Ouattara–Traoré : un bras de fer qui paralyse l’UEMOA

Le 11 juillet 2025, les ministres des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) doivent se réunir à Dakar. Mais à quelques jours de cette importante rencontre, l’organisation sous-régionale est en proie à une crise inédite. En toile de fond : le refus catégorique du président ivoirien, Alassane Ouattara, de voir le Burkina Faso assurer la présidence tournante du Conseil des ministres de l’UEMOA. Une position qui expose au grand jour les tensions UEMOA et menace l’unité d’une institution clé de l’intégration régionale.

Une rotation bloquée, un principe bafoué

Au sein de l’UEMOA, la présidence du Conseil des ministres est une fonction tournante. Chaque État membre doit, à tour de rôle, assumer cette responsabilité. En 2025, le tour revient au Burkina Faso, conformément à l’ordre protocolaire établi depuis la création de l’union en 1994.

Pourtant, cette règle simple est aujourd’hui contestée. Selon plusieurs sources diplomatiques, le président Alassane Ouattara aurait signifié son opposition à ce passage de relais. Il estime que le Burkina Faso, dirigé par un régime issu d’une transition militaire, ne saurait présider une instance aussi stratégique. Ce rejet unilatéral met en évidence une tension grandissante entre Abidjan et Ouagadougou.

Une crise politique déguisée en affaire institutionnelle

Derrière l’argument de la légitimité démocratique se cache une lutte d’influence plus profonde. Le président Traoré, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, incarne une nouvelle génération de dirigeants ouest-africains. Il prône la souveraineté, l’auto-détermination et une rupture avec les logiques de dépendance héritées de l’époque coloniale.

Cette posture agace Alassane Ouattara, perçu comme le garant des équilibres classiques, proches des institutions financières internationales et des partenaires occidentaux. Le Burkina Faso, avec le Mali et le Niger, forme désormais un bloc contestataire au sein de la région. La crise actuelle à l’UEMOA n’est donc pas un simple malentendu administratif : elle est l’expression d’une fracture idéologique majeure.

Une paralysie aux conséquences régionales

Le refus de voir le Burkina Faso accéder à la présidence du Conseil des ministres de l’UEMOA a déjà un effet concret : le blocage du fonctionnement de l’organisation. Sans présidence officielle, la réunion du 11 juillet pourrait être reportée, voire annulée. Les décisions attendues sur la convergence économique, les politiques douanières ou la régulation monétaire sont donc compromises.

Or, dans un contexte de crise économique mondiale, les États membres ont besoin d’une UEMOA stable, efficace et solidaire. Cette paralysie inquiète déjà plusieurs partenaires techniques et financiers. Les tensions UEMOA pourraient nuire aux perspectives d’investissement et au climat de confiance entre les pays membres.

Une fracture assumée entre États

La réaction des autorités burkinabè ne s’est pas fait attendre. À Ouagadougou, des voix officielles dénoncent une volonté de « museler un État membre au nom d’un alignement politique ». Pour les partisans du pouvoir de transition, ce refus est une attaque contre la souveraineté du Burkina Faso.

Plusieurs analystes rappellent qu’aucun texte de l’UEMOA n’interdit à un gouvernement de transition d’exercer la présidence tournante. Le Mali et le Niger, eux aussi dirigés par des militaires, pourraient emboîter le pas au Burkina Faso et refuser d’assister à la réunion si leur voisin n’en assure pas la présidence comme prévu.

Une institution fragilisée

Cette crise met en lumière la vulnérabilité des institutions régionales. L’UEMOA, censée promouvoir l’intégration économique, se retrouve prisonnière de conflits politiques entre chefs d’État. Les valeurs d’équité, d’unité et de solidarité qui fondent l’organisation semblent mises entre parenthèses.

Plus inquiétant encore, ce bras de fer révèle une politisation croissante des espaces techniques de coopération. À terme, cela pourrait fragiliser la monnaie unique CFA, déjà sous pression, et provoquer un désengagement progressif de certains pays. Si les tensions UEMOA persistent, c’est toute l’architecture d’intégration sous-régionale qui risque de vaciller.

Appels au dialogue

Face à cette impasse, plusieurs diplomates appellent au calme et à la médiation. Le Sénégal, qui accueille la réunion du 11 juillet, joue la carte de la neutralité. Il cherche à convaincre les parties de trouver une solution politique et symbolique qui éviterait l’escalade.

Des observateurs évoquent l’idée d’une présidence partagée ou déléguée temporairement à un pays tiers. Mais ces options, si elles calment la situation à court terme, ne résoudront pas la question de fond : peut-on exclure des États membres d’une organisation pour des raisons politiques ? Et jusqu’à quand les institutions régionales pourront-elles fonctionner sans s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques ?

Une querelle révélatrice

La crispation entre Ouattara et Traoré est révélatrice des mutations en cours en Afrique de l’Ouest. Elle oppose deux visions de la souveraineté, deux générations de dirigeants, deux modèles d’alliance. D’un côté, une gouvernance libérale ancrée dans les partenariats traditionnels. De l’autre, une approche plus radicale de la souveraineté et du développement endogène.

Cette opposition gagne les institutions régionales. Et si elle n’est pas régulée, elle pourrait entraîner une crise plus large de légitimité au sein de la CEDEAO, de l’UEMOA, voire de la zone franc elle-même. Le bras de fer en cours dépasse largement le seul cas burkinabè. Il engage l’avenir du multilatéralisme africain.

 

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Conseil des ministres : Le Gouvernement Burkinabé évalue les avancées du Plan de stabilisation et de développement

Le Conseil des ministres  s’est tenu ce mercredi 18 juin 2025 à la Présidence du Faso. Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé cette session ordinaire. Les échanges ont porté sur l’état d’avancement du Plan d’action pour la stabilisation et le développement. Ce Plan reste central dans la mise en œuvre de la Révolution progressiste populaire.

 

Un Conseil des ministres consacré au suivi des engagements gouvernementaux

Les ministres ont présenté les résultats obtenus dans leurs secteurs respectifs. A ce conseil, le Président a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux des engagements pris. Chaque département ministériel a exposé ses réalisations prioritaires. Les efforts visent à répondre aux attentes urgentes des populations. Le Gouvernement veut renforcer l’efficacité de l’action publique. Les échanges ont permis de faire émerger de nouveaux axes d’action. Le Conseil fonctionne comme un levier de coordination gouvernementale.

Des progrès salués dans les secteurs clefs

Certaines zones ont connu une amélioration de la situation sécuritaire. Les forces nationales et les VDP poursuivent les opérations de reconquête du territoire. Des écoles ont rouvert dans plusieurs localités stabilisées. Les centres de santé reprennent progressivement leurs services. L’administration redéploie ses services dans les communes rurales. Des projets structurants ont démarré dans les zones reconquises. Les communes bénéficient d’appuis pour relancer l’économie locale. Le Fonds de soutien patriotique reçoit des contributions constantes. La diaspora et les citoyens renforcent les efforts nationaux. Les appuis externes viennent compléter l’engagement de l’État.

Une gouvernance alignée sur la vision révolutionnaire

Le Capitaine Ibrahim Traoré a rappelé la centralité de la proximité avec le peuple. Les ministres doivent rester connectés aux réalités du terrain. Le Plan d’action traduit une volonté de souveraineté et de justice sociale. Chaque action doit viser la transformation concrète du quotidien des Burkinabè. Le Gouvernement prône une gouvernance patriotique et responsable. Le suivi des engagements renforce la crédibilité des institutions. La vision révolutionnaire guide l’ensemble de la politique nationale.

Des décisions à venir pour renforcer l’action publique

Les mesures issues du Conseil seront communiquées prochainement. La Direction de la communication prépare un compte rendu détaillé. Des décisions stratégiques devraient ajuster l’action gouvernementale. Le Gouvernement veut adapter rapidement ses priorités selon les urgences. Des réajustements techniques ou budgétaires sont envisageables. Les ministres restent mobilisés pour accélérer la mise en œuvre du Plan. La dynamique gouvernementale s’inscrit dans la durée. Le Conseil réaffirme son engagement pour une transition efficace et inclusive.

Chine-Afrique : le Burkina Faso s’impose comme voix forte au FOCAC et séduit les investisseurs

Changsha, 12 juin 2025 – La réunion des coordonnateurs du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) s’est tenue le 11 juin, en marge de la cérémonie d’ouverture officielle. Pendant toute une journée, les 53 pays africains partenaires de la Chine ont évalué les progrès réalisés depuis le sommet de Beijing, tenu en septembre dernier.

La République populaire de Chine et ses partenaires africains ont discuté des projets en cours. Ensemble, ils ont planifié les prochaines étapes pour renforcer une coopération déjà fructueuse.

Le Burkina Faso repart de Changsha avec un sentiment de satisfaction. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, SEM Karamoko Jean Marie Traoré, a salué la qualité des échanges. Pour lui, cette rencontre a permis de franchir un nouveau cap dans les relations entre la Chine et les pays africains.

« Nous avons salué l’élan de coopération Sud-Sud. Il est temps de faire du Sud un pôle d’épanouissement et de réduire la dépendance envers les pays du Nord », a-t-il affirmé.

Au-delà des questions économiques, les États du Sahel ont porté une voix forte. Ils ont alerté sur l’urgence de combattre le terrorisme, qui déstabilise leur région. Le ministre Traoré a insisté sur la nécessité d’une solidarité africaine élargie.

« Le terrorisme n’est plus un phénomène local. Il devient un instrument de recolonisation. Il faut agir ensemble », a-t-il lancé.

Sur le plan bilatéral, SEM Traoré a rencontré son homologue chinois, SEM Wang Yi. Ils ont passé en revue la coopération entre le Burkina Faso et la Chine. Les deux parties se sont félicitées de leur relation mutuellement avantageuse et ont échangé sur les soutiens à renforcer dans les instances multilatérales.

Le ministre burkinabè a invité son homologue à effectuer une visite officielle au Burkina Faso. Une étape qui marquerait une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales.

Enfin, le 12 juin, la délégation burkinabè a rencontré des investisseurs chinois. Deux groupes industriels ont présenté leurs projets, l’un dans l’énergie, l’autre dans la construction urbaine. Le ministre Traoré les a invités à visiter le Burkina Faso pour mieux explorer les opportunités sur place.

L’AES à la conquête de Pékin : une coopération stratégique entre la Chine et l’Afrique en marche

Le 11 juin 2025, la ville chinoise de Changsha accueille une importante réunion des ministres africains des Affaires étrangères, coordonnée dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Sous la présidence du ministre chinois Wang Yi, cet événement réunit les délégations des pays africains pour faire le point sur les engagements pris et discuter de l’avenir du partenariat sino-africain.

Le Burkina Faso participe activement à cette rencontre par le biais d’une délégation conduite par son ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré. Il s’agit, selon lui, d’un moment crucial pour évaluer les projets communs engagés depuis 2024, notamment dans les domaines agricoles, humanitaires et industriels, en lien avec la vision stratégique du Président du Faso.

L’AES joue sa carte collective

La présence du Burkina Faso s’inscrit dans une démarche plus large : celle de l’Alliance des États du Sahel (AES), aux côtés du Mali et du Niger. Ces trois pays coordonnent leur diplomatie pour faire entendre une voix unifiée face à la Chine. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, insiste sur l’importance de construire une relation solide avec Pékin, fondée sur l’égalité, la souveraineté et la non-ingérence.

Il appelle la Chine à envisager une coopération directe avec l’entité AES, soulignant la convergence des visions politiques et économiques entre les deux blocs. Pour l’AES, cette réunion représente une opportunité stratégique d’ancrer son existence diplomatique et économique dans le paysage international.

Une coopération tournée vers l’action

En parallèle de la réunion ministérielle, la 4e édition de l’exposition économique et commerciale sino-africaine bat son plein. Une délégation burkinabè y participe également pour promouvoir les opportunités d’investissement dans le pays.

Au-delà des discours, l’événement symbolise la volonté commune de passer à une nouvelle étape de la coopération : une Afrique actrice de son développement, exigeante sur le respect de ses choix, et soucieuse d’un partenariat équilibré et gagnant-gagnant avec la Chine.

« Sahel Benkan » : L’appel vibrant à l’unité face aux pressions impérialistes

Lundi 9 juin 2025, une même ferveur a embrasé les capitales de l’Alliance des États du Sahel (AES). À Ouagadougou, Bamako et Niamey, l’hymne officiel baptisé Sahel Benkan – littéralement « entente sahélienne » – a été entonné pour la toute première fois, marquant un tournant symbolique fort dans la construction de cette alliance régionale entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Mais au-delà de la célébration, un ton grave s’est imposé dans les paroles du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè. Depuis Ouagadougou, il a lancé un appel à la vigilance contre ce qu’il qualifie de pressions impérialistes persistantes visant à fracturer l’unité de l’AES.

« Nous sommes approchés tous les jours par ces impérialistes pour amener un des trois à trahir les autres », a-t-il averti, dénonçant les tentatives de déstabilisation orchestrées par certaines puissances étrangères hostiles au projet d’un Sahel souverain.

Selon lui, ces ingérences n’ont qu’un seul but : protéger des intérêts extérieurs au détriment des aspirations des peuples africains. Il a ainsi invité les populations à rejeter toute forme d’influence étrangère et à renforcer la solidarité entre les nations sahéliennes.

« Il est difficile de s’unir, mais c’est la solution. Il faut qu’on s’unisse. »

Le capitaine Traoré défend une vision ambitieuse : celle d’un bloc sahélien fort, indépendant et résilient, capable de faire face aux défis sécuritaires, économiques et politiques. Malgré les embûches, il se veut confiant :

« On va nous combattre, on continuera à nous combattre, mais nous sortirons victorieux et forts. »

Son message s’est conclu sur une note d’espoir et de fierté continentale :

« Le Sahel tout entier est riche, immensément riche. Le Sahel ne restera pas pauvre. »

Cette déclaration s’inscrit dans une dynamique de rupture assumée avec l’ordre géopolitique hérité de la colonisation. Depuis la création de l’AES, ses dirigeants pointent du doigt les interventions occidentales, notamment celles de la France, ancien partenaire privilégié de la région. L’objectif est désormais clair : construire une confédération sahélienne souveraine, tournée vers l’avenir et affranchie des tutelles étrangères.

L’Afrique face au monde : Stella Kabre appelle à l’unité stratégique pour peser sur la scène internationale

Lomé, 5 juin 2025 –
La ministre déléguée burkinabè en charge de la Coopération régionale, Stella Eldine Kabre/Kaboré, a pris part, ce 2 juin à Lomé, à la troisième Conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA).
Placée sous le thème « Place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique », cette rencontre a rassemblé plusieurs ministres africains des Affaires étrangères autour d’un enjeu commun : redéfinir le rôle du continent sur la scène mondiale.

Deux thématiques majeures ont dominé les échanges :

  • L’autonomie stratégique de l’Afrique en matière de défense et de sécurité,

  • L’Afrique et les BRICS : quelles stratégies pour influencer la gouvernance mondiale ?

Dans son intervention, Madame la Ministre Déléguée a lancé un appel fort à l’unité africaine.
Selon elle, seule une solidarité intracontinentale renforcée permettra à l’Afrique de devenir une puissance politique respectée, libre de ses choix et affranchie des dépendances stratégiques.
Elle a salué l’exemple des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui, selon elle, montrent la voie vers une véritable reconquête de la souveraineté.

Les travaux ont abouti à l’adoption d’une déclaration finale, appelant notamment les Nations Unies et la communauté internationale à lutter activement contre le racisme et les discriminations subies par les personnes d’origine africaine dans le monde.

Créée à l’initiative du Togo en 2023, l’Alliance Politique Africaine se positionne comme un cadre informel mais stratégique de réflexion et de concertation entre États africains.
Son but : accompagner l’émancipation politique et diplomatique du continent dans un monde en pleine reconfiguration géopolitique.

En marge de la conférence, Madame Kabre a rendu visite au personnel du Consulat général du Burkina Faso à Lomé.
Elle a salué leur engagement, les a encouragés à faire preuve de résilience, de solidarité et de patriotisme, tout en leur garantissant l’appui de son ministère.

Le Burkina Faso vise les étoiles et les capitaux : mission stratégique au Kazakhstan !

Astana, 4 juin 2025 – En visite officielle dans la capitale kazakhstanaise, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, a mené une mission à haute portée stratégique. Objectif : ouvrir de nouvelles pistes de coopération dans des secteurs innovants et porteurs, notamment la technologie spatiale et les investissements internationaux.

Deux structures clés ont retenu l’attention de la délégation burkinabè : le Centre spatial national du Kazakhstan et le Centre financier international d’Astana (AIFC).

Au Centre spatial national, créé en 2007, le ministre a exploré les capacités du Kazakhstan dans la conception, la fabrication et le lancement de satellites. Fasciné par l’intégration de thématiques comme la communication, la gestion urbaine, l’environnement ou encore les changements climatiques, il a déclaré :

« Le Burkina se projette aussi dans la conquête de l’espace. Ce modèle kazakh peut nous inspirer, du design à la mise en orbite. »

Cette visite s’inscrit dans une dynamique plus large où le Burkina Faso ambitionne de renforcer ses capacités technologiques, que ce soit sur le plan national ou à travers des projets portés dans un cadre confédéral africain.

Le passage au Centre financier international d’Astana (AIFC) a également été un moment fort. Ce hub économique est un exemple de résilience et d’innovation, attirant massivement des investisseurs internationaux malgré l’enclavement du pays, un défi commun au Kazakhstan et au Burkina.
Le ministre burkinabè a salué ce modèle inspirant, proposant une collaboration pour un transfert d’expérience susceptible de booster l’attractivité économique du Burkina Faso à l’international.

Enfin, les échanges avec KazAID, l’agence de coopération internationale du Kazakhstan, représentée par son président Arken Arystanov, ont permis de poser les jalons d’une future coopération dans les domaines de l’éducation, la santé, l’économie numérique, l’agriculture et le développement durable. Le ministre a invité KazAID à venir au Burkina pour évaluer concrètement les opportunités sur le terrain.

Ce séjour diplomatique, plus qu’une simple visite, annonce une volonté claire du Burkina Faso : se positionner comme un acteur visionnaire, tourné vers l’innovation, la coopération Sud-Sud et l’avenir technologique.

Burkina Faso – UNICEF : une nouvelle ère pour les droits de l’enfant avec l’arrivée de Dr Chantal Umutoni

Le Burkina Faso et l’UNICEF lancent une nouvelle phase de coopération. Le mardi 3 juin 2025, Dr Chantal Umutoni, nouvelle Représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, a rencontré le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à Ouagadougou.

Cette rencontre officielle a permis à Dr Umutoni de présenter ses civilités et d’explorer les priorités communes. Ensemble, ils ont réaffirmé leur engagement à protéger les droits des enfants et à renforcer leur bien-être, surtout dans un contexte sécuritaire complexe.

« Le Gouvernement burkinabè place les enfants au cœur de son action. Nous avons exprimé notre gratitude au Premier ministre pour cette volonté claire. Nous allons poursuivre notre collaboration dans cette même direction », a déclaré Dr Chantal Umutoni après l’audience.

De son côté, le Premier ministre a salué la nomination de la Représentante. Il a réitéré l’engagement du Gouvernement à soutenir les initiatives de l’UNICEF, tout en insistant sur l’importance d’aligner les actions avec les priorités nationales.

« Investir dans les enfants, c’est garantir un avenir stable. Le Gouvernement reste ferme sur ses objectifs en matière de bien-être et de protection de l’enfance. »

Cependant, il a aussi lancé un avertissement. Selon lui, plusieurs structures censées défendre les enfants gardent le silence face à leur enrôlement par des groupes terroristes. Cette passivité inquiète et appelle une réponse plus ferme de la part de tous les acteurs engagés dans la protection de l’enfance.

Dr Umutoni a officiellement pris ses fonctions le 27 mai dernier après avoir remis ses Lettres de Cabinet au ministre des Affaires étrangères. Avant sa mission au Burkina Faso, elle occupait déjà le même poste en République du Congo.

Grâce à cette nouvelle impulsion, la coopération entre l’UNICEF et le Burkina Faso promet d’être plus ciblée, plus réactive et davantage ancrée dans les réalités du pays.

Un sac de ciment, un symbole : quand le patriotisme trace la voie vers un Burkina debout

Le lundi 2 juin 2025, l’esplanade de l’hôtel administratif du Centre a vibré aux couleurs du drapeau national lors de la traditionnelle montée mensuelle. À cette occasion, deux membres du gouvernement – le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, et le Ministre de l’Urbanisme, Mikaïlou Sidibé – ont pris part à la cérémonie, accompagnés du personnel administratif.

Devant une assemblée attentive, le Ministre Ouédraogo, Porte-parole du Gouvernement, a livré un message aussi sobre que profond. Il a d’abord salué la bravoure et le sacrifice des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). « Nous ne devons jamais cesser de leur rendre hommage, car c’est grâce à eux que notre pays tient debout et avance résolument malgré les épreuves », a-t-il affirmé.

Le Ministre a ensuite rappelé la portée symbolique de la montée des couleurs : un moment d’unité et de fierté nationale. Il a invité chaque fonctionnaire à incarner l’esprit patriotique à travers des gestes concrets. Il a notamment salué Tinkuilga Nana, un jeune Burkinabè ayant parcouru à vélo la distance de Saponé à Ouagadougou avec un sac de ciment, pour contribuer à l’initiative Faso Mêbo.

« Nous devons passer d’un patriotisme de discours à un patriotisme d’action. Il ne suffit plus de dire qu’on aime son pays : il faut le prouver en posant des actes concrets », a martelé le Ministre. Il a exhorté le personnel administratif à se mobiliser individuellement ou en groupes pour soutenir cette dynamique qui vise à transformer les villes et les campagnes burkinabè.

En guise de conclusion, le Ministre a eu une pensée pour les candidats aux examens scolaires du mois de juin, leur adressant ses vœux de réussite. Il a également souhaité une heureuse fête de Tabaski à tous les fidèles musulmans du pays.

Une Afrique debout, en quête de justice et de reconnaissance

Ouagadougou, le 26 mai 2025 – Le Burkina Faso a célébré la 62e Journée de l’Afrique, sous le thème :
« Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais des réparations ».
Le ministère des Affaires étrangères et le Groupe des ambassadeurs africains accrédités ont organisé ensemble l’événement.

Le ministre Karamoko Jean Marie Traoré a dirigé la cérémonie. Il a rappelé l’importance de faire mémoire des injustices subies.
L’esclavage, la colonisation et les déportations restent des crimes contre l’humanité. Aucun récit ne peut les effacer.

« L’Afrique ne demande pas vengeance. Elle demande reconnaissance, mémoire, dignité et liberté pour construire l’avenir », a-t-il déclaré.

L’unité, une arme contre les défis actuels

Le Burkina Faso et les pays de l’AES mènent une lutte acharnée contre le terrorisme. Cette journée rappelle la nécessité de renforcer l’unité, la solidarité et la fraternité entre Africains.

« C’est le moment de défendre une Afrique forte, souveraine, libre dans ses choix », a insisté le ministre.

Le débat sur les réparations relancé

SEM Youssef Slaoui, ambassadeur du Maroc et doyen du corps diplomatique africain au Burkina Faso, a salué cette initiative.
Pour lui, cette journée offre un cadre idéal pour relancer le débat sur les réparations. Ce sujet revient régulièrement depuis les indépendances. Il a également invité à réfléchir à la place de l’Afrique dans le monde.

« L’Afrique doit passer du statut de victime à celui d’acteur de son propre destin », a-t-il affirmé.

Une célébration vivante et riche

Un panel a permis d’approfondir le thème des réparations. Une exposition culturelle et gastronomique a mis en valeur la diversité africaine.

Le 25 mai, jour officiel de la Journée de l’Afrique, incarne la naissance de l’Union Africaine. Il symbolise aussi un continent conscient de son passé, mais résolument tourné vers un avenir digne et solidaire.

Naissance imminente de la BCID-AES : l’Alliance du Sahel prépare sa souveraineté financière

Réunis à Bamako le 23 mai 2025, les ministres de l’Économie et des Finances de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont franchi une étape cruciale vers l’indépendance financière de leur région. Sous la présidence du Premier ministre malien, en présence de son homologue nigérien, ils ont validé les travaux des experts en vue de la création de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES).

Le processus avance à grande vitesse. Le capital initial de la future institution devra être libéré d’ici le 30 septembre 2025, avant la convocation de l’Assemblée générale constitutive. Le reste du capital social devra l’être au plus tard le 31 décembre 2028. La localisation du siège et d’autres éléments stratégiques seront tranchés par les chefs d’État de l’AES.

Pour le ministre malien de l’Économie, Alousséni Sanou, la BCID n’est pas une simple banque, mais un instrument de souveraineté financière. Elle servira à financer des secteurs vitaux : énergie, infrastructures, agriculture, éducation. Il y voit un outil puissant au service de l’autonomie et de la solidarité régionale.

Même son de cloche chez le ministre burkinabè, Dr Aboubakar Nacanabo, qui a rappelé le potentiel colossal de l’AES : une population de 78 millions d’habitants, dont 75 % de jeunes. Selon lui, la BCID incarne un levier d’espoir pour propulser le développement intégré de la région.

Lors de cette même rencontre, les ministres ont adopté le projet de texte portant création de la banque, qui sera intégré comme protocole additionnel. Ils ont aussi chargé les experts de finaliser rapidement le plan stratégique 2026-2028, les politiques internes, les manuels de procédures, et le système d’information de l’institution.

AES vs CEDEAO : vers une nouvelle ère de coopération après le divorce historique

Le 22 mai 2025 à Bamako, un événement diplomatique majeur s’est déroulé. Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger – réunis sous la bannière de l’Alliance des États du Sahel (AES) – ont rencontré Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO. C’était la première consultation officielle depuis le retrait de l’AES de l’organisation régionale ouest-africaine.

Les discussions ont débouché sur un relevé de conclusions qui servira de base aux prochaines négociations. Les deux parties ont abordé des sujets sensibles : politique, sécurité, développement économique, institutionnel et juridique.

Un point central a dominé les échanges : la coopération sécuritaire, indispensable face à la montée du terrorisme dans la région. Le ton de la rencontre, qualifié de fraternel et responsable, a été salué de part et d’autre.

Maintien du dialogue et volonté d’éviter la rupture totale

Malgré les tensions apparues depuis janvier 2024, la CEDEAO et l’AES affichent une volonté de préserver les acquis de l’intégration régionale. Parmi eux : la libre circulation des personnes et des biens, que les deux blocs souhaitent maintenir jusqu’à la signature de nouveaux accords.

Ce climat d’ouverture ne date pas d’hier. Entre février et avril 2025, plusieurs signaux positifs ont émergé. À Bamako, les trois États sahéliens ont affirmé leur unité souverainiste. À Accra, la CEDEAO a proposé des formes de coopération alternatives et un dialogue direct.

John Dramani Mahama a même suggéré d’envoyer un émissaire pour réactiver les canaux diplomatiques.

Cette session de Bamako n’a pas tout réglé, mais elle marque un pas fort : ni la rupture, ni l’isolement ne sont souhaités. Un nouvel équilibre régional pourrait naître de ce dialogue inédit.

Ibrahim Traoré injecte 104 milliards pour transformer l’agriculture

Ce jeudi 22 mai 2025 à Bobo-Dioulasso, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a lancé officiellement la campagne agricole 2025-2026 avec une action forte : la remise d’un impressionnant lot d’intrants et d’équipements agropastoraux et halieutiques.

104 milliards pour booster la productivité

Ce vaste programme d’appui, estimé à 104 milliards de FCFA, a été confié au ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié. Il marque un engagement clair en faveur de la modernisation des chaînes de production agricoles, de l’élevage et de la pêche.

Parmi les équipements distribués figurent :

  • 608 tracteurs,

  • 1 102 motoculteurs,

  • 935 cages flottantes,

  • 485 motopompes,

  • 66 952 895 doses de médicaments vétérinaires,

  • 70 tonnes d’engrais minéraux,

  • 14 631 tonnes de fumures organiques,

  • 1 580 tonnes d’aliments pour poissons,

  • et 15 000 tonnes d’aliments végétaux, entre autres.

Un pas vers l’autosuffisance alimentaire

L’objectif est clair : accroître la productivité, garantir une autosuffisance alimentaire durable et renforcer la résilience des communautés rurales. La distribution concerne aussi bien les agriculteurs que les éleveurs et les pêcheurs, dans une approche intégrée et inclusive.

Cette initiative stratégique du chef de l’État traduit sa volonté de transformer l’économie rurale, en misant sur les outils modernes pour booster les rendements, améliorer les conditions de travail, et assurer la sécurité alimentaire du pays.

« La Confédérale » : L’hymne puissant qui unit le Burkina, le Mali et le Niger

Ce mercredi 21 mai 2025, le Général Abdourahamane Tiani, Président du Niger, a accueilli une délégation ministérielle composée des ministres de la Culture du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette équipe, dirigée par le ministre malien Mamou Daffé, est venue soumettre un projet emblématique : l’hymne officiel de la Confédération des États du Sahel (AES).

Intitulé « La Confédérale », ce chant se veut un miroir fidèle des valeurs communes aux trois pays. Il met en lumière l’histoire, les luttes partagées et les ambitions collectives du Sahel. Pour ses concepteurs, cet hymne est plus qu’un symbole. Il constitue une voix identitaire, un outil de mobilisation pour les générations actuelles et futures.

Un lancement synchronisé et une appropriation nationale

Dans les semaines à venir, les trois États membres lanceront officiellement et simultanément l’hymne lors de cérémonies publiques. L’objectif est clair : faire de « La Confédérale » un repère culturel vivant. Des prestations musicales accompagneront cette première phase.

Mais la démarche va plus loin. Le ministre Mamou Daffé a indiqué que l’hymne sera introduit progressivement dans les écoles. Il sera aussi adopté par les fanfares nationales et intégré aux célébrations officielles. L’enjeu est de permettre une appropriation populaire, surtout par la jeunesse. Le projet vise à tisser une mémoire commune et à renforcer la fierté régionale.

Un pilier supplémentaire de l’identité confédérale

En saluant cette initiative, le Président Tiani a félicité la délégation pour son engagement. Il a rappelé que cet hymne complète le socle symbolique de la jeune Confédération, aux côtés du drapeau et du logo déjà adoptés.

Selon lui, ces éléments ne doivent pas rester formels. Ils doivent vivre à travers le peuple, animer les consciences, et nourrir l’engagement collectif pour l’avenir. Ainsi, « La Confédérale » s’impose comme un hymne d’espoir, une ode à l’unité et une déclaration poétique d’une Afrique sahélienne qui se redresse avec courage et foi.

Dialogue diplomatique pour renforcer la coopération et clarifier la situation Nationale

Les autorités burkinabè ont tenu, le 19 mai 2025 à Ouagadougou, une rencontre stratégique avec les chefs de missions diplomatiques, postes consulaires et organisations internationales accrédités au Burkina Faso. Cette rencontre, la quatrième du genre, avait pour objectif de renforcer les relations diplomatiques et de corriger certaines perceptions erronées sur la situation nationale.

Le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, accompagné de ses collègues de la Défense, de l’Économie et de l’Action humanitaire, a présenté un état des lieux sur les questions de sécurité, de défense, de diplomatie et d’économie. Cette session, dirigée par le ministre d’État en charge de la Défense et des Anciens Combattants, visait à fournir des informations fiables et à répondre aux préoccupations des partenaires internationaux.

Corriger les Perceptions Erronées
Le ministre d’État, Karamoko Jean Marie Traoré, a souligné l’importance de cette initiative pour contrer la « pollution médiatique » qui entoure certains sujets touchant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a insisté sur la nécessité de fournir des informations de première main pour orienter les décisions des partenaires et renforcer la coopération.

Appel à une Collaboration Renforcée
Le Général de Brigade Célestin Simporé a mis en garde contre les campagnes de désinformation qui menacent les efforts de lutte contre le terrorisme. Il a dénoncé ces pratiques, les qualifiant de « manœuvres géopolitiques » visant à déstabiliser les États.

De son côté, l’ambassadeur du Maroc et doyen du corps diplomatique, Son Excellence Youssef Slaoui, a salué cette initiative, appelant ses collègues à tirer pleinement profit de cette opportunité pour renforcer la confiance mutuelle et échanger des informations fiables.

Cette rencontre réaffirme la volonté du Burkina Faso de renforcer ses partenariats, tout en défendant sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens.

La Confédérale » : Un hymne pour forger l’unité du Sahel

Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce lundi 19 mai 2025, les ministres de la culture des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette délégation, dirigée par Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme du Mali, a présenté le nouvel hymne de l’AES, « La Confédérale ».

D’après Mamou Daffé, « La Confédérale » est une œuvre musicale poétique. Elle célèbre les valeurs communes des États du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cet hymne vise à unir les peuples du Sahel et à renforcer leur solidarité. Il vient compléter les symboles de l’AES, comme le drapeau et le logo.

Le processus de création a suivi plusieurs étapes : propositions initiales, synthèse par des experts et validation par les ministres de la culture. Le Président GOÏTA, chef en exercice de l’AES, a validé cette version avant d’envoyer cette mission auprès du Président Traoré pour une dernière consultation.

Les prochaines étapes incluent un lancement officiel synchronisé dans les trois pays, l’apprentissage dans les écoles et l’appropriation par les fanfares nationales.

« La Confédérale » se présente comme un puissant vecteur d’unité pour les peuples du Sahel, porteur d’un message de solidarité et de résilience face aux défis communs.

Renaissance Culturelle et renforcement militaire au cœur du Conseil des Ministres

Le Conseil des ministres du 14 mai 2025, présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré, a posé deux jalons majeurs pour l’avenir du Burkina Faso : la relance de l’Institut des Peuples Noirs – Farafina (IPN-Farafina) et la création d’un collège d’enseignement militaire supérieur. Ces décisions traduisent la volonté du gouvernement burkinabè de renforcer la souveraineté culturelle et militaire du pays.

Renaissance de l’Institut des Peuples Noirs – Farafina

L’une des annonces phares de cette session est la résurrection de l’Institut des Peuples Noirs – Farafina, une structure panafricaine à vocation scientifique, idéologique, diplomatique et culturelle. Rattaché à la Présidence du Faso, cet institut symbolise la lutte pour l’émancipation africaine et la réaffirmation des idéaux de souveraineté.

Doté d’une autonomie de gestion et d’une personnalité juridique, l’IPN-Farafina vise à former des élites souverainistes et à reconstruire les consciences africaines, en écho à l’héritage du Capitaine Thomas Sankara, dont l’esprit de résistance inspire encore aujourd’hui les nouvelles générations.

Création d’un Collège d’Enseignement Militaire Supérieur

En parallèle, le Conseil a adopté un décret modifiant l’organigramme du ministère de la Défense pour créer un collège d’enseignement militaire supérieur. Selon le Général de Brigade Célestin Simporé, ce centre d’excellence permettra de former une élite militaire capable de répondre aux défis sécuritaires nationaux et régionaux.

Ce collège vise à renforcer la souveraineté militaire du Burkina Faso en offrant des formations en stratégie, commandement, gestion de crise et géopolitique, tout en favorisant la coopération avec d’autres armées africaines.

Avec ces deux initiatives, le Burkina Faso se positionne comme un acteur majeur du renouveau panafricain et de la sécurité régionale, fidèle à la vision de son chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Le Chef d’État-Major félicite les troupes et appelle à une discipline accrue

Ce mardi 13 mai 2025, le Général de Brigade Moussa Diallo, Chef d’État-Major Général des Armées (CEMGA), a présidé la cérémonie mensuelle de montée des couleurs de la garnison de Ouagadougou. Il représentait le Ministre d’État, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants lors de cet événement solennel.

Cette cérémonie a réuni des militaires de toutes les entités des Forces Armées Nationales et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDPs). Le Général Diallo a félicité les troupes pour leur travail acharné et leur a rappelé l’importance de la discipline et de la loyauté dans cette période de révolution progressiste populaire.

Évoquant les opérations de reconquête du territoire national, le CEMGA a exhorté les forces combattantes à poursuivre leurs efforts avec encore plus d’ardeur. Il a souligné que cette mission exige un engagement total et une discipline sans faille pour restaurer la sécurité et la stabilité du pays.

Afghanistan et Burkina Faso : Vers un partenariat renforcé

Maulvi Fazl Mohammad Haqqani, chargé d’affaires de l’ambassade de l’Émirat islamique d’Afghanistan à Téhéran, a reçu l’ambassadeur du Burkina Faso, Mohamadi Kaboré, pour discuter du renforcement des relations entre les deux pays. Cette rencontre, annoncée par l’ambassade afghane en Iran le lundi 12 mai, a réuni les deux diplomates ainsi que la délégation burkinabè pour un échange centré sur les perspectives de coopération stratégique.

Des secteurs clés pour une coopération renforcée

Au cours de cet entretien, les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération dans des secteurs stratégiques comme le commerce, l’agriculture, les mines et l’échange de compétences professionnelles. L’ambassade afghane a précisé que des opportunités pour des visites de délégations du secteur privé seront prochainement offertes, afin de promouvoir les échanges commerciaux entre l’Afghanistan et le Burkina Faso.

Les discussions ont également porté sur l’élargissement de la coopération politique, économique, culturelle et éducative. Ces aspects sont jugés essentiels pour consolider les liens entre les deux nations et créer de nouvelles synergies.

Diversifier les partenariats malgré l’isolement

Pour l’Afghanistan, cette ouverture vers le Burkina Faso s’inscrit dans une stratégie plus large visant à diversifier ses partenariats internationaux. Depuis le retour des Taliban au pouvoir le 15 août 2021, après une offensive éclair et le retrait précipité des forces américaines, Kaboul cherche à compenser son isolement diplomatique en développant de nouvelles alliances.

Visite Historique en Russie : Le Président du Faso renforce les alliances stratégiques

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a terminé le 11 mai 2025 une visite officielle de 72 heures en Fédération de Russie. Cette mission, réalisée sur invitation de Vladimir Poutine, visait à renforcer les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays.

Consolidation des Alliances Stratégiques

Selon le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, cette visite a répondu aux attentes des autorités des deux nations. Le Président Traoré a eu un entretien stratégique avec Vladimir Poutine. Cette rencontre a permis de discuter de sujets clés comme la formation universitaire, l’énergie, la défense et la sécurité. Ces domaines sont essentiels pour le développement du Burkina Faso.

Célébration des Liens Historiques

Le Président Traoré a aussi participé à la commémoration de la Grande Victoire russe lors de la Seconde Guerre mondiale. Cet événement symbolique a renforcé les liens historiques entre les deux nations.

En marge de cette cérémonie, le Président burkinabè a rencontré Nicolas Maduro, Président du Venezuela. Ils ont discuté du renforcement des accords bilatéraux et de l’approfondissement des relations économiques et stratégiques.

Investir dans l’Avenir

Le Président Traoré a également échangé avec la communauté de la Confédération des États du Sahel (AES) vivant en Russie. Il a souligné l’importance des filières scientifiques et techniques pour les jeunes Africains. Il a encouragé les étudiants burkinabè à tirer parti des opportunités offertes par la coopération russo-burkinabè.

Un Bilan Positif et des Perspectives Prometteuses

À la fin de cette mission, le ministre Traoré a exprimé sa satisfaction. Il a salué cette visite comme un tournant pour le Burkina Faso. « Nous avons donné une nouvelle dimension à notre coopération avec la Russie », a-t-il déclaré. Des pistes de collaboration ont été identifiées pour renforcer les liens stratégiques entre Ouagadougou et Moscou.

Ibrahim Traoré en Russie : Une rencontre stratégique avec Vladimir Poutine pour renforcer les liens bilatéraux

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, est arrivé à Moscou pour participer aux célébrations marquant le 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie, prévue le 9 mai 2025. Ce moment historique, connu en Russie sous le nom de « Grande Guerre Patriotique », commémore la capitulation allemande en 1945, un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale.

Invité par les autorités russes, le Chef de l’État burkinabè se joindra à son homologue Vladimir Poutine et à d’autres dirigeants mondiaux pour ces festivités symboliques, témoignant des liens solides entre le Burkina Faso et la Russie.

Outre les cérémonies, Ibrahim Traoré profitera de son séjour pour un tête-à-tête avec Vladimir Poutine. Les deux chefs d’État aborderont des questions stratégiques, bilatérales et multilatérales, visant à renforcer les partenariats économiques, sécuritaires et diplomatiques entre leurs deux nations.

Par ailleurs, le Président Traoré rencontrera également la communauté burkinabè et les membres de la Confédération des États du Sahel (AES) vivant en Russie, renforçant ainsi les liens entre ses compatriotes et leur pays d’origine.

Avec cette visite, le Capitaine Ibrahim Traoré entend consolider les relations entre Ouagadougou et Moscou, marquant ainsi une étape importante dans la diplomatie burkinabè en quête de nouveaux partenaires stratégiques.

L’ambassadrice de Cuba fait ses adieux au Burkina Faso après cinq ans de mission

L’ambassadrice de la République de Cuba au Burkina Faso, Son Excellence Nadieska Navarro Barro, a été reçue en audience ce lundi 5 mai 2025 par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, alors qu’elle s’apprête à quitter Ouagadougou après cinq années de mission.

Marquée par une expérience qu’elle décrit comme « riche et inoubliable », la diplomate retourne à La Havane avec le sentiment d’avoir renforcé les liens entre les deux pays. « Je repars fière et enrichie de cette première mission permanente en Afrique », a-t-elle confié avec émotion, exprimant sa reconnaissance au Gouvernement et au peuple burkinabè pour leur accueil chaleureux et leur soutien constant.

Le Premier ministre, saluant son engagement, a déclaré : « Vous êtes désormais une autre ambassadrice du Burkina Faso au monde », un hommage que la diplomate a accueilli avec fierté.

Au cours de son mandat, Mme Navarro Barro a activement œuvré au développement de la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs clés de la santé, de l’éducation et du sport. Elle a évoqué la présence d’une brigade médicale cubaine à Ouagadougou, récemment renforcée par un accord de partenariat. Elle a également mentionné l’octroi de bourses pour des étudiants burkinabè, particulièrement en médecine, et la mise à disposition d’entraîneurs cubains pour appuyer le développement sportif du pays.

Alors que le Burkina Faso et Cuba célèbreront en décembre 2025 le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, la diplomate a réaffirmé son attachement à la solidarité entre les deux peuples. « Je continuerai le travail en faveur de l’amitié entre Cuba et le Burkina Faso », a-t-elle déclaré en guise d’adieu.

Inauguration imminente du Mausolée Thomas Sankara à Ouagadougou

Le Burkina Faso s’apprête à rendre un hommage historique à Thomas Sankara. Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu ce lundi 5 mai 2025 le Conseil d’orientation du Comité International du Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) pour faire le point sur les derniers préparatifs de l’inauguration du Mausolée.

Prévue pour le 17 mai prochain à Ouagadougou, sur le site du Mémorial Thomas Sankara, cette cérémonie marquera un tournant dans la préservation de la mémoire du père de la Révolution d’août 1983 et de ses douze compagnons.

Selon le président du CIMTS, le Colonel-major Daouda Traoré, « tout est fin prêt » pour cet événement d’envergure qui accueillera de nombreux invités nationaux et internationaux. Il a exprimé la gratitude du comité au Président du Faso pour son implication personnelle dans la réalisation de ce projet symbolique.

« Le Gouvernement a porté une attention particulière à cette initiative. L’inauguration sera un moment fort de mobilisation populaire. C’est un hommage au Président Sankara, mais aussi un appel à poursuivre ses idéaux dans le contexte de révolution populaire actuelle », a déclaré Daouda Traoré.

La date du 17 mai n’a pas été choisie au hasard : elle fait écho au 17 mai 1983, jour de l’arrestation de Thomas Sankara, prélude à la Révolution démocratique et populaire. Ce mausolée est la première étape de la construction du Mémorial Isidore Noël Thomas Sankara, un projet de grande envergure visant à préserver son héritage politique.

Le CIMTS a profité de l’audience pour saluer les efforts du gouvernement face aux multiples défis actuels. La Journée mondiale de soutien au Président Ibrahim Traoré, selon le Colonel-major, illustre l’adhésion grandissante des peuples africains à ce combat de souveraineté et de dignité.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Vendredi 2 Mai 2025

– Immersion patriotique obligatoire pour les élèves

–  Hausse de la mobilisation des ressources internes

(Ouagadougou, 2 mai 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce vendredi le Conseil des ministres hebdomadaire. Lors du point de presse à l’issue des travaux, le ministre Porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, a indiqué que plusieurs rapports avaient été adoptés et des décisions importantes prises pour le développement socio-économique de notre pays.

Au titre de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté un décret portant institution d’une immersion patriotique obligatoire pour les élèves admis aux examens scolaires. Cette mesure, selon le Porte-parole du Gouvernement, s’inscrit en droite ligne de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous qui prévoit, dans sa composante 7, l’organisation de la discipline scolaire et la propreté des établissements.

Cette immersion permettra d’inculquer aux élèves des valeurs civiques et patriotiques ainsi que des réflexes d’autodéfense à travers une formation théorique, physique et sportive. « Elle concernera les élèves admis au Brevet d’études du premier cycle (BEPC), au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et au Baccalauréat », a précisé le Porte-parole du Gouvernement.

« Cette immersion vise à la construction de modèles de citoyens et de patriotes qui impacteront positivement la vie de la Nation et ce, dans le cadre du processus de refondation de la société burkinabè, du développement et de la consolidation de la fibre patriotique », a indiqué le ministre Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO.

La phase pilote, qui commence cette année, concernera les élèves admis au Baccalauréat à l’issue des prochains examens scolaires. La durée de cette immersion ainsi que les différentes modalités seront précisées par un arrêté.

Hausse de la mobilisation des ressources internes

Au titre du ministère de l’Économie et des Finances, le Conseil a adopté un rapport relatif à un document de programmation budgétaire et économique pluriannuel 2026-2028. Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar NACANABO, il s’agit d’un document de planification budgétaire qui permet de « prendre en compte les priorités du moment, les tendances au niveau de l’économie mondiale et régionale pour aboutir à la planification au niveau national ».

Ce document de programmation budgétaire et économique a été élaboré en tenant compte des priorités, notamment la reconquête du territoire, l’autosuffisance alimentaire, la construction des infrastructures routières, le développement du capital humain, la relance de l’industrie et la bonne gouvernance, a soutenu le ministre de l’Économie et des Finances.

Pour lui, l’élaboration de ce document a également tenu compte d’un certain nombre d’hypothèses relatives à la conjoncture internationale, jugée beaucoup plus favorable avec un cours de l’or très élevé, celui du pétrole en baisse (ce qui permet de maîtriser les importations) et un cours du dollar à un niveau acceptable.

Le Conseil des ministres du jour a salué les efforts fournis dans la mobilisation des ressources internes, avec une très bonne tendance. « Nous sommes passés de 3 000 milliards FCFA de ressources mobilisées en interne à 3 200 milliards FCFA, de 2024 à 2025, et en 2026, nous projetons 3 500 milliards FCFA. Cela est le résultat des différentes réformes que nous avons engagées, à savoir la digitalisation des procédures de recouvrement et la digitalisation du foncier », a soutenu le ministre NACANABO. Le gouvernement entend mettre l’accent sur la collecte et l’optimisation des impôts fonciers en 2026.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Face aux attaques, le peuple se lève : la CNAVC prépare un gigantesque meeting pour soutenir Ibrahim Traoré

Ce lundi 28 avril 2025, la Coordination nationale des associations de vieille citoyenne (CNAVC) a animé une conférence de presse à Ouagadougou pour dénoncer ce qu’elle qualifie de propos mensongers du Général américain Michaël Langley, Commandant de l’AFRICOM.

Les membres de la CNAVC ont exprimé leur profonde indignation face aux « tentatives répétées de déstabilisation, aux manipulations massives et aux menaces » visant le Burkina Faso et ses dirigeants depuis deux ans.
Pour eux, les récentes déclarations du Général Langley constituent un assaut verbal et politique contre la souveraineté du pays.

Un meeting pour défendre la souveraineté nationale

Face à ce qu’ils considèrent comme une ingérence inacceptable, la CNAVC a annoncé l’organisation d’un gigantesque meeting le mercredi 30 avril 2025, dès 8h du matin, à la Place de la Révolution de Ouagadougou.

L’objectif est clair : réaffirmer le soutien populaire au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, et démontrer la résistance collective du peuple burkinabè.

Honoré Samandoulgou, Président du mois de la CNAVC, a lancé un appel vibrant à la mobilisation.
« Le peuple burkinabè doit sortir massivement pour défendre sa dignité et sa souveraineté », a-t-il déclaré, invitant chaque citoyen à faire du meeting un symbole fort de l’unité nationale face aux pressions extérieures.

Danemark–Burkina Faso : Un partenariat renforcé sous le signe du respect souverain

Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce lundi 28 avril 2025, l’Ambassadrice et Représentante spéciale du Danemark pour les Grands Lacs et le Sahel, Nygaard Markussen. Elle était accompagnée de l’ambassadeur actuel au Burkina Faso, Kristian Kirkegaard Edinger.

Au centre des échanges : la situation mondiale, l’évolution régionale, ainsi que les relations bilatérales entre les deux nations.

Le Danemark réaffirme son engagement

À l’issue de l’entretien, Madame Nygaard Markussen a rappelé l’attachement du Danemark au respect de la souveraineté nationale.
« Le Danemark respecte les décisions souveraines de chaque pays. Nous sommes un petit pays qui prend également ses propres décisions souveraines », a-t-elle affirmé.

Elle a salué la solidité des relations entre le Burkina Faso et le Danemark, bâties depuis près de 40 ans sur des projets communs, notamment en agriculture et dans l’accès à l’eau potable.

Une relation de confiance renouvelée

Ancienne ambassadrice au Burkina Faso il y a quinze ans, Nygaard Markussen a exprimé son attachement particulier à ce partenariat.
Cette rencontre marque la volonté partagée des deux pays de poursuivre et de renforcer leur coopération, dans le respect des priorités et des valeurs de chacun.

Coopération stratégique : la BAD mise sur un partenariat renforcé avec le Burkina Faso

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reçu, ce 25 avril 2025, une délégation de la Banque africaine de développement (BAD). Elle était conduite par Daniel Ndoye, Responsable Pays.

Lors de cette audience, la BAD a réaffirmé son soutien au Burkina Faso. Elle a aussi exprimé sa solidarité face aux défis sécuritaires.

 Un portefeuille de projets ambitieux

La BAD est un partenaire historique du Burkina Faso. Aujourd’hui, elle gère un portefeuille de 20 projets actifs. Leur valeur s’élève à environ 500 milliards de francs CFA.

Ces projets couvrent plusieurs domaines clés :

Transports , Énergie , Agriculture, Eau et assainissement , Secteurs sociaux

Daniel Ndoye s’est dit satisfait des résultats. Selon lui, les projets avancent bien grâce à l’engagement du gouvernement.

Vers une coopération renforcée

En mai prochain, une mission de haut niveau de la BAD est attendue à Ouagadougou. Objectif : approfondir le partenariat et planifier les priorités pour les années à venir.

Le Premier ministre a salué l’implication continue de la BAD. Il a encouragé l’institution à s’aligner sur la nouvelle vision de développement du pays, impulsée par le Capitaine Ibrahim Traoré.

 Plus d’impact pour les populations

« Le Premier ministre nous a demandé plus de rapidité et d’efficacité. Il veut que les projets changent réellement la vie des Burkinabè », a conclu Daniel Ndoye.

Cette rencontre traduit la volonté commune de bâtir une coopération plus solide, centrée sur le bien-être des populations.

Le Burkina Faso entre mémoire, honneur et attraction : Trois décisions fortes du Conseil des ministres

Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a présidé le Conseil des ministres du jeudi 24 avril 2025. À cette occasion, le gouvernement a confirmé l’inauguration officielle du Mausolée Thomas-SANKARA et de ses 12 compagnons pour le 17 mai 2025.

Cette date ne doit rien au hasard. En effet, elle renvoie au 17 mai 1983, moment décisif où la Révolution démocratique et populaire a commencé après l’arrestation de Thomas Sankara, alors Premier ministre. Le ministre de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a rappelé que cette inauguration vise à célébrer la mémoire de Sankara tout en transmettant son héritage révolutionnaire aux générations futures.

De plus, cette cérémonie se déroulera sous le très haut patronage du Président du Faso, ce qui souligne son importance nationale.

158 enfants deviennent pupilles de la Nation, un hommage aux héros tombés

Le gouvernement a également adopté un décret d’octroi du statut de pupille de la Nation à 158 enfants mineurs. Il s’agit d’enfants de militaires, de policiers et de fonctionnaires décédés ou blessés en mission, dans le cadre de la sécurisation du territoire.

En reconnaissant officiellement ces enfants comme pupilles de la Nation, l’État manifeste concrètement son soutien aux familles endeuillées. Cette décision reflète une volonté claire de ne laisser personne de côté dans le combat pour la paix et la sécurité.

72 nouvelles naturalisations : le Burkina Faso attire de plus en plus

Toujours au cours de ce Conseil, le gouvernement a validé un nouveau décret de naturalisation. Cette fois, 72 personnes issues de 16 pays différents accèdent à la nationalité burkinabè.

Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, s’est félicité de cette attractivité croissante du pays. Il a rappelé qu’il s’agissait de la troisième vague de naturalisations en moins de six mois, preuve que le Burkina Faso reste un pays accueillant, stable et inspirant.

Mémoire, solidarité et ouverture : un Conseil stratégique pour l’avenir

En somme, ce Conseil des ministres du 24 avril 2025 a marqué un tournant symbolique et stratégique. Il montre un Burkina Faso qui regarde vers l’avenir tout en honorant son passé, qui protège ses enfants et attire des citoyens du monde entier.

Grâce à ces mesures, le pays affirme sa souveraineté, renforce sa cohésion et valorise ses idéaux.

 

Hommage à Rome et Engagement pour l’Avenir : Le Burkina Faso entre compassion et action

Le mercredi 23 avril 2025, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendu à la Nonciature apostolique pour exprimer la compassion du Burkina Faso suite au décès du Pape François.

Accueilli par Monseigneur Johny Boya, il a partagé la douleur du peuple burkinabè et salué la mémoire d’un homme de foi et de paix. « Le Pape François restera dans nos cœurs comme un guide spirituel engagé pour les plus démunis », a-t-il affirmé. Dans le livre de condoléances, il a souligné l’appui constant du Saint-Père envers le Burkina Faso, notamment dans sa lutte contre le terrorisme.

Cette visite prolonge le message de condoléances envoyé par le Président du Faso dès l’annonce de la disparition du souverain pontife, le 21 avril.

Le même jour, le Premier ministre a reçu en audience Dr Ahmed Maiga, directeur pays de Plan International. L’échange a porté sur les actions futures de l’organisation, présente au Burkina Faso depuis 1976.

Dr Maiga a remis le rapport annuel 2024 et présenté la stratégie 2025-2027 de l’ONG. Celle-ci mise sur une éducation inclusive, la protection de l’enfance et l’autonomisation des jeunes. Il a sollicité le soutien du gouvernement pour renforcer l’impact des projets à venir.

En réponse, le Premier ministre a insisté sur l’importance d’aligner ces initiatives avec les priorités nationales. « Il faut que l’aide réponde aux vrais besoins des communautés et s’intègre dans des programmes structurants », a-t-il souligné.

Cette rencontre marque la volonté partagée d’agir ensemble pour un avenir meilleur. Entre hommage solennel et engagement pour le développement, le Burkina Faso fait preuve d’une solidarité humaine et d’une vision constructive.

Un Mois pour Réveiller l’Âme d’un Peuple

À Bobo-Dioulasso, le cœur culturel du Burkina Faso a vibré ce jeudi 17 avril 2025. Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a lancé officiellement la 3e édition du Mois du patrimoine burkinabè. Il représentait le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Depuis avril 2023, ce rendez-vous culturel revient chaque année du 18 avril au 18 mai. Son objectif : raviver et transmettre l’héritage culturel du pays. En 2025, le thème choisi — Patrimoine culturel et développement économique — invite à réfléchir à l’impact de la culture sur le progrès national.

Dans un message solennel, le Président du Faso a encouragé les Burkinabè à s’approprier leur identité. Il a mis en avant les savoirs, les valeurs, les lieux de mémoire et les traditions qui façonnent l’âme collective. De plus, il a insisté sur l’implication nécessaire des jeunes, des artistes, des intellectuels, des chefs coutumiers et des leaders religieux.

Cette dynamique s’est matérialisée par la nomination de six ambassadeurs culturels : Dani Kouyaté, Apolline Traoré, Rasmané Ouédraogo (Raso), Abdoulaye Kaboré (Kayawoto), Jonathan Pitroipa et Djamila Diallo. Le cinéaste Dani Kouyaté, qui vient de remporter l’Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2025, a également reçu le titre d’Officier de l’Ordre de l’Étalon.

Le choix de Bobo-Dioulasso n’est pas un hasard. Cette ville incarne la diversité culturelle du pays. Le Président a exprimé sa volonté de faire classer le centre historique de Sya au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Par ailleurs, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, a dévoilé les activités phares du mois. Il s’agit notamment de la Journée des coutumes et traditions (15 mai), la Journée nationale de la gastronomie burkinabè (16 mai), ainsi que la célébration du patrimoine mondial africain.