RCA: un terrain d’entente entre les ethnies Goula et Ronga de Bamingui-Bangoran

Cette entente a eu lieu, le jeudi 27 août lors de la signature d’un pacte de non-agression en présence des autorités de ladite préfecture et des représentants de la MINUSCA.

Les ethnies Goula et Ronga du groupe rebelle de FPRC d’Abdoulaye Hissène se sont entendues pour cesser les hostilités et contribuer au retour de la stabilité et l’autorité de l’Etat dans la préfecture de la  Bamingui-Bangoran au nord-est de Centrafrique.

Depuis, après les crises à répétition qui ont secoué la République Centrafricaine, certaines préfectures du pays restent fragiles. Cette fragilité s’est empirée par l’avènement de la Séléka en 2013 où la majeure partie des provinces de Centrafrique est contrôlée par les groupes armés nationaux et étrangers. Mais on se rend compte que certaines fractions se sont disloquées à cause d’intérêt égoïste ou encore pour l’appartenance à une telle ou telle ethnie.

Après plusieurs mois de conflits entre les ethnies Goula et Ronga, issues des groupes rebelles signataires de l’accord de paix avec le gouvernement dont le FPRC, une fraction de la Séléka à Ndélé, ces derniers ont pris la résolution de cesser les hostilités afin de contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la signature d’un pacte de non-agression.

A en croire le contenu de ce pacte, le traité exige la cessation des hostilités entre les deux ethnies, l’interdiction formelle de circuler avec les armes, la libre circulation des personnes et des biens et le règlement pacifique des conflits en cas de violation dudit accord.

Il met aussi beaucoup plus l’accent sur le retour des forces de sécurité intérieure à savoir la police et la gendarmerie dans le Bamingui-Bangoran pour un retour de la paix en Centrafrique.

Il convient de rappeler que la signature de cette alliance intervient après plusieurs mois de conflits entre ces deux ethnies du groupe rebelle FPRC. Cette entente est facilitée par le gouvernement avec la contribution de la mission onusienne, la MINUSCA.

RCA : la France engage des avions de combat aux côtés de l’ONU

La Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

Des avions français ont effectué vendredi une démonstration de force contre un groupe armé dans le Nord-Ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus, a affirmé lundi le porte-parole de la Mission des Nations unies dans ce pays.

C’est la quatrième fois depuis le déploiement des Casques bleus en 2014 qu’il est annoncé officiellement que Paris a engagé des avions de combat pour soutenir la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). « Il y a eu des affrontements entre (le groupe armé) 3R et la Minusca vendredi dernier, avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R », a déclaré le porte-parole, Vladimir Monteiro.

Expansion d’un groupe armé

« Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments, trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit », a-t-il ajouté. Le groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), très présent dans l’ouest et le nord-ouest de la République centrafricaine, avait suspendu début juin sa participation à l’accord de paix qui lie le gouvernement à 14 groupes armés depuis le 6 février 2019.

Les 3R sont l’un des principaux groupes armés du pays, principalement composé de Peuls et actif dans l’ouest du pays. Depuis le début de l’année, la Minusca tente de contrer l’expansion de ce groupe armé, qui menace notamment l’axe reliant le Cameroun à la capitale centrafricaine, vital pour l’économie du pays. Mi-juillet, un casque bleu rwandais avait été tué par une attaque des 3R, avait affirmé la Minusca.

À quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue en décembre, et malgré l’accord signé en février 2019, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

RCA : les groupes armés appelés à s’engager dans le processus électoral

L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, Lucy Tamlyn, a demandé, le 29 juillet dans une interview exclusive accordée au RJDH, aux groupes armés, de soutenir les élections, avec en prime, l’engagement dans le processus électoral.

L’appel de la diplomatie américaine en République centrafricaine (RCA) intervient dans un contexte marqué par des violences dans certaines localités du pays, notamment dans les zones ouest et est du pays. Ces violences, ont occasionné la mort des Casques bleus de la Minusca et des éléments des Faca.

« Notre appel aux groupes armés, vous avez signé l’accord de paix, dans lequel, les élections sont signalées comme un pas très important pour la paix et la sécurité. Il n’y a pas de raisons pour avoir les armes. Vous pouvez avoir le changement que vous voulez à travers les élections pacifiques. Donc mon appel, je pense que c’est un appel à tout le monde, de cesser la violence, de cesser les violations de l’accord de paix, de s’engager à soutenir les élections, soutenir l’enrôlement des électeurs et s’assurer que les élections se déroulent dans la paix », a-t-elle lancé.

Ce climat d’insécurité dans le pays a donné lieu à une prolongation d’un an, de l’embargo sur les armes à destination de la RCA. Dans la dernière évaluation du Conseil de sécurité, la sanction a été reconduite à l’unanimité avec une certaine possibilité d’avoir des armes, notamment des lance-roquettes et de munitions spécialement conçues pour ces armes.

« Par rapport à l’embargo sur les armes qui a été renouvelé hier par le Conseil de sécurité des Nations-unies à l’unanimité, c’est-à-dire tous les membres permanents se sont mis d’accord, la Chine, la France, l’Angleterre, la Russie et les Etats-Unis. Je voudrais juste dire maintenant qu’avec la procédure d’assouplissement qu’il n’y a pas d’attente ni délai pour chaque demande de la part du gouvernement centrafricain. Nous sommes tous d’accord pour la voie à suivre pour mettre fin à l’embargo tout en veillant à ce que l’intérieur du pays soit bien sécurisé », a rappelé l’ambassade des Etats-Unis.

Depuis plus d’un mois, des combats opposent les 3R de Sidiki aux forces mixtes Faca-Minusca à l’ouest du pays. Sur le plan sécuritaire, Lucy Tamlyn a indiqué, qu’il y a beaucoup de défis, malgré des efforts déployés par les Faca et la Minusca, « Nous nous réjouissons de voir des efforts qui sont en train d’être menés par la Minusca et les Faca pour vraiment répondre aux attaques du groupe armé 3R », a salué le diplomate  américain.

 

RCA : la Minusca reprend la ville de Besson aux rebelles de 3R

C’est par le canal d’un tweet lundi 27 juillet 2020, que la Minusca a annoncé avoir repris le contrôle de la ville frontalière de Besson.

Les troupes de la Minusca et les soldats FACA ont repris ce dimanche 26 juillet le contrôle de la ville frontalière de besson, dans le Nord-ouest de la République centrafricaine, après des semaines des combats contre les rebelles de 3R, a annoncé un porte-parole de la Minusca.

« Les unités de la force de la Minusca et des forces armées centrafricaines ont repris dimanche 26 juillet la ville de Besson aux mains du groupe 3R », a annoncé la Minusca dans un tweet ce lundi 27 juillet. Alors que l’opération « Ala londo «  se poursuit sur le terrain après avoir chassé le groupe armé 3R de la ville de Niem la semaine passée, les Casques bleus et les FACA ont désormais dans leur cible la ville de koui, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé  où le 3R avait installé son Etat-major depuis 2015.

Soutenues par une couverture aérienne des unités spéciales de la Minusca, les éléments de cette force conjointe Minusca / Faca ont repris successivement aux mains de 3R les villes de Gedz, Niem, et maintenant Besson.

Rappelons que la semaine dernière, le groupe 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) avait reçu un ravitaillement en armes et munitions à Ngaoundaye via un hélicoptère non identifié.

RCA : offensive contre le groupe armé 3R dans l’ouest du pays

L’opération de la Minusca, nommée « A la Londo » (« dégagez-vous ») lancée en juin, s’accélère donc et a été couronnée par une prise importante ce mercredi 22 juillet 2020.

La Minusca a relancé ses opérations conjointes avec l’armée centrafricaine contre le mouvement 3R. Depuis plusieurs semaines, le groupe armé, signataire de l’accord de paix sous la direction d’Abbas Sidiki, avait opéré une extension de son influence sur l’ensemble de l’ouest du pays.

La Minusca annonce avoir repris la ville de Nyem ce mercredi, célèbre commune d’élevage. Une perte importante pour le mouvement 3R, qui vit notamment de la taxation sur la transhumance. La Minusca déclare aussi avoir neutralisé trois éléments alors que les casques bleus repoussaient une attaque à Gedze. La mission dit avoir récupéré au cours de ses différentes opérations armes, munitions et motos.

L’objectif de l’opération « A la Londo » est de pousser les 3R à se replier vers leur fief de Koui, car le groupe n’a eu de cesse d’étendre sa zone de contrôle ces derniers mois. Des éléments de Sidiki Abbas ont même été vus pour la première fois dans les préfectures de la Lobaye ou de l’Ombella Mpoko. Ils ont par ailleurs poursuivi leurs diverses activités de taxation, mais aussi intensifié leurs activités minières, précise le dernier rapport des experts de l’ONU.

Sidiki Abbas a repris le maquis au mois de mai après avoir subi des menaces de la part des autorités affirme-t-il, sans pour autant quitter officiellement l’accord de paix signé en février de l’année dernière. Mais les attaques et violations du groupe se sont multipliées ces dernières semaines, indique la Minusca, qui considère les 3R comme le groupe actuellement le plus actif dans le pays.

Rappelons qu’un casque bleu rwandais a été tué, le 13 juillet, lors de l’attaque de Gedze.

RCA : des mercenaires russes, soupçonnés d’avoir posé des mines antipersonnel

La Minusca (Mission des nations unies en Centrafrique)  accuse le mouvement 3R d’Abass Sidiki d’utiliser les mines antipersonnel et antichars pour la première fois dans des attaques contre les Faca et les troupes de la Minusca, ayant occasionné la mort d’un casque bleu rwandais et blessé deux autres.

Selon plusieurs experts militaires, les mines antipersonnel et antichars posées dans les zones du nord-ouest, occupées par le mouvement 3R seraient l’œuvre des mercenaires russes de  Wagner.

« En République centrafricaine, c’est pour la première fois qu’on parle des mines antipersonnel. Même en plein moment de la crise entre 2013-2015 dans le pays, aucun groupe armé n’avait utilisé ce genre d’armement, car l’utilisation de ces engins requiert sa meilleure connaissance. Or, notre armée est sous embargo des Nations unies depuis plus de 6 ans, et ne dispose pas ce type d’armement dont son utilisation est interdite », a affirmé un officier général de l’armée nationale, quelques heures après la déclaration sur RFI,  le 15 juillet de Charles Bambara, responsable de communication de la Minusca

Pour des nombreux experts militaires centrafricains, « il ne fait aucun doute, ce sont les mercenaires russes de la société Wagner qui auraient fourni, et formé les combattants rebelles de 3R à l’utilisation de ces engins explosifs dangereux.

D’après eux, sur le plan régional, aucun groupe armé n’avait utilisé auparavant des mines antipersonnel dans ses opérations contre les forces de l’ordre. Le Tchad ne dispose pas ce genre d’armement interdit par la communauté internationale, encore moins le Cameroun. Or, en Libye, les États-Unis avait accusé cette semaine les mercenaires russes de Wagner d’avoir posé des mines antipersonnel autour de la capitale Tripoli. Ce que la Russie conteste vigoureusement.

Pour l’heure, on ignore exactement la quantité de ces mines antipersonnel et antichars utilisée par le mouvement rebelle 3R dirigé par le peul Abass Sidiki qui se fait appeler désormais « Général d’armée Bi Sidi ».

RCA-Nord : des hommes armés braquent l’ONG internationale Warchildren

Plusieurs matériels ont été emportés par les assaillants, identifiés comme des combattants rebelles du FPRC, selon plusieurs sources sécuritaires locales.

Les faits se sont produits dans la nuit du dimanche à lundi 23 mars 2020 à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran,  au nord de la République centrafricaine.

Dans la nuit du dimanche à lundi 23 mars, aux environs de 24 heures, un groupe des assaillants, lourdement armé, ont fait leur apparition par effraction dans les locaux de l’ONG internationale Warchildren avant d’emporter des matériels informatiques et bureautiques.

Les assaillants, dont les identités n’ont pas été dévoilées, seraient des combattants rebelles du FPRC, dirigé par le général Noureddine Adan, selon plusieurs sources sécuritaires locales interrogées par CNC.

Justement, du côté du FPRC, on veut à tout prix montrer aux yeux du monde que la situation est maîtrisée, et que la paix est revenue à Ndélé.

Selon l’État-major du FPRC à Ndélé, il est temps que chacun rentre chez soi. La paix est déjà revenue, a-t-il ajouté. Mais du côté des déplacés, l’annonce de leur retour à la maison ne passe pas. Certains redoutent des représailles une fois rentrées.

Cependant, depuis lundi dernier, certains éléments du FPRC ont mené des opérations d’intimidation, avec leurs armes, dans le camp des déplacés situé devant la base de la Minusca proche de l’aéroport. Plusieurs points de vente dans le camp ont été fermés par force, et certains déplacés ont été contraints de rentrer à la maison sous pression du FPRC.

Du côté des humanitaires, le PAM (Programme alimentaire mondial), et le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) ont déployé sur place des vivres et des kits de premier secours aux déplacés de Ndélé fuyant les violences des groupes armés.

Selon les informations du CNC, un conducteur de PAM, de l’ethnie Goula, au volant d’un camion transportant des vivres à destination de Ndélé, avait été kidnappé à Kaga-Bandoro, le vendredi dernier, par des hommes lourdement armés, identifiés comme des combattants du MPC de Mahamat Al-Khatim.

On ignore les raisons de ce rapt spectaculaire, mais certains témoins parlent des représailles liées au conflit entre le FPRC et le RPRC dans les localités de Ndélé, ayant abouti à la signature d’un accord de cessation des hostilités la semaine dernière à Bria entre les groupes armés issus de l’ex-coalition Seleka.

À Ndélé, une source au sein de l’État-major du FPRC, interrogé par CNC, indique que les caisses de fonctionnement de son mouvement sont vides depuis le déclenchement des hostilités avec le RPRC à Ndélé. Il est donc nécessaire que les déplacés reviennent chez eux, et que les activités commerciales redémarrent pour que les taxes rentrent dans les caisses, a-t-elle ajouté.

Dans le camp des déplacés, certains Goula dont les habitations ont été complètement incendiées ont refusé catégoriquement de rentrer. Ils préfèrent se loger dans le camp que dans les quartiers moins sécurisés, selon leur propre terme.

RCA : le Conseil de sécurité soutient le processus électoral

L’ONU a redit sa confiance en la Minusca, et a félicité le gouvernement pour ses avancées dans l’organisation des élections 2020-2021.

La situation en République centrafricaine était ce lundi au menu du Conseil de sécurité des Nations unies, seize mois après la signature de l’accord de paix et à six mois des élections. La récente recrudescence des attaques menées par certains groupes armés, et l’épidémie de Coronavirus, conduisent à maintenir les diplomates en alerte.

L’objectif est de faire passer un message clair en cette période où les budgets des opérations de maintien de la paix sont en train d’être arrêtés à New York. Alors que la Minusca vient de perdre un casque bleu du Covid-19, ainsi que deux hommes dans une embuscade menée par le groupe armé 3R dimanche, la force a toute la confiance du Conseil de sécurité, qui insiste pour lui donner les moyens d’accomplir son mandat.

« Il nous faut encore contraindre à la paix », a martelé la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo-Temon, qui s’adressait aux diplomates par visioconférence hier lundi. L’appel a été appuyé par l’ambassadeur de France pour que les fonds déjà versés par l’Union européenne soient renforcés par des contributions d’autres pays. La Minusca aurait besoin en priorité de nouveaux hélicoptères de combat, pour remplacer les trois hélicoptères d’attaque sénégalais que Dakar a retirés à la force, après un accident mortel en septembre dernier.

Le Conseil a également félicité le gouvernement centrafricain pour sa bonne tenue du calendrier, alors que débutait hier lundi la constitution des listes électorales pour le scrutin 2020-2021. Le premier tour des élections présidentielle et législatives est annoncé pour le 27 décembre. Enfin, le Conseil a tenu à rappeler aux groupes armés qui violeraient l’accord de paix auquel ils ont participé qu’ils seront traduits en justice.

RCA-Ouest : deux soldats tués dans une embuscade des 3 R

Deux soldats centrafricains ont trouvé la mort dans une embuscade tendue par des éléments du groupe armé 3 R « Retour, Réclamation et Réhabilitation ».

Un convoi de l’armée centrafricaine a été prise dans une embuscade du groupe armé 3R à Besson, dans l’ouest de la Centrafrique .

« Je condamne avec la dernière énergie cette attaque criminelle d’éléments du groupe armé 3R ce 21 juin (…) qui a fait deux morts », a déclaré Mankeur Ndiaye sur Twitter, ajoutant que l’attaque visait une ne patrouille mixte composée de soldats des forces armées centrafricaines et de casques bleus de la Minusca.

« Le convoi se rendait à Besson dans le cadre de l’opération de restauration de l’autorité de l’Etat, qui se poursuit actuellement. » a-t-il précisé

Depuis mercredi, la Minusca a lancé une opération militaire d’ampleur dans l’ouest de la Centrafrique pour contrer l’expansion des 3R, l’un des principaux groupes armés du pays, principalement composé de Peuls et actif dans l’ouest du pays.

Début juin, le leader des 3R, Sidiki Abass, avait annoncé qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix signé le 6 février 2019 avec le gouvernement centrafricain et 13 autres mouvements rebelles.

RCA : Abi Kushayb a été arrêté à Birao

Le chef janjawid était recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans.

Transféré lundi 8 juin à la CPI, Ali Kushayb, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans, avait traversé la frontière soudanaise en début d’année pour venir dans le nord-est de la Centrafrique.

Au même moment, de nouvelles alliances se nouaient au Soudan à la suite de la chute du président Omar el-Béchir. C’est à la suite d’un processus de plusieurs mois qu’il a finalement été officiellement arrêté.

Selon plusieurs sources concordantes, Ali Kushayb a passé quelques temps dans la ville de Birao dans une famille de notables au début de l’année, avant de repartir dans la brousse. Mais des contacts avaient été pris et le message était passé. Le chef janjawid souhaitait se rendre à la justice internationale.

Il aura fallu du temps notamment pour s’assurer de son identité. Et c’est finalement dimanche que le procureur général de Centrafrique, Eric Didier Tambo avec le soutien de la CPI et de la Minusca notamment s’est rendu à Birao pour procéder à son arrestation officielle. Des témoins ont trouvé Ali Kushayb âgé d’environ 70 ans fatigué mais alerte.

Eric Didier Tambo assure que le chef darfouri s’est rendu contraint : « Il n’avait plus le choix », affirme-t-il. Ali Kushayb a fait savoir au procureur qu’il préférait être jugé par la CPI plutôt qu’au Soudan craignant que ses droits n’y soient pas respectés. Il aurait aussi eu peur que des familles des victimes puissent le traquer jusqu’à Birao, éloigné d’une petite centaine de kilomètres de la frontière.

Accompagné jusqu’à Bangui par deux de ses fils, c’est à 7h25 mardi matin qu’Ali Kushayb a été remis aux autorités judiciaires de la CPI.

RCA : neuf combattants de l’UPC dans les filets de la CPS

La cour pénale spéciale a annonce lundi 25 mai 2020, avoir arrêté neuf membres du groupe armé UPC, pour des besoins d’enquêtes.

Suite aux attaques qui ont récemment eu lieu dans plusieurs villes du Sud-est de la Centrafrique notamment Obo, Bambouti et Zemio,  la Cour pénale spéciale, a interpellé 9 combattants de l’UPC. Il faut dire que la dernière attaque s’est produite le 19 mai dernier. Des actes que la CPS qualifie de « généralisées et systématiques sur la population civile » de la part de l’UPC.

« Dans le cadre des mesures temporaires d’urgences, 9 combattants de ce groupe armé ont été arrêtés et conduits au siège de la CPS pour les besoins de l’enquête », précise le procureur spécial adjoint. Des attaques que l’UPC avait nié avoir menées dans un communiqué du 20 mai.

Dans sa déclaration, la CPS rappelle avoir déjà mis en garde les acteurs des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans ces localités.  Elle rassure aussi la population de « son plein engagement, de son intransigeance et de sa fermeté à répondre au besoin de justice de celle-ci ».

Ces arrestations s’ajoutent aux 9 autres qui ont été réalisées par la Minusca à la demande de la CPS à Ndélé dans le nord du pays la semaine dernière. Une première série d’arrestations menées dans le cadre des enquêtes de la Cour, qui est souvent critiquée pour la lenteur de sa mise en route.

RCA : une attaque des rebelles fait 37 morts

Au moins, 37 personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée par des hommes armés. L’attaque a eu lieu dans la ville de Ndele, dans le nord du pays.

Des hommes, lourdement armés et identifiés comme étant des rebelles, ont mené une attaque meurtrière dans le nord de la Centrafrique, malgré l’intervention des forces onusiennes. « Des rebelles ont pris d’assaut le marché central de la ville en tuant au moins 37 personnes. Au moment de l’attaque, les forces onusiennes et une autre milice, qui contrôlait auparavant Ndele, n’ont pas réussi à repousser les assaillants qui ont fini par installer leur base dans une église », rapporte bbc.com.

De son côté, le porte-parole du gouvernement donne un bilan détaillé et inférieur à celui annoncé par la BBC: « Des affrontements entre groupes armés à Ndélé, dans le nord-est de la République centrafricaine, ont fait 25 morts, dont 21 civils, et 51 blessés », a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.

L’année dernière, des attaques ont eu lieu en avril, mai, octobre et novembre, faisant plus d’une centaine de morts. Des centaines de blessés sont également à déplorer. Les membres du Conseil de sécurité avaient, suite à une attaque contre les soldats de MINUSCA, condamné énergiquement toutes les attaques et provocations à l’encontre de la MINUSCA, perpétrées par des groupes armés. Ils ont souligné que les attaques, prenant pour cible des soldats de la paix, sont susceptibles de constituer des crimes de guerre et ont rappelé à toutes les parties, leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Cependant, les groupes rebelles ne cessent de multiplier les attaques à travers le pays, surtout dans la partie nord de la Centrafrique.

Birao et à Ndele : la situation s’améliore progressivement après les violences

Des signes d’un retour à la paix sont visibles à Ndélé (Bamingui-Bangoran) et à Birao (Vakaga), après une période de violences qui a prévalu dans les deux villes notamment en mars dernier, suite au conflit interne opposant les factions Rounga et Goula du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), ont indiqué ce mercredi les chefs des bureaux de la MINUSCA à Ndélé (centre-nord) et à Birao (nord-est).

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la mission par visioconférence, les chefs de bureaux ont tour à tour présenté les actions menées par la MINUSCA, à travers ses composantes civile et armée, en coordination avec les autorités locales, qui ont permis l’amélioration de la situation politique et sécuritaire dans les deux villes.

A Ndélé, la MINUSCA a rencontré le sultan-maire ainsi que le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, de retour dans la ville, et ce dernier s’est dit prêt à coopérer avec la Mission sur les investigations sur les derniers événements àNdélé et à travailler au plan sécuritaire. “Il a aussi accepté le déploiement des forces de sécurité intérieure (FSI) dans la préfecture et accueilli favorablement la nomination par le Président de la République, du nouveau préfet de Bamingui- Bangoran”, a indiqué Thomas Vaah, chef du bureau de Ndélé. Il a ajouté que de nombreux civils, dont une majorité avait cherché la sécurité autour de la base de la MINUSCA, ont regagné leurs domiciles.

Pour Bessan Vikou, chef du bureau de la MINUSCA à Birao, en date du 14 mars, dans une réunion de restitution à la population, le sultan-maire, à genoux, a présenté ses condoléances et a demandé pardon pour la récurrence des attaques du 1 au 14 septembre 2019, puis celle du 16 février 2020. Par la même occasion, le Sultan a proposé que Birao redevienne « une ville sans arme ». « La MINUSCA, ensemble avec les autorités préfectorales, a réussi à convaincre tous ceux qui portaient les armes dans la ville de les garder, en attendant la reprise des programmes de DDR. Depuis, à Birao, la population circule librement, les activités au marché ont repris progressivement », poursuit le chef du bureau de Birao.

C’est dans cette dynamique que le commandant de la force zambienne au sein de la MINUSCA, Colonel Teddy Tembo, a annoncé l’arrivée de 145 éléments desFACA depuis le 9 avril dernier dans la ville avec des moyens mobiles et logistiques. « Les patrouilles conjointes avec les casques bleus de la MINUSCA sont en cours de préparation. Mais déjà, les FACA occupent des positions stratégiques dans la ville », a-t-il précisé.

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a déclaré qu’un mois et un jour après l’annonce du premier cas de coronavirus en RCA par le Ministère de la Santé publique, la MINUSCA poursuit son engagement aux côtés des autorités centrafricaines pour endiguer la propagation de la pandémie. « La MINUSCA va orienter un million de dollars vers les projets d’achat d’équipements locaux ainsi que l’approvisionnement en eau. De même, près de 28.5 millions de francs CFA sont mobilisés pour appuyer la mise en œuvre dans les préfectures, du plan national de réponse à la pandémie. 30 volontaires de la protection civile et des points focaux seront formés et équipés pour sensibiliser les communautés », a-t-il souligné, rappelant d’autres soutiens notamment dans la sensibilisation et la distribution de kits d’hygiène et de l’eau à Bangui et dans les préfectures.

Concernant la situation des droits de l’homme, le porte-parole a fait savoir qu’entre le 9 et le 15 avril, la MINUSCA a pu vérifier et documenter huit incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire à Bangui et à l’intérieur du pays, ayant affecté au moins huit victimes. Quatre groupes armés en sont les auteurs présumés.

Covid 19-RCA, les ONG s’organisent pour limiter les contaminations

Dans un pays épuisé par sept ans de guerre civile, les milliers de personnels de l’Onu et des ONG, portes d’entrée du virus, veulent continuer d’aider les populations sans les contaminer.

En République centrafricaine, où au moins trois cas ont été dépistés, la Minusca, la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, et les ONG humanitaires sont à la fois la solution et un problème face à l’épidémie. Nous sommes un risque, nous devons à la fois protéger la population et continuer le travail », résumait ainsi, il y a quelques jours, Denise Brown, coordinatrice humanitaire de la Minusca, en évoquant la tâche des acteurs humanitaires pour les prochaines semaines.

Le premier cas de coronavirus a été détecté le 14 mars sur le sol centrafricain. Il s’agissait d’un missionnaire italien. Et les 13 000 personnels de la Minusca, plus gros contingent étranger en Centrafrique, voyagent évidemment beaucoup. La Minusca mise donc sur la prévention pour éviter toute contamination. Les rotations non-essentielles avec l’étranger, dont les congés, sont à l’arrêt. Toute arrivée en provenance d’un pays à épidémie locale ces derniers jours entraîne un isolement de 14 jours. Il n’y a pas de passe-droit, ni d’immunité diplomatique face au virus, insiste Denise Brown.

Risque d’usure du personnel

Expatriés confinés ou bloqués à l’étranger : ces dispositions ne sont pas sans incidence. Elles touchent aussi la cinquantaine d’ONG internationales, qui n’ont pas l’effectif pléthorique de la Minusca. On craint une communauté humanitaire débordée et fatiguée, sans possibilité de relève, admet François Batalingaya, le chef de bureau OCHA, l’agence de l’Onu de coordination humanitaire. Autre préoccupation : comment évacuer les malades ou les cas suspects, en cas de crise sanitaire ou sécuritaire, avec un trafic aérien réduit au strict minimum ?

Malgré la visibilité réduite, les missions habituelles doivent se poursuivre. La Centrafrique, traversée par sept ans de conflits armés successifs, connaît l’une des pires crises humanitaires au monde. Les ONG revoient donc les priorités. À Oxfam, le directeur local Ferran Puig admet avoir mis en veille les projets non-essentiels, tout en anticipant une éventuelle épidémie dans la population : On se prépare au pire, en espérant le meilleur… »

Relation « tendue » la RCA et la Minusca

Tout serait parti de la décision du gouvernement centrafricain de sanctionner quatre hauts fonctionnaires de cette mission.

Les relations entre la Minusca, Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, et le gouvernement centrafricain, mais aussi le chef de l’État, Faustin Archange TOUADERA, traverse un moment difficile, voire tendu depuis plusieurs semaines.

En cause, la décision du gouvernement, en date du 17 février, de sanctionner quatre hauts fonctionnaires de la Minusca, accusés de connivence avec les groupes armés. Ce que le conseil de sécurité conteste et parle de diffamation, mais le pouvoir de Bangui persiste et signe. La tension est à son comble.

Même si le ministre centrafricain de la Santé de la population, Docteur Somsé,salue l’excellente collaboration entre le gouvernement, la Minusca et l’OMS (Organisation mondiale pour la santé)dans la lutte contre le coronavirus 2020 en République centrafricaine, la réalité sur le terrain est toute autre chose. Les relations entre les autorités centrafricaines et la Minusca sont de plus en plus tendues à cause d’une décision du gouvernement, en date du 17 février 2020, qui demande expressément au représentant permanent du Secrétaire Général des nations unies en République centrafricaine la mutation forcée et obligatoire de ses quatre haut-fonctionnaires,  accusés d’avoir « fourni  des équipements létaux et non létaux aux groupes armés».

C’est dans ce contexte des relations tendues entre le gouvernement et la Minusca qu’une marche avait été organisée, le 17 février dernier à Bangui, à la place des nations unies, par le mouvement des jeunes patriotes centrafricains pour la paix (MPCP), et le Réseau national de Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP) pour exiger le départ du sol centrafricain des quatre fonctionnaires de la Minusca qu’ils accusent d’être des mercenaires. Mais il y’a quelques jours, dans un communiqué, l’Union européenne, l’union africaine, la Minusca, et la CEEAC ont dénoncé la campagne de désinformation et de propagande hostile contre le personnel de la Minusca à Bangui.

Le 28 février, le conseil de sécurité s’est prononcé sur la campagne contre le personnel de la MINUSCA en Centrafrique et se dit gravement préoccupé par la poursuite des campagnes médiatiques anti-MINUSCA en « diffusant des informations fausses et inacceptables sur la Mission et son personnel ainsi que des incitations à la haine ».

Comme si cela ne suffisait pas, le mouvement des jeunes patriotes centrafricains pour la paix (MPCP), et le Réseau national de Sauvegarde des acquis de la Paix (RNSAP) , créés par Arouna Douamba, menacent à nouveau de paralyser la capitale Bangui à partir du vendredi prochain jusqu’au départ du sol centrafricain des quatre fonctionnaires de la Minusca : « le Mouvement des patriotes Centrafricains pour la Paix (MPCP) et le Réseau national de Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP),  lancent un appel à toute la population Centrafricaine pour une opération ville morte jusqu’au départ définitif des 4 mercenaires du territoire Centrafricain ».

C’est clair, le bras de fer est lancé, et la Minusca n’a pas l’intention de céder à la pression du gouvernement à travers son bras délinquant « le mouvement des patriotes… ».

Pour de nombreux observateurs, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ne contrôle plus rien dans le pays. On ne peut pas imaginer comment des hommes politiques respectés, des diplomates onusiens et les religieux sont discrédités et insultés à la longueur de la journée dans les médias d’État sans que le pouvoir lève son petit doigt pour remettre les choses dans l’ordre. Du jamais vu, selon certains diplomates africains.

Pour les Centrafricains, ceux qui entourent actuellement le chef de l’État ne l’ont pas aidé à gérer efficacement le pays. Ils ont voulu certainement sa chute, mais ça viendra.

RCA: Sylvie Baipo Temon face aux députés

La ministre des Affaires étrangères étaient appelée ce mercredi matin 18 mars à répondre aux questions des députés à l’Assemblée nationale.

Depuis plusieurs mois, le ministère des Affaires étrangères est secoué par différentes affaires, ace à cette situation, les élus souhaitaient des réponses. C’est ce qui justifie le passage de la ministre à l’Assemblée nationale.

Les dossiers sont aussi nombreux que les questions posées par les élus : l’arrestation de membres syndiqués de son ministère, la perte du vote de la République centrafricaine à l’Assemblée générale des Nations unies, la polémique concernant la demande de mutation de plusieurs agents de la Minusca ou encore une affaire de faux passeports…

« J’ai bien indiqué effectivement que c’était des faux passeports dans la mesure où les passeports diplomatiques, les vrais passeports diplomatiques, sont de la prérogative du président de la République, chef de l’État, ou du ministre des Affaires étrangères. Les passeports qui défraient la chronique n’ont pas été signés par ces deux personnalités. Il y a une enquête en cours donc nous saurons tous au moment venu », a répondu la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon.

Sur de nombreuses problématiques concernant le fonctionnement de son ministère ou des chancelleries, la ministre a évoqué des problèmes budgétaires. Ce qui ne convainc pas tous les députés, tels Jean-Pierre Mara : « Je ne crois pas un seul instant à la notion de manque de moyens financiers parce que si on comprend bien, les partenaires nous accompagnent donc ils mettent les moyens qu’il faut pour nous permettre de résoudre les problèmes. L’exécutif a ses priorités, ce qui fait qu’il se retrouve avec des problèmes où ils n’ont plus de moyens. Mais on ne peut pas évoquer le manque de moyens pour justifier pourquoi nous ne résolvons pas le probème… Moi c’est un raisonnement qui ne convient pas du tout. »

La séance a été ponctuée par quelques mouvements d’humeur.

RCA : la situation demeure préoccupante à Ndélé (ONU)

Les armes sont restées silencieuses ce dimanche à Ndélé. Le calme semble en effet revenu, les derniers tirs ont été entendus samedi matin.

Dans le nord de la Centrafrique, un calme précaire est revenu à Ndélé après les affrontements survenus, selon nos informations, entre deux communautés d’un même groupe armé, le FPRC (même si dernier a affirmé dans un communiqué être opposé à un autre groupe armé).

Les armes sont restées silencieuses ce dimanche à Ndélé. Le calme semble en effet revenu, les derniers tirs ont été entendus samedi matin. Mais quand de nombreux habitants ont trouvé refuge autour du site de la Minusca et que d’autres ont fui ailleurs, la crainte des humanitaires reste grande. Pour leur propre sécurité et celles des civils.

Des sources sécuritaires précisent que les garants de l’Union africaine ont amorcé un dialogue depuis vendredi avec les protagonistes du conflit.

De son côté, la Minusca dénonçait ce week-end le meurtre d’un de ses employés. Son corps a été retrouvé criblé de balles mais les casques bleus ont pu reprendre leurs patrouilles depuis samedi dans certaines zones de la ville. D’autres zones restent encore inaccessibles, aux mains des miliciens armés qui utilisent parfois des civils comme boucliers humains à en croire la Minusca qui parle de possible crime de guerre.

Les humanitaires présents sur place demeurent quant à eux cantonnés dans leur base et sur le site de la Minusca justement. Un site autour duquel près d’un millier de personnes ont trouvé refuge, fuyant les combats. Des sources humanitaires affirment que le réseau téléphonique a été coupé, difficile de joindre le terrain donc.

Et tant que le calme ne sera pas revenu de façon certaine, impossible de sortir pour évaluer les besoins des populations quand de nombreux civils auraient également fui dans la brousse ou vers d’anciens sites de déplacés aujourd’hui désaffectés. La situation est très préoccupante d’après les mots de l’Ocha, le bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires.

Nous avons environ 136 humanitaires qui ont besoin de sécurité […] On aimerait sortir pour faire une évaluation des besoins, mais pour des questions de sécurité, on ne sort pas.

RCA : l’ONU dénonce une « campagne diffamatoire » contre la Minusca

Lors de sa dernière session, le Conseil de sécurité des Nations  unies s’est déclaré «gravement préoccupé » par la poursuite des attaques contre le personnel de la  Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), dénonçant également une récente campagne médiatique « diffusant des informations fausses et inacceptables sur la Mission et son personnel ainsi que des incitations à la haine ».

Une mise au point de l’ONU au Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix (MPCP) entreprend une série de manifestation pour appeler au départ des agents de la Minusca qui ne digère pas les rapprochements entre certains leaders de groupes armés et ces agents de la mission onusienne.

Pour rappel, les autorités de Bangui avaient demandé le départ de quatre cadres de la Minusca, depuis 2014, dans une note signée du ministre centrafricain des Affaires étrangères en février dernier. Le gouvernement centrafricain accuse ces cadres de « comportements et agissements antinomiques au code de bonne conduite » qui encadre les relations entre l’Etat centrafricain et cette mission onusienne.

Depuis quelques jours, la Minusca a engagé des discussions avec le haut sommet de l’Etat pour éviter de perdre la face. Déjà, les jeunes du MPCP ont annoncé une manifestation le 4 mars pour exiger le départ des employés de la Minusca.

RCA : le gouvernement demande la mutation de trois fonctionnaires de la MINUSCA

Le gouvernement centrafricain a demandé la mutation de trois fonctionnaires de la mission des Nations Unies de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) pour leurs actes inacceptables.

Dans une lettre récemment adressée au chef de la MINUSCA par la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baïpo Témon, il est reproché à ces trois fonctionnaires internationaux l’incompatibilité de leurs actes avec le mandat de la mission. Ces actes, dont le contenu n’a pas été évoqué dans la lettre, sont jugés « suffisamment graves » par les autorités centrafricaines, selon la source sous couvert d’anonymat.

Il est aussi indiqué qu’un délai a été imposé à la MINUSCA pour procéder à la mutation des fonctionnaires mis en cause, sans quoi, la justice centrafricaine se chargerait de la suite de l’affaire.

C’est la première fois que les autorités centrafricaines en sont arrivées à une telle prise de position depuis la signature de l’accord de siège en mai 2014 entre le gouvernement centrafricain et les Nations Unies.

Pour rappel, lundi dernier, en dépit d’une interdiction des autorités, quelque 2.000 jeunes ont manifesté devant le siège de la MINUSCA à Bangui, demandant le départ des trois fonctionnaires incriminés.

D’après les manifestants, les trois cadres onusiens qu’ils ont incriminés étaient les instigateurs des récentes violences enregistrées dans l’agglomération du PK5 à Bangui, mais aussi celles de certaines régions dans le pays.

La cheffe de la diplomatie centrafricaine, ainsi que le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, ont été dépêchés sur place pour abaisser les tensions. Un mémorandum remis à ces deux membres du gouvernement par les manifestants a mis un terme au sit-in de lundi.

RCA : un hommage rendu au contingent rwandais de la Minusca

Le président centrafricain Faustin Archange Touadera a rendu, le 14 février, un hommage « grandement mérité » aux éléments du contingent rwandais en fin de mission dans ce pays.

Les médailles décernées par le chef de l’Etat aux éléments du contingent rwandais de la Minusca trouvent leur sens dans les services que ces derniers ont rendus à la République Centrafricaine. Durant leur mandant de douze mois dans ce pays, ces derniers ont œuvré dans la protection des institutions républicaines et de la population centrafricaine. Dans son allocution, le major Vincent Ntazinda, commandant de la Force du contingent Rwandais, a remercié le président Touadera pour avoir décerné aux Forces de Défense du Rwanda les médailles d’honneur pour les services rendus à la République Centrafricaine dans le cadre de leur mission.

Le commandant a fait savoir que ses éléments ont eu la chance « unique » parmi les forces de la Minusca d’avoir la confiance d’assurer la protection du président de la République. Les Forces rwandaises, dans le pays, a-t-il poursuivi, « sont déterminées à soutenir le continent africain. La visite d’amitié du président rwandais, le 15 octobre 2019 à Bangui, s’inscrit dans le sens de l’affirmation de son soutien au rétablissement de la sécurité dans ce pays ».

Le lieutenant-colonel, Vincent Ntazinda a en outre ajouté que « le contingent rwandais accepte les distinctions offertes par le président Touadera avec beaucoup de respect et d’honneur ». Fort de leur expérience du passé, marqué par le génocide de 1994, l’unité du contingent rwandais a été responsable, durant leur séjour du troisième et du cinquième arrondissement de Bangui. Cette responsabilité sécuritaire leur a permis de mener des activités en faveur des populations de ces localités.

Selon le commandant de la Force du contingent rwandais, la cohabitation avec les populations de ces arrondissements leur a permis de « se servir de la mauvaise expérience du passé qui a conduit au génocide des Tutsi au Rwanda, en maintenant la neutralité entre la communauté chrétienne et musulmane ». Cette prise de position, dit-il, a permis d’éviter un affrontement entre ces deux communautés durant toute l’année 2019.

Outre des actions communautaires en faveur des populations de deux arrondissements cités ci-dessus, le contingent rwandais s’est aussi occupé des habitants de l’Ile de Singe, affectés par les dernières inondations à travers des aides multiformes. Le commandant de la Force du contingent rwandais a rappelé qu’en plus de servir sous la bannière les Nations unies, les dirigeants rwandais enseignent à leurs soldats de vivre et de servir les autres africains de manière « humaine et fraternelle ».

Enfin, le Major Vincent Ntazinda a remercié le président de la République et le gouvernement centrafricain pour « la solidarité, l’unité » dont le contingent rwandais a fait montre durant son séjour dans ce pays.

RCA : des jeunes centrafricains demandent le départ de trois cadres onusiens

Ils sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril la vie de nombreuses populations, selon les manifestants.

Une manifestation populaire de protestation a eu lieu sur la Place des Nations Unies à Bangui contre trois hauts responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

Il s’agit de Ray Tores, José Carlos et Zlatko Dimitroff, respectivement directeur politique, Responsable du 3ème arrondissement de Bangui et Directeur du Bureau-Bangui.

La manifestation a eu lieu lundi, lorsqu’une foule de jeunes réclamait le départ pur et simple de ces personnels onusiens.

« Nous réclamons le départ de trois personnels de la Minusca, à savoir le Directeur politique, le Directeur – bureau de Bangui et le Responsable du 3ème arrondissement de Bangui(…) La jeunesse centrafricaine a trop souffert. Nous voulons une paix définitive et réelle et non une paix utopique », a déclaré Betsaïda Mbongo, président du Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix, initiateur de ladite manifestation.

Il explique, par ailleurs, que ces cadres de la Minusca « sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril, à chaque fois, la vie de nombreuses populations centrafricaines. Nous détenons des preuves à leur encontre. Nous avons donc saisi, par plainte, le Parquet de Bangui. La ministre des Affaires étrangères également a été saisi».

La manifestation débutait avec un rassemblement à la Place des Nations Unies pour une marche pacifique jusqu’au siège de la Minusca où un mémorandum devrait être remis au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

Peu après, le gouvernement a dépêché deux ministres sur le lieu du rassemblement où une foule de jeunes était d’ores et déjà mobilisée, pour calmer le mouvement.

« Avant tout, je tiens à vous dire que si vous êtes vraiment patriotes, après la parole du gouvernement que je livre ici, ma collègue et moi allons prendre votre mémorandum et que tout le monde rentre chez lui », a déclaré général Henri Wanzet Linguissara, ministre de la Sécurité publique.

Il a ajouté que la demande de cette manifestation a été refusée par les autorités du pays, « mais, cette jeunesse s’est entêtée pour se mobiliser aujourd’hui ».

« Nous sommes venus envers ces jeunes pour leur expliquer la fragilité de la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays pour ne pas ouvrir la voie à d’autres bandits qui créeraient d’autres situations de trouble», a fait savoir quant à elle, Sylvie Baipo, ministre des Affaires étrangères.

Les manifestants promettent de rependre leur mouvement s’ils n’obtiennent pas gain de cause, d’ici le 4 mars prochain.

RCA : 12 combattants d’un groupe armé tués des Casques bleus (gouvernement)

Ces combattants qui tentaient de pénétrer dans une ville du nord-est sont morts dans des combats avec les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

«Suite à l’entrée des combattants lourdement armés du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao les Casques bleus de la MINUSCA, accompagnés des Forces armées centrafricaines (FACA), ont repoussé ces éléments», selon un communiqué de la Minusca.

«Le bilan fait état de 12 morts côté FPRC», a précisé le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui dans un deuxième communiqué publié mardi.

Dimanche, le FPRC avait lancé une nouvelle offensive sur cette ville située dans le nord-est du pays et tenue par le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), une milice rivale.

Birao est le théâtre d’affrontement régulier entre ces deux mouvements pourtant signataires à Khartoum d’un accord de paix il y a un an entre 14 groupes armés, et aussi entre ces rebelles et le gouvernement.

Cet accord, censé mettre fin à une guerre civile meurtrière qui a commencé en 2013, a abouti à une baisse conséquente des combats, mais les deux tiers du territoire sont encore tenus par des groupes rebelles.

Des combats sporadiques ainsi que les exactions contre les civils persistent, malgré la présence des Casques bleus de la Minusca depuis 2014.

Dimanche, «le FPRC a fait une incursion par trois axes dans la localité de Birao. Les objectifs de ces attaques étaient vraisemblablement le site de déplacés ainsi que la base des Forces armées centrafricaines», a déclaré Kazagui dans ce communiqué.

Jeudi, déjà, la Minusca avait fait appel à des avions de combat français qui avaient effectué une démonstration de force au-dessus de Birao pour dissuader une première offensive du FPRC, avait déclaré samedi le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

La Minusca dispose d’une base à Birao, ville sous surveillance d’un contingent de Casques bleus zambiens.

En Centrafrique près du quart des 4,7 millions d’habitants du pays ont fui leur domicile en raison des combats et de l’insécurité. Une élection présidentielle est prévue en décembre 2020.

RCA : la Minusca lance l’opération Mokiri

Cette opération vise à démanteler des barrières illégales de l’UPC sur l’axe Bambari Alindao.

Les forces internationales en Centrafrique ont lancé, le 1er février, l’opération militaire dénommée « Mokiri » pour démanteler des barrières illégales de l’UPC sur l’axe Bambari Alindao, quelques heures après la fin de l’ultimatum.

Les casques bleus de la Minusca ont contraint l’’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darrassa à abandonner ses positions au centre d’Alindao et à mettre fin à toute circulation de ses éléments armés dans la ville. Par ailleurs, ce groupe armé a annoncé son retrait de Bambouti (sud-est de la République centrafricaine) au plus tard le 5 février, ville qu’il occupait depuis novembre 2019. Peu avant, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a constaté que l’UPC a effectivement démantelé sa base située près du camp des Forces armées centrafricaines (Faca) et ses barrières à l’entrée et à la sortie d’Alindao. Le groupe s’est, en outre, engagé à informer la Minusca de tous ses mouvements.

Les opérations se sont principalement déroulées au croisement Digui, non loin du village Ngakobo, menées conjointement par les forces spéciales portugaises et népalaises, appuyées par les soldats du contingent gabonais et quelques éléments des Faca. «La Minusca continuera à maintenir la pression sur l’UPC ainsi que d’autres groupes armés, conformément à son mandat de protection des populations civiles et de soutien à la mise en œuvre de l’accord de paix », a affirmé Mankeur Ndiaye, chef de la Minusca et représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RCA.

En plus de cette pression militaire, « l’opération lancée contre l’UPC se poursuit sur le front politique », a indiqué la Minusca. « Elle vise à contraindre l’UPC à cesser toute entrave à la sécurité d’Alindao. L’objectif final est de restaurer l’autorité de l’Etat et de protéger les populations civiles menacées. Il est aussi exigé de l’UPC de stopper ses velléités d’expansion vers d’autres régions comme Bambouti et Markounda et de s’engager auprès de la Minusca et du gouvernement pour ramener la quiétude dans la Haute-Kotto », a fait valoir la mission onusienne en Centrafrique. Selon la Minusca, l’opération « Mo kiri » va maintenir le renforcement de son dispositif et sa posture à Bambari et Alindao en vue de la mise en œuvre de l’accord de paix.

RCA : réhabilitation de la prison centrale de Bambari

Dans le cadre de la politique de la restauration de l’autorité de l’Etat, cette prison a été entièrement réhabilitée grâce à un projet de la Minusca, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour près de 24 millions francs CFA.

La cérémonie officielle de réception de l’infrastructure a eu lieu, le 15 Janvier, en présence des autorités du pays et des responsables de la Minusca et du PNUD.

Tous ont souligné l’importance de la Maison d’arrêt dans la chaîne pénale et judiciaire. Pour le directeur de cabinet du ministre de la Justice, il était temps que le bâtiment soit remis en l’état afin de permettre à la chaîne pénale d’être totalement opérationnelle dans la Ouaka. « La volonté du gouvernement est de tout faire pour avoir des prisons qui répondent aux normes. La réhabilitation de ce bâtiment est un point positif pour nous », s’est réjoui Stéphane Goana.

« Notre souhait est de tenir une session criminelle avant la fin de l’année afin de permettre d’évacuer certains dossiers. En clair, de nouveaux pensionnaires devraient bientôt rejoindre les cellules », a laissé entendre le procureur de la République de Bambari, Arnaud-Éric Tandjio, indiquant que de nombreux dossiers de délits et de crimes sont déjà à son niveau.

Pour Ozlem Celebi, le PNUD reste disponible à accompagner la RCA dans le renforcement de la chaîne pénale. « Nous soutiendrons l’Etat dans la mise en œuvre de son plan de réouverture progressive des prisons démilitarisées, réhabilitées et aménagées afin qu’elles puissent répondre davantage aux besoins fondamentaux de l’individu et améliorer les conditions de détention », a-t-elle rassuré.

Le chef de bureau par intérim de la Minusca à Bambari a, de son côté, précisé que ces travaux rentrent en ligne droite du support de la Minusca à la restauration de l’autorité de l’Etat, ainsi qu’à la réforme du secteur de sécurité.

« Je voudrais signaler l’importance de ces travaux dans ce qui est le retour de l’autorité de l’Etat à Bambari, surtout du retour de la chaîne pénale qui est une pièce maitresse dans le retour de l’Etat de droit », a précisé Danny Clovis Siaka, avant d’appeler à un bon entretien de l’infrastructure.

La prison centrale de Bambari figure parmi les infrastructures qui ont subi des dommages matériels à la suite des évènements tragiques de 2018, lesquels ont provoqué l’évasion de nombreux prisonniers.

RCA : plus 11 morts dans des affrontements entre miliciens et commerçants

De violents combats opposent des miliciens et des commerçants depuis hier mercredi et se sont poursuivis ce jeudi au quartier PK5 de Bangui.

Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir 25 décembre et se poursuivaient jeudi dans le quartier PK5 de Bangui. Une vingtaine personnes a été tuée, selon l’imam du quartier et deux sources sécuritaires.

« Seize corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.

Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions.

Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’est disponible ce jeudi.

« Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca.

« Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine.

Les sapeurs-pompiers volontaires qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.

Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013.

RCA : violents affrontements entre groupes armés

De nouveaux affrontements ont opposé deux groupes armés dans la ville centrafricaine d’Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont à nouveau affrontés à Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Les deux groupes se disputent le contrôle de cette ville-frontière, par laquelle transitent les armes et les marchandises en provenance du Soudan voisin.

Les combats ont donc repris cette semaine mais ni la Minusca ni les ONG n’étaient en mesure de communiquer un bilan précis de ces affrontements.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, évoque 8 morts parmi ses éléments. Son homologue au MLCJ, Ali Abderamane, parle de 4 tués dans ses rangs.

Birao : une « dizaine de morts » dans les affrontements

Des combats opposant deux groupes armés ont coûté la vie à dizaine de personnes, dimanche, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. Depuis le week-end dernier, ces violences ont causé l’exil de « milliers de personnes ».

Une dizaine de personnes ont été tuées depuis dimanche à Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique, dans des combats opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu en février, a indiqué jeudi le président Faustin Archange Touadéra.

« Nous regrettons véritablement et nous condamnons la situation aujourd’hui qui semble tourner à un conflit communautaire », a-t-il déclaré dans une interwiew. « En termes de bilan […] on parle d’une dizaine de morts de part et d’autre de ces communautés », a-t-il ajouté, en précisant bien qu’il s’agissait d’une dizaine de victimes au total.

Le dernier bilan, établi par l’ONU, faisait état de deux morts depuis le début des affrontements dimanche entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Le président Touadéra a fait état de « dispositions avec la Minusca (force onusienne) pour que la région de Birao, la population soient sécurisée, pour empêcher que d’autres actes de violences puissent se commettre au niveau de la population civile.

« Il y a des actions aussi au niveau de la médiation des dignitaires ou des autorités traditionnelles, des contacts qui sont pris pour apaiser la tension », a-t-il ajouté.

Ces combats se sont poursuivis au moins jusqu’à mercredi, selon un communiqué du gouvernement qui a déploré des « milliers de personnes » déplacées par les violences, « un nombre croissant de blessés » et le « refus des protagonistes de revenir à la raison ».

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, qui a entraîné une contre-offensive des milices autoproclamées d’« autodéfense », les antibalaka.

Le pays connaît une très relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

RCA : trois morts dans un crash d’un hélicoptère de la Minusca

L’appareil s’est écrasé ce vendredi 27 septembre dans la matinée faisant trois morts. Un autre soldat a été grièvement blessé, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique.

Trois soldats de la Minusca seraient  morts et un autre grièvement blessé dans le crash d’un hélicoptère militaire près de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.

L’accident, non confirmé pour l’instant par la Minusca, est survenu peu après le décollage de l’appareil à l’aérodrome de Bouar, selon une source militaire qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat à CNC, avant de conclure qu’après l’accident, les autres membres de l’équipages ont été pris en charge très rapidement et évacués vers une structure médicale locale

Depuis hier matin, les forces spéciales de la Minusca ont mené une opération militaire terrestre et aérienne contre les positions des rebelles de 3R dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré. L’hélicoptère de combat, qui vient de s’écraser, faisait partie de l’équipe aérienne qui pilonnait les positions des rebelles.

Combat de Birao : le bilan fait état de 38 morts

Malgré un accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février, le conflit perdure dans l’extrême nord-est du pays.

Le bilan des combats du samedi 14 septembre entre deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique s’élève désormais à trente-huit miliciens tués, selon un rapport interne de l’ONU consulté lundi 16 septembre. Un premier bilan de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait fait état de vingt-trois miliciens tués.

L’affrontement avait opposé des éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) à ceux du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), qui s’étaient déjà battus début septembre à Birao, ville proche de la frontière soudanaise. Ils sont signataires d’un accord de paix avec le gouvernement.

Sur les trente-huit combattants tués, trente-deux appartiennent au FPRC et six au MLCJ, selon le rapport. Un bilan confirmé par un responsable de l’ONU qui a requis l’anonymat. Dix-sept miliciens ainsi qu’un casque bleu de la Minusca ont également été blessés.

Un quart des habitants ont fui leur domicile

Dans la foulée des violences de samedi, la Minusca, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient dénoncé dans un communiqué une « violation flagrante » de l’accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février. La Minusca, l’UA et la CEEAC avaient mis en cause le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, « qu’elles tiennent responsables de l’initiative des attaques du 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent ».

Plus de 13 000 civils avaient déjà été déplacés par un précédent affrontement entre les deux groupes, qui avait duré du 1er au 3 septembre et fait « une vingtaine de morts », dont un civil, selon la Minusca. Le FPRC, l’un des plus groupes armés rebelles les plus actifs, avait alors retiré ses troupes de Birao, tout en conservant des positions alentour.

Plusieurs responsables humanitaires s’étaient inquiétés d’une reprise des combats, alors que les tensions restaient vives entre les deux mouvements rebelles. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

RCA : le corridor Bangui Douala libéré par les FDPC

Les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine qui contrôlent le corridor Bangui-Douala décident d’adhérer au processus de désarmement amorcé dans la partie ouest du pays.

Une nouvelle est un pas de plus pour le programme DDRR. Selon Bérenger Ludovic Igor Lamaka, chargé de mission au Ministère délégué au désarmement, « l’adhésion des éléments du FDPC est un pas de plus pour le contrôle du corridor économique par l’Etat et cela participe à la mise en œuvre de la 2e phase du programme DDRR  lancé par le chef de l’Etat depuis le 17 décembre 2018 à Paoua » a-t-il indiqué.

Plusieurs éléments éligibles se désarment  sous le contrôle des experts et de la Minusca, a-t-il poursuivi.

Une étape vient d’être franchie avec l’adhésion des hommes d’Abdoulaye Miskine qui ont fait obstruction en avril dernier sur le corridor occasionnant la flambée du prix des denrées de première nécessité à Bangui.

L’Etat a estimé à plus de 5 milliards les pertes de devises pour le Trésor Public suite à la crise sécuritaire à Zoukombo et Fôro.

L’intervention de la Minusca et des forces de sécurité intérieure a permis de mettre la main sur plusieurs éléments du FDPC et mis en déroute cette faction après la signature de l’accord de paix.