur ». Indique la CPI

RCA : des rebelles lancent un ultimatum aux autorités militaires et civiles à Bria

« De force ou de gré, nous serons de retour bientôt à Bria », c’est avec ces mots sur une pancarte qu’ils ont fait passer leur message.

 

Samedi, 26 mars 2022, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont lancé, dans la matinée, un ultimatum aux autorités militaires et civiles de la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto.

« De force ou de gré, nous serons de retour bientôt  à Bria », avertissent les rebelles de la  CPC sur une grande pancarte placée aux abords du stade municipal et découverte par la population.

Le préfet de la Haute-Kotto, dont la résidence se situe à quelques 200 mètres du lieu, a été alerté par les habitants. Le commandant du détachement militaire à Bria, et le chef des mercenaires russes ont aussi été informés de la nouvelle. Une réunion avait été organisée par le préfet.

La guerre se précise de nouveau à Bria, dans la Haute-Kotto, où  les FACA, appuyés par les mercenaires russes, étaient entrés en action il y’a un an pour chasser les rebelles du FPRC, du MPC, de l’UPC, du MLCJ, du RPRC et du PRNC.

RCA : présence massive des rebelles armés dans le village sans souci

Les populations, paniquées, ont trouvé refuge dans la brousse, pendant qu’une centaine de rebelles lourdement armé, continuent d’occuper le village.

 

La psychose a gagné, depuis vendredi 25 mars 2022, les habitants de la localité de Sans souci, située à environ 42 kilomètres de Bria sur l’axe Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto, suite à la présence massive des combattants rebelles.

Les rebelles sont de retour

Vendredi 25 mars, un mois après le massacre commis par les mercenaires de la société russe Wagner ayant causé la mort d’au moins 25 civils dans le village minier de Mouka, les rebelles, estimés à une centaine,  sont de retour dans la localité, mais cette fois dans le village « Sans souci », après avoir été chassés par les hommes de Wagner le 9 février 2022.

« Ce sont des Peuls, ils sont nombreux, très nombreux,  marchant à pied, d’autres sur des motos. Ils sont arrivés vers 15 heures dans notre village en faisant de légères sommations partout. Par mesure de sécurité, j’ai pris la fuite avec ma famille dans la brousse », raconte un déplacé du village sans souci.

Les rebelles ont intercepté un conducteur de taxi moto

Au même moment, à Mouka, un autre déplacé raconte que les rebelles auraient intercepté un jeune du village avec sa moto, et il ignore s’ils l’ont agressé physiquement.

Pour l’heure, l’État-major n’a pas encore réagit, encore moins le gouvernement sur cette présence massive des rebelles dans cette localité.

RCA : près de 600 propositions faites pendant le dialogue républicain

Le dialogue républicain en Centrafrique s’est terminé ce dimanche 27 mars 2022. Une semaine de discussions, 450 participants, mais pas l’opposition ni les groupes armés, et au final, 600 propositions.

 

Près de 600 propositions ont donc été retenues à l’issue de cette semaine de discussion. La seule mesure à avoir véritablement déchainer les passions a finalement été retirée. Elle prévoyait une révision de la Constitution. Certains proches de pouvoir y voyaient déjà la possibilité d’un troisième mandat pour le président Touadéra. La société civile s’y est aussi fermement opposée. Le dialogue s’est déclaré incompétent et a renvoyé la question vers la présidence et l’Assemblée nationale.

Les recommandations retenues sont assez générales. Il s’agit de réviser les accords bilatéraux et multilatéraux, renforcer l’armée, réformer les institutions électorales, trouver de nouvelles recettes pour les finances publiques. Pour vérifier l’application de ces mesures, le dialogue propose la création d’un organe de suivi rattaché à la présidence, mais sans préciser de calendrier.

« Les questions de fond n’ont pas été abordées », pour les opposants

À l’exception d’une poignée d’opposants, par la suite exclus de la coalition, les poids lourds de l’opposition et des groupes armés étaient absents. Le président Touadéra les a vertement fustigés dans son discours : « Il est irresponsable de se calfeutrer derrière des arguments fallacieux pour refuser le dialogue et abandonner le peuple qu’on prétend servir. La porte du dialogue vous reste grandement ouverte. »

« Il suffisait d’accepter nos conditions, répond le porte-parole de l’opposition Nicolas Thiangaye. Les faits nous ont donné raison : on a tenté d’amener le troisième mandat alors que les questions de fond telles que la guerre, la présence des mercenaires ou la crise post-électorale n’ont pas été abordées. »

Plus largement, le dialogue répondait à une attente des partenaires internationaux de la Centrafrique. Ils en avaient fait une condition pour maintenir leurs aides financières. Reste à voir s’ils ont été convaincus.

RCA : le chef d’État-major de 3r trouve la mort dans une embuscade des mercenaires russes

L’autoproclamé général Kaou de 3R, a été pris en étau dans une embuscade tendue par les mercenaires russes de la société Wagner.

 

Plusieurs officiers de 3R, dont le chef d’État-major, l’autoproclamé général Kaou, ont été pris en étau dans une embuscade tendue par les mercenaires russes de la société Wagner. Le général a été tué ainsi que trois de ses officiers.

De Paoua en passant par Pougole, les rebelles sont recherchés

La scène s’est produite ce vendredi 25 mars 2022 vers 6 heures du matin dans un petit campement situé à une soixantaine de kilomètres de la frontière du Tchad.

Les mercenaires russes, sur des motos, en provenance de la ville de Paoua, ont emprunté une piste rurale vers Pougole en allant vers la frontière du Tchad. Mais avant d’arriver dans le coin, ils ont mis la main sur des conducteurs clandestins de taxi-moto. En essayant de leur soutirer des informations, les cers derniers ont catégoriquement nié avoir eu connaissance  de la présence des rebelles dans le secteur. Mais pour leur faire peur, les mercenaires russes ont abattu froidement l’un des conducteurs de taxi-moto et mettent la pression sur les autres qui ont aussitôt dévoilé l’endroit où sont positionnés les rebelles.

Embuscade des Russes et affrontement avec les rebelles

De bouche à oreille, les Russes finissent finalement à localiser les rebelles, mais essayent de les encercler méthodiquement. C’est ainsi qu’ils attendent le lendemain vers 6 heures pour les réveiller par des tirs d’artillerie lourde et légère. Le chef d’État-major de 3R tué ainsi que trois de ses officiers

Dès le début de l’affrontement, le chef d’État-major de 3R, le général Kaou Laddé a été abattu, suivi du général Djakakoutou Ibrahim et du colonel Dido,  blessé, mais mort plus tard. Un lieutenant avait été blessé, mais mort aussi de ses blessures quelques minutes après le combat. Le général Djoborodje  a lui été, selon des informations du CNC, blessé, mais on ignore sa position actuelle. Il y’a également cinq blessés parmi les rebelles.

Il y’a lieu de rappeler que dans la matinée du mardi 22 mars 2022, les rebelles de 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont attaqué les positions des soldats FACA dans le village Nzakoundou, situé à environ 72 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Ndim. Les soldats FACA, pris en étau, ont abandonné leur position avant de se retirer à 12 kilomètres du village Nzakoundou. Ils ont fait appel aux mercenaires russes qui sont positionnés vers Paoua pour leur venir en aide militaire.

RCA : le dialogue républicain se poursuit

Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre.

 

En République centrafricaine se poursuit actuellement le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra et censé mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis maintenant plusieurs décennies. Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, dont les principaux leaders sont exilés au Tchad, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre. Après la phase de travail en commission, les débats en plénière se sont ouverts jeudi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Parmi les recommandations de la commission « politique étrangère et coopération », dit son président Fleury Junior Pabandji, il y a celle de revoir les accords avec la France.

« La France a toujours été au chevet de la République centrafricaine, mais la plupart des participants ont pensé que depuis une décennie, la France a tourné le dos au peuple centrafricain. »

D’autres intervenants réclament des clarifications sur l’accord de défense avec Moscou : « Les soldats présents sont-ils réellement des instructeurs ? Sont-ils là pour former ou combattre ? » s’interroge l’un d’eux.

Dissoudre les milices présentes dans la capitale

Tous appellent à augmenter le budget de la défense : « Il faut payer les primes d’alimentation de nos soldats » lance une participante, « et dissoudre les milices notamment celle des “requins” qui sévissent dans la capitale » ajoute un autre.

Jean-Sosthène Dembé, président de la commission paix et sécurité : « À Bangui, on ne peut plus parler de milices puisque même au Kilomètre 5 les gens circulent. Je crois que certaines personnes reviennent par d’autres manières comme les braqueurs, les voleurs. C’est ce qui existe dans toutes les grandes villes du monde. »

Les débats se poursuivent ce vendredi sur le thème de la gouvernance. Certains participants craignent que les recommandations n’aboutissent à une révision de la Constitution.

RCA : l’opposition absente à l’ouverture du dialogue

Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications n’avaient pas été satisfaites.

 

En République centrafricaine s’est ouvert, lundi 21 mars au matin, le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications, à savoir l’inclusion des groupes armés et l’inscription à l’ordre du jour de la crise post-électorale, n’avaient pas été satisfaites.

C’est sans les ténors de l’opposition que le dialogue a débuté, ce lundi matin, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates… Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.

Le président du comité préparatoire, le ministre d’État, Obed Namsio, a dit regretter l’absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte », a-t-il lancé.

« Ce n’est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra, avant de donner, d’un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.

Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrètes, espérant qu’une solution naîtra des discussions.

Des discussions qui se tiendront donc sans les groupes armés ni les partis d’opposition. Pour annoncer son boycott, l’opposition a décidé d’envoyer un émissaire dans l’hémicycle en la personne de Cyriaque Gonda, président de la COD 2020.

« Parler de la crise post-électorale, véritablement, qui est la cause de tout ce que nous vivons. Deuxièmement, parler des réformes des institutions de la république. Si ces points-là ne sont pas pris en compte, nous ne participerons pas aux travaux. Mais je suis là à l’ouverture pour l’exprimer de vive voix aux participants, à toute la nation et à la communauté internationale. »

Mais le député d’opposition Aurélien Simplice Zingas a décidé, lui, de rester. Il occupe la place de 1er vice-président du dialogue. C’est le signe que l’opposition ne parle pas d’une seule voix, estime le ministre Albert Yakole Mokpeme. « Il y a des divisions entre eux. Il y a ceux qui veulent raisonnablement se consacrer aujourd’hui à la construction du pays et au retour de la paix. Et il y en a qui veulent se cantonner toujours dans ces divisions et conflits. »

« Il faut tout faire pour qu’ils reviennent, lance le député Timoléon Mbaikoua. Parce qu’on ne peut pas dialoguer seul. Il faut absolument qu’on soit dans l’antagonisme pour essayer d’avancer. Et cela est désolant, parce qu’on a l’impression qu’on a fait deux mois de travail pour rien. »

Le dialogue républicain doit s’achever ce dimanche.

RCA : le MCU resserre ces rangs

Objectif ce samedi pour le MCU : resserrer les rangs en vue des prochaines échéances électorales et du dialogue républicain, qui débute ce lundi.

 

Le Mouvement cœurs-unis (MCU), parti présidentiel et largement majoritaire à l’Assemblée nationale, termine sa « rentrée politique ». Une grande cérémonie a rassemblé des centaines de personnes à Bangui depuis deux jours en présence du président Touadéra, de nombreux ministres ainsi que des cadres et militants du parti.

Au micro, le président Touadéra s’exprime devant plusieurs ministres cadres du parti et des centaines militants réunis dans l’enceinte du stade Omnisports, recouvert de bleu et de blanc, les couleurs du parti au pouvoir.

Évariste Ngamana, premier vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU :

Le MCU détient au jour d’aujourd’hui une majorité absolue, puisque le groupe parlementaire MCU est constitué de 84 députés à ce jour. À côté, nous avons aussi des partis alliés. Le MCU est assis sur une base solide de la majorité pour lui permettre de gouverner

En février dernier, Henri-Marie Dondra démissionne de son poste de Premier ministre et quitte le parti, sur fond de luttes de pouvoir en vue de la prochaine élection présidentielle. Il y a quelques jours, dix députés ont été suspendus du groupe parlementaire pour indiscipline.

« L’heure n’est plus à la transhumance politique, ni à la versatilité, tance Évariste Ngamana. Nous voulons mettre la discipline en place. Nous avons des défis en perspective, notamment les élections locales. Chacun doit vraiment être en ordre de bataille pour affronter ces challenges à venir. »

Pour cela, le MCU doit remobiliser les troupes, pointe Arthur Bertrand Piri, ministre de l’Énergie. « Nous avons connu des difficultés lors des élections législatives et présidentielle. La rébellion a failli bloquer le processus électoral. C’est pour cette raison, un an après, que nous avons besoin de remobiliser nos militants. »

Jeune parti fondé il y a seulement quatre ans, le MCU doit encore se structurer en vue des prochaines échéances politiques. Le président Touadéra remercie longuement ses militants, puis encourage ses délégués à s’exprimer librement lors du dialogue républicain qui débute ce lundi.

On attend beaucoup de ce dialogue parce que ça permettra de nous réconcilier entre les filles et les fils de ce pays, pour construire une nouvelle Centrafrique, qui donnera plus d’espoir à chaque Centrafricain

RCA : 130 millions de dollar pour atteindre 50% d’accès à l’électricité

C’est une enveloppe mobilisée par la Banque mondiale qui s’est engagé à soutenir le secteur de l’énergie afin d’augmenter le taux d’accès de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

 

L’énergie est l’un des vecteurs incontournables favorisant le développement d’un Etat. Cependant, à ce jour, le taux d’accès à l’électricité fournie par l’Energie Centrafricaine (ENERCA) est de 8%. Devant ce problème, la Banque mondiale s’est engagée à soutenir ce secteur afin d’augmenter le taux d’accès  de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

Malgré quelques efforts déployés par le gouvernement afin de développer le secteur de l’énergie en Centrafrique, les centrafricains ne sont toujours pas satisfaits du service qu’offre l’ENERCA. La gestion de la distribution de l’électricité et surtout le délestage à répétition font souvent l’objet des plaintes des clients. Toutefois, l’ENERCA de son côté pointe du doigt le vol, le vandalisme de ses installations par certaines personnes mal intentionnées. Ce comportement entrave réellement le bon fonctionnement de cette société.

En effet, le pays dispose d’énormes potentialités énergiques par le biais des chutes d’eau et du soleil. Il suffit que des stratégies soient mises en place pour débloquer la situation. C’est ainsi que la Banque mondiale qui appui déjà ce secteur, s’est engagée encore à mobiliser un financement conséquent afin palier à ce problème. Pour ce faire, ce projet prend en compte l’aspect de la fourniture de l’électricité au développement de l’énergie solaire.

« Avec le taux d’accès de 8% à l’électricité, le Centrafrique est le dernier pays au monde. Alors à la demande du gouvernement, la Banque mondiale va contribuer à l’augmentation de ce taux d’accès à l’électricité en accordant un financement. Déjà, il y a le projet qui est en train de financer des mini-réseaux à Berberati et à Bambari et d’ici aout, cela sera opérationnel. Pour renforcer le service à Bangui, la Banque va appuyer une augmentation qui sera opérationnel d’ici 14 à 18  mois de 25 Mégawatts via le champ solaire de Danzi », a expliqué Han Fraeters, représentant de la Banque mondiale en Centrafrique lors d’un café de presse le vendredi 11 mars 2022 à l’Hôtel Ledger Plazza à Bangui.

En outre, certains facteurs majeurs empêchent la réalisation de ces projets. Nous pouvons citer entre autres : l’effet de la pandémie de Covid-19, les matériels  sont achetés en Chine et l’évacuation pose problème avec le mécanisme de transport ainsi que l’insécurité dans le pays… Alors, la Banque mondiale dans son accompagnement, veut à ce que l’électricité soit aussi distribuer dans les villes de provinces.

Han Fraeters a alors  précisé que : « Nous sommes en train de préparer un nouveau financement à hauteur de 130 millions de dollars américain pour aider le gouvernement. C’est un grand projet d’électrification rurale dans le reste du pays. Il y aura plusieurs mini-réseaux et des solutions solaires pour les bâtiments publics comme les écoles, les hôpitaux et une stratégie pour les ménages avec une subvention de l’État, financée bien sûr par la Banque mondiale ».

Toutefois, selon Nash Fiifi Eyison, spécialiste de l’énergie à la Banque mondiale en Centrafrique, il y aura une politique pour convaincre les secteurs privés d’investir dans le système afin de favoriser la réalisation du projet. Il a aussi insisté sur la gestion de l’électricité par certaines institutions et organisations étatiques comme les ministères qui consomment beaucoup d’énergie mais qui malheureusement ne paient pas les factures. Pour ce faire, le ministère de l’Energie en commun accord avec la Bangui mondiale mettra en place une stratégie afin de contrôler la gestion et l’utilisation de l’électricité.

Si cette option est en vue, il est important de prendre en compte la question de la démographie qui a un lien direct avec la demande de l’électricité. Cet aspect est également pris en compte par la Banque mondiale qui compte aussi sur la faisabilité des choses au niveau du gouvernement en termes de bonne relation.

RCA : la Cour Pénale Spéciale tient son premier procès le 19 avril 2022

C’est dans un communiqué de presse rendu public le 17 mars 2022, que cette juridiction mixte a annoncé pour le 19 avril prochain la tenue de son premier procès.

 

En République centrafricain, la Cour Pénale Spéciale (CPS) va tenir son tout premier procès le 19 avril prochain a annoncé pour le 19 avril 2022. Il faut dire que ce procès est attendu depuis la création de cette cour en 2015 et son opérationnalisation en 2021.

Le 21 février 2022, la Chambre d’assises désignait par ordonnance la 1ère Section d’assises pour juger l’affaire Ministère public contre Messieurs ISSA SALLET ADOUM alias BOZIZE, YAOUBA Ousman et MAHAMAT Tahir accusés d’avoir commis le 21 mai 2019 à LEMOUNA et à KOUNDJILI des meurtres et autres actes inhumains constitutifs de crimes contre l’humanité , des meurtres ,des tortures, autres atteintes à la dignité des personnes, notamment des traitements humiliants et dégradants constitutifs de crimes de guerre.

Monsieur ISSA SALLET ADOUM alias BOZIZE est également accusé, en sa qualité de chef militaire, des viols commis par ses subordonnés le 21 mai 2019 à KOUNDJILI constitutifs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Conformément aux dispositions de l’article 117 du Règlement de procédure et de preuve, la Section d’assises a convoqué le Ministère public, les conseils des accusés et des parties civiles ce jour le 17 mars 2022, aux fins de prendre les mesures préparatoires pour permettre que le procès se déroule avec célérité et dans le respect des droits fondamentaux des parties.

A l’issue de cette conférence la Section d’assises a fixé la date d’ouverture du premier procès de la Cour Pénale Spéciale au 19 Avril 2022.

RCA : les élections locales ne se tiendront plus le 11 septembre

Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

 

Faute de moyens financiers, les élections locales prévues le 11 septembre prochain n’auront finalement pas lieu à cette date, a annoncé le président de l’Agence nationale des élections (ANE). Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

Après plus de 33 années d’attente, les Centrafricains doivent encore patienter avant d’élire leurs maires. Les dernières élections locales dans le pays remontent à 1988. Depuis, les communes sont dirigées par des chefs de délégations spéciales nommés par décret présidentiel.

En janvier dernier, l’ANE avait annoncé que les élections locales se tiendraient le 11 septembre prochain, ce ne sera finalement pas le cas.

Il n’y aura pas de scrutin en septembre, car l’argent n’est pas encore arrivé jusqu’à l’Agence nationale des élections, explique en substance son président, Mathias Barthelemy Morouba.

« La loi de finances nous a accordé le budget nécessaire pour l’organisation des élections locales, nous avons une ordonnance de paiement qui a déjà été signée, maintenant c’est une question de décaissement des fonds qui fait que nous avons un petit retard »

L’État finance 2,5 milliards sur un budget total de 9 milliards de francs CFA, soit environ 13,5 millions d’euros. Pour les 6,5 milliards restants, le gouvernement fait appel à l’aide internationale.

Dans le chronogramme, tout reste à faire, indique l’ANE : « Le renouvellement des démembrements de l’autorisation des élections, il faut le mettre en place, ensuite il faut reprendre la cartographie électorale et ensuite nous avons la révision du fichier électoral. »

« Ces opérations prennent environ six mois, mais les élections se tiendront bien cette année », conclut-il. Pour la plupart des observateurs, 2023 semble plus réaliste. D’autant que ces élections représentent un véritable défi sur le plan sécuritaire.

RCA : l’ex chef d’un groupe armé Anti-Balaka remis à la CPI

Maxime Mokom a été transféré lundi à la Cour pénale internationale, en provenance du Tchad où il avait été arrêté fin février. Ce responsable anti-balaka est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis en 2013 et 2014 en Centrafrique.

 

La République du Tchad a remis lundi 14 mars à la Cour pénale internationale l’ex chef d’un groupe armé Anti-Balaka, Maxime Mokom, suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a indiqué la CPI. Maxime Mokom était le chef d’un groupe armé Anti-Balaka (milices autoproclamées d’autodéfense) allié aux principaux groupes armés qui opéraient en Centrafrique. Il était en 2019 devenu ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR).

Maxime Mokom est suspecté de crimes qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine en 2013 et 2014, a indiqué la CPI dans un communiqué. «La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine (…) était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka», a indiqué la Cour, qui siège à La Haye. À ce titre, il est notamment suspecté d’être responsable de (tentative de) meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, persécution, traitement cruel, mutilation.

La CPI a conclu qu’un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA depuis au moins septembre 2013 jusqu’au moins décembre 2014 entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans opposés à l’ancien président François Bozizé) et les Anti-Balaka (un mouvement opposé à la Séléka et soutenant Bozizé). Selon la CPI, il existe «des motifs raisonnables» de croire que, «de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka», a souligné la CPI.

Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé «Rambo», deux ex-chefs de milices centrafricains détenus par la CPI respectivement depuis janvier 2019 et novembre 2018, sont également accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.