RCA : à Ippy, des violences armées affectent la population

La Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown a exprimé sa préoccupation face aux cycles de violences armées et violations des droits humains dans cette partie du pays.

 

De retour d’une mission inter-agence d’évaluation à Ippy le 3 février dernier, la Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown, exprime son inquiétude face aux cycles de violences armées et représailles accompagnées de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qui affectent les populations dans la sous-préfecture d’Ippy, dans le centre de la République centrafricaine (RCA).

Elle a constaté des besoins croissants d’une population en détresse et une vague continue de personnes fuyant plusieurs localités aux alentours d’Ippy. « Tant les nouvelles personnes déplacées que les familles hôtes manquent le minimum vital pour leur survie. C’est un dénuement presque total : le marché est vide, la population ne peut plus accéder aux champs, les gens, en particulier les femmes et les enfants ont peur », alerte la Coordonnatrice Humanitaire.

Ippy est une sous-préfecture à forte sévérité des besoins humanitaires, avec 40 000 personnes en besoin d’assistance humanitaire et de protection, un nombre qui a brusquement augmenté au cours des derniers mois. Entre décembre 2021 et janvier 2022, plus de 4 000 personnes sont arrivées et se sont installées sur plusieurs sites dans la ville d’Ippy, en s’ajoutant aux 12 000 autres précédemment arrivées, dans des conditions extrêmement difficiles sans vivres et avec un accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation.

« Toutes les parties au conflit doivent plus que jamais respecter leurs obligations conformément au Droit international humanitaire et arrêter immédiatement toute violence contre les civils. Maintenant nous devons intensifier notre réponse humanitaire, sachant que la protection reste la principale priorité pour la population », a déclaré Mme Denise Brown.

Lancé en janvier dernier, le Plan de réponse humanitaire pour la RCA indique que 3,1 millions de personnes – 63% de la population – ont besoin d’aide humanitaire et de protection. 2 millions d’entre elles ne survivraient pas en l’absence de l’assistance requise évaluée à 461,3 millions de dollars américains en 2022. Grâce à la générosité des bailleurs de fonds et à la forte mobilisation des acteurs humanitaires, 1,8 millions de personnes vulnérables ont reçu une assistance multisectorielle vitale en 2021.

RCA : retour au calme après une vive tension à Ippy

Ce sont les positions des soldats FACA dans la ville qui ont été attaquées par les présumés rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

 

La ville d’Ippy, située à 496 kilomètres au nord de la capitale a été secouée  cette nuit par des détonations d’armes lourdes et légères. Selon les autorités locales, ce sont les positions des soldats FACA dans la ville qui ont été attaquées par les présumés rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Ce mercredi matin, la ville retrouve son calme, mais toutes les activités tournent au ralenti.

Selon des informations recueillies ce matin auprès des autorités locales, c’était hier nuit vers 23 heures que les assaillants, identifiés comme des combattants rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), en provenance de l’Est de la ville, ont attaqué une position  de l’armée nationale dans la ville. Durant plusieurs heures, c’est la détonation d’armes lourdes et légères qui raisonne dans toute la ville, paniquant davantage les populations civiles.

Pour l’heure, aucun bilan provisoire de l’attaque n’est annoncé, et le calme est revenu à Ippy. Toutefois, les activités administratives et économiques ne sont pas encore reprises.

Rappelons que  le mardi dernier, vers 4 heures du matin, les présumés rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) du sulfureux mercenaire tchado-nigérien Ali Darassa ont attaqué les positions de l’armée nationale dans la ville de Bria. Le bilan faisait état de trois morts et sept blessés.

Cependant  à Bangui, les habitants vivent dans une inquiétude générale suite aux rumeurs d’une attaque imminente de la capitale par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

RCA-Ippy : un mort dans un guet-apens

Un convoi de deux véhicules, en provenance de Bria, et à destination de Bambari, est tombé dans un guet-apens tendu par un groupe des malfaiteurs armés à 30 kilomètres de la ville d’Ippy, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de l’Ouaka, située à  496 kilomètres de Bangui.

 

Selon des sources sécuritaires locales, la scène a eu lieu à 30 kilomètres d’Ippy  sur l’axe Bambari le samedi 3 avril 2021. Le convoi, composé de deux véhicules, avait quitté Bria pour se rendre à Bambari acheté du café. Arrivé à Ippy quelques heures plus tard, le convoi quittait la ville pour se rendre à Bambari quand il avait croisé un groupe des malfaiteurs lourdement armés qui lui faisait signe d’arrêter immédiatement. Face au refus du conducteur d’obéir, les malfaiteurs ont ouvert le feu sur les véhicules, tuant une personne à bord.

Selon nos informations, les deux véhicules sont venus du Soudan quelques jours plutôt, et la victime serait un patron soudanais, propriétaire des deux véhicules.

Notons que depuis l’offensive des militaires de l’armée nationale contre les rebelles de l’UPC, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), la plus part de ces rebelles se sont retirés des grandes villes  pour se retrancher dans les villages environnants, créant des actes du banditisme, parfois en mode coupeurs de route. Ce qui inquiète sérieusement les populations locales qui préfèrent quitter la localité pour se réfugier ailleurs comme des déplacés dans des centres.

 

RCA : des bureaux de vote fermés à Bambari, Ippy et Bria

Ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Alors que dans les villes de koui,  Aba et  Niem-Yelewa,  les matériels électoraux ont été incendiés par les rebelles, à  Bambari, Ippy, Bria et Bouar, ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Depuis 5 heures du matin,  à  Bambari, capitale provinciale de la Ouaka,  puis à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, ainsi qu’à Kaga-Bandoro,  chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les rebelles, lourdement armés,  ont fait des tirs partout en l’air avant de s’arrêter vers 6 heures du matin. Cependant, les bureaux de vote sont fermés, et les électeurs sont toujours cloîtrés chez eux.

Au même moment, à Ippy, les rebelles ont sorti leurs armes ainsi que des chicottes pour empêcher les électeurs d’aller voter.

Pendant ce temps, à Bangui comme à Berberati, les deux villes sont calmes, et les électeurs sont sortis ce matin nombreux devant les bureaux de vote dans tous les arrondissements de la capitale. Malheureusement, dans le huitième arrondissement, au quartier Galabadja 3 vers le terrain de football de « Sans Cas »,  les électeurs sont nombreux dans des files de rang, mais l’équipe électorale n’est pas sur place. Ce qui décourage certains à rester sur place.