Parlement confédéral de l’AES : l’avant-projet remis à Ibrahim Traoré

À Ouagadougou, les présidents des parlements du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont transmis au Chef de l’État l’avant-projet du futur parlement confédéral.

 

Réunis à Ouagadougou pour une rencontre de travail, les présidents des parlements du Mali et du Niger, accompagnés de leur homologue du Burkina Faso, ont remis ce 19 septembre 2025 l’avant-projet de texte du futur parlement confédéral au Président du Faso. L’information a été communiquée par la direction de la communication de la Présidence.

Selon Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition, cette démarche vise à permettre au Chef de l’État de transmettre le document à ses pairs afin qu’il soit examiné par les plus hautes autorités de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’objectif est une adoption rapide qui permettra la tenue prochaine des sessions du parlement confédéral. Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a accueilli la délégation, a assuré de son engagement à soumettre le texte à ses homologues du Mali et du Niger pour accélérer le processus.

Ce parlement confédéral s’inscrit dans une dynamique d’intégration renforcée entre les trois pays du Sahel. Il constitue l’une des trois institutions prévues par le traité portant création de la Confédération des États du Sahel.

Diffamation sur Facebook : un internaute interpellé par la BCLCC à Ouagadougou

Une vidéo virale accusant faussement un commerçant a conduit son auteur devant la justice. La BCLCC met en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.

 

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a procédé à l’interpellation d’un individu accusé de diffamation et de dénonciation calomnieuse via les réseaux sociaux. Tout est parti d’une vidéo devenue virale. Dans ces images, Z. E., employé de commerce, accusait à tort S. Z., commerçant, de l’avoir séquestré et menacé avec une arme à feu. Il affirmait également avoir été contraint de dénoncer publiquement les décisions de la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCERF) sur la régulation des prix des motos, allant jusqu’à réclamer la démission du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.

Saisi par le parquet, la BCLCC a ouvert une enquête qui a permis d’identifier et d’arrêter l’auteur de la vidéo. Lors de son audition, le mis en cause a reconnu avoir formulé de fausses accusations, sans mesurer la portée ni les conséquences de ses propos. À l’issue de la procédure, il a été déféré devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I. Il devra répondre des faits de diffamation et de dénonciation calomnieuse.

La BCLCC rappelle que ces infractions sont prévues et réprimées par le Code pénal burkinabè et invite les internautes à un usage responsable des réseaux sociaux, dans le respect de la dignité et de l’honneur d’autrui.

Hugues Fabrice Zango : la fin d’une légende du triple saut

Aux Mondiaux de Tokyo, le Burkinabè Hugues Fabrice Zango a disputé sa dernière finale internationale. Avec une 7ᵉ place, il clôt une carrière exceptionnelle marquée par des records et des titres qui font de lui une légende vivante de l’athlétisme.

 

Ce vendredi 19 septembre 2025, aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo, le Burkinabè Hugues Fabrice Zango a disputé sa dernière compétition internationale. L’athlète de 32 ans a pris la 7ᵉ place de la finale du triple saut avec un bond mesuré à 16,92 m.

Le podium a été dominé par Pedro Pichardo du Portugal (17,91 m), suivi de l’Italien Andrea Dallavalle (17,64 m) et du Cubain Lázaro Martínez (17,49 m). Premier médaillé olympique de l’histoire du Burkina Faso en 2021, recordman d’Afrique et détenteur du record du monde en salle avec 18,07 m, Zango a marqué de manière indélébile l’histoire du triple saut mondial.

Au terme d’une carrière riche en exploits, il quitte la scène sportive auréolé de deux titres mondiaux et de trois sacres continentaux. Plus qu’un champion, il reste une légende qui aura inspiré toute une génération.

SN SOSUCO : l’État burkinabè exproprie les derniers actionnaires minoritaires

Après avoir racheté les parts majoritaires, l’État burkinabè finalise la prise de contrôle total de la SN SOSUCO en expropriant les actionnaires minoritaires restants.

Au cours du Conseil des ministres tenu le jeudi 18 septembre 2025, le gouvernement du Burkina Faso a adopté un rapport portant sur un projet de décret relatif à l’expropriation des actionnaires minoritaires du portefeuille résiduel de la Société nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO).

Après avoir acquis les parts de SUCRE PARTICIPATION, ancien actionnaire majoritaire de la SN SOSUCO, l’État s’était retrouvé avec un portefeuille résiduel de 1 824 actions détenues par 45 actionnaires minoritaires. Dans le cadre du processus de reprise de contrôle de la société, une offre de rachat avait été proposée aux actionnaires minoritaires. À l’issue de cette démarche, l’État a pu récupérer les participations de huit actionnaires, dont sept à titre onéreux et un à titre gratuit, soit un total de 1 519 actions. Le portefeuille résiduel se chiffre désormais à 305 actions, représentant 0,0375 % du capital social.

Face à l’absence de réaction de la part des 37 actionnaires restant détenteurs de ces 305 actions, le gouvernement a décidé de procéder à leur expropriation. L’adoption de ce décret marque ainsi la prise de contrôle intégrale de la SN SOSUCO par l’État burkinabè, consacrant son rôle de principal acteur dans la gestion de cette société stratégique pour le pays.

Burkina Faso : une carte biométrique AES pour voyager sans passeport

Le Burkina Faso remplace sa Carte Nationale d’Identité par un document biométrique harmonisé avec l’Alliance des États du Sahel. Cette innovation marque un pas décisif vers l’intégration régionale et la libre circulation des citoyens.

 

Le Burkina Faso franchit une étape déterminante dans la modernisation de l’identité et l’intégration régionale. À l’occasion de la 6ᵉ Journée internationale de l’identité, officiellement ouverte à Ouagadougou le mercredi 17 septembre 2025 par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, une innovation majeure a été dévoilée : le remplacement prochain de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) par la Carte nationale d’identité biométrique de l’AES (CNIB AES).

Cette nouvelle pièce, présentée par le directeur général de l’Office national d’identification (ONI), Arzouma Daouda Parfait Louré, répond aux normes de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).

La CNIB AES permettra à ses détenteurs de circuler librement dans l’espace AES sans avoir besoin de passeport. Sa durée de validité est de dix ans, et elle sera dotée de dispositifs de sécurité renforcés la rendant quasiment infalsifiable. Elle pourra également être délivrée aux enfants dès l’âge de cinq ans.

En offrant à chaque citoyen une identité légale, fiable, sécurisée et accessible, le Burkina Faso entend contribuer à réduire le déficit mondial en matière de preuve d’identité. Aujourd’hui, plus de 850 millions de personnes n’en disposent pas, dont près de la moitié en Afrique. Cette situation limite l’accès à l’éducation, aux services sociaux, à l’emploi et à la justice.

Pour rappel, la Journée internationale de l’identité, organisée par le ministère de la Sécurité à travers l’ONI, se tient du 15 au 19 septembre 2025 à Ouagadougou. Elle est placée sous le thème : « Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens ».

Burkina Faso : Baisse des accidents en août, mais plus de victimes

Selon le dernier rapport de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), 1 855 accidents de la circulation ont été enregistrés entre le 25 juillet et le 25 août 2025 sur l’ensemble du territoire. Ce chiffre marque une baisse de 2,3 % par rapport à la même période en 2024. Mais la gravité des sinistres s’est accentuée.

 

Le nombre de blessés a bondi de 22,4 % pour atteindre 1 413 personnes, tandis que 80 décès ont été recensés, soit une hausse de 9,6 %. Les jeunes de moins de 30 ans représentent plus de la moitié des victimes mortelles.

Le Kadiogo, épicentre des accidents

La région du Kadiogo concentre à elle seule 63 % des cas, avec 1 163 accidents. Elle est suivie par Guiriko (220) et Nando (108). À Ouagadougou, trois grands axes restent particulièrement accidentogènes : le boulevard de la Jeunesse, le boulevard de l’Insurrection populaire et l’avenue Bassawarga. À Bobo-Dioulasso, plus de la moitié des accidents surviennent sur les routes interurbaines menant vers Banfora, Dédougou, Orodara et la RN1.

Des causes essentiellement humaines

Les facteurs humains expliquent plus de huit accidents sur dix. L’inattention (28 %) et l’imprudence (27 %) arrivent en tête, suivies du non-respect des distances de sécurité et de l’excès de vitesse (11 % chacun). Les collisions dominent : entre véhicules à quatre roues (27 %), entre quatre et deux roues (25 %), et entre deux roues (20 %). Les chocs entre motos et voitures sont les plus mortels. Seuls 7 % des usagers de deux ou trois roues impliqués portaient un casque.

Prévention et contrôles renforcés

Face à cette situation, l’ONASER a intensifié ses actions en août. Plus de 7 400 personnes ont été sensibilisées, dont 475 élèves et étudiants. Des opérations de contrôle ont été menées :

  • 104 missions de contrôle de vitesse avec radars,

  • 80 patrouilles pour surveiller le stationnement, le chargement et la conduite à risque,

  • une opération conjointe dans le Kadiogo qui a touché 1 210 personnes sur le port du casque et de la ceinture de sécurité.

Par ailleurs, 253 conducteurs ont été contrôlés à l’alcoolémie, dont 5 interpellés en état d’ivresse.

Vers un durcissement des mesures

L’ONASER et ses partenaires entendent renforcer le contrôle-sanction des comportements dangereux, multiplier les campagnes ciblées vers les usagers vulnérables, et installer des radars fixes pour surveiller la vitesse.

Objectif affiché : réduire durablement la fréquence et la gravité des accidents au Burkina Faso.

Parlement de l’AES : les présidents des conseils du Niger, du Mali et du Burkina posent les jalons

Réunis à Ouagadougou, les présidents des organes de transition du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont validé les premiers textes du futur parlement de l’AES, marquant une étape décisive vers son institutionnalisation.

 

Le président du Conseil consultatif de la refondation du Niger, Dr Harouna Mamoudou Djingarey, et le président du Conseil national de la transition du Mali, le général Malick Diaw, sont arrivés à Ouagadougou ce mercredi 17 septembre 2025. Ils participent à une session de travail avec leur homologue burkinabè, Dr Ousmane Bougouma, en vue de poser les bases du futur parlement de l’AES  ( l’Alliance des États du Sahel ).

Dr Harouna Mamoudou Djingarey a indiqué que les travaux techniques préalables ont permis d’élaborer un traité additionnel et un règlement intérieur. « Aujourd’hui, c’est au tour des trois présidents de se rencontrer pour entériner ces documents et les soumettre ensuite à nos chefs d’État pour adoption finale », a-t-il expliqué. Il a souligné l’attente des populations sahéliennes vis-à-vis de l’AES. « Un parlement incarne la voix du peuple. Nos populations espèrent beaucoup de cette union. La confédération renforce la libre circulation, la collaboration et la solidarité. Elle soutient aussi la lutte contre les groupes armés et jette les bases d’un développement commun », a affirmé le président du Conseil consultatif du Niger.

De son côté, le général Malick Diaw a qualifié la rencontre de Ouagadougou d’étape décisive vers la concrétisation du parlement de l’AES. Les trois pays membres partagent de nombreux points communs, notamment des langues comme le sonraï, le fulfulde et le tamasheq. La réunion de Ouagadougou constitue ainsi une avancée importante dans l’institutionnalisation de ce parlement, appelé à devenir un pilier de la gouvernance commune et du renforcement de la solidarité régionale.

Camp Faso Mêbo : Le Ministre de La Défense, le Général Simporé exhorte les jeunes Campeur à l’unité et au travail

Invité du Camp vacances Faso Mêbo à Ouagadougou, le Ministre de la Défense, Général Célestin Simporé, a appelé les campeurs à l’unité, au respect des symboles de l’État et à la discipline.

 

Le Ministre d’État, Ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de brigade Célestin Simporé, a rencontré ce mardi les jeunes participants de la 2ᵉ vague du Camp vacances Faso Mêbo à Ouagadougou. Il y était présent en tant que personnalité invitée. Face aux campeurs, le ministre a insisté sur les valeurs de l’unité, du vivre-ensemble et de l’amour de la patrie. « Vous portez tous l’uniforme de l’armée. Dans le mot uniforme, il y a la racine uni. Cela signifie que ceux qui portent les couleurs de l’armée doivent être unis par cette tenue », a-t-il déclaré. Pour le Général Simporé, la cohésion et la solidarité sont essentielles à l’édification d’une Nation forte.

Le Ministre d’État a également exhorté les jeunes au respect des symboles de l’État, à la discipline et au travail acharné. « Si vous voulez que le Burkina avance, vous devez être des travailleurs infatigables. C’est ainsi qu’on développe un pays », a-t-il affirmé.

Encourageant les campeurs à nourrir des rêves et à œuvrer avec détermination pour les réaliser, le Général Simporé a rappelé que son département, sur instruction du Président du Faso, s’emploie à reconquérir l’intégralité du territoire national afin que chaque enfant du Burkina Faso puisse accéder librement à l’école

Mondiaux de Tokyo : Hugues Fabrice Zango s’offre une place en finale

L’ancien champion du monde de triple saut à Budapest en 2023, Hugues Fabrice Zango, s’est qualifié pour la finale du concours aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo, ce mercredi 17 septembre 2025, grâce à un bond mesuré à 16,94 m.

 

Aligné dans le groupe B des qualifications, le Burkinabè de 32 ans s’est classé troisième derrière le Jamaïcain Jordan Scott (17,19 m) et le Portugais Pedro Pichardo (17,09 m). Dans le groupe A, c’est l’Algérien Yasser Triki qui a pris la première place avec un saut à 17,26 m, meilleure performance des qualifications.

Pour rappel, les athlètes devaient franchir la barre des 17,10 m pour une qualification directe. Faute de quoi, les meilleurs aux classements cumulés décrochaient leur ticket pour la finale. Déjà médaillé de bronze aux Mondiaux en salle de Nankin avec 17,15 m, Zango confirme sa régularité au plus haut niveau.

« Je me suis qualifié comme d’habitude et j’en suis heureux », a confié le Burkinabè après la compétition. Conscient de l’ouverture de ces Mondiaux, marqués par l’absence du champion olympique blessé, il reste prudent : « Il faudra gérer la météo, éviter la fatigue et réussir mes six sauts en finale. Je pense que la médaille d’or se jouera autour de 17 m. »

Julius Maada BIO : la Sierra Leone aux côtés du Burkina Faso

En visite à Ouagadougou, le Président sierra-léonais Julius Maada BIO a réitéré le soutien de son pays au Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme.

 

Le Président de la République de Sierra Leone, Dr Julius Maada BIO, a quitté Ouagadougou dans la soirée du mardi 16 septembre 2025, après une visite d’amitié et de travail de 24 heures. Durant son séjour, il a eu un entretien en tête-à-tête avec le Chef de l’État burkinabè, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, au palais de Koulouba. Les deux délégations ont ensuite tenu une séance de travail consacrée à des questions d’intérêt commun.

À l’issue des échanges, le Président Julius Maada BIO a réaffirmé l’appui de son pays au Burkina Faso dans sa lutte déterminée contre les groupes armés terroristes.

 

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