Mali : Le gouvernement rassure face à la pénurie de carburant

Les autorités maliennes assurent que les perturbations dans l’approvisionnement en carburant sont temporaires et annoncent des mesures pour stabiliser le marché dans les prochains jours.

 

Le gouvernement du Mali tente de calmer les inquiétudes liées à la pénurie de carburant, qui affecte plusieurs régions du pays. À l’issue d’une réunion du Comité interministériel de gestion des crises, présidée le 7 octobre 2025 par le Premier ministre, général Abdoulaye Maïga, un point de presse a été animé par Soumaïla Djitteye, Directeur général adjoint du Commerce, et Modibo Gouro Diall, PDG de l’Office malien des produits pétroliers (OMAP).

Les autorités expliquent que ces difficultés sont liées à un ralentissement temporaire du transport depuis les ports de Conakry et d’Abidjan vers Bamako, causé par la congestion portuaire, des contraintes logistiques et des problèmes de sécurité sur certains axes. Des missions techniques ont été déployées pour contrôler les dépôts, vérifier les stations-service et recenser les camions-citernes en transit.

Pour limiter l’impact de cette situation, le gouvernement a mis en place des convois sécurisés de carburant et des équipes de contrôle pour veiller au respect des prix officiels : 845 FCFA le litre d’essence super et 780 FCFA le litre de gasoil. Ces mesures visent à prévenir toute spéculation et à garantir une distribution équitable.

Soumaïla Djitteye a rassuré que la situation est « passagère » et devrait s’améliorer rapidement grâce aux efforts coordonnés des autorités. Plusieurs cargaisons sont déjà en route vers le Mali pour renforcer les stocks et stabiliser la distribution. Modibo Gouro Diall a salué la mobilisation des opérateurs du secteur dans ce contexte logistique complexe.

Le point de presse a également rendu hommage aux forces de défense et de sécurité engagées sur les axes d’approvisionnement. Les consommateurs sont invités à la patience et à la responsabilité, avec l’assurance que la situation est suivie en temps réel et que toutes les dispositions sont prises pour un retour progressif à la normale.

Lire aussi :https://journaldufaso.com/ong-espionnage-burkina-faso-dementelement/

RCA : le gouvernement dément la pénurie de carburant à Bangui

Le ministre de l’Energie explique que les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes est la cause de cette situation.

Le ministre centrafricain de l’Energie Herbert Godran Djono Ahaba a réagi à  travers un communiqué samedi soir, face à  la rareté des hydrocarbures notée ces derniers jours à  Bangui, indiquant qu’il n’existe pas de crise ou de pénurie dans le pays.

Pour le ministre de l’Energie, les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes expliquent cette situation de tension. Il a souligné dans son communiqué que le port pétrolier où ces carburants sont stockés dispose encore de stock suffisant de produits pétroliers mais qui doivent être renforcés pour éviter la crise supposée de carburants en RCA.

Le ministre de l’Energie a instruit les responsables de l’Agence pour la Stabilisation des Prix des Produits Pétroliers (ASRP) à  intensifier le contrôle sur le terrain pour arrêter ceux qui font la spéculation sur ces hydrocarbures devenus rares.

En effet, depuis presque cinq jours, des longues queues de véhicules, motos et autres engins sont constatées dans les stations-services de la capitale.

Les hydrocarbures sont vendus au compte-gouttes dans ces stations-services. Pire, certaines de ces stations ne fonctionnent pas. Une descente sur le terrain a permis de constater que trois des sept stations que comptent la capitale ne sont plus opérationnelles.

Ceux qui arrivent à  trouver du carburant ajoute le ministre revendent le litre à  un prix élevé. Ainsi de 800 francs CFA, le litre flambe à  1500Fcfa

Mais selon certaines sources recueillies auprès des stations-services telles que Tradex, l’incendie de l’usine de raffinage au Cameroun la semaine dernière serait à  l’origine de la crise de carburant en Centrafrique, car c’est à  partir de cette raffinerie que le pays se ravitaille.