Ouagadougou : des motos restituées, symbole d’une sécurité retrouvée

La Gendarmerie et la Police nationales ont restitué une centaine de motocyclettes saisies lors des récentes opérations de lutte contre la criminalité, ce mercredi 8 octobre 2025 à Ouagadougou.

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase des Journées Nationales d’Engagement Patriotique et de Mobilisation Citoyenne 2025. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a salué une action à la fois symbolique et citoyenne.

Selon lui, cette restitution publique illustre l’efficacité des forces de sécurité intérieure et la réussite de la coproduction de la sécurité grâce à la collaboration entre citoyens et autorités. « Chaque moto rendue à son propriétaire représente une victoire de la loi sur le désordre, du service public sur la fraude et de la coopération sur la criminalité », a déclaré le ministre.

Mahamadou Sana a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer la confiance entre la population et les institutions. Il a également renouvelé l’engagement de son département à poursuivre sans relâche la lutte contre toutes les formes de criminalité, tout en invitant les propriétaires de véhicules à redoubler de vigilance.

Parmi les bénéficiaires, Mariam Dicko a pu récupérer sa moto volée depuis le 3 juillet 2024. Souriante, elle a exprimé sa gratitude : « C’est un immense soulagement. Je remercie les autorités pour le travail accompli ».

Cette cérémonie ouvre une série d’opérations similaires prévues dans les prochains jours dans plusieurs régions administratives, notamment le Kadiogo, le Guiriko, le Nando, les Koulsé, le Goulmou, le Nakambé et l’Oubry, ainsi que dans divers commissariats du pays.

Sécheresse au Sahel : un centre régional de l’eau pour renforcer la résilience

Réunis à Ouagadougou, dirigeants et experts ont lancé le Centre régional de l’eau (CREA), destiné à renforcer la lutte contre la sécheresse et la résilience climatique au Sahel.

 

Un Centre régional de l’eau (CREA) a été mis en place pour faire face aux défis liés à la sécheresse au Sahel, dans un contexte de stress hydrique grandissant qui fragilise durablement cette partie de l’Afrique.

Confrontée à l’urgence climatique et à la pression croissante sur les ressources en eau, l’Afrique de l’Ouest vient de franchir une étape décisive. À l’issue d’un Forum de haut niveau de deux jours sur la lutte contre la sécheresse, tenu à Ouagadougou, la Banque mondiale, le gouvernement burkinabè et l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) ont signé un protocole d’accord officialisant la création du Centre régional de l’eau pour l’Afrique (CREA). Basé au sein du 2iE, le CREA se veut un pôle stratégique d’innovation, de formation, de partage de compétences et de coopération régionale autour des enjeux hydriques.

Sa mission : renforcer l’expertise technique, faciliter la circulation des connaissances et soutenir les États dans la mise en place de systèmes d’alerte précoce, la planification des ressources en eau et la gestion coordonnée de la sécheresse.

Selon ses promoteurs, les épisodes de sécheresse extrême ont augmenté de plus de 230 % en un demi-siècle, faisant planer le risque d’une perte allant jusqu’à 6 % de croissance annuelle dans plusieurs pays sahéliens d’ici 2050. Un phénomène aggravé par la pression démographique et les effets du réchauffement climatique, nécessitant une réponse collective et structurée.

Pour Dr Aboubakar Nacanbo, ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, le CREA est « un phare d’excellence et d’innovation pour la gestion durable de l’eau et la coopération Sud-Sud ». Le professeur El Hadji Bamba Diaw, directeur général du 2iE, a insisté : « L’Afrique de demain se construira avec les solutions que nous posons aujourd’hui », qualifiant le centre de « levier de développement socio-économique et de paix sociale ».

De son côté, Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a rappelé que « la sécheresse ne connaît pas de frontières », soulignant la nécessité de combiner savoir, coopération et action.

Enfin, Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale pour la Planète, a mis en avant le rôle vital de l’eau, indiquant que « les secteurs qui en dépendent soutiennent 1,7 milliard d’emplois dans le monde ».

Le Forum a réuni des représentants politiques du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal, ainsi que des experts venus du Maroc, du Brésil, d’institutions régionales et internationales et de partenaires au développement. Ces acteurs ont élaboré une feuille de route ambitieuse autour d’actions politiques à court, moyen et long terme pour renforcer la résilience climatique dans le Sahel.

Ce rendez-vous marque également le lancement du Programme Impact « Défier la sécheresse » de l’Académie de la Banque mondiale, qui vise à accélérer l’adoption de mesures de résilience dans les zones les plus vulnérables.

À Ouagadougou, un vaste réseau de drogue tombe dans les filets de la Police

Dans le cadre de la lutte contre le trafic et la consommation de stupéfiants, le Commissariat de Police de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou a mis fin aux activités d’un réseau criminel impliqué dans la vente et la distribution de drogues, aussi bien dans la capitale que dans certaines provinces proches.

 

Ce groupe, constitué de trafiquants, de revendeurs et de livreurs, s’approvisionnait dans un pays voisin. La marchandise, une fois introduite sur le territoire burkinabè, était écoulée principalement la nuit dans les zones périphériques de la capitale.

Dans une note publiée le 16 septembre 2025 sur sa page Facebook, la Police nationale a détaillé le mode opératoire du réseau. Les plaquettes de cannabis étaient reconditionnées en petites doses et revendues entre 500 et 1 000 francs CFA. Ces produits étaient commercialisés dans des lieux clandestins, communément appelés « fumoirs », mais aussi dans des kiosques à café et certains espaces de divertissement de la ville. La clientèle ciblée était en majorité composée de jeunes âgés de 15 à 30 ans.

Le trafic ne se limitait pas à Ouagadougou. Les membres du groupe acheminaient régulièrement des quantités de drogue vers des provinces, où des complices prenaient le relais pour écouler la marchandise. Grâce aux informations transmises par la population, les forces de l’ordre ont pu interpeller deux acteurs majeurs de ce réseau et saisir près de 12 kilogrammes de cannabis, d’une valeur estimée à environ 900 000 francs CFA.

Dans son communiqué, la Police nationale a renouvelé ses remerciements aux citoyens pour leur collaboration constante dans la lutte contre le trafic de drogue à Ouagadougou et ailleurs. Elle appelle la population à rester mobilisée et à continuer de signaler les cas suspects aux numéros verts 17, 16 et 1010.

Ouagadougou : la Police municipale frappe fort dans les marchés et gares routières

Dans la nuit du 29 au 30 août, la Police municipale de Ouagadougou a lancé une vaste opération dans les principaux marchés et gares de la capitale, aboutissant à des interpellations, des saisies et à la prise en charge de personnes vulnérables.

 

La Police municipale de Ouagadougou a mené, dans la nuit du 29 au 30 août 2025, une opération de sécurisation dans plusieurs marchés et gares de la capitale. L’action a été conduite par la Direction de Police des Services Marchands (DPSM) et a concerné le Grand marché de Rood-Wooko, le marché de Sankaryaré, le marché du 10 Yaar, ainsi que les gares routières de Ouaga-Inter et de la Gare de l’Est.

Cette opération visait à prévenir les délits nocturnes, notamment les cambriolages, et à faire respecter la réglementation relative à l’occupation des équipements marchands. Au terme de la mission, la police municipale a procédé à la saisie de produits prohibés et à l’interpellation d’une trentaine de personnes pour non-présentation de pièces d’identité. Une dizaine de femmes et d’enfants en situation difficile ont également été pris en charge.

La Direction générale de la Police municipale a réaffirmé son engagement à sécuriser ces espaces marchands et à veiller au respect des règles de gestion. Elle appelle les commerçants et usagers à plus de collaboration afin de renforcer la sécurité dans ces lieux stratégiques de la capitale.

Ouagadougou accueille la dépouille d’Alino Faso, entre émotion populaire et tensions diplomatiques

La dépouille d’Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, est arrivée à Ouagadougou ce lundi 18 août 2025. Cette arrivée  suscite de vives émotions au sein de la population.

Un avion militaire burkinabè a transporté le cercueil du cyberactiviste, qui a atterri peu avant 14 heures, avant que les autorités ne le conduisent à la morgue de Bogodogo. À la gendarmerie de l’aéroport international de Ouagadougou, une foule nombreuse s’est rassemblée pour rendre hommage à « un homme dont les actes de générosité sont connus et reconnus .

Plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres en charge des Affaires étrangères, de la Communication, de la Sécurité et de l’Administration territoriale, étaient présents. Le président du Tribunal de grande instance Ouaga 1, Me Paul Kéré, ainsi que des artistes et influenceurs, ont également assisté à la cérémonie.

Un décès qui divise

Alino Faso avait été retrouvé pendu le 24 juillet dernier dans sa cellule à l’École de gendarmerie d’Abidjan. Alors que les autorités ivoiriennes évoquent un suicide et assurent qu’il bénéficiait de « conditions privilégiées », le gouvernement burkinabè rejette cette version et parle d’« assassinat crapuleux ». Une information judiciaire a été ouverte en Côte d’Ivoire.

Des répercussions diplomatiques

Le rapatriement de la dépouille est le fruit de démarches conjointes entre la famille et le gouvernement burkinabè, qui promet des obsèques « dignes et honorables ». Mais cette affaire a aussi pris une tournure diplomatique. Les autorités burkinabè ont convoqué la Chargée d’Affaires ivoirienne pour exiger des explications, dans un contexte déjà tendu marqué par la rupture entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Cédéao.

Le gouvernement du Burkina Faso a affirmé que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie » et a appelé la population à rester mobilisée pour que la vérité soit établie.

Ouagadougou : l’ambassade du Maroc célèbre le 26e anniversaire de l’accession au Trône de Sa Majesté Mohammed VI

 L’ambassade du Royaume du Maroc au Burkina Faso a célébré, ce mercredi soir, la fête nationale marocaine marquant le 26e anniversaire de l’accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cette journée symbolique constitue un moment fort pour le peuple marocain, qui célèbre à travers elle l’unité, la souveraineté et l’intégrité du Royaume, tout en renouvelant son attachement à la monarchie alaouite, socle historique du pays.

La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Son Excellence Karamoko Jean Marie Traoré, ainsi que de nombreuses personnalités burkinabè venues partager cette soirée de fraternité et de convivialité avec les représentants de l’ambassade marocaine à Ouagadougou.

Au-delà de la célébration royale, cet événement a également permis de mettre en lumière la solidité des liens diplomatiques et la vitalité de la coopération entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc.

Dans son allocution, l’ambassadeur du Maroc, SEM Youssef Slaoui, a souligné la profondeur des relations bilatérales :

« Il existe des liens d’amitié et de fraternité entre les peuples marocain et burkinabè, renforcés par l’estime mutuelle entre Sa Majesté Mohammed VI et Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré. Tous deux partagent la volonté de faire du partenariat maroco-burkinabè un modèle exemplaire de coopération sud-sud interafricaine. »

Ouagadougou : Le monument aux Héros Nationaux désormais interdit à toute activité sportive

Dans un communiqué rendu public ce 28 juillet 2025, la mairie centrale de Ouagadougou porte à la connaissance des Ouagalais que désormais, toute activité sportive collective ou individuelle, socio-économique, culturelle ou éducative est interdite autour et à l’intérieur du monument aux Héros Nationaux. 

Lisez le communiqué ci-dessous!

Le Premier ministre du Congo en visite officielle à Ouagadougou

Le Premier ministre de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso, est arrivé ce mardi 29 juillet 2025 à Ouagadougou pour une visite d’amitié et de travail.

 

À sa descente d’avion à l’aéroport international de Ouagadougou, il a été chaleureusement accueilli par son homologue burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo. Lui même accompagné de membres du gouvernement et de présidents d’institutions. L’arrivée du chef du gouvernement congolais marque un nouveau tournant dans le raffermissement des relations entre les deux pays.

Durant son séjour, Anatole Collinet Makosso sera reçu en audience par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Les deux parties aborderont des sujets d’intérêt commun. Notamment le renforcement de la coopération bilatérale, les enjeux sécuritaires, les échanges économiques et les perspectives d’intégration régionale.

Cette visite officielle s’inscrit dans une dynamique de rapprochement. Le Burkina Faso et les pays d’Afrique centrale entendent bien tisser des relation de coopération solides.

La police démantèle un réseau de braqueurs à Ouagadougou

À Ouagadougou, la Police nationale a neutralisé un réseau criminel spécialisé dans les braquages, les vols d’engins et le recel de motos modifiées. Une opération saluée comme un coup dur porté à l’insécurité urbaine.

 

Ce groupe de malfaiteurs rassemble des jeunes âgés de 18 à 37 ans. Ils sévissaient à Ouagadougou, dans ses environs et jusqu’à Tenkodogo. Ils avaient des méthodes retors. Une première équipe repérait les lieux propices à l’attaque — boutiques Orange Money, commerces isolés ou conducteurs en déplacement. Une autre s’occupait de l’agression armée, pendant que certains complices faisaient le guet.

Une fois les engins volés en leur possession, un mécanicien modifiait les numéros de série. Un peintre les repeignait pour masquer leur origine. Ils revendaient ensuite ces motos localement ou les envoyaient vers les pays voisins.

Ce démantèlement est le fruit d’un travail de renseignement mené par les services de police, avec le soutien des populations locales. Plusieurs objets volés ont été saisis, ainsi que des armes blanches et à feu utilisées lors des agressions.

Les autorités appellent les citoyens à maintenir leur collaboration, en signalant toute activité suspecte. Cette affaire met en lumière l’évolution des modes opératoires des réseaux criminels, de plus en plus organisés et capables de structurer des chaînes de revente transfrontalières.

La Police nationale rappelle qu’elle reste mobilisée pour garantir la sécurité des personnes et des biens, dans un contexte où les violences urbaines connaissent une hausse inquiétante.

Safe Stadium : quand la CAF s’attaque au défi de la sécurité dans les stades africains

Le 15 juillet 2025, la Confédération Africaine de Football (CAF) a lancé à Ouagadougou un atelier de formation stratégique. L’objectif : renforcer la sécurité dans les stades africains à travers son programme Safe Stadium. Pendant trois jours, les acteurs du football burkinabè se penchent sur les bonnes pratiques à adopter. Une initiative ambitieuse, à la hauteur des enjeux colossaux que représente la sécurité dans le sport roi sur le continent.

 

La sécurité des stades, un angle mort du football africain

Des tribunes surchargées. Des sorties de secours obstruées. Une gestion souvent artisanale des foules. Ces scènes, trop familières dans de nombreux stades africains, ont coûté des vies. L’absence de protocoles rigoureux ou l’application aléatoire des normes de sécurité ont parfois transformé des événements festifs en drames humains. Face à ces failles, la CAF a décidé de prendre les devants.

L’initiative Safe Stadium veut rompre avec cette réalité. L’idée est simple : outiller les acteurs nationaux pour créer un environnement sûr, professionnel et prévisible lors des matchs de football. Cette formation à Ouagadougou constitue l’un des piliers de cette stratégie continentale.

 

Un atelier, deux experts, quarante participants

Dans la capitale burkinabè, plus de 40 responsables prennent part à l’atelier. Ils viennent de la Fédération Burkinabè de Football (FBF), de clubs engagés en championnat national, ou encore d’instances impliquées dans l’organisation des matchs. Tous ont en commun la volonté de professionnaliser la gestion de la sécurité dans les stades.

L’atelier est dirigé par deux formateurs de la CAF : Ababacar Sene, du Sénégal, et Abdelhafid Fergani, de l’Algérie. Deux visages connus du réseau africain de la sécurité sportive. Leur approche est pragmatique : faire dialoguer expertise, expérience locale et normes internationales. Ils insistent sur un point central : sécuriser un stade ne se résume pas à déployer des agents, mais suppose une planification minutieuse, une coordination fluide et des outils technologiques adaptés.

 

Des modules concrets pour des résultats durables

Durant ces trois jours, plusieurs thématiques essentielles sont abordées :

  • La billetterie : Comment éviter les fraudes ? Comment réguler le flux d’entrée des supporters ?
  • La gestion de la foule : Quelles stratégies pour prévenir les bousculades ou débordements ?
  • La planification des urgences : Comment réagir efficacement à un incendie, un malaise, ou un mouvement de panique ?
  • Le rôle des clubs : Quelle responsabilité portent les dirigeants dans l’aménagement et la surveillance des enceintes sportives ?

Chaque module s’appuie sur des cas pratiques, des études d’incident, et des échanges d’expériences. L’enjeu est de sortir de l’improvisation, de documenter les pratiques, et de bâtir des protocoles clairs.

 

Le Burkina Faso en fer de lance

Si l’atelier se tient à Ouagadougou, ce n’est pas un hasard. Le Burkina Faso, pays passionné de football, fait face à des défis spécifiques liés à la sécurité. Entre la montée des affluences dans les stades, les risques liés au contexte sécuritaire régional et la faiblesse des infrastructures, il devenait urgent de structurer la réponse.

La CAF y voit une opportunité : faire du Burkina un laboratoire de bonnes pratiques, capable d’inspirer d’autres fédérations. Pour cela, la collaboration avec la FBF est essentielle. Elle permettra d’expérimenter des mesures concrètes dès la saison à venir du Fasofoot.

 

L’importance de changer les mentalités

Mais former, ce n’est pas seulement transmettre des techniques. C’est aussi provoquer une prise de conscience. Pour Ababacar Sene, la sécurité dans les stades ne peut plus être considérée comme un luxe ou une formalité administrative.

« Il faut faire comprendre que chaque spectateur a le droit à un environnement sûr. Et que c’est la responsabilité de toute la chaîne – de la fédération aux clubs – de le garantir. »

Les dirigeants présents à la formation l’ont bien compris. Plusieurs d’entre eux reconnaissent que leur organisation pèche parfois par excès de confiance ou manque de formation.

 

Une ambition continentale

Lancé par la CAF, le programme Safe Stadium ne s’arrêtera pas à Ouagadougou. D’autres ateliers sont prévus dans une dizaine de pays d’ici la CAN 2025. L’objectif est de créer une culture continentale de la sécurité, intégrée aux normes CAF de licence de club, aux cahiers de charges des compétitions et aux formations obligatoires des officiels.

En toile de fond, la CAF veut également anticiper les critiques internationales qui pointent du doigt les défaillances structurelles du football africain. À l’ère des retransmissions mondiales et des partenariats globaux, la sécurité devient un critère de crédibilité.

L’atelier de Ouagadougou pourrait bien marquer un tournant. En outillant les acteurs locaux, la CAF veut éviter que le sort d’un match repose uniquement sur la chance. La formation ne suffira pas à tout changer, mais elle donne les clés pour commencer.

Le véritable défi sera celui de l’implémentation. Auront-ils les moyens, l’appui des autorités et la volonté de transformer la théorie en pratique ? L’avenir le dira. Mais en mettant ce sujet sur la table, la CAF envoie un message fort : le football africain ne peut plus ignorer sa responsabilité envers ses supporters.

Ouagadougou : fin de l’élevage urbain et chasse aux animaux errants

La délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a annoncé ce mercredi un rappel formel de l’interdiction de pratiquer l’élevage sur l’étendue de la commune. Et ce, en vertu du code de l’hygiène publique du Burkina Faso. Cette mesure s’accompagne d’un renforcement des actions de lutte contre la divagation des animaux dans la capitale.

Dans un communiqué transmis à l’AIB, le président de la délégation spéciale (PDS) de Ouagadougou souligne que cette interdiction vise à garantir la salubrité urbaine. Également, en appuyant les efforts citoyens récemment consentis pour reverdir la ville.

« L’élevage est formellement interdit sur toute l’étendue du territoire communal, conformément aux dispositions du code de l’hygiène publique du Burkina Faso », rappelle le PDS dans la note.

 

Contexte environnemental

Cette décision intervient dans un contexte marqué par la campagne de reboisement lancée sous le thème « L’heure patriotique pour reverdir le Faso ». À cette occasion, 922 973 plants ont été mis en terre dans la région du Centre. Ce qui mobilise : autorités, populations et forces vives.

La délégation spéciale justifie donc le durcissement des mesures comme un moyen de protéger les plants nouvellement mis en terre. Aussi, en limitant les dégâts causés par les animaux errants.

 

Réformes annoncées sur la gestion des animaux errants

Le communiqué précise également que la gestion des animaux saisis lors des opérations de lutte contre la divagation fera l’objet d’une réorganisation. Les délais de mise en fourrière, les amendes et les droits de fourrière seront revus pour mieux encadrer ces pratiques.

Des équipes mobiles seront déployées pour procéder à des captures régulières. D’autres équipes veilleront au respect de cette interdiction sur toute l’étendue de la commune.

Éducation au Burkina : comment l’IA peut valoriser les langues africaines

L’Institut National des Sciences des Sociétés (INESS) a ouvert ce jeudi à Ouagadougou un colloque international consacré à l’IA et les langues africaines sous le thème : « Langues, langages numériques, intelligence artificielle et éducation en Afrique ». L’événement, qui s’étend sur deux jours, réunit des enseignants-chercheurs, linguistes, informaticiens, pédagogues et experts venus de plusieurs pays africains et d’ailleurs.

Une rencontre scientifique d’envergure

Placé sous le signe de la réflexion interdisciplinaire, ce colloque se veut une plateforme d’échanges sur les enjeux liés à la cohabitation entre les langues africaines, le langages numériques et les technologies de l’intelligence artificielle. L’objectif affiché : explorer les moyens d’adapter les outils numériques et les systèmes d’IA aux réalités éducatives et linguistiques du continent africain.

Dès l’ouverture, les interventions ont souligné l’urgence d’un repositionnement stratégique de l’Afrique dans l’ère du numérique. Pour les organisateurs, il ne s’agit plus seulement d’intégrer l’IA dans les politiques éducatives, mais de veiller à ce qu’elle respecte et valorise la diversité linguistique du continent.

Thématiques abordées

Les communications prévues couvrent un large éventail de sujets :

  • l’enseignement des langues africaines à l’ère numérique ;

  • la reconnaissance vocale et la traduction automatique dans les langues locales ;

  • les défis éthiques et culturels de l’intelligence artificielle ;

  • l’usage pédagogique de l’IA dans les écoles africaines.

Des ateliers pratiques et des tables rondes permettent également aux participants de débattre des meilleures pratiques pour une éducation plus inclusive à l’ère de l’intelligence artificielle.

Des perspectives pour l’Afrique

Au-delà de la production scientifique attendue, ce colloque ambitionne de formuler des recommandations concrètes en faveur de politiques éducatives innovantes, ancrées dans les réalités linguistiques africaines. La reconnaissance des langues africaines dans les systèmes numériques est donc apparue comme une condition essentielle pour assurer une appropriation véritablement locale des technologies de l’Intelligence Artificielle.

Les travaux du colloque se poursuivent jusqu’au vendredi 11 juillet 2025 à l’INESS.