AES : Burkina, Mali et Niger unissent leurs agences de presse contre la désinformation

En marge de la 14ᵉ édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), les agences de presse du Burkina Faso, du Mali et du Niger, regroupées au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), ont signé ce jeudi 2 octobre 2025 un protocole de partenariat. Cette initiative vise à consolider la coopération éditoriale et technique afin d’asseoir une véritable souveraineté médiatique dans l’espace sahélien.

 

Le ministre burkinabè de la Communication, Pindwendé Gilbert Ouédraogo, a salué cette dynamique qu’il décrit comme un réveil collectif pour les peuples du Sahel. « Vos travaux ont permis de poser les bases d’une organisation structurée. C’est un rêve longtemps porté : unir nos forces pour contrer la désinformation, affirmer notre narratif et offrir au monde un regard authentique sur nos réalités », a-t-il affirmé.

Il a rappelé que cette démarche revêt un caractère stratégique pour l’avenir de la région : « Tant que nous ne contrôlerons pas notre information, d’autres parleront pour nous et façonneront notre image. La bataille médiatique est avant tout une bataille de souveraineté », a insisté le ministre, citant le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Son homologue malien, Alhamadou Ag Ilyene, a mis en avant la portée concrète de cette coopération. « Nous nous engageons vers une mutualisation de nos capacités. Il nous faut désormais harmoniser nos lignes éditoriales, nos publications en matière de presse écrite, de publicité et de communication », a-t-il déclaré.

Du côté du Niger, le ministre de la Communication, Adji Ali Salatou, a exprimé son optimisme. « Grâce à cette synergie, nous allons mutualiser les moyens et les compétences opérationnelles de nos trois États. Notre ligne éditoriale sera guidée par les aspirations de nos autorités », a-t-il assuré.

Pour les trois ministres, cette alliance constitue une avancée majeure vers une souveraineté médiatique partagée au sein de l’AES, indispensable pour faire face aux défis de la désinformation et aux enjeux géopolitiques du Sahel.

Burkina Faso : Une nouvelle société pour moderniser les aéroports

Ouagadougou, 18 juin 2025 – Le gouvernement Burkinabè franchit une étape majeure dans la réorganisation de son secteur aéroportuaire. Lors du Conseil des ministres, le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité a obtenu l’autorisation de créer la Société des Aéroports du Burkina Faso.

 

Une fusion stratégique pour plus d’efficacité

Cette nouvelle entité publique aura pour charge la construction, le développement et la modernisation des aéroports au Burkina Faso.
Elle regroupera désormais plusieurs structures existantes du secteur aérien.

Selon le ministre de l’administration territoriale, Émile ZERBO, cette réforme visant la modernisation des aéroports au Burkina Faso implique la fusion de trois entités majeures :

La Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin (MOAD)
La Direction de l’Aéronautique nationale (DAN)
La Régie administrative chargée de la Gestion de l’Assistance en escale (RACGAE). Ces structures, jusqu’alors autonomes, seront dissoutes pour constituer la Société des Aéroports du Burkina Faso.
Objectif : centraliser les missions, réduire les redondances et accélérer les projets d’infrastructures.

Moderniser un secteur clé

Cette décision intervient dans un contexte où le Burkina Faso cherche à améliorer ses capacités logistiques. L’enjeu est de renforcer la connectivité aérienne du pays, notamment avec la sous-région ouest-africaine. Le projet phare reste l’aéroport de Donsin, censé remplacer l’actuel aéroport de Ouagadougou. La nouvelle société assurera désormais l’exécution et le suivi des travaux de ce chantier stratégique.

Une gouvernance renouvelée

Avec l’adoption de statuts particuliers, la Société des Aéroports du Burkina Faso fonctionnera sous un modèle de gestion plus souple. Elle bénéficiera d’une autonomie de gestion tout en restant sous la tutelle de l’État. Des mécanismes de contrôle interne, de gouvernance transparente et d’évaluation de performance seront mis en place. Ils doivent permettre une utilisation optimale des fonds publics et une meilleure planification à long terme.

Vers une amélioration de la qualité des services

Le gouvernement attend de cette réforme une hausse du niveau de service dans les aéroports. Cela inclut la sécurité, la ponctualité, la gestion des flux passagers et la maintenance des équipements. En centralisant les efforts, la nouvelle société pourra mieux répondre aux normes internationales. Elle visera également à attirer davantage de compagnies aériennes vers le Burkina Faso.

Un outil au service du développement

Cette initiative s’inscrit dans la vision globale de transformation des infrastructures nationales. Elle répond à un double impératif : améliorer la mobilité des populations et stimuler les échanges économiques. En renforçant son réseau aéroportuaire, le Burkina Faso cherche à devenir un hub régional compétitif, capable d’accueillir davantage de flux commerciaux et touristiques.

RCA : Faustin Archange Touadera lance les travaux de la fibre optique

C’est à Berberati que le chef de l’Etat a procédé au lancement des travaux d’intégration de la fibre optique en Centrafrique.

Le projet est financé par l’Union Européenne et la Banque Africaine de Développement à valeur de 33 700 000 d’euros. L’intégration de la fibre optique en République centrafricaine a pour objectif d’améliorer la connectivité du pays avec les autres pays de la sous-région. Ce projet s’inscrit dans le cadre du développement de la Centrafrique.

Opérationnelle vers la fin d’année 2020, la fibre optique pourrait permettre la création des emplois pour les jeunes en chômage et d’avoir une grande augmentation des revenus de l’Etat.