Burkina Faso : Le Conseil des ministres adopte un projet de loi sur la dissolution de la CENI

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce mercredi 16 juillet 2025 la session ordinaire du Conseil des ministres. Selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO, l’exécutif a examiné plusieurs dossiers majeurs inscrits à son ordre du jour et pris des décisions importantes pour le fonctionnement de la Nation. Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Conseil a adopté un projet de loi portant dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

D’après les explications fournies par le Ministre d’État Émile ZERBO, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’État et de la mise en œuvre des réformes institutionnelles engagées par les autorités de la transition. L’objectif principal est de rationaliser les charges de fonctionnement de l’État et d’améliorer l’efficacité des dispositifs électoraux.

Le projet de loi adopté autorise désormais sa transmission à l’Assemblée législative de transition (ALT), qui devra se prononcer sur le texte dans les prochaines semaines.

Le Conseil a également examiné d’autres projets de textes relatifs à la gouvernance, à l’économie et à la sécurité. Le communiqué final du Conseil devrait apporter des précisions complémentaires sur les décisions prises.

 

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RDC : la Céni, le CNSA et des représentants religieux reçus par Félix Tshisekedi

Le chef de l’Etat de la République démocratique du Congo a reçu lundi 2 novembre des personnalités impliquées dans le processus électoral.

Première journée des consultations nationales promises par le président Felix Tshisekedi. Le chef de l’Etat de la République démocratique du Congo a reçu ce lundi 2 novembre des personnalités impliquées dans le processus électoral. Institutions d’appui à la démocratie, société civile, confessions religieuses…

Les premiers à être reçus ont été les membres de la commission électorale sortante, avec notamment Corneille Nangaa son président qui, à la sortie de l’entretien avec Félix Tshisekedi, a rappelé que son équipe n’était plus légitime pour organiser les prochaines élections.

Il a insisté sur la nécessité de les tenir en 2023, assurant même qu’il avait déjà dans ses tiroirs un chronogramme pour les organiser. Mais pour cela, a rappelé Corneille Nangaa, il est urgent de désigner les membres du nouveau bureau de la Céni. Or c’est un point d’achoppement avec la coalition pro-Kabila.

Suivi de l’accord

Parmi les autres institutions consultées, il y a eu le Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre, un accord resté lettre morte. Son président, Joseph Olenghankoy, a regretté que Félix Tshisekedi et Joseph Kabila n’aient pas pu se parler, il a insisté sur un dialogue en excluant « les extrémistes des deux côtés ».

« Notre rôle ici, ce n’est pas de venir dire des mensonges à celui qui a le destin du pays entre ses mains. On aurait souhaité qu’ils se rencontrent d’abord avec son prédécesseur Joseph Kabila, qu’ils arrivent à échanger sans avoir les extrémistes des deux côtés et qu’ils parlent des problèmes en face. »

Leaders religieux

Plusieurs représentants des confessions religieuses ont été reçus, musulmans, Eglises du réveil, le vice-président de l’Eglise du Christ au Congo et même le cardinal Monsengwo, pour l’Eglise catholique. Ce dernier a rappelé au président l’urgence de tout centrer sur l’économie du pays frappée par la récession et aggravée non seulement par le Covid-19 mais aussi par les blocages engendrés par les tensions entre alliés au pouvoir.

Ces rencontres sont importantes puisque des huit confessions religieuses reconnues dépend la désignation du nouveau président de la Céni. A noter que l’autre cardinal Fridolin Ambongo, la conférence épiscopale et les Kibamguistes seront reçus plus tard dans la semaine.

Inquiétudes

Le président congolais est revenu avec chaque délégation sur les raisons de ces consultations, ses difficultés avec son partenaire Joseph Kabila. Il en parle comme de son « ancien allié », ont noté certains participants. Joseph Kabila détient toujours officiellement la majorité dans les deux chambres du parlement. Moins de deux ans après son investiture, Felix Tshisekedi a peur pour son bilan et ne le cache pas, il assure ses interlocuteurs de sa volonté de voir le Congo changer.

Face à lui, le chef de l’Etat congolais avait plutôt des interlocuteurs favorables à ses démarches. Certains se sont toutefois inquiétés pour la paix et la stabilité dans le pays, et notamment en cas de rupture avec le camp de l’ancien chef de l’Etat. D’autres ont prôné un changement radical ou, à défaut, un nouveau dialogue.

Felix Tshisekedi s’est intéressé à chaque proposition concrète de sortie de crise. Le chef de l’Etat congolais dit avoir sa « petite idée » sur ce qu’il compte dire à l’issue de ces consultations, mais chercher des « éléments de langage » ou même des « solutions ».