Fonds de soutien patriotique : la diaspora du Niger et du Ghana verse plus de 22 millions FCFA au Burkina Faso

Les Burkinabè du Niger et du Ghana ont remis plus de 22 millions de FCFA au Fonds de soutien patriotique, exprimant leur attachement à la nation et leur volonté d’accompagner la reconstruction du pays.

 

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a présidé, ce mercredi 8 octobre 2025, à Ouagadougou, la cérémonie de remise d’un don total de 22 225 700 FCFA au profit du Fonds de soutien patriotique, émanant des Burkinabè vivant au Ghana et au Niger.

Le premier versement, d’un montant de 12 225 700 FCFA, provient de la diaspora installée au Niger. Le document de quittance a été remis au ministre par le délégué du Haut Conseil des Burkinabè de l’extérieur, section Niger. Selon le porte-parole de la délégation, Ali Tindano, cette contribution illustre « l’engagement des Burkinabè du Niger à soutenir la Révolution conduite par le Président Ibrahim Traoré ». Il a salué l’initiative de collecte lancée par l’ambassadeur du Burkina Faso au Niger, Son Excellence Abdoul Diallo. La communauté burkinabè résidant au Ghana a, de son côté, offert 10 millions de FCFA au même Fonds. Ce geste est issu d’une levée de fonds initiée par l’ambassade du Burkina Faso à Accra, lors des Journées patriotiques et culturelles tenues dans le cadre de la deuxième édition des Journées d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne.

Pour le chef de la délégation ghanéenne, Romuald Sawadogo, ce don traduit la volonté de la diaspora « de contribuer à l’effort de paix et de développement ». Il a ajouté que les Burkinabè du Ghana participeront également à l’Initiative présidentielle Faso Mêbo, à hauteur de cinq millions de FCFA. En recevant ces contributions, le ministre Karamoko Jean Marie Traoré a exprimé la gratitude du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et du gouvernement envers l’ensemble des Burkinabè de l’extérieur.

« Depuis l’appel du Chef de l’État, la mobilisation patriotique a été entendue des quatre coins du monde. Vous démontrez, à travers ces gestes, le lien profond qui vous unit à votre pays », a-t-il déclaré.

Le ministre a souligné que le Fonds de soutien patriotique dépasse la simple collecte de ressources. Il constitue, selon lui, « un instrument de cohésion, de rassemblement et d’unité nationale autour des politiques publiques ». Il a rassuré les donateurs que grâce à cette solidarité, le Burkina Faso se relève progressivement des épreuves traversées depuis plus d’une décennie.

101 milliards pour la patrie : mobilisation historique autour du Fonds de soutien

Une mobilisation financière qui reflète un engagement citoyen exceptionnel

Le gouvernement burkinabè a annoncé, ce vendredi 4 juillet 2025, une collecte de 101,8 milliards de francs CFA pour le Fonds de soutien patriotique (FSP), entre janvier et juin. Cette performance représente plus de 67% de l’objectif annuel fixé à 150 milliards. L’annonce a été faite par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, lors d’un point de presse à Ouagadougou.

Cette somme, inédite, témoigne de la solidarité active des Burkinabè face aux défis sécuritaires. Elle renforce également le financement des opérations de défense et de soutien aux forces combattantes.

 

Un outil stratégique dans le financement de l’effort de guerre

Le Fonds de soutien patriotique, mis en place depuis 2023, repose sur une contribution volontaire des citoyens, entreprises et partenaires. Chaque franc mobilisé finance la logistique, la formation et les moyens opérationnels pour les forces de défense et de sécurité, ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Selon les données officielles, la collecte du premier semestre 2025 dépasse celle de la même période en 2024, ce qui reflète une adhésion croissante de la population. Cette dynamique prouve aussi l’efficacité des dispositifs incitatifs mis en œuvre par les autorités.

 

Un signal fort de cohésion nationale

Pour Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, cette mobilisation incarne « la volonté collective de défendre notre patrie et de construire un avenir commun ». En effet, plusieurs campagnes de sensibilisation ont favorisé les contributions, y compris dans les zones rurales.

Par ailleurs, de nombreuses initiatives citoyennes, à l’image de concerts de solidarité ou de ventes caritatives, ont soutenu le Fonds. Les entreprises publiques et privées ont également joué un rôle central en contribuant financièrement et en mobilisant leurs collaborateurs.

 

Une seconde moitié de l’année sous pression

Malgré cette réussite, le gouvernement doit encore collecter près de 50 milliards d’ici décembre pour atteindre l’objectif annuel. Ce défi reste important, surtout dans un contexte économique tendu.

Cependant, les autorités restent optimistes. Plusieurs leviers seront activés pour maintenir l’élan : intensification des campagnes d’information, mobilisation de la diaspora, et innovations numériques pour faciliter les dons.

Le Premier ministre a enfin réaffirmé l’engagement du gouvernement à une gestion rigoureuse et transparente du Fonds. Les audits indépendants et les rapports publics doivent permettre de renforcer la confiance des contributeurs.

 

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