Burkina Faso : un nouveau Code de l’urbanisme pour moderniser la gestion des villes

Présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré, le Conseil des ministres du 23 octobre 2025 a adopté un avant-projet de loi révisant le Code de l’urbanisme et de la construction, en vigueur depuis 2006.

 

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dirigé le Conseil des ministres du jeudi 23 octobre 2025, consacré à l’examen de plusieurs dossiers majeurs. Parmi eux, l’adoption d’un avant-projet de loi portant Code de l’urbanisme et de la construction, présenté par le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé.

Selon le ministre, cette réforme vise à moderniser le cadre juridique du secteur, en tenant compte de l’évolution institutionnelle et législative du pays. Le texte de 2006, jugé obsolète, sera remplacé par une version plus adaptée aux réalités actuelles.

Plusieurs innovations clés ont été introduites. La première concerne la simplification des procédures d’autorisation de construire, avec une rationalisation des structures chargées de délivrer les permis. La seconde innovation prévoit la catégorisation des autorisations, distinguant le permis de construire, le permis de démolir et le permis d’occuper, nouvelle alternative au certificat de conformité. Cette mesure permettra à certains bâtiments non encore certifiés d’être exploités légalement.

Enfin, le nouveau code met l’accent sur la planification urbaine à travers un plan d’urbanisme local, outil stratégique pour les collectivités territoriales. Il introduit également des obligations en matière de stationnement, imposant la création de parkings dans les établissements recevant du public.

Ce texte, une fois adopté, devrait renforcer la gouvernance urbaine et soutenir la politique du gouvernement en matière d’aménagement durable et de gestion rationnelle des villes.

Burkina Faso : trois décrets majeurs adoptés lors du Conseil des ministres du 16 octobre 2025

Le gouvernement burkinabè a adopté, lors du Conseil des ministres du 16 octobre 2025, plusieurs décrets importants portant sur le statut de résident permanent, le budget 2026 et la domiciliation des comptes des ONG à la Banque des Dépôts du Trésor.

Adoption de plusieurs décrets majeurs :

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dirigé ce jeudi la séance du Conseil des ministres. Lors du point de presse qui a suivi les délibérations, le ministre porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a annoncé l’adoption de plusieurs rapports et décisions essentielles à la conduite des affaires publiques, dans la continuité de la Révolution Progressiste Populaire.

Statut de résident permanent au Burkina Faso

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil a validé un décret fixant les conditions et les modalités d’obtention du statut de résident permanent au Burkina Faso. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce texte s’inscrit dans le prolongement du Code des personnes et de la famille, qui avait introduit ce statut. Désormais, pour prétendre au statut de résident permanent au Burkina Faso, il faudra avoir séjourné de manière continue sur le territoire national pendant au moins cinq ans.

« Avant d’accéder à la naturalisation, le statut de résident permanent constitue une étape intermédiaire qui confère la quasi-totalité des droits réservés aux Burkinabè, à l’exception du droit de vote et du droit d’éligibilité », a précisé le ministre Bayala.

Projet de loi de finances 2026

S’agissant du ministère de l’Économie et des Finances, le Conseil a approuvé l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice budgétaire 2026. Le budget de l’État s’établit à 3 431,5 milliards de FCFA de recettes contre 3 918,3 milliards de FCFA de dépenses, dégageant une épargne budgétaire de 673 milliards de FCFA pour un déficit évalué à 486,8 milliards de FCFA.

La ministre déléguée chargée du Budget a indiqué que le texte inclut diverses mesures fiscales, dont l’élargissement de l’assiette, des réformes structurelles et des incitations économiques. Le projet sera transmis à l’Assemblée législative de transition (ALT) pour étude et adoption.

Les comptes des ONG et associations désormais domiciliés à la Banque des Dépôts du Trésor

Le Conseil a aussi adopté un décret imposant aux ONG et associations agréées de domicilier leurs comptes de disponibilités exclusivement à la Banque des Dépôts du Trésor.

« Cette mesure permettra un meilleur suivi des opérations financières de ces structures, renforcera les mécanismes de contrôle des autorités et contribuera à la lutte contre le blanchiment de capitaux », a expliqué Mme Fatoumata Bako/Traoré.

Décès de Alino Faso : Le gouvernement Ivoirien réagi au communiqué du gouvernement Burkinabè

À l’issue du conseil des ministres tenu ce mercredi 30 juillet 2025, le gouvernement ivoirien a réagi au communiqué du gouvernement burkinabè portant sur l’affaire Alino Faso, qui exigeait notamment plus de transparence dans le dossier et le rapatriement du corps de Alain Christophe Traoré.

Face aux interrogations suscitées par l’affaire de la mort d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, en détention à Abidjan, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réagi ce mercredi aux préoccupations exprimées par le Burkina Faso. D’entrée, M. Coulibaly a rappelé qu’Alino Faso n’était pas le premier détenu à séjourner dans les locaux de l’école de Gendarmerie, où il a été retrouvé mort. Il a précisé que les autorités utilisent parfois cet établissement pour des détentions provisoires, dans un souci de sécurité.”

« Dans le cadre des procédures judiciaires, certaines personnes peuvent être maintenues en détention à cet endroit sur décision du procureur. C’était le cas d’Alino Faso, dont l’instruction était encore en cours », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les appels à la transparence formulés par Ouagadougou, le gouvernement ivoirien affirme faire pleinement confiance à son système judiciaire. Il rappelle que le communiqué du Procureur de la République fait foi.

« Nous nous en tenons au communiqué du procureur. Il est suffisamment clair sur les circonstances du décès. Le procureur est une autorité assermentée. Remettre en cause ses propos reviendrait à douter de la transparence de nos institutions », a soutenu le porte-parole.

Amadou Coulibaly a également tenu à souligner que la justice ivoirienne jouit de son indépendance. Il a mentionné, à cet effet, le retrait du chef de l’État de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature, désormais assurée par un magistrat, comme gage de cette autonomie.

S’exprimant sur l’avenir des relations entre Abidjan et Ouagadougou, il s’est montré circonspect :

« Une dégradation des relations diplomatiques ? Je ne sais pas si cela peut être pire qu’actuellement. »

Le gouvernement burkinabè, de son côté, a rejeté la thèse du suicide évoquée par la justice ivoirienne. À cela, Amadou Coulibaly répond que ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso formule de telles accusations à l’encontre de la Côte d’Ivoire.

Enfin, le porte-parole du gouvernement ivoirien a appelé à la retenue et dénoncé toute tentative de récupération politique de ce drame.

« C’est un homme qui est mort, une famille en deuil. Il s’est donné la mort, et cela ajoute à la douleur. Il est malsain de vouloir instrumentaliser ce décès à des fins politiques », a-t-il conclu.

Burkina Faso : Le Conseil des ministres adopte un projet de loi sur la dissolution de la CENI

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce mercredi 16 juillet 2025 la session ordinaire du Conseil des ministres. Selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO, l’exécutif a examiné plusieurs dossiers majeurs inscrits à son ordre du jour et pris des décisions importantes pour le fonctionnement de la Nation. Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Conseil a adopté un projet de loi portant dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

D’après les explications fournies par le Ministre d’État Émile ZERBO, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’État et de la mise en œuvre des réformes institutionnelles engagées par les autorités de la transition. L’objectif principal est de rationaliser les charges de fonctionnement de l’État et d’améliorer l’efficacité des dispositifs électoraux.

Le projet de loi adopté autorise désormais sa transmission à l’Assemblée législative de transition (ALT), qui devra se prononcer sur le texte dans les prochaines semaines.

Le Conseil a également examiné d’autres projets de textes relatifs à la gouvernance, à l’économie et à la sécurité. Le communiqué final du Conseil devrait apporter des précisions complémentaires sur les décisions prises.

 

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