Mali : Abdoulaye Diop rassure le corps diplomatique face aux menaces sur les convois d’hydrocarbures

Face à la montée des attaques contre les convois de carburant, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réuni le corps diplomatique à Bamako pour présenter les mesures sécuritaires prises par le gouvernement.

 

Mercredi 5 novembre 2025, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a tenu à Bamako une rencontre avec les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali. Les discussions ont porté sur l’évolution de la situation sécuritaire et les perturbations d’approvisionnement en hydrocarbures, causées par les attaques répétées contre les convois de camions-citernes.

Le chef de la diplomatie malienne a détaillé les dispositifs sécuritaires déployés pour protéger les corridors logistiques, notamment ceux reliant le Mali aux ports d’Abidjan, de Dakar et de Conakry. Il a précisé que les Forces armées maliennes (FAMa), en collaboration avec les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), poursuivent leurs opérations d’escorte et de neutralisation des groupes armés actifs le long de ces itinéraires stratégiques.

Abdoulaye Diop a également évoqué un changement de stratégie des groupes affiliés au JNIM, désormais tournés vers des cibles économiques telles que les infrastructures routières et les transports d’hydrocarbures.

Cette réunion intervient après une série d’alertes émises par plusieurs chancelleries occidentales, invitant leurs ressortissants à éviter les déplacements au Mali. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, le Canada et l’Australie ont notamment mis en garde contre la dégradation de la sécurité sur les principaux axes routiers, affectant diplomates, humanitaires et travailleurs étrangers du secteur énergétique.

Depuis septembre, les attaques ciblant les convois pétroliers en provenance du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Niger ont fortement perturbé les livraisons. Des pénuries temporaires ont été constatées dans plusieurs villes, entraînant une baisse de l’activité économique et une réduction des horaires dans certains établissements scolaires.

Selon les acteurs du secteur, le Mali dépend presque entièrement des importations routières pour ses produits pétroliers. Les perturbations enregistrées sur les corridors Dakar–Kayes–Bamako, Abidjan–Ferkessédougou–Sikasso–Bamako et Conakry–Kourémalé–Bamako ont limité les arrivées dans les dépôts régionaux. L’axe Labbezanga–Gao, relié au Niger, demeure partiellement sécurisé grâce à des escortes militaires régulières.

Les représentants diplomatiques ont salué l’initiative du gouvernement malien, soulignant la transparence de ce briefing dans un contexte d’informations contradictoires. Plusieurs ont exprimé leur soutien aux efforts de stabilisation et leur volonté de coopération face aux défis sécuritaires régionaux.

En clôture, le ministre Abdoulaye Diop a réaffirmé la responsabilité souveraine du Mali dans la protection de toutes les populations, y compris les ressortissants étrangers. Il a assuré que les opérations de sécurisation se poursuivront avec détermination.

Crise du carburant au Mali : Abdoulaye Maïga « Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain »

Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a réuni les chefs religieux et traditionnels pour évoquer la crise d’hydrocarbures et la situation sécuritaire. Il a appelé à la solidarité et à la vigilance collective.

 

Le Premier ministre du Mali, le Général de Division Abdoulaye Maïga, également ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a convié ce jeudi 30 octobre 2025, les autorités religieuses, traditionnelles et les communicateurs traditionnels à une rencontre d’échanges à Bamako. Cette réunion visait à sensibiliser sur la crise du carburant qui touche le pays, tout en abordant la situation sécuritaire nationale. Le chef du Gouvernement a expliqué que cette nouvelle phase de la crise résulte d’une adaptation du mode opératoire de l’ennemi, après plusieurs revers militaires subis sur le terrain.

« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Général Maïga, rendant hommage au courage et aux sacrifices des Forces armées maliennes, ainsi qu’aux transporteurs qui assurent la distribution malgré les risques.

Il a exhorté l’ensemble des forces vives à rester unies : « Nous vaincrons cette crise du carburant comme toutes celles que nous avons déjà surmontées. Mais nous devons agir ensemble — religieux, chefs coutumiers et citoyens. » Le Premier ministre a par ailleurs souligné que le terrorisme n’est ni une affaire de religion, ni d’ethnie, mais un phénomène criminel étranger aux valeurs maliennes. Il a rappelé que l’objectif des groupes hostiles est de diviser la société et de saper la cohésion nationale.

Rassurant ses interlocuteurs, Abdoulaye Maïga a réaffirmé que le Gouvernement, sous la direction du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, place la sécurité et le développement durable au cœur de son action.

En réponse, les représentants religieux et traditionnels ont renouvelé leur engagement à sensibiliser les populations, à maintenir la vigilance et à renforcer l’unité nationale pour préserver la paix et la stabilité du Mali.

RCA : le gouvernement et l’entreprise Octogone s’engagent à stopper la crise du carburant

Un accord de coopération a été signé entre la société Octogone pour l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.

Après quelques mois de plaintes suite à la pénurie des produits pétroliers, l’Etat cherche des solutions pour faire face à la crise qui frêne plusieurs activités économiques. C’est dans cette logique qu’un accord a été négocié et conclu avec la société Octogone Trading Oil.

L’accord a été matérialisé entre l’administrateur d’Octagne Traiding Oil, Razack Saka et le ministre en charge du développement de l’Energie et des ressources hydrauliques, Arthur

La signature de la convention s’est déroulée en présence du président, Faustin Archange Touadera.