TRAORÉ à Rabat : le Burkina Faso défend les droits des victimes africaines du terrorisme

La première conférence internationale sur les victimes africaines du terrorisme s’est ouverte à Rabat, au Maroc, le 2 décembre 2025, avec la participation du Burkina Faso et d’autres pays africains, pour renforcer la résilience et le soutien aux victimes du terrorisme.

 

La capitale marocaine a accueilli ce mardi 2 décembre 2025 la première conférence internationale dédiée aux victimes africaines du terrorisme. Organisée par le Royaume du Maroc, via le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, avec l’appui du Bureau des Nations unies pour la Lutte contre le Terrorisme (UNOCT), cette rencontre vise à mettre en lumière les conséquences humaines du terrorisme sur le continent et à renforcer les mécanismes d’accompagnement et de résilience.

La délégation burkinabè, conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORÉ, a participé à la cérémonie d’ouverture. Le ministre marocain des Affaires étrangères et le représentant de l’UNOCT ont prononcé des discours, les chefs de délégation ont pris la parole, et les participants ont adopté la Déclaration de Rabat sur le soutien aux victimes africaines du terrorisme.

Dans son allocution, le ministre TRAORÉ a présenté la réponse humanitaire du Burkina Faso aux victimes du terrorisme, reposant sur un dispositif multisectoriel d’assistance. Il a insisté sur la nécessité d’adopter de meilleures approches et de valoriser les initiatives des victimes, soulignant que certaines ont refusé l’assistance ponctuelle pour créer de petites entreprises et reprendre leur autonomie.

« La véritable prise en charge consiste à empêcher la survenue de nouvelles victimes en limitant l’espace et les ressources des terroristes », a affirmé le ministre burkinabè. Il a regretté le manque de solidarité effective de la communauté internationale envers les pays du Sahel, tout en soulignant l’adhésion du Burkina Faso à la Déclaration de Rabat, espérant qu’elle devienne une feuille de route concrète pour améliorer la vie des victimes.

Le ministre a également appelé la communauté internationale à prendre conscience que le terrorisme est une menace globale, sans distinction de race, de religion, de sexe ou de frontière, et qu’il nécessite des ressources significatives et un engagement réel.

La conférence, qui se déroule sur deux jours, réunit des représentants de gouvernements africains, des organisations régionales et internationales, des associations de victimes ainsi que des chercheurs et experts spécialisés.

Guinée-Bissau : l’ONU alerte sur l’impasse politique et les détenus politiques

La mission de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel tire la sonnette d’alarme sur la situation en Guinée-Bissau. La commission électorale reste paralysée et les militaires au pouvoir n’ont donné aucun engagement ferme sur la libération des personnalités politiques arrêtées après le coup d’État du 26 novembre.

En Guinée-Bissau, la situation politique reste préoccupante. L’ONU s’inquiète de l’incapacité de la commission électorale à publier les résultats du scrutin du 23 novembre et du silence des militaires sur la libération des détenus politiques, a déclaré Leonardo Simão, représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Selon M. Simão, la CNE ne peut pas fournir les résultats, car les autorités n’ont pas transmis toutes les données du processus électoral. Personne n’a garanti la préservation de ces informations essentielles. Le général Horta N’Tam a interrompu la proclamation initialement prévue pour le 27 novembre en menant un coup d’État. Concernant les arrestations politiques, le représentant onusien précise que les autorités militaires ont seulement promis d’informer la Cédéao, au cas par cas, des décisions de la commission, sans fournir d’engagement concret ni de délai.

Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a conduit la mission de la Cédéao auprès des militaires pour discuter du rétablissement de l’ordre constitutionnel et de la publication des résultats. Le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, João Bernardo Vieira, a confirmé que les données étaient disponibles et que des mesures étaient prévues pour libérer les détenus. Les nouvelles autorités justifient leur coup d’État par la nécessité d’éviter “un conflit majeur” et annoncent une transition d’un an, qu’elles soumettront à la Conférence des chefs d’État de la Cédéao prévue le 14 décembre. La mission n’a pas rencontré le candidat Fernando Dias da Costa, réfugié à l’ambassade du Nigeria, tandis que son principal soutien, Domingos Simoes Pereira, reste en détention.

M. Vieira a rappelé le rôle actif de la Cédéao : « L’organisation ne laissera pas la Guinée-Bissau seule dans cette crise et poursuivra ses efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel. »

Ibrahim Traoré, premier a recevoir la nouvelle carte biométrique de l’AES au Burkina Faso

Le Président Ibrahim Traoré a introduit ce lundi à Ouagadougou la Carte d’identité biométrique de l’AES, un document stratégique destiné à renforcer l’intégration et la sécurité dans l’espace sahélien.

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce lundi sa Carte d’identité biométrique de la Confédération des États du Sahel (CIB-AES), lors d’une cérémonie officielle organisée à Ouagadougou. La remise de cette nouvelle pièce d’identité au Chef de l’État burkinabè marque le début effectif du déploiement de la CIB-AES au Burkina Faso, concrétisant ainsi une décision majeure adoptée par les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) lors de leur sommet de décembre 2024.

Cette avancée constitue une étape déterminante dans la dynamique d’intégration renforcée entre les trois pays membres — le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’introduction de cette carte vise principalement à simplifier la mobilité des citoyens, à consolider la sécurité commune et à stimuler les échanges économiques au sein de l’espace AES. À partir de janvier 2026, l’Office national d’identification (ONI) lancera la production massive de ce nouveau document.

La CIB-AES se veut un instrument fiable et doté d’un haut niveau de sécurité dans le cadre des efforts régionaux contre le terrorisme et les activités criminelles transfrontalières. Élaborée en polycarbonate et répondant aux standards internationaux les plus stricts, cette carte coûtera 3 500 FCFA et offrira une validité de 10 ans. Elle intègre des technologies de sécurité avancées pour garantir une identification fiable ainsi qu’une protection optimale des données personnelles de ses titulaires.

Tout citoyen de l’AES pourra obtenir cette carte dès l’âge de 5 ans, son caractère obligatoire intervient à partir de 13 ans.

Bindougousso : Construction entamée d’une cité moderne à Bobo-Dioulasso

La SONATUR a lancé la construction d’une cité moderne à Bindougousso, un projet structurant destiné à transformer l’offre de logements à Bobo-Dioulasso.

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé, a lancé officiellement la construction de la cité de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) de Bindougousso, le samedi 19 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso. Cette nouvelle cité ultra moderne ambitionne de transformer le paysage du logement dans la capitale économique du Burkina Faso en offrant un environnement de vie contemporain et harmonieux.

Après le projet ZAFARA PLAZZA à Ouagadougou, la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) poursuit son expansion et sa volonté d’innover dans le secteur immobilier. Elle a ainsi initié la réalisation d’un ensemble résidentiel moderne à Bobo-Dioulasso, baptisé « cité SONATUR de Bindougousso ». La première pierre a été posée le samedi 29 novembre 2025 par le ministre Mikaïlou Sidibé, entouré de membres du gouvernement et de l’ambassadeur du Mali. Le projet, orienté vers un urbanisme durable et sécurisé pour offrir un cadre de vie attractif, sera exécuté par la SONATUR en partenariat avec HAM-Mali, via sa filiale HAM-Burkina Faso.

Il prévoit la construction de 66 duplex F4 extensibles en R+1 et de 17 immeubles mixtes en R+3 et plus, sur un site de cinq hectares. Selon le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, le programme comprend également des voies modernes, des espaces verts aménagés et divers équipements de proximité. « Ce projet répond à la demande croissante de logements décents, adaptés à la taille des ménages, et contribue également à structurer les activités économiques grâce à des espaces commerciaux organisés », a-t-il expliqué.

Pour lui, ce chantier permettra de réduire le déficit en logements de qualité, de générer des emplois pendant et après les travaux, de renforcer l’attractivité économique de la ville et d’améliorer la qualité de vie des futurs habitants. Avec le soutien de HAM-Mali, l’objectif est de livrer un ensemble urbain moderne, fonctionnel et exemplaire. Il a d’ailleurs précisé : « Dans notre logique d’assurer un cadre sécurisé aux résidents, la SONATUR s’engage à ériger un mur de clôture de 2 122 mètres linéaires autour du cimetière situé sur le site de Bindougousso. »

Garantir un logement digne, accessible et durable à la population

Selon le ministre Mikaïlou Sidibé, le développement immobilier répond à un double enjeu : valoriser rapidement les terrains et créer des opportunités d’emploi. Il estime que ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de promotion immobilière portée par la SONATUR. « En plus de sa mission d’aménager et de commercialiser des terrains, nous avons décidé de réserver des espaces au sein des zones viabilisées pour y développer des projets immobiliers intégrés, combinant habitations et espaces commerciaux », a-t-il déclaré.

Pour lui, le projet de Bindougousso consiste à construire des bâtiments à étages dans le cadre d’un partenariat public-privé avec HAM-Mali. Le directeur général de HAM-Mali, Mama Kayentao, a exprimé sa reconnaissance envers les autorités maliennes et burkinabè pour leur confiance. Selon lui, la réalisation de cette cité contribuera à offrir un logement digne, abordable et durable aux populations. « Nous voulons faire de ce projet un modèle à plusieurs niveaux : social, avec des logements de qualité ; environnemental, grâce à une conception privilégiant les matériaux durables et les espaces verts ; et urbain, en l’intégrant avec harmonie dans les quartiers environnants », a-t-il conclu.

 Incendie à Paspanga : 160 étals ravagés, les commerçants sous le choc

Un incendie a frappé le marché de Paspanga dimanche matin, détruisant près de 160 étals. Les autorités enquêtent pour déterminer l’origine du sinistre.

La matinée du dimanche 30 novembre 2025 a été éprouvante pour les commerçants du marché du quartier Paspanga, dans le 2ᵉ arrondissement de Ouagadougou, où un incendie s’est déclaré, provoquant d’importants dégâts matériels.

D’après la directrice générale de l’Agence de développement économique urbain (ADEU), Rosalie Kaboré, l’alerte a retenti vers 8 heures. “À notre arrivée, les sapeurs-pompiers étaient déjà à l’œuvre et avaient réussi à contenir les flammes”, a-t-elle indiqué, précisant que le feu a lourdement touché 160 étals, majoritairement consacrés aux condiments.

Elle a ajouté que les autorités ont immédiatement sécurisé le périmètre pour permettre à la Police scientifique de mener les enquêtes nécessaires et déterminer l’origine du sinistre, encore inconnue à ce stade.

Parmi les commerçantes touchées, Solange Kakoré dit avoir été prise de court par l’incendie et l’angoisse qu’il a provoquée. “Je m’apprêtais à disposer mes condiments et ma pâte d’arachide quand un enfant m’a alertée. Je n’ai pu sauver que ma bicyclette, tout le reste a brûlé”, confie-t-elle. Elle remercie Dieu qu’aucune vie n’ait été perdue et appelle chacun à faire preuve de prudence et à adopter de meilleurs comportements pour éviter une nouvelle tragédie

Le sinistre de Paspanga vient malheureusement rallonger la série de marchés et « yaars » déjà victimes d’incendies ces derniers mois.